Efflorescence algale
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Une efflorescence algale (ou bloom en anglais) est une augmentation relativement rapide de la concentration d'une (ou de quelques) espèce(s) de phytoplancton dans un système aquatique. Cette augmentation de concentration se traduit généralement par une coloration de l'eau (rouge, brun-jaune ou vert). Ce phénomène peut concerner des eaux douces ou marines.
On considère généralement le seuil de l'efflorescence algale à 10 000 cellules par millilitre ; dans certains cas, la concentration peut atteindre plusieurs millions de cellules par millilitre.
Le phénomène peut être naturel ou favorisé par des pollutions terrigènes (nitrates, phosphates). Dans ces derniers cas, des proliférations intenses et longues peuvent conduire à des zones mortes, en raison d'une consommation de la totalité de l'oxygène dissous dans l'eau la nuit et/ou d'émissions de toxines par certaines espèces de plancton.
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[modifier] Histoire
Des témoignages anciens de prodiges pourraient être expliqués par des explosions algales. par exemple, au Haut Moyen Âge, Grégoire de Tours décrit[1] le phénomène suivant :
« Dans une autre ville proche de la cité de Vannes, il y avait un grand étang rempli de poissons, dont l’eau, à la profondeur d’une brasse, se changea en sang. Pendant plusieurs jours il se rassembla autour de cet étang une multitude innombrable de chiens et d’oiseaux qui buvaient ce sang, et le soir s’en retournaient rassasiés. »
On peut imaginer – sans en être certain que la pluie de sang décrite par le même auteur puisse avoir pour origine ce type de phénomène, associé au passage d'une tornade.
[modifier] Impacts
Des efflorescences localisées peuvent être normales, ou plus souvent être exacerbé par les apports d'eutrophisants d'origine anthropique. Elles peuvent alors localement déséquilibrer la chaîne alimentaire voire et entraîner des déséquilibres écologiques plus durables (eutrophisation évoluant vers une zone marine morte, avec pollution organique, émissions de gaz à effet de serre, mortalité de poissons et crustacés), sur de vastes zones (la plus grande a atteint 22 000 km² en 2007, au large de l'estuaire du Mississipi).
Certains types de micro-organismes impliqués dans ces phénomènes peuvent sécréter des phycotoxines et, par là, entraîner des intoxications pour l'Homme.