Histoire de Porto Rico

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cet article résume l'histoire de Porto Rico qui est un État libre associé aux États-Unis, situé dans la mer des Caraïbes. L'État de Porto Rico est constitué de l'île de Porto Rico proprement dite, ainsi que de plusieurs îles plus petites, dont Vieques, Culebra et Isla Mona.

Sommaire

[modifier] Arrivée des Européens

Christophe Colomb
Christophe Colomb

Porto Rico fut découverte pour la première fois (pour les Européens), par Christophe Colomb, lors de son deuxième voyage en 1493. Il y trouva des Amérindiens tainos. Les Tainos pensaient que Colomb était un dieu à cause de leur différence de couleur de peau.

La première ville, San Juan, fut rapidement fondée vers 1505 et devint la capitale de l'île en 1521.

Il s'agissait de la plus importante possession de l'empire espagnol dans les Antilles durant les premières années de la colonisation des Amériques.

[modifier] Arrivée des Anglais

En 1595, Porto Rico fut attaquée par Drake et Hawkins, qui furent toutefois forcés, face à la résistance des Espagnols, de se retirer.

En 1598, George Clifford pilla San Juan, mais la maladie força les Anglais à abandonner l'île.

[modifier] Île cédée par l'Espagne aux États-Unis d'Amérique

En 1898, se produit la guerre hispano-américaine dont les enjeux sont encore l'objet de débats historiques .

En 1899, le traité de Paris signé entre les États-Unis et l'Espagne est ratifié par le sénat états-unien après un débat houleux. En échange de 20 millions de dollars, l'Espagne cède ses dernières possessions d'Amérique latine - Cuba et Porto Rico -, ainsi que les Philippines.

[modifier] Démocratisation

En 1945, Luis Muñoz Marín gagne les premières élections démocratiques de l'histoire de Porto Rico, et en 1952, il aide Porto Rico à obtenir une autonomie partielle vis-à-vis des États-Unis. Depuis cette date, Porto Rico a le statut d'État Libre Associé dépendant des États-Unis, la loi fédérale états-unienne s'applique à Porto Rico, le représentant de l'État a le titre de gouverneur et les représentants portoricains à Washington n'ont qu'un rôle d'observateur. Pourtant à cette date est créé le comité olympique portoricain.

[modifier] Tutelle états-unienne

La situation de l'État Libre Associé de Porto Rico est souvent assimilée à celle d'un pays autonome non souverain. Le thème du statut de l'État est, depuis les années 1950, le principal thème politique portoricain ; les 2 principales positions étant l'indépendance ou l'intégration comme 51e état fédéré des États-Unis.

3 référendums ont été réalisés en 1967, 1993 et 1998 mais n'ont pas conduit à la modification du statut d'État Libre Associé au sein des États-Unis[1].

En juin/juillet 2000-2007, le Comité spécial de la Décolonisation de l'ONU a demandé aux États-Unis de réduire leurs interventions armées et de laisser tous les courants d'opinion s'exprimer[2]. Des améliorations se sont fait sentir[3].

Le 23 décembre 2000, une semaine avant son départ, le président Bill Clinton décide de passer une Task force, une directive qui impose de règler, à une date indéterminée, les problèmes liés au statut de Porto-Rico en organisant un référendum ne laissant le choix qu'entre l'indépendance ou l'intégration comme 51e état des États-Unis. George W. Bush n'a pas appliqué cette décision et les attentats du 11 septembre 2001 ont détourné l'attention de la question.

En 2003 la gouverneur Sila Calderón dans son discours du 25 juillet, a proposé de créer une assemblée constituante afin de résoudre le problème du statut politique de l'île pour 2004 ; Un fort mouvement en faveur de la création d'une république associée émergeant à cette époque.

En mars 2003, la marine états-unienne abandonne l'Île de Vieques où se trouvait une base militaire depuis plus de 60 ans. Cette décision intervient alors que la base navale était occupée par de nombreux campements de désobéissance civile, dont des campements de il Parti indépendantiste portoricain (PIP), de l'église catholique et du Parti Populaire Démocrate. Cette occupation fait suite à une manifestation de 100 000 personnes à San Juan en 2000 après la mort accidentelle d'un civil.

En 2004, le président états-unien George Walker Bush, déclare que l'île devrait obtenir le même statut que les îles Mariannes.

En novembre 2004 est élue Anibal Acevedo Villa du Parti Populaire Démocrate comme gouverneur.

[modifier] Nouvelles tensions

Le 23 septembre 2005, Filiberto Ojeda Ríos dirigeant historique des Macheteros, groupe indépendantiste portoricain de droite est abattu à l'âge de 70 ans par des agents FBI, après plus de 30 ans de cavale.

Le 10 février 2006 des agents du FBI ont arrêté sur le territoire portoricain :

  • Lilliana Laboy dirigeante syndicaliste et Secrétaire exécutive de la Coordination Caribéenne et Latino-américaine de Porto Rico,
  • William Mohler, leader du comité indépendantiste,
  • José Rodríguez, indépendantiste retraité.

Mais ils ne sont pas parvenus à s'emparer de Norberto Cintrón Fiallo, autre leader independantiste, après des échauffourées. Cette démonstration de force, armes aux poings avec équipement d'intervention portant le sigle FBI, s'est soldée, après utilisation de gaz lacrymogène et coups de feu, par de multiples arrestations dont celle de journalistes et plusieurs blessés. Le FBI a justifié cette intervention comme une intervention anti-terroriste en prévention d'attentats potentiels sur le territoire américain incluant Porto Rico (inscrit ainsi dans le communiqué de presse en anglais).

L'information n'est quasiment pas relayée dans la presse internationale. Plusieurs médias locaux condamnent cette action la qualifiant de "retour en arrière de 50 ans" et l'accusent d'entraver la liberté d'opinion et la liberté de la presse.

Le 1er mai 2006, suite à des querelles politiques entre les divers organes du pouvoir et la banque fédérale américaine, empêchant un nouveau prêt au gouvernement porto-ricain, les 95 000 fonctionnaires portoricains ne peuvent ainsi plus être payés (depuis le 15 mai), fermant écoles, hôpitals et universités.

Suite à ces évènements et à la non traduction de la Task force du président Bill Clinton, l'ONU, via le Comité spécial de la Décolonisation, ouvre une étude judiciaire de la situation "étatsuno-portoricaine". Le 14 juin 2006, la comité dénonce le déni du droit à l'autodétermination du peuple porto-ricain, réaffirme que les nations-unis reconnaissent la singularité culturelle du peuple de Porto-Rico dans les Caraïbes et en Amérique latine. Ce communiqué dénonce aussi les interventions du FBI et la persécution des mouvements indépendantistes porto-ricains et réclame la libération des prisonniers politiques porto-ricains (certain sont en prison depuis plus de 25 ans). Enfin le comité réaffirme qu'il suivra avec attention l'évolution de la conditon porto-ricaine.

[modifier] Notes et références

  1. Consensus introuvable à Porto Rico, par James Cohen (Le Monde diplomatique)
  2. Le comité de la décolonisation demande au gouvernement des États-Unis d'engager un processus permettant l'autodétermination à Porto Rico
  3. [20 jul 2000] AG/COL/182 : LE COMITE SPECIAL DE LA DECOLONISATION CLOTURE LES TRAVAUX DE SA SESSION DE L’AN 2000

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe