Kyusaku Ogino

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Kyusaku Ogino (25  mars  1882 - 1er  janvier  1975) est un gynécologue japonais. Le nom de famille de son père naturel était Nakamura, mais Kyusaku fut adopté en 1901 par la famille Ogino. En 1924 il découvrit la loi physiologique qui porte son nom (loi d'Ogino), selon laquelle chez la femme l'ovulation (la libération de l'ovule par l'ovaire) se produit d'habitude une seule fois au cours du cycle menstruel, c'est-à-dire entre le douzième et le seizième jour après le début de la menstruation. Une telle connaissance permettait aux couples qui désiraient un enfant de savoir à quel moment les rapports offraient les meilleures chances de conception.

En 1928, le gynécologue autrichien Hermann Knaus confirmait et précisait la découverte d'Ogino, mettant au point la méthode Ogino-Knaus, dite également rythmique ou cyclique, qui consiste à prévoir à chaque fois, grâce à un calcul statistique des cycles menstruels précédents, la période de l'ovulation, c’est-à-dire pendant laquelle la fécondation est possible. Seulement il modifia considérablement l'esprit de cette méthode pour en faire un moyen de contraception (la Méthode des cycles). Ogino s'opposa à cette façon de voir, soutenant que le taux d'échec était trop élevé et que promouvoir une telle méthode pour la contraception, bien que d'autres fussent disponibles et plus efficaces, aboutirait à un grand nombre d'avortements dus à des grossesses non désirées. Ce qui n'empêche pas cette méthode des cycles, utilisée pour la contraception, d'être appelée Méthode Ogino, même au Japon.

De fait, l'application d'une telle méthode sur une vaste échelle s'est révélée difficile et a conduit à un grand nombre d'échecs en raison de sa complication : elle exige une grande autodiscipline chez le couple et elle n'est pas utilisable lorsque les cycles menstruels sont irréguliers, comme c'est souvent le cas.

Parmi les méthodes de limitation des naissances, cette méthode Ogino-Knaus fut approuvée par l'Église catholique en 1951 et, avant qu'on en découvrît les limites, elle souleva d'immenses espoirs. Roger Peyrefitte écrit dans Les Clés de saint Pierre : « Vénus reparaissait, sans l'épithète désespérante de genitrix », et l'héroïne de ce roman pense que, lorsqu'elle sera mariée, elle n'aura plus besoin de se soucier des « jours du pape ». En Italie, on parlait de la méthode « Oggi, no » (« Pas aujourd'hui, mon chéri »).


  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kyusaku Ogino ».
  • (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Kyusaku Ogino ».