Office culturel de Cluny

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L'Office culturel de Cluny (abrégé OCC) est une association de droit français, régie par la loi de 1901, fondée en 1963 par Olivier Fenoy, comédien ayant siégé de 1974 à 1980 au Haut Comité de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs auprès du Premier ministre.

L'OCC constitue une communauté mixte de laïcs souhaitant vivre leur foi au travers d'activités artistiques et culturelles. Elle se définit elle-même comme une « communauté contemplative de vie et de travail », mettant tout en commun.

D'obédience catholique, elle n'est cependant pas prosélyte.

Elle compte environ 8 000 stagiaires, et une centaine de membres permanents (appelés Missionnaires de l'espérance, et liés par des engagements perpétuels) formant la Communauté des Clusiniens et dont le mode de vie est semblable à celui des moines.

Sommaire

[modifier] Organisation

Les centres OCC sont regroupés sous la Fédération nationale d'animation globale (FNAG) qui gère plusieurs structures (centres, cafés des arts, écoles professionnelles...) ordonnées à des tâches spécifiques, et réparties un peu partout en France. La FNAG, qui utilise une SCI, possède des immeubles avec locaux d'habitation et salle de conférence à Palis (Aube), un café des arts à Grenoble, des locaux commerciaux à Perreuil (Saône-et-Loire), un château du XVIIIe siècle, le domaine de la petite garenne à Chaillevette (Charente maritime), et le château de Machy à Chasselay (Rhône).

L'OCC a également des antennes en Hongrie, au Chili et au Québec.

Il publie une revue trimestrielle, Le Courrier : Nouvelles de Cluny.

[modifier] Activités

L'OCC a créé des films, des pièces théâtrales, des spectacles populaires, et participé à des opérations d'urbanisme, etc. destinés à satisfaire toutes les tranches d'âges de son public ; des stages à vocation culturelle ainsi que des voyages sont organisés dans ses différents centres. Il propose notamment l'animation socio-éducative et artistique, la formation professionnelle aux métiers de l'animation, l'action et la diffusion culturelle et artistique, la défense du cadre de vie et de l'environnement, des cours sur les techniques journalistiques et de l'écriture, etc.

La présence de l'OCC sur le marché de la formation est attestée par l'association Sainte-Espérance, siégeant au château de Machy et immatriculée auprès du SRC de Rhône-Alpes.

[modifier] Controverses et polémique

[modifier] Secte ?

[modifier] Oui, pour la Commission parlementaire et les associations anti-sectes

L'OCC est considéré comme une secte dans les rapports n°2468 de décembre 1995 et n°1687 de juin 1999. Il est qualifié secte "pseudo-catholique", et figure parmi les groupes ayant entre 50 et 500 adeptes. Financièrement, il est considéré comme une "secte moyenne" dont les revenus annuels se situent entre 5 et 20 millions de francs.

La Commission reproche notamment à l'OCC « d'infiltrer le monde de l'enfance par la formule des stages et des séminaires dans le domaine des loisirs mais aussi du soutien scolaire et du développement culturel », notamment par ses « nombreux séminaires et enseignements dans le domaine artistique ».

[modifier] Non, pour plusieurs évêques

Cette classification a provoqué l'indignation de plusieurs membre du clergé, dont Mgr Potier, Mgr Matagrin, et surtout l'évêque de Troyes, Gérard Daucourt, qui, dans une lettre adressée à Philippe Seguin et des députés de l'Aube, estime « que le tort qui lui est causé l'atteint non seulement lui-même et l'Église catholique dans le département de l'Aube, mais aussi l'État qui s'est mis en situation de juge et partie sur le terrain des libertés fondamentales qu'il doit garantir ».

Des familles de stagiaires ainsi que les membres de l'OCC ont également protesté contre sa classification de secte.

Les défenseurs de l'OCC reproche à la Commission de n'avoir pas auditionné Jean Vernette, représentant officiel de l'Église catholique sur la question des sectes et favorable à l'OCC[réf. nécessaire], et d'avoir accrédité à sa place le témoignage du père Jacques Trouslard, un évêque qui visitait les diocèses avec des dossiers accablants sur l'OCC.

[modifier] Financement

Les recettes annuelles de l'OCC sont estimées entre 2,8 et 6,2 millions de francs, composées de dons (entre 0,2 et 0,8 million de F), de cotisations (entre 0,2 et 0,8 million de francs), de vente d'une gamme de produits écologiques et de prestations de services (entre 2,8 et 4 millions de francs), et de subventions (0,9 million de francs). En 1997, l'actif net comptable de l'OCC s'élevait à 6 400 000 F.

En 1999, la Commission parlementaire estimait le patrimoine immobilier du groupe à plus de 11 millions de francs.

L'ADFI accuse l'OCC de spolier ses membres car ceux-ci remettent tous leurs biens à la communauté, ce qui peut aller, pour les militants les plus actifs de l'OCC appelés « les engagés dans les noces avec Christ », au déshéritement de la famille, comme le stipule la Charte de l'OCC.

[modifier] Références

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes