Louis-Joseph de Vendôme

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Louis-Joseph de Vendôme
Surnom : le Grand Vendôme
Naissance : 1er juillet 1654
Paris
Décès : 11 juin 1712 58 ans)
Vinaros (Espagne)
Conflits : Guerre de succession d'Espagne
Faits d'armes : 1705 : Bataille de Cassano
1706 : Bataille de Calcinato
1710 : Bataille de Brihuega
1710 : Bataille de Villaviciosa
Autres fonctions : Duc de Vendôme
Duc de Beaufort
Duc d'Étampes
Comte de Penthièvre
Famille : Maison capétienne de Bourbon
Photo: Le Duc en campagne par Murat, 1706

Louis Joseph de Vendôme, dit le Grand Vendôme, (1er juillet 1654 à Paris11 juin 1712 à Vinaros en Espagne), duc de Vendôme (Louis III 1669-1712), de Beaufort (1669), duc d'Étampes (1669), comte de Penthièvre (1669). Il est le fils aîné de Louis II, duc de Mercœur, duc de Vendôme, et de Laure Mancini. Arrière-petit-fils du roi Henri IV et de Gabrielle d'Estrées.

Il passa sa vie à combattre et eut une carrière militaire exceptionnelle. Critiqué par ses contemporains qui lui reprochent une grossièreté soldatesque[1] et des mœurs homosexuelles dissolues [2], il fut l'un des meilleurs généraux de Louis XIV. À sa mort en 1712 à Vinaros en Espagne, des suites d'une indigestion[3], Philippe V d'Espagne fit porter le deuil à tout son royaume ; ses restes reposent à l'Escurial (Madrid), dans le caveau des Infants.

Sans postérité de son épouse Marie Anne de Condé (1678-1718), fille d'Henri Jules de Bourbon, prince de Condé et d'Anne de Bavière.

Sommaire

[modifier] Activité militaire

[modifier] Titres

  • Chevalier de l'ordre du roi de France et de la Ordre de la Toison d'or. Premier prince du sang d'Espagne.
  • Duc de Vendôme, d'Étampes et de Mercœur ; Comte de Dreux.
  • Prince d'Anet et de Martigues.


[modifier] Petite histoire peu connue

C'est à Clichy-sur-Seine, dans la maison du financier Antoine Crozat que Louis-Joseph duc de Vendôme et d'Étampes, vint se réfugier pendant près de trois mois pour soigner sa vérole.
La maison du financier Antoine Crozat, était vaste et confortable, au milieu de magnifiques jardins dessinés par Le Nôtre.
Le duc de Vendôme était un arrière petit-fils d'Henri IV et de sa favorite Gabrielle d'Estrée, faite duchesse d'Étampes peu avant sa mort.
Détestant les bâtards royaux légitimés, le duc de Saint-Simon, dans ses Mémoires, dresse de lui un portrait au vitriol :
"Il était d'une taille ordinaire pour la hauteur, un peu gros, mais vigoureux, fort et alerte; un visage fort noble et l'air haut (...); surtout admirable courtisan, et qui sut tirer avantage jusque dans ses plus grands vices à l'abri du faible du Roi pour sa naissance; poli par art, mais avec un choix et une mesure avare, insolent à l'excès (...), en même temps familier et populaire avec le commun par une affection qui voilait sa vanité, et le faisait aimer du vulgaire; au fond l'orgueil même, et un orgueil qui voulait tout, qui dévorait tout"
De fait, s'il fut l'un des grands généraux de Louis XIV, le duc de Vendôme était réputé pour sa grossièreté et des moeurs très dissolues. Le marquis d'Argenson, ministre des Affaires étrangères du Roi-Soleil, notera dans son journal qu'il porta à un excès "prodigieux" le "libertinage, la malpropreté et la paresse".
Saint-Simon lui reprochera surtout d'être adonné au "vice" des "habitants de Sodome" : "M. de Vendôme y fut plus salement plongé toute sa vie que personne, et si publiquement, que lui-même n'en faisait pas plus de façon que la plus légère et de la plus ordinaire galanterie". Et de poursuivre de sa vindicte le malheureux duc venu à Clichy "suer la vérole entre les mains les plus habiles, qui échouèrent." L'arrière petit-fil d'Henri IV dut revenir à la Cour " avec la moitié de son nez ordinaire, ses dents tombées, et une physionomie entièrement changée, qui titait sur le niais"...

[modifier] Notes et références

  1. Il est bien certain que le duc de Vendôme portoit, surtout à la fin de ses jours, le libertinage, la malpropreté et la paresse, à un excès si prodigieux, qu'il est inconcevable que ces défauts ne lui aient pas fait plus de tords ... Mémoires et journal inédit du marquis d'Argenson- ministre des affaires étrangères sous Louis XV Par René-Louis de Voyer Argenson
  2. Un jour, le prince [duc de Parme] ayant à traiter avec le duc de Vendôme, et ne sachant à qui confier sa mission, offrit au jeune abbé [son mignon, l'abbé Jules Alberoni] de s'en charger; celui-ci accepta la proposition, se rendi au camp des Français, comme mandataire du duc de Parme, et demanda à être admis à l'audience du général. Le duc le reçu étant sur sa chaise percée, habitude dont il ne dérogeait, ni pour les ambassadeurs, ni pour les généreaux, ni même pour les gens d'Église. Au lieu de s'en formaliser, Alberoni remercia le général pour sa noble familiarité dont il usait avec lui, expliqua le sujet de sa négociation, entremêla son recit de bouffonnerie cyniques qui réjouirent le duc, et le mirent tout à fait à son aise. Le beau mignon et le duc de Vendôme s'étaient compris. Quand se dernier eut fait retirer sa chaise percée, sous pretexte de prendre ses vêtements, il se tourna dans une position fort indécente. "À cette vue", dit Saint-Simon, "le jeune Alberoni quitta sa place et vint s'agenouiller derrière monsieur de Vendôme, en s'écriant : Ô culo d'angelo ! ... " La cause du duc de Parme était gagnée; le prince fut seulement obligé de céder son mignon. Histoire des papes, crimes ... des pontifes romaines ... la sainte inquisition ... Crimes des rois... , de Maurice La Châtre
  3. ... Il se livra tout à son aise de touts genres de volupté qui lui étoient chers; il se gorgea de poisson qu'il émoit à la fureur, fût-il bon ou mauvais, bien ou mal accommodé; il but du vin épais, capiteux, fumeux, et gagna enfin une forte indigestion, oun plutôt une maladie, suite d'indigestions répétées, dont la diète et l'exercice auroient put être le véritable remède. Mémoires et journal inédit du marquis d'Argenson- ministre des affaires étrangères sous Louis XV Par René-Louis de Voyer Argenson
  • Mémoires et journal inédit du marquis d'Argenson- ministre des affaires étrangères sous Louis XV Par René-Louis de Voyer Argenson, 1857
  • Histoire des papes, crimes ... des pontifes romaines ... la sainteinquisition ... Crimes des rois... , de Maurice La Châtre, 1843

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

Guerre de Succession d'Espagne

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie


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