Mogneville
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Mogneville | |
Pays | France |
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Région | Picardie |
Département | Oise |
Arrondissement | Arrondissement de Clermont |
Canton | Canton de Liancourt |
Code Insee | 60404 |
Code postal | 60140 |
Maire Mandat en cours |
Lionel Duchatel 2001 - 2008 - 2014 |
Intercommunalité | Communauté de communes du Liancourtois |
Latitude Longitude |
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Altitude | 36 m (mini) – 113 m (maxi) |
Superficie | 3,91 km² |
Population sans doubles comptes |
1 423 hab. (2004) |
Densité | 351 hab./km² |
Mogneville est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Mogneville est situé au sud de l'Oise à environ 60 km au nord de Paris entre les villes de Clermont et de Creil, à proximité de Liancourt.
La commune est lovée à la base d'une grande colline nommée la Montagne qui va de Monchy-Saint-Éloi à Liancourt. L'altitude du territoire de la commune va de 36 mètres à 113 mètres. Environ 1/3 de sa superficie est boisée, constituée de parcelles privées. La plaine, est quant à elle agricole, comme en témoigne la photo ci-contre. Un hameau de Mogneville est niché tout en haut de la Montagne. Il s'agit de l'Ordibée, mitoyen des communes d'Angicourt et de Verderonne. Dans le bas de la commune, sur une très courte distance, la rivière la Brêche baigne la limite entre Mogneville et Cauffry, et reçoit l'embouchure où la Béronnelle arrivant de Liancourt se jette dans la Brêche.
[modifier] Histoire
Bien qu’habité préalablement par quelques primitifs, la création du village date certainement du temps des romains. Le camp de César, situé à Catenoy, était approvisionné par des marchands dont un des campements se serait situé à l’emplacement de Mogneville. C’est une hypothèse plausible mais non confirmée.
Le nom du village « Mogneville » serait dérivé de la présence de moines sur le territoire communal, vers le Xe ou XIe siècle (Moines= Monachus en latin). Les lieux prenant très souvent le nom de leurs propriétaires ou d’une particularité locale, la ville des moines fut nommée « Monnachivilla » (environ 1300) en latin, Moineville en français, puis fut déformé par la suite jusqu’au nom d’aujourd’hui : « Mogneville ». Là aussi, il s’agit d’une hypothèse mais qui est étayée par le fait que les abbayes de Chaalis et de Lannoy et le prieuré de Wariville possédaient de nombreux biens sur le territoire de la commune.
[modifier] Administration
Période | Identite | Parti | Qualité | Commentaires | |||
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mars 1885 | Eloi Bolle | - | - | - | |||
mars 1919 | Emile Lambert | - | - | Fut de nouveau maire de 1957 à 1961 | |||
mars 1945 | Camille Mansart | - | - | - | |||
mars 1947 | Maurice Hercelin | - | - | - | |||
mars 1953 | Lucien Hamiot | - | - | - | |||
mars 1957 | Emile Lambert | - | - | A également été maire de 1919 à 1945. | |||
mars 1961 | Raymonde Battiston | - | - | Seule femme maire de Mogneville | |||
mars 1962 | André Senechal | - | - | - | |||
mars 1977 | Claude Savreux | - | - | - | |||
mars 1983 | Raymond Marcon | - | - | A effectué deux mandats | |||
mars 1995 | Yvon Aillen | - | - | - | |||
mars 2001 | Lionel Duchatel | - | - | - | |||
mars 2008 | Lionel Duchatel | - | - | - |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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601 | 629 | 721 | 803 | 1203 | 1373 | 1423 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes |
Mogneville compte aujourd’hui 1500 habitants environ. Ce ne fut pas toujours le cas. Selon plusieurs sources, dont le « Graves », la population a évolué de la façon indiquée dans le tableau ci contre.
En 1832, année du premier cadastre à Mogneville, la population était répartie comme suit :
Garçons | Filles | Mariés | Mariées | Veufs | Veuves | Militaires |
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52 | 54 | 59 | 60 | 6 | 11 | 0 |
Évolution de la population
Années | 1303 | 1720 | 1791 | 1806 | 1826 | 1832 | 1886 | 1908 | 1962 | 1982 | 1990 |
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65 | 266 | 214 | 225 | 237 | 242 | -- | 506 | 601 | 821 | 1203 |
[modifier] Lieux et monuments
L'église Saint-Denis est sans conteste la plus ancienne trace de l'histoire architecturale subsistant dans le village. L'église est classée monument historique sur la liste de 1875 et par arrêté du 24 juillet 1937. L'église actuelle est en fait due à la transformation d'une église primitive (Début du XIIe siècle) en une église romane (fin du XIIe siècle), puis en une église gothique (XIIIe et XIVe).
[modifier] Église primitive
La toute première église devait ressembler à peu près à l’essai de reconstitution. La nef était beaucoup moins haute, et les bas-côtés en faisaient continuité de part et d’autre. Le premier étage du clocher date de cette époque, et l’on peut encore l’apercevoir de nos jours à hauteur des toits. À l’époque, cet étage était dégagé et les ouvertures apparentes. Une petite porte faisait communiquer la base du clocher avec l’est. Seul subsiste aujourd’hui de cette église primitive le premier étage du clocher. La façade, la nef et les bas-côtés ayant été refaits lors des modifications successives ayant suivi au cours des siècles.
[modifier] Église fin XIIe siècle
À la fin du XIIe siècle, l’église fut sérieusement remaniée. La nef fut rehaussée, englobant le premier étage du clocher, les ouvertures de cet étage furent obturées et un deuxième étage ajouté. Deux chapelles-absidioles furent accolées au chœur et deux croisillons furent ajoutés de part et d’autre du clocher.
[modifier] Église XIIIe et XIVe siècles
Les travaux les plus visibles sont l’ajout d’une superbe flèche octogonale (apparentée à celle de la cathédrale de Senlis), avec un seul clocheton à sa base sud-est (Ce point a été confirmé par l’abbé Pihan en 1889), et la transformation des chapelles-absidioles en deux chapelles carrées, plus grandes. De même, la plus grande partie de la façade a été refaite en 1381.
La flèche mesure 9 mètres de hauteur et a une épaisseur à sa base de 60cm et 20cm, quatre mètres plus haut. La hauteur totale de l’église par rapport au sol, est de 39 mètres.
[modifier] Évolutions récentes
La démolition des bas-côtés date de la Révolution française, mais la raison en est inconnue. Seuls les murs de façade ont été conservés et les communications des bas-côtés/nef/croisillons ont été obturées (les bas-côtés existaient encore en 1764).
La dernière évolution de l'église date de la fin du siècle dernier ou du tout début du XXe siècle. Elle consista à ajouter les trois clochetons manquants à la base de la flèche octogonale.
[modifier] Matériaux
L’ensemble des maçonneries est réalisé en pierres calcaires de l’Oise (type Saint-Vaast). Les joints sont exécutés au mortier de chaux de couleur ocre clair, avec des agrégats de graviers irréguliers. L’ensemble des couvertures est en tuiles plates.
[modifier] Décors peints intérieurs
Une campagne de sondages a été lancée à la demande des monuments historiques, pour reconnaître les traces de peintures murales. Très peu de décors ont été décelés à l’exception des deux personnages au revers de la façade, qui ont été restaurés en 1994.
La conclusion de cette campagne de sondage a été que « l’absence aussi flagrante de décors semble indiquer que l’édifice a été soigneusement brossé lors d’une campagne de badigeonnage. Les quelques traces calcifiées des décors sont inexploitables. Seuls les témoins des décors sur chapiteaux et corbeilles peuvent être préservés ».
[modifier] Entretien
Depuis le XIIe siècle, l’église était à la charge du clergé et des fidèles de la paroisse. Au siècle dernier, la commune participait selon ses très faibles moyens en faisant appel au préfet qui délivrait des aides au compte-goutte. L’église s’est ainsi dégradée à un point qui l’apparentait plus à des ruines qu’à un monument historique.
Puis, en 1905, la séparation de l’État et du clergé a amené l’église dans le patrimoine communal. Bien qu’entretenue au coup par coup depuis, la vraie restauration a commencé en 1974 selon un calendrier. L’église étant monument historique, la restauration est prise en charge à 72,5% par l’État, ne laissant ainsi que 27,5% à la charge de la commune.
[modifier] Histoires non vérifiées
Deux anecdotes circulent concernant l’église. La première concerne le terrassement du terrain destiné à la recevoir. Les mètres cubes de terre extraits auraient été stockés sur les pâtures derrière la salle des fêtes et la première butte assez prononcée que l’on aperçoit, serait les résultats de ce terrassement. Ceci est bien entendu invérifiable.
La deuxième anecdote concerne un souterrain. Un souterrain serait parti de derrière l’autel. Ceci par contre a été vérifié et aucune trace de souterrain n’a été trouvée.
[modifier] Divers
Signalons également la présence de deux pierres tombales situées au milieu du chœur. Elles représentent un seigneur et sa femme. L’une porte la date de 1635. Le restant des inscriptions est illisible. Ces pierres ont été vandalisées et la majeure partie des dessins et inscriptions ont été burinés dans le but de les effacer. L'époque et les raisons du vandalisme sont inconnus.
[modifier] Cloche
À l’intérieur du deuxième étage du clocher, un beffroi (il s’agit de l’assemblage de poutres que l’on aperçoit dans le clocher) était destiné à recevoir deux cloches. Il n’en contient en fait qu’une, et il semble que la deuxième cloche n’a jamais existé.
La cloche a été baptisée « Marguerite-Antoinette ». Elle mesure 1 mètre de haut, pèse environ 800 kg et porte l’inscription
« L’AN 1790 J’AY ETE BENITE PAR MRE ALENE CURE DE CETTE PAROISSE ET NOMMEE MARGUERITE-ANTOINETTE PAR ANTOINE FONTAINE ET PAR MARGUERITE DUPOITY-PHILIPPE QUEMOY SYNDIC, LOUIS ISOYE MARGUILLIER. LES C.AUDIVEAU FRERES ET F.MOREL ET C.CANDIVILLER NOUS ONT FAITTE. »
La figure d’un évêque, sans doute Saint-Denis, se voit sur la cloche.
Par ailleurs, Marguerite-Antoinette n’a pas seulement servi à célébrer les baptêmes, les mariages et les décès. De nos jours, elle sonne les heures, mais au siècle dernier, elle marquait les journées de travail. Le 7 février 1841, le conseil municipal délibérait de la décision suivante :
« La cloche sera sonnée à 5h, 12h et 20h, de mars à octobre et 6h, 12h et 18h d’octobre à mars » (Délibération du conseil).
Mais avant que Marguerite-Antoinette ne soit toute seule en 1790, le clocher comportait 3 cloches comme il nous est rapporté en 1613.
Sur Marguerite-Antoinette figure le nom de Louis Isoye, marguillier. Un marguillier était l’administrateur des biens d’une paroisse. Et il n’hésitait pas à faire son travail, comme le témoigne cette anecdote :
« Le 11 décembre 1618, une sentence condamnait le curé de Mogneville, à livrer à ses dépens les cordes des grosses cloches et à payer les frais du procès que le marguillier lui avait intenté à cette occasion, car tel était l’usage dans la paroisse, usage auquel le curé ne voulait pas se soumettre ».
En 1918, le clocher était dans un état de délabrement avancé, et tinter la cloche était devenu hautement hasardeux. Pourtant, le 11 novembre 1918, des militaires au repos dans le village, ignorant ce danger, célébrèrent l’armistice par une vigoureuse et prononcée sonnerie. L'église St-Denis tint pourtant le choc.