Libération de Nice

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Bataille de Nice
Informations générales
Date 28 août 1944
Lieu Nice
Issue Victoire française
Belligérants
Forces françaises de l'intérieur Allemagne
Commandants
Nickelman
Pertes
23 morts,
280 blessés
25 morts,
105 prisonniers
Seconde Guerre mondiale
2e campagne de France
Maquis du Vercors · Maquis des Glières · Bataille du Mont Gargan · Bataille de Nice · Bataille de Nancy · Poche de Saint-Nazaire

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Guerre sino-japonaise

La libération de Nice eut lieu le 28 août 1944. Les Alliés n'arrivèrent que deux jours plus tard.

Les insurgés n'étaient qu'une centaine au début de la journée, mais l'ampleur qu'avait pris le soulèvement en fin de journée poussa l’occupant allemand à fuir la ville.

Le bilan fut de 23 morts et de 280 blessés du côté des insurgés niçois. Les Allemands perdirent quant à eux 21 hommes et 105 furent prisonniers ainsi que 4 morts côté italien.

Sommaire

[modifier] Déroulement

[modifier] 27 août

La veille, le 27 août, le Comité insurrectionnel prit la décision de déclencher le soulèvement général pour le lendemain dès six heures, bien que ne disposant que d’un peu plus de cent hommes armés de grenades, de 20 mitrailleuses, 40 mousquetons et quatre mitrailleuses lourdes.

[modifier] 28 août, jour de l’insurrection

A l’heure dite, des combats éclatèrent simultanément en plusieurs points de la ville ; Les Ftpf dressent une première barricade au passage à niveau, et à l’angle du boulevard Auguste Raynaud, un véhicule de gradés allemands fut neutralisé par une grenade et les résistants récupérèrent les armes ; à 7h30, un camion allemand tractant une arme lourde arriva par le boulevard Joseph Garnier ; il fut lui aussi attaqué à la grenade et les assaillants s’emparèrent d’une mitrailleuse lourde et de Mausers ; un troisième subira le même sort et les habitants construisirent une deuxième barricade pour empêcher les renforts allemands de passer.
Bientôt les groupes Francs du Mouvement Combat vinrent appuyer leurs camarades, à 10 heures, la plupart des gardiens de la Paix rejoignirent les insurgés ; on se battait dans toute la ville et un chef de groupe surnommé « Loulou » se signala en tuant six allemands en cinq minutes.

Le général Nickelman, commandant des forces allemandes, fit savoir à midi que si l’insurrection ne cessait pas immédiatement, il ferait bombarder la ville et la mettrait à feu et à sang, tous les combattants pris seraient traités en franc-tireurs et fusillés sur place ; cet ultimatum ne fit que raviver la détermination des insurgés.

De ses retranchements de Gairaut, du Mont-Alban de la caserne Auvare et du col de Villefranche, l’ennemi canonnait la ville : du Château il mitraillait le Vieux-Nice ; mais bientôt les servants Polonais se mutinèrent, gênant momentanément la défense allemande.

Dans la journée les combattants étaient un millier, avec peu d’armes et déjà à court de munitions ; l’on attendait l’arrivé des maquisards qui, près de Levens, harcelaient les troupes allemandes refluant vers l’Italie.
En peu de temps et malgré les tirs nourris de mortiers, toutes les positions stratégiques tombèrent aux mains de la Résistance : la Poste Thiers, la gare SNCF, les Ets Michel, le siège de la police, puis la Gendarmerie, le lycée Masséna, la Préfecture, l’Hôtel de Ville, l’Usine à Gaz, le siège de la Milice, le dépôt du TNL, la gare Saint-Roch, la caserne Filley, le garage Renault…
Les locaux de l’Eclaireur furent investis ainsi que les principales imprimeries et l’on commença immédiatement à imprimer tracts et affiches appelant à la révolte.

Mitrailleuse MG34 prise a l'ennemie.
Mitrailleuse MG34 prise a l'ennemie.

L’après-midi, vers 18 heures et après d’âpres combats, les blockhaus du boulevard Gambetta, de l’avenue de la Victoire et de la place Saluzzo furent pris d’assaut, mais la lutte se poursuivait autour de certaines positions. L’ennemi comprit en fin de journée qu’il ne pourrait faire face au soulèvement populaire.
Et la Kriegsmarine évacua en hâte la position du château ; le général Nickelman informa l’état-major général allemand qu’il allait être contraint d’évacuer la ville , selon lui « infestée de 4 000 terroristes ». Beau compliment, puisque selon les dires du général chaque résistant se battait comme quatre hommes.

Vers 19 heures les artificiers allemands firent sauter le port de Nice, deux môles, le phare, les grues, et coulèrent plusieurs navires à quai. Deux heures après, la flotte alliée canonna les blockhaus du front de mer, déjà abandonnés par leurs occupants. Toutes les forces allemandes se replièrent, dévalèrent des collines et quittèrent enfin la ville qu’elles mitraillèrent rageusement au passage.
Une colonne de la FFI descendue de Levens s’apprêtait à appuyer les combats du lendemain, car une contre-offensive était encore à craindre. Elle n’eut pas lieu et les libérateurs purent défiler dans les rues de Nice ; l’extraordinaire liesse populaire sera teintée d’un seul regret : si les insurgés avaient disposé de plus d’armes et de munitions, pas un ennemi n’aurait pu s’échapper de Nice.

Deux jours après, les troupes américaines entraient à Nice où déjà la plupart des corps municipaux et d’État étaient reconstitués ou en voie de l’être.

[modifier] Bibliographie

"La Résistance azuréenne" de Jean-Louis Panicacci aux Éditions Serre (1994) (ISBN 2864102110)

[modifier] Voir aussi

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[modifier] Galerie

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