Kyrie

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Chant grégorien
Plain-chant
Neumes
Modalité grégorienne
Répertoire grégorien
Introït - Kyrie - Gloria - Graduel - Alléluia - Trait - Séquence - Credo - Offertoire - Préface - Sanctus - Agnus Dei - Communion - Ite

Genres: Antienne - Hymne - Répons

Articles sur la musique sacrée

Le Kyrie, qui vient de κυριε en grec, le Seigneur, est un chant liturgique de l'Église catholique.

Les mots Kyrie eleison signifient en grec Seigneur, prends pitié. L'origine de ce chant est la prière chrétienne sur laquelle il repose, prière souvent dite encore en grec car elle date de l'époque ancienne (IIIe siècle) où la langue officielle de l'Eglise était le grec. Les paroles, courtes, sont les suivantes :

Kyrie eleison (Seigneur, prends pitié)
Christe eleison (Ô Christ, prends pitié)
Kyrie eleison (Seigneur, prends pitié)

Sommaire

[modifier] Historique

Kyrie 16 : féries du temps ordinaire.

Le Kyrie marquait primitivement la fin des litanies de la procession et le début de la messe. L'invocation était répétée jusqu'à ce que le célébrant fît signe de cesser. Le kyrie a été introduit dans la Messe romaine à la fin du Ve siècle par un pape d'origine africaine, Gélase Ier. Au VIe siècle, le nombre de répétitions fut fixé à neuf par Léon Ier le Grand, et au XVIe siècle, Pie V fixa à trois les répétitions des Kyrie eleison, Christe eleison et Kyrie eleison. La messe de Paul VI a réduit les invocations à deux de chaque, sauf si la mélodie en exige un nombre différent.

[modifier] Chant grégorien

Kyrie 3 (Kyrie Deus sempiterne)

Le kyrie fait partie des chants ordinaires de la messe. Il en existe un très grand nombre (une trentaine dans le Graduel Romain), d'époques et de styles très divers. Les deux exemples extrêmes donnés ici donnent une idée de cette variété: le Kyrie 16 (féries du temps ordinaire) en style syllabique appartient au fond grégorien primitif; le Kyrie 3 (Kyrie Deus sempiterne), de style mélismatique, date du XIe siècle.

Le kyriale est traditionnellement réparti par type de messe, mais cette répartition n'est pas contraignante. On peut chanter les pièces ornées de l'ordinaire à une autre messe que celle à laquelle elles sont affectées, selon l'importance de la messe et le degré de solennité. Les pièces ornées ne sont cependant pas employées aux messes de féries.

Chaque invocation peut être répétée deux ou trois fois, suivant ce que la mélodie exige. Quand seules les deux premières invocations sont indiquées, sauf indication contraire, la troisième est une reprise de la première.

Les kyrie grégoriens sont souvent composés (comme le Kyrie 3 ci-contre) sur une structure répétitive de type K1-K2-K1 / C1-C2-C1 / K1-K2-K3 : la dernière invocation est plus longue et reprend souvent les thèmes des invocations alternatives précédentes.

Dans les invocations du kyrie, le "e" final du premier mot fusionne avec l'initiale du deuxième. La limite exacte entre les deux mots n'est donc généralement pas déterminée, d'autant moins que cette syllabe "e" fait généralement l'objet d'un mélisme à plusieurs incises. On trouvait souvent écrit "Kyrieleison" et "Christeleison" dans les recueils grégoriens, ce qui montre bien que la limite est assez arbitraire. D'autre part, les kyrie ont souvent une formule commune pour le "Eleison" final qui a pu fonctionner comme un refrain simple susceptible d'être repris par l'assemblée.

[modifier] Musique classique

Dans le répertoire classique, le kyrie est un chant lyrique où le chœur est prédominant, avec généralement un soliste baryton et une soliste sopraniste, voire soprano ou soprano coloratura.

D'une manière générale, le chant suit trois fils : celui du chœur, celui du soprano, et celui du baryton, ces deux derniers entamant un dialogue donc l'émotion est guidée par le chœur.

[modifier] Liens

[modifier] À entendre