Mistretta

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Mistretta
 
Nom sicilien Mistritta
Pays Italie Italie

Région

Sicile 

Province

Messine 
code ISTAT 083052
code postal 98073
Préfixe tel 0921
Coordonnées 37° 56′ Nord
         14° 22′ Est
/ 37.933, 14.367
Altitude 950 m
Superficie 126 km²
Population 5 252 hab. - (31-12-06)
Densité 41,7 hab./km²
Code cadastral F251
Gentilé mistrettesi (ou, plus traditionnellement, amastratini)
Saint patron San Sebastiano
Fête patronale 20 janvier et 18 août
Localisation
Commune
 
Site officiel 

Mistretta est une commune de la province de Messine en Sicile (Italie). Le nom actuel de la ville dérive de son ancien nom de l'époque romaine Amestratus qui dériverait à son tour du nom phénicien Am’Ashtart (peuple de la déesse Astarté) ou Mete’Ashtart (hommes de la déesse Astarté).

Sommaire

[modifier] Histoire

L'origine de Mistretta se perd dans la nuit des temps. Les anciens mythes la voient fondée par les Cyclopes. Toutefois, certains historiens affirment que les Phéniciens sont responsables de sa fondation, bien que ses origines remontent plus probablement aux Sicanes, le peuple qui a habité en premier la Sicile, avec les Sicules.

Les Grecs arrivent dans la côte Tyrrhénienne de la Sicile autour de 700 av. J.-C. Ils sont bien accueillis par Mistretta qui dédie un temple au chef grec Leukapsis. Il est probable que la plus grande église de la ville (chiesa Madre di S. Lucia) ait été construite sur les ruines de ce temple.

L'histoire de la ville est riche en événements qui voient plusieurs peuples la contrôler jusqu'au Moyen Âge. Parmi ceux-ci, on compte les Romains qui, après l'avoir dévastée, la transforment en un centre de grande importance militaire et économique (culture du blé). À ce chapitre, la ville devenue romaine se voit accorder le droit de frapper des monnaies de bronze dans la période suivant la Première Guerre punique.

À la chute de l'Empire romain, la ville est occupée par les Vandales, puis les Goths et enfin les Byzantins qui occupent la Sicile en 535 après J.-C. Une période de vols et de saccages appauvrit la ville.

L'arrivée des Arabes en 827 et leur domination jusqu'à 1070, marque une nouvelle renaissance pour la ville. Le chef Ibrahim Ibn Ahamed favorise le commerce et l'introduction de nouvelles méthodes agricoles et de construction. Les Normands succèdent aux Arabes et poursuivent la consolidation économique et architecturale de la ville. L'amplification du château construit par les arabes, et ajourd'hui en ruine, remonte à cette période. Le roi Frédéric II de Hohenstaufen lui donne même le titre de « Ville impériale ».

À la domination normande, suit celle des Angevins à caractère purement militaire. Charles Ier d'Anjou importe un système féodal archaïque ayant des effets néfastes sur l'économie locale, notamment aux niveaux agricole et commercial, qui mène la population à s'insurger en 1282. Les habitants de Mistretta rejoignent ainsi la révolte des Vêpres siciliennes.

Pour son rôle déterminant dans la lutte contre la domination française, la ville assume une importance particulière dans le Parlement du Royaume de Sicile sous les Aragonais qui dominent jusqu'au XVIIe siècle. Pendant cette période, malgré son importance initiale et son progressif enrichissement artistique, Mistretta, comme le reste de la Sicile, perd au fur et à mesure son poids politique.

Le XVIIIe siècle est aussi marqué par une prospérité économique importante fondée sur l'exportation de produits agricoles et l'exploitation forestière. Cette prospérité permet l'émergence de riches familles bourgeoises qui bâtissent de remarquables palais seigneuriaux.

En 1713, le Traité d'Utrecht sanctionne le passage des territoires espagnols du sud de l'Italie à l'Autriche. Toutefois, le prince Victor-Amédée II de Savoie, à qui revenait la Sicile, échange cette dernière avec la Sardaigne, la Sicile étant cédée à Charles VII de Habsbourg. En 1738, la Sicile passe aux mains des Bourbon. Malgré la mauvaise gouvernance des Bourbon, les barons locaux assurent la gestion de Mistretta et lui redonnent le poids politique et économique d'antan. La ville devient rapidement un point de référence commercial et culturel et atteint une population d'environ 20 000 habitants.

Le régime policier de Ferdinand II des Deux-Siciles et le climat de mécontentement généralisé, pousse la ville à s'insurger contre les Bourbon. En 1860, elle devient ainsi la première ville sicilienne après Palerme à se révolter contre la domination espagnole et contribue à la cause de l'Unification de l'Italie. Le sort de Mistretta devient ainsi celui de toute la Sicile dans une Italie unifiée, jusqu'à nos jours. La dépression économique et l'émigration massive ont progressivement réduit sa population à 5 000 habitants. De l'ancienne grandeur, restent les 22 églises riches en œuvres d'arts d'une valeur inestimable, les monuments et les palais seigneuriaux.

[modifier] Palais seigneuriaux

[modifier] Palais Tita

Situé dans le quartier de SS. Trinité, en face de l'église homonyme, le Palais Tita a été reconstruit en 1885 avec une façade en style bugnato enrichi d'angelots sculptés par Noé Marullo. Le portail est décoré avec des méduses et de monstres marins. C'est l'un des plus beaux palais de Mistretta qui prend son nom d'une ancienne famille seigneuriale de la ville.

[modifier] Palais Salamone-Giaconia

Existant depuis le XVe siècle, il est restructuré en 1865. Il est orné par de sculptures et de bas-reliefs, ainsi que par l'emblème de la famille.

[modifier] Palais Caduto

C'est l'un des plus anciens palais de Mistretta, ayant été édifié en 1660, en style baroque.

[modifier] Palais Russo

Complété en 1775, il représente un bon exemple de l'architecture de son temps.

[modifier] Administration

Liste des maires (sindaci) successifs
Période Identité Parti Qualité
30 mai 2007 Iano Antoci Lista Civica -
Toutes les données ne nous sont pas encore connues.


[modifier] Communes limitrophes

Capizzi, Caronia, Castel di Lucio, Cerami, Motta d'Affermo, Nicosia, Pettineo, Reitano, Santo Stefano di Camastra

[modifier] Évolution démographique

Habitants recensés


[modifier] Liens

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