Han Dongfang

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Han Dongfang (韩东方, né en 1963 au Shanxi) est le fondateur du premier syndicat indépendant du gouvernement en République populaire de Chine. Depuis la révocation de son passeport en 1993, Han réside à Hong Kong.

Sommaire

[modifier] Biographie

Fils de paysan, il est prénommé « Dongfang » (équivalent à « orient ») en hommage à Mao Zedong et en référence à l'hymne L'Orient est rouge.[1]

Il s'engage à 17 ans dans l'armée et sert trois ans avec le grade de capitaine dans le camp de travail de Tuanhe, près de Pékin. En 1984, il devient électricien pour la compagnie des chemins de fer, ce qui le conduit à voyager à travers la Chine.

Au cours de ces années de service et de voyages, il commence à s'interroger sur le régime politique chinois.[2]

C'est en 1989 qui entre en action : il crée un syndicat, la Fondation autonome des travailleurs de Pékin, le premier qui soit indépendant du gouvernement de la République populaire depuis 1949. Il participe aux manifestations de la place Tian'anmen, en avril et juin de la même année. Recherché par les autorités, il se livre de lui-même à la police.[1]

Han est emprisonné, interrogé et torturé[3] pour obtenir une autocritique de sa part. Au cours de sa captivité longue de vingt-deux mois, il contracte la tuberculose. Gravement malade, il est autorisé en 1991 à se rendre aux États-Unis pour être soigné. Une ablation d'un poumon est réalisée pour le sauver.[1]

Il tente de revenir en République populaire en 1993, mais est expulsé vers la colonie britannique de Hong Kong. Son passeport est révoqué et à chaque tentative, il se voit refuser l'entrée dans son pays natal.

À Hong Kong, avant et après la rétrocession de la colonie à la République populaire, Han milite pour les droits des travailleurs chinois : publication et envoi du China Labour Bulletin, un bulletin syndical, aux entreprises de Chine continentale, animation d'une émission sur Radio Free Asia.[1]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. abcd Romain Franklin, « Han Donfang [sic], 33 ans, dissident et fondateur du premier syndicat libre de Chine, reste à Hong-kong [sic]. Pour lutter. », article publié dans Libération du 30 juin 1997.
  2. D'après le témoignage de Robert Mundo, directeur du bureau de Hong Kong de Human Rights Watch-Asia, cité dans l'article de Romain Franklin (Libération du 30 juin 1997).
  3. D'après son témoignage dans l'article de Libération du 30 juin 1997, il subit des privations de sommeil, sa main gauche est transpercée à l'aide d'une aiguille, ce qui lui paralyse temporairement le côté gauche du corps.

[modifier] Lien externe

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