Philippe V d'Espagne
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Philippe V | ||
31e roi d'Espagne | ||
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Règne | ||
15 novembre 1700 - 14 janvier 1724 |
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Prédécesseur | Charles II Louis Ier |
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Successeur | Louis Ier Ferdinand VI |
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Biographie | ||
Nom de naissance | Philippe de France, duc d'Anjou, puis Felipe de Borbón |
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Naissance | 19 décembre 1683 | |
Versailles, France | ||
Décès | 9 juillet 1746 | |
Madrid, Espagne | ||
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Rois d'Espagne |
Philippe V (Versailles, 19 décembre 1683–Madrid, 9 juillet 1746), roi des Espagnes et des Indes (1700–1746). Né Philippe de France, fils de France et duc d'Anjou.
Deuxième fils du Grand Dauphin et petit-fils de Louis XIV, il est d'abord titré duc d'Anjou. Il est baptisé en 1687 et reçoit en 1689 le duc de Saint-Aignan comme gouverneur. En 1690, il perd la dauphine sa mère, née Marie-Anne-Christine de Bavière.
Sommaire |
[modifier] La succession espagnole
À la fin des années 1690 se pose le problème dit de la succession d'Espagne : Charles II d'Espagne, surnommé el Hechizado (« l'ensorcelé »), est malingre et contrefait, de santé très délicate et sans postérité. Avant même sa mort, les grandes puissances européennes tentent de s'entendre pour s'approprier son royaume. L'enjeu est important : si l'Espagne allait aux Bourbons, cela augmenterait l'influence déjà immense de Louis XIV, fils et époux d'infantes d'Espagne. Si l'Espagne allait à la maison de Habsbourg d'Autriche, (dont le roi d'Espagne est membre) l'empire de Charles Quint serait reconstitué et la France, de nouveau encerclée (à noter que cette théorie de l'encerclement connue son essor à la fin du XIXème siècle lorsque la question de la succession d'Espagne se posa en 1870 et que la famille des Hohenzollern de Prusse proposa son candidat).
Finalement, pressé par le cardinal Portocarrero, son principal conseiller et après avoir demandé son avis au pape, Charles II choisit la solution française. Le 2 octobre 1700, il fait du jeune duc d'Anjou, 17 ans, son légataire universel. En cas de mort sans descendance légitime ou d'accession au trône de France du duc d'Anjou, la couronne espagnole devait revenir à son frère cadet le duc de Berry, puis à l'archiduc Charles, à défaut au duc de Savoie.
Charles II meurt le 1er novembre 1700.
La nouvelle parvient le 9 novembre suivant à Versailles. Le 16 novembre 1700, Louis XIV annonce à la cour qu'il accepte le testament de son cousin, beau-frère et neveu Charles II. Cette journée est restée célèbre: le roi de France présenta ainsi son petit-fils, âgé de dix-sept ans, qui ne parle pas un mot d'espagnol : « Messieurs, voici le roi d'Espagne ! ». Puis il déclare à son petit-fils : « Soyez bon Espagnol, c'est présentement votre premier devoir ; mais souvenez-vous que vous êtes né Français pour entretenir l'union entre nos deux nations ; c'est le moyen de les rendre heureuses et de conserver la paix de l'Europe. » Le marquis de Castel dos Rios, ambassadeur d'Espagne, se serait exclamé: « Il n'y a plus de Pyrénées ! » ( ce dernier mot est controversé)
Toutes les monarchies européennes, sauf l'Empire, reconnaissent le nouveau roi.
[modifier] L'arrivée en Espagne
Le duc d'Anjou quitte Versailles le 4 décembre, pourvu d'Instructions en 33 articles de Louis XIV résumant la conception du pouvoir louis-quatorzienne. Il arrive à Madrid le 22 janvier 1701.
Quelques mois plus tard, les erreurs politiques s'accumulent :
- Première « erreur », le Parlement de Paris a conservé par lettres patentes, le 1er février 1701, les droits de Philippe V à la couronne de France : cette décision pose, encore aujourd'hui, le problème de la Succession au trône de France.
- Deuxième erreur, toujours en février, Louis XIV, à la demande du conseil de régence espagnol, envoie des troupes occuper des garnisons hollandaises sur la frontière des Pays-Bas espagnols, garnisons installées en vertu d'un traité bilatéral signé en 1698.
- Troisième erreur, des Français s'installent aux postes importants à Madrid. C'est également Louis XIV qui pilote le mariage de Philippe V avec Marie-Louise Gabrielle de Savoie, et donne pour guide et camarera mayor au nouveau couple une amie de Madame de Maintenon, la princesse des Ursins.
Dès lors, les couronnes européennes craignent de voir l'Espagne devenir un protectorat français. C'est la guerre de Succession d'Espagne.
Philippe V sauve finalement son trône grâce aux victoires d'Almansa du maréchal de Berwick en 1707, et du maréchal de Vendôme à Villaviciosa et Brihuega, en 1710.
Le traité d'Utrecht le confirme dans ses droits, tout en le contraignant à renoncer solennellement, pour lui et ses descendants, à la couronne de France (ces renonciations, discutables d'un point de vue juridique mais enregistrées légalement dans les deux pays, sont l'une des pierres d'achoppement de la querelle entre orléanisme et légitimisme).
En droit français de l'époque, la couronne n'appartient pas à la personne du roi, elle est au dessus de la personne royale ; en conséquence de quoi Philippe V ne pouvait alors pas renoncer à la couronne si celle-ci devait lui échoir, il n'en avait normalement pas le droit et était en théorie obligé de l'accepter. En pratique il y renonce en raison des problèmes politiques que cela aurait induit dans l'Europe du début du XVIIIe siècle. Sa couronne espagnole lui reste également au prix de pertes territoriales, notamment Gibraltar, Minorque, et des territoires en Italie (Son fils Charles III d'Espagne reconquerra le royaume de Naples et la Sicile en 1738 avant son accession au trône). L'Espagne reste cependant sous influence française, par l'intermédiaire de Jean Orry, chargé des finances, qui mène une politique de centralisation administrative à la française.
[modifier] Règne
Marié le 3 novembre 1701 à Figuières (Catalogne) à Marie-Louise de Savoie, de cette union naîtront quatre fils. Les trois premiers recevront des prénoms d'origine française inusités à la cour d'Espagne, le quatrième un prénom remontant à l'époque d'avant les Habsbourg en hommage au premier prince espagnol canonisé par l'Eglise:
- Louis Ier (Luis)(25 août 1707-31 août 1724)
- Philippe-Louis (Felipe Luis)(2 septembre 1709- 8 septembre 1709)
- Philippe Pierre Gabriel (Felipe Pedro Gabriel) (7 juin 1712-29 décembre 1719)
- Ferdinand (Fernando) (Madrid, 23 septembre 1713–Villaviciosa de Odón, 10 août 1759), roi des Espagnes et des Indes (1746–1759).
Philippe V se remarie, le 24 décembre 1714 à Guadalajara, avec Élisabeth Farnèse, nièce du duc de Parme, par l'intermédiaire de l'abbé Giulio Alberoni, futur cardinal. La nouvelle reine fait renvoyer prestement la princesse des Ursins. Son ministre Alberoni, qui gouverne en sous main le faible Philippe V, mène une politique qui conduit à une guerre contre la France et l'Angleterre, et il finit par être renvoyé en 1719. De cette union naîtront :
- Charles III d'Espagne
- Marie-Anne-Victoire de Bourbon (1718-1781)
- Philippe Ier de Parme, duc de Parme
- Marie-Thérèse d'Espagne
- Louis Antoine d'Espagne (1727-1785), comte de Chinchon; en 1776 il épousa Marie-Thérèse Vallabriga (1758-1785)
- Marie-Antoinette d'Espagne (1729-1785) en 1750 elle épousa Victor-Amédée III de Sardaigne (1726-1796)
En 1724, Philippe V abdique en faveur de son fils aîné Louis Ier, mais la mort prématurée de celui-ci, sept mois plus tard, le fait ceindre de nouveau la couronne. En mars 1725, il rompt avec la France qui lui renvoie sa fille, Marie-Anne-Victoire de Bourbon (1718-1781), surnommée l'Infante-Reine, fiancée de Louis XV. Âgée de sept ans, elle est trop jeune pour être mère, alors que la France a rapidement besoin d'un dauphin. Philippe V se rapproche alors de l'Autriche, obtenant par le traité de Séville de 1729 Parme et Plaisance pour ses fils. Au sortir de la guerre de Succession de Pologne, l'Espagne s'en sert comme monnaie d'échange et les Habsbourg abandonnent à Charles fils de Philippe V Naples et la Sicile 1738, qui avaient été perdues à Utrecht. Le rapprochement franco-espagnol est scellé par le mariage d'une fille de Louis XV avec l'un des fils de Philippe V.
Enfin, il s'engage aux côtés de la Prusse et de la France dans la guerre de Succession d'Autriche suite aux tensions nées de l'essor maritime de l'Espagne. Il meurt le 9 juillet 1746. Son fils Ferdinand VI d'Espagne lui succède. En 1713 , il avait instauré la loi salique en Espagne , contrairement à la tradition espagnole qui permettait qu'une fille de roi devienne reine. Ce décret sera responsable de 3 guerres civiles au XIXe siècle , (guerres carlistes, loi salique)
Il était atteint de neurasthénie et de mélancolie, seul Farinelli parvenait à le sortir de son état en chantant à son lever pendant 20 ans.
[modifier] Voir aussi
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Charles II |
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Louis Ier Ferdinand VI |