Henri Pélissier

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Pélissier.
Francis et Henri Pelissier dans une épreuve d'après guerre (in Miroir des sports "la galerie des champions" n°7, juin 1930)
Francis et Henri Pelissier dans une épreuve d'après guerre (in Miroir des sports "la galerie des champions" n°7, juin 1930)

Henri Pélissier (22 janvier 1889 à Paris-1er mai 1935) est un cycliste français. Surnommé Fil de fer. Indépendant, rebelle... un indomptable d'une classe folle. Le seul à pouvoir lancer à la face d'un Henri Desgrange: « Je m'appelle Pélissier, pas Azor ! » Il est mort prématurément, tué d'un coup de pistolet par sa compagne, Camille. Comme tant d'autres, sa carrière fut interrompue par la Grande Guerre.

Sommaire

[modifier] Biographie

Cycliste professionnel de 1911 à 1926. L’autobiographie d’Henri Pélissier est publiée en 1928 sous le titre « Roman de ma Vie » sous forme de livre et de feuilleton dans le « Miroir des Sports ».

En 1924 Henri et son frère Francis Pélissier racontent au journaliste Albert Londres de leur expérience du tour:

«– Vous n'avez pas idée de ce qu'est le Tour de France, dit Henri, c'est un calvaire. Et encore, le chemin de Croix n'avait que quatorze stations, tandis que le nôtre en compte quinze. Nous souffrons du départ à l'arrivée. Voulez-vous voir comment nous marchons ? Tenez…

De son sac, il sort une fiole :

– Ça, c'est de la cocaïne pour les yeux, ça c'est du chloroforme pour les gencives…

– Ça, dit Ville, vidant aussi sa musette, c'est de la pommade pour me chauffer les genoux.

– Et des pilules ? Voulez-vous voir des pilules ? Tenez, voilà des pilules.

Ils en sortent trois boîtes chacun.

– Bref ! dit Francis, nous marchons à la “dynamite”.

Henri reprend :

– Vous ne nous avez pas encore vus au bain à l'arrivée. Payez-vous cette séance. La boue ôtée, nous sommes blancs comme des suaires, la diarrhée nous vide, on tourne de l'œil dans l'eau. Le soir, à notre chambre, on danse la gigue, comme saint Guy, au lieu de dormir. Regardez nos lacets, ils sont en cuir. Eh bien ! ils ne tiennent pas toujours, ils se rompent, et c'est du cuir tanné, du moins on le suppose… Pensez ce que devient notre peau ! Quand nous descendons de machine, on passe à travers nos chaussettes, à travers notre culotte, plus rien ne nous tient au corps…

– Et la viande de notre corps, dit Francis, ne tient plus à notre squelette.»[1]

[modifier] Sources

  1. ALBERT LONDRES, Les Forçats de la route : l'abandon des frères Pélissier, Les frères Pélissier et leur camarade Ville abandonnent.Beeckman gagne la troisième étape, Coutances, 27 juin 1924. http://www.encyclique.com/Pages/Textes/Londres_Pelissier.html

[modifier] Palmarès

[modifier] Victoires

[modifier] Places d'honneur

[modifier] Résultats sur le Tour de France

[modifier] Anecdote

Avec ses 10 victoires d'étapes entre 1913 et 1923, il est le second des 19 cyclistes ayant gagné des étapes sur une période de 10 ans ou plus. C'est en remportant ses 7 à 11èmes victoires d'étapes sur le Tour 1919 que Jean Alavoine avait ouvert le bal. Henri Pelissier sera suivi par Philippe Thys en 1924 puis Louis Mottiat en 1925, André Leducq, Antonin Magne, René Vietto, Gino Bartali, André Darrigade, Jean Stablinski, Raymond Poulidor, Felice Gimondi, Gerben Karstens, Ferdinand Bracke, Joaquim Agostinho, Lucien Van Impe, Lance Armstrong, Richard Virenque et Cédric Vasseur dans cette longévité sur le Tour.

[modifier] Liens internes