Gilles Pellerin (acteur)

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Gilles Pellerin (né à Nicolet le18 avril 1926 et mort à Montréal le 15 août 1977) est un acteur, humoriste et monologuiste québécois ayant travaillé sur scène, à la radio et à la télévision.

Sommaire

[modifier] Biographie

Après des études au Collège de Nicolet, Gilles Pellerin commence sa carrière comme annonceur radio à Trois-Rivières pour, par la suite, devenir co-animateur avec Jacques Normand, au poste de radio CKVL de Montréal en 1946.

En effet, il intègre une émission radio déjà populaire à CKVL: La parade de la chansonnette française [1]. Cette émission, d'une durée de huit heures au cours de laquelle se relaient plusieurs animateurs est la locomotive de la station. D'autres jeunes animateurs se joignent à l'équipe animée par Jacques Normand : Roger Baulu, Jean-Maurice Bailly et Paul Berval. Par la suite, Gilles Pellerin anime une nouvelle émission radio nouveau genre (devant public) à CKVL, Le fantôme au clavier (1947-1950), avec Jacques Normand et Billy Munroe qui connu un grand succès[2].

Gilles Pellerin débute alors une grande complicité avec Jacques Normand. Il doit sa première notoriété au statut de victime que Jacques Normand lui fait coller à la peau en le criblant de flèches humoristiques sur sa petite taille, sa maladresse et ses manières lourdaudes[3].

Après avoir travaillé dans plusieurs cabarets montréalais à partir de la fin des années 1940, Gilles Pellerin développe rapidement ses propres monologues qui mettent souvent en premier plan les fameuses aventures de Rolland, souvent aux prises avec sa mère, l'ineffable «mère à Rolland».

Au début des années 1950, il devient co-directeur des cabarets montréalais Le Continental, Les Trois Castors et Le Saint-Germain-des-Prés, avec son ami Jacques Normand[4].

En 1953, Gilles Pellerin devient co-animateur (avec Jacques Normand, Paul Berval et Lucille Dumont) d'une des premières émissions de variétés à la Télévision de Radio-Canada: Le Café des artistes[5]. De 1955 à 1957, il partage la vedette à Jacques Normand et Colette Bonheur dans une autre émission de variétés de la Télévision de Radio-Canada, Porte ouverte qui connue un grand succès[6].

C'est l'époque la plus florissante de Gilles Pellerin. Il est alors un des humoristes les plus appréciés au Québec, non seulement dans les cabarets, mais également dans des émissions de variétés à la radio et à la télévision où il est souvent invitées (ex.: il est un invité régulier de l'émission de télévision Music-hall). Il a un rôle dans le téléroman le plus populaire de cette décennie, La Famille Plouffe, et plusieurs de ses monologues seront enregistrés. Il est considéré comme le premier grand monologuiste du Québec.

En 1958, il se présente au poste de député dans son comté natal de Nicolet-Yamaska aux élections fédérales sous la bannière du Parti libéral du Canada. Le conservateur Paul Comtois gagne l'élection par 3000 voix. Ce fut sa seule expérience politique[7].

La fin de la grande période des cabarets montréalais (début des années 1960) enlève à Gilles Pellerin une tribune où il excellait et ses présences médiatiques s'espacent même si on peut encore l'apprécier dans des séries télévisées comme Cré Basile, les Mont-Joye et La Petite Patrie. Au milieu des années 1970, il continue d'être un invité sur le panel d'émissions tel Le travail à la chaîne.

Gilles Pellerin meurt 15 août 1977 à l'hôpital Santa-Cabrini de Montréal, lors d'une opération à cœur ouvert visant à juguler une déficience cardiaque. Il est décédé un jour avant le décès d'Elvis Presley ce qui explique que sa disparition soit passé presqu'inaperçue.

[modifier] Télévision et cinéma

[modifier] Discographie

  • Gilles Pellerin en spectacle chez Fernand Gignac, Disque Alouette AR 902, 1969

[modifier] Sources et liens externes

[modifier] Notes

  1. Jacques Normand. L'enfant terrible, p.139-145
  2. Jacques Normand. L'enfant terrible, p.139-145
  3. Page web sur Gilles Pellerin
  4. Les nuits de Montréal
  5. Un documentaire de l'ONF (1953) filme une émission de Café des artistes
  6. Radio-Canada 1936-1986. Voix, visages et légendes
  7. Radio-Canada 1936-1986. Voix, visages et légendes