Guy-Rachel Grataloup

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Guy-Rachel Grataloup est un artiste français, peintre et plasticien, né à Nantua (Ain) en 1935.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Enfance et Formation

  • Guy-Rachel Grataloup nait à Nantua le 4 juin 1935. A Nantua, la maison se trouve face aux montagnes noires de sapins, non loin du site romantique du lac de Sillans. Ce décor influencera durablement sa future recherche picturale. En 1945-1953, il fréquente le collège puis le lycée. Pendant cette période, ll crée le "Journal des J3" pour la présidence duquel il sollicite le maire de Lyon, Edouard Herriot, qui accepte.
  • En 1953-1956, Guy-Rachel assiste aux cours du soir de l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon. A 21 ans, le jeune homme effectue son service national en Allemagne et profite de son séjour pour fréquenter les musées de Berlin. Il sera marqué par les peintres avant-gardistes qui y exposent.
  • En 1958, il participe à une exposition du groupe de l’association des étudiants lyonnais, organisée par Alain Crombecque (futur directeur du Festival d’Avignon et du Festival d’Automne à Paris), dans laquelle figurent Hugueto et Christo. Il loue à Lyon une ancienne épicerie dont il fait son atelier.

[modifier] ENS de Cachan, Casa Vélasquez, Villa Medicis, Cité des Arts

  • Grataloup prépare le concours d'entrée à l'École normale supérieure de Cachan auquel il est reçu en 1960. Il fait la connaissance de Jacques Zwoboda qui y enseigne. Il y rencontre également Claude Chevreuil et Jules Romain pour lequel il crée les décors de Volpone.
  • A partir de 1964, il est professeur au lycée de la Salle à Saint-Germain en Laye; il y rencontre l’historien José Pierre, un proche d’André Breton. Admis en 1964 à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, il entre dans l’atelier de Chastel, où se trouvent des artistes comme Viallat, Buraglio, Poli, Rouan, Kermarec, Anne et Patrick Poirier.
  • Lauréat de l’Institut de France pour la Casa Vélasquez à Madrid en 1965, il y séjourne de 1966 à 1967. Il découvre les merveilles du Prado et de l’Escurial, parcourt la Castille et l’Andalousie, avec le compositeur Antoine Tisné. Il rencontre les peintres Millares, Villaba, Pablo Serano et les compositeurs Joaquín Rodrigo et Luis de Pablo.
  • 1966-1969 : de retour à Paris, il dispose d’un atelier à la Cité Internationale des Arts. Il y retrouve Anne et Patrick Poirier et rencontre Malaval, Vélickovic et Serge Gainsbourg.
  • Il obtient le second Grand Prix de peinture du Prix de Rome en 1967 et part en 1968 pour la Villa Medicis dirigée alors par Balthus.

[modifier] Premières Expositions

  • En 1969 il expose un hommage à Claude Monet, les « Nymphéas », présentant ses premiers frottages. Le frottage est une technique qu'il va utiliser dans toute la suite de son oeuvre. En 1970, il quitte la Cité des Arts pour un atelier dans le 5e arrondissement à Paris qu'il occupe encore aujourd'hui. Il fait la connaissance de César et d'Etienne Martin.
  • Agrégé en 1970, il est nommé Directeur d’Etudes à l’E.N.S. de Cachan. Il sera directeur du Département d'Arts Plastiques de ce grand établissement jusqu'en 1996. Il crée avec ses élèves de l’E.N.S. le groupe « Vision Création » qui expose en 1971 au Musée d’Art Moderne de Céret.
  • Il se lie d’amitié avec Alice Rewald et Michael Peppiat qui lui font connaître Francis Bacon et Michel Leiris. A partir de 1972, il s’intéresse à la théosophie et au Védanta.
  • En 1970, la galerie Marquet organise sa première exposition personnelle à Paris. Plusieurs expositions marquantes : avec Roland Topor à la galerie Marquet en 1978, avec Joël Kermarrec et Olivier Debré à la galerie Hérodiade à Saint-Étienne.

[modifier] Oeuvres monumentales

Guy-Rachel Grataloup va réaliser de nombreuses œuvres monumentales à partir de 1980 :

  • En 1977 sa première œuvre monumentale : une mosaïque pour la Mission Laïque de Valbonne.
  • En 1980 : Mosaïque, Mosquée, Sophia Antipolis.
  • En 1982 : Vitraux, tapisseries et céramique sur le thème de l’ « Arbre de Vie », Eglise Saint-Jean Baptiste, Ajaccio.
  • En 1984 : Vitrail, communauté israélite, Varenne Saint-Hilaire, vitrail du nouvel Hôpital Saint-Louis, Paris, mosaïque du hall pour la Division opérationnelle des Télécommunications d'Angers.
  • En 1988 : Mosaïque de 840 m2 « Les trois Arbres », la Défense.
  • En 1992 : Mosaïques pour la station du R.E.R. Porte de Clichy et la station Bellefontaine pour le métro de Toulouse.

[modifier] A la recherche des mondes impliées

  • En 1987, il expose à la galerie Lavignes-Bastille. Il sera sélectionné avec huit artistes représentant la France à l’exposition « Les Peintres de l’Europe » organisée à Strasbourg.
  • En 1989, il s’installe dans une maison-atelier conçue par l’architecte Denis Sloan.
  • En 1990, une exposition très importante est organisée par Jacqueline Moussion dans sa galerie du Marais.
  • En 1992 la Closerie des Lilas présente une série de gouaches, d’aquarelles et de peintures de petit format sur le thème « Paradis érotiques » avec des textes de Michel Tournier, Marc Gaillard, Jean-Pierre Saccani, Michel Chaillou, Frédéric Beigbeder...
  • En 1993, il expose à la galerie du Centre.
  • En 1994, apparaît une série de tableaux célèbrant la naissance de son fils Constant. C'est à partir de cette époque que la présence de la figure devient plus évidente dans son œuvre. Cette même année, Jean-Louis Ferrier consacre une très importante analyse de l’œuvre de Grataloup « La recherche des mondes impliés » aux éditions Ramsay.
  • A partir de 1998, il intègre dans ses toiles des métaux mats ou polis qui reflètent la réalité d’un quotidien. A l’occasion de l’exposition à la galerie Enrico Navarra, avenue Montaigne à Paris, parution d’une nouvelle monographie avec un texte de Michel Tournier aux éditions Ramsay.
  • Il réalise « Jardins et femmes fleurs », aux figures pointillées monochromes. Il y ajoute des fleurs de soie qui créent des reflets intermédiaires sur les métaux.

[modifier] Nouveau Symbolisme et grandes Expositions

  • En 2002, une grande exposition est organisée à la Chapelle Saint-Louis de la Salpétrière à Paris. Quatre-vingt-dix œuvres sont exposées autour des peintures « Massabielle ».
  • En 2003 la ville de Lyon accueille deux expositions ; l’une à la Chapelle de la Trinité dans le cadre du mécénat Bayer, l’autre à la galerie « le Soleil sur la Place ». Une centaine de toiles y sont exposées.
  • Grataloup se définit alors comme « un nouveau symboliste » dans la lignée des peintres qu’il admire, Puvis de Chavannes, Odilon Redon, Paul Gauguin, Munch, Klimt.
  • En septembre 2003, à la suite de l’exposition de la Chapelle de la Trinité, l’association du Haut Bugey, animée par une équipe de bénévoles décide d’honorer le peintre dans sa ville natale de Nantua.
  • Un projet de fondation naît autour de l’œuvre de Grataloup. Un comité de soutien s’organise autour de Jacques Rigaud, Président de l’Admical, Jacques Julliard du Nouvel Observateur, l’avocat Paul Lombard, l’écrivain Michel Tournier et de nombreuses personnalités et d’industriels soucieux de soutenir ce projet.
  • Juin 2005, il expose son travail « le Printemps » au « Séchoir à Peaux » à Chevreuse où il a son atelier. La presse salut son travail.
  • Juillet/Août 2005, une exposition est organisée à la « Maroquinerie », lieu d’Art Contemporain de la ville de Nantua. Le peintre renoue avec sa ville, illustrant ainsi le propos de Jacques Rigaud : « Il n’est pas d’œuvres sans racines (…). Les montagnes, les sapins, l’eau, issues de son imaginaire de peintre retrouvent alors leur élément naturel ».
  • Novembre 2005 – Janvier 2006 Une grande exposition « Grataloup, un nouveau symboliste », est organisée à Leverkusen près de Cologne. Cent cinquante toiles sont exposées autour de la « Tente du Prophète », sculpture/objet de grande dimension, posée sur un désert de sable figé.
  • Eté 2006, une nouvelle exposition est organisée à la Maroquinerie de Nantua autour de la thématique « La Route des Sapins ». Comme l’année précédente, celle-ci rencontre un vif succès.
  • Novembre 2007-janvier 2008, avec le soutien de la banque internationale Dexia Bill, grande exposition à la Galerie l’Indépendance à Luxembourg. Cent nouvelles toiles sont exposées. Très bon accueil dans la presse. Le catalogue est préfacé par Jacques Julliard et Vincent Ravalec.

[modifier] Monographies

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes