Léopold Renaudin

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Léopold Renaudin, né en 1750 à Saint-Remy dans les Vosges, guillotiné le 7 mai 1795 à Paris sur la place de Grève, est un révolutionnaire français, juré au Tribunal révolutionnaire.

Fils de Gaspard Renaudin, cordonnier à Mirecourt[1], et de Catherine Hilaire[2], il devient luthier et part à 13 ans pour Paris pour y travailler à l'Académie royale de musique[3]. En 1776, il s'installe rue Saint-Honoré, près de l'Opéra, dans la section de l'Oratoire, où il demeure jusqu'à la fin de ses jours[4]. Dans son métier, il est particulièrement réputé pour ses contrebasses, encore recherchées un siècle après[5], et l'habileté avec laquelle il trouvait les défauts des instruments et les réparait[6].

Partisan des idéaux révolutionnaires, il est nommé électeur de sa section en 1791 et 1792. Délégué par sa section pour demander à l'Assemblée législative, le 3 août 1792, la déchéance de Louis XVI[7], il siège à la Commune de Paris le 10 août.

L'un des membres les plus énergiques du club des Jacobins, juré réputé le plus dur du Tribunal révolutionnaire, il est jugé en même temps que Fouquier-Tinville. Lors du procès, il se défend, comme la plupart des accusés, en se plaçant derrière la rigueur de la loi, et affirme : « À cette époque, tout le monde aurait voté comme nous ». Condamné à mort le 17 floréal an III, il est guillotiné le lendemain avec quinze autres co-accusés.

[modifier] Sources

[modifier] Notes et références

  1. Michel Caffier, Les feuilles lorraines de la Révolution, Presses universitaires de Nancy, 1988, 161 pages, p. 92.
  2. Réunion des Sociétés des Beaux-Arts des Départements, Ministère de l'éducation nationale, 1902, p. 384.
  3. Henri Calvet, Un instrument de la terreur à Paris : le Comité de salut public ou de surveillance du département de Paris (8. juin 1793 - 21. messidor an II), Université de Paris, Faculté des Lettres, Librairie Nizet et Bastard, 1941, 408 pages, p. 65.
  4. Hugh Reginald Haweis, Old Violins, Grant, 1905, 286 pages, p. 269.
  5. Antoine Vidal, La lutherie et les luthiers, 1889, 347 pages, p. 270.
  6. Mémoires de la Société Éduenne, Société Éduenne des Lettres, Sciences et Arts (Autun), 1989, p. 314.
  7. Léo Domenget, Fouquier-Tinville et le Tribunal révolutionnaire, Librairie administrative P. Dupont, 1878, 413 pages, p. 59.