Hermann Balck

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Hermann Balck (7 décembre 1893, 29 novembre 1982) est un général allemand pendant la Seconde Guerre mondiale.

[modifier] Biographie

Balck entre dans l'armée de l'Empire allemand en 1913 en tant que candidat officier. Il sert dans une compagnie d'officiers pendant la Première Guerre mondiale et se voit promu commandant d'une compagnie de mitrailleurs à la fin de la guerre. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate en 1939, Balck, qui est dans l'OKH (haut commandement de l'armée allemande) est transféré au commandement du régiment motorisé de fusiliers 1 dans la 1e division de Panzer à la fin d'octobre 1939, qui est impliqué dans la bataille de France. Son unité est impliquée de près dans le plan Sichelschnitt et mène la traversée de Sedan.

Pendant l'hiver et le printemps 1941, Balck commande le 3e régiment de Panzer pendant la bataille de Grèce et plus tard la 2e brigade de Panzer. En juillet 1941, il retourne travailler à l'état-major au bureau des inspections des forces armées de l'OKH. En mai 1942, Balck est envoyé sur le front de l'Est et commande la 11e division de Panzer en Ukraine, dans le sud de la Russie. Il est ensuite placé sur la liste des officiers de réserve, mais on lui donne rapidement le commandement de la division de grenadiers Panzer Grossdeutschland dans l'est. Après une courte période en Italie, il est commandant du 48e corps de Panzer dans l'est en 1943, puis de la 4e armée de Panzer à partir d'août 1944. Durant cette période ses corps de Panzer sont engagés sur plusieurs théâtres d'opération: la défense de Stalingrad contre une percée soviétique, pour venir en aide à Stalingrad à la fin de 1942, empêcher les Soviétiques de traverser le fleuve Dniepr, contre des contre-attaques à Zhitomir en 1943 et freiner les offensives soviétiques d'hiver et du printemps dans l'ouest de l'Ukraine en 1944, pendant laquelle Balck est un des deux commandants responsables de l'échec désastreux pour créer et maintenir une position défensive à Fester Platz à Tarnopol. En juillet 1944, Balck commande le 48e corps de Panzer pendant la phase initiale de l'offensive Lviv-Sandomierz des Soviétiques. Balck est impliqué de près dans l'échec défensif contre cette offensive et dans l'échec de l'opération visant à secourir le 13e corps d'armée encerclé à Brody et qui fut détruit.

En septembre 1944, Balck passe du commandement de la 4e armée de Panzer en Pologne au commandement du groupe d'armées G dans la région d'Alsace en France. À la fin décembre, Balck est relevé de son commandement et retourne sur le front de l'Est, rétrogradé au commandement du groupe d'armées Balck en Hongrie. Il est capturé par les troupes américaines en Autriche le 8 mai 1945.

Après la guerre il travaille dans un dépôt militaire. En 1948, il est arrêté, jugé et condamné pour le meurtre du commandant d'artillerie Johann Schottke, par peloton d'exécution, sans procès convenable, qui fut trouvé ivre alors qu'il était en fonction le 28 novembre 1944 près de Sarrebruck. Cet incident s'était produit alors que Balck était commandant du groupe d'armées G sur le front de l'Ouest. Il purgea la moitié de sa sentence.

[modifier] Évaluation de sa carrière

Balck est l'exemple typique de l'officier allemand qui gravit rapidement les échelons pendant la guerre, tout comme Erwin Rommel, Erhard Raus, Josef Harpe et Ernst Busch, pour ne citer que ceux-là. Il a débuté la guerre au grade de lieutenant colonel en 1939 et l'a terminé au grade de général de corps d'armée. On décrit souvent Balck comme un commandant de troupes blindées doué, comme le montre son commandement de la 11e division de Panzer et le 48e corps de Panzer en 1942-43. Les critiques prétendent que sa piètre performance à Tarnopol en mars et avril 1944 et pendant les combats défensifs dans l'Ouest à l'automne 1944, démontrent le risque associé à une politique de promotions rapides qui peut élever un individu au-delà de ses compétences.

Plusieurs batailles auxquelles pris part Balck sont relatées dans le livre Panzer Battles du major général Friedrich von Mellenthin. Cependant, certains critiques prétendent que cet ouvrage n'est pas fiable d'un point de vue historique, les batailles qui ne sont pas à l'avantage des Allemands n'y sont pas décrites adéquatement et l'évaluation présentée des troupes soviétiques est fortement discutable. Balck a écrit son autobiographie intitulée Ordnung im Chaos.

[modifier] Voir aussi


  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hermann Balck ».