Massif des Écrins

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Écrins
Massifs des Alpes occidentales

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Continent Europe
Pays France France
Point culminant Barre des Écrins (4 102 m)
Longueur
Largeur
Superficie
Chaîne principale Alpes
Âge du massif
Type de roches roche métamorphique

Le massif des Écrins (en occitan leis Escrinhs) est un grand massif montagneux des Alpes françaises situé dans les Hautes-Alpes et en Isère.

Il abrite d'importants glaciers, tant en nombre qu'en taille.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Situation

Carte schématique du massif des Écrins
Carte schématique du massif des Écrins

L'Oisans (bassin de la Romanche) au nord-ouest, le Champsaur (haut-bassin du Drac) au sud-ouest, et le Briançonnais (bassin de la Guisane) au nord-est recouvrent une partie du massif.

Il est également bordé par la Durance à l'est et au sud, qui alimente le lac de Serre-Ponçon.

Le cœur du massif est entaillé profondément par des vallées comme celles du Vénéon, de Valjouffrey (la Bonne), de Valsenestre, du Valgaudemar, de Vallouise, de Freissinières et du Champoléon.

Ainsi, on peut distinguer entre autres en son sein les chaînons de la Meije, du Pelvoux, du Rochail, du Soreiller, de Combeynot, du Chaillol, de l'Aiglière, de Dormillouse, de Rochelaire, du Mourre Froid.

En outre, il est entouré par les massifs des Grandes Rousses et des Arves au nord, des Cerces au nord-est, du Queyras à l'est, de l'Ubaye au sud-est, du Dévoluy au sud-ouest, et enfin du Taillefer au nord-ouest.

[modifier] Principaux sommets

[modifier] Principaux glaciers

  • Glacier de la Girose
  • Glacier du Tabuchet
  • Glacier de la Meije
  • Glacier de l'Homme
  • Glacier du Mont-de-Lans
  • Glacier de la Selle
  • Glacier du Clot des Cavales
  • Glacier de la Plate des Agneaux
  • Glacier de la Bonne Pierre
  • Glacier Blanc
  • Glacier d'Arsine
  • Glacier du Casset
  • Glacier du Monétier
  • Glacier Noir
  • Glacier du Vallon des Étages
  • Glacier du Chardon
  • Glacier des Sellettes
  • Glacier de la Pilatte
  • Glacier du Sélé

[modifier] Géologie

Le massif des Écrins est constitué par un socle cristallin, avec quelques zones sédimentaires charriées, broyées ou rejetées en périphérie du massif. Il est d'une grande diversité géologique. En résumé, on trouve un pluton granitique au cœur du massif, au niveau de la Bérarde. Autour de ce pluton, se trouve une très vaste auréole métamorphique allant des anatexites (Mont Pelvoux), des migmatites (Barre des Ecrins) à divers sortes de gneiss (partie supérieure de la Meije, de l'Olan ou encore le Sirac). Ces gneiss, souvent amphibolitiques, constituent fréquemment la partie supérieure des hauts sommets, sous la forme d'un "chapeau", assez caractéristique du massif.

[modifier] Histoire

Avant le développement de l'alpinisme et de la géographie (carte de Cassini), le massif était très mal connu. En raison de sa taille et de sa complexité, les autochtones étaient incapables de se le représenter dans toute son étendue et lui attribuaient des noms impropres, voire pas de nom du tout. C'est d'ailleurs à peine si les sommets, sources d'angoisses, en portaient un.

C'est ainsi que le nom le plus utilisé a longtemps été celui de massif de l'Oisans[1], puisque cette vallée comprend les villages de départ (La Grave, Saint-Christophe-en-Oisans, la Bérarde) vers la plupart des principaux sommets. L'extension aux autres vallées (Valbonnais, Valjouffrey, Valgaudemar), plus méridionales, s'est faite naturellement de par leur proximité et leur similarité. Plus surprenante a été celle à la partie briançonnaise du massif : un nom concurrent a alors émergé, celui de massif du Pelvoux, du nom du sommet, renforcé par la création d'un parc domanial dans cette zone, mais sans s'imposer.

L'ambiguïté qui a subsisté pendant plusieurs années, avec l'emploi des deux noms, a tenté d'être résolue à la fin des années 1880 par Henry Duhamel et William Auguste Coolidge avec la création du terme massif du Haut-Dauphiné, mais dont la définition restait floue. Enfin, l'emploi de massif de la Meije est aussi apparu, mais avec une restriction géographique restreinte au nord du massif.

La création du Parc national des Écrins en 1973 a mis tout le monde d'accord et a fini par imposer le nom actuel, non sans mal (comme en témoigne encore en 1978 l'ouvrage Le grand Oisans sauvage par Samivel).

[modifier] Activités

[modifier] Stations de sports d'hiver

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Frédéric Chevaillot, Danielle Maurel, Le Massif des Écrins, Le Télégramme, coll. « Petits souvenirs », 2002 (ISBN 2914552378)
  • Bernard Fischesser, Parc National des Ecrins : Des paysages et des hommes, éditions Milan, 2001 (ISBN 2745903624)

[modifier] Randonnée

  • François Labande, Randonnée pédestre dans le Parc National des Écrins, Olizane, 2006 (ISBN 2880863481)
  • Jean-Pierre Nicollet, Circuits de randonnées dans le massif des Écrins, Glénat, coll. « Montagne-Randonnée », 2002 (ISBN 272343317X)
  • Jean-Luc Charton, Randonnées dans le massif des Ecrins Briançonnais, Glénat, coll. « Rando-Evasion », 2002 (ISBN 2723438236)

[modifier] Alpinisme

  • Gaston Rébuffat, Le Massif des Écrins : Les 100 plus belles courses et randonnées, Denoël, 2001 (ISBN 2207252329)
  • Frédéric Chevaillot et Jean-René Minelli, Écrins, ascensions choisies, Glénat, coll. « Montagne et randonnée », 2001 (ISBN 2723431460)
  • Frédéric Chevaillot, Paul Grobel, Jean-René Minelli, Sommets des Ecrins, les plus belles courses faciles, Glénat, coll. « Montagne et randonnée », 1997 (ISBN 2723420078)
  • Frédéric Chevaillot, Hautes cimes des Écrins, Glénat, coll. « Montagne », 2000 (ISBN 2723429040)
  • Paul Grobel, Jean-René Minelli, Frédéric Chevaillot, Alpinisme facile dans le massif des Écrins, Glénat, coll. « Montagne Evasion », 2006 (ISBN 2723455106)

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. www.vallouimages.com : Massif des Écrins ou Massif de l'Oisans ?