Moustafa Tlas

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Moustafa Tlas ou Mustafa Tlass (en arabe : مصطفى طلاس ) est un homme politique et militaire syrien né en 1932. né dans la localité de Rasten près de la ville historique de Hims

Il est le père de Nahed Ojjeh, veuve du conseiller du ministre saoudien de la Défense Akram Ojjeh.

Tlas suit une carrière militaire et devient un proche d'Hafez el-Assad. Un an après le coup d'État qui a amené Hafez el-Assad au pouvoir en 1970, Tlas est nommé vice chef d'État-major des forces armées syriennes. Il devient peu après ministre de la Défense.

Contrairement à la plupart des personnes nommées par Hafez el-Assad dans l'appareil militaire, Tlas n'est pas musulman alaouite mais sunnite.

Dans les années 1970, Mustafa Tlas modernise et équipe l'armée syrienne avec l'aide de l'Union des républiques socialistes soviétiques. Lors du coup d'État de Rifaat el-Assad en 1984, Tlas se range dans le camp d'Hafez el-Assad. Sa loyauté en fait l'un des personnages les plus importants et puissants de la Syrie, si ce n'est le bras droit d'el-Assad. Tlas dirige alors l'armée et les services de sécurité.

Son influence ne faiblit pas après la mort d'Hafez el-Assad en 2000 et son remplacement à la tête de l'État par Bachar el-Assad. En mai 2002, Bachar intervient pour retarder la mise à la retraite de Tlas de son poste de ministre de la Défense de deux ans. Après cette écheance, Tlas conserve le poste de vice-premier ministre mais surtout il reste l'une des personnalités fortes du pays et un conseiller très écouté de Bachar el-Assad.

Moustafa Tlas fut l'exécuteur impitoyable du massacre de Hama en 1982 et de la brutale répression des Frères musulmans insurgés, qui fit 10 à 15 000 morts.

Sa maison d'édition édita la 8^e édition du Protocoles des sages de Sion dont la publications fut vivement critiquée par les pays occidentaux.

Il a écrit plus de 40 livres dont l'Azyme de Sion, accusé d'être un concentré d'idéologie antisémite moyen-âgeuse^[1] reprenant les accusations de crime rituel contre les Juifs et analysant l'affaire du moine franciscain assassiné en 1840 en Syrie qui avait donné lieu aux mêmes accusations.