Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre

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Emblème de l'Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre
Emblème de l'Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre

L'Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre (en latin : Institutum Christi Regis Summi Sacerdotis) est une société cléricale de vie apostolique, fondée sous le patronage de l'Opus sacerdotale, association de prêtres diocésains français pour la défense de l'orthodoxie catholique et de la spiritualité sacerdotale.

Sa devise est Veritatem facientes in caritate (Confessant la vérité dans la charité).

Sommaire

[modifier] Fondation

En 1963, un groupe de prêtre réunis à Lourdes devant la grotte bénie, s'interrogent sur la situation et le ministère des prêtres catholiques. Sous l'impulsion du Chanoine Catta, oblat bénédictin de l'abbaye Notre-Dame de Fontgombault, une « Association pour le soutien du sacerdoce catholique, » également appelée Opus Sacerdotale, est fondée en 1964. Sa devise est : Doctrina, Fortitudo, Pietas.

En décembre 1987, des séminaristes français, confrontés à des difficultés dans les séminaires où ils se forment, se tournent vers l'abbé Lourdelet, alors prieur de l'Opus Sacerdotale. En mars 1988, celui-ci se rend à Rome pour remettre un dossier sur ce sujet délicat aux cardinaux Ratzinger et Oddi.

Afin d'offrir à ces séminaristes un enseignement plus conforme à la Ratio fundamentalis[1] dont est souvent éloigné, à cette époque, l'esprit qui préside à la formation dans de nombreux séminaires français, l'association ouvre, en octobre de la même année, une « Maison de formation sacerdotale » à Moissac (France) et confie à l'un de ses membres, l'abbé Philippe Mora, la direction de cette maison qui ouvre ses portes le jour de la fête du Christ-Roi 1988 (dernier dimanche d'octobre selon le calendrier liturgique traditionnel). Les religieux de l'Opus Mariae[2] accueillent cette fondation dans une partie du « Cénacle de l'Immaculée Conception », un ancien carmel de Moissac où ils sont installés.

L'érection canonique de l'Opus sacerdotale en une société pouvant former des prêtres se révélant impossible, l'abbé Gilles Wach, prêtre de l'archidiocèse de Gênes (Italie), originaire de Troyes, directeur des vocations au sein de l'Opus sacerdotale prend alors la décision de fonder une œuvre indépendante. Avec les encouragements du Saint-Siège, l'évêque de Mouila (Gabon), érige canoniquement le nouvel institut en société cléricale de vie apostolique de droit diocésain et en approuve les Constitutions. Le siège est alors fixé à Mouila et l'ancienne résidence épiscopale du Val-Marie devient la Maison-mère, prenant le nom de « Maison Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus. » Mgr[3] Gilles Wach, alors vicaire général du diocèse de Mouila, est choisi comme supérieur général de cette société.

Le 1er septembre 1990, le Cardinal Silvano Piovanelli, archevêque métropolitain de Florence, donne à l'Institut les décrets nécessaires à l'installation de la « Maison généralice » et de la « Maison de formation sacerdotale » dans la Villa Martelli, à Gricigliano, dans les environs de Florence (Italie) d'où se retiraient les moines de Fontgombault après quinze années de présence.

[modifier] Buts

Le but de l'Institut du Christ Roi Souverain Prêtre est la gloire de Dieu et la sanctification des prêtres au service de l’Église et des âmes par une formation doctrinale et spirituelle. Sa finalité particulière est missionnaire : c’est la diffusion et la défense du règne de Jésus-Christ dans tous les aspects de la vie humaine.

Dédié au Christ Roi Souverain Prêtre, cet institut est placé sous le patronage principal de l’Immaculée conception et honore comme patrons secondaires saint François de Sales, saint Thomas d’Aquin et saint Benoît.

Le séminaire de l’Institut se donne comme objectif de préparer les futurs prêtres dans un esprit romain. La formation cléricale est donnée selon l’esprit dans lequel l’Église entend former ses prêtres. Cet esprit est celui du Seigneur Jésus-Christ lui-même qui s’est transmis au cours des siècles et s’est exprimé dans la Tradition, les décrétales des Papes, les Canons de l’Église et les Conciles.

[modifier] Liturgie

Les livres liturgiques (missel et rituel) en usage dans l’Institut sont conformes à l’Édition Vaticane de 1962, selon les normes établies par le pape Benoît XVI dans le Motu Proprio Summorum Pontificum du 7 juillet 2007. En cela, l'Institut du Christ Roi dépend de la Commission pontificale « Ecclesia Dei »[4].

[modifier] Organisation

La Maison généralice et le séminaire de l'Institut sont installés à Gricigliano dans l'Archidiocèse de Florence (Italie). En 2008, l'institut du Christ-Roi Souverain Prêtre compte 43 prêtres et une soixantaine de séminaristes. Ses apostolats principaux sont en Europe (France, Belgique, Suisse, Espagne, Italie, Autriche, Allemagne, Irlande, Royaume-Uni, Suède), en Afrique (Gabon) et en Amérique (États-Unis).

En plus de ses membres clercs ou aspirant à la cléricature, la société compte des membres affiliés, clercs[5] qui ne sont pas incardinés dans l'Institut mais qui en acceptent les constitutions, en vivent la spiritualité et collaborent à son apostolat.

L'institut a une branche féminine, les « Adoratrices du Cœur Royal de Jésus Souverain Prêtre ». Fondée en janvier 2001, à Maria Alm, dans le Tyrol, cette communauté s'est installée en 2004 en Italie, à proximité du séminaire de l'Institut. Début 2007, une douzaine de sœurs appartenaient à cette communauté.

Enfin, depuis mars 2006, existe une branche pour les fidèles laïcs, la « Société du Sacré-Cœur », qui a pour but l'entraide mutuelle entre les membres de la Société pour soutenir et faire rayonner l'esprit et les œuvres de l'Institut.

[modifier] Apostolats sur la toile

Le « Cercle Théo Team »[6] rassemble jeunes professionnels et étudiants pour une vie en esprit et en vérité, dans la charité. Très fortement attaché à la spiritualité de saint François de Sales, le cercle Théo Team s'intègre dans la vie de la Chapellenie Notre-Dame de France, en l'église Saint-Louis du Port-Marly. Son objectif est la diffusion de la vérité chrétienne et son rayonnement par la charité. .

L'« École Notre-Dame de Fatima »[7], située à proximité de Lille, est un établissement catholique dirigé par un prêtre de l'Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre dont l'un des saints patrons est saint François de Sales. Les règles régissant l'école sont tirées de l'enseignement et de l'expérience de l'Église Catholique.

Le « Cours Notre-Dame »[8] à Montpellier. Non loin du centre-ville, environ 80 enfants grandissent et suivent leur scolarité. L'école est entièrement libre, hors contrat, gardant ainsi sa liberté quant au choix des méthodes et des manuels, qui veut offrir aux enfants un cadre de vie où règnent le sens et l'amour de Dieu. Elle s'appuie sur une méthode d'enseignement, une formation spirituelle et intellectuelle qui forge la volonté, nourrit les âmes et ouvre les coeurs dans un climat de confiance et de joie. Grâce à des effectifs par classe peu nombreux, le Cours Notre-Dame veut s'occuper de chaque enfant, c'est-à-dire faire progresser chacun, développer son intelligence à son rythme et l'amener ainsi à réfléchir, raisonner, penser.

Le Brussels International Catholic School [9] Une école internationale bilingue au centre de Bruxelles.

[modifier] Annexes

[modifier] Notes et références

  1. S. Congrégation pour l'éducation catholique, Ratio fundamentalis institutionis sacerdotalis, Normes fondamentales en vue de la formation des futurs prêtres, Rome 1970
  2. Les pères de l'Opus Mariæ deviendront par la suite les Chanoines réguliers de la Mère de Dieu.
  3. Les vicaires généraux ont, durante munere (durant la durée de leurs fonctions), les privilèges des protonotaires apostoliques titulaires, dont le titre de « Monseigneur ». D'après une lettre de Mgr Nesti, secrétaire de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée, du 18 novembre 2005, l'abbé Wach n'est pas habilité à porter le titre de « Monseigneur » ni à jouir des honneurs liés à ce titre. Selon les Constitutions de cette société, le Supérieur général jouit du titre de Monseigneur le Prieur Général comme le montre une lettre du Cardinal de Florence du 3 août 2007 publiée sur le site de l'ICRSP.
  4. Décret et rescrit de la Commission pontificale Ecclesia Dei du 27 octobre 1990.
  5. Prêtres et diacres.
  6. Le Blog Théo Team
  7. Site de l'école Notre-Dame de Fatima
  8. Site du Cours Notre-Dame
  9. Site du B.I.C.S.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes