Mémorial de la France combattante
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Le Mémorial de la France combattante est un monument d'hommage aux Français combattants, résistants et déportés qui se trouve sur la ville de Suresnes (Hauts-de-Seine) sur le Mont Valérien (162 m d'altitude).
Tous les 18 juin, la Chancellerie de l'Ordre de la Libération y organise une cérémonie de commémoration de l'appel du Général de Gaulle.
Sommaire |
[modifier] Histoire du mémorial
Cet emplacement fut choisi car il fut le lieu plus d'un millier d'exécutions des résistants, comme Honoré d'Estienne d'Orves ou les 23 membres du Groupe Manouchian. Un circuit partant du monument retrace d'ailleurs les derniers pas des condamnés, de la chapelle où ils étaient enfermés à la clairière où ils étaient fusillés. Devant la chapelle, depuis 2003, une cloche, œuvre de Pascal Convert, est gravée avec le nom des 1008 fusillés identifiés.
Dès le 18 juin 1945, le général de Gaulle rend à cet endroit un hommage aux « massacrés et aux fusillés »[1]. Le 11 novembre suivant, sous la direction d'Henri Frenay, alors ministre des prisonniers, déportés et réfugiés du gouvernement provisoire, 15 corps de combattants de la guerre de 1939-1945, originaires de France et des colonies (Tunisie, Maroc, Tchad, Burkina Faso), dont 2 femmes : Berty Albrecht et Renée Levy sont inhumés dans une crypte provisoire. En 1952, on y place également le corps d'un Français résistant d'Indochine tué par les Japonais. En 1958, le général de Gaulle, revenu au pouvoir, charge Félix Brunau d'édifier un véritable monument, inauguré le 18 juin 1960.
L'esplanade du monument fait plus de 10 000 m². Un mur de 150 m de long, en grès rose, est accolé au Mont Valérien. Au milieu de ce mur, une grande croix de Lorraine marque l'entrée de la crypte où reposent les 16 combattants. Le caveau n°9 attend le dernier Compagnon de la Libération. Devant la croix de Lorraine brûle une flamme en permanence. Le long du mur, 16 sculptures différentes, en bronze, symbolisent les différentes formes des combats pour la Libération
[modifier] Liste des personnes inhumées au Mont Valérien
- Caveau n°1 : Diasso Kal Boutie (1919-1940) Soldat au 16e Régiment de Tirailleurs Sénégalais. Tué
- Caveau n°2 : Edmond Grethen (1898-1945) Inspecteur en chef de la Garde Indochinoise. Fusillé
- Caveau n°3 : Raymond Anne (1922-1944) Sergent FFI, "Filochard" dans la Résistance. Tué
- Caveau n°4 : Maboulkede (1921-1944) Soldat au 24e Bataillon de Marche
- Caveau n°5 : Berty Albrecht (1893-1943) Compagnon de la Libération. Torturée
- Caveau n°6 : Maurice Debout (1914-1944) Prisonnier de guerre. Fusillé
- Caveau n°7 : Pierre Ulmer (1916-1940) Dragon du 4e Régiment de Dragons Portés. Tué
- Caveau n°8 : Georges Brière (1922-1944) Matelot au 1er Régiment de Fusiliers Marins. Tué
- Caveau n°9 : Vide. Réservé au dernier Compagnon de la Libération
- Caveau n°10 : Alfred Touny (1886-1944) Compagnon de la Libération. Fusillé
- Caveau n°11 : Jean Charrier (1920-1944) Soldat au 152e Régiment d'Infanterie. Tué
- Caveau n°12 : Allal Ould M'Hamed Ben Semers, (1920-1944). Soldat au 1er Régiment de Tirailleurs Marocains. Tué
- Caveau n°13 : Mohamed Amar Hedhili Ben Salem Ben Hadj (1913-1940). Soldat au 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens. Tué
- Caveau n°14 : Arnaud Henri, (1907-1944) Commandant la 4e escadre de chasse. Tué
- Caveau n°15 : Maurice Duport, (1919-1944). Sous-lieutenant au 22e Bataillon Nord Africain. Tué
- Caveau n°16 : Antoine Mourgues, (1919-1942). Caporal-chef au Bataillon du Pacifique. Tué
- Caveau n°17 : Renée Lévy (1906-1943). Déportée-résistante. Décapitée
[modifier] Les 16 sculptures
Rappelant la libération de l'Alsace ( de novembre 1944 à février 1945 ), dernière région française occupée, deux mains se tendent vers les armoiries de Colmar qui forment une étoile de l'espérance. |
L'homme lutte contre l'étreinte d'une pieuvre, à l'image du sous-marin "Casabianca" qui, le 27 novembre 1942, s'échappe du port de Toulon investi par les Allemands et rejoignit les forces françaises d'Afrique du Nord. |
Dans Paris symbolisé par ses contours, la main de l'occupant doit lâcher prise, empoignée par la Résistance brisant les chaînes de la captivité. Dans la ville insurgée, l'arrivée de la 2ème Division Blindée du général Leclerc contraint l'ennemi à capituler, le 25 août 1944. |
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Tel le phénix renaissant de ses cendres, la 2ème Division Blindée du général Leclerc, débarquée en Normandie, libère Alençon le 11 août 1944. L'armée française livre ainsi sur le sol national sa première grande bataille pour la libération |
Le soldat qui tombe, frappé au cœur, symbolise le combattant de 1940 qui, comme à Saumur du 19 au 21 juin, mène un combat inégal mais se bat jusqu'au sacrifice pour l'honneur. |
Ces mains émaciées essayant d'arracher les barbelés qui lacèrent un cœur torturé sont celles des déportés qui, pour actes de résistance ou parce qu'ils sont juifs, sont envoyés dans les camps, où beaucoup trouveront la mort. |
Combattant sur tous les fronts, les Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL) assurent les missions de défense aérienne et d'attaque au sol sous la menace permanente des forces ennemies, ici symbolisées par des rapaces aux serres redoutables. |
Du refus de l'armistice de 1940, symbolisé par l'appel du général de Gaulle, le 18 juin, naîtront les Forces Françaises Libres et la Résistance intérieure. Cette volonté d'action est traduite par l'image d'une France livrant un combat farouche, serrant contre elle ses fils immolés, pour que survive la Patrie. |
Tel ce lion blessé attaquant le serpent, les troupes du général Leclerc s'emparent de l'oasis de Koufra (Libye), le 2 mars 1941, puis conquièrent le désert du Fezzan, témoignant de la renaissance de la France au combat. |
La manœuvre des troupes du général Juin permet aux Alliés de s'emparer en mai 1944 du Mont Cassino, point fort de la défense allemande en Italie. Etranglé par une main gantée de fer, l'aigle ennemi commence à faiblir. |
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Du 27 mai au 10 juin 1942, en Libye, la 1ère Brigade Française Libre du général Koenig défend la position de Bir Hakeim investie par les forces germano-italiennes, forçant par le glaive le barrage de fer et de feu qui l'encercle. |
Le 28 mai 1940, des unités françaises s'emparent de Narvik puis regagnent la France menacée d'invasion. Une partie d'entre elles rejoint les Forces Françaises Libres du général de Gaulle. Le corps expéditionnaire quitte la Norvège tel ce drakkar bravant les flèches. |
Après la libération de Sienne, le 3 juillet 1944, le corps expéditionnaire français achève glorieusement sa campagne en Italie. Ce relief associe la France victorieuse et le cheval, emblème de la ville. |
L'armée française repousse victorieusement l'offensive allemande sur Strasbourg et franchit le Rhin le 31 mars 1945. Ce relief symbolise Strasbourg, ville mutilée mais indomptée, brisant ses chaînes et libérant le fleuve. |
[modifier] Liens externes
Le mémorial sur le site de l'Ordre de la Libération