Jeu de la barbichette

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Pour l’article homonyme?, voir Je te tiens, tu me tiens par la barbichette (film)

Le jeu de la barbichette est un jeu traditionnel que les enfants pratiquent à deux, et qui consiste à se placer face à face en se regardant dans les yeux, en se tenant mutuellement le menton avec la main, et en chantant ensemble une comptine, après quoi le but du jeu est de rester le plus longtemps possible dans cette posture sans esquisser le moindre rire ou sourire ; le premier à céder aura perdu, et son adversaire pourra lui infliger une petite gifle sur la joue.

Sommaire

[modifier] Historique

Le jeu de la barbichette est une variante d'un jeu de société appelé je vous pince sans rire[1] dans lequel un joueur assis au devant d'une assemblée subissait de la part d'un maître du jeu des pincements successifs sur diverses parties du visage effectués avec le pouce et l'index enduits de noir de fumée. À chaque pincement, le maître du jeu prononçait la phrase « Je vous pince sans rire », et dès qu'un des membres de l'assemblée venait à rire de ce maquillage, il prenait la place assise devenant à son tour la « victime ».

Le pince sans rire est à l'origine de l'expression attestée[1] au milieu du XVIIe siècle et toujours actuelle « être un pince-sans-rire ».

[modifier] Étymologie

Son nom vient du fait que le menton, par lequel se tiennent les deux adversaires, est la partie du visage sur laquelle pousse la barbiche, dont la barbichette est une variante plus petite[2].

[modifier] Paroles de la comptine

Les règles de ce jeu sont en fait contenues dans les paroles de la comptine :

« Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette ;
Le premier de nous deux qui rira aura une tapette ! »

Les paroles varient parfois, de manière minime, selon les régions ou pays francophones. Ainsi, le passage « de nous deux » est parfois omis. De plus, « giflette » ou « claquette » remplacent parfois « tapette », afin d'éviter la référence à l'un des autres sens de ce mot (une manière insultante de désigner un homme homosexuel), tout en conservant la rime.

Par ailleurs, la comptine se poursuit parfois de la manière suivante :

« Au bout de trois
Un, deux, trois ![3] »

ou encore :

« Un, deux et trois croisons les bras
comme des p'tits soldats ![4] »

[modifier] Culture populaire

[modifier] Références

  1. ab Fleury de Bellingen, L'Étymologie des proverbes français, la Haye, 1656.
  2. Entrée « Barbichette » dans le TLFi.
  3. Je te tiens par la barbichette, sur le site momes.net, spécialisé pour les enfants.
  4. La barbichette, sur le site Tête à modeler, spécialisé pour les enfants.
  5. Stéphane Rivière, Comptines dans Astérix, 15 janvier 2001.