Maxime Julien Émeriau de Beauverger

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Maxime Julien Émeriau de Beauverger
Origine : France France
Hommage : nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile

Maurice Julien Émeriau de Beauverger, né à Carhaix, en France, le 20 octobre 1762.

Il commença sa carrière dans la marine comme volontaire d'honneur quelque temps avant la guerre d'Amérique. Il fut fait sous-lieutenant de vaisseau en 1786 et lieutenant en 1791; il fut ensuite promu au grade de capitaine de vaisseau, et bientôt à celui de chef de division. En 1803, il fut nommé préfet maritime à Toulon; en 1811, il commanda l'escadre de ce port, et le 7 mars 1813, il fut élevé au grade de vice-amiral et eut le titre d'inspecteur général des côtes de la Ligurie.

Au retour de Napoléon Ier de l'île d'Elbe, il fut nommé pair; il a été mis en retraite en 1816. Les actions d'éclat de M. Émeriau sont trop nombreuses pour les citer toutes : il était au combat d'Ouessant où il gagna la décoration de Cincinnatus; il était au combat mémorable que soutint Lamotte-Picquet dans la baie du Fort-Royal, à la Martinique, contre une escadre anglaise.

En 1792, chargé du commandement de la corvette le Cerf, avec le grade de lieutenant de vaisseau, il faisait partie de la station de Saint-Domingue. Après l'incendie du Cap, les habitants se jetèrent à bord des bâtiments de commerce avec les débris de leur fortune. Ce fut Émeriau qui conduisit à la Nouvelle-Angleterre ce convoi. Là, il échangea son commandement contre celui de la frégate l'Embuscade, réunit autour de lui jusqu'à quatre cents bâtiments de commerce et rallia le contre-amiral Vanstabel qui arrivait à Norfolk avec sa division. On dirigea aussitôt sur la France. Ce convoi, outre 100 millions de denrées coloniales, portait encore cinq cent mille barils de farine, achetés aux États-Unis par les soins d'Émeriau : la France était alors en proie à la plus affreuse disette. L'importance du convoi s'accrut encore pendant la traversée par la prise de quarante bâtiments richement chargés. Au moment où la division s'approchait de Brest avait lieu le combat du 13 prairial an II; c'est à cet engagement qu'elle dut d'échapper à la surveillance de l'armée anglaise et d'entrer saine et sauve dans le port.

Émeriau fit des prodiges de valeur à la bataille d'Aboukir, résista longtemps à quatre vaisseaux ennemis et s'empara du vaisseau le Vangard, monté par Nelson. C'est à lui que 4 000 Français, détenus dans l'île de Cabrera, durent leur délivrance. Enfin, tous les grades, toutes les distinctions qu'il obtint furent la récompense de quelque action d'éclat.

Comme tant d'autres de ses vieux compagnons d'armes, c'est du roi Louis-Philippe Ier que le vice-amiral a reçu la dernière récompense de ses longs et honorables services. En 1831, il a été de nouveau élevé à la dignité de Pair de France ; il avait alors 69 ans.

Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Sud.

[modifier] Source

« Maxime Julien Émeriau de Beauverger », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)