Mani (prophète)

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Né à Ctésiphon, Mésopotamie, en 216, Mani sera le prophète du manichéisme.

Parmi les étymologies possibles de son nom figure le sanskrit mai : joyau, que l'on retrouve dans le mantra homonyme.

[modifier] Biographie

Il est issu d'un milieu chrétien appartenant au courant gnostique du prophète Alkhasaï. Mani affirme très tôt être en contact avec un ange et être un calque de la vie de Jésus. Il se met à prêcher vers 240 mais c'est sa rencontre avec le roi sassanide Shapur Ier en 250 qui décidera du succès de sa doctrine : le monarque conçoit tout l'intérêt d'une religion nationale pour unifier son empire. La foi nouvelle progresse rapidement et les communautés se multiplient sous son regard bienveillant. Mani prêche en araméen comme l'avait fait Jésus.

Vient le règne de Vahram Ier, en 272, qui favorise un retour au mazdéisme. Persécuté, Mani se réfugie au Khorasan où il fait des adeptes parmi les seigneurs locaux. Inquiété de voir cette influence grandir, Vahram le remet en confiance et le rappelle à Ctésiphon. Mais c'est la prison et les mauvais traitements qui l'attendent, puis la mort d'épuisement, âgé d'environ soixante ans. Il aurait été supplicié à Gundishapur (citée sous son nom araméen de Beth Lapat dans le roman d'Amin Maalouf).

La passion de Mani sera perçue comme une transposition de la passion du Christ par ses adeptes.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Voir aussi