Ecquevilly

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Ecquevilly
Le château du XVIe siècle actuelle mairie
Carte de localisation de Ecquevilly
Pays France France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Arrondissement Mantes-la-Jolie
Canton Aubergenville
Code Insee 78206
Code postal 78920
Maire
Mandat en cours
Guy Jeanne
2001-2008
Intercommunalité néant
Latitude
Longitude
48° 57′ 03″ Nord
         1° 55′ 20″ Est
/ 48.9508333333, 1.92222222222
Altitude 33 m (mini) – 181 m (maxi)
Superficie 11,27 km²
Population sans
doubles comptes
4 208 hab.
(1999)
Densité 373,4 hab./km²

Ecquevilly est une commune française située dans le département des Yvelines (Arrondissement de Mantes-la-Jolie) et dans la région Île-de-France. Elle se trouve à 18 km à l'est de Mantes-la-Jolie.

Le village s'est appelé Fresne jusqu'au XVIIIe siècle avant de prendre le nom d'Ecquevilly.

Les habitants sont appelés les Ecquevillois.

Sommaire

[modifier] Géographie

Située dans le nord du département des Yvelines, la commune d'Ecquevilly se trouve dans la vallée de la Seine, immédiatement au sud de l'agglomération de Meulan-Les Mureaux, à environ 20 kilomètres à l'est de Mantes-la-Jolie, chef-lieu d'arrondissement, et à 30 kilomètres au nord-ouest de Versailles, préfecture du département.

Les communes limitrophes sont Chapet et Morainvilliers à l'est, Bazemont et Les Alluets-le-Roi au sud, Les Mureaux au nord et Bouafle à l'ouest.

Son territoire, relativement étendu, occupe 1 127 hectares (chiffre supérieur à la moyenne des Yvelines qui est de 872 hectares). Il s'étend sur le versant sud de la vallée de la Seine, sur environ cinq kilomètres du nord au sud et 4,5 kilomètres d'est en ouest. Le relief est marqué par une pente régulière, modelée par de nombreux vallons, du sud vers le nord depuis les hauteurs de la forêt des Alluets, culminant à 178 mètres d'altitude, jusqu'à la terrasse alluviale, à l'entrée des Mureaux à environ 35 mètres d'altitude.

[modifier] Hydrographie

La commune est traversée, selon une direction approximativement sud-nord, par le ru d'Orgeval, ruisseau de seize kilomètres de long, qui longe plus ou moins la limite communale avec Chapet.

[modifier] Climat

Le climat à Ecquevilly est un climat tempéré de type océanique dégradé[1] caractéristique de celui de l'Île-de-France. Les températures moyennes s'échelonnent entre 2 à 5 °C en hiver (janvier) et 14 à 25 °C en été (juillet). La pluviométrie moyenne, relativement basse, s'établit à environ 600 mm par an. Les mois les plus pluvieux vont d'octobre à janvier.

[modifier] Occupation du territoire

Type d'occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Espace urbain construit 11 % 122,87
Espace urbain non construit 3 % 30,13
Espace rural 86 % 980,29

Le territoire de la commune est essentiellement rural (86 %)[2], l'espace urbain construit représentant 11 % du total, soit 1213 hectares, dont 20 affectés aux zones d'activités.

L'espace habité se concentre dans le village, à l'exception de quelques fermes : Le Rouloir située plus au nord, La Muette à l'est, Les Préaux et Romainville au sud. L'urbanisation s'est développée vers l'ouest et le nord, à partir du noyau ancien établi le long de la route de quarante sous (ex nationale 3).

L'habitat est très majoritairement composé de maisons individuelles anciennes ou plus récentes, dans des lotissements, cependant un ensemble d'immeubles collectifs occupe environ quatre hectares ) l'entrée est du village.

Les activités économiques se répartissent d'une part dans la pointe nord de la commune, à l'entrée des Mureaux, et d'autre part dans une zone industrielle récente implantée en contrebas du village dans la vallée du ru d'Orgeval.

L'espace rural se partage entre des terres agricoles (grandes cultures, vergers, maraîchage) pour les deux tiers environ, et des surfaces boisées pour le tiers restant. Les bois sont concentrés dans le sud du territoire communal, et appartiennent pour l'essentiel à la forêt des Alluets.

[modifier] Communications

Infrastructures routières

Sur le plan routier, la commune est desservie par la départementale n° 113, anciennement connue sous le nom de « route de quarante sous ». Il s'agit d'un tronçon déclassé de la route nationale 13 Paris-Caen-Cherbourg qui traverse le centre de la commune dans le sens sud-est - nord-ouest. Cette route a été déviée et évite le centre du village. Elle est doublée au nord-est par l'autoroute de Normandie (A13, tronçon ouvert en 1966) accessible par deux demi-échangeurs situés dans les communes voisines de Chapet et de Bouafle.

Dans le sens nord-sud, la route départementale 43 se débranche de la RD 113 à l'entrée est du village (rond-point) et se dirige vers Les Mureaux, franchissant l'autoroute A13 à la limite nord de la commune. Diverses routes appartenant à la voirie communale relient Ecquevilly aux communes voisines.

Infrastructures ferroviaires

La commune n'est pas desservie par le chemin de fer. La gare la plus proche est celle des Mureaux, située à cinq kilomètres au nord du village.

Un projet à long terme de « liaison rapide Normandie-Val de Seine[3] » prévoit la création d'une ligne nouvelle entre Épône et Achères qui se débrancherait à l'est de la gare d'Épône -Mézières pour s'inscrire au sud de la ligne actuelle dans le couloir de l'autoroute A13, traversant donc la pointe nord de la commune d'Ecquevilly[4].

Autres

Un sentier de grande randonnée, le GR 26, dont le tracé relie Paris à Deauville, traverse la commune dans sa partie sud, dans la forêt des Alluets[5].

[modifier] Héraldique

Armes d'Ecquevilly

Les armes d'Ecquevilly se blasonnent ainsi :
Parti, au premier d'hermine, au second vairé d'or et d'azur, au chef denché de gueules brochant chargé d'un lion léopardé d'argent

Ce blason combine celui de la famille Hennequin (vairé d'or et d'azur au chef de gueules chargé d'un lion léopardé d'argent[6]) et celui de la famille d'O (d'hermines au chef denché de gueules[7]).

Blason de la famille d'O

[modifier] Histoire

[modifier] Les origines

Ecquevilly a de lointaines origines, on a retrouvé dans son sol de nombreux objets datant de la préhistoire, de l'époque gallo-romaine jusqu'à l'époque mérovingienne.

Le pavillon d'entrée du parc de la mairie
Le pavillon d'entrée du parc de la mairie

[modifier] Les seigneurs d'Ecquevilly

Du XI ème siècle, date des plus anciens documents se rapportant à la " Châtellenie de Fresne " , jusqu’à la révolution française en 1789, quatre familles se sont succédé à la tête de ce fief :

La famille de Neauphle-le-Château

Le nom de Fresne (ancienne appellation d'Ecquevilly) apparaît dans un acte de l'an 1058. Le comte de Meulan y fait donation au monastère de Jumièges des terres sur lesquelles s'édifiera le village. Cette charte fut signée par Hugues II, comte de Meulan assisté par Richard de Neauphle et le fils de ce dernier, Robert, seigneur de Fresne. Robert fut le premier seigneur à établir sa résidence à Fresne. Son château, situé au lieu dit "la basse cour" consistait en une tour carrée avec douves, fossés et murailles de défense en pierre. Des souterrains reliaient ces bâtiments à la campagne environnante; d’après certains anciens ils allaient jusqu’à la la ferme de la Muette et la Maladrerie des Mureaux. Robert de Fresne mourut en laissant son héritage à son fils aîné Hugues dit le Roux, Baron de Fresne. Il n’eut qu’une fille Jacqueline qui épousa Guaszon de Poissy auquel elle apporta en dot la terre de Fresne.

La famille de Poissy

La nouveau seigneur de Guaszon (aussi appelé Guasce dans certains écrits) était le petit fils de Gaston de Chaumont, connétable de France, et de Jacqueline de Poissy, dame de Mantes et de Maison-sur-Seine. Guaszon mourut en 1189. Il fut enterré dans l’abbaye d’Abecourt qu’il avait fait construire en 1180 et son église fut consacré en 1191 par Thomas Becquet, archevêque de Cantorbéry, réfugié en France pour fuir les persécutions du roi d’Angleterre, Henri II.

En 1189, à la mort de Guaszon, son fils cadet, Robert II de Poissy, eut en partage la terre de Fresne.

En 1231, Robert III, fils puiné de Robert II, hérita de la terre de Fresne, en 1234 il accorda « le cours de l’eau » du ru du Goncin (actuellement ru d’Orgeval) aux chanoines de Poissy, aux religieux de Saint Nicaise et aux lépreux de Comtesse. A cette époque, le ru était très poissonneux, en particulier à cause de l’étang de Fresne qu’il traversait[8]. En 1242, Robert fut convoqué par le roi Saint Louis pour combattre le comte de la Marche révolté et soutenu par le roi d’Angleterre Henry III ; il mourut dans cette expédition.

Un des fils de Robert III devint seigneur de Fresne, mourut en 1265 et c’est son petit fils, Jehan, qui lui succéda. Jehan n’eut pas de descendant mâle, sa fille Mathilde, son unique héritière, épousa un chevalier nommé Jehan le Baveux, ami du roi Charles V de France qui le retint en 1369 pour service royal sous le commandement du duc de Bourgogne (frère du roi).

Mathilde eut deux enfants entre lesquels elle partagea ses terres : le fils, Guy le Baveux, chambellan du duc de Bourgogne reçut la terre de Bazemont, la fille, Jeanne la Baveuse, reçut la terre de Fresne. Jeanne la Baveuse prit pour époux Robert d’O sénéchal du comté d’Eu.

La famille d’O

Jeanne la Baveuse en épousant Robert d’O, sixième du nom, apporta la terre de Fresne à la famille d’O qui était une maison de Basse-Normandie remontant au XIe siècle (voir Château d'O). Ce chevalier fut tué le en 1415 à la Bataille d'Azincourt. Son fils Robert VII, échanson du duc de Bourbon hérita de sa mère Jeanne la Baveuse, du fief de Fresne. Robert VII mourut en 1447 sans descendance mâle. Son héritage revint à son gendre, Jean dit le Sénéchal, qui prit alors le nom et le blason de la maison d’O. Fresnes fut transmis à son fils, Jean II, vers 1480. Quant le seigneur mourut, il fut remplacé par son fils Charles 1er. En 1528, il céda son patrimoine à son propre fils Etienne d’O qui, légua son héritage à son neveu Charles d’O, deuxième du nom, seigneur de Bazemont, et la terre de Fresne revint à Jean. Celui-ci, Jean d’O, troisième du nom, capitaine de la garde écossaise du roi de France, eut six enfants dont l’aîné François devint seigneur de Fresne. Au mois d’août 1594, François d'O mourut. Le peuple qu’il avait ruiné, salua cette mort avec allégresse. En 1594 la famille d’O vendit la baronnie de Fresne.

La famille Hennequin

Le 15 septembre 1607, la dame Jeanne Brulart, veuve de Pierre Hennequin, devient propriétaire du domaine de Fresne par décret du Châtelet de Paris. La famille Hennequin va pendant près de deux siècles, jusqu’à la Révolution, régner sur Fresne qui durant cette période deviendra Ecquevilly.

Pierre Hennequin légua par testament daté du 6 février 1660, sa terre de Fresne à son neveu Nicolas Hennequin marié à Anne Sarus, dame des Roulloirs. Nicolas mourut le 31 octobre 1672. Son fils André, vulgairement appelé « le Vautrait » devint à son tour seigneur de Fresne

À la suite d'une tumultueuse affaire matrimoniale et pour échapper à la réprobation générale, le sieur André Hennequin , possesseur du fief de Fresne, sollicita du roi l'autorisation de substituer à ce nom celui d'Ecquevilly, nom que portait déjà une autre de ses terres dans l'actuel département de l'Oise.

En 1724, Auguste Louis Hennequin (1717,1794) obtient du roi Louis XV les lettres patentes érigeant en Marquisat d'Ecquevilly les terres, seigneurie, châtellenie de Fresne, Bouafle et dépendances.

En 1790 le château fut détruit, les matériaux servirent pour les maisons des paysans. Les bien de la famille Hennequin furent confisqués, l’actif successoral fit l’objet d’un inventaire le 15 messidor de l’an III.

Le marquis Armand Hennequin ne rentra en France que sous la Restauration. Quoique ne possédant plus Ecquevilly, il fut néanmoins en 1821 autorisé par le roi Louis XVIII à conserver le titre de marquis d’Ecquevilly. Les sépultures familiales ayant été violées, la famille Hennequin vendit les biens qui lui restaient et quitta Ecquevilly.

[modifier] Époque post révolutionnaire

De par un long passé agricole, comme en témoignent encore quelques grandes fermes, et une vocation commerçante en raison de sa situation sur la route de Paris à Rouen, le village se développa peu à peu.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[9] et INSEE[10])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
371 506 540 486 481 535 540 555 566
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
540 521 545 28 528 546 534 530 536
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
516 530 510 476 477 497 470 534 569
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
2 109 2 822 3 442 3 600 3 794 4 208 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)


[modifier] Culture

[modifier] Patrimoine

L'église Saint-Martin
L'église Saint-Martin

En 1893, Henry Deutsch de la Meurthe, industriel, fit construire dans la forêt d'Ecquevilly ce qui est appelé aujourd'hui le château de Romainville et qui sert de gîte pour les séminaires et réunions. Le château de Romainville

[modifier] Filmographie

De nombreux films ont été tournés à Ecquevilly entre autres :

[modifier] Associations

[modifier] Économie

  • Agriculture et maraîchage.
  • Petite zone industrielle et artisanale.
  • Commune résidentielle.
  • Transports en commun : dépôts d'autobus de la société Véolia.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes, sources et références

  1. Climat des Yvelines sur le site de Météo France
  2. Mode d'occupation du sol en 1999, Iaurif
  3. Projet « Normandie- Val de Seine » sur le site de RFF
  4. Schéma du tracé Normandie-Val de Seine sur le Courrier de Mantes, 28 novembre 2001.
  5. Les Yvelines à pied topoguide de la Fédération française de la randonnée pédestre, ISBN 2-85699-925-5
  6. Blason de la famille Hennequin d'Rcquevilly sur le site « Racines et Histoire » [pdf]
  7. Armorial du comté de Montfort [pdf]
  8. maintenant zone artisanale d'Ecquevilly
  9. http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
  10. INSEE: Population depuis le recensement de 1962

[modifier] Bibliographie

  • (fr) Ecquevilly, le passé retrouvé, album conçu et édité par l'Association Fresnes Ecquevilly. - ISBN 2-9515643-0-9 (rel.)

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes