Makthar

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Makthar
Administration
Pays Tunisie Tunisie
Gouvernorat Siliana
Délégation(s) Makhtar
Maire
Code postal 6140
[http:// Municipalité de Makthar]
Démographie
Population 12 942 hab. (2004)
Densité hab./km2
Gentilé
Géographie
Altitude 900 m.
Superficie ha = km2
Latitude
Longitude
35° 51′ Nord
         9° 12′ Est
/ 35.85, 9.20
Localisation de Makthar
Carte de localisation de Makthar

Makthar (مَكْثَر) (aussi orthographiée Maktar ou Mactar) est une ville du centre-ouest de la Tunisie située sur la bordure nord de la dorsale tunisienne (sur un plateau à 900 m d'altitude).

Chef-lieu d'une délégation de 31 139 habitants (recensement de 2004), la ville compte 12 942 habitants.

Elle est surtout connue pour son important site antique dont il subsiste de nombreux vestiges exposés en plein air et dans un musée.

[modifier] Site antique

Mactaris est habitée dès le VIIIe millénaire av. J.-C. comme l'atteste la présence d'escargotières fossilisées.

Aux IIIe et IIe siècles av. J.-C., c'est une importante cité numide qui conclut une alliance privilégiée avec Carthage sous le roi Massinissa (202-148 av. J.-C.), ce qui lui permet de profiter du développement de la cité-mère avant d'accueillir des flux importants de réfugiés carthaginois à la chute de Carthage en 146 av. J.-C..

Elle connaît une romanisation tardive mais réelle. En 46 av. J.-C., elle obtient le statut de ville libre puis est promue colonie en 176. C'est à la fin du IIe siècle, sous le règne de l'empereur Marc Aurèle, qu'elle connaît son apogée qui se traduit par les nombreux monuments construits alors que la ville s'étend sur une superficie supérieure à 10 hectares. Au IIIe siècle, elle devient évêché chrétien.

Son déclin commence avec les invasions vandales, à partir de 439, et surtout au XIe siècle avec le passage des tribus des Hilaliens.

[modifier] Monuments de la ville

  • Schola Juvenes : Ce bâtiment particulièrement bien conservé est le lieu de réunion du collège des juvenes (jeunes) de la cité. Si l'Empire romain voit souvent d'un très mauvais œil la liberté d'association, il n'en autorise pas moins certaines formes sous le nom de « collège » à condition qu'ils ne troublent pas l'ordre public et se justifient par des raisons religieuses (piété et solidarité funéraire) ou d'intérêt public (collège de pompiers). C'est à cette dernière catégorie qu'appartiennent les collèges de juvenes constitués d'hommes jeunes qui peuvent exercer des fonctions d'ordre public dans la cité (patrouilles nocturnes) mais constituent surtout un cadre de sociabilité apprécié des élites urbaines mêmes si les ruraux et les personnes moins riches peuvent aussi en faire partie. En 238, à El Jem, c'est le collège des juvenes qui mène la révolte portant Gordien Ier au pouvoir. On comprend donc l'intérêt historique que peut présenter ce monument en restituant le cadre architectural de ces associations importantes.
  • Forum : lieu où se croisent le decumanus et le cardo (symbolisant le cœur de la cité romaine)
  • Thermes (dont les Grands thermes qui figurent parmi les plus importants d'Afrique)
  • Amphithéâtre
  • Temple de Bacchus
  • Arc de triomphe construit en l'honneur de l'empereur Trajan en 116
  • Basilique comprenant des tombes byzantines

[modifier] Liens externes


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