Mathieu Dumas

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Mathieu Dumas
Naissance : 23 novembre 1753
Montpellier
Décès : 16 octobre 1837 ans)
Paris
Origine : France France
Autres fonctions : Pair de France

Mathieu Dumas, né le 23 novembre 1753 à Montpellier et mort le 16 octobre 1837 à Paris, général et administrateur français.

Entré au service à 15 ans en qualité de sous-lieutenant, dans le régiment de Médoc, nommé capitaine et aide-de-camp de Rochambeau, il le suivit en Amérique.[1]

Il visita l'Archipel en 1784, pour reconnaître l'état militaire du Levant.

Envoyé à Amsterdam en 1787 pour défendre cette ville contre les Prussiens. Aide-de-camp du maréchal de Broglie en 1789, et de La Fayette après la prise de la Bastille. Directeur du dépôt de la guerre en 1791, puis commandant des gardes nationales de la province, fut chargé de ramener Louis XVI à Paris, après son arrestation à Varennes.

Maréchal de camp et commandant de la 3e' division militaire, il organisa la 1re compagnie d'artillerie à cheval qui ait existé en France. Député à l'Assemblée législative, directeur des dépôts des plans de campagne pendant la Terreur; député au Conseil des Cinq-Cents en 1795, il provoqua l'établissement des Conseils de guerre aux armées.

Proscrit au 18 fructidor, il vit réfugié à Hambourg. De retour en France après l'établissement du Consulat, il organisa l'armée de réserve qui fit la conquête de l'Italie, il se distingua au passage du Saint-Bernard, et fut conseiller d'État à la paix. Ce fut lui qui proposa la création de la Légion d'honneur ; grand officier de la Légion et général de division en 1803. Ministre de la guerre à Naples, sous Joseph Bonaparte, puis grand Maréchal du palais et grand dignitaire de l'ordre des Deux-Siciles.

Il assista au passage du Danube le 4 juillet, à la bataille de Wagram, et fut chargé de l'exécution des conditions de l'armistice de Znaïm. Intendant de la Grande Armée en 1812 ; blessé et fait, prisonnier à Leipzig en 1813, il ne rentra en France que sous la Restauration.

Louis XVIII le nomma successivement, conseiller d'Etat honoraire, commissaire, de la vérification des titres des anciens officiers, directeur général, de la comptabilité des armées, commandeur de Saint-Louis, grand-croix de la Légion d'honneur.

Pendant les Cent-Jours il reprit ses anciens titres et d'autres encore que Napoléon Ier y ajouta, et fut mis en retraite, le 4 septembre 1816; nommé conseiller d'État et président du comité de la guerre en 1819, il fut rayé du service ordinaire à cause de son vote dans les élections de 1822; député de Paris en 1828, il signa l'adresse des 221 en 1830.

Pendant la révolution de 1830, il fit partie de la commission de douze députés qui, au soir du 30 juillet, se rendit auprès du duc d'Orléans au château de Neuilly afin de lui notifier la délibération l'appelant à la lieutenance générale du royaume. Le 19 novembre 1831, il fut créé pair de France dans la fournée de trente-six pairs viagers destinée à permettre l'adoption à la Chambre haute du projet de loi abolissant l'hérédité de la pairie. Il fut également inspecteur général des gardes nationales du royaume et conseiller d'État en service ordinaire.

Il est mort à Paris, le 17 octobre 1837, âgé de 84 ans et repose au Cimetière du Calvaire à Montmartre.

[modifier] Bibliographie de Mathieu Dumas

  • un Précis des événements militaires de 1799 à 1807, en 19 volumes in-8, 1817-1826 ;
  • une traduction d'Histoire d'Espagne de John Bigland ;
  • une traduction de l'Histoire des guerres de la Péninsule de W. Kapier, avec d'importantes rectifications ;
  • des Souvenirs (1839).

[modifier] Notes et références

  1. Dumas, pendant son séjour à Boston, sur le point de revenir en France après l'expédition de 1781, eut souvent l'occasion de s'entretenir avec le docteur Cooper, et comme il témoignait son enthousiasme pour la liberté: «Prenez garde, jeunes gens, dit le docteur, que le triomphe de la cause de la liberté sur cette terre vierge n'enflamme trop vos espérances; vous porterez le germe de ces généreux sentiments; mais si vous tentez de le féconder sur votre terre natale, après tant de siècles de corruption, vous aurez à surmonter bien des obstacles. Il nous en a coûté beaucoup de sang pour conquérir la liberté; mais vous en verserez des torrents avant de l'établir dans votre vieille Europe.»

[modifier] Source partielle