Mémoire collective

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La mémoire collective est, selon l'historien Pierre Nora « le souvenir ou l’ensemble de souvenirs, conscients ou non, d’une expérience vécue et/ou mythifiée par une collectivité vivante de l’identité de laquelle le sentiment du passé fait partie intégrante »[1].

Le terme « mémoire collective » a été inventé par Maurice Halbwachs par opposition à la notion de mémoire individuelle. La mémoire collective est partagée, transmise et aussi construite par le groupe ou la société moderne. Le débat a été soulevé par Jan Assmann dans son texte La Mémoire culturelle (Das kulturelle Gedächtnis).

Sommaire

[modifier] Mémoire collective et mémorialisation

La mémoire collective d'une nation est, entre autres, représentée dans des mémoriaux. La mémoire publique est conservée dans des mémoriaux depuis le mémorial de l'Holocauste récemment inauguré et réalisé à Berlin (10 mai 2005) au Mémorial des vétérans de la guerre du Viêt Nam à Washington. Ce qu'une nation choisit de "mémorialiser" ou non est un des indicateurs de ce que l'on appelle communément la mémoire collective.

[modifier] Bibliographie

  • « Mémoire collective et sociologie du bricolage », Roger Bastide, Année sociologique 1970, (repris in Bastidiana 1994).
  • « L’ethnohistoire du nègre brésilien », Roger Bastide, Bastidiana 1993.
  • Héros des Noirs nord-américains, Frantz Fanon,
  • « La construction d'une mémoire historique à la Martinique », Marie-José Jolivet, Cahiers d'études africaines 1987 N°107/108.
  • La pensée sauvage, Claude Levi-Straus, Presses Pocket
  • Les Premiers temps., Richard Price,
  • « Animisme et fétichisme des noirs de Bahia », Nina Rodriguez, Année sociologique 1912.

[modifier] Notes

  1. Pierre Nora, « Mémoire collective », dans Jacques Le Goff (éd). La nouvelle histoire, Paris: Retz, 1978, p. 398.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes