L'Usage du monde

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L'Usage du monde est un livre de Nicolas Bouvier, avec des illustrations de Thierry Vernet, paru en 1963.

Récit du voyage effectué par les deux amis de la Yougoslavie à l'Afghanistan, entre juin 1953 et décembre 1954. La route, effectuée en Fiat Topolino, les mène de Belgrade jusqu'à la Turquie, l'Iran (où ils passent l'hiver 1953-1954, à Tabriz), le Pakistan (dont une longue halte à Quetta), et l'Afghanistan (ils se séparent à Kaboul, le récit de Nicolas Bouvier continuant jusqu'au Khyber Pass). Pour gagner le peu d'argent nécessaire au fil du voyage, Thierry Vernet vend des peintures et Nicolas Bouvier écrit des articles pour des journaux suisses ou autre, fait des conférences, donne des cours de français.

Ouvrage le plus célèbre^{[réf. nécessaire]} de Nicolas Bouvier, c'est à la fois un récit de voyage, l'œuvre d'un écrivain soucieux du moindre détail et une invitation à l'émerveillement^{[réf. nécessaire]}. Dans ce livre se retrouvent déjà les principaux thèmes qui reviendront dans ses œuvres suivantes : le voyage comme invitation au décentrement, à se rendre disponible et ouvert au monde extérieur, à se laisser remodeler par lui, l'humilité, la sobriété joyeuse^{[réf. nécessaire]}.

[modifier] Citations (extraits)

"Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu'au jour où, pas trop sûr de soi, on s'en va pour de bon. Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait."

"Assez d'argent pour vivre neuf semaines. Ce n'est qu'une petite somme mais c'est beaucoup de temps. Nous nous refusons tous les luxes sauf le plus précieux : la lenteur."

"Fainéanter dans un monde neuf est la plus absorbante des occupations."

"Si je n'étais pas parvenu à écrire grand-chose, c'est qu'être heureux me prenait tout mon temps. D'ailleurs, nous ne sommes pas juges du temps perdu."

"Couché dans l'herbe brillante, je me félicite d'être au monde, de... de quoi au fait ? mais à ce point de fatigue, l'optimisme n'a plus besoin de raisons."