Dynastie Idrisside

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Les Idrissides ou Idrisides (الأدارسة [al-idārisa]) sont une dynastie arabe ayant régné sur le Maroc de 789 à 974. La dynastie doit son nom à Idrîs Ier arrière petit-fils de Hassan. Il se fait reconnaître comme imam par la tribu des Awarbas qui l'avaient accueilli et par les quelques arabes qui l'avaient accompagné dans son exil.
L'héritage des Idrissides ne fut pas qu'éphémère, puisque leurs réalisations furent la base qui a permis la survie de l'etat et cela même en période de troubles et d'anarchie.
Ils ont aussi contribué à l'islamisation des tribus païennes et ont combattu férocement le kharijisme. En s'opposant à cette doctrine, ils ont involontairement préparé l'arrivée du sunnisme (Idris Ier était un chiite dit zaïdite ). Ceux sont également eux qui ont importé la tradition chérifienne.
Le royaume Idrisside est urbain et c'est à partir des villes que la civilisation musulmane a été introduite vers les zones rurales.
Enfin les Idrissides ont laissé les fondations qui ont servi les dynasties suivantes jusqu'au royaume actuel.

Sommaire

[modifier] La dynastie Idrisside au Maroc

[modifier] Période Pré-Fatimide

La dynastie Idrisside est sortie victorieuse après la guerre fratricide entre les fils d'Idris II contre les divisions et le séparatisme pour redevenir unie sous le commandement de Muhammad ben Idris. Mais son règne est bref et la mort l'emporte en 836.

Le jour même et à l'âge de neuf ans et quatre mois, son fils, connu plus tard sous le nom de Ali Haïdara, prend le titre d'Emir. C'était un homme d'une grande noblesse et doté d'une grande intelligence, ces aspects sont apparus pendant son règne. Il a réorganisé le pays et a crée des institutions, il a réintroduit la justice et a été fortement soutenu par son entourage. Il a apporté à la population la sécurité et la prospérité et c'est resté ainsi jusqu'à ce qu'il décéde en 848.Son fils Ahmed Mezouar a quitté Fes pour le pays jbala et sur la demande des Beni Arouss il envoya son fils Sellam. La descendance de l'Emir Ali ben muhammad se succeda dans le pays de beni arouss. Le règne est maintenant dans les mains de son frère Yahya ben Muhammad, qui a commencé par organiser l'administration du pays. Il a découpé le pays et envoyé ses oncles et frères administrer les régions et s'est reposé sur eux. Ils se sont mal comportés et se sont exproprié le commandement des tribus et leur ont déclaré "nous ne sommes les fils que d'un seul père".

L'Emir s'est particulièrement intéressé au bien-être des ses citoyens et a construit des jardins, des hammams et des commerces, c'est d'ailleurs pendant son règne que la célèbre mosquée Quaraouiyine fut bâti. Après sa mort, c'est son fils Yahya ben Yahya qui prit le règne et c'est à cette époque que la dynastie est rentré dans une période d'affaiblissement or il était corrompu, frivole et de mauvaise foi. Il s'est épris d'une jolie juive nommé Hana et a voulu abuser d'elle dans un hamman, lorsqu'elle appella au secours, on vint la secourir et on accusa l'Emir d'adultère. C'est cette action qui changea l'estime de la population de Fès et à leur tête Abd Er-rahmane ben Abi Sahl Al-Jidami qui voulait le tuer. Mais sa femme, la princesse Atika fille de Ali ben Omar ben Idris a facilité sa fuite de la rive Kairouaniase à la rive Andalouse tout en refusant d'y aller avec lui. Lorsqu'il arriva sain et sauf, il fut atteint par de lourds remords et par la honte de ce scandale et mourut la nuit même.

Les actions de Yahya, ont mené Fès pour la première fois à être dirigé par un etranger à la dynastie (Abd Er-rahmane ben Abi Sahl Al-Jidami). Ce qui a eu pour conséquence que les marocains ont commencé à se permettre de s'insurger et à les combattre malgré l'aura de respect qu'ils avaient car étant les neveux de Muhammed.

Lorsque Yahya mourru, et bien qu'elle eut été maltraitée, et au vu de ce qu'il est advenu de la maison des Idrissides (dirigé par Abd Er-rahmane ben Abi Sahl Al-Jidami, chef de la garde), elle commença à écrire à Ali ben Umar en l'informant de la situation à Fès et en le priant d'accourir vers la ville avant que ça ne s'aggrave. Le prince était dans le pays du Rif et des senhaja, lorsque la missive arriva, il mit immédiatement son armée en marche et se dirigea vers Fès. Il entra sur la rive kairouanaise et Abd Er-rahmane ben Abi Sahl Al-Jidami pris aussitôt la fuite. La population de Fès était heureuse de cette arrivée car il n'avait pas oublié ce que les Idrissides ont fait pour eux et pour tout le pays car pour la première fois cette région avait une existence et ils ont mis fin aux velléités des Abbassides et des étrangers sur les villes marocaines. Ce sont également eux qui ont mis les Berbère directement face à l'islam et le résultat et que toute les régions sous leur domination ont été islamisée mettant fin au judaisme, christianisme et même à la magie.

Lorsque Ali ben Umar est rentré, les gens de Fès ont accouru vers lui et lui prêtèrent serment.

L'Emir est resté dans sa nouvelle capitale, et était occupée à améliorer le quotidien des ses citoyens. Une rebellion s'est organisé dans les montagne de Bouiblanes sous les ordres de Abderazak Al-fihri Assafri et faisait parti de la famille de Huesca en Andalousie. Lorsqu'il eut construit son château et mis sur pied une armée, il marcha vers Fès pour la prendre. Lorsqu'il arriva, Ali ben Umar est sorti pour le combattre et une bataille féroce s'ensuit qui vit la défaite de Ali qui fuya vers l'Andalousie. Cet ainsi que Abderazak Al-fihri Assafri entra dans le quartier des Andalous tandis que le quartier des kairouanais lui ont résisté. Alors que tout montré que la fin des Idrissides était venue, là on vit jouer la sacralité du serment prononcé par la population de Fès à la dynastie car ils ne se sont pas juste contenté de combattre Abderazak Al-fihri Assafri, ils ont envoyé une lettre à Yahya ben al-Qasim le pressant pour venir mettre un terme à la présence de cet étranger dans la maison Idrisside.

Yahya ben al-Qasim est accouru vers Fès et s'est installé dans le quartier des Kairouanais avant d'attaquer avec vigueur l'intrus en le chassant définitivement du quartier andalous.

Après avoir arrangé la situation à Fès, il mit sur pied une armée pour combattre les Assafris. Il fut tué en 904 par Rabii ben Soulaïmane.

Yahya ben Idris ben Umar prit le commandement de la dynastie, il était par ailleurs le plus apte à prendre le pouvoir, c'était aussi un homme d'Islam, de justice. Sous son règne la dynastie rentrera dans une nouvelle période en ce qui concerne ses relations avec l'étranger.

[modifier] La dynastie Idrisside en Andalousie

Icône de détail Article détaillé : Hammudites.

[modifier] Chronologie

En 788 naît la première dynastie musulmane d'origine moyen-orientale (

En 791 l'état marocain est crée. Idriss Ier, descendant de `Ali, gendre du prophète fuit l'Arabie pour échapper au massacre de sa famille et vient s'installer à Volubilis (Walili) et fonde la cité de Fès qui après sa mort en 792 sera désignée capitale du royaume par son fils successeur Idriss II, ce dernier s'occupe de la construction de la ville jusqu'en 803 et meurt en 828.

L'administration du royaume est confiée à ses fils, puis à ses frères. La vie économique à Fès est prospère, en 857 et 859, la cité se prévaut des prodigieuses mosquées Quaraouiyine et des Andalous. Au début du Xe siècle les Idrisides sont indiqués Califes à Cordoue jusqu'à ce que la division de l'Espagne cause leur décadence et leur disparition en 1055.

En plus des querelles internes, la dynastie dut faire face aux Fatimides à l'est, puis aux Omeyyades de Cordoue au nord. Ils essayèrent de jouer de la rivalité entre ces deux grandes dynasties. Le dernier Idrisside se rendit aux Omeyyades.

Quelques décennies plus tard, des descendants de la famille qui s'étaient maintenus en Andalousie donnèrent naissance, à l'époque des taïfas, à la principauté des Hammudites.

[modifier] Liste des Émirs Idrissides (789-985)

[modifier] Les Fondateurs

[modifier] Les émirs

Généalogie Idrisside Simplifiée
Généalogie Idrisside Simplifiée


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[modifier] Source

[modifier] Livres

  • Charles-André Julien, Histoire de l'Afrique du Nord, des origines à 1830, édition originale 1931, réédition Payot, Paris, 1994

[modifier] Lien externe

[modifier] Voir aussi