Flash-Ball

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Flash-ball
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Le Flash-Ball est une arme de poing sub-létale, c'est-à-dire conçue pour être moins létale que les armes à feu conventionnelles ou à balle en caoutchouc. Il est principalement destiné à permettre aux forces de police de restaurer l'ordre durant des émeutes sans causer de morts.

Sommaire

[modifier] Marque déposée

« Flash-Ball » est une marque déposée, on peut en lieu et place utiliser les expressions génériques « arme à létalité atténuée » (slogan du fabricant), ou LBD pour « lanceur de balle de défense » (Ministère de l'Intérieur français). Il existe aussi des mini-flash-ball appellé GOM-COM.

[modifier] Deux versions

Le Flash-Ball a été développé par le fabricant d'armes français Verney-Carron et deux versions existent :

Chacune des deux versions comprend deux canons, respectivement superposés et juxtaposés.

L'arme peut utiliser des projectiles variés, le plus courant étant une balle de caoutchouc souple de 44 millimètres de diamètre pour une masse de 28 grammes.

Lors de l'impact, cette balle dissipe une énergie cinétique équivalente à celle d'un projectile de .38 Special : selon la publicité du fabricant son pouvoir d'arrêt serait équivalent à celui d'un revolver de ce calibre.

Mais contrairement à cette munition, la pénétration dans le corps d'une personne vêtue normalement, même à des distances faibles (7 mètres), serait impossible : en effet, l'énergie étant répartie sur une surface considérablement plus grande (35 cm² contre 0,63 cm²), la balle s'écrase sur sa cible au lieu de la perforer.

[modifier] Classement

Arrêté du 30 avril 2001 relatif au classement de certaines armes et munitions (NOR : DEFC0101483A)

  1. Les Flash-Ball Super-Pro et les munitions à projectile non métallique commercialisées par la société Verney-Carron sous les appellations 44/83 et 44/83 P à étui plastique noir ou aluminium comportant soit une balle ou des chevrotines en caoutchouc souple, soit une balle contenant une substance colorante ou lacrymogène sont classés en 4e catégorie, II, paragraphe 2
  2. Les Flash-Ball Compact et les munitions à projectile non métallique commercialisée par la société Verney-Carron sous l’appellation « 44/83 BE » à étui de couleur verte sont classée en 7e catégorie, I, paragraphe 3.

[modifier] Équipement

Les forces de police qui choisissent de s'équiper du Flash-Ball parient sur son aspect dissuasif, à la fois par son apparence imposante et par le volume sonore de sa détonation (équivalent à celle d'un fusil de chasse calibre 12). Ainsi, dans un entretien donné le 30 mai 2002 au Monde[1], Nicolas Sarkozy, alors Ministre de l'Intérieur français, a déclaré que cette arme est destinée à « impressionner », et que « quand les policiers en sont équipés, les voyous ne viennent pas les chercher ».

Alors que le Flash-Ball était utilisé depuis 1995 par plusieurs unités spécialisées de la Police nationale, telles que la Bac, le GIPN ou le Raid, il a ajouté que cette arme était « moins dangereuse que les armes à feu », et qu'elle n'avait jamais provoqué « d'accident mortel en service ».

Suite à l'annonce de l'extension de son usage à la police de proximité dans les cités dites « sensibles », plusieurs groupes de défense des droits de l'homme avaient en effet exprimé leur crainte que le déploiement d'armes de ce type n'amène une augmentation des violences policières dans des situations potentiellement dangereuses.

[modifier] Danger potentiel du Flash-Ball

Bien que le projectile tiré par un Flash-Ball soit normalement sans danger mortel pour la victime, il peut entraîner de sévères blessures, en particulier s'il atteint la tête. On recense des cas où des personnes ont subi de sérieux dommages après avoir reçu une balle de Flash-Ball au niveau de la tempe, entraînant parfois un éborgnement chez ladite victime. Un projectile de Flash-Ball en caoutchouc est potentiellement aussi mortelle que n'importe quel projectile, s'il atteint des zones sensibles ou encore si le tir est opéré à courte portée. Une arme telle le Flash-Ball, bien qu'étant à létalité atténuée, reste donc capable, comme toute arme, de blesser très grièvement une personne.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Références

  1. Sécurité : entretien de Nicolas Sarkozy au journal Le Monde, article daté du 31 mai 2002 sur le site du Premier ministre.

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

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