Fleury-sur-Orne

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Fleury-sur-Orne
Carte de localisation de Fleury-sur-Orne
Pays France France
Région Basse-Normandie
Département Calvados
Arrondissement Arrondissement de Caen
Canton Canton de Caen-8
Code Insee 14271
Code postal 14123
Maire
Mandat en cours
Claude Leclère (PS)
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération Caen la Mer
Latitude
Longitude
49° 08′ 49″ Nord
         0° 22′ 31″ Ouest
/ 49.1469444444, -0.375277777778
Altitude 2 m (mini) – 66 m (maxi)
Superficie 6,75 km²
Population sans
doubles comptes
4 231 hab.
(1999)
Densité 626 hab./km²

Fleury-sur-Orne est une commune française, située dans le département du Calvados et la région Basse-Normandie.

Ses habitants sont appelés les Fleurysiens.

Sommaire

[modifier] Géographie

Fleury-sur-Orne se situe en Basse-Normandie. Elle compte 4 250 habitants. Elle fait partie de la communauté d'agglomération Caen la Mer, composée de 29 communes et de 226 579 habitants.

[modifier] Histoire

Fleury-sur-Orne avait pour nom Alemannia puis Allemagne jusqu’en 1916 à cause de la garnison d’Alamans préposée à l’époque du Bas-Empire à la garde du gué qui franchissait l’Orne. Le 23 août 1916, le Conseil municipal décida en mémoire de Fleury-devant-Douaumont, village de la Meuse rasé cette même année lors d’une bataille de la Première Guerre mondiale, de changer le nom d’Allemagne en celui de Fleury-sur-Orne.

[modifier] Le massacre du gué d’Athis

En 1047, Guillaume le Conquérant aidé par Henri Ier, roi de France, mit fin à la révolte des barons normands à la bataille du Val-ès-Dunes, près des villages de Chicheboville, Secqueville et Bourguébus. Peu d’informations nous sont parvenues sur cette bataille, mais il semblerait qu’il n’y ait eu ni infanterie ni archers, seuls des groupes de cavaliers se seraient affrontés de manière désordonnée.

À l’issue de ces échauffourées, les barons rebelles s’enfuirent. Ils tentèrent de franchir l’Orne au gué d'Athis près de Fleury-sur-Orne et y furent décimés. Emportés en grand nombre par le courant, les corps des chevaliers massacrés bloquèrent le moulin de Bourbillon au niveau de l’actuelle Ile Enchantée. Guillaume devint alors le maître incontesté du duché de Normandie.

[modifier] Les carrières

Au XIe siècle, le carreau d'Allemagne était l'un des principaux lieux d'extraction de la pierre de Caen. L'exploitation se faisait alors à ciel ouvert. Elle servit à la construction de nombreux édifices en Normandie (ex : les abbayes de Caen) ou en Angleterre (ex : Tour de Londres).

Dans un premier temps, l'exploitation s'est faite à partir de boyaux à flanc de coteaux. Puis à partir du XIVe siècle, on exploita les carrières souterraines ; on creusa plus profondément grâce à des puits creusés à l'est de la route d'Harcourt vers la Grâce de Dieu.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les habitants de l'agglomération caennaise trouvèrent refuge dans ces carrières souterraines pendant les bombardements. L'activité des carrières exploitant la pierre de Caen cessa à la fin des années 1950, après la Reconstruction de Caen, le béton étant alors le matériau le plus utilisé dans la construction.

Aujourd'hui ces carrières sont fermées au public sauf pour les journées du patrimoine. Certaines sont utilisées pour la culture du champignon de Paris. Pour plus d'informations, notamment photographiques, voir le site de la Lithothèque de Normandie.

[modifier] La libération de Fleury-sur-Orne en 1944

Durant la nuit du 18 au 19 juillet, les neuf régiments des trois brigades de la 2e division d’infanterie canadienne se préparent à libérer le sud de Caen avec pour objectif la cote 67.

Les régiments Black Watch et Calgary Highlanders traversent l’Orne puis escaladent les hauteurs de Vaucelles sous le feu des obus et des balles allemandes. Pendant ce temps, les troupes de la 6e brigade opèrent plus à l’est. Le 19 juillet, au lever du jour, alors que les combats font rage sur les hauteurs de Vaucelles, le régiment de Maisonneuve principalement composé de Québécois, se prépare à son baptême du feu.

Quittant leur retranchement près de la prison vers 10 heures, les hommes du régiment de Maisonneuve traversent le pont Bailey mis en place quelques heures auparavant par le génie canadien.

Le docteur Robert installe son poste de soins à la croisée des routes 158 et 162 (actuel carrefour rue de Falaise-Boulevard Lyautey). À 13 heures, sous la supervision du commandant Bisaillon, les compagnies A (major Dugas) et C (major Ostiguy) prennent la route de Thury-Harcourt alors que les compagnies D (major Léon Brosseau) et B (major Massue) utilisent une petite route secondaire sur la droite (l’actuel chemin des coteaux ?) avec pour objectif la partie basse de Fleury-sur-Orne.

Sous une pluie d’obus et de mortiers, les troupes canadiennes disputent aux Allemands l’occupation des maisons bordant la route. Les rafales des mitrailleuses déchirent l’air, les blessés attendent les premiers soins, près d’eux gisent leurs camarades morts. Sur la gauche, le village d’Ifs est en feu alors que le Black Watch arrive à Saint-André. À 16 heures, la compagnie C du major Ostiguy, aidée des lieutenants Mathieu et Robert, atteint l’objectif, chaque maison de Fleury est inspectée. Le curé Saussaye et les habitants de Fleury, réfugiés depuis début juin dans les carrières, apprennent avec soulagement la fin de leur exil souterrain tandis que les Allemands se replient sur Étavaux. Gérard Marchand, aumônier du régiment de Maisonneuve, dit une prière avant l’ensevelissement des soldats canadiens tués au combat.

Le 24 juillet, le régiment québécois participe à l’opération Spring. Le vendredi 29 juillet, vers 16 h, une attaque surprise, dirigée par le major Vallières suivie d’une autre attaque dans la nuit de vendredi à samedi entraîne la capitulation des troupes allemandes stationnées à Étavaux.

Le 9 août, la 2e division canadienne s’empare de la crête de Verrières.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1989 actuel Claude Leclère Parti socialiste
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007
2344 2817 2861 3650 3861 4231 4014
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
2007 : Population provisoire (enquête annuelle).

[modifier] Lieux et monuments

  • L'église Notre-Dame de Basse-Allemagne. Son clocher, classé monument historique (CLMH, 22/10/1913), date du XIe siècle-XIIe siècle, alors que le reste du bâtiment, construit en 1845 dans un style néogothique, est moins intéressant. Ce lieu de culte destiné aux habitants de Basse-Allemagne fut construit à flanc de coteau à proximité de l'ancienne route d'Angers et du bac d'Athis.
  • Le bourg de Haute-Allemagne s'est développé autour de l'église Saint-Martin ; celle-ci est plus récente que l'église de Basse-Allemagne (XIXe siècle). Le centre-ville, peu touché par les bombardements de 1944, est composée de quelques rues aux vieilles maisons en pierre de Caen.
  • Maison sur l'avenue d'Harcourt. Cette maison offre un bon exemple d'une toiture à la Philibert de l'Orme.
  • L'Île enchantée. Petite île dans un coude de l'Orne qui serpente dans les marais.
  • Les Ponts ferroviaires. Ces ponts métalliques permettaient au train du chemin de fer de la Suisse Normande, reliant Caen et Laval (via Flers), de franchir l'Orne. La ligne a été fermée en 1970. Les ponts sont aujourd'hui à l'abandon ; seule la passerelle orientale est accessible, la passerelle occidentale étant en mauvaise état.


[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Nicole Oresme (1325-1382), économiste, mathématicien, physicien, astronome, philosophe, psychologue, musicologue, théologien et traducteur

[modifier] Culture

Il existe plusieurs associations dynamiques dans lesquelles s’investissent bon nombre de fleurysiens telles que l’association de jumelage avec le Sénégal, Fleury/Ouonck Dieba, l’association Lire à Fleury qui participe à la vie littéraire de la commune en proposant des activités pour les enfants et pour les adultes toujours autour du livre, le comité fleurysien du secours populaire. L’espace Nicolas Oresme permet d’accueillir des spectacles musicaux, théâtraux, des expositions de peinture. Différentes manifestations se déroulent dans la commune : la fête des Côteaux, le Folklofleury, des vides greniers.

[modifier] Jumelages

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Fleury-sur-Orne sur le site de l’Insee

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Fleury-sur-Orne.