Harry Carney

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Carney.
Jazz
Terminologie du jazz
Principaux courants

ragtime - Nouvelle-Orléans
swing - mainstream
bebop - cool jazz
hard bop - jazz modal
free jazz - soul jazz
jazz-rock fusion - acid jazz
jazz manouche - smooth jazz
latin jazz - nu jazz

Interprètes

A-B-C-D-E-F-G-H-I-J-K-L-M N-O-P-Q-R-S-T-U-V-W-X-Y-Z
par style - par instrument

Méta
Le portail du Jazz
Le projet Jazz
Le portail des musiques

Harry Howell Carney est un saxophoniste baryton, alto et clarinettiste (clarinette et clarinette basse), américain, né à Boston (Massachusetts, États-Unis) le 1er avril 1910 et décédé à New York (États-Unis) le 8 octobre 1974.

Il étudie d'abord le piano puis s'interesse à la clarinette et au saxo alto. Alors qu'il est encore au collège, il a l'occasion de jouer dans d'obscures formations, les Knights of Pythias, puis Bobby Sawyer et le pianiste Walter Johnson. À seize ans, il est engagé par Duke Ellington (premier enregistrement le 6 octobre 1927). Chose rare dans le monde du jazz, il reste avec Ellington jusqu'au décès de ce dernier en mai 1974. Il participe parfois à enregistrements en studio par des musiciens comme Lionel Hampton, Benny Goodman, Sidney Bechet, Cousin Joe, Harry James, Teddy Wilson, Jimmy Jones, Sandy Williams, Billie Holiday, et, bien sûr, les ellingtonien émérites Johnny Hodges, Rex Stewart et Cootie Williams.

Harry Carney est le pilier par excellence de l'orchestre de Duke Ellington, l'assise incontournable de sa section d'anches, vecteur de profondeur et de densité. Poly-instrumentiste tout d'abord, c'est surtout le baryton qui le fait connaître. C'est surtout lui qui lui donne un statut honorable, après les premiers essais assez maladroits d'Adrian Rollini, par la mobilité (tant dans le phrasé que dans l'intensité) de son jeu, mobilité inspirée du travail de Coleman Hawkins au ténor et de sa propre pratique d'instruments plus agiles. Son discours est modelé attentivement, passant de la densité du registre grave à la vivacité du médium, parfois feutrée et parfois à la limite d'un « growl » doux, sans le sautillement « corny » de ses prédécesseurs, et par une précision et une souplesse remarquables de l'attaque. D'un instrument voué au soulignement rythmique des « Chicagoans », il a fait un participant à part entière de la section mélodique et soliste. Ses solis sont courts (parfois 8 mesures), mais toujours décisifs. Il a joué le même rôle de pionnier et de défricheur à la clarinette basse.

Son instrument de prédilection est le saxophone baryton. Il a d'ailleurs suscité de nombreuses vocations, comme celles de Cecil Payne, Leo Parker, Sahib Shihab, Gerry Mulligan, Serge Chaloff, Bob Gordon, Pepper Adams, Ronnie Cuber, Hamiet Bluiett. Aucun n'est réellement disciple, mais tous ont prolongé un des aspects de son jeu.

[modifier] Discographie personnelle

Autres langues