Levin August von Bennigsen

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Levin August von Bennigsen
Levin August von Bennigsen

Levin August Gottlieb Theophil (Leonty Leontyevich), comte von Bennigsen (10 février 1745 à Brunswick dans le pays d'Hanovre - 3 décembre 1826 à Banteln), était un général russe pendant les guerres napoléoniennes.

[modifier] Biographie

Fils d'un colonel allemand et arrière-petit-fils du maréchal Hans Adam von Schöning, il sert d'abord comme page à la cour de Hanovre, puis comme capitaine à la bataille de Freiberg, dernière grande bataille de la guerre de Sept Ans.

Ruiné, il accepte l'offre de Catherine II de Russie et entre en 1773 à son service. Il est nommé commandant du régiment de cavalerie légère d'Isuni, brigadier des armées et général de cavalerie. Il reçoit ensuite le gouvernement du grand duché de Lituanie. En obtenant de grands avantages sur les Polonais et les Perses (de 1788 à 1796), il est comblé de faveurs par l'impératrice Catherine II de Russie.

Il sert ensuite en 1794, dans la guerre de la Russie contre la Pologne, y gagne de la réputation et reçoit, en octobre de la même année, l'ordre de Saint-George de troisième classe et une épée. Il est décoré peu après de l'Ordre de Saint-Alexandre Nevski.

Tombé dans la disgrâce de Paul Ier de Russie, le comte de Beningsen est congédié du service. Alors qu'il quitte Saint-Pétersbourg, la mort de ce prince (1801) et l'avènement d'Alexandre Ier de Russie, le décident à reprendre du service. Appelé au gouvernement de la Lituanie, il se fixe à Vilnius et y demeure jusqu'au commencement de la campagne contre les Français (1805). Chargé d'un commandement, il ne peut arriver à temps à la bataille d'Austerlitz. De retour en Russie, il est employé l'année suivante en Pologne, et après d'inutiles efforts pour couvrir Varsovie, se voit contraint de l'abandonner.

Le général Mikhaïl Kamenski ayant été rappelé, Benningsen est nommé général en chef de l'armée russe et dirige les opérations de l'armée à la bataille de Pułtusk et à la bataille d'Eylau. Après cette seconde affaire, il reçoit l'ordre de Saint-Georges, deuxième classe. Il commande les troupes russes à la bataille de Friedland, et est présenté à Napoléon Ier par l'empereur de Russie à la suite de l'entrevue de Tilsit. Il quitte alors l'armée.

En 1813, une coalition plus redoutable se réunit contre Napoléon. Le commandement de l'armée russe est de nouveau confié à Benningsen. Davout s'étant renfermé dans Hambourg, avec des forces considérables, le général russe qui dirige les opérations de l'aile droite des alliés, s'approche de la ville et en forme le blocus, mais il lui est impossible de forcer le général français à capituler. Lorsque Louis XVIII entre dans Prais, Davout quitte Hambourg que Benningsen occupe aussitôt. Pour cette action, il reçoit l'ordre de Saint-Georges, première classe.

Nommé général en chef d'une puissante armée sur les frontières de la Turquie, il est rappelé en Pologne et à Berlin pendant les Cent-Jours. Il retourne ensuite à son gouvernement du sud de la Russie. Il se trouve à Tulzin, près de Hambourg en mai 1816 et y reçoit du roi de France la grand'croix de la Légion d'honneur.

Le comte de Benningsen s'éteind dans sa terre de Banteln, en Hanovre, le 3 octobre 1826, à l'âge de 81 ans.

Son fils Alexandre von Bennigsen (1809-1893) devint premier ministre du Hanovre.

[modifier] Source partielle