Moustiers-Sainte-Marie

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Moustiers-Sainte-Marie


"d’azur à deux rochers d’argent, mouvants des flancs, sur une terrasse de sinople, entre lesquels sont posées en fasce deux fleurs de lys d’or, accompagné en chef d'une chaîne d’argent reliant les cimes des deux rochers, au milieu de laquelle est suspendue, par un chaînon du même, une étoile d’or."

Pays
drapeau de la France
     France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Digne-les-Bains
Canton Moustiers-Sainte-Marie
Code Insee 04135
Code postal 04360
Maire
Mandat en cours
Alain Archiloque
2008-2014
Intercommunalité sans
Coordonnées
géographiques
43° 50′ 54″ Nord
         6° 13′ 19″ Est
/ 43.8483333333, 6.22194444444
Altitudes moyenne : 631 m
minimale : 474 m
maximale : 1729 m
Superficie 8 797 ha = 87,97 km²
Population sans
doubles comptes
705 hab.
(2007)
Densité 8 hab./km²
Carte de localisation de Moustiers-Sainte-Marie

Moustiers-Sainte-Marie (Mostiers Santa Maria en provençal selon la norme classique et Moustié-Santo-Mario selon la norme mistralienne) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Moustiérains.

Moustiers fait partie des plus beaux villages de France et du Parc naturel régional du Verdon.

Sommaire

[modifier] Géographie

À la rencontre des grandes routes touristiques du Verdon, en aval du fameux canyon, cette localité, bien connue des amateurs de céramique, se présente dans un site étonnant.
De la terrasse qui précède la chapelle Notre-Dame-de-Beauvoir, panorama sur Moustiers, la vallée de la Maire et le rebord rectiligne du plateau de Valensole.
Une brèche, où coule un torrent, entame la falaise qui domine la ville. Les deux bords supérieurs sont reliés par une chaîne de fer forgé, longue de 227 m. à laquelle est accrochée une étoile dorée. Selon Frédéric Mistral, cette chaîne aurait été scellée entre les deux rocs en exécution d'un vœu fait par un chevalier de Blacas, revenu de croisade après être fait longtemps prisonnier à Damiette (Syrie) par des infidèles.

[modifier] Histoire

Vue du centre-ville
Vue du centre-ville

La petite ville de Moustiers, fondée au Ve s. par une colonie de moines (d'où son nom), connut une grande renommée aux XVIIe s. et XVIIIe s. Selon la tradition, un religieux, venu de Faênza (Italie), aurait appris à un potier de la ville le secret du bel émail blanc laiteux qui devait assurer avec le bleu dit «de Moustiers » la réputation des faïences locales. À la fin du XVIIIe s. douze ateliers fonctionnaient. Puis les fours s'éteignirent un à un, le dernier en 1873. Marcel Provence entreprit, en 1925, de faire renaître à Moustiers l'art de la faïence. Il construisit un four et, avec le concours d'artistes décorateurs et d'artisans qualifiés, en fit sortir une production originale, inspirée de la fibre et des insectes du pays.

La ville est le siège d’une viguerie jusqu’à la Révolution[1].

[modifier] Révolution française

À la veille de la Révolution, la ville compte une loge maçonnique (p 292). Une société patriotique y est rapidement créée : elle fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, avant juin 1792[2]. Le 5 frimaire an III, le représentant en mission Gauthier épure la société[3].

[modifier] Économie

Moustiers-Sainte-Marie vit essentiellement du tourisme, mais aussi du commerce, de l'artisanat, de la production de la lavande (miel, distillerie...) et du pastoralisme.

Moustiers vit aussi de l'oléiculture puisque plus de 20 000 oliviers poussent dans la commune et l'huile d'olive produite est intégrée dans l'AOP "Huile d'olive de Haute-Provence"[4].

[modifier] Administration

Liste des maires successifs[5]
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 mars 2008 Fred Single PS
mars 2008 Alain Archiloque DVG

[modifier] Démographie

Population sous l’Ancien Régime
Date 1315 1471
Population en feux[6] 500 162
Évolution démographique
(Source : INSEE[7])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007
478 535 602 575 580 625 705
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • Église: Le chœur gothique forme avec la nef romane un angle accentué. Le clocher est ajouré d'arcades romanes soutenues par de fines colonnettes.
  • Chapelle Notre-Dame-de Beauvoir Le porche roman est dominé par un petit clocher de même époque; la porte de bois date de la Renaissance. A l'intérieur, les deux premières travées de la nef sont romanes, les deux autres gothiques ainsi que l'abside. C'était autrefois un "sanctuaire à répit".
  • Musée des faïences Dans trois salles sont présentés des collections de moules et d’appareils utilisés pour la fabrication des anciennes faïences ; des faïences des différentes époques du vieux Moustiers, parmi lesquelles de belles pièces décorées des 17e et 18e s. œuvres des maîtres Clérissy, Olérys, Ferrat ; des objets et des souvenirs relatifs à la région et à l'histoire de Moustiers depuis l'époque romaine.
  • étoile de Moustiers : une étoile dorée est accrochée à une chaîne, tendue entre deux montagnes, à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol. Selon la légende, il s'agit d'un ex-voto : le duc de Blacas, qui fut fait prisonnier à la croisade par les sarrasins à Damiette, fit la promesse de dédier un monument à la Vierge s'il revenait un jour en son fief. Revenu sain et sauf, il a tenu sa promesse et a fait suspendre une étoile à seize branches, emblème de sa famille. La chaîne pèse environs 400 Kg et l'étoile a un diamètre de 80 Cm. L'étoile que l'on peut admirer aujourd'hui n'est pas l'étoile originale mais celle qui a été restaurée en 1882, en effet elle n'a que maintenant cinq branches. Il y a une dizaine d'années, l'étoile s'est décrochée et a été retrouvée au fond du ravin. Les habitants se sont cotisés et un mois après elle a été redorée et remise en place.
  • Musée archéologique fondé en 1930[8]

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles de Wikipédia

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 107
  2. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-297
  3. Alphand, p 333
  4. Huile d'olive de Haute-Provence
  5. Site de la préfecture des AHP
  6. Jacques Cru, Histoire des Gorges du Verdon jusqu’à la Révolution, co-édition Édisud et Parc naturel régional du Verdon, 2001, ISBN : 2-7449-0139-3, p 167
  7. Moustiers-Sainte-Marie sur le site de l'Insee
  8. Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, p 58