Malouinière du Puits Sauvage

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La malouinière du Puits Sauvage, située à Saint-Malo, est une ancienne demeure construite par des corsaires et des armateurs malouins du XVIIIe siècle. La malouinière est classée Monument Historique. Pour plus d'informations, voir le site suivant; http://lepuitssauvage.blogspot.com

[modifier] Historique du monument

Dès la fin du XVIIIe siècle, le développement considérable de la richesse malouine permet aux armateurs et capitaines corsaires de faire construire les premières résidences secondaires.

Le Puits Sauvage est resté un de ces merveilleux exemples de savoir-vivre oublié. Autour de la malouinière construite sur un ancien manoir du XVe siècle, s'ordonnent différents bâtiments de service.

Michel Marion, architecte du Roy a réalisé cette construction pour la famille Nouel de la Baronnie, armateur et descendant d'un neveu de Jacques Cartier.

En 1799, la famille Le Fer de Chanteloup, neveu de Duguay-Trouin, vend la maison à la famille Marion, enfants de l'architecte. En 1807, Thérèse Marion épouse Louis Gauttier, armateur, capitaine corsaire et ami de Robert Surcouf.

Le Puits Sauvage possède une collection de cactées et plantes succulentes de 800 espèces, dont certains spécimens sont issus de celles rapportées en France par le Contre-Amiral Gauttier vers 1820.

[modifier] Le jardin du Puits Sauvage

Les malouinières sont, avant tout, des maisons des champs a proximité de Saint-Malo. Leurs fonctions principales étaient, pour les armateurs et capitaines qui habitaient dans la ville close :

  • villégiature, réceptions ;
  • la poste : toutes ces demeures étaient dotées de pigeonniers qui permettaient a l'armateur de communiquer avec les différents ports de France ;
  • le jardin produisait une polyculture de subsistance que chaque famille ramenait a Saint-Malo intramuros.

Le "Puits Sauvage" a su garder toute cette cohérence XVIIIe siècle. Il a été inscrit Monument Historique en 1990 et est ouvert au public depuis 1998.

Après la restauration des bâtiments, le jardin a retrouvé son état d'origine depuis 1999 :

  • Un jardin structuré à la Française, plantation de buis et charmille, terrasse d'agrément et une division en carré potager, le verger et la basse-cour à l'extérieur des murs de l'enclos.
  • Une spécificité malouine de ces jardins : mise en valeur d'une collection botanique de cactées et plantes succulentes que les navigateurs malouins avaient pour habitude de ramener de leurs expéditions maritimes et cultivaient dans leur malouinière.
  • Une grande verrière de 26 mètres de long, 5,5 m de large et 5 m de hauteur, présente plus de 800 espèces, originaires d'Amérique du Sud et d'Afrique du Sud, de Madagascar ou d'Australie. Certaines sont des boutures de boutures qui ont été ramenées au Puits Sauvage dans la première moitié du XIXe siècle par nos ancêtres, capitaines et armateurs malouins.
  • À l'extérieur, en bordure des carrés potagers recomposés, les plantes exotiques en containers ponctuent le parcours du jardin de mai à octobre.