El Harith Ben Hilliza

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El Harith Ben Hilliza, (arabe : الحارث بن حلزة اليشكري) était un poète arabe de la période pré-islamique, mort vers 580 après J.-C. Il aurait été lépreux, appartenait à la tribu chrétienne des Bakr ben Wa'il.

Sommaire

[modifier] Biographie

On sait peu de choses de ce poète. On le voit fréquenter les rois de Hira, et notamment 'Amr ben Hind, à l'occasion entre d'un différent opposant les Bakr et leurs cousins, les Taghlib : des Bakr auraient empêché des Taghlib de s'abreuver à un point d'eau lors une expédition exigée par le roi, et auraient ainsi provoqué leur mort ; la demande de réparation n'ayant pas abouti, les deux parties cherchent un arbitrage auprès de 'Amr. Dans son poème, El Harith lie intelligemment sa cause à celle du roi, alors que son adversaire, 'Amr ben Koulthoum, qui représente les Thaglib, offense le roi en affirmant son indépendance et la puissance de sa tribu.

[modifier] Extraits

L'extrait tiré de la mu'allaqât traduite par Pierre Larcher, montre d'abord comment Ben Hilliza critique son adversaire (v. 21-24) :


O toi qui parles, et qui brodes sur notre compte
Auprès de 'Amr, cela va-t-il encore durer ?

Ne nous crois pas touchés par ta charge ! Déjà
Les ennemis, avant, nous avait calomniés...

Toujours à la haine affrontés, debout nous tiennent
Nos châteaux et une gloire, sûre d'elle-même,

Qui, dès avant ce jour, avait blanchi les yeux
Des gens, tant elle est, oui, irascible et rebelle !


Il montre également comment les membres de sa tribu ont contribué à libérer Imrou'l Qays, proche du roi (v. 58).


Nous avons libéré 'Imroulqays du carcan,
Où, bien longtemps, il fut prisonnier et souffrant.

[modifier] Référence

  • Les Mu'allaqât, Les Sept poèmes pré-islamiques, préfacés par André Miquel, traduits et commentés par Pierre Larcher, Éditions Les immémoriaux / Fata Morgana (2000).

[modifier] voir aussi

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