Histoire de la Barbade

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Sommaire

[modifier] Peuplement

L’île de Barbade pourrait avoir été habitée dès le XVIIe siècle avant J.-C. Les migrations de populations amérindiennes venues du Venezuela sont mieux connues. Les Arawak débarquèrent aux alentours de -400. Des traces de leur présence ont été retrouvées à Silver Sands, Chancery Land et Pie Corner. Ils furent ensuite envahis par les Caraïbes vers 1200 et leur population décrut rapidement. Les Caraïbes disparurent également de l’île, victimes de famines, de maladies et de l’enlèvement par les colons espagnols vers des îles plus grandes pour servir d’esclaves.

Des navigateurs portugais en route vers le Brésil visitèrent brièvement l’île, laissant derrière eux des cochons sauvages qui allaient faire le bonheur des premiers colons britanniques. Ils nommèrent l’île Los Barbados, qui signifie les barbus en portugais, peut-être en raison de l’apparence des figuiers dont elle était couverte.

[modifier] Colonisation britannique

Carte de la Barbade en 1736.
Carte de la Barbade en 1736.

Les premiers navigateurs britanniques débarqués le 14 mai 1625 trouvèrent l’île inhabitée et la revendiquèrent au nom du roi Jacques Ier. La première colonie fut établie le 17 février 1627 près de l’actuelle Holetown par Sir William Courteen, un commerçant londonnien qui possédait le titre de la Barbade et de plusieurs autres îles non revendiquées. Courteen perdit ensuite son titre au profit du compte de Carlisle Bay. Ce dernier nomma le gouverneur Henry Hawley, qui fonda la Maison de l’Assemblée en 1639 dans un effort de pacification à l’intention des planteurs qui voyaient sa nomination d’un mauvais œil.

La population était alors en grande majorité composée d’hommes blancs, et de quelques esclaves africains. La culture du tabac, du coton, du gingembre et de l’indigo était principalement assurée par des travailleurs Européens sous contrat jursqu’au développement de l’industrie de la canne à sucre.

[modifier] Canne à sucre et esclavage

La culture de la canne à sucre débuta dans les années 1640, après son introduction par Pieter Blower en 1637. Au fur et à mesure de son développement économique, les grandes plantations remplacèrent les petites exploitation des débuts. Une partie des fermiers expulsés de leurs terres furent relocalisés dans des colonies britanniques d’Amérique du Nord, principalement en Caroline du Sud. Des esclaves furent importés d’Afrique en nombre.

La canne à sucre domina la croissance économique de la Barbade, qui resta leader de l’industrie sucrière jusqu’en 1720.

[modifier] Développement politique

De 1800 à 1885, la Barbade fut le siège du gouvernement des colonies britanniques des Îles du Vent dont son gouverneur était également le chef colonial. Lorsque le gouvernement de la Barbade quitta officiellement l’Union des Îles du Vent en 1885, le siège fut déplacé de Bridgetown à Saint-Georges, où il subsista jusqu’à la dissolution de l’union.

Peu après, il fut question d’une union entre Tobago et un autre territoire en vue de constituer un seul État. La Barbade demanda officiellement au gouvernement britannique de considérer une union politique avec Tobago, mais c’est l’île de Trinité qui lui fut préférée.

À l’abolition de l’esclavage en 1838, la minorité constituée par les planteurs resta au pouvoir grâce à un cens élevé qui excluait 70% de la population de la vie politique. Il fallut attendre les années 1930 pour voir l’amorce d’un mouvement formé de descendants d’esclaves libérés et la formation de syndicats. L’un des leaders du mouvement, Sir Grantley Adams, fonda la Ligue progressiste de la Barbade, ancêtre du Parti travailliste de la Barbade, en 1938. La Grande dépression avait mis un nombre important de travailleur au chômage, et malgré sa loyauté envers la couronne britannique, Adams voulait davantage pour le peuple.

Le revenu minimal donnant accès au droit de vote fut abaissé en 1942, puis le suffrage universel fit son apparition en 1951. Adams fut élu Premier ministre en 1958.

La Barbade fut membre de la Fédération des Indes occidentales de 1958 à 1962, organisation qui ne devait pas faire long feu en raison de bisbilles nationalistes et d’un pouvoir législatif limité. Ses membres étaient encore tous des colonies britanniques, et malgré son titre de Premier ministre, Adams n’avait qu’une faible autonomie. Toujours attaché à la monarchie, il tenta de former d’autres entités fédérales, avec les Îles du Vent et les Îles sous le Vent.

[modifier] Indépendance

Errol Walton Barrow succéda à Grantley Adams en tant que porte-parole du peuple et ce fut à travers lui que se développa la volonté d’indépendance. Fervent réformateur et ancien membre du LPB, il avait quitté le parti pour fonder le Parti travailliste démocratique, alternative progressiste au gouvernement conservateur d’Adams. Il succéda à ce dernier au poste de Premier ministre en 1961 et le PTD prit le contrôle du gouvernement. Il fut à l’origine d’importantes réformes sociales, en particulier l’introduction de la gratuité scolaire pour tous les Barbadiens.

Après plusieurs années d’autonomie croissante, la Barbade fut en mesure de négocier son indépendance dans le cadre d’une conférence constitutionnelle avec la Grande-Bretagne en juin 1966. Le territoire devint officiellement membre indépendant du Commonwealth le 30 novembre de la même année, avec Errol Barrow comme Premier ministre.

[modifier] Sources

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « History of Barbados ».