Mikhaïl Bakhtine

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Plaque commémorative
Plaque commémorative

Mikhaïl Bakhtine (1895 à Orel, Russie - 1975 à Moscou, Russie) est un historien et théoricien russe de la littérature. Bakhtine s'est également intéressé à la psychanalyse, à l'esthétique et à l'éthique, et a été un précurseur de la sociolinguistique.
C'est cependant pour ses travaux sur la littérature et plus spécifiquement sur le roman qu'il est le mieux connu aujourd'hui. Intéressé par les travaux des formalistes russes, il souligne les limites de leurs méthodes. Il a notamment développé les concepts de dialogisme et de polyphonie dans le champ littéraire.

Sommaire

[modifier] Biographie

Bakhtine est issu d'une famille de la noblesse appauvrie. Il étudie les lettres à l'Université de Saint-Pétersbourg, puis devient professeur à Vitebsk. Dans cette ville à la vie culturelle animée, il se lie avec les critiques Nicolas Volochinov et Pavel Medvedev.

Il retourne ensuite à Saint-Pétersbourg (devenue Leningrad) et devient collaborateur de l'Institut d'Histoire de l'Art, un haut lieu du formalisme russe. Il publie ses premières études littéraires. Ses amis Volochinov et Medvedev publient deux études dans un esprit très proche du sien. On a ainsi pu penser que Bakhtine lui-même aurait utilisé les noms de ses amis pour déjouer les pressions et la censure, mais cette hypothèse n'a jamais été totalement confirmée.

La période de relative liberté intellectuelle des années 1920 prend fin brutalement avec l'arrivée de Staline au pouvoir. En 1930, Bakhtine est contraint de quitter Leningrad. Du fait de problèmes de santé, il sera toutefois déporté, non en Sibérie, mais au Kazakhstan.

Il parvient néanmoins à revenir à Moscou et continue à publier, dans un relatif anonymat. Une ostéomyélite chronique l'oblige à subir une amputation de la jambe. En 1961, il devient directeur de la section de littérature russe et étrangère à l'Université de Saransk en Mordovie, non loin de Moscou. Son œuvre est alors redécouverte avec enthousiasme, notamment en France grâce à Tzvetan Todorov et Julia Kristeva. Il meurt en 1975 à Moscou.

[modifier] Principaux apports

  • critique du formalisme
  • dialogisme et polyphonie romanesque
  • notion de chronotope
  • philosophie du rire, moyen d'embrasser la totalité de l'existence, notion de carnavalesque

[modifier] Œuvres

  • 1927 : Le Freudisme
  • 1928 : La méthode formelle en histoire littéraire
  • 1929 : Problèmes de la poétique de Dostoïevski
  • 1965 : L'œuvre de François Rabelais et la culture populaire au Moyen Âge et sous la Renaissance

Publications posthumes :

[modifier] Voir aussi