Henriette de France (1609-1669)

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Portrait de Henriette par Antoine Van Dyck, 1632/35
Portrait de Henriette par Antoine Van Dyck, 1632/35

Henriette de France était fille du roi de France Henri IV et de la reine Marie de Médicis, elle naquit le 26 novembre 1609. Elle n'a quasiment pas connu son père, et a été élevée avec son frère Gaston d'Orléans, d'un an son aîné, par leur mère. Marie de Médicis, fière et distante, n'était pas une mère aimante; cependant, elle s'occupa assez bien de sa dernière fille. Henriette fut séparée de sa mère entre 1617 et 1620 (période où la reine-mère fut exilée loin de Paris). Elle épousa le prince Charles Stuart, futur roi Charles Ier d'Angleterre et d'Écosse en 1625. C'est George Villiers de Buckingham, favori de son époux qui vint en France négocier son mariage : c'est à cette occasion que le bel Anglais courtisa la reine Anne d'Autriche, ce qui provoqua l'ire de son époux le roi Louis XIII (frère d'Henriette).

Jusqu'en 1628, George Villiers de Buckingham fit barrage entre la reine et le roi, mais après l'assassinat de celui-ci, Henriette put se rapprocher de Charles Ier. La naissance de leurs enfants, à partir de 1630, rapprocha les deux époux, et Henriette acquit beaucoup d'influence sur son mari. Elle le poussa dans le sens d'une politique autoritaire et centralisatrice, ainsi que vers une plus grande tolérance envers les catholiques. Henriette, fort pieuse et opiniâtre comme sa mère, pratiquait ostensiblement le catholicisme, ce qui irritait les puritains anglais. Elle devint très impopulaire, et lors de la guerre civile, elle dut partir se réfugier à Paris (1644).

En 1646, sa plus jeune fille, Henriette-Anne, lui fut amenée. La mère éleva la fillette dans le catholicisme le plus strict au couvent de Chaillot. Elle eut la joie de revoir ses fils Charles et Jacques, qui étaient parvenus à s'enfuir d'Angleterre. Mais elle perdit sa fille Elisabeth, prisonnière des puritains (septembre 1650). En 1649, Charles Ier, vaincu par l'armée de Cromwell, fut décapité. La reine veuve resta en France avec sa fille, tandis que le cardinal Mazarin, 1er ministre du jeune Louis XIV, obligeait Charles et Jacques à quitter le royaume (car Mazarin voulait l'alliance de la république anglaise contre l'Espagne).

En 1660, elle eut la joie d'accompagner son fils Charles II à Londres lors de sa restauration et d'assister à son mariage avec une princesse catholique, Catherine de Bragance. En 1661, de retour en France, elle maria sa fille Henriette à son propre neveu, Philippe d'Orléans, dit Monsieur, frère de Louis XIV. Sa fille devenait Madame. Même si les relations du couple d'Orléans ne furent jamais bonnes, Philippe respectait sa belle-mère. Elle vivait une idylle avec lord Jermyn. Elle entretenait de bonnes relations avec sa belle-sœur Anne d'Autriche, mère de Louis XIV.

Elle mourut à Colombes en 1669. Le Sermon de ses funérailles par Bossuet est resté célèbre.

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