Ligne Lyon - Trévoux

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Lyon-Croix-Rousse - Trévoux
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Longueur : 35 km
Mise en service : 30 juillet 1863 de Croix-Rouse à Sathonay,
18 juin 1882 de Sathonay à Trévoux
Écartement : 1435 mm standard
Nombre de voies : double voie de Croix-Rousse à Sathonay,
voie unique de Sathonay à Trévoux
Pente maximale : {{{pente maximale}}} ‰
Propriétaire : RFF (pour la section restante)
Exploitant : SNCF (id.)
Électrification : non (1,5 kV en gare de Sathonay uniquement)
Signalisation :
Types de trafic : Fret
Lignes affluentes : LGV Sud-Est et Ligne Lyon - Bourg-en-Bresse à Sathonay
Principales gares : Lyon-Croix-Rousse (disparue),
Sathonay-Rillieux,
Neuville-sur-Saône,
Trévoux (désaffectée)

La ligne de chemin de fer de Lyon-Croix-Rousse à Trévoux (Ain) a été construite de 1863 à 1882. Elle n'est plus exploitée aujourd'hui qu'entre la gare de Sathonay-Rillieux et l'embranchement de la zone industrielle Lyon-Nord, au nord de Neuville-sur-Saône.

Sommaire

[modifier] Histoire

La construction d'une ligne de la Croix-Rousse (Lyon) au Camp militaire de Sathonay, en prolongement du funiculaire de la rue Terme, a été autorisée par décret du 12 juin 1861. L'ouverture a lieu le 30 juillet 1863. Mais la compagnie connaît rapidement des difficultés financières. La Compagnie des Chemins de Fer du Rhône (CFR) rachète cette ligne et obtient par décret du 1er août 1874 de la prolonger jusqu'à Trévoux.

La Compagnie des Chemins de Fer des Dombes et du Sud Est (DSE) obtient de son côté une concession pour une ligne de Sathonay à Bourg-en-Bresse, ouverte le 18 juin 1882. Elle négocie, moyennant finance, de faire partir ses trains de la gare de la Croix-Rousse. La CFR est rachetée par la DSE, cette dernière inaugure en 1882 la section de ligne de Sathonay à Trévoux.

La compagnie du PLM reprend la ligne en 1897, mais sans les locomotives, ni les voitures à impériales. En 1900, elle ouvre un raccordement de Sathonay à Lyon-Saint-Clair, sur la ligne de Lyon à Genève, ce qui connecte la ligne au réseau PLM.

Le service voyageurs cesse en décembre 1938 entre Sathonay et Trévoux. La gare de la Croix-Rousse est fermée en 1953 avec report des trains sur les gares de Perrache et des Brotteaux. La section Lyon-Croix-Rousse - Sathonay est définitivement fermée le 28 septembre 1975. Cependant, la partie de son tracé comprise entre Croix-Rousse et Cuire sera reprise par la ligne C du métro de Lyon.

Le projet de prolonger la ligne jusqu'à Villefranche-sur-Saône n'a jamais abouti.

[modifier] Anecdote

Les habitués de la ligne la surnommaient affectueusement « la Galoche », sans doute à cause du tac-tac lancinant des roues sur les rails courts, comparable au bruit de sabots en bois sur les pavés.

[modifier] Tracé

L'embranchement de Sathonay
L'embranchement de Sathonay

La gare « tête de ligne » de Lyon-Croix-Rousse était initialement située au sud du boulevard de la Croix-Rousse, en correspondance directe avec le funiculaire de la Rue Terme, ouvert en 1862, ce qui en permettait l'accès depuis la Presqu'île, et dont le tunnel toujours existant est utilisé aujourd'hui par les voitures.
Les voies traversaient le boulevard pour rejoindre la gare de marchandises. Plus tard, afin d'éviter des embouteillages répétés dus au passage à niveau du boulevard, la gare voyageurs fut reportée à la place de la gare marchandises qui, elle, était déplacée plus au nord au-delà de la rue Hénon.

Le tracé remontait vers le nord en contournant par l'ouest le noyau villageois et l'hôpital de la Croix-Rousse, avant de traverser Caluire-et-Cuire.
À Sathonay s'effectue la jonction avec la ligne Lyon - Bourg-en-Bresse[1]. A la sortie nord de la gare, la ligne de Trévoux bifurque vers l'ouest pour rejoindre le val de Saône en direction de Fontaines-sur-Saône. Reprenant la direction du nord, elle reste en retrait de la vallée sur les pentes de la costière de Dombes jusqu'à Neuville-sur-Saône. A Genay, elle quitte le département du Rhône pour celui de l'Ain, et, par une large boucle, rejoint Trévoux.

[modifier] Etat actuel de la ligne

A la sortie de Fontaines, une rame aborde la montée vers Sathonay
A la sortie de Fontaines, une rame aborde la montée vers Sathonay
Le viaduc de Rochetaillée
Le viaduc de Rochetaillée
La voie sur le viaduc de Fontaines-Petit-Moulin
La voie sur le viaduc de Fontaines-Petit-Moulin
  • La gare de Lyon-Croix-Rousse, bien que toujours prise comme origine kilométrique de la ligne, n'existe plus depuis plusieurs décennies.
  • La section de ligne de la Croix-Rousse à Sathonay a été entièrement déposée. Du boulevard de la Croix-Rousse à la rue Hénon, le tracé de l'ancienne ligne a été transformé en boulevard urbain (le Boulevard des Canuts). La ligne C du métro de Lyon a repris l'ancienne ligne de funiculaire de Croix-Paquet, suit le boulevard des Canuts en souterrain, et reprend au-delà de la station Hénon la plateforme de l'ancienne ligne jusqu'à son terminus de Cuire, à l'emplacement de l'ancienne gare du même nom.
  • De Cuire à Sathonay la ligne est déposée mais la plateforme existe toujours et sert de promenade piétonne.
  • En arrivant à Sathonay le raccordement de ligne à celle de Bourg existe encore mais les voies sont utilisés pour le garage d'appareils de chantiers destinés à la LGV Sud-Est.
  • La gare de Sathonay-Rillieux est point d'arrêt des TER Lyon - Bourg, et point de passage sans arrêt des TGV Sud-Est se dirigeant vers ou provenant de Lyon-Part-Dieu.
  • La section Sathonay - Neuville-sur-Saône est seule restée en service. La vitesse est néanmoins limitée à 30 km/h sur tout le parcours. Elle est exclusivement utilisée pour le fret local (un aller-retour journalier assuré par une BB 67300 entre la ZI-Lyon-Nord et le triage de Sibelin au sud de Lyon).
  • Le tronçon nord à partir de Neuville-les-Creuses n'est pas déposé mais laissé à l'abandon[2].

[modifier] Perspectives

Maintes fois évoquée, la reprise du service voyageurs, au moins sur la section Sathonay - Neuville, est à l'étude. Mais sa réalisation rencontre de nombreux obstacles :

  • l'état de vétusté de la voie et des installations, qui nécessiterait des réhabilitations coûteuses,
  • la voie unique, qui restreint les fréquences de desserte,
  • de nombreux passages à niveau, difficilement évitables, notamment à Neuville,
  • la difficulté d'ajouter des circulations entre Sathonay et la Part-Dieu, qui contraindrait éventuellement à des changements à Sathonay.

Aucune décision n'est actuellement prise.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Article connexe

[modifier] Liens externes

[modifier] Référence bibliographique

Sur les rails du Lyonnais, par José Banaudo, les éditions du Cabri (Kerzers, Suisse), 2001

[modifier] Notes

  1. et, depuis 1981, avec la ligne à grande vitesse Paris - Lyon (au centre sur la photo)
  2. lors de la construction de l'autoroute A46, le passage de la voie sous l'autoroute a cependant été préservé