1977 au Québec

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Éphémérides
Chronologie du Québec :
1974 1975 1976  1977  1978 1979 1980
Décennies au Québec :
1940 1950 1960  1970  1980 1990 2000
Chronologie dans le monde :
1974 1975 1976  1977  1978 1979 1980
Décennies :
1940 1950 1960  1970  1980 1990 2000
Siècles :
XIXe siècle  XXe siècle  XXIe siècle
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Cette page concerne des événements d'actualité qui se sont produits durant l'année 1977 du calendrier grégorien dans la province de Québec. Voir aussi 1977 au Canada et dans le monde.

Icône de détail Article détaillé : Chronologie de l'histoire du Québec.

Sommaire


[modifier] Événements

[modifier] Janvier

  • 25 janvier - René Lévesque déclare, devant l'Economic Club de New-York, que "l'indépendance est inévitable" et fait un parallèle entre son projet et la lutte des États américains pour leur indépendance il y a 200 ans. Son discours est reçu plutôt froidement[1].

[modifier] Février

  • 6 février - René Lévesque est impliqué dans un accident mortel à Montréal. Il a heurté un piéton alors qu'il était au volant d'une voiture appartenant à sa secrétaire Corinne Côté. La victime, un clochard de 62 ans du nom d'Edgar Trottier, en état d'ébriété avancée, était étendu sur la route lors de l'impact[2].
  • 14 février - Début des tests de français dans les communications aériennes.
  • 22 février - En visite à Washington, Pierre Trudeau déclare que la séparation du Québec serait "un crime contre l'humanité". Jimmy Carter lui donne son appui tacite mais déclare qu'il n'interviendra pas dans un débat de politique interne[3].

[modifier] Mars

  • 8 mars - Début de la seconde session de la 31ème Législature. Le discours inaugural renouvelle la promesse qu'il n'y aura pas de souveraineté sans référendum. Les grands projets de la session sont entre autres l'adoption d'une Charte de la langue française et la création d'un nouveau régime d'assurance-automobile[4].

[modifier] Avril

  • 1er avril - Camille Laurin dépose le livre blanc sur la politique linguistique du gouvernement. Le français sera la seule langue officielle du Québec, l'accès à l'école anglaise sera limitée, les milieux de travail et les entreprises devront être francisés[5].
  • 12 avril - Jacques Parizeau présente un budget d'austérité sans allègement d'impôt. Les recettes seront de $10,885 milliards et les dépenses de $11.5 milliards pour 1977-1978. Une taxe sur les vêtements d'enfants est décrétée[6].
  • 15 avril - Lise Payette présente son programme de l'assurance-automobile. Un régime étatique d'indemnisations corporelles y est proposé, de même que l'obligation pour l'automobiliste de souscrire à une assurance-responsabilité[7].
  • 27 avril - Camille Laurin dépose le projet de loi 1 dite Charte de la langue française. Celle-ci confirme que seuls seront admis à l'école anglaise les enfants dont les parents ont entrepris ou complété leurs études primaires en langue anglaise au Québec et non ailleurs au Canada (clause Québec). Un Office de la langue française sera créé, qui aura le pouvoir d'exiger des certificats de francisation de la part de toute entreprise établie au Québec. L'affichage commercial doit se faire uniquement en français.

[modifier] Mai

  • 18 mai - Un décret est adopté faisant du 24 juin la Fête nationale des Québécois.
  • 24-27 mai - Sommet économique de Pointe-au-Pic. Il réunit les représentants du patronat, des syndicats, des municipalités, des milieux coopératifs, du gouvernement et de l'opposition. Le dialogue est rouvert entre syndicats et patrons[9].

[modifier] Juin

  • 16 juin - L'avocat Jean Keable devient président d'une commission devant enquêter sur les activités illégales de la GRC.

[modifier] Juillet

  • 6 juillet - Ottawa annonce à son tour la création d'une commission d'enquête sur les activités illégales de la GRC.
  • 6 juillet - Pierre-Marc Johnson devient ministre du Travail et de la Main d'œuvre et Jocelyne Ouellette ministre des Travaux publics et Approvisionnements[11].
  • 8 juillet - La commission fédérale sur les communications aériennes conclut que l'utilisation du bilinguisme ne serait pas dangereux.
  • 12 juillet - Après le retrait du projet de loi 1, le projet de loi 101 est déposé à l'Assemblée nationale. Il assouplit les dispositions de la loi 1 sur les entreprises et donne le droit aux Cris et aux Inuits de faire éduquer leurs enfants dans leur langue.
  • 29 juillet - Pierre-Marc Johnson dépose le projet de loi 45, proposant une réforme du Code du travail. C'est la première loi anti-scab en Amérique du Nord[12].

[modifier] Août

  • 26 août - Les lois 101, 45 et 67 (sur l'assurance-automobile) sont adoptées.
  • 29 août - Grève et lock-out au Soleil. Le conflit durera près d'un an.

[modifier] Septembre

  • 4 septembre - Alain Peyrefitte est reçu à Québec. Il est le premier ministre français à parler de non-ingérence mais de non-indifférence de la part de son pays[13].

[modifier] Octobre

  • 28 octobre - Le ministre fédéral Francis Fox confirme que la GRC a perquisitionné illégalement dans les locaux du PQ en 1972 afin d'y voler la liste de ses membres.

[modifier] Novembre

  • 27 novembre- Francis Fox conteste en Cour suprême la validité du mandat de la commission Keable sur les activités illégales de la GRC.
  • 30 novembre - La Cour suprême déclare inconstitutionnelle la règlementation québécoise sur le câble qui est, selon elle, de compétence fédérale[16].

[modifier] Décembre

  • 9 décembre - La Cour suprême confirme que le mandat de la commission Keable est valide.

[modifier] Naissances

[modifier] Décès

[modifier] Liens internes

[modifier] Sources et références

  1. Pierre Godin. René Lévesque tome 4. Boréal. 2001. p. 126
  2. Idem, p. 142
  3. Graham Fraser. Le Parti Québécois. Libre Expression. 1984. p. 393
  4. René Lévesque tome 4, p. 150
  5. Idem, p. 184
  6. Idem, p. 158
  7. Idem, p. 164
  8. Idem, p. 236
  9. Idem, p. 197
  10. Le Devoir, 6 juillet 1977
  11. Chronologie parlementaire sur le site de l'Assemblée nationale
  12. Louis La Rochelle. En flagrant délit de pouvoir. Boréal. 1982. p. 253
  13. Idem, p. 255
  14. René lévesque tome 3, p. 225
  15. Idem, p. 253
  16. Le Devoir, 1er décembre 1977
  17. Le Devoir, 22 décembre 1977