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Procès

Image:Couvertures Le Procès Franz Kafka.JPG
Différentes couvertures du livre Le Procès de Franz Kafka (versions en espagnol, allemand, italien, anglais, néerlandais et français)

Le Procès (en allemand Der Prozeß) est un roman de l'écrivain tchèque de langue allemande Franz Kafka. Il relate les mésaventures de Joseph K., qui se réveille un matin et, pour une raison que l'on ne découvre jamais, est arrêté et soumis aux rigueurs de la justice.

Tout comme les autres romans de Kafka, Le Procès n'était pas totalement achevé à sa mort, et n'avait pas vocation à être publié. Le manuscrit fut recueilli par son ami et exécuteur testamentaire, Max Brod, et fut publié pour la première fois en 1925 sous le titre Der Process (sic), aux éditions « Die Scheide », à Berlin. Si la division et les titres des chapitres sont tous de Kafka, la distribution et la répartition sont de Brod, qui en outre a écarté de la trame principale quelques chapitres incomplets.

Sommaire

[modifier] La taille des parties

Image:Le procès taille chapitre.JPG

  • Chapitre 1 : 13,6 %
  • Chapitre 2 : 3,6 %
  • Chapitre 3 : 7,2 %
  • Chapitre 4 : 11,3 %
  • Chapitre 5 : 3,2 %
  • Chapitre 6 : 9,9 %
  • Chapitre 7 : 23,1 %
  • Chapitre 8 : 14,5 %
  • Chapitre 9 : 10,9 %
  • Chapitre 10 : 2,7 %

[modifier] Personnages

  • Joseph K. ou K. : Le personnage principal arrêté
  • Madame Grubach : La logeuse de K.
  • Anna : La cuisinière de madame Grubach
  • Franz et Willem : gardiens
  • L'inspecteur
  • Le procureur Hasterer :
  • Rabensteiner, Kullich et Kaminer
  • Elsa : Serveuse de nuit dans un café. (Chapitre I: Arrestation, Chapitre en annexe : En allant voir Elsa)
  • Le père de K. : On ne sait rien sur lui, si ce n'est que K. ne l'a que peu, voire pas connu (il [K.] n'avait jamais connu la sollicitude d'un père (le sien était mort très jeune)=>Chapitre en annxexe : Procureur).
  • La mère de K. : K. (


  • Le prêtre, aumonier des prisons :

[modifier] Le texte du Procès, source d'une littérature exégétique foisonnante et orientée

Georges-Arthur Goldscmidt dans sa préface du Procès (Presses Pocket, 1983) : "peu d'écrivains ont sollicité, provoqué autant d'interprétations; il en est peu sur qui on ait tant écrit. En 1958, c'est-à-dire à peine quinze ans après les premières éditions à grand tirage en Europe, on avait déjà publié plus de deux mille livres et articles sur lui."

Lortholary+Kafka "dans la cathédrale"

[modifier] Un « roman noir » et marqué par l'Absurde

Le Procès est une œuvre au ton sinistre, développant un monde étouffant où toute chose se voit dépourvue de sens. À première vue le sujet est politique, avec en toile de fond la dénonciation des gouvernements affirmant leur autorité par des moyens arbitraires et totalitaires.

Toutefois, le plus grand pouvoir du roman tient à la description des conséquences que ce climat entraîne dans la vie et l'esprit de Joseph K, lequel malgré son innocence, ressent au fil de l'histoire une culpabilité grandissante, semblant liée au seul fait d'être vivant et d'exister.

Joseph K. oppose à sa situation absurde et désespérante un volontarisme qui n'ira qu'en s'amenuisant au fil de ses désillusions, face à l'appareil aveugle et impitoyable d'une justice si parfaitement injuste.


Première phrase du roman : Il fallait qu'on ait calomnié Joseph K.: un matin, sans avoir rien fait de mal,il fut arrêté.[...]

Dernières phrases du roman : [...]La logique a beau être inébranlable, elle ne résiste pas à un homme qui veut vivre. Où était le juge qu'il n'avait jamais vu? Où était le tribunal suprême, jusque auquel il n'était jamais arrivé? Il leva les mains, écartant tous ses doigts.

Mais sur la gorge de K. se posèrent les mains de l'un des messieurs, tandis que l'autre lui plongeait le couteau dans le cœur et l'y retournait deux fois. Comme ses yeux se révulsaient, K. vit encore les deux messieurs, tout près de son visagen observant joue contre joue la conclusion.

- Comme un chien! dit K.

C'était comme si la honte allait lui survivre.

Couverture de la revue allemande Der jüngsten tag (le jour dernier) dirigée par Kurt Wolff où parut en 1916 le texte "Devant la Loi".
Couverture de la revue allemande Der jüngsten tag (le jour dernier) dirigée par Kurt Wolff où parut en 1916 le texte "Devant la Loi".

Dans les textes introductifs de la Loi, il est écrit ceci quant à cette illusion : devant la porte de la Loi se tient un gardien. Ce gardien voit arriver un homme de la campagne qui sollicite accès à la Loi. Mais le gardien lui dit qu'il ne peut le laisser enter maintenant. L'homme réfléchit, puis demande si, alors, il pourra entrer plus tard. "C'est possible, dit le gardien, mais pas maintenant". Comme la grande porte de la Loi est ouverte, comme toujours, et que le gardien s'écarte, l'homme se penche pour regarder à l'intérieur. Quand le gardien s'en aperçoit, il rit et dit : "Si tu es tellement attiré, essaie donc d'entrer en dépis de mon interdiction. mais sache que je suis puissant. Et je ne suis que le dernier des gardiens. De salle en salle, il y a des gardiens de plus en plus puissants. La vue du troisième est déjà insupportable, même pour moi". L'homme de la campagne ne s'attendait pas à de telles difficultés; la Loi est pourtant censée être accessible à tous à tout moment, pense-t-il; mais en examinant de plus près le gardien dans sa pelisse, avec son grand nez pointu, sa longue barbe de Tartare maigre et noire, il se résout à attendre tout de même qu'on lui donne la permission d'entrer. Le gardien lui donne un tabouret et le fait asseoir à côté de la porte. Il y reste des jours, des années.Il fait de nombreuses tentatives pour être admis et fatigue le gardien par ses prières. Le gardien lui fait fréquemment subir de petits interrogatoires, lui pose toutes sortes de questions sur son pays et sur bien d’autres choses, mais ce sont des questions posées avec indifférence, comme le font les gens importants ; et il conclut à chaque fois en disant qu’il ne peut toujours pas le laisser entrer. L’homme, qui s’est muni de beaucoup de choses pour ce voyage, les utilise toutes, si précieuses soient-elles, pour soudoyer le gardien. Celui-ci accepte bien tout, mais en disant : « J’accepte uniquement pour que tu sois sûr de ne rien avoir négligé ». Pendant toutes ces années, l’homme observe le gardien presque sans interruption. Il oublie les autres gardiens et ce premier gardien lui semble être l’unique obstacle qui l’empêche d’accéder jusqu’à la Loi. Il maudit le hasard à voix haute et sans retenue les premières années ; par la suite, avec l’âge, il ne fait plus que grommeler dans son coin. Il retombe en enfance : étudiant le gardien depuis des années, il connaît même les puces de son col en fourrure, et il supplie jusqu’à ces puces de l’aider à fléchir le gardien. Finalement, sa vue baisse et il ne sait pas s’il fait réellement plus sombre autour de lui, ou bien si ce sont seulement ses yeux qui le trompent. Mais il distingue bien dans l’obscurité une lueur que rien n’éteint et qui passe par la porte de la Loi. Alors il n’a plus longtemps à vivre. Avant qu’il meure, toute l’expérience de ce temps passé afflue dans sa tête et prend la forme d’une question, que jamais jusque là il n’a posée au gardien. Il lui fait signe d’approcher, car il ne peut plus redresser son corps de plus en plus engourdi. Le gardien doit se pencher de haut, car la différence de taille entre eux s’est accentuée nettement au détriment de l’homme.

- « Qu’est-ce que tu veux encore savoir, dit le gardien. Tu es insatiable ».
- « N’est-ce pas, dit l’homme, tout le monde voudrait tant approcher la Loi. Comment se fait-il qu’au cours de toutes ces années il n’y ait eu que moi qui demande à entrer ? » ;

Le gardien se rend compte alors que c’est la fin et, pour frapper encore son oreille affaiblie, il hurle :

- « Personne d’autre n’avait le droit d’entrer par ici, car cette porte t’étais destinée, à toi seul. Maintenant je pars et je vais la fermer ».

(le texte reproduit ici figure tel que traduit par Bernard Lortholary)

[modifier] Traduction

Image:Signature Franz Kafka.gif
La signature de Franz Kafka

Texte original en allemand de Franz Kafka :

Jemand mußte Josef K. verleumdet haben, denn ohne daß er etwas Böses getan hätte, wurde er eines Morgens verhaftet. Die Köchin der Frau Grubach, seiner Zimmervermieterin, die ihm jeden Tag gegen acht Uhr früh das Frühstück brachte, kam diesmal nicht. Das war noch niemals geschehen. K. wartete noch ein Weilchen, sah von seinem Kopfkissen aus die alte Frau, die ihm gegenüber wohnte und die ihn mit einer an ihr ganz ungewöhnlichen Neugierde beobachtete, dann aber, gleichzeitig befremdet und hungrig, läutete er.

Traduction d'Alexandre Vialatte, Gallimard, 1933 :

On avait sûrement calomnié Joseph K., car, sans avoir rien fait de mal, il fut arrêté un matin. La cuisinière de sa logeuse, Mme Grubach, qui lui apportait tous les jours son déjeuner à huit heures, ne se présenta pas ce matin-là. Ce n'était jamais arrivé. K. attendit encore un instant, regarda du fond de son oreiller la vieille femme qui habitait en face de chez lui et qui l'observait avec une curiosité surprenante, puis, affamé et étonné tout à la fois, il sonna la bonne.

Traduction de Georges-Arthur Goldschmidt, Presses Pocket, 1983 :

Quelqu'un avait dû calomnier Joseph K. car, sans avoir rien fait de mal, il fut arrêté un matin. La cuisinière de Mme Grubach, sa logeuse, qui lui apportait son déjeuner tous les jours vers huit heures, ne vint pas cette fois. Ce n'était encore jamais arrivé. K. attendit encore un petit moment, appuyé sur son oreiller, il surprit la vieille femme qui habitait en face en train de le contempler avec une curiosité tout à fait inhabituelle puis, tout à la fois affamé et un peu étonné, il sonna.

Traduction de Bernard Lortholary, Garnier-Flammarion, 1983 :

Il fallait qu'on ait calomnié Joseph K. : un matin, sans avoir rien fait de mal, il fut arrêté. La cuisinière de Mme Grubach, sa logeuse, ne lui apporta pas son petit déjeuner, comme elle le faisait tous les jours vers huit heures. Jamais ce n'était arrivé. K. attendit encore un moment et vit, de son oreiller, la vieille dame d'en face qui l'observait avec une curiosité tout à fait insolite. Puis, intrigué en même temps qu'affamé, il sonna.

Traduction de Frédérique Bienfait, La Colinière, 2005 :

Quelqu'un avait dû accuser injustement Joseph K. car sans qu'il ait fait quoi que ce soit de mal, un matin on l'arrêta. La cuisinière de Mme Grubach, sa logeuse, qui lui apportait tous les jours le petit déjeuner vers huit heures, ne vint pas ce matin-là. Cela ne s'était encore jamais produit. K. attendit encore un petit moment dans son lit, adossé à son oreiller, aperçut par la fenêtre la vieille femme qui habitait en face de chez lui et qui l'observait ce matin-là avec une curiosité tout à fait inhabituelle, puis, à la fois déconcerté et tiraillé par la faim, il finit par sonner.

[modifier] Récit par chapitres

[modifier] Chapitres inclus dans le corps du roman

[modifier] I) Arrestation de Joseph K. ; Conversation avec Mme Grubach puis avec Mlle Bürstner (Gespräch mit Frau Grubach / Dann Fräulein Bürstner)

Au matin de son trentième anniversaire, Joseph K., jeune cadre travaillant dans une banque et vivant dans une pension, est arrêté de façon inattendue par deux mystérieux agents pour un crime non précisé. Les agents refusent de nommer l'autorité qui les envoie. Joseph K. n'est finalement pas emprisonné mais laissé libre chez lui, avec l'obligation d'attendre les instructions de la commission d'enquête. Fortement perturbé, K en oubliera son rendez-vous de la soirée avec Elsa, une prostituée qu'il fréquente.

Mme Grubach, sa logeuse, essaie de consoler Joseph à propos du procès, mais elle va le blesser sans le vouloir en insinuant que cette procédure est peut-être liée à une relation immorale qu'elle le soupçonne de tenir avec Mlle Bürstner, sa voisine de palier. Joseph va ensuite rendre visite à cette demoiselle, par besoin d'exposer ses soucis, mais finit par embrasser l'indifférente jeune fille, ce qui confirme a posteriori les soupçons de Mme Grubach. Il s'agit d'un premier indice laissant supposer que Joseph K. ne maîtrise plus son destin.

[modifier] II) L'amie de Mlle Bürstner

Quelques jours plus tard, après s'être réconcilié avec sa logeuse, Joseph K. découvre en rentrant de son travail que Mlle Montag, la locataire d'une autre chambre, s'installe chez Mlle Bürstner. S'imaginant que cette manœuvre n'a d'autre but que de l'éloigner de Mlle Bürstner, Joseph K. voit ses soupçons se confirmer lorsque Mlle Montag s'entretient avec lui et lui demande, au nom de son amie, de ne plus les importuner. Humilié, Joseph tente malgré tout de rencontrer Mlle Bürstner en pénétrant à l'improviste dans sa chambre, sans succès.

[modifier] III) Premier interrogatoire (Erste Untersuchung)

Joseph K. est bientôt sommé de se rendre au tribunal un certain jour, sans qu'on lui précise l'heure ni le lieu exacts. Cela le conduit à perdre beaucoup de temps à visiter les divers immeubles de cette banlieue pauvre, avant enfin de trouver par hasard la bonne porte.

Image:Le proces 3.jpg
Le Procès d'Orson Welles (1963) : Joseph K. face au public du tribunal

Une assemblée de vieillards surexcités, présidée par un juge assez peu rassurant, lui reproche sévèrement son retard. Malgré un beau plaidoyer portant sur l'absurdité de ce procès et la vacuité de son accusation, Joseph K. suscite l'hostilité d'une salle semblant tout acquise au juge et a le plus grand mal à s'extirper du lieu d'interrogatoire.

[modifier] IV) Dans la salle vide ; L'étudiant ; Les greffes (Im leeren Sitzungssaal / Der Student / Die Kanzleien)

Joseph K. tente d'obtenir une entrevue avec le juge d'instruction en charge du dossier, mais ne peut trouver que l'épouse d'un assistant de justice. Il apprendra que les autorités louent à ce couple une partie du tribunal pour en faire leur foyer, mais les forcent à déménager leurs affaires chaque jour de séance.

Profitant de son passage pour jeter un œil à des livres appartenant au magistrat, il réalise que ces derniers ne contiennent que des illustrations pornographiques. La femme tente grossièrement de le séduire, et alors que Joseph se résout à succomber à ses avances pour défier l'appareil judiciaire, un étudiant en droit fait irruption sur la scène, se dispute avec Joseph et emporte dans ses bras celle qu'il dit être sa maîtresse . Cette dernière, bien qu'elle traite l'étudiant de petite saleté, se laisse faire volontiers avec un fatalisme hypocrite, arguant que cet étudiant est promis à un brillant avenir et qu'elle doit le satisfaire pour assurer la carrière de son mari.

Errant dans les bureaux du tribunal, Joseph rencontre le mari en question, qui ne se plaint que très faiblement de l'attitude de sa femme, semblant l'accepter comme réalité irréductible, mais qui place pourtant en K. l'espoir d'un possible changement. Bien d'autres accusés sont là à attendre désespérément des nouvelles de leurs affaires. C'est alors que Joseph réalise qu'il s'est perdu, peut-être aussi bien intellectuellement que géographiquement. La lourdeur de l'atmosphère des bureaux le porte au bord de l'évanouissement, et à sa grande honte, deux fonctionnaires doivent le transporter jusqu'à l'air frais du dehors.

[modifier] V) Le fouetteur (Der Prügler)

Plus tard, alors qu'il est au travail, il découvre dans un débarras de sa propre banque les deux agents qui l'avaient arrêté, battus par un supérieur. Il imagine sur le moment que cette scène absurde et fantasmatique a été conçue dans le seul but de l'effrayer. Mais le jour suivant, il retourne au débarras et le même tableau délirant s'offre exactement à lui.

[modifier] VI) L'oncle ; Léni (Der Onkel / Leni)

Joseph K. reçoit la visite de son oncle, un campagnard allant en ville de temps en temps. Inquiet des bruits qui courent sur son neveu, il se fait raconter en détail le peu que Joseph sait lui-même à propos du procès. Il lui présente Me Huld, un avocat de ses amis, malade et affaibli, et à la réputation assez peu rassurante d'« avocat des pauvres ».

Image:Le proces 1.jpg
Le Procès d'Orson Welles (1963)

Constamment alité, le juriste est aidé au quotidien par Leni, une jeune femme manifestant une attirance immédiate et pathologique pour Joseph. Au beau milieu de l'entretien de ce dernier avec l'oncle et l'avocat, Leni s'arrange afin de l'éloigner un instant et l'entraîne plus loin dans l'appartement pour quelques réjouissances.

C'est au bas de l'immeuble que Joseph retrouve ensuite son oncle, lequel laisse éclater sa colère et la honte qu'il a ressentie après le départ de son neveu, l'avocat et lui ayant parfaitement su à quoi s'en tenir.

[modifier] VII) L'avocat, l'industriel et le peintre (Advokat / Fabrikant / Maler)

Lors des visites ultérieures qu'il rend à son avocat, Joseph se rend compte à quel point Me Huld est un personnage capricieux ne pouvant lui être d'une très grande aide. À la banque, c'est son rival le directeur-adjoint qui se plaît à miner son autorité.

Un des clients de la banque lui recommande d'aller rechercher les conseils de Titorelli, peintre officiel du tribunal. Ce dernier n'a pas de réelle influence mais sa grande expérience de la justice éclaire douloureusement K, auquel il ne laisse entrevoir que des hypothèses complexes et désagréables puisqu'aucun acquittement définitif, dit-il, n'est jamais possible.

[modifier] VIII) M. Block le négociant ; K se défait de son avocat (Kaufmann Block / Kündigung des Advokaten)

Joseph K., décidé à se prendre en main, va voir son avocat avec l'intention de le décharger de l'affaire. Il y rencontre un personnage pitoyable et servile, Block, ancien négociant en grains qui a tout vendu et tout abandonné pour mieux s'occuper de son procès, lequel dure depuis plus de cinq ans. Tyrannisé par l'avocat, une scène dégradante le présente comme un esclave pendu aux nouvelles données parcimonieusement par Me Huld. Cette expérience ne fait que renforcer le dégoût de Joseph K., bien qu'il sache que cet avocat est son seul espoir.

[modifier] IX) A la cathédrale (Im Dom)

Image:Le proces 2.jpg
Le Procès d'Orson Welles (1963) : Joseph K. et le commissaire voyant arriver Melle Burstner

K est chargé d'accompagner un important client italien jusqu'à la cathédrale de la ville. Tandis qu'il attend l'arrivée de ce dernier à l'intérieur, un prêtre l'interpelle par son nom, bien que K ne se soit jamais rendu là auparavant. L'ecclésiastique lui conte une fable censée lui expliquer sa situation, mais la signification incertaine du récit et la complexité des commentaires du prêtre laissent plutôt l'impression que le cas de Joseph est désespéré.

[modifier] X) Fin (Ende)

Le dernier jour de sa trentième année, deux hommes arrivent pour exécuter Joseph. Ils le conduisent dans une petite carrière hors de la ville, et l'assassinent sans autre espèce de formalité, à l'aide d'un couteau de boucher. Les derniers mots de K résument les conditions de sa propre mort : « Comme un chien dit-il comme si la honte devait lui survivre ».

[modifier] Autres chapitres ébauchés et passages biffés ne figurant pas dans le corps du roman

Outre les dix chapitres décrits ci-dessus, il existe dans le chantier du Procès plusieurs autres fragments de texte qui, traditionnellement, ne sont pas inclus dans le roman lui-même mais retranscrits en fin de livre, en annexe.

Si ils sont déclassés, ce n'est ni pour leur brieveté (l'épisode du "Procureur" est par exemple plus long que le chapitre "fin" du roman), ni pour leur état inachevé (le chapitre du roman relatif au négociant Block étant de toute évidence tout aussi inachevé), mais plutôt qu'il est difficile de les intégrer avec le reste du récit, ces paragraphes ébauchés n'ayant pas de place assignée dans l'ensemble, pas de cohérence directe avec le reste des chapitres.

Et encore faut-il relativiser, dans la mesure où Max Brod a indiqué que l'épisode du "Procureur" faisait suite dans le manuscrit au chapitre VII) "L'avocat, l'industriel et le peintre".

Mais quitte à tout prendre, l'ensemble des écrits de franz Kafka ont été publiés depuis des décennies contre sa volonté, alors les éditeurs ont pensé que ces quelques lignes de plus pourraient prolonger la lecture du roman et éclairer le lecteur sur la manière dont un écrivain (Kafka en l'occurrence) peut construire un roman.

[modifier] Procureur

[modifier] Visite à la mère (Fahrt zur Mutter)

[modifier] Combat avec le directeur adjoint (Kampf mit dem Direktor-Stellvertreter)

[modifier] =En allant voir Elsa (Zu Elsa)

[modifier] L'immeuble (Das Haus)

[modifier] Fragment sans titre

K. est allé au théatre avec son oncle et, souhaitant discuter avec M.B., ne désire pas l'heberger pour la nuit. Il tente de le persuader de prendre le dernier train de nuit pour qu'il rentre chez lui.

[modifier] Passages supprimés par Franz Kafka

De son vivant, Franz Kafka avait biffé vingt-deux passages sur son manuscript original. La plupart sont relativement courts, le plus court ne faisant que trois mots, mais le plus long en faisant tout de même plus de trois cent.

  • Chapitre 1 : 6
  • Chapitre 2 : 0
  • Chapitre 3 : 2
  • Chapitre 4 : 1
  • Chapitre 5 : 1
  • Chapitre 6 : 2
  • Chapitre 7 : 1
  • Chapitre 8 : 4
  • Chapitre 9 : 2
  • Chapitre 10 : 3

[modifier] Filmographie

  • Le Procès a été adapté en film par Orson Welles en 1962, avec Anthony Perkins dans le rôle de K.
  • David Hugh Jones en 1993, avec Kyle MacLachlan dans le rôle de K.


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