Kārlis Ulmanis

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Kārlis Ulmanis est un homme d'État letton, né le 4 septembre 1877, à Berze, en Zemgale, dans le sud de la Lettonie, alors sous domination russe et mort le 20 septembre 1942 dans la prison de Krasnovodsk (aujourd'hui Türkmenbaşy), en Union soviétique, actuellement au Turkménistan.

Sommaire

[modifier] Débuts

Après des études d'agronomie en Suisse, à l'Institut fédérale suisse de technologie à Zurich, puis en Allemagne à l'université de Leipzig, il participe activement à la révolution russe de 1905. Contraint à l'exil après une courte période de détention à Pskov, il se réfugie aux États-Unis et obtient un diplôme d'agronome à l'université du Nebraska avant d'y être recruté comme enseignant.

En 1913, amnistié, il rentre au pays. En 1917, à l'occasion des évènements révolutionnaires en Russie, il fonde l'Union des fermiers lettons qui revendique activement l'indépendance du pays. Le 18 novembre 1918, avec d'autres patriotes ayant participé comme lui à la fondation du Conseil national du peuple letton (Tautas Padome), il est de ceux qui déclarent l'indépendance de la Lettonie.

Élu chef du gouvernement provisoire de Lettonie, il reste à sa tête jusqu'en juin 1921. Au cours de cette période, il mène la lutte contre les agressions extérieures allemande (Baltische Landeswehr) ou russe (Russes blancs et bolcheviks), appuyé en cela par la France et la Grande-Bretagne. C'est également à Ulmanis que l'on doit la mise en place d'un parlement (Saeima) qu'il convoque pour la première fois le 11 août 1920.

Ulmanis est de nouveau premier ministre de décembre 1925 à mai 1926 et de mars 1931 à décembre 1932. Il retrouve le pouvoir pour ne plus le perdre le 17 mars 1934.

[modifier] la Dictature

Le 15 mai 1934, dans le cadre d'une extrême détérioration de la situation économique et politique (agitation des nazis lettons, dirigés par Gustav Celmins et des communistes, dont les leaders avaient trouvé refuge en URSS), il déclare l'état de siège avec l'appui du général Jānis Balodis.

Tous les partis, ainsi que le parlement sont dissous. À partir de 1936, date de l'expiration du mandat du président Alberts Kviesis, Ulmanis cumule les fonctions de premier ministre et de président et prend le titre de Tautas Vadonis (Chef de la Nation en letton, titre équivalent à Fuhrer en allemand et Duce en italien).

Sur le plan économique, le commerce extérieur, largement tributaire de l'URSS au début des années 1930, est diversifié (Allemagne, Royaume-Uni), le PIB connait une hausse importante.

Pendant cette période, la Lettonie a obtenu les meilleurs résultats dans la lutte contre l'analphabétisme en Europe.

En politique étrangère, Il signe un traité d'alliance militaire avec l'Estonie et la Lituanie (l'Entente baltique). Mais les 3 Pays baltes sont donnés à l'URSS, par le Pacte germano-soviétique (23 août 1939), l'URSS oblige, par une menace d'invasion, les 3 Pays à accepter une occupation militaire de la région et la cession de plusieurs bases militaires.

Après l'invasion soviétique le 17 juin 1940 (En fait, l'armée russe déjà stationné en Lettonie prend le « pouvoir », soutenu par les communistes lettons), Ulmanis est arrêté le 21 juillet et déporté en Union soviétique. Il y meurt le 20 septembre 1942.

[modifier] Après sa mort

Monument de Karlis Ulmanis à Riga
Monument de Karlis Ulmanis à Riga

Karlis Ulmanis reste une personne très populaire en Lettonie.

Pendant l'occupation soviétique (1944 - 1991), Il a été décrit par le régime communiste comme étant un dictateur fasciste (comme la quasi-totalité des ennemis du communisme).

En 2003, une statue de l'ancien chef de l'État a été inauguré à Riga, la capitale du pays, en présence du Premier ministre de l'époque, Einars Repse.

Son neveu Guntis Ulmanis a été le président de la République de Lettonie du 7 juillet 1993 au 8 juillet 1999.

[modifier] Articles connexes