Fac verte

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Contexte général
Champs d'action Enseignement supérieur
Zone d'influence France France
Fiche d’identité
Fondation 2003
Siège central 130 Galerie de l'Arlequin
38100 Grenoble
Membres environ 300 revendiqués
Site internet www.facverte.org

Fac verte dont le nom complet est « Fac Verte – l'écologie universitaire », est une organisation écologiste qui agit dans le champ de l'enseignement supérieur en France.

Sommaire

[modifier] Historique

En mai 2003, au sortir du contre G8, de jeunes écologistes tels que Julien Sage, Pablo Matus, Mariannick Saoût, Elen Thoumine, Sylvio Bohr, Alexis Deck, etc. participent au contre-G8 à Evian et décident de quitter leur organisation politique pour inventer une nouvelle forme d'organisation, principalement tournée vers les universités, pour poursuivre le rassemblement des écologies, en dehors de toute structure politique. Ils adoptent en septembre 2003 un texte fondateur : « Le Réveil ». De 2004 à 2006, l’organisation se développe et de nouveaux groupes se forment d'abord à Aix-en-Provence puis à Grenoble, Toulouse, Lille, Sciences-Po Paris, Caen …

  • Printemps 2006 : Fac Verte participe à son échelle à la lutte pour le retrait du CPE et appelle à la tenue d’Etats Généraux de la Jeunesse.
  • Mars 2006 : élections Crous. Fac Verte présente les listes « Défendre les étudiants, protéger la planète » dans 9 académies et obtient 7 élus, devenant la 5e force étudiante en France. Joël Gombin, d’Aix-Marseille est élu au CNOUS en tant que suppléant, suite à un accord technique avec la FAGE.
  • Automne 2006 : Adoption du « Livret de l’écologie universitaire » par référendum interne. Ces bases théoriques sont développées lors des Journées unitaires de l’Ecologie Universitaire les 2 et 3 novembre 2006. Le 4 novembre 2006, lors de son Assemblée Générale, à Rouen, Fac Verte se dote de nouveaux statuts, devenant ainsi une fédération de groupes académiques[1]. Alexis Deck, le président fondateur, passe la main à Gaël Roustan et Adrien Meguerditchian, qui sont élus coprésidents fédéraux.

[modifier] Organisation

[modifier] Structure

Fac Verte est principalement composée d'étudiants. Néanmoins, elle accueille aussi les enseignants et les personnels de l'université[2], c'est une des raisons qui fait qu'il ne peut pas être qualifié de syndicat étudiant.

Fac Verte fonctionne sur une base fédérale, avec des groupes locaux (ou groupes académiques) autonomes. La structure fédérale (animée par un Conseil d'Administration fédéral et un Bureau fédéral) représente de façon égale les différents groupes (1 représentant par groupe) et les adhérents (représentants élus en Assemblée Générale). Le Conseil d'Administration fédéral décide et encadre les projets ou campagnes fédéraux[3],[4].

[modifier] Responsables

  • Coprésidence : Gaël Roustan et Emmanuel Bucki[5].
  • Secrétariat : Pierre-Antoine Dujardin[6].
  • Trésorerie : Jean-Yves Bouffet[7].

[modifier] Relations extérieures

L'organisation écologiste est signataire de l'appel du RUSF, de la Charte de l'Emploi de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne[8]. Fac Verte est membre de « L'Alliance pour la planète ». Fac Verte est associée à la campagne Campus Responsables[9].

[modifier] Représentativité

Fac verte n'est pas considérée comme une organisation représentative au sens de la loi Jospin du 10 juillet 1989, car elle n'a pas d'élu au Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche ou au Centre national des œuvres universitaires et scolaires.

Fac verte est présente sur une dizaine d'académies, ainsi qu'à Science-Po Paris. Elle a obtenu 7 élus aux CROUS lors des élections de 2006, ainsi qu'un élu suppléant au CNOUS, suite à un accord technique avec la FAGE.[10]

[modifier] Positionnement

[modifier] L'écologie universitaire

L'écologie universitaire est un terme créé par Fac Verte et qu'elle est seule à utiliser. Ce n'est pas une discipline universitaire comme son nom le laisse penser, il s'agit d'une sorte de déclinaison à l'échelle des établissement d'enseignement supérieur des principes de l'écologie politique, l'organisation intègre derrière ce terme l'ensemble de ses propositions. Fac verte n'est pas la seule organisation à aborder cette problématique mais elle est la seule à en faire le cœur de son activité. L'organisation cherche à la lier avec des thématiques d'engagements plus « traditionnelles » dans l'enseignement supérieur. Les problèmes que soulève Fac Verte et les réponses qu'elle propose ne se restreignent pas seulement à la question environnementale et intègrent une dimension sociale.

L'écologie universitaire se décline en quatre « piliers », si l'on s'en réfère au livret publié en septembre 2006[11] : solidarités, environnement, démocratie et altermondialisme. Les principales propositions :

  • défense d'un service public de l'enseignement supérieur et de la recherche;
  • création d'un revenu universel jeunesse;
  • promotion de la formation continue;
  • nouvelles constructions et réhabilitations écologiques des résidences et des bâtiments universitaires;
  • Plan d'économies d'énergies;
  • Valorisation et utilisation des énergies renouvelables sur les campus;
  • développement des transports en commun vers les campus et des modes de déplacements alternatifs (covoiturage, vélo, auto-partage);
  • nourriture issue de l'agriculture biologique dans la restauration et principalement dans les restaurants universitaires;
  • soutien à la création d'AMAP sur les campus;
  • politique de recherche orientée vers le développement durable;
  • augmentation des moyens alloués à la recherche;
  • création d'un parlement unique dans les universités;
  • référendums d'initiative étudiante consultatifs;
  • lutte contre toutes les formes de discriminations;
  • soutien aux projets culturels et associatifs;
  • renforcement du rôle de l'Union européenne en terme de moyens financiers;
  • partenariats avec les universités des pays du Sud, service civil de paix, etc.

[modifier] Actions locales

Fac Verte a participé à la mise en place de bus de nuit à Rouen entre le campus du Mont Saint-Aignan et le centre-ville. A Grenoble (novembre 2005) et Rouen, elle a fait voté des audits énergétiques. A Toulouse, sur le campus de l'Arsenal (Toulouse 1) elle a impulsé la dynamique pour le tri sélectif.

Fac Verte tente de réduire les coûts de fonctionnement par la rénovation des équipements dans les universités. Sur Rouen dont le premier poste de dépense du budget est l'énergie et l'eau, un audit énergétique permettrait d'identifier des économie d'énergie et d'eau possibles via l'utilisation d'énergies renouvelable et une meilleure isolation permettraient d'économiser jusqu'a 25% du budget énergétique de cette faculté (ce qui représenterait 500 000 €). Ce type de démarche qui tend à se développer dans le secteur public (collectivités locales, ministères, universités...) est souvent retardé par des possibilités d'investissement limitées.

Sur la question du transport, l'association souhaite développer les alternatives à la voiture (vélo, transport en commun...) pour rejoindre les universités, dans le but de préserver l'environnement et le budget des étudiants.

[modifier] Actions nationales et globales

Fac Verte a participé à son échelle à la lutte pour le retrait du CPE et de la loi sur l'égalité des chances. A la fin du conflit, l'organisation écologiste a appelé à la tenue d'Etat Généraux de la Jeunesse[12]. L'organisation était présente dans les manifestations du 17 mars 2007 pour contester le réacteur nucléaire EPR. Entre les deux tours de l'élection présidentielle en 2007, Fac Verte s'est prononcée contre le candidat Nicolas Sarkozy, dénonçant ses propositions anti-écologistes, sa politique sécuritaire, son projet d'immigration choisie (notamment en direction des étudiants) et ses promesses sur l'autonomie des universités. Plus récemment Fac Verte a dénoncé la loi LRU[13] et s'est prononcé pour la mise en place de Parlements étudiants.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. En plus de statuts, une motion sur l’éthique de l’engagement est adoptée, ainsi qu’un contrat d’objectifs : http://www.facverte.org/joomla/index.php?option=com_content&task=view&id=16&Itemid=58.
  2. soit en bref : tout universitaire intéressé par l'écologie ou tout écologiste intéressé par l'enseignement supérieur
  3. organigramme : http://www.facverte.org/joomla/index.php?option=com_content&task=view&id=14&Itemid=54
  4. statuts : http://www.facverte.org/joomla/media/Statuts.pdf
  5. Emmanuel Bucki, précédent secrétaire, élu le 27 avril 2008, succède à Dohina Khan qui elle-même succède à Adrien Meguerditchian. Auparavant, Alexis Deck assurait seul la Présidence.
  6. Il succède à Emmanuel Bucki, lui-même précédé par Joël Gombin.
  7. Il succède à Mariannick Saoût qui succédait à Frédéric Badina.
  8. Signée par Alexis Deck le 1er octobre à la Défense à Paris
  9. Campus Responsables - Présentation de l'initiative
  10. Fac Verte, petite organisation étudiante, espère créer la surprise aux élections universitaires, 25 mars 2008, Le Monde
  11. Mise en page 1
  12. Communiqué de presse du 10 avril 2006 : http://www.facverte.org/joomla/index.php?option=com_content&task=view&id=43&Itemid=77
  13. communiqué du 25 juillet 2007 : "[Sarkozy kärchérise l'autonomie des universités]http://www.facverte.org/joomla/index.php?option=com_content&task=view&id=72&Itemid=1"