Lampyridae

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Lampyre
ou luciole, ou mouche à feu
Lampyris noctiluca
Lampyris noctiluca
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Hexapoda
Classe Insecta
Sous-classe Pterygota
Infraclasse Neoptera
Superordre Endopterygota
Ordre Coleoptera
Sous-ordre Polyphaga
Super-famille Elateroidea
Famille
Lampyridae
Latreille, 1817
Taxons de rang inférieur
  • Genre
    • Photurus
  • Sous-famille
    • Amydetinae Olivier, 1907
    • Cyphonocerinae Crowson, 1972
    • Lampyrinae Latreille, 1817
    • Luciolinae Lacordaire, 1857
    • Ototretadilinae Crowson, 1972
    • Ototretinae McDermott, 1964
    • Photurinae Lacordaire, 1857
    • Pterotinae LeConte, 1861
un Lampyridae au microscope à balayage
Références
ITIS : tsn 113835 (en)

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Mâle luciole : Noter les gros yeux noir, très sensibles à la lumière
Mâle luciole : Noter les gros yeux noir, très sensibles à la lumière
les traits jaunes matérialisent le vol de lucioles, qu'il est de plus en plus rare d'apercevoir dans les zones urbanisées ou d'agriculture intensive
les traits jaunes matérialisent le vol de lucioles, qu'il est de plus en plus rare d'apercevoir dans les zones urbanisées ou d'agriculture intensive
Les yeux, sensibles à de faibles intensités lumineuses sont situés sous la tête, proches l'un de l'autre et protégés du soleil
Les yeux, sensibles à de faibles intensités lumineuses sont situés sous la tête, proches l'un de l'autre et protégés du soleil
La larve du vers luisant se nourrit d'escargots qu'elle paralyse
La larve du vers luisant se nourrit d'escargots qu'elle paralyse

La famille des lucioles regroupe plus de 2 000 espèces connues de coléoptère produisant presque tous de la lumière (jaune à verdâtre), à l'état de larve et/ou adulte, réparties sur tous les continents. Cet insecte, en tant que petit prédateur de la strate herbacée et buissonnante joue un rôle important dans sa niche écologique, en limitant notamment la pullulation des chenilles et escargots.

Bien que l'espèce fasse partie des coléoptères, la femelle ne peut pas voler, d'où le nom de "ver".

Leurs larves dites "vers luisants" vivent dans les forêts, les bocages, les landes, les ripisylves, souvent cachées le jour sous les tapis de feuilles mortes où elles recherchent des escargots, larves, vers qu'elles consomment après les avoir paralysés.

Sommaire

[modifier] Cycle reproductif

Dans l'hémisphère nord, les larves cessent de se nourrir en mai ou juin, se transforment en nymphe d'où émergera un coléoptère adulte.

La nuit la femelle émet une lumière de couleur verte laser, relativement puissante.

Les mâles de chaque espèce émettent un signal lumineux plus faible que les femelles, et différent de celui d'autres espèces. Les gros yeux noirs des mâles sont sensibles à la lumière, et permettent ainsi aux couples de se trouver, pour assurer la reproduction.

Les œufs et les larves (dites « vers luisants ») peuvent aussi émettre de la lumière.

[modifier] Mode de production et de contrôle de la lumière

Le biologiste Raphaël Dubois a montré en 1887, que la réaction était due à une enzyme, la luciférase, agissant sur un substrat, la luciférine, avec nécessité de présence de dioxygène. En fait les molécules correspondant à la luciférase et luciférine varient selon les espèces. W.D. McElroy a plus tardivement montré que l’émission de « lumière froide » nécessitait aussi deux co-facteurs ; l'ATP (Adénosine triphosphate (ou Acide adénosine triphosphorique) et un minéral (le magnésium). On a d’abord cru que l'ATP était la source de l’énergie, mais pour ensuite démontrer qu’il joue plutôt un rôle de catalyseur en se liant avec le magnésium, la bioluminescence étant alimentée par une suite de réaction d’oxydoréductions.
On a enfin montré (étude de l'Université de Tufts) que ce sont des molécules d'oxyde nitrique émises par l'organisme qui contrôlent l'interruption du signal lumineux à un rythme clignotant propre à chaque espèce.

[modifier] Menaces

L'espèce est sensible aux insecticides, à la régression de ses proies et de ses habitats, mais semble-t-il aussi au phénomène dit de « pollution lumineuse ». Il faut 5000 lucioles environ pour produire une lumière équivalente à celle d'une bougie. L'éclairage artificiel peut perturber les lucioles comme il perturbe de nombreuses autres espèces nocturnes. On trouve par exemple[1] des larves qui montent sur des poteaux de lampadaire pour se transformer en pupe, en s'exposant à leurs prédateurs diurnes et au soleil qui risque de les déshydrater. Certains individus sont également attirés et "piégés" par des leds émettant dans certaines longueurs d'onde.

[modifier] Bioindicateur ?

Une présence importante de lucioles semble pouvoir être considérée comme un des indicateurs de bon état de naturalité de l'Environnement nocturne. Autrefois des groupes de milliers de lucioles pouvaient être aperçues sur et autour d'un arbre, aux abords d'un ruisseau. C'est un phénomène devenu très rare hormis dans des lieux éloignés de l'agriculture, des villes et dépourvu d'éclairage artificiel.

[modifier] Notes et références

  1. exemple de larve trouvée sur poteau d'éclairage

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes