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[modifier] Préhistoire

-15 000 000 000 LA PRÉHISTOIRE
-15 000 000 000 La préhistoire étudie l'homme et son environnement depuis les origines de l'espèce jusqu'à l'apparition de l'écriture: son champ est donc très variable selon les parties du globe. Si l'on y distingue trois périodes de la Préhistoire, les divisions chronologiques perdent leur valeur universelle dès lors que l'on identifie, dans des aires et à des époques différentes, des stades culturels similaires. La préhistoire, selon la définition généralement retenue, la préhistoire est la période qui s'étend de l'apparition de l'homme jusqu'à l'apparition des premiers documents écrits ou premières sources historiques. S'agissant d'une civilisation particulière, la préhistoire s'achève dès lors que des sources historiques, même postérieures, sont disponibles sur cette civilisation. Ainsi, en Égypte, la préhistoire s'achève vers -3500, alors qu'en Nouvelle-Guinée, elle se termine vers 1900. La transition avec l'Histoire se fait avec la protohistoire, période durant laquelle les sources historiques existent, mais sont soit postérieures, soit extérieures. Le terme de préhistoire montre aussi l'importance de l'écrit dans la civilisation occidentale. S'il peut paraître inconcevable de découper l'Histoire, que ce soit celle de l'humanité ou de l'univers, par rapport à l'apparition de l'écriture, c'est pourtant ce que trahit l'usage du terme de préhistoire en attendant une nouvelle façon de concevoir l'Histoire.
-15 000 000 000 Big-bang, naissance de l'univers. Le Big-Bang, est un terme cosmologique désignant le phénomène initial qui serait responsable de la création de l'Univers. Cette théorie est née de l'observation de l'éloignement mutuel des galaxies. L'utilisation d'une théorie physique (relativité générale) pour extrapoler l'expansion de l'univers et retracer l'histoire de l'univers, conduit à |l'idée que plus l'univers était jeune, plus celui-ci était chaud et dense, les calculs aboutissant à une singularité gravitationnelle : toutes les distances sont réduites à zéro tandis que la température et la pression sont infinies. Cette théorie rend bien compte des observations cosmologiques qui l'ont fondée, et elle a permis de prédire dans les années 1940 l'existence d'un rayonnement cosmologique de fond (interprété comme la conséquence de l'opacité initiale de l'univers : la matière de l'univers aurait été suffisamment dense et chaude pour être opaque, empêchant la lumière de se propager dans l'espace). La découverte de ce rayonnement dans les années 1960 fit basculer la majorité des scientifiques en faveur du modèle du Big-Bang, au détriment de la théorie de l'univers stationnaire qui prévalait jusqu'alors. L'univers serait donc dynamique.
-4 500 000 000 Naissance du Système solaire. Le système solaire est le nom donné au système planétaire composé du Soleil et des objets célestes gravitant autour de lui. Notre système solaire, constitué du Soleil et de neuf planètes, dont la Terre, avec leurs satellites, ainsi que d'astéroïdes et de comètes, est resté le seul connu jusqu'à la fin du XXe siècle. C'est pourquoi le terme système solaire suffit à le désigner.
-4 500 000 000 Précambrien - naissance de la Terre.
-4 500 000 000 Le Précambrien désigne de façon informelle une période géologique regroupant les trois éons avant celui du Phanérozoïque, c'est-à-dire la très longue période de la formation de la Terre, il y a plus de 4,5 milliard d'années, jusqu'à -542 millions d'années (début de l'ancienne ère Primaire, première partie du Phanérozoïque qui débute avec la période dite du Cambrien). Les trois éons composants le Précambrien sont l'Hadéen, l'Archéen et le Protérozoïque, dans l'ordre chronologique. Cette désignation était commode autrefois (et le reste aujourd'hui) alors que très peu de choses étaient connues sur cette période ancienne de la Terre ; la plupart des connaissances sur le Précambrien proviennent en effet de découvertes réalisées au cours des cinquantes dernières années. Un éon est une très longue période de temps.
-4 500 000 000 Début de l'Hadéen. L'Hadéen correspond au premier éon géologique de l'histoire de la Terre. Il commence avec la formation de la Terre, vers -4 600 millions d'années, et se termine au moment de l'apparition de la vie, vers -3 800 millions d'années. Ensuite, on parle d'Archéen, dont la première ère est l'Éoarchéen. L'Hadéen est donc la "petite enfance" de la Terre, mais représente tout de même 700 millions d'années dans le Précambrien, le Précambrien représentant les 86 premiers pourcents du temps d'existence de la Terre (soit 4 milliards d'années). Compte-tenu de l'étendue temporelle de cette période et de son "âge" sur l'échelle des temps géologiques, les connaissances des géologues sont minces comparativement aux dernières périodes géologiques. Toutefois, les spécialistes distinguent parfois plusieurs divisions dans l'Hadéen, d'après quelques grands évènements certains ou potentiels (dont on a également les traces via l'étude la Lune toute proche).
-3 800 000 000 Apparition des premières formes de vie (bactéries).
-3 800 000 000 Début de l'Archéen (Période la plus ancienne des temps géologiques). L'archéen est un éon géologique comprenant 4 ères ; il suit l'Hadéen et précède le Protérozoïque. Bien que quelques fragments de roche plus anciens soient connus, les premières formations rocheuses datent de cette époque. Ces formations se rencontrent au Groenland, dans le Bouclier canadien, au nord-ouest de l'Australie et au sud de l'Afrique.
-3 250 000 000 Impact d'une météorite géante (Fig Tree) - 1ère extinction.
-3 200 000 000 Apparition des algues bleues et de la photosynthèse. Photosynthèse, à la base de la grande majorité des chaînes alimentaires se situe le règne végétal. Cette position d'interface entre les mondes minéral et animal est due en particulier à un processus extraordinaire : la photosynthèse. Cette suite de réactions permet dans un premier temps de récupérer l'énergie lumineuse afin de former des molécules riches en énergie ATP et NADPH+H+ utilisables pour le métabolisme du végétal chlorophyllien. C'est la phase claire de la photosynthèse. Dans un deuxième temps, l'énergie chimique contenue dans ces deux molécules permet de fixer le carbone contenu dans le gaz carbonique atmosphérique en le liant aux atomes d'hydrogène des molécules d'eau. C'est la phase obscure ou cycle de Calvin. En résumé, la photosynthèse, c'est la fabrication de matière organique à partir de matière minérale en présence de lumière. Une conséquence importante est la libération de molécules de dioxygène.
-2 680 000 000 Apparition des Eucaryotes (cellules présentant un Noyau). Les eucaryotes constituent un groupe d'organismes unicellulaires ou pluricellulaires définis par leur structure cellulaire. C'est l'un des trois domaines du vivant (avec les archéobactéries et les eubactéries).
-2 500 000 000 Début du Protérozoïque, développement des stromatolites (Fossile du précambrien supérieur). Le Protérozoïque est un éon précédant l'apparition de formes de vie complexe sur terre.
-2 330 000 000 Apparition de bactéries coccoïdes (ancêtres du phytoplancton)
-2 330 000 000 Glaciation huronienne 2nde extinction.
-2 100 000 000 Apparition des premiers métazoaires (êtres pluricellulaires). Les métazoaires est le nom moderne du taxon (un ordre) constitué par les animaux (membres du règne animal) multicellulaires.
-2 000 000 000 Début du Règne des Acritarches (Algues Vertes) (Jusque vers -1 000 000). Les Acritarches sont des microfossiles à parois organique, c'est-à-dire des palynomorphes, auxquels il n'est pas possible d'attribuer une affinité biologique avec certitude.
-760 000 000 Glaciation (jusqu'en -700 000 000).
-620 000 000 Nouvelle glaciation (jusqu'en -590 000 000).
-580 000 000 Apparition des premiers vers.
-565 000 000 Nouvelle extinction massive.
-540 000 000 Paléozoïque (Ère Primaire)
-540 000 000 Le Paléozoïque est une ère géologique qui s'étend de -540 à -250 millions d'années. Cette ère est parfois appelé ère Primaire. Son début correspond classiquement à l'apparition de nombreux fossiles à coquilles dures, bien que l'on sache maintenant que de tels animaux existent depuis l'ère précédente. Au début de cette ère les formes de vie se limitent à des bactéries, des algues, des éponges et une variété de forme encore mal connue apparue durant l'Édiacarien. La diversité et le nombre d'organismes explose durant le Cambrien. On pense que les premiers organismes terrestres apparaissent durant le Paléozoïque mais ce phénomène reste mineur avant le Silurien et le Dévonien. Bien que des vertébrés primitifs soient présent dès le début de cette ère les invertébrés restent dominants jusqu'à la moitié du Paléozoïque. La population de poissons explose durant le Dévonien. Pendant la seconde moitié de cette ère de grandes forêts de plantes primitives forment ce qui deviendra les couches de charbon modernes. À la fin du Paléozoïque les premiers reptiles sophistiqués et les premières plantes modernes (conifères) se sont développés. Le Paléozoïque démarre peu après la fragmentation du supercontinent Rodinia en au moins huit masses continentales. Au cours de cette ère ces continents se rassemblent à nouveau pour former Pangée. Rodinia est le nom d'un supercontinent qui a fini de se former puis s'est fragmenté durant le Néoprotérozoïque. Ce supercontinent contient la plupart ou toutes les masses continentales de cette époque. Les mouvements continentaux avant sa formation sont mal connus. Il y a 750 millions d'années il se scinde en huit continents dont la dérive formera le super-continent Pangée. Pangée (du grec toutes les terres) est le nom donné par Alfred Wegener au supercontinent qui se forme durant l'ère Mésozoïque. Lors de sa formation, des montagnes se sont érigées, certaines existent encore tels l'Oural et les Appalaches. Le vaste océan entourant Pangée se nomme Panthalassa. La Pangée commence à se fragmenter il y a 200 millions d'années pour former deux nouveaux supercontinents : le Gondwana et la Laurasia.
-540 000 000 Début du Cambrien, apparition des éponges, des mollusques, des trilobites, des échinodermes... (explosion cambrienne). Le Cambrien est la première des six périodes du Paléozoïque. La vie dans les mers fut marquée par la multiplication d'animaux à parties dures. Les premiers phylums comme les arthropodes (trilobites), les brachiopodes, les mollusques, les pelmatozoaires, les spongiaires et les chordés apparurent et augmentèrent en modifiant la composition des communautés des fonds marins.
-500 000 000 Début de l'Ordovicien, apparition des premiers poissons et des mollusques céphalopodes. L'Ordovicien est le second des six systèmes géologiques (sept en Amérique du Nord) constituant le Paléozoïque. Il s'étend de 500 à 435 millions d'années avant l'ère chrétienne. Il est suivi par le Silurien et précédé par le Cambrien.
-435 000 000 Début du Silurien, apparition des poissons cuirassés. Le Silurien est un système géologique qui s'étend de 443,7 à 416 millions d'années avant l'ère chrétienne. La datation de début et de fin, bien que définie avec précision par les couches stratigraphiques de référence, est connu à seulement quelques millions d'années près. Il est suivi par le Dévonien et est précédé par l'Ordovicien. Le début du Silurien est marqué par une extinction massive ou près de 60% des espèces marines ont disparu.
-408 000 000 Début du Dévonien, apparition des fougères, des premiers insectes et des amphibiens. Le Dévonien est un système géologique s'étendant de 408 à 365 millions d'années avant notre ère. Il est suivi par le Carbonifère et précédé par le Silurien. La datation de début et de fin de cette période sont approximatives de 5 à 15 millions d'années bien que les couches stratigraphiques de référence soient connues avec précision. Le dévonien est nommé d'après le Devonshire en Angleterre ou les affleurements de couche datant de cette époque sont communs.
-355 000 000 Début du Carbonifère, apparition des conifères, des insectes ailés, des arachnides, des myriapodes des premiers reptiles. Le Carbonifère est un système géologique s'étendant de 355 à 295 millions d'années avant notre ère. Bien que les couches stratigraphiques de référence soient bien identifiées, il demeure une incertitude de 5 à 10 millions d'années quant à la datation. Il est nommé ainsi d'après les vastes couches de charbon, datant de cet âge, présentes en Angleterre et en Europe de l'Ouest. Le Carbonifère suit le Dévonien et précède le Permien.
-299 000 000 Début du Permien, extinctions massives de végétaux et d'animaux. Le Permien est un système géologique qui s'étend de 299 à 251 millions d'années avant l'ère chrétienne. Le Permien a été nommé d'après la ville de Perm en Russie. Le Permien est précédé par le Carbonifère et suivi par le Trias. Le niveau moyen de la mer est resté assez bas durant le Permien et la vie maritime côtière est resté limitée par le rassemblement de toutes les masses continentales majeures en un seul supercontinent, la Pangée : un seul continent - même un très grand continent - a moins de longueur de côte que six à huit continents plus petits. Le Permien se termine par la plus massive des extinctions d'espèces enregistrée par les paléontologues : l'extinction du Permien. 90 à 95% de la vie marine s'est éteinte ainsi que près de 70% pour cent des espèces terrestres. Il y a quelques indices laissant penser que cette extinction a pu être causée par un changement climatique dû à l'impact d'une météorite.
-251 000 000 Mésozoïque (Ère Secondaire)
-251 000 000 Le Mésozoïque est une ère géologique qui s'étend de -251 à -65,5 millions d'années, et au cours de laquelle apparaissent des espèces de Mammifères et de dinosaures. Sa limite supérieure correspond à l'extinction du Crétacé. Géologiquement, au début du Mésozoïque, la totalité des terres émergées était rassemblée dans un supercontinent, la Pangée. Pendant cette ère, la Pangée se divise en deux ensembles continentaux, Laurasia et Gondwana. Laurasia se divise à son tour en Amérique du Nord et Eurasie tandis que Gondwana se sépare en quatre continents : Amérique du Sud, Afrique, Australie et Antarctique. Le Mésozoïque est connu sous le nom plus familier d'âge des dinosaures. Il a vu aussi le développement des premiers oiseaux, des Mammifères et des plantes Angiospermes. A la fin de cette ère, toutes les formes de vie modernes existent ; bien que, dans certains cas, en particulier celui des Mammifères, ce sont des formes primitives.
-251 000 000 Début du Trias, apparition des dinosaures et des mammifères. Le Trias est un système géologique, subdivision de l'ère Mésozoïque comprise entre -251 et -199,6 millions d'années. Le Trias est remarquable pour son calme tectonique, notamment en France. C'est d'ailleurs à partir de dépôts du Trias que les sédimentologues ont pu mettre en évidence les principes de stratigraphie. Les premiers dinosaures, Ptérosaures et Mammifères apparaissent au cours de cette période. Les dinosaures sont des reptiles ayant vécu durant l'ère mésozoïque (ou ère secondaire). Ils ont disparu il y a 65 millions d'années. Ils font partie du groupe des Sauropsides, dont les représentants actuels sont les reptiles communs et probablement les oiseaux. Ils ont vécu de -235 à -65 millions d'années : du Trias au Crétacé en passant par le Jurassique. La disparition des dinosaures engendra des milliers de théories, certaines farfelues comme la destruction des dinosaures par des extraterrestres; et d'autres plus probables. Parmi les groupes qui ont disparu à tout jamais de la surface de la Terre, on trouve des Reptiles (Dinosaures, ptérosaures, mosasaures, plésiosaures), mais aussi et surtout des invertébrés (les célèbres ammonites, bélemnites, rudistes). Les causes les plus problables de l'extinction de ces dernières espèces du crétacé pour les scientifiques sont: Chute d'une météorite de plusieurs kilomètres de diamètre provoquant une catastrophe majeure qui plongea la terre dans une obscurité et un froid pendant plusieurs mois (hypothèse la plus admise). Ces animaux seraient arrivés à une impasse évolutive. Pour preuve, certaines disproportions ou des aberrations anatomiques (gigantisme, cornes disproportionnées). Les mammifères auraient fait disparaître les dinosaures en s'attaquant à leurs oeufs (très peu crédible). Un changement climatique auquel ils n'auraient pas pu s'adapter, étant des animaux à sang froid (ce point fait l'objet de discussions parmi les paléontologues) alors que la température influence le développement des oeufs ainsi que le sexe de l'animal à naître (comme pour nos crocodiles actuels). Maladies, virus, épidémies ou empoisonnemments par de nouvelles espèces de plantes (très peu crédible). Éruption d'un supervolcan ou déroulement à la fin du crétacé d'un volcanisme exceptionnel sur le continent indien provoquant un cataclysme planétaire (possible mais pas suffisant). Montées du niveau de la mer.
-199 600 000 Début du Jurassique, apparition des dinosaures aériens et marins et de la famille des palmiers. Le Jurassique est un système géologique qui s'étend de -199,6 à -145,5 millions d'années. Les couches stratigraphiques qui définissent le début et la fin du jurassique sont bien connues, mais les dates exactes sont incertaines de 5 à 10 millions d'années près. Le Jurassique a été nommé ainsi par Alexandre Brongniart d'après les calcaires trouvés dans le Jura. Cette période de l'ère Mésozoïque suit le Trias et précède le Crétacé. Le début du Jurassique a été marqué par une extinction massive d'espèces. Cette période se subdivise en Lias, Dogger et Malm aussi connus sous le nom de Jurassique inférieur, Jurassique moyen et Jurassique supérieur. Au début du Jurassique le supercontinent Pangée a commencé à se scinder en Amérique du Nord, Eurasie et Gondwana. Pendant le Jurassique supérieur le Gondwana se scinda à son tour en Afrique, Amérique du Sud et antarctique. À l'instar du Trias il ne semble pas y avoir eu de terre proche des pôles ; le climat était chaud : il n'existe pas d'indices d'une période glaciaire pendant cette période. Durant le Jurassique les formes de vie les plus évoluées dans les mers sont les poissons et des reptiles marins. De nouveaux groupes tel que le plancton apparaissent. Les Ammonites sont très communes. Sur terre, les reptiles restent dominants. Les premiers oiseaux ont probablement évolué durant l'époque Malm.
-145 500 000 Début du Crétacé, apparition des oiseaux et des marsupiaux. Le Crétacé est une période géologique qui s'étend de -145,5 à -65,5 millions d'années. Elle se termine avec la disparition des dinosaures et d'un grande nombre d'autres formes de vie. Cette période est le troisième et dernièr système de l'ère Mésozoïque ; elle précède le Paléogène et suit le Jurassique. Les couches stratigraphiques qui définissent le début et la fin du Crétacé sont bien connues, mais la date exacte de début est incertaine à 4 millions d'années près. La fin est plus précisément marquée par un stratotype, riche en iridium que l'on pense associé à l'impact d'une météorite dans le Yucatan. Cette collision est probablement responsable de l'extinction massive dont a fait partie la disparition des dinosaures.
-65 500 000 Nouvelle extinction massive marquant la fin des dinosaures.
-65 500 000 Cénozoïque (Ère Tertiaire & Quaternaire)
-65 500 000 Le Cénozoïque est une ère géologique qui débute il y a 65,5 millions d'années, soit juste après la disparition des dinosaures à la fin du Crétacé. Il est précédé du Mésozoïque et se poursuit de nos jours. Le Cénozoïque se divise en deux systèmes : le Paléogène (comprenant les 3 époques du Paléocène, de l'Éocène et de l'Oligocène) et le Néogène (comprenant les 4 époques du Miocène, du Pliocène, du Pléistocène et de l'Holocène. Le Paléogène est un système du Cénozoïque, suivant le Crétacé et précédant le Néogène ; il regroupe les époques de l'Oligocène, de l'Éocène et du Paléocène depuis 65,5 jusqu'à 23,03 millions d'années avant l'ère chrétienne. La limite avec le Crétacé correspond aux extinctions du Crétacé. Les mammifères ont évolué depuis des formes simples en des espèces plus complexes. Certains d'entre eux se sont spécialisés dans des formes géantes qui ont conquis la terre et les océans. Les oiseaux ont eux aussi évolué considérablement durant cette période. La plupart des autres branches du vivant sont restées relativement inchangées. Le climat s'est refroidi quelque peu, les mers intérieures d'Amérique du Nord se sont rétrécies. La dérive des continents s'est poursuivie sans changements notables par rapport a la période précédente. Le Néogène est le dernier système de l'ère Cénozoïque ; il suit le Paléogène, et se subdivise en Miocène, Pliocène, Pléistocène et Holocène. D'un point de vue géologique les continents avaient déjà approximativement leurs emplacements actuels, le changement le plus notable étant la jonction de l'Amérique du Nord et de l'Amérique du Sud. Le climat s'est sensiblement refroidi durant cette période ; cette tendance culmine pendant les glaciations du Pléistocène. Pendant ces 23 millions d'années les mammifères et les oiseaux ont évolué considérablement. La plupart des autres formes de vies sont restées relativement stables.
-65 500 000 Début de l'ère Tertiaire et du Paléocène, apparition des insectivores et des plantes à fleurs. Le Paléocène est la première époque de l'ère Cénozoïque. Cette dernière est la plus courte de l'histoire terrestre. C'est dans cette dernière étape avant la période actuelle que se mettent en place les masses continentales ainsi que les courants océaniques que l'on connaît. Du côté de la biosphère, c'est l'émergence des mammifères, des oiseaux, des angiospermes et, tardivement de l'homme qui caractérisent cette époque. Le Miocène constituera par la suite, le principal tournant dans cette longue évolution vers le monde moderne. Le Paléocène consiste principalement en une période de transition entre deux ères. Il est précédé du Crétacé et suivi de l'Éocène. Il débute par un événement bien connu : la limite Crétacé-Tertiaire, il y a 65 millions d'années.
-55 800 000 Début de l'Éocène, apparition des premiers primates, explosion des mammifères. L'Éocène est la deuxième époque du Paléogène et aussi la deuxième de l'ère Cénozoïque. Il suit le Paléocène et précède l'Oligocène. Il s'étend de 55,8 à 33,9 millions d'années avant l'ère chrétienne. Le début de l'Éocène est marqué par l'émergence des premiers Mammifères modernes, sa fin par une extinction massive qui peut être liée à l'impact d'un météorite en Sibérie dans la baie de Chesapeake. Son nom se réfère aux nouvelles espèces de mammifères apparaissant durant cette époque. Au début de l'Éocène se produit un réchauffement global, le plus extrême identifié de nos jours. Cet événement se produit assez rapidement et dure environ 200 000 ans. La température moyenne augmente d'au moins 7°C, voir jusqu'à 15°C pour la température de surface des océans. Cet événement provoqua une extinction massive qui permet de distinguer nettement la faune du Paléocène et de l'Éocène. Le climat reste globalement chaud durant toute cette période bien que se refroidissant lentement. Les continents ont continué leurs mouvements, les rapprochant de leur position moderne. Les montagnes présentes en Amérique du Nord-Ouest commencent leur formation. En Europe la mer Téthys finit de disparaître tandis que la montée des Alpes crée la mer Méditerranée. Une mer peu profonde couvre l'Europe du nord. Bien que l'Atlantique nord soit en train de s'ouvrir, il semble qu'une connexion entre l'Europe et l'Amérique du Nord existe, leur faune restant très similaire.
-33 900 000 Début de l'Oligocène, apparitions des rhinocéridés. L'Oligocène est une époque géologique qui s'étend de 33,9 à 23,03 millions d'années avant l'ère chrétienne. Elle suit l'Éocène et précède le Miocène. C'est la troisième époque de l'ère Cénozoïque et aussi la troisième du Paléogène. Son nom se réfère à la rareté d'apparitions de nouveaux mammifères modernes en comparaison de leurs rapides apparitions durant l'éocène. Le début de l'Oligocène est marqué par une extinction massive qui est peut être reliée à l'impact d'un météorite dans la baie de Chesapeake en Sibérie. Sa limite supérieure avec le Miocène est moins précisément définie par un événement global, mais plutôt par le climat relativement plus froid durant le Miocène. La dérive des continents continue à les rapprocher de leurs positions actuelles. Le climat est chaud bien qu'ayant tendance à se refroidir lentement, tendance qui va se poursuivre durant le Néogène pour probablement conduire à la glaciation du Pléistocène. Les montagnes présentes en Amérique du Nord-Ouest continuent leur formation ainsi que les Alpes. Une incursion brève de la mer a marqué le début de l'Oligocène en Europe. Les faunes d'Europe et d'Amérique du Nord étant très similaires, ces deux continents étaient probablement reliés au début de cette époque.
-23 000 000 Début du Miocène (Division stratigraphique de l'ère tertiaire, subdivisée généralement aujourd'hui en Miocène inférieur (Aquitanien et Burdigalien), moyen (Langhien et Serravallien), et supérieur (Tortonien et Messinien)). Le Miocène est la première époque du Néogène et la quatrième de l'ère Cénozoïque. Elle s'étend de 23,0 à 5,3 millions d'années avant l'ère chrétienne, est suivie par le Pliocène et précédée par l'Oligocène. Elle a été nommée ainsi par Charles Lyell et signifie approximativement moins récent en référence aux Mammifères déjà essentiellement modernes. Les continents ont poursuivi leur mise en place. La principale différence avec la géographie actelle est la séparation de l'Amérique du Nord avec l'Amérique du Sud. Le climat est relativement chaud tout en continuant à se refroidir. Les montagnes jeunes du nord-ouest de l'Amérique et en Europe ont continué leur formation. Les dépôts datant du miocène sont communs partout dans le monde. Les affleurements marins se retrouvent dans des zones proches des côtes modernes. Les faunes marine et terrestre sont quasiment modernes : on peut reconnaître des loups, chevaux, castors, cerfs, chameaux, corbeaux, canards, hiboux, baleines vivant à cette époque. Seules l'Amérique du Sud et l'Australie présentent des faunes différenciées.
-20 000 000 Apparition du Proconsul. Le proconsul est peut être l'un de nos ancêtres, mais plutôt un ancêtre des singes. Il ressemble à un gorille ou à un chimpanzé. Il a été découvert en Afrique.
-15 000 000 Apparition du Kenyapithèque. Le Kenyapithèque est un primate fossile trouvé au Kenya datant du Miocène. Il peut avoir été un ancêtre de l'homme.
-8 000 000 Séparation de la lignée des Primates et de Hominidés, début de l'"East Side Story". Primates, d'une manière simpliste, le terme primate désigne les hommes, les singes et les lémuriens. Les primates forment un taxon (un ordre) des mammifères placentaires, caractérisés par une vie en général arboricole, des ongles aux doigts et orteils, la préhension par opposition du pouce, une prédominance de la vision sur l'olfaction. On aime y ajouter un cerveau plus développé que chez les autres mammifères, mais cela ne s'applique qu'aux hominoïdes, et tient la comparaison avec les dauphins. À ces évolutions s'ajoute chez l'homme le passage de la marche quadrupède à la bipédie. Les hominidés sont les primates les plus grands, leur poids variant de 50 à 250 kg. Ils sont caractérisés par une marche bipède (parfois imparfaite), une musculature robuste, un gros cerveau et une face prognathe (sauf chez l'homme moderne). Tous sont d'excellents grimpeurs, mais seul l'orang-outan est réellement arboricole. Leur régime alimentaire est omnivore, principalement frugivore, mais la viande n'est pas absente. La théorie de l'East Side Story interprétait les découvertes d'Australopithèques faites dans l'Est de l'Afrique (en Tanzanie, au Kenya, en Éthiopie) par l'apparition isolée de ces Hominidés à la suite de la formation du rift africain, qui a entraîné des changements climatiques et environnementaux dans cette région de l'Afrique. Un rift est une zone où la lithosphère continentale est en extension, ce qui provoque son affaissement (graben), une zone de volcanisme et une importante sédimentation continentale. L'expression morphologique de cette extension est un long fossé d'effondrement (un graben) abruptement bordé de régions élevées (les épaules, soulevées par effet thermique). Les bordures abruptes sont la trace de grandes failles normales, parallèles, le long desquelles le fossé central s'est effondré. Des plateaux relativement élevés, bordés par des failles normales subsidiaires, peuvent apparaître dans le graben ; ce sont des horsts. Rift africain (ou la vallée du grand rift, ou grand rift est-africain) est un élément géologique majeur, qui s'étend du Sud de la mer Rouge (au nord) au Zambèze (au Sud) sur plus de 6000 km de longueur, 40 à 60 km de largeur et quelques centaines à quelques milliers de mètres de profondeur. C'est une zone d'extension intracontinentale qui rejoint, au Nord, deux structures extensives (des anciens rifts océanisés): la mer Rouge et le golfe d'Aden, qui limitent la plaque arabique. Le point triple de l'Afar qui relie ces trois structures est zone volcanique majeure découpée par de nombreuses failles normales. Le rifting débute au Miocene, et l'éffondrement provoque une importante sédimentation lacustres (jusqu'à 8000m). De nombreux lacs occupent actuellement le rift (lac Kiwu, lac Tanganyika, lac Malawi). La vitesse d'ouverture est de l'ordre de 10mm/an et diminue vers le Sud. Les deux branches du rift sont reliées par une zone de fracturation importante, le linéament d'Assoua. Le Kilimandjaro et le mont Kenya sont situés a l'intersection entre la branche orientale et ce linéament. La poursuite de cette extension intracontinental peut aboutir, dans les prochains milions d'années a une océanisation et l'individualisation d'une plaque somalienne.
-6 000 000 Millenium Ancestor, ancêtre probable de l'homme moderne. Millenium Ancestor est le nom donné au premier specimen découvert de l'hominidé Orrorin tugenensis. Ce nom fut choisi car il détenait alors le record du plus vieil (et supposé) ancêtre connu de l'homme (jusqu'à l'arrivée de Toumaï). Orrorin tugenensis est le nom donné à un hominidé âgé d'environ 6 millions d'années. Il a été officiellement découvert en octobre et novembre 2000 dans la Formation de Lukeino des collines de Tugen, nord-ouest Kenya, par le chasseur de fossiles Ezra Kiptalam Cheboi. 'Orrorin' est le nom local d'un personnage mythique, "L'Homme Originel". Il a justifié son surnom de Millennium Man, ou Homme du Millénaire, en usurpant la place de meneur parmi les prétendants au titre de premier bipède ou hominidé, tenue depuis 1993 par Ardipithecus ramidus (4 à 5 M. d'années) suivi de près par Australopithecus afarensis (Lucy, 3,2 M. d'années). Il a cependant été évincé en 2002 par Toumaï (Sahelanthropus tchadensis), âgé de 6 à 7 millions d'années. Toumaï (Sahelanthropus tchadensis) est le nom donné à un supposé hominidé dont le crâne quasi complet a été mis à jour dans le désert du Djourab au Tchad, à 800 km au nord de Ndjamena. Cinq fragments de mâchoire et quelques dents ayant pu appartenir à neuf individus ont été découverts sur trois sites proches de juillet 2001 à mars 2002. Toumaï n'a pu être daté de manière absolue mais des méthodes de datations biogéochronologiques permettent de penser que Toumaï vivait voici 7 millions d'années.
-6 000 000 La fabuleuse aventure des pré-humains est en route. Bientôt ils seront parfaitement bipèdes. Leur cerveau grandit, leur conscience se développe. lis fabriquent des outils, domestiquent le feu, inventent le langage articulé, découvrent les sentiments, deviennent artistes. Organisés en clans, nos lointains ancêtres partent vaillamment à la conquête du monde. Cinq cent mille générations nous séparent de ces origines. Si certaines espèces, tels les Australopithèques ou les Néandertaliens, se sont éteintes, d'autres ont évolué pour finalement donner naissance, il y a 50 000 ans, aux Homo sapiens, nos grands-parents directs. Tout a commencé en Afrique, là où ont été retrouvées les traces de lointains ancêtres de l'homme. En 2000, au Kenya, l'équipe de paléontologues dirigée par Martin Pickford et Brigitte Senut découvre les ossements d'un préhumain. Baptisé Orrorin, ce préhumain grimpait aux arbres, marchait sur deux pieds et mesurait 1,50 mètre de hauteur. Il serait mort sous les griffes d'un léopard. Son âge : 6 millions d'années. Sa découverte exceptionnelle a été le point de départ d'une remise en cause des théories sur l'évolution de l'homme. On suppose que la première divergence entre les grands singes et l'homme remonte à 8 millions d'années…
-5 332 000 Début du Pliocène. Le Pliocène est la seconde époque du Néogène et la cinquième de l'ère Cénozoïque. Elle s'étend de 5,332 à 1,806 millions d'années avant l'ère chrétienne, est suivie par le Pléistocène et précédée par le Miocène. Au début de cette époque les continents sont à moins de 250 km de leur position actuelle pour se situer à moins de 70 km vers la fin. Le principal changement est la connexion de l'Amérique du Nord et de l'Amérique du Sud conduisant à une extinction presque complète des marsupiaux distinctifs de l'Amérique du Sud. L'Antarctique se recouvre de glace, des glaciers apparaissent probablement aux latitudes moyennes vers la fin du Pliocène. On trouve des terrains de cette époque en Méditerranée, Inde et Chine. On en trouve aussi ailleurs non loin des côtes actuelles.
-5 000 000 Premiers Australopithèques. Un australopithèque est une espèce du taxon hominidé, ayant vécu entre 5 millions et 1 million d'années avant notre ère. Il présente des caractères simiens, ne maîtrise pas parfaitement la station debout, mais appartient tout de même à la lignée humaine. Les découvertes successives d'ossements fossiles dans plusieurs régions d'Afrique, les progrès réalisés dans la lecture des formules chromosomiques et la biologie du développement, qui relie le programme génétique aux modifications de formes des espèces au cours de leur évolution, permettent une meilleure compréhension de l'évolution des singes supérieurs et de l'homme. Les origines de l'homme. Les premiers primates bipèdes connus, les australopithèques apparaissent vers environ 5 millions d'années. Diversifiés en plusieurs espèces selon leurs anatomies et leur mode de vie, ce sont des chimpanzés qui marchent debout comme Ramidus (-4,4) et Lucy (-3,1). Ils grimpent encore aux arbres. Les premiers humains "homo habilis" (homme habile) semblent dater de -3 millions, mais leurs premiers outils connus datent de -2,5 millions, armés de haches et de couteaux de pierre rudimentaires ils chassent collectivement les animaux et établissent des camps. Vers -1,6 millions d'années, les "homo erectus" (homme debout) sortent d'Afrique pour poursuivre les troupeaux au Proche-Orient, en Europe, en Chine et en Indonésie. Ils sont de plus grande taille, mais conservent les mêmes outils. Il y a environ -600 000 ans, la Terre entre dans la première d'une série de périodes glaciaires exigeant de toutes les espèces un effort accru d'adaptation. Pour se protéger l'homo erectus se vêt de fourrures, il se bâtit des huttes et s'installe dans des cavernes. Vers -500 000 ans, il domestique le feu, depuis cette époque la maîtrise de l'énergie est devenue l'un des problèmes dominants de l'évolution de la civilisation et de ses relations avec l'environnement. Elle le demeure du reste encore aujourd'hui.
-5 000 000 Apparition de l'Australopithecus Anamensis. Australopithecus anamensis est le nom d'un hominidé bipède. Le premier Australopithecus anamensis a été découvert en 1965 par une expédition de l'université Harvard. Yonas Beyene, Directeur du patrimoine en Éthiopie et membre de l'équipe d'Henry de Lumley (Institut de paléontologie humaine) a découvert les restes d'un très ancien Hominidé dans la vallée de l'Omo, rivière qui se jette dans le Lac Turkana. C'est sur le site FxJj-50 que les restes du fossile ont été retrouvés : un morceau de crâne, un autre de mandibule et une molaire. Ces quelques éléments ont permis de définir l'espèce Australopithecus anamensis. C'est le plus vieil hominidé fossile retrouvé en Éthiopie. Ce sont les couches de tuf volcaniques, dont le fossile a été libéré, qui ont permis de dater les ossements. Les premières estimations font remonter la découverte à une période comprise entre 4,2 et 5 millions d'années. Cet hominidé est donc plus ancien que son congénère retrouvé au Kenya ainsi que la célèbre Lucy, un Australopithecus afarensis trouvé dans la région de l'Afar en Éthiopie également.
-4 000 000 Présence de l'Australopithecus Ramidus dans la vallée de L'awash. Ardipithecus ramidus est le nom donné au plus vieil hominidé bipède découvert à ce jour, âgé de 3,8 à 4 millions d'années (certains hominidés sont plus âgés, mais soit leur bipédie n'est pas avérée, soit ils sont manifestement quadrupèdes).
-3 700 000 Première présence de l'Australopithecus Afarensis près de Laetoli. Australopithecus afarensis est le nom d'un hominidé bipède découvert dans l'est de l'Afrique (principalement au Kenya et en Tanzanie). Son nom provient de l'Afar, région du nord-est de l'Éthiopie, considérée par certains scientifiques comme "le berceau de l'humanité" ; c'est en effet là qu'avait été découvert le squelette de Lucy en 1974.
-3 180 000 Présence de l'Australopithecus Afarensis (Lucy) près de Hadar. Lucy est un primate hominidé dont le squelette fut découvert en Éthiopie, le 24 novembre 1974, par un groupe de chercheurs de différentes nationalités dont Yves Coppens, Donald Johanson et Maurice Taïeb. Elle a vécu il y a 3,18 millions d'années. Elle a longtemps été considérée comme la grand-mère de l'humanité. Depuis, d'autres primates plus anciens ont été découverts. Lucy appartient donc à la famille des primates et fait partie des australopithèques. Plus précisément, il s'agit d'un Australopithecus afarensis (australopithèque de l'Afar). Les découvertes les plus récentes nous font pencher pour l'hypothèse selon laquelle Lucy serait une cousine éloignée, plutôt que la fondatrice du genre Homo.
-3 000 000 Paléolithique (Âge de la pierre ancienne), (-650 000 à -10 000)
-3 000 000 Paléolithique vient du grec lithos (pierre), littéralement par "âge de la pierre ancienne". Ce terme a été inventé en 1865 par le préhistorien John Lubbock par opposition au Néolithique, "âge de la pierre nouvelle". Dans les faits, le Paléolithique est la période culturelle la plus longue de la préhistoire et commence avec l'apparition de l'homme. Durant toute cette période la technologie principale des hommes est celle des outils en pierre taillée. Le Paléolithique est contemporain de la période géologique du Pléistocène soit à peu près depuis 2 millions d'années jusqu'à 10 000 ans avant le présent. Le Paléolithique a été divisé en trois grandes périodes, qui traduisent une évolution culturelle et technologique: le Paléolithique inférieur; le Paléolithique moyen; le Paléolithique supérieur. Le paléolithique. Au paléolithique l'apparition des premiers hominidés, dont le cerveau avait les mêmes dimensions que le nôtre, remonte à -300 000 ans, les "homo erectus" sont relayés par deux lignées d'homo sapiens qui ont déjà des outillages sophistiqués et des rites funéraires. D'une part, les Néandertaliens se limitent à l'Europe et au Proche-Orient, ils s'adaptent aux climats glaciaires. D'autre part, les hommes modernes (les Homo sapiens) sont originaires d'Afrique et n'ont conquis les régions froides que plus tard, arrivent en Europe vers -40 000 (Cro-Magnon). Leur passage en Australie commence vers -50 000, après la Chine. L'arrivée en Amérique semble antérieure à -40 000. Vers -40 000 au Paléolithique se manifestent les premières gravures et les sculptures de l'âge de la pierre taillée. Il faudra attendre -31 000 ans pour voir apparaître des peintures (grottes Chauvet, Lascaux, Altamira) et des indices plus précis de rites, de superstitions et de religions : c'est le début d'une vision relationnelle du monde. Entre -15 000 et -9 000 les chasseurs passent de la récolte à la culture à la fois au Proche-Orient (blé, orge), en Afrique (sorgho), en Asie (riz et millet) et en Amérique (maïs). Les premiers animaux à être domestiqués sont les chiens, puis vers -12 000 ans les chèvres dont ils obtiennent le lait et font du fromage. Les effectifs des populations croissent considérablement. L'Âge de la pierre est la période de la Préhistoire durant laquelle les humains créèrent des outils en pierre. Le bois et les os étaient aussi utilisés mais la pierre, et notamment le silex, était travaillée pour créer des outils coupants et des armes. "Âge de la pierre" est désormais une expression légèrement désuète et on lui préfère l'une de ses subdivisions : Paléolithique, Mésolithique ou Néolithique; ces périodes sont elles-mêmes souvent subdivisées. Les limites chronologiques de cette période varient selon la région concernée et selon les critères que l'on retient. Bien qu'il soit possible de parler d'un Âge de la pierre global pour toute l'humanité, certains groupes n'ont jamais développé de technologies métallurgiques et restèrent donc dans un âge de la pierre jusqu'à ce qu'ils rencontrent des cultures technologiquement plus développées. Néanmoins, on considère en général que cette période débute il y a environ 3 Millions d'années lorsque les premiers humains commencèrent à fabriquer des outils. Elle fut suivie par l'Âge de bronze, durant lequel les outils en bronze devinrent communs.
-3 000 000 Histoire des sciences de la préhistoire, historiquement la technique précède la science. En s'appuyant sur une démarche empirique, l'homme invente très tôt des outils et découvre le feu, c'est la période du paléolithique (qui commence il y a environ 2,5 millions d'années et s'achève vers 10 000 ans avant notre ère). Aucune science à proprement parler n'existe à cette époque. La science et la magie ont été durant plusieurs millénaires très liées l'une à l'autre. Cela peut être à première vue très surprenant, principalement au vu de nos connaissances actuelles. La magie se base sur des croyances, contrairement à la science qui elle repose sur une démarche expérimentale, autrement dit les faits. Mais les deux partagent le but d'une "explication du monde". Au vu des connaissances de l'époque, attribuer des événements naturels comme la foudre, les tremblements de terre ou encore les maladies, à une colère divine est tout à fait compréhensible et cohérent avec une vision animiste, où tout est d'essence divine. Cette démarche purement intellectuelle, car ne se basant sur aucun fait, n'était pas la seule forme de "science". Lorsque l'homme se sédentarise et entre ainsi dans le néolithique, il change radicalement son mode de vie. Il se rassemble pour former des groupes de plus en plus nombreux (qui deviendront avec le temps les premières civilisations), ce qui pousse à plus d'échanges et à l'établissement de règles pour la vie en communauté. Cette sédentarisation oblige le chasseur-cueilleur qu'est l'homme à trouver un moyen de nourrir une population importante, dans un minimum d'espace. Pour cela, il ne peut plus se contenter de ce que lui offre la Nature. C'est ainsi que l'agriculture et l'élevage apparaissent. Ces deux activités nécessitent d'amasser une somme de connaissances sur le mode vie des animaux, leurs entretiens, sur l'utilité de telle ou telle plante, la meilleure façon de la cultiver et de l'utiliser, etc. Toutes ces connaissances ont bien sûr un usage purement pratique, mais cela marque le début de l'accumulation du savoir, qui est une des bases de toute démarche scientifique. Le développement de l'agriculture et de l'élevage entraîne un nouveau besoin, celui de compter. Il faut en effet compter les animaux, le nombre de végétaux que l'on produit, déterminer quand il faut mettre en graine et récolter (ce dernier point est plus du domaine de l'astronomie, mais les mathématiques sont utilisées)… C'est à cette époque qu'apparaît le calcul.
-3 000 000 Début du Paléolithique inférieur. Le Paléolithique inférieur est la première période de la Préhistoire, marquée par l'apparition de l'Homme en Afrique. Selon les points de vue et les critères retenus, elle débute entre 3 et 2,5 Millions d'années avant le présent. Elle se termine il y a environ 300 000 ans, lorsque des changements au niveau de l'outillage et de l'évolution humaine annoncent le début du Paléolithique moyen. Les industries lithiques associées au paléolithique inférieur sont l'Oldowayen (dans le cas de l'Europe, on parle aussi de Chelléen et d'Abbevillien) et l'Acheuléen. Les principales découvertes concernant les débuts de l'aventure humaine ont pour cadre le continent africain, et tout particulièrement l'afrique orientale et australe. C'est de ces régions que proviennent les plus anciens fossiles attribués à la famille des Hominidés : parmi ces ancêtres - ou proches parents - de l'homme on trouve les Australopithèques (dont Australopithecus afarensis et la fameuse Lucy, puis Australopithecus africanus et Paranthropus robustus) et les premiers représentants du genre humain proprement dit (Homo rudolfensis puis Homo habilis, le premier à avoir une capacité crânienne de plus de 600 cm³). C'est de là également que proviennent les plus anciens outils taillés connus à ce jour.
-3 000 000 Première présence de l'Australopithecus Africanus. Australopithecus africanus est le nom d'un hominidé bipède découvert dans l'est de l'Afrique (principalement au Kenya et en Tanzanie).
-2 500 000 Apparition de l'Homo Habilis et des premiers outils. Homo est le genre qui réunit les humains et les espèces qui leur sont proches. On estime que le genre a entre 1,5 et 2,5 millions d'années. Toutes les espèces sauf Homo sapiens sont éteintes ; les dernières espèces apparentées, Homo floresiensis et Homo neanderthalensis, ont disparu respectivement il y a 18 000 et 30 000 ans, bien que des éléments récemment découverts suggèrent que Homo floresiensis ait pu survivre jusqu'il y a 12 000 ans. L'Homo habilis une espèce du genre homo, qui vivait il y a approximativement 2,5 à 2,0 millions d'années. L'Homo habilis maîtrisait parfaitement la posture érigée. En revanche, ses membres postérieurs courts n'en faisaient pas un aussi grand marcheur que l'Homo ergaster, apparu ultérieurement. Son aspect restait très archaïque. L'espèce présentait un fort dimorphisme sexuel, les femelles étant beaucoup plus petites que les mâles.
-2 500 000 Début de l'âge de la pierre.
-2 500 000 L'Âge de la pierre est la période de la Préhistoire durant laquelle les humains créèrent des outils en pierre. Le bois et les os étaient aussi utilisés mais la pierre, et notamment le silex, était travaillée pour créer des outils coupants et des armes. "Âge de la pierre" est désormais une expression légèrement désuète et on lui préfère l'une de ses subdivisions : Paléolithique, Mésolithique ou Néolithique; ces périodes sont elles-mêmes souvent subdivisées. Les limites chronologiques de cette période varient selon la région concernée et selon les critères que l'on retient. Bien qu'il soit possible de parler d'un Âge de la pierre global pour toute l'humanité, certains groupes n'ont jamais développé de technologies métallurgiques et restèrent donc dans un âge de la pierre jusqu'à ce qu'ils rencontrent des cultures technologiquement plus développées. Néanmoins, on considère en général que cette période débute il y a environ 2,5 Millions d'années lorsque les premiers humains commencèrent à fabriquer des outils.
-2 500 000 Elle fut suivie par l'Âge de bronze, durant lequel les outils en bronze devinrent communs, il y a environ 8000 à 4500 ans.
-2 200 000 Première présence de l'Australopithecus Robustus. Australopithecus robustus est le nom d'un hominidé âgé de 2,2 à 1 million d'années.
-2 200 000 Apparition de l'Homo ergaster. Homo ergaster est un représentant disparu du genre Homo. La plupart des fossiles aujourd'hui attribués à ce taxon étaient anciennement attribués à Homo erectus mais celui-ci est désormais considéré comme exclusivement eurasiatique. Homo ergaster vivait en Afrique, entre 2,2 millions d'années et 1 million d'années avant notre ère. Il descendrait directement d'Homo habilis. Son cerveau atteint 850 cm³, ce qui implique une consommation régulière de viande. On peut supposer qu'il devient plus chasseur que charognard. Les spécimens découverts mesuraient entre 1,55 m et 1,70 m, pour un poids de 50 à 65 kg. Le dimorphisme sexuel de cette espèce est plus réduit que chez Homo habilis. L'Homo ergaster reste cependant très archaïque de faciès, avec un nez absent et une mâchoire très prognathe. D'après l'hypothèse la plus couramment acceptée actuellement, Homo ergaster est l'ancêtre d'Homo erectus. Il est probable qu'il soit aussi l'ancêtre d'Homo antecessor.
-2 000 000 Nous voilà arrivés à moins deux millions d'années. L'homme va quitter sa terre natale : l'Afrique tropicale, berceau de l'humanité. Son corps s'est adapté à la marche et aux longs voyages, ses outils se perfectionnent. Homo ergaster se met en route et commence à peupler la Terre, et plus précisément le reste de l'Afrique, le Proche-Orient, l'Europe et l'Asie. Au fil du temps, il s'adapte à de nouvelles conditions climatiques. Il devient Homo erectus, l'homme dressé, celui qui va soumettre encore un peu plus la nature, qui invente l'outil symétrique, le percuteur tendre, et qui maîtrise le feu. L'évolution se poursuit, graduelle et continue. Et voilà qu'apparaît, au Proche-Orient et en Europe, un homme robuste au cerveau impressionnant : Homo sapiens neandertalis, l'Homme de Neandertal...
-1 806 000 Début de l'ère Quaternaire et du Pléistocène. Le Pléistocène est une époque du système Néogène. Il a débuté entre 1,806 millions d'années avant l'ère chrétienne et se finit en -10 000 ans. Il couvre la plupart des récentes glaciations incluant le Dryas récent qui interrompit momentanément la dernière déglaciation. La couche stratigraphique de référence se situe à Vrica en Calabre (Italie). Le Pléistocène est précédé du Pliocène et suivi de l'Holocène. Comme pour les autres périodes géologiques les couches stratigraphiques de début et de fin du Pléistocène sont bien définies mais leur datation est approximative. À l'origine le Pléistocène couvrait toutes les récentes glaciations mais son début a été placé trop tard si bien que certaines de ses glaciations sont placées au Pliocène. Certains scientifiques pensent pour cette raison qu'il faudrait placer le départ du Pléistocène vers 2,5 millions d'années avant l'ère chrétienne. Les continents ont dérivé probablement de moins à 100 km par rapport à la position qu'ils occupaient au début du Pléistocène, pour occuper des emplacements très proches de leur position actuelle. Le climat est caractérisé par les cycles de glaciation pendant lesquels des glaciers continentaux sont descendu jusqu'au 40ème parallèle. Il y a eu quatre glaciations majeures : Günz / Nebraska ; Mindel / Kansas ; Riss / Illinois ; Würm / Wisconsin. Il peut y avoir eu quatorze autres avancées des glaces qui n'ont pas été nommées et dont les traces ont été largement érodées par les glaciations suivantes. Chaque glaciation a produit des glaciers continentaux de grandes tailles dont l'épaisseur a pu aller jusqu'à 3 km résultant en des changements du niveau de la mer de 100 m ou plus. Les faunes marine et continentale étaient essentiellement modernes et c'est durant cette période que l'homme a évolué dans sa forme moderne. Plusieurs espèces de grands mammifères telles que les mammouths, les mastodontes et les tigres à dents de sabre, ont disparu durant le pléistocène. Les extinctions ont été plus nombreuses en Amérique du Nord où, par exemple, les chevaux et les chameaux ont été éliminés. Les dépôts continentaux de cette période sont trouvés principalement dans les grottes et le fonds des lacs ainsi que dans les grandes quantités de matériaux déplacés par les glaciers. Les dépôts marins sont localisés dans une zone de quelques dizaines de kilomètres des côtes actuelles. Dans quelques zones géologiques actives comme la côte sud de la Californie ces dépôts marins peuvent se retrouver à une altitude de plusieurs centaines de mètres. La fin du Pléistocène correspond à la fin du Paléolithique utilisé en archéologie.
-1 800 000 Première présence d'outils (Galets) en France (Chilhac, Haute-Loire).
-1 800 000 Apparition des premiers outils symétriques (bifaces) (Lac de Turkana, Kenya).
-1 600 000 Apparition de l'Homo Erectus. Homo erectus est un homme préhistorique. On retrouve ses restes sur une période qui va de moins 2 Ma à moins 250 000 ans. Il s'agit du premier être terrestre à avoir domestiqué le feu, il y a de ça un million d'années. Il a amélioré les techniques de frappe, étendu la gamme des outils : il a réalisé les premiers bifaces et créé une hache (hachereau), dont on a trouvé de nombreux spécimens en Afrique et en Eurasie. Les outils façonnés par Homo erectus révèlent l'existence de comportements nouveaux dans la lignée humaine: l'élaboration d'outils symétriques et une forte adaptation des outils aux conditions locales et aux besoins humains.
-1 300 000 Disparition de l'Homo Habilis.
-1 200 000 Apparition de l'Homo Erectus dans le sud de la France.
-1 200 000 Disparition de l'Australopithecus Robustus.
-950 000 Début du pré paléolithique, début de la glaciation de Günz (Première glaciation du Quaternaire dans les régions alpines)
-500 000 Domestication du feu. Domestiqué par Homo erectus il y a environs 500 000 ans, le feu est à la fois un bienfait et un terrible ennemi. Il permet de se chauffer, cuire la nourriture — ce qui entre autre tue les microbes et rend comestible certaines plantes —, transformer les matériaux (métallurgie), éclairer la nuit. Il peut aussi tuer, ravager et détruire (incendie).
-400 000 Début de la glaciation de Mindel (deuxième épisode de glaciation du Quaternaire dans les régions alpines)
-300 000 Début de la glaciation de Riss (Troisième épisode de glaciation du Quaternaire dans les régions alpines)
-300 000 Début du Paléolithique moyen. Le Paléolithique moyen est une période de la Préhistoire qui s'inscrit dans la continuité du Paléolithique inférieur. En Europe, il débute autour de 300 000 ans avant le présent avec la généralisation du débitage Levallois et s'achève autour de 30 000 ans avec la disparition de l'homme de Néandertal et l'arrivée des Humains anatomiquement modernes (Homo sapiens) venus du Proche-Orient. Cette période est marquée par l'apparition d'un ensemble de traits culturels nouveaux : elle voit par exemple se généraliser et se diversifier l'utilisation des outils retouchés (racloirs, denticulés, etc.). Ces outils sont réalisés à partir d'éclats débités aux dépens de blocs de matière première préparés, appelés nucléus. L'une des méthodes de débitage d'éclats, identifiée dès le XIXe siècle et relativement bien connue, est la méthode Levallois : elle est caractérisée par la possibilité de débiter de façon répétée des éclats dont la forme a été déterminée avant leur détachement lors de la préparation du nucléus. En Europe, la principale manifestation culturelle du Paléolithique moyen est le Moustérien. Le principal artisan du Moustérien est l'homo neanderthalensis, ou Homme de Néandertal : ce cousin sans descendance de l'homme moderne (Homo sapiens) présentait un crâne volumineux au front fuyant, au torus sus-orbitaire marqué, et au menton pratiquement absent. La méthode Levallois est l'une des méthodes de taille de la pierre employées au cours de la Préhistoire, surtout au Paléolithique moyen. Il s'agit d'une méthode de débitage basée sur une préparation particulière du nucléus.
-300 000 Apparition des premiers Hommes de Néandertal (Atapuerca, Espagne). L'homme de Néandertal est un homme préhistorique, dit aussi néandertalien. Cette appellation signifie "vallée de Neander" en allemand. Il s'agit d'un lieu proche de Düsseldorf où des fragments de squelettes furent découverts en 1856. Les premières traces de peuplement néandertalien en Europe remontent à 300 000 ans. Cette espèce humaine, très spécialisée, semble n'avoir existé qu'en Europe et au Proche-Orient. Elle a disparu, il y a près de 35 000 ans, après avoir cohabité durant leurs derniers millénaires avec l'Homo sapiens.
-300 000 L'homme de Neandertal conçoit les premières sépultures, ce qui laisse supposer qu'il croit déjà en un au-delà. L'odyssée de notre espèce est pourtant loin d'être achevée, car voici qu'intervient un nouvel arrivant qui se révélera être un redoutable concurrent pour les neandertaliens : Homo sapiens sapiens. C'est l'homme qui sait qu'il sait, c'est-à-dire l'homme moderne. Nous sommes à moins 300 000 ans. Homo sapiens sapiens, représenté en Europe par le célèbre Homme de Cro-Magnon, a évincé son cousin neandertalien. Désormais, seul représentant du genre humain, il se lance dans une nouvelle expansion planétaire, conquiert les Amériques et atteint l'Australie. Il fabrique de nouveaux outils, invente de nouveaux rites et, pour finir, découvre le beau et crée l'art. Cette conquête du monde imaginaire et spirituel le mènera, il y a maintenant 10 000 ans, à la sédentarisation, l'élevage, l'agriculture puis à l'écriture... bref à la civilisation et à la fin de la préhistoire. Commence alors l'histoire…
-200 000 Apparition des premiers Homo Sapiens. Homo sapiens est une espèce de primate et le seul membre actuel du genre Homo. On désigne l'espèce entière sous le nom humanité et on peut aussi employer Homme (avec une majuscule) pour parler des caractères généraux des êtres humains. En 2003 la deuxième sous-espèce Homo sapiens, qu'était Homo sapiens neanderthalensis, a été relevée au rang d'espèce à part entière, Homo neanderthalensis, ce qui a entraîné l'abandon de la subdivision de l'espèce Homo sapiens en sous-espèce, et donc l'abandon de la classification de l'homme moderne et de ses ancêtres comme sous-espèce Homo sapiens sapiens.
-130 000 Fin de la glaciation de Riss.
-80 000 Début de la glaciation de Würm (Quatrième et dernière glaciation du Quaternaire dans les régions alpines)
-80 000 Premières sépultures.
-75 000 Dotés d'armes et de techniques de chasses perfectionnées les chasseurs s'attaquent à de grands mammifères comme le mammouth.
-70 000 Civilisation Moustérienne (jusqu'à -35 000). (Le nom de cette civilisation est tirée du site situé dans la vallée de la Vézère, non loin des Eyzies, sur la commune de Peyzac-le-Moustier où le surplomb de la falaise protège deux abris superposés). Le Moustérien est la principale manifestation culturelle du Paléolithique moyen en Eurasie (environ -300 000 à -30 000 avant le présent). Il est principalement l'oeuvre de l'Homme de Néandertal. Il a été défini en 1872 par G. de Mortillet à partir de l'industrie lithique de l'abri du Moustier, situé dans la vallée de la Vézère en Dordogne. Il succède à l'acheuléen et précède le Châtelperronien.
-50 000 Apparition des premières peintures rupestres. Art préhistorique, si les premières manifestations discrètes de l'art préhistorique datent de la fin du Paléolithique moyen, celui-ci ne prend une réelle ampleur qu'au début du Paléolithique supérieur (-30 000 à -12 000 ans avant J.-C.). Il est alors très diversifié dans ses thématiques, ses techniques et ses supports. Il inclut des représentations figuratives animales, des représentations anthropomorphes souvent schématiques, ainsi que de nombreux signes. Au Mésolithique (-12 000 à -8 000 avant J.-C.), les manifestations artistiques figuratives sont rares. De cette époque sont connus des galets peints ou gravés de figures géométriques. Au Néolithique (-8 000 /à- 3 000 avant J.-C.), l'art rupestre se développe, incluant des éléments figuratifs et notamment des animaux domestiques. Il se développe également sur de nouveaux supports, par exemple lors du décor de poteries en céramique.
-50 000 Origine des langues
-40 000 Arrivée de l'Homo Sapiens (l'homme de Cro-Magnon) en Europe. L'homme de Cro-Magnon est un homme préhistorique. C'est en fait une ancienne dénomination dépréciée pour les représentants de l'espèce Homo sapiens ou "Hommes modernes" arrivés en Europe au Paléolithique supérieur entre 35 000 et 10 000 ans avant le présent. Le nom de "Cro-Magnon" vient de l'abri de Cro-Magnon, un petit abri sous roche situé dans la commune des Eyzies-de-Tayac (Dordogne, France) où Louis Lartet a découvert cinq squelettes de cette espèce en 1868. Actuellement, la communauté scientifique a pratiquement abandonné l'expression vieillissante d'"homme de Cro-Magnon" au profit de celles d'"hommes anatomiquement modernes" et d'Homo sapiens.
-35 000 Début du Paléolithique supérieur. Le Paléolithique supérieur est la période de la Préhistoire qui est caractérisée par l'arrivée de l'Homme moderne en Europe, le développement de nouvelles techniques (lames, industrie osseuse, propulseur, etc.) et l'explosion de l'art préhistorique. Il se situe entre 35 000 et 10 000 ans avant notre ère et correspond à la fin de la dernière période glaciaire. Il est précédé par le Paléolithique moyen et est suivi du Mésolithique. Le Paléolithique supérieur débute à l'arrivée en Europe de l'Homme moderne (Homo Sapiens). Venu de l'Est (Proche-Orient, Asie ou Afrique ?), il a profité d'une amélioration temporaire du climat vers -35 000 pour coloniser l'Europe. Il cohabite avec l'Homme de Néandertal jusqu'à l'extinction de ce dernier vers -30 000 en Espagne. L'existence de métissages entre les deux espèces a été évoquée mais n'a pas été réellement démontrée. Les raisons de l'extinction de l'Homme de Néandertal ne sont pas connues précisément.
-30 000 Premiers signes arbitraires. Ils sont destinés à compter ou à identifier des objets. Le plus souvent pictographiques, ces signes ne composent pas des systèmes complets d'écriture. L'écriture réelle remonte à 4000 ans, selon les épigraphistes. L'homme aurait donc vécu longtemps avant de songer à consigner son savoir pour les générations futures...
-30 000 L'homme prend progressivement conscience de lui-même. A la naissance du conscient correspond celle de l'inconscient : La partie du cerveau que l'homme utilise et ressent mais à laquelle il n'a pas un accès direct. Elle ne lui est pas accessible et pourtant elle est en lui, elle pèse en permanence dans sa vie, elle est là dans ses rêves, dans ses intuitions, dans ses souvenirs refoulés. Cette partie inconsciente de la raison, ajoutée à son ignorance du lendemain, de la nature et ses phénomènes, a rapidement créé chez l'humain un malaise diffus, un besoin que l'on pourrait peut-être appeler aujourd'hui "un mal existentiel". Qu'a-t-il fait ? Il s'est posé des questions sur l'au-delà et les puissances supérieures et il a essayé de les dessiner ou de les sculpter. Ainsi sont nées les premières religions... C'est l'époque des premières sépultures, des premières peintures et expressions artistiques. La plupart de ces dessins ont une vocation religieuse.
-25 000 Disparition de l'Homme de Néandertal.
-20 000 Fin de la glaciation de Würm
-19 000 Civilisation Magdalénienne (jusqu'à -11 000). La civilisation magdalénienne, en Europe occidentale domine la civilisation magdalénienne, qui s'est répandue ensuite dans l'Europe de l'Est et, dans sa phase finale, à travers les plaines du Nord. L'art paléolithique trouve alors son apogée; une grande variété de techniques existe: gravure, dans les grottes, sur plaquette en pierre, sur os ou sur bois de cervidés; peinture; modelage d'argile. On connaît plus de 150 grottes ornées. Elles sont toutes situées en France et en Espagne (Lascaux, Fond-de-Gaume, Les Combarelles, Rouffignac, en Dordogne, Niaux dans les Pyrénées, Altamira en Espagne), alors que l'art mobilier se rencontre dans toute l'Europe. L'outillage lithique magdalénien est caractérisé par l'abondance de burins, de grattoirs, de perçoirs, de lames et de lamelles à dos. Mais c'est l'industrie osseuse qui est particulièrement remarquable, par ses sagaies de différents types, ses propulseurs et ses harpons.
-17 000 Peintures rupestres de la Grotte de Lascaux en Dordogne. La grotte de Lascaux est l'une des plus importantes grottes ornées paléolithiques par le nombre et la qualité esthétique de ses oeuvres. Les peintures et les gravures qu'elle renferme n'ont pas pu faire l'objet de datations directes précises : leur âge est estimé entre environ 18 000 et 15 000 ans avant le présent à partir de datations et d'études réalisées sur les objets découverts dans la grotte. Elles ont longtemps été associées au Magdalénien ancien, mais les dernières études montrent qu'elles pourraient dater du Solutréen qui le précède.
-13 500 à -10 000 Fin du dernier âge glaciaire.
-10 800 Apparition des Natoufiens. Le Natoufien est le nom donné à une culture de l'Épipaléolithique final, attestée au Levant entre 10 800 et 8 200 av. J.-C. et caractérisée par les premières expériences de sédentarisation. La Natoufien est une culture du Proche-Orient dont les sites ont été découverts dans les régions bordant la côte méditerranéenne de l'Asie (notamment près du Mont Carmel et dans le Néguev). Les Natoufiens semblent avoir été à l'origine des premiers villages occupés de manière permanente. On y trouvaient de petites maisons de plan circulaire ou ovale (de 3 à 4 mètres de diamètre), plus ou moins creusées dans le sol et généralement construites en bois et en terre. Cet habitat édifié en dur paraît témoigner d'une volonté de continuité dans l'installation incompatible avec le nomadisme permanent (mais pas forcément avec le semi-nomadisme).La présence de lames de faucilles en assez grand nombre montre que les Natoufiens avaient coutume de couper des plantes. On a donc longtemps pensé qu'ils avaient été les premiers agriculteurs du Proche-Orient. On perçoit plutôt aujourd'hui les Natoufiens comme des chasseurs-cueilleurs pratiquant abondamment la récolte de céréales sauvages comme l'amidonnier (ou blé emmer). Outre ces céréales, les Natoufiens se nourrissaient aussi des produits de la chasse (gazelles, boeufs, sangliers) et de la pêche (les villages étaient souvent proche de plans d'eau).
-10 000 Début de Holocène (Partie supérieure de l'ère quaternaire). L'Holocène est la dernière époque géologique s'étendant sur les 10 000 dernières années. Le nom est dérivé du grec holos, "entier(ement)" et ceno, "nouveau". Le début de l'Holocène correspond à la fin d'une brève période froide (fin du Pléistocène) marquant le retrait des grands glaciers, aux alentours de 9 600 av. J.-C. Cela marque aussi le début du Mésolithique en archéologie. L'Holocène est la quatrième et dernière époque du Néogène.
-10 000 Mésolithique (-10 000 à -7 500)
-10 000 Le Mésolithique est une période de transition de la Préhistoire qui succède, à la fin du Paléolithique et qui dure jusqu'au Néolithique. Le Mésolithique est surtout caractérisé par des innovations techniques qui concernent les "armatures microlithiques" en silex. C'est-à-dire que de petits éclats de silex sont de plus en plus employés pour réaliser les outils. Ces éclats sont fixés sur de l'os ou du bois. Le Mésolithique connaît, entre autres, un développement des armes de jet. L'emploi de l'arc et de la flèche, en particulier, se généralise sur le continent européen. Cela correspond à des changements importants dans la nature du gibier (disparition des grands migrateurs), changements qui s'expliquent par un climat en réchauffement. L'Europe devient au Mésolithique une région tempérée dans laquelle l'Homme, adapté à un nouvel environnement de forêts, connaît une croissance démographique sans précédent.
-10 000 On commence à domestiquer les chiens.
-8000 Fondation de Jéricho. Dès le début du millénaire, la ville de Er Riha (Jéricho), constitue une des plus anciennes cités du monde. Dans la région, le blé, l'orge et divers légumes sont cultivés, et leurs cultures s'étendent en moins d'un millénaire depuis l'asie mineure jusqu'au Pakistan, le mouton et la chèvre sont complètement domestiqués dès 8 000 av. J.-C., et leurs élevages s'étendent aussi en moins d'un millénaire depuis l'asie mineure jusqu'au Pakistan. Jéricho est une ville de Cisjordanie (Moyen-Orient), située sur la rive ouest du Jourdain ; c'est la ville la plus basse du monde avec une altitude proche de -240 m. Jéricho est une des plus anciennes cités du monde, dont la fondation remonterait au VIIIe millénaire avant JC, donc à une période où le niveau de la Mer Morte était vraisemblablement beaucoup plus élevé qu'aujourd'hui.
-8000 La fin de l'époque glaciaire change complètement le climat et le paysage, la raréfaction de la faune oblige les chasseurs à s'installer sur les rivages des lacs et sur les littoraux, et à vivre de la pêche. C'est aussi l'époque de la domestication du mouton, puis du bouc, du porc et du chien. Au Proche-Orient, c'est le début de l'agriculture néolithique. L'agriculture a fixé les nomades, elle est devenue autant religieuse qu'économique, ce sont les récurrences annuelles des phases de la vie laborieuse qui ont engendré les dates des fêtes religieuses. Création de la ville de Jéricho, sans doute la première (4000 ans avant la création de l'Univers, de la Terre et de l'homme selon les créationnistes).
-8000 Pyramide de Cuicuilco. Cette pyramide est située au Mexique à proximité du mont Xitli, un volcan qui est entré en éruption maintes fois dans le passé, et dont la lave a recouvert trois des faces de l'édifice. A l'heure actuelle, nous ne savons toujours pas qui a construit cette pyramide. Elle a été découverte en 1920, par l'archéologue américain Byron S. Cummins. Celui-ci découvrit la base de la pyramide enterrée sous 4,50 m à 6 m de débris, qui avaient été à leur tour recouverts par trois coulées successives de lave qui n'ont pas endommagé la pyramide, puisque déjà à l'époque de la première éruption du volcan, elle était si profondément ensevelie sous les débris, que la lave ne parvint jamais jusqu'à elle. Cuicuilco est un site archéologique précolombien situé dans le sud du district fédéral de Mexico, au sud de la réserve écologique du Pedregal. Ce fut la première cité à s'installer sur les rives du lac Texcoco et fut aussi, pendant Ier millénaire av. J.-C., la plus importante ville de la vallée de Mexico.
-7500 Néolithique (Âge de la pierre polie ou Âge de la pierre nouvelle), (-7500 à -5800)
-7500 Le néolithique. L'aurore des civilisations commence en Mésopotamie, en particulier dans la région de Djeziré en Syrie. Après la maîtrise du feu, c'est la domestication des plantes : apprendre à cultiver le blé et l'orge. L'homme fait ainsi un bond considérable dans son évolution, l'agriculture provoque la sédentarisation, les tribus s'installent près des côtes et des lacs. La miniaturisation de l'outillage permet la fabrication des premiers tissus. Au Néolitique la guerre fait son entrée dans la vie de l'humanité. Obligés de combattre la convoitise des nomades, les cultivateurs doivent se défendre et se regroupent en bourgades bâties sur des hauteurs. Les villages deviennent des villes, la société se structure, ainsi apparaissent des artisans, des soldats, des marchands et des gouvernants. Jéricho en Jordanie et Jarmo en Iraq sont les plus vieilles cités du monde. Dès -7000 l'humanité étend son emprise dans la région de la Mésopotamie, le long de trois fleuves : l'Euphrate, le Tigre et le Nil. Les agriculteurs creusent des canaux d'irrigation pour cultiver des régions inhospitalières. Autour de -6000 la pratique de l'agriculture s'est étendue vers le sud-est de l'Europe et l'Asie Mineure, la culture du riz est l'un des principaux aliments. L'invention de la poterie répond au besoin qu'avaient les hommes de pouvoir transporter la nourriture et les objets et de cuire les aliments. En tressant les fibres de lin, on obtient un fil continu qui révolutionne l'habillement. La maîtrise de la navigation est un nouveau moyen d'accroître le pouvoir de l'homme. Les peuplades sont devenues étrangères les unes aux autres par la distance, la diversité des langages, des croyances et des moeurs. Mais dès le début de l'humanité, l'homme s'est comporté comme un être cohérent, logique, total et complet. Au -IVe millénaire, la population mondiale est de 7 millions. Le Néolithique (Âge de la pierre polie ou Âge de la pierre nouvelle), terme inventé en 1865 par le préhistorien John Lubbock, est la dernière période de la préhistoire et la plus courte. Il succède au Mésolithique, dont il est séparé par la révolution néolithique, qui introduit de nombreux changements dans les modes de vie humains: sédentarisation le plus souvent, introduction de l'élevage et de l'agriculture. Selon les régions, le néolithique débute à des périodes différentes; dans les premières régions touchées, il commence il y a 10 000 ans et coïncide avec la fin des glaciations. Il se termine avec la protohistoire, soit au moment de l'invention de la métallurgie pour les premiers peuples avant l'invention de l'écriture, ou avec la description des peuples néolithiques par des cultures connaissant l'écriture. On peut donc dire que le néolithique est fini partout actuellement. La Mésopotamie (désigne le pays "entre des fleuves") est une région du Moyen-Orient située entre le Tigre et l'Euphrate. Elle correspond pour sa plus grande part à l'Iraq actuel. Elle comprend au nord une région de plateaux, qui est une zone de cultures pluviales, et au sud, une région de plaines où l'on pratique une agriculture qui repose exclusivement sur l'irrigation. Le Croissant fertile est une région du Moyen-Orient comprenant les actuels Israël, Cisjordanie, et Liban ainsi que des parties de la Jordanie, de la Syrie, de l'Irak, de l'Égypte et le sud-est de la Turquie. Irriguée par le Jourdain, l'Euphrate, le Tigre et le Nil (quatre fleuves du Moyen-Orient), couvrant quelques 400 000 à 500 000 km², et peuplée de 40 à 50 million d'individus, la région s'étend des plaines alluviales du Nil, continuant sur la rive est de la Méditerranée, autour du nord du Désert syrien et à travers la Péninsule arabique et la Mésopotamie, jusqu'au Golfe Persique. Mode de vie sédentaire, d'un point de vue culturel et historique, le mode de vie sédentaire caractérise les civilisations modernes (particulièrement dans les civilisations occidentales). Lorsqu'elle ne se rapporte pas à l'individu mais aux peuples, l'expression "mode de vie sédentaire" a une acception opposée à "nomadisme" : avoir un mode de vie sédentaire signifie avoir un habitat fixe. Ce mode de vie est apparu avec le Néolithique, il y a environ 10 000 ans. Il est caractérisé par une diminution progressive de l'importance de la chasse, de la cueillette et de la pêche au profit de la production de nourriture par l'agriculture et l'élevage,ce qui à pour effet de stabiliser la population en un lieu fixe. Il est à noter toutefois que certaines sociétés dont la subsistance est basée sur le pastoralisme sont également nomades.
-5000 Les premiers habitants de l'Europe se déplaçaient avec les saisons. Pour se nourrir, ils cueillaient des plantes et chassaient les animaux sauvages. Quand ils n'avaient plus de nourriture, ils se déplaçaient d'un campement à l'autre. Cependant, 5000 ans av.J.C., ils ont découvert qu'ils pouvaient planter des graines et que ça poussait. Ils ont également commencé à apprivoiser certains animaux. Donc, ils n'étaient plus obligés de changer de place. C'est ainsi que l'homme a commencé à rester au même endroit, c'est-à-dire à devenir sédentaire.
-5000 Apparition des sépultures mégalithiques (Dolmens). Un dolmen est une sépulture mégalithique préhistorique (entre la fin du Ve millénaire av. J.-C. et la fin du IIIe millénaire av. J.-C. en Europe, au Ier millénaire av. J.-C. en Extrême-Orient) constituée d'une ou plusieurs grosses dalles (tables) posées sur des pierres verticales qui lui servent de pieds (les orthostates). Le tout étant originellement recouvert, maintenu et protégé par un tumulus. Les plus petits dolmens ressemblent, en l'état actuel, à des tables, mais les plus gros peuvent abriter plusieurs personnes entre leurs pieds. Il s'agit de chambres et galeries de tumulus (buttes artificielles), dont la partie meuble (remblais) a été érodée au cours des siècles. Leur architecture comporte parfois un couloir d'accès qui peut être construit en dalles et/ou en pierre sèche. La chambre sépulcrale peut aussi être précédée par une "antichambre". Dans certains dolmens l'entrée présente une porte taillée dans une ou plusieurs dalles verticales.
-5000 à -3500 - en Égypte - Époque prédynastique. Les cultures identifiées pour cette époque sont le Gerzéen (El-Girza), le Badarien (Badari) et l'Amratien (El-Amrat). Le site le plus important demeure cependant celui de Nagada qui, au sud d'Abydos, en Haute-Égypte, voit augmenter la densité du peuplement et se mettre en place l'utilisation de la crue du Nil. Déjà les tombes livrent un matériel destiné à permettre la survie du défunt, ce qui signifie que l'une des croyances caractéristiques de la civilisation égyptienne ultérieure est déjà établie. Au cours de la seconde moitié du IVe millénaire avant J.-C., cette culture d'éleveurs devenus agriculteurs est capable d'exploiter méthodiquement et régulièrement la crue du Nil, grâce à la réalisation de travaux d'irrigation, même s'ils demeurent primitifs ; elle va se répandre dans l'ensemble de la vallée entre la première cataracte et le Delta. La période prédynastique égyptienne est la période, encore assez peu connue, qui précéda l'unification du pays et la centralisation des pouvoirs aux mains des dynasties pharaoniques. Cette période est aussi nommée période protodynastique. Elle s'étend sur une période de 2000 ans, approximativement entre -5000 et -3000, et est subdivisée en trois époques distinctes : L'époque badarienne (-5000 à -4000); L'époque amratienne (-4000 à -3500); L'époque gerzéenne (-3500 à -3000). Haute-Égypte, contrairement à ce que son nom laisse penser, la Haute-Égypte n'est pas la région située au haut des cartes modernes de l'Égypte (orienté sud-nord). De tout temps, le Nil ayant été l'axe de préoccupation principale des égyptiens, c'est donc a lui que fait référence le haut. Le Nil prenant sa source au sud de l'Égypte, et se jetant dans la Méditerranée dans le Delta au nord, il est logique (selon la loi de l'écoulement des fleuves) que le sud du pays soit plus haut (en altitude) que le nord. C'est pourquoi la Haute-Égypte correspond a la partie sud de l'Égypte, de la nécropole thébaine jusqu'au haut barrage d'Assouan et le début de la Nubie.
-4241 Apparition du calendrier de l'Égypte antique. Le calendrier de l'Égypte antique, (également appelé calendrier nilotique) était axé sur les fluctuations annuelles du Nil et avait comme but premier la régulation des travaux agricoles au cours de l'année. Les Égyptiens définissaient d'ailleurs l'année comme "le temps nécessaire pour une récolte" et le hiéroglyphe qui la désigne est une jeune pousse avec un bourgeon (renpet). Le calendrier égyptien était basé sur les cycles lunaires (30 jours à peu près) et la récurrence annuelle du lever héliaque de l'étoile Sothis (Sirius), vers le 19 juillet de notre calendrier. L'année était divisée en 3 saisons en fonction de la crue du Nil et de son impact sur l'environnement : Akhet (Akhit) "Inondation". Peret (Perit) "Émergence (des terres)" (décrue du Nil, germination, saison fraîche). Chemou (Shemou) "Chaleur" (été, saison des récoltes et de leur taxation). Chaque saison comprenait 4 mois de 30 jours chacun. Les cinq jours restants (six à partir de l'époque romaine) étaient appelés jours additionnels ou épagomènes. Ils étaient ajoutés à la fin du calendrier, entre le dernier jour de la saison Shemou et le premier jour de la saison Akhet. Les jours épagomènes étaient considérés comme jours de naissance des grands dieux d'État qu'étaient, dans l'ordre, Osiris, Isis, Horus, Seth et Nephthys. Chaque mois était découpé en trois périodes de dix jours, les décades. Les journées avaient une durée de vingt-quatre heures. Le premier jour de la saison Akhet correspondait approximativement au début de l'inondation. Pour les Égyptiens, la montée des eaux était un événement majeur à plus d'un titre : d'une part, elle mettait fin à la saison sèche, et d'autre part, de son importance dépendait la qualité des récoltes, une crue trop faible pouvant entraîner une famine alors qu'une crue trop forte pouvait causer des inondations dévastatrices. La montée des eaux intervenait peu de temps après le lever héliaque de l'étoile Sothis (Sirius) dans le ciel égyptien. L'apparition de l'étoile constituait un repère indispensable au paysan égyptien, qui ne pouvait se fier au calendrier civil en raison d'un décalage de plus en plus important entre l'année civile de 365 jours et l'année solaire, année de 365 jours et 6 heures à peu près.
-4000 Entre le Tigre et l'Euphrate, des hommes venus de l'Est fonde la civilisation de Sumer (Akkad). Les Sumériens inventent l'écriture, les bateaux, l'art de bâtir en briques, la roue, l'école, la démocratie, la justice, la monnaie, les impôts et la médecine. Ils fondent des cités avec un prêtre-roi. Ce sont eux qui ont inventé le système sexagésimal de l'heure, la minute et la seconde.
-3500 Apparition des menhirs. Un menhir est une pierre dressée, plantée en terre à la préhistoire récente (environ 3500 à 2000 av. J.-C.) ou beaucoup plus rarement à la protohistoire (en France par ex.: menhir d'Ensérune, Hérault & menhirs gaulois de l'Âge de fer en Bretagne). Elle peut être implantée en isolée ou en alignement, parfois, plus rarement plusieurs menhirs peuvent être disposés en cercle, on parle alors de "cercle de pierres" ou de "cromlech". Cette pierre peut être taillée (colonne, amande, dalle anthropomorphe, etc.) ou avoir été plantée plus ou moins brute; dans ce dernier cas on parle plutôt de "pierre levée" que de menhir.
-3500 à -3200 - en Égypte - Période dite gerzéenne. Elle est dite aussi phase de Nagada II et précède directement l'unification pharaonique. Les villages se multiplient en Haute-Égypte, de la région d'Assiout aux frontières de la Nubie. L'époque gerzéenne. Avant son unification, la Haute-Égypte (Sud) était divisée entre trois confédérations, ou protoroyaumes : Thinis (Abydos), Noubt (Nagada IIb, c et d) et Nékhen (Hiérakonpolis). Elles luttèrent entre elles pour la suprématie et ce fut la confédération de Nékhen qui prit le dessus et put partir ainsi à la conquête progressive de l'ensemble de l'Égypte. Les rois de la dynastie 0 étaient ceux de Hiérakonpolis, et se firent enterrer en Abydos. Durant la fin de la période prédynastique, l'Égypte se trouve divisée en deux royaumes : un roi pour le Nord (Basse-Égypte) et un pour le Sud (Haute-Égypte). Nagada II, à partir de -3500 commence la culture de Nagada II : les traits culturels de Nagada évoluent et s'étendent progressivement au nord de la vallée (Maadi). Apparaît une céramique de décors sombre sur une pâte claire, représentant toujours la chasse de la steppe savanicole, mais développant surtout le thème de la navigation soulignant l'intensité de la vie de relation par le fleuve, thème essentiel que l'on retrouve dans les fresques de la grande tombe de Hiérakonpolis. L'architecture de terre et brique crue se développe (nécropoles des Nagada II et III). Nubie, région du nord-est de l'Afrique située entre le confluent du Nil et la Haute-Égypte près de Khartoum, et entre le désert de Libye et la mer rouge. La Nubie, désignée sous le nom d'Éthiopie ou de Koush dans l'antiquité fut conquise par les pharaons, attirés par ses richesses minières et par la route vers le reste de l'Afrique. Pendant longtemps elle subira l'influence égyptienne. Hiérakonpolis, depuis plus d'un siècle, les fouilles de Hiérakonpolis, l'ancienne Nekhen, à 100 km au Sud de Louxor ont fait reculer les limites de l'Histoire et modifier les opinions sur l'Époque prédynastique. Le site reste surtout connu pour avoir livré la Palette de Narmer. Or ce merveilleux objet représente en fait l'aboutissement d'une extraordinaire évolution qui a commencé au moins 500 ans avant la naissance de Narmer.
-3500 Apparition des Sumériens, premières villes (cités-États : Uruk, Lagash, Umma, Larsa, Eridou). Le sud de la Mésopotamie est peuplé de Sumériens entre Nippur et le golfe persique, de Sémites entre Nippur et Bagdad (Akkad) et d'un autre peuple dont nous ignorons le nom. Ces populations partagent les mêmes institutions, le même mode de vie, les mêmes techniques et certaines croyances mais parlent des langues différentes. Sumer ou Shumer désigne une région de la basse Mésopotamie antique (actuellement la partie Sud de l'Irak) en bordure du golfe Persique (situé à cette époque au nord-ouest de l'actuel golfe). Il a donné son nom aux Sumériens, peuple non sémitique d'origine mal connue, qui y était établi au IVe millénaire av. J.-C.. Elle constitue la première civilisation véritablement urbaine et marque la fin de la préhistoire au Moyen-Orient, la plupart des cultures de cette région seront plus ou moins influencées pendant toute la haute antiquité et la moyenne antiquité.
-3500 invention de l'écriture cunéiforme par les Sumériens. (Il y a environ 5500 ans naissaient, quelque part entre le Tigre et l'Euphrate, les germes de ce qui allait devenir la première forme d'écriture de l'humanité. Devenus agriculteurs, les Sumériens durent en effet concevoir un système de comptabilité et d'inventaire durable afin de gérer les surplus de nourriture. Ils se servirent donc de l'argile, matériau abondant dans ce territoire fluvial, pour garder des traces de leurs récoltes et troupeaux). Le cunéiforme est une des plus anciennes formes d'écriture. Il a été inventé dans l'ancien Sumer aux environs de la moitié du IVe millénaire avant l'ère chrétienne. Le système était à l'origine pictographique, mais en s'adaptant aux autres langues de la région, il a évolué vers un système phonétique. Le nom cunéiforme signifie "en forme en coins" (latin cuneus), à cause de la forme du stylet utilisé. Le cunéiforme était principalement écrit avec un calame en roseau sur des tablettes d'argile. L'écriture sumérienne originale fut adaptée à l'akkadien, à l'élamite, au hittite et au louvite. Considérablement simplifiée, elle a inspiré le syllabaire vieux perse et, au moins en ce qui concerne la technique du calame, si ce n'est pour la forme de certains signes, elle a influencé l'alphabet ougaritique.
-3500 Histoire des sciences mésopotamienne et babylonienne, C'est le sumérien qui devient pour la première fois une langue écrite, vers 3300 av J.-C. Cette écriture fut utilisée au début pour le commerce. Des pictogrammes représentaient des objets et petit à petit, le besoin s'est fait sentir d'étendre le système. L'étape suivante, qui fut le début de l'établissement d'une véritable langue écrite, fut d'associer les sons à des pictogrammes et enfin de ne les associer qu'à des sons, offrant ainsi l'équivalent écrit d'une langue parlée. L'invention de l'écriture est une chose très importante pour la préservation et la transmission des idées. Le support d'écriture en Mésopotamie était l'argile présente sous de nombreuses formes, en tablette bien sûr, mais aussi en forme de cylindres ou de prismes. C'est sur des tablettes d'argile babyloniennes qu'on trouve la trace des premières mathématiques. Les quatre opérations de base se faisaient à l'aide de tables et la résolution de problèmes pratiques à l'aide de mots détaillant toutes les étapes. Bien que ces méthodes n'étaient pas pratiques à l'usage, elles avaient le mérite de fonctionner et de permettre de résoudre des équations allant jusqu'au troisième degré. Pas plus qu'en Égypte il ne semble y avoir eu de théorisation de ces algorithmes. On ne donnait que des exemples empiriquement constitués, certainement répétés par les élèves et les scribes. À ce titre, il s'agit donc d'un savoir-faire empirique, transmis comme tel, et non d'une science mathématique rationnelle. Cependant, cet algèbre ne sera pas étendu et il faudra attendre les travaux des mathématiciens musulmans pour développer cet aspect des mathématiques. Toujours pour le commerce, il était nécessaire de nommer les animaux et les plantes. Mais ils ne se limitèrent pas à une simple énumération, ils les classifièrent et cela dépassait le domaine simplement marchand. C'est ainsi que des centaines d'animaux et plantes sont classifiés en "règnes" (les poissons, les crustacés, les serpents, les oiseaux ou encore les quadrupèdes). Les mésopotamiens connaissaient plusieurs maladies et avaient des remèdes pour chacune d'entre elles. Des textes et manuels médicaux avaient même été écrits, mais il semblerait que l'expérience du médecin était la plus importante. Les remèdes, à base de drogues végétales comme des racines mais aussi de minéraux comme le sel, côtoyaient la magie. À cette époque, on pensait par exemple que certaines plantes devaient être cueillies à certaines dates, administrées un certain nombre de fois (des chiffres comme le 3, le 7 et leurs multiples étaient très prisés). La récitation d'incantations faisait aussi partie du remède. Tout cela s'explique très logiquement par le fait qu'en ces temps, on pensait que les maladies étaient d'origine divine. Ainsi, si l'on désirait soigner le malade, il fallait apaiser les dieux. Des cartes géographiques sont également réalisées, comme celle de la ville de Nippour (qui fut même utilisée par les archéologues explorant les vestiges de la cité). Une carte du monde fut même retrouvée, plaçant Babylone au centre et les distances représentées par la durée du voyage et non par les distances réelles.
-3500 invention de la roue par les sumériens. La roue est un organe ou pièce mécanique de forme circulaire tournant autour d'un axe passant par son centre. Cette invention très ancienne constitue un des fondements de nos technologies des transports. Elle permet de déplacer sur terre des charges importantes, en réduisant les forces de friction. Elle est employée dans la plupart des moyens de transport terrestres. On situe généralement l'invention de la roue vers 3500 avant J.-C. à Sumer en basse Mésopotamie. Son usage est inconnu dans l'Amérique précolombienne, bien que l'on y ait retrouvé des objets en pierre en forme de roue et considérés comme des jouets (datés de 1500 ans avant J.-C.) mais pas d'engins utilisant la roue. Ce paradoxe est retenu comme exemple par le Alain Gras pour illustrer le refus d'engagement dans des trajectoires technologiques données bien qu'accessibles en terme de faisabilité. La roue était également inconnue en Afrique sub-saharienne, Amerique Latine (les civilisations Incas, Maya...) et en Océanie jusqu'à une époque récente. Les premières roues étaient pleines, en pierre d'une seule pièce, ou en bois souvent constituées de trois à quatre pièces assemblées. Les roues à rayons et à jantes, plus légères, seraient apparues environ 2000 ans av. J.-C. Ces roues étaient solidaires de l'essieu dans un premier temps, celui-ci constituant alors un axe reliant deux roues situées de part et d'autre de la caisse. Pour réduire le frottement entre l'axe et le châssis reposant sur lui divers procédés ont été mis au point, dont notamment un trou dans un madrier faisant office de membrure, ce trou étant garni de galets lubrifiés avec de l'huile (l'ancêtre du roulement à billes). Désormais les roues sont montées sur leur axe à l'aide de roulements à billes, à rouleaux ou de palier hydraulique. Ces derniers assurent une liaison mécanique fiable, avec un minimum de frottements.
-3500 La Préhistoire et la haute Antiquité. Triomphe de la cité. En l'espace de quelques millénaires, nos ancêtres ont successivement découvert l'art (Lascaux), l'agriculture puis l'écriture,... L'anthropologie récente montre que nos ancêtres ont très tôt goûté l'avantage de vivre en société, dans des villages, plutôt qu'isolés. L'agriculture est venue plus tard, comme une conséquence naturelle de la première urbanisation. Il y a 5000 ans, après les premiers villages et l'agriculture, apparaissaient à Sumer les premières cités-États, en corrélation avec l'invention de l'écriture. L'Histoire témoigne ainsi d'une progression constante des cités et des villes, jusqu'à nos métropoles géantes.
-3200 en Égypte, le pharaon Ménès (premier pharaon d'Égypte) unifie les royaumes du Nord et du Sud. Ménès est un pharaon considéré comme le fondateur de la Ière dynastie thinite vers -3190. Son règne se perd dans l'origine des mythes égyptiens qui font de lui le premier homme à avoir régné sur l'Égypte après le dieu Horus et les demi-dieux. Ménès serait à l'origine de l'unification des royaumes de Haute et de Basse-Égypte. Il est parfois assimilé au roi Narmer (son prédécesseur). Narmer est le nom d'un roi égyptien de la période prédynastique qui passe pour être l'unificateur des deux royaumes d'Égypte (le Nord et le Sud) au début du IIIe millénaire avant notre ère. Narmer est incontestablement le souverain qui à donné à l'Égypte une pulsion de prospérité et de puissance. Par contre, on connaît peu de chose sur la personnalité du pharaon. Horus est l'appellation grecque d'une des plus anciennes divinités égyptiennes, le dieu faucon, dont le nom signifie probablement Celui qui est au-dessus ou Celui qui est lointain. Le culte d'Horus remonte sans doute à la préhistoire, car la liste royale du papyrus de Turin qualifie de Suivants d'Horus les rois légendaires qui gouvernèrent l'Égypte après le règne des dieux. Aux débuts de l'époque historique, le faucon sacré est figuré sur la palette du roi Narmer et dès lors il sera constamment associé à la monarchie pharaonique.
-3200 à -3100 - en Égypte - Période archaïque ou de Nagada III. Dans la dernière partie du IVe millénaire, trois proto-royaumes sont en compétition pour faire l'unité de la Haute-Égypte. Ils sont organisés autour de Hiérakonpolis, de Nagada et d'Abydos. C'est à cette époque que l'on place "la dynastie zéro" identifiée par les chercheurs au cours des deux dernières décennies. On ignore le nombre précis de souverains qui l'ont constituée dans la mesure où elle précède ceux qui sont mentionnés dans l'Histoire de Manéthon mais quatre sont incontestables: Scorpion, Iry Hor (ou Ro Hor), Ka (ou Zekhen) et Ménès qui est à la fois le dernier souverain de la dynastie zéro et le premier pharaon de la première dynastie. Dès cette époque, l'existence d'un territoire défini, d'une autorité unique, d'une idéologie royale, d'une écriture, d'un artisanat de luxe et d'échanges commerciaux avec des pays assez lointains tels que la Palestine, d'un système fiscal et d'une administration hiérarchisée conduit à conclure que l'Égypte est bien entrée dans l'histoire durant cette période de transition qui sépare, entre -3200 et -3100, la culture de Nagada II et la première dynastie. C'est par la soumission du Delta - obtenue sans doute par la force, ce que semble confirmer la palette de Narmer - que s'est réalisée l'unité. Nagada III, la culture de Nagada III (-3300 / -3150) voit l'unification des traits culturels dans la vallée du Nil et le delta. A la fin de Nagada III, la structure du schéma décoratif se modifie, les scènes s'organisent en registres, les premières notations hiéroglyphiques apparaissent. Les thèmes évoluent l'affirmation de la prééminence d'un chef incarnant le groupe entier, dont la force et la puissance peuvent être exprimées à travers l'image du lion ou du taureau.
-3200 Égypte antique, bien que l'on puisse définir temporellement l'Égypte antique comme la période de l'histoire égyptienne allant de l'invention de l'écriture à la fin de l'Antiquité, cette notion se rapporte plus particulièrement à la civilisation qui vécut sur les bords du Nil durant cette période de près de quatre mille ans d'Histoire. Du rassemblement des tribus égyptiennes pour la création du premier empire pharaonique jusqu'à son effondrement au début de l'ère chrétienne, l'Égypte antique a été le théâtre d'événements majeurs qui ont profondément influencé la culture d'une grande partie des peuples d'Afrique, de la Méditerranée et du Moyen Orient. C'est vers la fin du Néolithique que des tribus commencent à se rassembler dans la fertile vallée du Nil, pour aboutir à la constitution de deux royaumes distincts politiquement mais étroitement liés par une culture commune : la Haute-Égypte, au Sud, et la Basse-Égypte, au Nord.La tradition attribue au royaume du Sud l'unification du pays (qui devient ainsi le premier état du monde) et l'établissement des premières institutions pharaoniques (par le Pharaon Narmer, pensent de nombreux spécialistes). C'est vers la fin du Néolithique que des tribus commencent à se rassembler dans la fertile vallée du Nil, pour aboutir à la constitution de deux royaumes politiquement distincts mais étroitement liés par une culture commune : la Haute-Égypte, au Sud, et la Basse-Égypte, au Nord (le Nil coule du Sud vers le Nord, d'où ces appellations). La tradition attribue au royaume du Sud l'unification du pays (qui devient ainsi le premier état du monde) et l'établissement des premières institutions pharaoniques (par le pharaon Narmer, pensent de nombreux spécialistes). Le découpage de l'histoire de l'Égypte en grandes périodes et en trente et une dynasties est hérité du prêtre-historien Manéthon IIIe siècle av. J.-C., même si les Égyptiens antérieurs ne faisaient pas cette distinction : pour eux la monarchie était continuelle. Période prédynastique : période précédant l'unification du pays ; Période thinite : les premières dynasties pharaoniques (capitale This, près d'Abydos) ; Ancien Empire : considéré par les anciens Égyptiens eux-mêmes comme l'Âge d'or de leur civilisation avec, entre autre, la construction des plus grandes pyramides ; Ière période intermédiaire : période d'instabilité politique et de morcellement du pays en deux royaumes rivaux ; Moyen Empire : période faste, stable et de grande activité artistique ; IIe période intermédiaire : période de troubles graves, occupation du pays par les Hyksôs, libération du pays par Amosis ; Nouvel Empire : période la plus prospère de toute l'histoire égyptienne ; elle se caractérise par un renouveau culturel et artistique dont l'apogée est atteinte avec les XVIIIe et XIXe dynasties ; c'est l'époque des Thoutmôsis, des Amenhotep (en grec : Aménophis) et des Ramessides (dont Ramsès II) ; IIIe période intermédiaire : période de guerre civile, les rois-prêtres, domination libyenne puis éthiopienne (royaume de Koush), invasion assyrienne ; Basse époque : dynastie saïte, occupation perse, dernières dynasties autochtones puis domination hellénistique (Alexandre, les Ptolémées). La fin de l'histoire égyptienne antique varie en fonction du point de vue adopté. Elle s'achève : d'un point de vue ethnologique, à la mort du dernier pharaon autochtone, Nectanébo II en -343 ; d'un point de vue politique, à la mort du dernier souverain autonome, Ptolémée XV Césarion en -30 ; d'un point de vue culturel, lors de la conversion du dernier temple égyptien en église copte, le temple d'Isis à Philae en 535 (fermeture en 551).
-3200 Les sciences égyptiennes, l'Égypte ancienne, tout comme la Mésopotamie, est issue de la lointaine civilisation du Néolithique. Son existence et son maintien s'étendent sur plus de 3 000 ans. La civilisation égyptienne est liée à un lieu géographique unique qui la fonde entièrement : la vallée du Nil. C'est le Nil qui, par sa crue, apporte l'eau et le limon, c'est-à-dire la vie. L'irrigation/ drainage, technologie sophistiquée pensée à l'échelle du pays tout entier, permet le contrôle de l'inondation. L'existence d'une alternance entre années de bonnes et de mauvaises crues nécessite le stockage et la redistribution à l'échelle du pays, donc, dès -3000, l'écriture. L'État s'organise à partir de nombreux fonctionnaires (scribes, prêtres, militaires) formés dans des écoles (l'école d'élite du kep fournit même un enseignement de haut niveau). Certains fonctionnaires, dans les Maisons de Vie, sont de véritables chercheurs pluridisciplinaires, en mathématiques, en astronomie, en médecine. Les scribes ne se cantonnent pas à l'empirisme, ils procèdent à une certaine conceptualisation des problèmes. En mathématiques, le nombre pi est utilisé, depuis le Moyen Empire et probablement bien avant sous l'Ancien Empire, pour calculer le périmètre du cercle et sa surface : on lui attribue la valeur de 4 × (8 / 9) × (8 / 9), soit 3,16, ce qui donne sur pi une précision de 0,6%. Les pyramides sont orientées par rapport à la course du Soleil (équinoxe) avec une précision de quelques minutes d'arc. C'est à Alexandrie, justement, que viendront se former les scientifiques grecs, et Euclide passera sa vie en Égypte, Thalès et Pythagore y étaient venus, Platon aussi semble-t-il. Certes, ce n'est qu'avec les Grecs qu'apparaîtront les démonstrations. Mais, s'il est vrai que les Égyptiens valorisent l'abord pratique des problèmes (construction architecturale, administration), l'examen attentif des papyri mathématiques (Papyrus Rhind, Papyrus de Moscou, Papyri Kahun, Papyrus d'Akhmim) montre qu'ils connaissaient les lois fondamentales des mathématiques et les utilisaient couramment. Les équations ne sont pas écrites, mais elles sous-tendent les explications données. L'ingénierie égyptienne atteint une impressionnante efficacité : les Égyptiens ne mettent que trente ans à construire chacune des grandes pyramides. Le nombre d'ouvriers nécessaires, le volume de pierre à amener, le transport depuis les carrières, l'infrastructure nécessaire à la réalisation (rampes), la quantité de nourriture à apporter aux ouvriers, tout est calculé. La précision de la technique de taille des pierres, aussi, est réellement impressionnante et on ne comprend toujours pas comment les 20 000 ouvriers de la pyramide de Khéphren (que nous connaissons désormais par les fouilles) sont parvenus à rendre parfaitement jointifs des blocs aussi énormes en les montant là où ils se trouvent. Les temples, les obélisques et les tombeaux sont tout aussi impressionnants. Les scribes calculaient vite et bien, les ouvriers travaillaient vite et bien. Contrairement à une croyance tenace, l'esclavage n'existait pas en Égypte : ces ouvriers, détenteurs d'une haute technicité, sont particulièrement choyés par les pharaons. Du fait de la pratique de l'embaumement, les médecins égyptiens ont une connaissance approfondie de l'intérieur du corps humain. Ils ont identifié et ont décrit un grand nombre de maladies dont ils ont trouvé ainsi les traces. Ils sont compétents en médecine cardiologique, gynécologique, des yeux, des voies intestinales et urinaires. Ils pratiquent avec succès des opérations. Ils sont les plus réputés de leur époque et on fait largement appel à eux, y compris depuis l'étranger. Comme pour les mathématiques, ils ont enseigné leur savoir oralement et au moyen d'un certain nombre de papyri (Papyrus Ebers, Papyrus Edwin Smith, Papyrus Carlsberg). Ce n'est pas un hasard si les médecins grecs, comme leurs collègues mathématiciens ou astronomes, sont venus se former dans la Maison de Vie de la célèbre bibliothèque d'Alexandrie. L'astronomie égyptienne, outre la cartographie du ciel, maîtrise la description précise du mouvement du Soleil et le calcul exact des éphémérides. Le zodiaque, dont nous avons hérité, n'est autre que le calendrier des saisons égyptiennes. Le calendrier pratique de 365 jours 1/4 est différent du calendrier administratif civil de 365 jours, le moment le plus important en est le lever héliaque de Sothis (Sirius), qui coïncide avec le début de la crue du Nil (le Verseau). Il s'agit bien d'astronomie, sans aucune arrière-pensée liée à l'astrologie, pratique qui sera introduite sur le tard par les Grecs. On sous-estime encore trop souvent la science égyptienne, alors que c'est elle qui a nourri la science grecque à Alexandrie. Les Égyptiens, doués d'un esprit scientifique aussi bien théorique que pratique, sont, via les Grecs, une source essentielle de la science moderne.
-3200 invention du papyrus et de l'écriture en hiéroglyphes en Égypte. Le papyrus (Cyperus papyrus) est une plante qui pousse notamment sur les rives du Nil et de son delta. Il est constitué d'une tige ligneuse de section triangulaire supportant des feuilles disposées en étoile à son sommet. Le papyrus a été utilisé pendant longtemps comme matière première pour fabriquer une forme de papier. Le papier de papyrus fut probablement inventé il y a 5000 ans, en utilisant la tige de la plante Cyperus papyrus, et fut largement utilisé en Égypte et dans d'autres régions voisines pour fabriquer les rouleaux manuscrits. Plus tard, lors de l'invention du codex et du livre, on a commencé à en faire des feuilles de papier. Le principe de fabrication du papier de papyrus réside dans la superposition de fines tranches de la tige de la plante, humidifiées, placées en couches et positionnées perpendiculairement les unes sur les autres et compressées. Seul un côté du papier était utilisé, sur lequel un traitement à base de colle (fabriquée à partir de la sève elle-même de la plante) était appliqué afin d'éviter que l'encre ne coule. Chaque morceau ne dépassait pas un demi-mètre de longueur, mais on pouvait assembler de nombreuses feuilles les unes aux autres, pour former de longs rouleaux (comme le papyrus Harris, qui mesure 40 mètres de long). Un hiéroglyphe est la représentation graphique d'un caractère du système d'écriture de l'Égypte antique servant à noter la langue égyptienne. L'écriture hiéroglyphique est attestée dès la fin du IVe millénaire av. J.-C. À l'époque de l'Ancien, du Moyen et du Nouvel Empire, il existait environ 700 hiéroglyphes, alors qu'à l'époque gréco-romaine on en dénombrait plus de 5000. Les hiéroglyphes sont des pictogrammes : ils représentent quelque chose de tangible, souvent facilement reconnaissable, même pour quelqu'un qui ignore le sens du signe. Pour le dessin des hiéroglyphes, les Égyptiens s'inspirèrent de leur environnement : objets de la vie quotidienne, animaux, plantes, parties du corps. L'écriture hiéroglyphique fut employée pendant plus de 3000 ans. L'utilisation des hiéroglyphes gravés se limitait aux domaines où l'esthétique et/ou la valeur magique des mots avaient de l'importance : formules d'offrandes et fresques funéraires, textes religieux, inscriptions officielles. L'écriture hiératique en est la forme cursive. Réservée aux documents administratifs et aux documents privés, elle avait pour support le papyrus, les ostraca (tessons de poterie ou de calcaire), le parchemin ou encore des tablettes de bois. Écriture hiératique, dans l'Égypte antique, l'écriture hiératique permettait aux scribes d'écrire rapidement en simplifiant les hiéroglyphes et était utilisée dans l'administration. L'écriture hiératique est en fait le deuxième niveau de simplification des hiéroglyphes, le premier étant les hiéroglyphes linéaires, qui sont des versions simplifiées des hiéroglyphes, mais qui gardent leur valeur représentative. Les caractères hiératiques, eux, ne représentent plus des objets, mais uniquement des signes arbitraires à la manière des lettres d'un alphabet.
-3100 en Égypte - L'unité est faite de la Méditerranée. L'unification des Deux Terres. Narmer (également appelé Ménès) unifie la Haute et la Basse Égypte. Il donne ainsi naissance à la première dynastie des pharaons, la dynastie thinite. Durant cette période, l'écriture hiéroglyphique se développera. On découvrira bien plus tard une palette de schiste sur laquelle Ménès porte le pschent, la fameuse couronne symbolisant l'union des Deux Terres. C'est à cette époque qu'apparaissent les premiers documents écrits et les palettes sculptées telles que celle de Narmer. Cette phase correspondrait à la Ière dynastie, qui aurait régné de -3100 à -2900 et aurait compté huit souverains. Aha et Djer, les descendants supposés de Narmer, longtemps présenté comme l'unificateur du pays - l'unité est en fait antérieure à son règne -, auraient conduit des expéditions contre les Libyens et les Nubiens et auraient entretenu des relations avec le Proche-Orient. La première dynastie égyptienne marque le début de près de trois millénaires d'institution pharaonique, bien que le terme pharaon, utilisé avant le Nouvel Empire soit en réalité anachronique. Elle débute avec l'unification de l'Égypte, autrefois divisée en deux royaumes distincts, celui du Nord et celui du Sud et dure des alentours de -3150 (Grimal) à -2926 (Grimal) ou -2850 (Krauss) ou -2828 (von Beckerath) ou -2793 (Malek). On attribue au roi Narmer cette réunification, même s'il ne fait pas partie de la Ière dynastie, et est généralement classé dans la période prédynastique. La première dynastie ouvre la Période thinite, du nom Grec de la capitale des pharaons des deux premières dynasties, Thinis (Tjene en égyptien).
-3000 Début de l'Âge de cuivre.
-3000 L'âge de cuivre, correspond dans un sens plus restrictif et dans une acception culturelle au chalcolithique des préhistoriens français. Il désigne souvent - abusivement - une période intermédiaire de la préhistoire, étape de transition entre les industries lithiques et osseuses caractéristiques du néolithique final et l'industrie métallurgique naissante qui les supplante ensuite à l'âge de bronze. En réalité, dans les cultures du chalcolithique, des minerais tels que l'or, l'argent et le cuivre sont exploités dans le cadre d'un artisanat secondaire, l'essentiel de la production demeurant en pierre et en os. Le nom Chalcolithique a été forgé par les préhistoriens à partir des racines grecques khalkos (cuivre) et lithos (pierre). Ainsi, le chalcolithique désigne la "période où un outillage principalement en pierre peut être complété par des objets en cuivre", ce qui est caractéristique, en archéologie, de certaines cultures ayant existé à la fin du Néolithique ou au début de l'Âge de bronze (vers -2300 à -1800 en Europe occidentale). Cuivre, métal de couleur rougeâtre, il possède une haute conductivité thermique et électrique (à température ambiante, le seul métal pur ayant une meilleure conductivité électrique est l'argent). Le cuivre pourrait bien être le premier métal à avoir été utilisé, étant donné que des pièces datant de 8700 avant J.-C. ont été trouvées. Le cuivre est un des rares métaux qui existe à l'état natif. Ce fait d'ailleurs expliquant probablement qu'il fut le premier métal utilisé par les hommes.
-3000 Civilisation cananéenne (La civilisation cananéenne a duré pendant environ 6000 ans. Elle était très avancée sur le plan administratif, artistique, et de la langue). Canaan, ancien nom de la Palestine, avant que celle-ci ne fût occupée par les Hébreux vers -1200 et territoire qui s'étendait de l'Égypte aux montagnes du Liban. Les habitants de Canaan, en majorité des Sémites installés dans le pays vers -3000 étaient organisés en petites communautés ayant chacune son propre souverain. De grandes cités ont malgré tout vu le jour dès le néolithique, la plus ancienne de toutes étant Jéricho. Sémites, le mot sémite a été créé au XVIIIe siècle pour regrouper, non des races, mais des langues qui avaient une origine commune. Le mot vient du nom propre Sem (en hébreu "Nom, renommée, prospérité") désignant un des fils de Noé, duquel, selon la Bible, seraient issus plusieurs peuples (Hébreux, Arabes, Elamites, Araméens, Assyriens et Phéniciens) et dont les représentants modernes sont les Arabes, les Juifs, les Assyro-Chaldéens, les Syriaques...
-3000 Un cataclysme est relaté par de nombreuses civilisations du bassin méditerranéen. Se pourrait-il que ce soit l'ouverture brutale du détroit de la Mer Noire? Des civilisations disparaissent... Le mythe du déluge naît chez les Sumériens, repris par les Babyloniens : Dieu prévient Utnapishtim et lui conseille de construire un bateau pour sauver un certain nombre d'animaux. Puis vient une pluie torrentielle pendant sept jours, puis le bateau débarque sur le mont Nishir. Utnapishtim lâche une colombe et, peu après, une hirondelle mais les oiseaux reviennent. Finalement il lâche un corbeau qui ne revient plus. Le Veda indien reprend le mythe, puis les Grecs et les chrétiens qui recopie cette légende dans la bible.
-3000 La population mondiale atteint 14 millions.
-2900 à -2700 - en Égypte - Deuxième dynastie. Elle aurait compté neuf souverains. La IIe dynastie pharaonique s'étant de vers : -2850 (Krauss, Redford) ou -2828 (von Beckerath) ou -2793 (Malek) à : -2687 (Redford) ou -2740 (Krauss) ou -2682 (von Beckerath) ou -2663 (Dodson) ou -2647 (Malek). Elle est reportée sur les colonnes deux et trois du papyrus de Turin. Les noms, le nombre et l'ordre des Rois sont incertains car les sources se contredisent et nous manquons de documentation. Seuls les quatre premiers souverains et le dernier sont sûrs pour leurs noms et leurs ordres. Aucune tombe royale n'a été formellement identifiée. Cette dynastie marque un renforcement d'un pouvoir absolu qui repose sur une organisation centralisée et l'utilisation plus intensive de l'écriture. Memphis devient la capitale du royaume du Nord sous Ouneg (Ouadjenes) et Senedj. Il n'y a pas coupure nette entre la première et la deuxième dynastie. Certains indices laissent supposer des troubles entre les deux Égypte, comme par exemple les noms très "rassembleurs" du premier de ses rois, Khâsekhemoui ("Les deux puissances sont en paix"). La stèle de Peribsen au "nom de Seth" remplaçant le "nom d'Horus", témoigne d'une crise mettant en concurrence This-Abydos et Memphis. Les rois de la deuxième dynastie doivent lutter contre les Nubiens et achever la pacification du Nord. Cette pacification et réunification du pays se fera à la fin de la dynastie par Khâsekhemoui. La deuxième dynastie clôture la Période thinite, du nom grec de la capitale des Rois des deux premières dynasties, Thinis (Tjene en égyptien). Khâsekhemoui serait le dernier souverain de la IIe dynastie thinite. Il aurait succédé à Péribsen. Manéthon le nomme Kheneres. Le papyrus de Turin lui compte vingt-sept ans, deux mois, et un jour de règne. Le papyrus de Turin, appelé également Canon royal de Turin, est un papyrus écrit en hiératique qui est exposé au musée égyptologique de Turin. Le texte date du règne de Ramsès II et mentionne le nom de tous les pharaons qui l'ont précédé. Lorsqu'il fut découvert en 1822 à Thèbes par l'aventurier Bernardino Drovetti, il semble avoir été en bon état. Malheureusement de mauvaises conditions de conservation l'ont beaucoup détérioré, l'émiettant en près de 160 fragments. Memphis est le nom grec de la ville antique, capitale du premier nome de Basse-Égypte (Ineb Hedj : "La muraille blanche"). Le site se trouve aujourd'hui près de la ville de Mit-Rahineh au sud du Caire. Le nom Memphis est la déformation grecque du nom égyptien de la pyramide de Pépi Ier (VIe dynastie), Men-nefer. La ville fut fondée par le roi Ménès vers -3000 et fut la capitale de l'Égypte durant tout l'Ancien Empire. Memphis est sous la protection du dieu Ptah, le patron des artisans, dont le temple était l'Hout-ka-Ptah, le "château du ka de Ptah". C'est de ce terme qui qualifie la maison du dieu, que serait dérivé en grec le mot aegyptos prototype du nom du pays en latin.
-2700 Gilgamesh, récit du roi légendaire d'Uruk et héros de poèmes épiques suméro-akkadiens dont la quête d'immortalité traverse le récit. L'épopée de Gilgamesh se situe vers 2700 avant notre ère. C'est la plus ancienne oeuvre littéraire connue. Les cultures sumérienne, babylonienne, assyrienne, hittite et hourrite nous en ont laissé des épisodes. Ce sont des tablettes d'écriture cunéiforme du XIIIe siècle av. J.-C. trouvées dans les fouilles de la bibliothèque de Ninive qui l'ont dévoilée au monde dans les années 1870. Gilgamesh, prince sumérien de la ville d'Ourouk est dur et intransigeant. À la demande de ses sujets, la déesse Ishtar lui confectionne avec de l'argile un double hirsute mais bon, Enkidu, qu'il rencontre en duel. Au terme du combat, tous deux comprennent leur complémentarité et s'allient pour accomplir de grands exploits. Mais Enkidu meurt et Gilgamesh, au comble de la tristesse, part à la recherche d'une plante de jouvence auprès d'Uta-Napishtim, qui lui fait l'étrange récit d'un déluge. À peine a-t-il pu se procurer la plante qu'il se la fait dérober par un serpent et comprend qu'il n'est pas dans la nature de l'homme de vivre immortel. Une telle quête est vaine et l'on doit profiter des plaisirs qu'offre la vie présente. La beauté et la richesse symbolique du récit firent d'autant plus sensation lors de leur révélation devant la Société d'Archéologie Biblique de Londres en 1872, que l'épisode relatant le déluge ressemblait beaucoup, mais en plus étoffé, à l'épisode de Noé dans la Bible. Gilgamesh, d'après la Liste royale sumérienne, rédigée au début du IIe millénaire, Gilgamesh (aussi Gilgames), fils de Lugalbanda, fut le cinquième roi d'Uruk (période dynastique ancienne, première dynastie qui aurait détenu l'autorité à Uruk après le Déluge). La Liste lui attribue cent vingt-six ans de règne. Lugalbanda (en sumérien "Roi furieux") est lui même au centre d'une ou deux légendes héroïques de quelques quatre cent vers. On le disait époux d'une déesse de second rang, Nin.suna (Ninsun), "Dame" et Patronne "des bovidés sauvages" (buffles). La Liste ignore cette parenté et lui attribue, pour père un démon -lillu, autrement dit "inconnu", ce qui en fait tout de même déjà un être en partie surnaturel.
-2660 à -2180 - en Égypte - ancien empire. L'Ancien Empire égyptien est considéré par beaucoup, et même par les égyptiens des périodes antiques plus tardives, comme l'âge d'or de la civilisation pharaonique. La centralisation amorcée sous les dynasties thinites, va permettre des développements artistiques et architecturaux, tandis que se sont regroupées autour du roi toutes les ressources du pays. L'Ancien empire couvre une période allant des environs de -2700 à -2200 avant l'ère chrétienne et est formé de quatre dynasties : IIIe dynastie (-2700 à -2620). IVe dynastie (-2620 à -2508). Ve dynastie (-2508 à -2350). VIe dynastie (-2350 à -2200). C'est l'époque des premières pyramides. D'abord de la pyramide à degrés à Saqquarah sous le règne Djoser, puis des trois pyramides monumentales du plateau de Gizeh (celle de Khéops, Khéphren et Mykérinos). Il s'agit aussi d'une période d'expansion territoriale avec vers 2650 avant l'ère chrétienne la conquête du Sinaï par Djoser et vers -2300, la conquête de la Nubie par Pépi Ier. On considère cette période comme une période de fermeture sur l'extérieur mais qui n'empêchera pas les égyptiens de se développer d'eux-mêmes. Les nobles et les notables sont enterrés dans des mastabas, et l'on y voit un art raffiné, sans toutefois égaler celui du Nouvel Empire égyptien. La capitale est à Memphis et le dieu impérial est Ptah, mais aussi le dieu soleil Rê, auquel les pharaons s'identifient lors de sa course quotidienne et son combat contre les forces destructrices de la nuit. Les rois sont enterrés surtout à Saqqarah et en Abydos, cité sainte d'Ounnéfer-Osiris. Des temples solaires, "les demeures des millions d'années", sont édifiés pour rendre hommage aux rois en adorant son Ka durant et après sa vie. Vers 2350 avant l'ère chrétienne, apparaissent les premières traces des textes des pyramides à Saqqarah sous le règne du roi Ounas. Cette période est marquée par la montée en puissance des nomarques et princes locaux par rapport au pouvoir central usé, entre autres, par le long règne de Pépi II. Commence alors une période de décadence qui mènera l'Égypte, après le règne de la mystérieuse pharaonne Nitokris, à la Ière période intermédiaire. L'invasion du Delta par un peuple asiatique marquera la fin de l'Ancien Empire. Un mastaba est une construction funéraire rectangulaire utilisée dans l'Égypte antique pour enterrer les pharaons, les nobles et les notables. Nomarque, dans l'antiquité égyptienne, les nomarques étaient les fonctionnaires qui administraient les nomes (provinces) au nom du pharaon. Bien que les nomarques fussent normalement nommés par le pharaon, l'affaiblissement du pouvoir central conduisit souvent à la création de dynasties locales ; la fonction se transmettait alors héréditairement. Durant les "périodes intermédiaires" (périodes de troubles profonds) les nomarques devenaient de véritables petits roitelets qui allaient parfois jusqu'à utiliser les attributs du pharaon sur les décors de leurs sépultures. Les Nomes sont les divisions territoriales qui permettaient, dans l'antiquité, de découper l'Égypte en provinces. La première division territoriale était la limite qui séparait le nord du sud, la Haute et la Basse-Égypte. Les nomes, au nombre de trente-huit à quarante-deux (selon les époques) avaient leur capitale et leur propre emblème. Aux époques ptolémaïque et romaine, les nomes devinrent des régions administratives. Les nomes étaient administrés au nom de pharaon par des gouverneurs appelés les Nomarques.
-2660 en Égypte - IIIe dynastie. Règnes des pharaons Djoser, Horus Sekhemkhet, Horus Sanakht, Horus Khaba, Neferka et Houni. Le personnage le plus marquant de cette époque est le vizir Imhotep, architecte du roi Djoser, à qui l'on doit la pyramide à degrés de Saqqarah. C'est à la fin de cette dynastie qu'est édifiée la pyramide de Meïdoum. La capitale de l'État pharaonique est alors établie à Memphis. La pierre remplace la brique et le modèle du tombeau-mastaba s'impose. La religion égyptienne ancienne se met alors en place, le panthéon est constitué et les rituels sont établis en même temps que s'impose la prépondérance du culte solaire de Rê honoré à Héliopolis. La IIIe dynastie égyptienne couvre la période de vers : -2740 (Krauss) ou -2688 (Redford) ou -2686 (Shaw) ou -2682 (von Beckerath) ou -2649 (Allen) ou -2647 (Malek) à : -2649 (Redford) ou -2613 (Shaw) ou -2575 (Allen) ou -2573 (Malek). Elle est principalement connue par le célèbre Djoser. Les avis divergent quant aux premiers rois de cette dynastie. Nous connaissons un Horus nommé "sA" découvert sur des vases en pierre de la pyramide de Djoser. Quelques égyptologues (Kaplony, Wildung, Von Beckerath) assignent ce nom à Sanakht. La théorie la plus raisonnable semble être celle de J. Vercoutter, qui identifie Horus Sanakht avec le Roi Nebka. On pourrait donc lui attribuer aussi le nom d'Horus "sA". Héliopolis (la ville du Soleil) est le nom donné par les Grecs à la ville antique de Onou (ou Onou-Iounou), capitale du treizième nome de Basse-Égypte. Ville solaire, on y adorait des divinités liées au Soleil. Mythe de la création héliopolitaine, la grande diversité du culte de l'Égypte antique se retrouve également dans les mythes de la création qui varient en fonction des régions. Issu du Noun, l'océan primordial, émerge Rê qui est à la fois le soleil, Atoum l'être achevé ou encore khepri le dieu à tête de scarabée. En se masturbant, il met au monde Chou le sec. De son crachat naît Tefnout, l'humide. De ce couple en naît un autre, Nout le ciel et Geb la terre. Viennent ensuite Osiris et Isis, Seth et Nephtys. Le premier couple symbolise le renouveau végétal et avec eux vient la légende d'Osiris, alors que le second est stérile. Djoser, ou Djéser est un roi de la IIIe dynastie (Ancien Empire). Il succède à Senakht. Manéthon l'appelle Tosorthros (Sesorthos) et lui compte vingt-neuf ans de règne alors que le papyrus de Turin lui en compte dix-neuf ans et un mois. Rê ou Ra est le dieu Soleil dans la mythologie égyptienne. Il devient la divinité principale sous l'Ancien Empire. Il est souvent représenté avec une tête de faucon sur laquelle est posée le disque solaire protégé par le cobra dressé. Assimilé à Atoum, le dieu d'Héliopolis, il est le créateur de l'univers. Le panthéon égyptien est l'un des plus imposants du monde. Il y a en théorie une quasi infinité de dieux, puisqu'une divinité peut être créée en fusionnant deux ou plusieurs dieux. Pour les anciens Égyptiens, les dieux habitaient sur terre (dans les temples), et il fallait les honorer pour qu'ils continuent à y résider. Pour cela, ils priaient, dansaient, chantaient et leur apportaient des offrandes de nourriture et d'objets précieux. Akhénaton, connu sous le nom de pharaon hérétique, imposa, durant son court règne, une religion plus monothéiste et exclusive du disque solaire Aton. Durant les cinq mille ans de l'histoire de l'Égypte pharaonique, la religion n'a que peu évolué. Cependant, selon les périodes, certains dieux sont devenus prédominants alors que d'autres passaient au second plan. De plus, chaque culte étant originaire d'une région différente, la place de chaque dieu variait aussi selon la région. Les dieux étaient des êtres à la fois invisibles (Amon) et représentés dans des hypostases tangibles (comme le taureau Apis). Les dieux ne faisaient parfois qu'un. Le divin était à la fois multiple et Unique. Les dieux les plus importants du Nouvel Empire sont : Ptah, Amon et Rê.
-2600 Saqqarah: Imhotep construit la première pyramide en pierre. Saqqarah, vaste nécropole de la région de Memphis, Saqqarah (ou Saqqara ou Sakkarah) connut une occupation ininterrompue tout au long de l'histoire de l'Égypte antique. Dès les premières dynasties les rois y firent bâtir leur mastaba et c'est là que la première pyramide fut édifiée par l'architecte de Djoser (IIIe dynastie), Imhotep. Il est convenu de dire qu'il s'agit là du premier édifice en pierre que l'Égypte connut. Vaste enceinte enfermant des cours et répliques de temples de l'époque nous laissant un témoignage pétrifié inestimable des sanctuaires des premiers temps. Imhotep, dont le nom signifie "celui qui vient en paix", est un personnage historique emblématique de l'Égypte antique. Il vécut entre -2800 et -2700 et fut un homme aux multiples facettes. Vizir et architecte du roi Djéser (IIIe dynastie), on le dit également médecin et philosophe. Son oeuvre architecturale la plus connue est sans conteste le complexe funéraire qu'il édifie à Saqqarah (près du Caire) pour Djéser et plus particulièrement la plus ancienne pyramide à degrés du monde.
-2600 en Égypte - IVe dynastie. Elle correspond aux règnes de Snéfrou, Khéops, Djedefrê, Khéphren, Mykérinos et Chepseskaf. Durant cette époque, les pharaons organisent des expéditions en direction du Sinaï et de la Nubie. Après les premières expériences contemporaines de la IIIe dynastie, la IVe correspond à l'apogée du "temps des pyramides". S'élèvent en effet alors, après celle de Dashour, celles de Gizeh et d'Abou Roash, alors que les mastabas reçoivent de brillants décors funéraires. La IVe dynastie égyptienne faisant parti de l'Ancien Empire, est la dynastie qui a laissé les plus célèbres de tous les monuments : les pyramides de Gizeh, sans oublier le Sphinx. Elle couvre la période de vers : -2670 à -2500 (Krauss) ou -2649 à -2513 (Redford) ou -2614 à -2477 (von Beckerath) ou -2613 à -2498 (Shaw) ou -2600 à -2450 (Arnold) ou -2597 à -2471 (Dodson) ou -2575 à -2465 (Allen) ou -2573 à -2454 (Malek) et débute sous le règne de Snéfrou, père de Khéops. Snéfrou, est le premier roi de la IVe dynastie égyptienne. Manéthon l'appelle Sôris et lui donne vingt-neuf ans de règne. Le papyrus de Turin lui en compte vingt-quatre ans. Il est le fils d'Houni et d'une concubine Meresânkh Ière. Khéops, deuxième pharaon de la IVe dynastie, Khéops (ou Khoufou). Manéthon l'appelle Souphis Ier et lui compte soixante-trois ans de règne. Le papyrus de Turin a une lacune pour son nom, mais lui en compte vingt-trois ans. Le règne de Khéops, en égyptien Khoufou, abréviation de Khnoum-koue-foui est assez mal connu. Il est le fils du roi Snéfrou et de la reine Hétep-Hérès Ière, et est considéré par certains comme l'un des plus grands de l'histoire de l'Égypte antique. Sa réputation nous vient surtout par ses réalisations architecturales, entre autre pour avoir fait construire la grande pyramide de Gizeh, dont la construction prit vingt années, nécessitant 20 000 ouvriers, et considérée de nos jours comme la perfection en terme de technique de construction et d'architecture des pyramides égyptiennes. Djédefrê (ou djidoufrâ) est un pharaon de la IVe dynastie de l'Ancien Empire égyptien qui aurait régné de -2565 à -2558. Il n'a laissé que peu de traces de son court règne, d'autant plus éclipsé que placé entre les trois rois illustres de la dynastie, Khéops, Khéphren et Mykérinos. Khéphren est le nom grec d'un pharaon de l'Ancien Empire égyptien (IVe dynastie). Sur le Papyrus de Turin, il est appelé Khâef Rê. Il aurait régné approximativement de -2558 à -2533. Kaouâb, le prince héritier, meurt avant son frère et c'est Khéphren, le demi-frère de Djédefrê qui prend la succession. Il conserve le titre de fils de Rê en développant l'affirmation de l'importance d'Atoum face à Rê, et laissera derrière lui le grand Sphinx de Gizeh non loin du temple bas de son complexe funéraire. Il fit construire la seconde grande pyramide du plateau de Gizeh. Mykérinos est le nom grec du pharaon Menkaouré de l'Ancien Empire égyptien (IVe dynastie). Il aurait régné approximativement de -2532 à -2515 et aurait succédé à Khéphren et précédé Chepseskaf. Le nom de Mykérinos, comme celui de son père Khéphren et celui de son grand père Khéops, reste attaché à l'édification d'une des trois grandes pyramides de Gizeh. Chepseskaf fut un pharaon de la IVe dynastie, entre -2515 et -2508. Si ce petit-fils de Khéphren est beaucoup moins connu que lui, c'est d'une part à cause de la relative brièveté de son règne et, d'autre part, parce qu'on ne lui connaît pas beaucoup de vestiges archéologiques aussi importants que, par exemple, la pyramide de Mykérinos, son propre père. Cependant Chepseskaf se fit aménager un complexe funéraire à Saqqarah sud dont le périmètre assez grand laisse supposer qu'initialement une pyramide avait été projetée mais que du fait du décès prématuré du souverain, Khentkaous Ière, sa reine, acheva sous la forme d'un gigantesque mastaba.
-2600 en Grèce - Début de la civilisation Minoenne en Crète. La civilisation minoenne se développe en Crète de 2700 à 1200 av. J.-C. Les premiers témoignages de la présence humaine en Crète remontent au VIe millénaire av. J.-C. L'île ne paraît pas avoir été habitée avant le néolithique. On retrouve principalement des traces d'une présence humaine dans les grottes de l'île. Des niveaux stratigraphiques d'occupation humaine existent cependant à Cnossos et à Phaistos. L'usage des métaux y apparaît plus tard que sur le continent, vers 2500 av. J.-C. La civilisation minoenne s'est développée en Crète pendant l'âge de bronze, avant l'arrivée de la culture de la Grèce classique. Les Minoens furent principalement un peuple commerçant qui s'engagea dans le commerce d'outre-mer. Beaucoup d'historiens et d'archéologues croient que les Minoens étaient très impliqués dans le commerce de l'étain qui était très important lors de l'âge de bronze (l'étain étant utilisé pour la production de bronze). Le déclin de la civilisation minoenne semble correspondre à celui de l'utilisation des outils en bronze. L'absence de déchiffrement de l'écriture minoenne, le linéaire A, restreint considérablement la connaissance que nous avons de cette brillante civilisation.
-2600 à 650 - le Volumen, dont le nom est dérivé du verbe latin "volvere - rouler, dérouler", désigna la forme principale qu'a connue le livre dans l'Antiquité classique. Les Égyptiens, disposant de papyrus, une plante poussant dans le delta du Nil, développèrent l'ancêtre de nos livres actuels, le livre en rouleau. Cette forme s'est imposée tout au long des époques qu'elle a traversées. Pour constituer ce livre en rouleau, les tiges de papyrus étaient débitées en lamelles étroites, disposées perpendiculairement les unes sur les autres puis compressées, martelées et polies. Ensuite les feuilles obtenues étaient collées les unes aux autres pour former un rouleau dont la longueur pouvait atteindre entre 6 et 15 mètres sur 30 à 40 centimètres de hauteur. Jusqu'au VIIe siècle de notre ère, l'Égypte fournira le bassin méditerranéen en matière première sous forme de rouleau vierge. Le volumen est une bande de matière support d'une écriture –le plus souvent à base de papyrus– qui s'enroule naturellement.La longueur d'un rouleau peut être de quelques mètres tandis que sa largeur/hauteur est de 30 à 40 centimètres. Si l'écriture est verticale, le lecteur tient la partie du rouleau qui correspond au début du texte dans la main gauche, la fin dans la main droite. Si l'écriture est horizontale, le début est dans le rouleau supérieur, la fin dans le rouleau inférieur. La source quasi unique de roseau produisant le papyrus étant la vallée du Nil, elle s'est tarie pour l'Europe à l'invasion des Arabes au VIIIe siècle, après une trentaine de siècles d'usage du volumen.
-2550 Khéops fait construire la plus grande des trois pyramides (Gizeh). La grande pyramide de Gizeh, construite pour le pharaon Khéops, est une pyramide à faces lisses, située à Gizeh, à proximité du Caire, en Égypte. Elle est considérée, depuis au moins 2 000 ans, comme la première des sept merveilles du monde. La grande pyramide de Khéops fait partie d'un complexe plus large, constitué de : Un temple funéraire en deux parties : une partie basse appelée "temple de la vallée" et une partie haute situé à proximité de la pyramide. Ces deux parties sont reliées par une galerie de communication ; Un sous-complexe composé de la pyramide de Khéops, et d'une pyramide satellite, était ceint d'une muraille. Ce sous-complexe était relié à la galerie de communication par l'intermédiaire de la partie haute du temple ; Un mastaba. La pyramide de Khéops est entourée de deux autres pyramides à faces lisses que sont les pyramides de Khéphren et de Mykérinos. Ces trois pyramides, qui figurent parmi les pyramides les plus connues de nos jours, ont été construites pendant la IVe dynastie (ancien Empire) suite aux initiatives du pharaon Djoser puis Snéfrou (père de Khéops) de construire des pyramides à degrés puis des pyramides à faces lisses, qui sont l'évolution des mastabas de la IIIe dynastie (ancien Empire). Ces pyramides furent construites à l'aide de pierres de calcaire polies pour le revêtement des faces, leur donnant cette couleur blanche typique (on retrouve encore une partie du revêtement d'origine de la pyramide de Képhren). Au sein de la pyramide furent construites deux chambres funéraires, la chambre de la reine, et la chambre du roi, reliées par une grande galerie. La Barque solaire du pharaon Khéops était située autrefois au sein de la pyramide, mais elle fut découverte en pièces détachées au fond d'une fosse. Elle a été ré-assemblée et est actuellement conservée au "Musée de la barque solaire" à proximité de la pyramide. Gizeh, est une ville d'Égypte, située sur la rive gauche du Nil, face à la vieille ville du Caire. La renommée internationale de Gizeh est due aux célèbres grandes pyramides, de Khéops, Khéphren et Mykérinos, ainsi qu'au Sphinx, témoins de la civilisation égyptienne antique, situés sur le plateau à quelques kilomètres de la ville. Le sphinx de Gizeh est la statue qui se dresse devant les grandes pyramides du plateau de Gizeh, plateau qui se trouve juste en amont du delta du Nil, dans la basse-Égypte. Il est aussi surnommé par les Arabes Abou al-Hôl ("père de la terreur"). Longtemps identifié au pharaon Khéphren, fils de Khéops, il pourrait en fait être Khéops lui-même. Ce serait Djédefrê, fils de Khéops, et donc également frère de Khéphren qui aurait fait bâtir le sphinx, à la gloire de son père. Par ailleurs, des inscriptions indiquent que c'est Djédefrê qui aurait également fait démonter et enfouir les barques solaires dans des fosses côté sud de la pyramide de son père Khéops pour que celui-ci puisse voyager dans l'autre monde.
-2500 Début de l'Âge de bronze.
-2500 L'âge de bronze désigne une période de la préhistoire ou de la protohistoire européenne caractérisée par l'usage de la métallurgie du bronze. L'invention d'un "âge de bronze" est due au chercheur danois C.J. Thomsen qui eut en 1816 l'intuition de l'emploi successif par l'humanité de la pierre, du bronze et du fer, alors qu'il devait classer les antiquités nationales. Aujourd'hui, il est admis que cette période succède à l'âge de cuivre et précède l'âge de fer. Par convention, il est admis que l'âge de bronze s'étend de -2500 à -1000. Toutefois, comme pour les autres périodes de la préhistoire, les limites chronologiques de l'âge de bronze varient considérablement selon l'aire culturelle et selon l'aire géographique considérées. Ainsi, dans le sud de la France, l'âge de bronze débute il y a 4000 ans, lorsque les communautés paysannes intègrent un mouvement d'unification européenne, et dure jusque vers -800, alors que des bouleversements sociaux venus de l'Est amènent la montée en puissance d'une aristocratie guerrière. La production d'outils et d'autres objets à l'aide de bronze permet aux archéologues d'individualiser les groupes humains d'alors, à côté du reste de la culture matérielle (essentiellement constituée par les céramiques). La production en bronze permet également d'établir des chronologies et des délimitations de populations, à défaut d'autres indices. La Protohistoire s'insère entre la Préhistoire et l'Histoire. C'est la période pendant laquelle une civilisation ne possède pas encore d'écriture mais apparaît déjà dans les écrits d'autres civilisations. Par exemple, en Europe, les Celtes et les Germains sont ainsi considérés comme protohistoriques dès lors que les auteurs grecs et romains parlent d'eux. Les limites entre la Protohistoire, la Préhistoire et l'Histoire sont alors assez facile à différencier : l'Histoire est le fait d'écrire ; lorsque un peuple n'écrit pas mais que l'on parle de lui, c'est la Protohistoire... Le bronze est le nom générique des alliages de cuivre et d'étain. Leurs caractéristiques principales sont une bonne résistance à l'usure et à la corrosion et une bonne conductivité électrique. On les utilise souvent comme matériau de frottement en face de l'acier. Ces alliages ont été pour la première fois utilisés pendant l'Âge de bronze pour fabriquer des outils, des armes, des instruments de musique et des armures plus robustes et résistants que leurs prédécesseurs en cuivre ou en pierre. Pendant l'âge de bronze, de l'arsenic était souvent ajouté au bronze (principalement sous forme d'impuretés) ce qui en augmentait la dureté.
-2500 Domestication du cheval en Asie centrale.
-2500 Entre 2500 et 1800 av. J.-C., une civilisation s'est développée dans la vallée de l'Indus (aujourd'hui dans l'ouest de l'Inde et au Pakistan). Les vestiges des cités de Mohenjo-Daro et Harappa ont révélés que cette civilisation maîtrisait de nombreuses techniques : maisons à étages, réseaux d'égouts, systèmes d'irrigation, connaissance de l'écriture et du calcul. La civilisation de la vallée de l'Indus (-5000 - -1900), était une civilisation de l'Antiquité dont l'aire géographique s'étendait principalement le long du fleuve Sarasvati, rivière assèchée aux alentours de -2200, qui se situait entre le Pakistan, le Pendjab, le Rajasthan, et le Sind c'est-à-dire dans la zone de l'Indus actuel. Bien que probable, l'influence qu'elle a pu avoir sur la culture hindoue contemporaine n'est pas clairement établie.
-2480 en Égypte - Ve dynastie. Elle correspond aux règnes des pharaons Ouserkaf, Sahouré, Neferirkaré, Shepseskaré, Menkaouhor, Isei-Djedkaré et Ounas. Cette période voit les pharaons tenir à distance les Libyens et établir des contacts, sur la côte de la future Phénicie, avec le port de Byblos avec lequel l'Égypte ancienne entretiendra des relations commerciales régulières. Le culte du dieu Osiris se développe à Abydos. La pyramide d'Abousir, le temple solaire d'Abu Gourab, 'le scribe accroupi' du Louvre et le cheikh-el-Beled datent de cette période. La Ve dynastie égyptienne couvre la période de vers : -2513 à -2374 (Redford) ou -2500 à -2350 (Krauss) ou -2494 à -2345 (Shaw) ou -2479 à -2322 (von Beckerath) ou -2471 à -2355 (Dodson) ou -2465 à -2323 (Allen) ou -2454 à -2311 (Malek). Cette dynastie va abandonner les pyramides monumentales pour des pyramides de dimension plus modestes, car le pays n'a plus besoin de grands projets pour l'unifier. Le plus connus des souverains de cette dynastie est Ounas, en raison des Textes des pyramides que Gaston Maspero a trouvé dans son monument et qui donne une idée des croyances des anciens Égyptiens sous l'Ancien Empire. Sous cette dynastie un nouvel emplacement est choisi pour la nécropole royale à Abousir au nord de Saqqarah. Cinq pharaons parmi neuf s'y firent édifier leur sépulture avec celles des reines, et plus au nord édifièrent au moins deux temples solaires à Abou Ghorab (Ouserkaf et Niouserré). Une légende fait référence à une prophétie qui aurait été annoncée par un vieux mage à Khéops, selon laquelle le dieu Ré en personne choisirait une prêtresse d'Héliopolis afin de mettre au monde les princes qui règneront à la suite de la IVe dynastie. Ouserkaf est le premier souverain de la Ve dynastie (Ancien Empire). Il succéda à Chepseskaf et précéda Sahourê. Ouserkaf est surtout connu pour avoir édifié pour la première fois un temple solaire à Abousir, site situé au nord de Saqqarah inaugurant ainsi une série de sanctuaires dédié au dieu Rê que l'on croit conçus sur le modèle du grand temple du dieu à Héliopolis sur ce site qui sera choisi par ses successeurs comme nécropole royale. Sahourê est le second souverain de la Ve dynastie (Ancien Empire). Il succéda à Ouserkaf et précéda Neferirfarê. Le roi Sahourê lancera des expéditions militaires contre les Libyens et obtiendra la suzeraineté de l'Égypte sur Byblos. Il aurait épousé une princesse phénicienne. Néferirkarê est le troisième souverain de la Ve dynastie (Ancien Empire). Il succéda à Sahourê et précéda Chepseskarê. Chepseskarê est un souverain de la Ve dynastie pharaonique. Il régna des alentours de -2425 à -2418 et aurait succédé à Néferirfarê et précédé Néferefrê. Néferefrê est un souverain de la Ve dynastie pharaonique. Niouserrê est un souverain de la Ve dynastie pharaonique. Il règna des alentours de -2408 à -2377. Il succéda à Néferefrê et précéda Menkaouhor. Menkaouhor est un souverain de la Ve dynastie pharaonique. Il régna des alentours de -2377 à -2369 et aurait succédé à Niouserrê et précédé Djedkarê Isési. Djedkarê Isési est un souverain de la Ve dynastie pharaonique. Il régna des alentours de -2369 à -2340 et aurait succédé à Menkaouhor et précédé Ounas. Ounas est le dernier souverain de la Ve dynastie pharaonique. Il régna des alentours de -2369 à -2340 et aurait succédé à Djedkarê Isési et précédé Téti. Byblos, la ville était située sur un promontoire à 37 km au nord de ce qui est aujourd'hui Beyrouth. Pour les cananéens Byblos avait été créée par le dieu El lui-même, et les fouilles ont révélé des fondations datant du VIIème millénaire. Ancien port phénicien, c'est l'une des plus anciennes villes du monde : elle est habitée de manière continue depuis plus de 7000 ans. Des traces du premier village de pêcheurs du Néolithique dateraient de 7000 avant J.-C. Dès le IVe millénaire av. J.-C., Byblos est un port actif qui envoie les bois du Liban vers l'Égypte et inversement, distribue le papyrus égyptien vers le reste de la Méditerranée. C'est également un important site religieux où l'on vénère Osiris et Isis. C'est de la ville de Byblos que provient le nom Bible : très vite, les Grecs appellent le papyrus byblos, en raison de sa provenance. En dérive ensuite le mot biblion, "livre", auquel les traducteurs grecs de la Bible hébraïque recourent pour rendre le mot hébreu sepher, employé par exemple dans les expressions "livre de l'Alliance" ou "livre de la Loi" — d'où la "Bible" moderne. Phénicie, le territoire de la Phénicie correspond au Liban auquel il faudrait ajouter certaines portions de la Syrie et de la Palestine. D'origine cananéenne, les Phéniciens étaient un peuple antique d'habiles navigateurs et commerçants. Partis de leurs cité-états en Phénicie, ils fondèrent dès 3000 avant Jésus-Christ de nombreux comptoirs en bordure de la Méditerranée orientale, notamment Carthage (en 814 avant Jésus-Christ). Rivaux des Mycéniens pour la navigation en méditerranée à l'époque archaïque, les anciens s'accordèrent cependant à dire qu'ils furent les meilleurs navigateurs de l'antiquité. Le phénicien est une langue sémitique aujourd'hui disparue. Elle est apparue en Phénicie puis s'est répandue dans le monde méditerranéen, notamment à Carthage. Elle a constitué le substrat de plusieurs langues issues de l'arabe. Le phénicien s'écrivait au moyen de l'alphabet phénicien, qui a évolué pour donner notamment les alphabets grec et araméen. Abydos est une ancienne ville sainte d'Égypte vouée au culte du dieu Osiris, et située à 70 km au nord-ouest de Thèbes. Aujourd'hui sur le territoire de l'antique Abydos s'élève l'actuelle ville de Madfounek. Les prêtres d'Abydos prétendaient posséder une relique de toute première importance : la tête du dieu Osiris. On y a découvert les tables d'Abydos qui mentionnent deux séries de noms de pharaons allant jusqu'à la XVIIIe dynastie. Des temples y furent érigés en l'honneur de ce dieu de la résurrection ; Sésostris III y entreprit la construction d'édifices et de temples funéraires, qui seront poursuivis, entre autres, par Séthi Ier et son fils Ramsès II. Osiris est le nom grec d'un dieu de la mythologie égyptienne. La traduction de ce nom présente des difficultés et plusieurs hypothèses sont proposées. Ainsi Ousir", ou "Iousiris", selon une ancienne graphie, a été traduit par "Siège de l'Oeil" (du soleil ?), "L'oeil puissant", "Celui qui fait son trône" (par allusion à son siège), "Le siège de la puissante" (par référence à la couronne), "Celui qu'elle a remis en fonction" (se rapportant à sa résurrection et à sa nouvelle puissance créatrice, grâce à la magie d'Isis). Son nom égyptien est Ousir ou Asir ; on l'appelait aussi Ounen-Néfer ("L'éternellement beau") et Khenty-Imentyou ("Celui qui est à la tête des Occidentaux", c'est-à-dire des défunts). Il fait partie de la grande Ennéade d'Iounou (Héliopolis). C'est le dieu des morts et le garant de la survie du défunt dans le monde souterrain. Son symbole est le pilier Djed, ses attributs sont la barbe postiche, la crosse Heka, le flagellum Nekhekh et la couronne Atef. Dans les textes des Pyramides, le roi défunt est identifié à Osiris. Au Moyen Empire, l'immortalité n'est plus le privilège du souverain : chaque défunt pouvait accéder à la vie éternelle, devenant lui-même pareil à Osiris.
-2330 en Égypte - VIe dynastie. Règnes de Téti, Ouserkaré, Pépi Ier, Merenrê et Pépi II. Les pharaons s'efforcent de soumettre la basse Nubie. L'autonomie qu'ils laissent aux nomarques, c'est-à-dire aux pouvoirs locaux, ne peut qu'affaiblir à terme leur pouvoir. La VIe dynastie égyptienne couvre la période de vers : -2374 à -2197 (Redford) ou -2345 à -2181(Shaw) ou -2323 à -2150 (Allen) ou -2322 à -2191 (von Beckerath) ou -2318 à -2180 (Krauss & Franke) ou -2311 à -2140(Malek). Elle est la dernière de l'Ancien Empire. La toute puissance du Roi sans être remise en cause, est perçue différemment. Il faut sans doute y voir également un changement dans les aspirations religieuses, ainsi que dans l'organisation de l'état. Cette période va être marquée par le règne très long de Pépi II (on lui prête la bagatelle de 96 années d'exercice du pouvoir, ce qui paraît sans doute exagéré). C'est à cette époque que l'on assiste à un morcellement du pouvoir central au profit des Nomarques, tendance déjà amorcée à la Ve dynastie égyptienne. La charge se transmet de père en fils formant ainsi de véritable dynasties locales sans pour autant usurper le pouvoir royal. Les prérogatives royales sont peu à peu "empruntées" par ces Nomarques, comme en attestent les tombes des nécropoles d'Assouan et également la pratique de la momification.
-2300 Sargon d'Akkad unifie les cités-États de Mésopotamie, et forme un premier empire. Sargon d'Akkad dit aussi Sargon l'Ancien, fondateur de l'empire d'Akkad. Il règne de 2334 à 2279 av. J.-C. Son nom, Sharru-kin, signifie "le roi (est) stable/fidèle", plutôt que "Roi légitime" comme on a tendance à le considérer. L'empire d'Akkad (ou empire akkadien) est un grand État fondé par Sargon d'Akkad (2334–2279 av. J.-C.) qui domina la Mésopotamie de la fin du XXIVe au début du XXIIe siècle. Akkad, les akkadiens sont un très ancien peuple de basse-Mésopotamie qui se fixa au nord de Sumer sur les rives de l'Euphrate. Leur premier roi fut Sargon d'Akkad, succédé par Sargon Ier (vers -2350) qui conquit toute la Mésopotamie, Elam, une partie de la Syrie et de l'Asie Mineure créant ainsi le premier grand empire sémitique de l'histoire. Akkad devint la cité la plus puissante et la plus prospère de la région, mais pour peu de temps car environ 200 ans plus tard, il semble qu'une invasion d'un peuple originaire du Zagros, les Guti, provoqua la chute du royaume. L'akkadien, s'est malgré tout maintenu près du sumérien en tant que langue écrite, notariée, et religieuse.
-2300 Stèle de Naram-Sin, roi d'Akkad: première évocation d'un paysage. Cette stèle de victoire d'époque d'Akkad a été apportée de la ville de Sippar à Suse en butin de guerre. Naram-Sin ("aîné de Sîn") est roi d'Akkad de 2254 à 2218 av. J.-C. Sîn, Nanna ou Sîn sont les noms les plus courants du dieu mésopotamien de la Lune. Il s'agit d'une des plus importantes divinités des panthéons du Proche-orient ancien.
-2205 à -1767 - Chine - dynastie Xia. Dynastie Xia, selon l'historiographie traditionnelle chinoise, la dynastie Xia a été la première de l'histoire de la Chine. Elle aurait régné de -2205 à -1767. On peut toutefois avoir quelques doutes sur cette tradition, car la première mention des Xia se trouve dans le Shujing ("Livre des Documents"), ouvrage qui date du début du Ier millénaire av. J.-C. selon la plupart des spécialistes, et qui est donc très postérieur au règne supposé des Xia. Le document en question s'appelle le "Serment de Tang". C'est le discours que Tang, le fondateur de la Dynastie Shang, aurait prononcé devant ses troupes pour les encourager à se battre contre le dernier souverain des Xia. Tang expliquait pourquoi ce roi devait être renversé. Ce document a été rédigé par des annalistes de la dynastie Zhou, qui a remplacé celle des Shang vers -1046. Il s'agit sûrement d'une oeuvre de propagande: les Zhou expliquaient qu'ils avaient renversé les Shang pour la même raison que les Shang avaient renversé les Xia. Ils disaient avoir été eux-mêmes d'anciens vassaux des Xia. L'un de leurs ancêtres avait dû se réfugier chez les Barbares parce qu'un mauvais souverain des Xia avait supprimé sa charge. Plus grave, dans aucune des sources écrites antérieures au Shujing, on ne trouve de mention des Xia. Il s'agit des inscriptions sur bronze et des inscriptions sur os et écaille de tortues, qui remontent à la fin du IIe millénaire av. J.-C. et ont été rédigées par les Shang. Elles forment un corpus pourtant immense. On remarque aussi que Yu le Grand, le fondateur de la dynastie Xia, est présenté par les textes chinois comme un souverain de l'âge de bronze, puisqu'il aurait fondu des chaudrons en bronze, or l'âge de bronze ne commence en Chine qu'après -1700.
-2180 en Égypte - VIIe et VIIIe dynasties. Début de la première période intermédiaire. Autrefois immense et rayonnant, le royaume est morcelé par des guerres de pouvoir entre nomarques. C'est le début de ce que l'on nommera plus tard la Première période intermédiaire. Elle s'achèvera avec le règne de Montouhotep II qui parviendra à réunifier les Terres et à conquérir la Nubie et la Syrie. Il mourra vers 1982 av. J.-C. et reposera pendant des millénaires dans le grand temple de Deir el-Bahari. VIIe dynastie égyptienne, selon Manéthon, la VIIe dynastie pharaonique voit soixante-dix rois gouverner l'Égypte en soixante-dix jours. Il ne faut pas y voir une réalité historique, mais plutôt le reflet d'une période trouble, connue sous le nom de Première période intermédiaire, dont la postérité n'a gardé que très peu de traces. Durant la VIe dynastie le contrôle du Roi est de plus en plus amoindri et certaines institutions : villes de pyramides, temples régionaux, obtiennent un statut d'immunité, les exemptant d'impôts. Les nomarques s'érigent en potentats locaux, s'attribuant des titres au détriment du Roi qui est obligé de composer avec eux et va perdre son pouvoir. La VIIIe dynastie des pharaons d'Égypte antique se situe au commencement de la première période intermédiaire. Elle surgit des luttes de succession dynastique à la mort de Nitokris. La liste royale du papyrus de Turin mentionne dix sept noms, d'autres documents vingt-cinq. Elle couvre la période de vers -2181 ou -2165 à vers -2160 ou -2150 ou -2140 ou -2130. La liste des Rois de la VIIIe dynastie est donc très incertaine. Les Souverains ne peuvent rétablir l'ordre, car ils exercent leur pouvoir le plus souvent de manière éphémère. Ils règnent à Memphis, peut-être en même temps que ceux de la VIIe dynastie, exerçant semble-t-il un pouvoir limité, tandis qu'abydos fonctionne comme centre administratif de la Haute-Égypte. Les Rois essaient tout de même de perpétuer les traditions de l'ancien Empire. Ils doivent composer avec de puissantes familles, comme celle de Coptos, du Vizir Chemay (ou Shemay), gouverneur de Haute-Égypte qui épouse Neber la fille du Roi Néferkaouhor. La Première période intermédiaire (environ de 2180/2150/2140 à 2022 avant J.-C.) est cette partie de l'histoire de l'Égypte antique se situant entre l'Ancien Empire et le Moyen Empire. On lui attribue généralement les Dynasties VII à X. Cette période est caractérisée par l'effacement de l'importance du roi sur la scène politique au profit des nomarques, chefs de provinces (nomes), originalement désignés par le souverain, mais devenus héréditaires avec le temps. Ce gain de pouvoir de ces élites locales se serait surtout fait sous le long règne du roi Pépi II, dont la vieillesse l'empêchait de contrôler le pays adéquatement. Vint ensuite le règne de son fils Mérenrê II, qui dura à peine un an, vite remplacé par la femme de celui-ci, la reine Nitokris. Ce règne d'une femme a sûrement porté un coup à la crédibilité du divin roi, permettant aux dynasties solidement implantées dans les nomes de diriger personnellement leurs régions. Le Moyen Empire est une période de l'histoire antique de l'Égypte qui suit la Ière période intermédiaire et précède la IIe période intermédiaire. Le Moyen Empire couvre une période allant des environs de -2033 à -1786 et est formé de deux dynasties : XIe dynastie (-2106 à -1963) Ce n'est que sous Montouhotep II, vers -2033, lorsque le pays est réunifié, qu'on considère que la première période intermédiaire prend fin et, par voie de conséquence, que débute le Moyen Empire. XIIe dynastie (-1963 à -1786). C'est une période prospère. La capitale principale est souvent Thèbes (puis à Itshtaouy), d'où sont originaires les rois, dont Montouhotep II, qui réunifia le pays. Le dieu impérial de l'époque est Montou, le faucon belliqueux adoré à Erment et à Thèbes, mais aussi Amon. La première construction thébaine à lieu sur la rive ouest de Thèbes, avec le temple funéraire de Montouhotep II qui bâtit son temple funéraire dans le cirque rocheux de Deir el-Bahari.
-2140 à -2040 - en Égypte - IXe et Xe dynasties, installées à Hérakléopolis en Moyenne Égypte. Ces périodes troublées et mal connues voient une évolution religieuse marquée par le succès grandissant du culte d'Osiris. Les derniers souverains héracléopolitains, Ouakharé et Merikaré, sont contemporains de la XIe dynastie thébaine (de la ville de Thèbes). La IXe dynastie égyptienne des pharaons d'Égypte antique se situe pendant une époque appelée première période intermédiaire, une période d'instabilité politique dans le pays. Les IXe et Xe dynasties sont souvent fusionnées. La IXe dynastie couvrirait la période -2160/-2140 à -2040. Il est très difficile d'attribuer les Rois avec précision à une dynastie ou à une autre. Elles ont comme capitale Héracléopolis (ou Hérakléopolis) au Sud du Fayoum, qui est la capitale du 20ème Nome de Haute-Égypte. La IXe dynastie est fondée par Khéty Ier ; outre ce dernier la dynastie comprend six autres Rois relativement connus, dont un Néferkarê VII, mentionné par le Nomarque Ankhtyfy. La dynastie semble s'étendre sur plusieurs générations à en juger d'après les généalogies des Hauts Dignitaires, mais son pouvoir ne s'étend pas sur toute l'Égypte. Elle sera sans cesse en lute, ainsi que la Xe dynastie contre les Princes et Rois Thébains de la XIe dynastie. La Xe dynastie pharaonique est la dernière dynastie de l'époque que l'on nomme la première période intermédiaire, période d'instabilité politique dans le pays. Les IXe et Xe dynastie égyptiennes sont souvent fusionnées. La Xe dynastie couvrirait la période de vers : -2100 ou -2090 à -2040 ou -2022 ou -2017. Il est très difficile d'attribuer un ordre chronologique aux rois avec précision sur une dynastie ou sur une autre, encore moins de les dater. Ils sont ignorés dans les tables d'Abydos et de Saqqarah. Ces dynasties ont comme capitale Héracléopolis (ou Hérakléopolis) au Sud du Fayoum, qui est la capitale du 20ème Nome de Haute-Égypte.
-2105 Babylone, cité principale de Sumer et d'Orient. Babylone, ancienne ville de Mésopotamie fondée au IIIème millénaire sur l'Euphrate par les Akkadiens, même si ce n'est que vers -1750 qu'elle prend une réelle importance sous le règne d'Hammourabi. Centre de la civilisation assyro-babylonienne, elle fut la ville la plus peuplée et la plus riche du monde ancien avant de voir ensuite s'installer de nombreux envahisseurs successifs: Hittites, Kassites, Elamites, Assyriens. Détruite puis reconstruite par les Chaldéens, il faudra attendre le règne de Nabuchodonosor II vers -650 pour qu'elle retrouve de sa splendeur passée. La religion babylonienne est l'héritage des anciennes traditions sumériennes et Akkadiennes mais une divinité propre à Babylone va peu à peu dominer: "Marduk". Aujourd'hui, Babylone serait située au sud de l'Iraq. Marduk ou Mardouk, il est le dieu de la ville de Babylone, où il siégeait dans son temple "au pinacle surélevé" (Esagil), auquel était adjoint la ziggourat Etemenanki, passée à la postérité comme la Tour de babel. en Sa parèdre était Zarpanîtu, ou Sapanîtu. Les mésopotamiens en faisaient le fils aîné d'Ea et de la déesse Damkina. Dieu agraire d'importance secondaire à l'origine, il acquiert toute son importance sous le règne de Nabuchodonosor (XIIe siècle av. J.-C.). Une ziggourat, ou ziggurat, est un édifice religieux mésopotamien en forme de pyramide à étages, dont le sommet pouvait servir à l'observation des astres, et comportait un sanctuaire. Ces grands temples urbains de Babylonie furent érigés dans la plupart des grandes villes, depuis Sippar au nord, siège du sanctuaire du dieu du soleil, Shamash, jusqu'à Ur au sud, où résidait le dieu de la lune, Sîn, sans oublier Uruk et son temple dédié à la déesse Ishtar. Le plus ambitieux fut sans doute celui de Babylone dédié au dieu Mardouk. Tour de Babel, le mythe de la tour de Babel a probablement pour origine un édifice qui a réellement existé. Il s'agirait d'Etemenanki ("la maison-fondement du ciel et de la terre"), une ziggourat dédiée au dieu Mardouk à Babylone. Édifiée par la première dynastie babylonnienne (-1894 à -1595 av. J.-C.), elle devait mesurer 90m. de hauteur. Cependant sa forme n'était pas circulaire. Les fouilles archéologiques du site de Babylone ont prouvé que cette ziggourat avait une base rectangulaire commune à la majorité de ces ziggourats. Cependant on peut se poser la question : "Pourquoi est-elle représentée comme une tour ?" La réponse la plus plausible reste celle de la confusion des peintres de l'époque : en effet, se trouve non loin du site une mosquée de forme très originale qui n'est ni plus ni moins celle que l'on peut admirer dans la majorité des représentations de la "tour" de Babylone. Cependant cette mosquée date du XVIIIe siècle, donc elle n'a vraisemblablement aucun lien avec Babylone.
-2040 à -1780 - en Égypte - moyen empire. Le Moyen empire est une période de l'histoire antique de l'Égypte qui suit la Ière période intermédiaire et précéde la IIe période intermédiaire. Le Moyen empire couvre une période allant des environs de 2033 à 1786 avant notre ère et est formé de deux dynasties : XIe dynastie (2106 à 1963 avant notre ère). Ce n'est que sous Montouhotep II, vers 2033 av. J.-C., lorsque le pays est réunifié, qu'on considère que la première période intermédiaire prend fin et, par voie de conséquence, que débute le Moyen Empire. XIIe dynastie (1963 à 1786 avant notre ère). C'est une période prospère. La capitale principale est souvent Thèbes (puis à Itshtaouy), d'où sont originaires les rois, dont Montouhotep II, qui réunifia le pays. Le dieu impérial de l'époque est Montou, le faucon belliqueux adoré à Erment et à Thèbes, mais aussi Amon. La première construction thébaine à lieu sur la rive ouest de Thèbes, avec le temple funéraire de Montouhotep II qui bâtit son temple funéraire dans le cirque rocheux de Deir el-Bahari. C'est une période ouverte sur le Moyen-Orient, et de nombreuses expéditions y sont envoyées. Les principaux souverains sont les Sésostris et les Amenemhat. Dans cette époque sont construites les fondations de Karnak, par Sésostris. Mais les rois du Nouvel empire détruiront celles-ci pour construire la Karnak actuelle. La XIe dynastie égyptienne est une lignée de Rois originaires de Thèbes (Ouaset) ayant régnés sur l'Égypte de vers -2160 à -1994 (Dodson avec Antef Ier) ou -2125 à -1985 (Shaw) ou -2124 à -1980 (Malek avec Antef Ier) ou -2119 à -1973 (von Beckerath) ou -2077 à -1938 (Franke). Elle fait partie de la Première période intermédiaire, jusqu'à la prise de la capitale de la Xe dynastie en -2022, elle est ensuite classée comme la première dynastie du Moyen Empire.
-2040 en Égypte - Thèbes impose son hégémonie à l'ensemble de l'Égypte. Le pharaon bat le royaume héliopolitain (de la ville de Héliopolis) et reconstitue l'unité égyptienne. Règnes des rois Antef et Montouhotep. Essor du culte d'Amon. Thèbes, capitale de Haute-Égypte est la plus ancienne cité égyptienne, et les villes modernes de Karnak, et Louqsor (à l'emplacement de Thèbes), abritent l'ensemble architectural le plus gigantesque de l'Égypte pharaonique. Selon Homère, la ville comptait cent portes qui chacune laissait passer 200 chars.
-2000 Apparition de l'écriture crétoise, linéaire A. Le linéaire A est une écriture qui fut utilisée dans la Crète ancienne. On suppose qu'il transcrit le langage des Minoéens. Deux écritures en sont dérivées: le linéaire B, utilisée en Crète et en Grèce, qui a été déchiffré dans les années 1950 et qui transcrit un dialecte grec et le cypro-minoéen, en usage à Chypre, également non-déchiffré, lequel aurait donné le syllabaire cypriote, qui est, lui parfaitement lisible et note une langue grecque. Le linéaire A remonte à l'époque minoéenne, une période et une civilisation de la Crète antérieure aux invasions grecques, vers -2000 à -1400. Il est généralement écrit de gauche à droite, bien que certaines inscriptions le soient dans le sens opposé. La civilisation minoenne se développe en Crète de -2700 à -1200. Les Minoens ont créé une civilisation ancienne sur ce qui est actuellement la Crète (en Méditerranée), pendant l'âge de bronze, avant l'arrivée de la culture de la Grèce classique. Les Minoens furent principalement un peuple commerçant qui s'engagea dans le commerce d'outre-mer. Beaucoup d'historiens et d'archéologues croient que les Minoens étaient très impliqués dans le commerce de l'étain qui était très important lors de l'âge de bronze (l'étain étant utilisé pour la production de bronze). Le déclin de la civilisation minoenne semble correspondre à celui de l'utilisation des outils en bronze. L'absence de déchiffrement de l'écriture minoenne, le linéaire A, restreint considérablement la connaissance que nous avons de cette brillante civilisation.

[modifier] Antiquité

-2000 ANTIQUITÉ
-2000 On nomme Antiquité la première période de l'Histoire, c'est-à-dire la période qui suit la Préhistoire. Pour une civilisation donnée, l'antiquité commence avec l'écriture, alors que les civilisations ne connaissant pas l'écriture mais étant contemporaines des civilisations antiques sont dites, quant à elles, "protohistoriques". En Europe, l'Antiquité commence avec la civilisation minoenne, en Crète entre -2000 et -1400. Cette dernière, connue pour ses palais, inventa l'écriture linéaire A d'où dériva le linéaire B. Cette dernière forme d'écriture est la première attestée sur le continent : l'écriture grecque en dérive. La lettre grecque alpha d'où dérive le A latin vient probablement de la représentation d'une tête de bétail qui, répétée rapidement de gauche à droite, s'inclina vers la droite jusqu'à prendre sa forme actuelle. La fin de l'Antiquité - dont les civilisations de référence pour l'Europe sont la Grèce antique et la Rome antique - est traditionnellement fixée à la chute de l'Empire romain d'Occident, en 476. La période des invasions barbares est donc à la charnière de l'Antiquité et de la période suivante : le Moyen Âge. Antiquité, en histoire européenne, l'Antiquité désigne la période des civilisations de l'écriture autour de la Méditerranée, après la Préhistoire, avant le Moyen Âge. La majorité des historiens estiment que l'Antiquité commence au IVe millénaire av. J.-C. (-3500, -3000) avec l'invention de l'écriture, et voit sa fin durant les grandes migrations eurasiennes autour du Ve siècle (300 à 600). La date symbolique est relative à une civilisation ou une nation, la déposition du dernier empereur romain d'Occident en 476 est un repère conventionnel pour l'Europe occidentale, mais d'autres bornes peuvent être significatives de la fin du monde antique.
-1990 en Égypte - XIIe dynastie. Règnes d'Amenhemat Ier, Sésostris Ier, Amenhemat II, Sésostris II, Sésostris III, Amenhemat III et Amenhemat IV. Au cours des deux siècles de la XIIe dynastie, l'Égypte conquiert la Nubie jusqu'à la deuxième cataracte, au contact du royaume de Koush, renoue des relations avec Byblos et pousse des expéditions en Palestine et en Libye. Les nomarques perdent leur autonomie au profit de la centralisation monarchique. L'oasis du Fayoum est mise en valeur et le sanctuaire osirien d'Abydos attire des foules de pèlerins. XIIe dynastie égyptienne, les Rois de la XIIe dynastie règnent de -1991 à -1786/-1785/-1783 (Redford, Grimal, Arnold). Cette dynastie marque le retour à une période de puissance et d'équilibre qui va culminer avec les règnes de Sésostris III et d'Amenemhat III. Les campagnes militaires et les expéditions minières à l'extérieur des frontières renforcent l'emprise de l'Égypte. Cette période de presque deux siècles est marquée par le développement du Fayoum, une prospérité économique retrouvée et l'émergence d'un courant artistique qui donnera naissance à une période dite classique. Cette dynastie est originaire de Thèbes. Le royaume de Koush est l'appellation que les égyptiens antiques donnèrent au royaume qui s'établit au sud de leur pays dès l'Ancien Empire égyptien. Ce royaume eut une longévité peu commune et trouve ses origines dans les cultures néolithiques qui se développèrent dans le couloir nilotique du Soudan actuel et de la Nubie égyptienne. On a longtemps considéré cette culture à l'aune de la civilisation égyptienne et de ce fait peu d'études eurent lieu à son sujet, la reléguant alors soit au stade d'une principauté dépendante du royaume des Pharaons ou encore à celui d'un avatar de cette civilisation, ne lui reconnaissant donc aucune spécificité voire une valeur relative. Depuis les années 1950, et notamment la campagne de sauvetage des monuments nubiens menacés par la mise en eau de la région comprise entre la première et la seconde cataracte suite à l'édification du Haut barrage d'Assouan, un regain d'intérêt des égyptologues pour cette région nous permet aujourd'hui d'affirmer que ce royaume tant à ses débuts au troisième millénaire avant notre ère que jusqu'aux conquêtes chrétiennes du IVe siècle était une culture et une civilisation indépendante et qui réussit la synthèse des différents apports culturels de ses voisins, y compris ceux de l'Égypte, dont il représentera l'ultime évolution aux alentours de l'ère chrétienne alors que Rome dominait l'ensemble des cultures de l'antiquité.
-1900 Un séisme détruit les villes de Sodome et Gomorrhe sur les bords de la mer morte. Sodome et Gomorrhe, villes de la Palestine près de la mer morte; célébre par son opulence et pour les moeurs dissolues de ses habitants, elle fut selon la bible détruite par les feux du ciel. Cette destruction suit le grand déluge évoqué dans la bible.
-1900 en Grèce - Apparition des premiers palais en Crète ; période paléopalatiale (jusqu'en -1 600). La Crète atteint une position prééminente en mer Méditerranée.
-1900 Naissance d'une civilisation Assyrienne, spécialisée dans le commerce grâce à la mise en place de comptoirs et de banques dans tout le bassin méditerranéen. L'Assyrie est un ancien empire du nord de la Mésopotamie, dont la capitale fut d'abord la ville d'Assur, puis en 879, Kalkhu, et en 745, Ninive, sur le Tigre. L'Assyrie contrôlait des territoires qui s'étendent sur quatre pays actuels : Syrie, Turquie, Iran et Irak. L'origine des assyriens est inconnue mais dès le XXVe siècle ils formaient déjà un peuple distinct même s'ils subissaient l'influence des suméro-akkadiens. Assur domina épisodiquement l'Orient d'environ -2300 jusqu'en -600, mais c'est entre -721 et -705 sous le règne de Sargon II que l'Assyrie connait le faîte de sa puissance en élaborant un véritable empire d'une superficie sans précédent dans l'histoire du proche-orient incluant Mésopotamie, Anatolie, Syrie, bassin méditerranéen, Égypte et Iran occidental. Elle va pourtant s'éteindre rapidement puisque presque un siècle plus tard, en -610, vaincue par l'alliance des Mèdes et des babyloniens l'Assyrie laisse la place à l'empire néo-babylonien. Actuellement il s'agit du territoire de l'Iraq. Assur est une ancienne ville, capitale de l'Assyrie jusqu'en -879, située sur la rive droite du Tigre. Ses ruines se trouvent actuellement à Qalaat Shergat. En 2003, l'UNESCO a inscit Assur au patrimoine mondial de l'humanité. Le site fut occupé dès la période Obeid. Assur fit partie de l'empire d'Akkad avant de former un petit état à la fin du IIIe millénaire av. J.-C.. Le commerce avec l'Anatolie enrichie la ville vers 2000 av. J.-C. Elle perdit son rang de capitale en 879 av. J.-C. au profit de Kalkhu. La ville fut détruite en 614 av. J.-C. par les Mèdes puis fut réoccupée sous les Parthes.
-1850 Abraham fonde la religion monothéisme. Abraham est un personnage de la Torah, de l'Ancien Testament et du Coran. Il est considéré comme le père du monothéisme. Selon la Genèse, le premier livre de la Bible, "Il avait quatre-vingt-dix-neuf ans quand le Seigneur lui apparut et lui dit: "C'est moi le Dieu Puissant. Marche en ma présence et sois intègre. Je veux te faire don de mon alliance entre toi et moi, je te ferai proliférer à l'extrême" (Genèse 17). Dieu est désigné par la Bible sous le nom de Yahvé (YHWH en écriture hébraïque), que l'on peut traduire par "Celui qui suis" ou plus simplement par "Je suis celui qui es". Yahvé engage Abraham à quitter sa contrée et à partir vers la terre de Canaan, ainsi nommée d'après Cham, l'un des fils de Noé. Abraham part donc avec son peuple, qu'on dénomme les Hébreux, d'un mot qui signifie "ceux qui passent". Après une longue errance, la petite troupe s'établit enfin sur la terre de Canaan, qui n'est autre que l'actuelle Palestine (au sens géographique et non politique). Abraham, qui désespère d'avoir un fils de son épouse Sara, en obtient un de sa servante Agar. Il est appelé Ismaël. Mais près d'un quart de siècle après le départ d'Ur, Dieu annonce à Abraham que Sara aura de lui un fils, Isaac, et qu'il sera le père d'une multitude de nations ! À la naissance du fils tant attendu, Ismaël et sa mère doivent s'enfuir dans le désert égyptien pour échapper à la haine de Sara. Jacob, fils d'Isaac, prend le nom d'Israël (fort comme Dieu) après avoir combattu toute une nuit contre un homme qui se révèle être un ange. Ses douze fils vont former les douze tribus d'Israël. Abraham est considéré comme le fondateur de la nation hébraïque. Les trois grandes religions monothéistes (judaïsme, christianisme et islam) se réclament de lui. Tandis que les Hébreux se considèrent comme de la descendance d'Isaac, les Arabes revendiquent Ismaël pour ancêtre. Le judaïsme est la plus ancienne des religions du Livre ("Livre" se dit en grec "Biblos") ou "abrahamiques", et la moins importante en nombre de fidèles, principalement du fait de nombreux massacres, conversions forcées et assimilations survenus au cours de l'histoire de ses membres. Il est né selon la tradition au sein d'un clan d'Hébreux, les Israélites, descendants d'Abraham, Isaac et Jacob, renommé Israël. Ce nom deviendra plus tard celui de leur terre. Lorsqu'ils en seront déportés, d'abord par le roi de Babylone, Nabuchodonosor II, puis par l'empereur de Rome, Titus, ils n'auront de cesse d'y revenir un jour, et affirment qu'un descendant du Roi David les délivrera de l'exil et les y ramènera. Ils se basent sur la Torah (Loi), qui débute par la création du monde et se termine avec la mort de Moïse, le prophète auquel la Loi fut donnée sur le Mont Sinaï par un Être Suprême, YHWH, qui au vu de l'ineffabilité de Son Nom, est nommé Elohim (en Français, Dieu). La Torah est à l'origine du concept du 'Dieu Un, Unique, omniscient, omnipotent, juste, charitable, miséricordieux et transcendant, qui a créé le monde, et continue de S'impliquer dans sa destinée' auquel croient les chrétiens et les musulmans et auquel font référence les philosophes (à l'exception peut-être de Plotin qui y arrive par son cheminement propre). Recueil d'histoires, d'éthique et de prescriptions, la Torah sert de base au mode de vie juif et à la pratique du Judaïsme. Le courant majoritaire du judaïsme est le judaïsme rabbinique. Il considère, outre la Torah, comme saints les livres des Prophètes et quelques autres Écrits, dont certains furent rédigés après l'exil de Babylone. Il a par ailleurs élaboré sur base d'une Loi orale parallèle et satellite de la Loi écrite, la Mishna puis le Talmud, à caractère législatif.
-1800 Installation des Ligures en Europe occidentale. Ligures, ancien peuple d'Europe, établi sur la portion de côte méditerranéenne comprise entre le delta du Rhône et La Spezia, actuellement en Italie. Alliés des Carthaginois durant la deuxième guerre punique, ils furent plusieurs fois vaincus par les Romains aux IIIe et IIe siècle av. J.-C., mais ne furent définitivement soumis que sous Auguste.
-1800 à -1600 - Domination de Babylone (Mésopotamie)
-1800 Apparition des Vedas. Les Vedas (en sanskrit : connaissance), sont un ensemble de textes de la religion indo-aryenne constituant les shruti à l'origine du védisme, religion mère de l'hindouisme. Les hindous pensent que les Vedas existent depuis la création du monde et les considèrent comme la "connaissance révélée". La partie la plus ancienne, le Rig-Veda, daterait de 1800 à 1500 av. J.-C. (mais la transmission orale serait bien plus ancienne). La compilation de ces textes est attribuée au sage Vyasa. Les parties les plus récentes des Vedas dateraient de 500 av. J.-C. Les Vedas constituent sans doute le corpus de connaissance le plus ancien que l'on connaisse et sont la base de littérature indienne. Ils traitent d'astrologie, d'astronomie, de rituel, et comment ceux-ci se relient à la vie spirituelle de l'humanité. Ils ont été écrit dans un langage nommé par abus de langage, "sanskrit védique", qui a ensuite évolué vers le Sanskrit. Le Védisme est la plus vieille religion de l'Inde, apparue dans le Nord-Ouest du pays avec l'arrivée des Aryens, il y a plus de 3 000 ans. L'âme et la morale de l'Hindou sont imprégnées de ses théories fondamentales. Les Veda sont les sources fondamentales du védisme. Il reste très peu d'informations sur l'hindouisme primitif. Les documents connus les plus anciens sont les Veda, qui sont généralement censés avoir été codifiés sous leur forme actuelle des siècles avant les premières versions écrites, puis transmis avec exactitude par la tradition orale. Les textes les plus anciens sont composés dans une forme antique du sanskrit, une langue indo-européenne, et comporte des similitudes avec les textes du Zoroastrisme. En fait, le sanskrit des Veda et l'avestan, la langue du Zoroastrisme, sont considérés comme des langues quasiment identiques. L'âge des Veda et l'origine de leurs auteurs sont des sujets controversés. Une théorie professe qu'ils proviennent des premières sociétés d'Asie du sud, un espace qui aurait été peuplé pour la première fois vers le VIIe millénaire av. J.-C..La théorie alternative, dite théorie de l'invasion aryenne, soutient qu'elles sont dérivées d'idées importées par des migrants du IIe millénaire av. J.-C.. Les Aryens sont un ancien peuple qui vivait autrefois en Asie centrale, de langue indo-européenne. Sans doute vers la fin du IIIe millénaire av. J.-C., ils se sont scindés en (au moins) deux branches, qualifiées d'indo-aryenne et d'iranienne. L'hindouisme est la plus vieille des principales religions du monde. Le mot hindouisme a été introduit au début de l'ère chrétienne, désignant les pratiques brahmaniques des populations vivant sur les bords du fleuve Indus, puis, par extension, au pays tout entier. L'hindouisme provient du brahmanisme, issu lui-même du védisme. On y trouve les notions fondamentales : de renaissances successives, samsara, associées au poids des actes accomplis dans les existences antérieures, karma, l'identité du soi individuel Atman à l'absolu ou Soi universel ou Esprit Universel, Brahman. Dans l'hindouisme, trois divinités sont associées à l'univers : Brahma, associé à la création, Vishnu, associé à la conservation, Shiva, associé à la destruction. Le sanskrit est une langue indo-européenne, de la famille indo-iranienne, autrefois parlée dans le sous-continent indien. Elle est encore pratiquée par certaines familles de brahmanes et certaines sectes hindouistes. Il faut considérer le sanskrit, non comme la langue d'un peuple, mais comme une langue de culture qui a toujours été l'apanage d'une élite sociale. C'est notamment celle des textes religieux hindous et, à ce titre, elle continue d'être utilisée, à la manière du latin aux siècles passés en Occident, comme langue cultuelle, et véhiculaire. C'est d'ailleurs l'une des langues officielles de l'Inde. Le sanskrit est une langue hautement flexionnelle et très archaïsante, dont l'étude est fondamentale dans le cadre de la linguistique comparée. Brahmanisme, la religion brahmanique correspond à la deuxième des trois phases historiques qu'on distingue habituellement dans le développement de la spiritualité indienne. Elle se situe après le védisme (env. 1500-900 av. J.C.). Le terme "brahmanique" est dérivé de "brahmane", tout comme celui de "christianisme" est dérivé de "chrétien", c'est-à-dire à celui qui professe la foi en Jésus Christ. Toutefois, le parallèle ne présente pas le même degré d'équivalence. En effet, est brahmane celui qui dispose du brahman (mot neutre), c'est-à-dire d'une formule qui possède à la fois un pouvoir religieux et un caractère magique, d'une formule qui agrandit, valorise et amplifie. Ainsi le terme "brahmane" n'indique pas le fidèle qui vénère le dieu Brahmâ - tardive personnification védique - mais plutôt celui qui appartient à la caste des prêtres. De plus le brahmanisme est un terme dont se servent certains indianistes pour distinguer différents aspects de l'hindouisme. Le terme brahmanisme est aussi utilisé : dans un sens historique, le védisme désignant la culture védique proprement dite, le brahmanisme se référant au système rituel formalisé qui en est issu ; dans un sens doctrinal, le brahmanisme constituant l'un des multiples courants de l'hindouisme, parmi lesquels il en existe beaucoup d'autres comme par exemple le shivaïsme ou le tantrisme. Le Brahman est le Soi suprême de l'Hindouisme. C'est l'âme cosmique présente en toute chose, l'Absolu éternel surplombant toutes les dualités, opposé, bien qu'étant intimement lié, aux âmes individuelles qui se réincarnent à cause de l'illusion. Il ne peut se définir qu'en énonçant ce qu'Il n'est pas (neti-neti, en sanskrit : ni ceci, ni ceci ). Brahman (au mieux) est décrit comme la réalité infinie, omniprésente, omnipotente, incorporelle, transcendante et immanente qui est la base divine de toute l'existence. Il est grammaticalement neutre, mais peut être exceptionnellement traité comme masculin. Il est vérité infinie, conscience infinie et bonheur infini. Dans les Vedas, Brahman existe depuis toujours et existera à jamais. Il est en toute chose mais transcende toute chose, il est la source divine de toute Vie. C'est l'Absolu divin : tous les dieux de la religion hindoue ne sont que des facettes, des incarnations de Brahman. Brahmâ est le dieu créateur de l'hindouisme, le premier membre de la Trimurti, la trinité des déités hindoues majeures (toutes écloses d'un oeuf), les autres membres étant Vishnou et Shiva. Sarasvatî est sa shakti, son énergie, son épouse. Sa monture vâhana est un hamsa, une oie ou un cygne. Sa couleur est le rouge. Il n'est pas mentionné dans les Veda, ni dans les Brâhmana, mais il est cependant très présent dans le Mahâbhârata, le Râmâyana et les Purâna. Brahmâ intervient seulement de façon occasionnelle dans les affaires des dieux, et encore plus rarement dans celles des mortels. Il est considéré comme le père de Dharma et Atri. Brahmâ vit à Brahmapura, une cité située sur le mont Meru. Sa vie dure cent de ses années, chacune d'elle valant 2 160 millions d'années des mortels. Brahmâ est un agent du Brahman, le « Soi Suprême » de l'hindouisme. Ce dieu est un deus otiosus : bien qu'étant le créateur de toutes choses, il n'y a qu'un seul temple lui étant totalement dédié, à Pushkar au Rajasthan.
-1780 à -1560 - en Égypte - Deuxième Période intermédiaire. La Deuxième période intermédiaire est une période d'instabilité dans l'histoire de l'Égypte antique qui se situe entre le Moyen Empire et le Nouvel Empire. Bien que la tradition véhiculée par Manéthon en fasse une coupure nette avec le Moyen Empire en raison de l'invasion de la Basse-Égypte par les Hyksôs, les études tendent à montrer qu'il n'en est rien. En effet, le passage entre la reine-pharaon Néférousébek (dernier souverain de la XIIe dynastie) et Sékhemrê-Khoutaoui (le premier pharaon de la XIIIe) semble se faire sans heurt. De plus, jusqu'au roi Ougaf, les pharaons de cette dynastie semblent régner sur l'ensemble du territoire (Delta et Nubie compris). Ce n'est que progressivement, avec l'affaiblissement du pouvoir central, que les pharaons perdront du terrain. C'est sous le règne de Néferhotep Ier, qu'apparaît dans le Delta, la XIVe dynastie qui se créé dans le sixième nome de Basse-Égypte et dont la capitale est Xoïs. Peu de temps après, une autre dynastie prendra naissance à Avaris, à l'est du Delta. Cette dynastie, la XVe, est formée par les Hyksos (qui signifie "chefs des pays étrangers") dont on ignore l'origine exacte mais qui devaient être, soit un peuple du moyen orient, soit une coalition des peuples qui avaient immigré dans le Delta depuis le Moyen Empire. Les pharaons de la XIIIe dynastie gouvernent sur le reste du pays jusqu'à Dédoumésiou Ier. À cette époque, le souverain Hyksos Salitis s'empare d'une grande partie du pays, grâce notamment à leur avance technologique en matière d'armement que représente la cavalerie, la charrie, les cuirasses ou encore, les cimeterres.
-1780 à -1660 - en Égypte - XIIIe et XIVe dynasties caractérisées par une succession confuse de souverains et par un retour de la capitale à Memphis. Le pays est alors victime des envahisseurs Hyksôs venus de Palestine qui s'installent dans le Delta oriental et y établissent leur capitale Avaris. La XIIIe dynastie est la première de la IIe période intermédiaire. Elle couvrirait la période de vers -1801 ou -1786 (Redford) ou -1766 (Ryholt) ou -1759 (Franke) à v.-1650 ou -1634 (-1750 Altemüller). Les Rois parvenus au pouvoir, souvent par voie d'usurpation, n'arrivent que rarement à régner sur tout le pays, leur autorité étant contestée par d'autres usurpateurs locaux. C'est évidemment le principe même de succession qui est en cause. Sous la XIIIe dynastie on distingue deux lignées de Rois, qui ont résidés respectivement à Thèbes et à Ithet-Taoui aux environs de Licht, capitale administrative. XIVe dynastie égyptienne, deux royaumes se formèrent sous Sobekhotep IV (1734-1725 de la XIIIe dynastie égyptienne) à la suite d'une révolte dans le Delta. Ces deux monarchies parallèles formèrent ensemble la XIVe dynastie contemporaine donc de la XIIIe dynastie. Le premier de ces royaumes indépendants se créa à Xoïs, dans la partie nord-ouest du Delta. On ne sait pratiquement rien de ses souverains qui sont peut-être d'origine Cananéenne. Le deuxième royaume, situé dans la partie nord-est du Delta, fut fondé par Néhési, "Le Noi, le Nubien", vers -1705 à Avaris (Hout-Ouaret “Le château du terrain en pente”). Cette cité est un port fluvial à forte densité asiatique, voué au commerce avec Byblos. Les Hyksôs formaient autrefois un groupe pluriethnique vivant dans l'Asie de l'ouest, et qui arriva à l'est du delta du Nil au cours de la seconde période intermédiaire. Ils chassèrent les dirigeants de la XIIIe dynastie, qui siégaient à Memphis, et fondèrent la XVe et la XVIe dynastie d'Égypte (entre -1674 et -1548), régnant sur la Basse et la Moyenne Égypte durant plus d'un siècle. Avaris est le site de l'ancienne capitale des Hyksôs qui régnèrent sur l'Égypte à la fin de la seconde période intermédiaire (XVe dynastie). La cité a été retrouvée à Tell el-Dab'a dans le Delta oriental.
-1767 à -1122 - Chine - dynastie des Shang. Dynastie Shang, suivant la dynastie Xia et précédant la dynastie Zhou, la dynastie Shang, de -1767 à -1122 selon la chronologie traditionnelle, ou de -1570 à -1045 selon la sinologie moderne, ce qui correspond à l'Âge de bronze en Chine marque une transition entre l'histoire légendaire et les faits archéologiques. C'est en effet la première dynastie qui ait laissé des témoignages écrits (Sinogramme) et dont l'existence soit par conséquent prouvée. Ces témoignages ne proviennent toutefois que de ses derniers souverains, à partir de Wu Ding. Les sinogrammes, ou caractères chinois, sont les caractères de l'écriture logographique chinoise. Contrairement à une idée reçue courante en Occident, les sinogrammes ne sont pas tous des idéogrammes, encore moins des hiéroglyphes ou des dessins.
-1760 Le code de Hammourabi (fondateur du premier empire babylonien) le plus ancien code de loi connu (Peu de monuments nous sont parvenus de l'époque d'Hammourabi, qui représente pourtant un sommet dans la civilisation de l'Asie occidentale. A bien des égards, le plus remarquable est le code d'Hammourabi (musée du Louvre), bloc de diorite noire gravé, en forme de stèle, arrondi au sommet, et d'une hauteur totale de 2,25 m, qui fut découvert en 1901 à Suse par l'équipe de J. de Morgan.). Le Code d'Hammurabi est l'une des plus anciennes lois écrites trouvées. Elle fut réalisée sur l'initiative du roi de Babylone, Hammurabi, vers 1730 avant Jésus Christ. Ce texte ne répond pas à l'acception légaliste du droit (Code civil français), mais correspond plutôt au droit jurisprudentiel (Common law) : il recense, sous une forme impersonnelle, les décisions de justice du roi. Le Code d'Hammurabi fut gravé dans un bloc de basalte et fut placé dans le temple de Sippar, plusieurs autres exemplaires furent également placés à travers tout le royaume. Le but de cela était d'homogénéiser le royaume d'Hammurabi. De cette manière, il pouvait garder plus facilement le contrôle de son royaume en faisant en sorte que toutes les parties aient une culture commune. Durant les différentes invasions de Babylone, le Code fut déplacé vers 1200 avant Jésus-Christ dans la ville de Suse, en Iran. C'est dans cette ville qu'il fut découvert par l'expédition dirigée par Jacques de Morgan, en décembre 1901. Le père Jean-Vincent Scheil traduisit l'intégralité du Code, de retour à Paris, en France. Depuis, le Code est exposé au Musée du Louvre, à Paris. Une copie est également exposée au musée archéologique de Téhéran. Hammourabi fut le sixième roi de Babylone, il règne de 1792 avant Jésus-Christ, jusqu'à sa mort, vers 1750 avant Jésus-Christ. Son règne est l'un des plus long de l'antiquité du Proche-Orient. Il a achevé la conquête de Sumer et d'Akkad, à supprimer la dernière dynastie sumérienne des Isin. Il a été le premier roi de l'Empire babylonien et a été le premier à assurer l'hégémonie de Babylone sur la mésopotamie.
-1680 à -1200 - Règne de Labarnas Ier, roi des Hittites (fin vers -1650 ?). Ancien empire Hittite : Labarnas Ier fonde un royaume en Anatolie centrale (jusqu'à la plaine de Konya avec un débouché sur le Taurus) avec Kussar (non identifiée) pour capitale. Les Hittites sont un peuple rattaché aux Indo-européens, ils envahirent l'Asie Mineure et soumirent le peuple autochtone, les Hattis, au XXVIe siècle av. J.-C.. Ils empruntèrent, à ces derniers différents dieux, mythes et rites. De ce mélange naquit une civilisation florissante, qui perdurera jusqu'au VIIIe siècle av. J.-C.. Outre sa grande puissance militaire, la civilisation hittite, semble avoir été très marquée par une grande tolérance, aussi bien religieuse, que sociale. De nouvelles migrations indo-européennes, comme celle des Phrygiens, puis la montée en puissance de l'Assyrie, sonnèrent néanmoins le glas de cet empire.
-1660 à -1560 - en Égypte - XVe, XVIe et XVIIe dynasties. Occupant l'Égypte depuis quelques années, les Hyksos fondent la XVe dynastie. Ils s'emparent de la ville de Memphis sans toutefois exercer leur autorité sur le sud du pays, régi par une dynastie thébaine. Les Hyksos seront finalement chassés par Ahmosis, dernier roi thébain de la XVIIe dynastie. Il réunifiera le pays avant de fonder la dynastie suivante. Des souverains Hyksôs gouvernent le nord du pays et recherchent l'alliance des souverains nubiens de Koush alors qu'une dynastie indépendante se reconstitue autour de Thèbes. La XVe dynastie égyptienne de l'Égypte antique fut la première dirigée par les Hyksôs, qui contrôlaient le nord du pays. Selon Manéthon six rois auraient régnés. Elle est reportée sur la colonne neuf du papyrus de Turin. Elle couvre la période -1663 à -1550, ou -1650 à -1530, ou encore -1630 à -1524 selon les historiens. L'afflux continu de main-d'oeuvre asiatique, particulièrement sous Amenemhat III, bouleverse les équilibres démographiques dans le nord du pays. Ce sont des étrangers, les Hyksôs "heqa khâsout, chefs des pays étrangers", population d'origine asiatique implantée dans le Delta depuis plusieurs générations, qui mettent à profit l'arrivée de nouveaux migrants en provenance du Proche-Orient pour étendre leur influence et s'emparer progressivement du nord de l'Égypte. Les souverains Hyksôs au contact de la civilisation égyptienne, beaucoup plus avancé que la leur, adoptent le protocole et les titres de la cour royale. Dans le gouvernement de l'Égypte, ils conservent l'organisation administrative existante. Pour se faire, ils utilisent un personnel de fonctionnaires égyptiens. Ces derniers, momentanément soumis aux étrangers gardent quand même intact leur orgueil national et leur profond attachement à leurs Dieux. La XVIe dynastie égyptienne d'Égypte antique est une dynastie mineure (ou parallele) de l'Égypte, sur laquelle nous avons peu d'informations. Cette dynastie s'étend de vers -1650 ou -1620 à -1540. Sous le nom de XVIe dynastie on désigne : Les Chefferies asiatiques qui sont vassales des Rois Hyksos et qui se partagent des territoires, en dehors de l'Est du Delta contrôlé directement par les Rois de la XVe dynastie et aussi les petits royaumes en Moyenne Égypte que tiennent des Égyptiens collaborateurs des Hyksos. Cette dynastie est parallèle aux XVe dynastie et XVIIe dynastie. Des Rois Kouch (Soudan) régnant en Basse Nubie profitent de cette confusion et annexent des provinces de Haute-Égypte. Ils installent leur capitale à Bouhen, et règnent d'Eléphantine à la Deuxième Cataracte. XVIIe dynastie égyptienne, cette dynastie succède pratiquement à la XIIIe dynastie égyptienne d'ou elle semble issue d'une branche locale. Elle ne contrôle que la Haute-Égypte. Elle est reportée sur la colonne treize du papyrus de Turin.
-1650 en Grèce - Installation des Achéens, début de la civilisation mycénienne. Les Achéens sont l'un des premiers peuples indo-européens à avoir envahi la Grèce, au IIe millénaire av. J.-C., chassant les premiers habitants, les Pélasges grâce à leur suprématie militaire (usage de l'épée au lieu du poignard, usage du bronze). La civilisation mycénienne est une civilisation préhellénique de l'Helladique récent (fin de l'Âge de bronze). Elle tire son nom de la ville de Mycènes, située dans le Péloponnèse. Mycènes était une très ancienne cité grecque située sur une colline au nord-est de la plaine d'Argos, dans le Péloponnèse. Mycènes était une très ancienne cité grecque située sur une colline au nord-est de la plaine d'Argos, dans le Péloponnèse.
-1625 Formidable explosion de l'île de Théra (Santorin) en mer Egée. Raz de marée, nuages de cendres qui, poussés vers l'est par le vent, atteignent les côtes de l'Asie Mineure. Cette catastrophe est peut être à l'origine du mythe de l'Atlantide. Théra, Santorin ou Thira est un petit archipel d'îles volcaniques situé dans la mer Égée à 75 km au sud-est de la Grèce continentale, Santorin est aussi connue sous le nom de son île principale, Théra. La date exacte de l'éruption volcanique fournit un point de référence pour étalonner l'entière chronologie du IIe millénaire av. J.-C. dans le monde Egéen car l'on retrouve ses répercussions à travers toute la région. Après une série de tremblement de terre précurseurs assez puissants pour effrayer la population et l'inciter à évacuer l'île (les archéologues ne retrouvèrent aucun corps et presque aucun objet de valeur), l'éruption provoqua un important raz-de-marée qui dévasta la côte nord de la Crète distante de 70 km et qui détruisit certainement une grande partie de la flotte minoenne. La physionomie de l'île fut profondément modifiée suite à l'effondrement d'une partie de ses falaises et les retombées de cendres volcaniques ensevelirent Akrotiri, stérilisant le sol de l'île pour de nombreuses années et provoquant la fin de la société qui s'était développée sur Santorin. Marinatos et de nombreux savants à sa suite virent dans le cataclysme survenu à Santorin, l'événement ayant inspiré Platon pour sa parabole sur la disparition de l'Atlantide. Marinatos suggéra également que l'éruption volcanique et ses conséquences fussent la cause de la disparition de la civilisation minoenne en Crète, ce qui est partiellement remis en question par le fait qu'un certain nombre de sites minoens qui se situaient sur le Sud de la Crète furent épargnés par le raz de marée. Un épais nuage s'est installé sur l'hémisphère nord, plus précisément en Amérique du Nord, ce qui causa un refroidissement climatique sans équivalent depuis. Cet événement força les habitants des lieux à émigrer vers le sud pour échapper au climat glaciaire.
-1600 en Grèce - Période néopalatiale (jusqu'en -1400). Suite à des catastrophes naturelles, vraisemblablement séismes et raz-de-marée liés à l'explosion du Santorin, la construction de sites plus grands est relancée à l'image de Cnossos. Cnossos ou Knossos fut la capitale de la Crète lors de la période minoenne. La cité abritait le palais de Minos, le plus important des palais minoens et sans doute le plus connu des sites crétois depuis sa découverte en 1878. Cnossos est aujourd'hui le plus grand site minoen qui peut être visité. Son aspect et sa taille en font un endroit remarquable et incontournable des civilisations de l'Europe archaïque.
-1600 En Angleterre, construction de Stonehenge. Stonehenge est un site archéologique situé à 13 km de Salisbury (comté du Wiltshire, Angleterre), remontant au Néolithique pour son premier état, et sur lequel se trouve une construction mégalithique circulaire. Son premier état est une simple levée de terre circulaire de 98 mètres de diamètre, à l'intérieur de laquelle se trouvaient plusieurs dizaines de sépultures, datant de -1900 environ. Dans un deuxième état, édifié entre -1700 et -1550, on trouve un monument consistant en un double cercle concentrique de 76 pierres dressées. Enfin, le troisième état, celui qui subsiste actuellement, consiste en un cercle de 30 m. diamètre. Celui-ci est constitué de 30 pierres dressées dans la première moitié du XVe siècle av. J.-C.. Ces pierres font jusqu'à 5 m. de haut et pèsent jusqu'à 50 tonnes.
-1552 à -1070 - en Égypte - nouvel empire. Le Nouvel Empire est la période la plus prospère de toute l'histoire égyptienne. C'est une période de raffinement et d'évolutions qui s'étale sur un peu plus de cinq siècles. L'initiateur est Iâh-mosis (né de la lune), premier roi de cette époque. Chasseur des Hyksôs (Indo-européens), il va mettre en place les fondations du Nouvel Empire en compagnie de sa mère Iâh-Hotep (la lune est en sagesse) et de son épouse Ahmès-Néfertari (La belle entre les belles). Le Nouvel Empire couvre une période allant des environs de environ 1500 à 1000 avant notre ère et est formé de trois dynasties : XVIIIe dynastie (1552 à 1292 avant notre ère) ; XIXe dynastie (1292 à 1186 avant notre ère) ; XXe dynastie (1186 à 1069 avant notre ère) ; "
-1552 en Égypte - Avènement de la XVIIIe dynastie. La XVIIIe dynastie égyptienne est souvent assimilée à l'apogée de la civilisation égyptienne antique. Elle vient clore une longue période intermédiaire (la seconde) et ouvre le Nouvel Empire avec l'expulsion des Hyksôs, peuplade asiatique qui occupait le pays jusqu'à Abydos et dont la capitale était Avaris. Ahmosis, issu d'une famille thébaine, entreprit de marcher contre les Hyksôs afin de réunir les Deux Terres, comme ses prédécesseurs Sequenenré et Kamosis l'avaient tenté avant lui. Son expédition fut couronnée de succès et, après la prise d'Avaris, les fuyards furent poursuivis jusque dans leur citadelle de Sherouhen, en Palestine. Ces événements sont documentés par l'autobiographie qu'un compagnon d'armes du roi, Ahmosis fils d'Abana, fit graver sur les parois de sa tombe à El Kab. On retrouva également dans la tombe de la mère du roi, la reine Iâhhetep, des armes de parade, dons du roi à sa mère et signe des temps. À dater de cette victoire, la politique des pharaons de la XVIIIe dynastie fut d'étendre la domination de la Double Couronne au-delà des limites du pays.
-1552 à -1527 - en Égypte - Règne d'Ahmosis. Fin de la domination Hyksôs. Ahmosis (ou Ahmès Ier, Iâhmes Ier ou encore Ahmosis Ier, Amosis Ier), dont le nom signifie "Né de Iâh", un dieu lunaire, fut le fondateur de la XVIIIe dynastie, inaugurant ainsi la brillante période appelée Nouvel Empire. Il fut roi à Thèbes de -1550/1549 à -1540, puis, après l'expulsion des Hyksôs, maître du Double Pays jusqu'à sa mort en -1525/1524. Il était le fils d'Ahhotep, "épouse royale et soeur de roi, fille de roi et mère du Prince (ity)". Son lien avec Kamosé, son prédécesseur, n'est pas établi avec certitude, mais la majorité des historiens considèrent qu'il s'agit de son frère. Il serait par conséquent le fils de Séqénenrê Taâ II. Il eut comme "Grande épouse royale" sa soeur Ahmès-Néfertary, qui fut la première reine à assumer la fonction sacerdotale d'"Épouse du dieu". Des deux fils qu'on lui connaît, le cadet, frère et époux de Mérytamon, lui succèdera sous le nom d'Amenhotep Ier.
-1527 à -1506 - en Égypte - Règne d'Aménophis Ier. Expansion égyptienne en Canaan et vers l'Euphrate. Aménophis Ier monte sur le trône du Nouvel Empire égyptien. Il règnera quelques années en compagnie de sa mère, Ahmès-Nefertari, épouse d'Ahmosis. Son influence et son autorité s'étendront par la suite en Nubie et en Syrie. Lorsqu'il parviendra à assurer une paix durable, il ajoutera un édifice au temple de Karnak et restaurera quelques monuments. Afin de préserver sa sépulture des pilleurs, il préférera ne pas être inhumé dans son temple funéraire. Amenophis Ier (ou Amen-hotep, "Amon est en paix" ou "Paix d'Amon") fut le second souverain de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire), fils d'Ahmosis (Ahmosé) et de la reine Ahmès-Néfertary. Amon est l'une des principales divinités du panthéon égyptien. Son nom Imen, "le Caché" ou "l'Inconnaissable", traduit l'impossibilité de connaître sa "vraie" forme, car il se révèle sous de nombreux aspects. Il est Imen achâ renou, "Amon aux noms multiples". Les Textes des Pyramides le mentionnent parmi les divinités protectrices du roi défunt et, au Moyen Empire, il prend une place prépondérante dans la région de Thèbes, où il finit par supplanter Montou. Les théologiens thébains lui assignent une nouvelle parèdre, Mout, et un fils, le dieu lunaire Khonsou, avec lesquels il forme la triade thébaine. À partir de la XIe dynastie, il s'impose comme dieu dynastique, et l'avènement des Amenemhat ("Imen est en tête") de la XIIe dynastie fera de lui le roi des dieux, "seigneur des trônes du Double Pays". Pendant la XVIIIe dynastie, Amon devient la divinité nationale par excellence, l'unificateur de l'Égypte qui a permis la victoire d'Ahmosis sur les envahisseurs Hyksôs. Il est alors associé à Rê, dieu Soleil d'Héliopolis, et devient le dieu cosmique Amon-Rê, "l'éternel, le seigneur de Karnak, créateur de ce qui existe, maître de tout, établi durablement en toutes choses". Le temple Karnak situé près de Thèbes, la capitale religieuse, est le plus grand et le plus riche centre religieux d'Égypte. Son nom égyptien est Ipet Sout, traduit généralement par "Celle qui recense les Places". Karnak est le nom arabe d'un village égyptien proche de l'antique cité de Thèbes. Il est situé à 3 km au nord du temple de Louxor, près des rives du Nil. Il est connu pour abriter le plus important centre religieux de l'Égypte antique, le temple de Karnak. Les visiteurs, notamment les touristes étrangers, ne font souvent pas la distinction entre Karnak et Louxor.
-1506 à -1494 - en Égypte - Règne de Thoutmosis Ier. Expansion vers l'Orient. Victoire sur le Mitanni. Conquête de la Nubie. Apparition du char de combat, construction du temple d'Amon-Rê à Karnak. Thoutmosis Ier (mort vers -1492) est le troisième pharaon de la XVIIIe dynastie égyptienne. Il monta sur le trône d'Égypte vers 1504 av. J.-C. au décès d'Aménophis Ier et régna jusqu'à sa mort. Amon-Rê est le dieu le plus important de la mythologie égyptienne. Malgré son nom, sa véritable forme est celle d'Amon. Il prend les titres d'Amon-Rê lorsqu'il est dans toute sa gloire. Son lieu de culte principal est dans la ville antique d'Ouaset, ou Louxor (Thèbes) mais surtout à Karnak, le temple le plus riche du pays. Son nom dépassa vite la ville et le pays l'adora. Amon le caché apparaît comme un dieu souverain. Certaines légendes racontent que par sa semence, il fertilisa le cosmos. Il avait la peau bleue car sa chair était constituée de lapis-lazuli, pierre magique par excellence. Sous la VIe dynastie, il fut associé à Rê, dieu solaire d'Héliopolis.
-1500 Domestication du bétail et des chèvres en Afrique.
-1500 Installation de civilisation protoceltes en Gaule. Entre -1800 et -1600, se forme en Allemagne du Sud un peuplement protoceltique, et son rameau "gaélique" commence à envahir la Grande-Bretagne (la langue des Gaëls (ou Goïdels) est celle qui est encore parlée en Irlande). Vers -1500, en Allemagne du Sud et de l'Ouest, ainsi que dans la Gaule du Nord-Est, apparaît la civilisation protoceltique du bronze moyen. Entre -1500 et -1200, les Proto-Celtes essaiment vers le centre et le sud-ouest de la Gaule... Les Gaëls sont un peuple celte qui envahit les îles britanniques et s'établit surtout au Pays de Galles et en Irlande. Les langues gaéliques forment une famille de langues celtiques, distincte du groupe des langues brittoniques. Elles comprennent : l'irlandais (ainsi que le vieil irlandais); l'écossais; le mannois.
-1500 Écriture chinoise. Après les écritures sumérienne et égyptienne, l'écriture chinoise est la troisième écriture importante à avoir découpé les messages en mots. Mais elle n'a pas évolué comme les deux autres, car, à la différence de tous les systèmes d'écriture, qui sont parvenus, à des degrés divers, à exprimer la pensée par la transcription du langage oral, l'écriture chinoise note une langue conçue en vue de l'expression écrite exclusivement, et appelée pour cette raison "langue graphique".
-1500 Construction du palais de Cnossos en Crète. Cnossos ou Knossos fut la capitale de la Crète lors de la période minoenne. La cité abritait le palais de Minos, le plus important des palais minoens et sans doute le plus connu des sites crétois depuis sa découverte en 1878. Le palais de Cnossos, l'âge de Bronze en Crète est divisé en trois périodes : le Bronze ancien dit Minoen ancien ou Pré-palatial. (-2700) Ensuite le Bronze moyen dit Minoen moyen ou Proto-palatial. (-2000) Et enfin le Bronze récent dit Minoen récent ou Néo-palatial. (-1700) Le palais de Cnossos découvert par Sir Arthur Evans (1851-1941) en 1905 est le dernier des palais qui date du Minoen récent et qui fut détruit en –1375 ce qui mit fin à l'existence du système palatial en Crète suite à l'invasion des Mycéniens dans l'île. Les palais sont les symboles de la grande influence de la Crète sur la méditerranée, on retrouve ainsi des vases fabriqués à Cnossos et des fragments de linéaire A en Syrie, en Égypte, à Cythère, à Rhodes, dans les Cyclades et sur toutes les routes maritimes égéennes. La Crète disposait d'une flotte importante qui servait aussi bien pour le commerce que pour la protection de l'île et c'est pour cela que les palais ne sont pas fortifiés. Ce palais est le signe de la grande floraison palatiale de Cnossos, ville dont l'influence politico-culturelle dominait toute l'île.
-1500 en Égypte - Vallée des Rois et vallée des Reines, tombeaux royaux. La vallée des Rois est une région d'Égypte située sur la rive occidentale du Nil à la hauteur de Thèbes (aujourd'hui la ville moderne de Louxor). La vallée est formée d'une faille dans la chaîne libyque qui débouche sur la vallée du Nil. Elle est connue pour abriter les tombes (hypogées) de nombreux pharaons du Nouvel Empire. La plus ancienne tombe connue sur le site est celle de Thoutmosis Ier et, à partir de Thoutmosis III, à l'exception d'Akhénaton, tous les pharaons des XVIIIe, XIXe et XXe dynasties y seront enterrés (approximativement de 1539 à 1075 avant l'ère chrétienne). La dernière tombe connue étant celle de Ramsès XI. La vallée des Rois abrite également les tombeaux de certaines épouses et enfants de pharaons, ainsi que celles de nobles dont les pharaons ont voulu récompenser la valeur.
-1493 à -1490 - en Égypte - Règne de Thoutmosis II. Thoutmosis II (mort en -1479) a été le quatrième Pharaon de la XVIIIe dynastie d'Égypte (période du Nouvel Empire), de -1492 à -1479.
-1490 à -1468 - en Égypte - Règne de la reine Hatshepsout. Régente au nom de Thoutmosis III, elle exerce en fait un pouvoir sans limites jusqu'à sa mort. Construction du temple de Deir-el-Bahari. Expédition vers le pays de Pount - sans doute les côtes d'Erythrée. Les tombes des souverains sont aménagées dans la Vallée des Rois, dans la montagne thébaine. Hatshepsout prend le pouvoir. Épouse de son demi-frère Thoutmosis II, Hatshepsout assure la régence de l'Égypte. Son époux mourra prématurément, laissant le trône à son gendre, Thoutmosis III. Considérant le nouveau souverain comme trop jeune, la reine s'arrogera les pouvoirs et se fera proclamer pharaon. Elle règnera sur une terre prospère et influente et édifiera le vaste temple funéraire de Deir el-Bahari. Hatchepsout est la fille de Thoutmôsis Ier et de la Grande épouse royale Ahmès (fille d'Amenhotep Ier et de la reine Ahmès-Néfertary). Son demi-frère, Thoutmôsis II, qu'elle avait épousé pour assurer la légitimité de ce dernier, monte sur le trône après le décès de son père ; mais, sans doute d'une santé fragile, il disparaît jeune. Manéthon l'appelle Amessis ou Amensis.
-1490 à -1436 - en Égypte - Règne de Thoutmosis III, fils d'Hatshepsout et de Thoutmosis II. À l'issue de dix-sept campagnes victorieuses, il impose son protectorat à la Palestine, la Syrie et la Phénicie. Thoutmosis III prend le pouvoir des Deux Terres. Thoutmosis III monte sur le trône. Sa belle-mère Hatshepsout, qui exerçait déjà son autorité sur le pays, usurpe le pouvoir. Lorsqu'elle mourra, Thoutmosis III anéantira toute trace artistique de son règne et se lancera dans une conquête militaire remarquable. Il s'emparera de la Syrie et de la Palestine avant de dominer la Nubie. Des siècles plus tard, sa tombe sera mise au jour à Deir el-Bahari et ses constructions au temple de Karnak perdureront. Thoutmosis III est le cinquième pharaon de la XVIIIe dynastie. Il régna pendant 53 ans, de -1478 à -1426, d'abord en corégence avec la veuve de son père, Hatchepsout, puis seul à partir de la 22ème année de son règne.
-1450 à -1200 - en Grèce - Période postpalatiale : La culture minoenne décline rapidement. Chute de Cnossos. Les Mycéniens envahissent la Crète.
-1450 Écriture crétoise, linéaire B. Le linéaire B était un syllabaire utilisé pour l'écriture du mycénien, une forme archaïque du grec ancien. Il se compose de 90 signes. Les nombres sont décimaux, les poids et mesures sont d'inspiration babylonienne. Elle apparaît en Crète à Cnossos aux environs de -1375. Il y a été découvert, avec le linéaire A, en 1900 par Sir Arthur Evans sur des tablettes d'argile cuites accidentellement par un incendie. Des tablettes ont également été retrouvées à Pylos, Mycènes, Thèbes et Tirynthe. Le linéaire B se trouve également sur des vases, trouvés à Éleusis, Kreusis, Orchomène, Chania et au Ménélaion, à Thérapné. Les styles d'écriture permettent d'identifier une centaine de scribes différents à Cnossos, et une cinquantaine à Pylos.
-1436 à -1412 en Égypte - Règne d'Aménophis II. Aménophis II est pharaon de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire). Il est le fils de son prédécesseur, Thoutmosis III et de la reine Hatasou.
-1412 à -1402 - en Égypte - Règne de Thoutmosis IV. Le mariage du pharaon avec la fille du roi mitannien Artatama Ier ouvre la période d'alliance avec le royaume indo-européen établi au nord de la Mésopotamie. Thoutmosis IV est le huitième pharaon de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire). Il est le fils de son prédécesseur, Aménophis II. Manéthon lui attribut un règne de 9 ans, ce que confirment les monuments retrouvés qui n'excèdent pas l'an 9. Mitanni était un royaume au nord de la Syrie actuelle. Le nom fut utilisé plus tard pour désigner la région entre les rivières Khabur et Euphrate à l'époque néo-assyrienne. Mitanni était un état féodal dirigé par une noblesse d'origine guerrière. La population était composée de Hourrites (indigène) et d'Amurru (peuple parlant l'Amorrite). Le royaume de Mitanni s'étendait, à l'est, de Nuzi (aujourd'hui Kirkouk en Iraq) et du Tigre, jusqu'à Alep et à la région Nuhashshe (au milieu de la Syrie) à l'ouest. Son centre était la vallée Khabur, avec deux capitales : Taidu (ou Taite) et Washshukanni, appellée Ushshukana dans les textes assyriens (Vasu-khani qui voulait dire "mine de richesse" en Sanskrit, mais pourrait venir du Louvite vasu "good"). La région permettait l'agriculture sans irrigation artificielle, l'élevage du bétail, des moutons et des chèvres. Le climat était très similaire à celui de l'Assyrie.
-1408 à -1364 - en Égypte - Règne d'Aménophis III. Construction du temple d'Amon Rê à Louxor et du temple de Montou à Karnak. Aménophis III (Amenhotep III) fut le neuvième pharaon de la XVIIIe dynastie (période du Nouvel Empire). Il régna durant 38 ans, de -1408 à vers -1370. Son père était le Pharaon Thoutmosis IV. Il prit sa place à sa mort en -1408. Son fils Aménophis IV (Akhénaton), qu'il a eu avec la reine Tiyi, lui succédera aux environs de -1375.
-1408 Aménophis III bâti Louxor. Aménophis III prend le pouvoir des Deux Terres et édifie le temple de Louxor. Plusieurs statues de sphinx veillent sur le chemin qui le relie au vaste temple d'Amon, à Karnak. Il fera également ériger devant son temple funéraire les impressionnants colosses de Memnon, qui traverseront les siècles sans trop de dommages.
-1400 1ère alphabet ougaritique (elle fut découverte dans les fouilles archéologiques de Ras Shamra en Syrie, aux alentours de 1930. Bien que l'écriture soit de type cunéiforme, elle note de manière alphabétique la langue sémitique dite proto-phénicien). Ougarit est une ancienne cité du Levant, l'actuelle Ras Shamra (la colline du fenouil), près de Lattaquié dans l'actuelle Syrie. Cette capitale de l'ancien royaume éponyme est située au croisement et au débouché d'une route qui joint la Méditerranée au bassin mésopotamien, à la jonction de l'Empire hittite au Nord et de la sphère d'influence égyptienne au Sud et dont l'apogée se situe au tournant du IIe millénaire avant J.-C. Alphabet ougaritique, alors que la plupart des tablettes sont écrites en cunéiforme syllabique notant la langue akkadienne (langue sémitique) ou hittite (langue indo-européenne), quelques-unes le sont dans une nouvelle écriture cunéiforme, dite "alphabet ougaritique", servant à noter une langue sémitique cananéenne (ainsi que des textes hourrites). Cette écriture est en fait, historiquement, le premier abjad (alphabet écrivant surtout les consonnes). Il atteste pour la première fois de l'ordre des lettres encore utilisé de nos jours dans la plupart des alphabets modernes (alphabet latin, alphabet grec, alphabet étrusque mais aussi alphabets sémitiques comme les alphabets phénicien et hébreu), l'ordre dit "levantin".
-1400 Louqsor et Karnak: début de la construction des temples. Louxor (ou Louqsor) est une ville située sur la rive droite du Nil, en Haute-Égypte. Il s'agit de l'antique cité égyptienne de Thèbes. Le Temple de Louxor est un temple égyptien construit à Thèbes sous la XVIIIe dynastie. Il n'en reste aujourd'hui que le grand pylône et des colonnades. La construction du temple fut commandé par Aménophis III à son architecte Amenhotep. Délaissé durant le règne du pharaon réformateur Akhénaton, les travaux seront repris sous Toutankhamon et usurpés par Horemheb. Ramsès II fera ajouter le grand pylône, deux obélisques, et une nouvelle salle hypostyle. Les pharaons nubiens du VIIIe siècle av. J.-C. lui ajouteront le mur d'enceinte. Dans sa version finale, il faisait 260 mètres de longueur pour environ 50 mètres de largeur. Karnak est le nom arabe d'un village égyptien proche de l'antique cité de Thèbes. Il est situé à 3 km au nord du temple de Louxor, près des rives du Nil. Il est connu pour abriter le plus important centre religieux de l'Égypte antique, le temple de Karnak.
-1400 Porte des Lions et double rempart autour de la capitale Hattusa. Hattusa, aujourd'hui Bogazkale en Turquie, fut la capitale de l'empire hittite. Située en Anatolie, sur une boucle du fleuve Halys, elle succéda à Nesa sous le règne de Labarnas II qui prit le nom de Hattushili Ier pour marquer l'événement, vers 1650 av. J.-C..
-1364 à -1347 - en Égypte - Règne d'Aménophis IV-Akhénaton. Marié à la princesse mitannienne Néfertiti, il tente d'imposer une révolution religieuse monothéiste fondée sur le culte d'Aton. Il se heurte pour cette raison au clergé d'Amon et installe une nouvelle capitale à Tell-el-Amarna où un art naturaliste d'un style nouveau supplante les modèles traditionnels. = période amarnienne (de la ville d'Amarna). Akhénaton est un pharaon de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire égyptien). Fils d'Aménophis III et de la reine Tiyi, il a imposé la première religion monothéiste connue de l'histoire, le culte du disque solaire Aton. Aton est un dieu éphémère de la mythologie égyptienne du Nouvel Empire. Amenophis III (le bâtisseur) donna à Aton un rôle prédominant durant son règne. Mais c'est son fils, Amenophis IV, qui fera de la personnification du disque solaire, Aton, le dieu unique de l'Égypte. Amenophis IV prendra le nom de Akhénaton (celui qui est utile à Aton) et construira pour lui une nouvelle capitale : Akhetaton, l'Horizon d'Aton, (Tell el-Amarna en arabe). Amon (Le caché) est un dieu de la mythologie égyptienne. Époux de Mout et père du dieu Khonsou dans la triade thébaine, Amon est un dieu presque inconnu dans les périodes reculées de l'histoire de l'Égypte pharaonique. Il prendra une place de plus en plus prépondérante à mesure que les princes de Thèbes vont gagner en pouvoir. C'est à partir de la XIe dynastie, qu'il commence à s'imposer et la montée aux pouvoirs des Amenemhat sera déterminante pour le rôle joué par Amon, le dieu des dieux, le véritable Jupiter égyptien. Pendant le Nouvel Empire, Amon devient le dieu dynastique, universel et créateur de l'Égypte, grâce à la victoire des Thébains sur les envahisseurs Hyksôs. Il est alors associé à Rê, dieu Soleil d'Héliopolis et devient le dieu cosmique Amon-Rê.
-1364 Aménophis IV, vers le monothéisme. Aménophis IV règne sur l'Égypte et bouleverse les croyances religieuses pratiquées jusqu'alors. En compagnie de sa belle Néfertiti, il interdira le culte du Dieu Amon afin que chacun se consacre exclusivement au Dieu soleil, Aton. Thèbes étant la capitale des pharaons et des prêtres d'Amon, il la transfèrera à Tell al-Amarna et prendra le nom d'Akhenaton.
-1360 Buste de Néfertiti. Néfertiti était une grande reine de la XVIIIe dynastie d'Égypte antique, grande épouse royale d'Akhénaton et mère de ses filles. Son nom égyptien, nfrt. y, se traduit généralement en "la belle est venue". Sa beauté est légendaire, mais derrière son image sublime, il semble que son rôle politique et religieux soit important dans le déroulement de l'expérience amarnienne.
-1352 Néfertiti disparaît. Alors qu'elle régnait étroitement avec son époux, Akhenaton, Néfertiti quitte le pouvoir mystérieusement. Maintes fois représentée dans l'art égyptien, cette reine à la beauté époustouflante ne sera désormais plus jamais citée et sa tombe ne sera jamais découverte. Des millénaires plus tard, les spécialistes s'interrogeront encore sur cette disparition. Certains penseront qu'elle s'est simplement recluse dans un temple et d'autres qu'elle est morte subitement.
-1347 en Égypte - Le règne éphémère de Semenkhkaré marque la fin de "l'hérésie" amarnienne. Smenkhkarê, Fils d'Akhénaton ou d'Aménophis III, Smenkhkarê est considéré comme un pharaon mineur de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire). On connaît peu de choses sur lui car son règne fut très court, allant de un à deux ans et demi selon les sources.
-1347 à -1338 - en Égypte - Règne de Toutankhamon. Restauration du culte d'Amon. Abandon de Tell-el-Amarna. Thèbes redevient capitale. Le trésor funéraire du pharaon révèle l'apogée alors atteint par l'art égyptien. Toutânkhaton (son nom de naissance) serait né à Thèbes ou à Amarna où il grandit. Son nom signifie "L'image vivante du dieu Aton", c'est-à-dire une réincarnation terrestre d'Aton. Il grandit dans le cercle de la famille royale, et peut-être était-il le frère du roi Smenkhkarê, un prince thébain (si ce n'est pas Néfertiti) ou le neveu ou un cousin d'Akhénaton. Ses origines restent cependant obscures car durant le règne de Horemheb, son nom et celui des souverains amarniens précédents sont effacés.
-1347 Le règne du jeune Toutankhamon. Toutankhamon entre dans la lignée des pharaons égyptiens. Très jeune, il n'est pas en mesure d'exercer le pouvoir, ce qui profite au général Horemheb. Ce dernier poussera le Roi à restaurer le culte d'Amon et à réintégrer la capitale de Thèbes. Toutankhamon épousera sa soeur et mourra prématurément sans héritier. Son règne est insignifiant pour l'époque mais lorsque Howard Carter découvrira son tombeau en 1922, son nom se gravera dans toutes les mémoires.
-1340 Toutankhamon est enterré dans la vallée des Rois.
-1337 à -1333 en Égypte - Règne de Ay qui, co-régent sous le règne de Toutankhamon, a épousé sa veuve. Ay est l'un des derniers pharaons de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire) égyptienne (~1326 ~1323).
-1333 à -1306 - en Égypte - Règne de Horemheb, un général qui rétablit l'ordre après la période de confusion qui a suivi la révolution amarnienne. Horemheb "Horus en fête" (-1340 à -1314), ancien général et ami d'Akhénaton. Ce souverain, comme Ramsès II plus tard, tente de faire disparaître toute trace de l'époque "monothéiste". Il renie son ancienne religion atonienne et tente d'en effacer les traces.
-1306 à -1186 - en Égypte - XIXe dynastie. XIXe dynastie égyptienne, c'est le fils de Ramsès Ier, Séthi Ier qui sera le fondateur officiel de la XIXe dynastie pharaonique. Il va installer sa capitale à Tanis, dans le Delta du Nil, construite avec les restes d'Avaris, capitale des Hyksôs. Il reprend le cours de l'expansion avec des campagnes, en Libye et au Levant. Ramsès II règne de 1290 à 1224 avant l'ère chrétienne. Il va rendre à l'Égypte une position dominante. Il se fait à plusieurs reprises représenter combattant en personne sur son char. Après avoir contenu les Hittites, il signe un traité d'alliance et épouse une princesse hittite pour faire face aux Assyriens. Il fait édifier de nombreux bâtiments à Thèbes (Louxor et Karnak). Le successeur de Ramsès II est Mineptah. Il va devoir faire face à des envahisseurs indo-européens parmi lesquels des Aquaiwasha ou Achéens (Grecs). C'est aussi de son règne que date l'époque de l'exode des Hébreux.
-1306 à -1304 - en Égypte - Règne de Ramsès Ier, un ancien compagnon d'armes d'Horemheb, fondateur de la dynastie. Ramsès Ier a été le pharaon de l'Égypte antique, fondateur de la XIXe dynastie.
-1304 à -1290 - en Égypte - Règne de Séthi Ier. Construction de son temple à Abydos. Construction à Karnak de la grande salle hypostyle du temple d'Amon-Rê. Séthi Ier a été un Pharaon d'Égypte, qui régna de -1291 à -1278. Fils du Pharaon Ramsès Ier, il fut le père du Pharaon Ramsès II.
-1304 Début du règne de Séthi Ier. Séthi Ier prend le pouvoir et lance des expéditions militaires au Proche-Orient. Il s'emparera de la Palestine et combattra les Hittites. Il laissera dans son sillage le vaste temple d'Abydos ainsi qu'un remarquable tombeau dans la Vallée des Rois. Sa sépulture sera d'ailleurs la toute première découverte archéologique de la Vallée.
-1290 à -1224 - en Égypte - Règne de Ramsès II. Il livre aux Hittites du roi Muwatalli, la bataille indécise de Qadesh que la propagande royale présentera ensuite comme une grande victoire. Le traité conclu ensuite avec les Hittites prévoit le mariage du pharaon avec la fille du roi Hattusil III. Le règne est marqué par de nombreuses campagnes victorieuses en Syrie et en Phénicie. C'est sous Ramsès II que sont construits le Ramesseum et les sanctuaires d'Abou Simbel édifiés au nom du roi et de son épouse Nefertari. Ramsès II, aussi appelé "Ramsès le Grand", était un pharaon d'Égypte. Ramsès II est né aux alentours de 1320 av. J.-C. et son long règne dura de 1290 jusqu'à sa mort en 1224 av. J.-C, soit 66 ans. Il est le fils de Séthi Ier et le petit-fils de Ramsès Ier et fait partie de la XIXe dynastie manéthonienne. Il a lutté contre les Hittites et construit un série de temples en Nubie dont les plus célèbres sont ceux d'Abou Simbel.
-1280 Ramsès II commence la construction du temple d'Abou Simbel. Ramsès II ordonne la construction des temples d'Abou Simbel, dans la vallée du Nil. Creusés directement dans le grès de la falaise, les deux monuments symbolisent le règne sacré du couple royal. Ramsès édifie le plus petit d'entre eux en hommage à son épouse favorite et à la déesse Hathor. À cinquante mètres, le grand temple, gardé par quatre colosses à l'effigie du souverain, est dédié aux dieux Amon, Rê et Ptah. Il fait ériger au fond du temple les statues des trois dieux et la sienne qui le divinise. Le grand temple est conçu de manière à toujours laisser la statue de Ptah, dieu des morts, dans l'obscurité. Ce trésor architectural traversera les siècles et sera entièrement démonté blocs par blocs, puis rebâti à l'identique plus loin lors de la construction du barrage d'Assouan. Abou Simbel, en Égypte, à environ soixante-dix kilomètres de la deuxième cataracte du Nil se trouve le temple d'Abou Simbel. Sauvé de l'inondation par l'UNESCO, le chef d'oeuvre nubien de Ramsès II, situé à l'origine sur les collines sacrées de Méha et d'Ibshek, a été démonté entièrement et reconstruit sur une colline factice à l'abri de monté des eaux du lac Nasser.
-1274 La bataille de Qadesh. Monté sur le trône quelques années plus tôt, le jeune Ramsès II livre une bataille mémorable à Qadesh, contre les envahisseurs hittites. Il souhaitait ainsi récupérer les terres d'Afrique et d'Asie Mineure. Au lendemain de l'affrontement, il fera sculpter les différentes scènes de sa victoire sur les murs de son temple d'Abou Simbel. Ces fresques montrent le souverain du haut de son char, exterminant à lui seul des centaines de Hittites enragés. Il signera finalement un traité de paix avec le roi hittite et épousera l'une de ses filles pour sceller leurs accords. Qadesh est une ville de la Syrie antique. Elle correspond au site actuel de Tell Nebi Mend, situé dans la vallée de l'Oronte, à 24 km au sud-ouest d'Homs. On écrit aussi Kadesh. Elle fut le lieu de batailles dont la plus célèbre eut lieu aux environs de 1274 avant l'ère chrétienne et qui opposa deux grandes puissances de l'époque : les armées de l'empire hittite menées par Muwattali et de l'Égypte ramesside menées par Ramsès II lui-même. La bataille de Qadesh est une bataille qui eut lieu aux environs de 1274 avant notre ère et qui opposa les deux plus grandes puissances du Proche-Orient : l'empire hittite, dont le centre était en Anatolie, et l'Égypte ramesside. C'est durant la quatrième année de son règne (vers 1275 avant notre ère) que Ramsès II entame son rêve de reconquête des territoires soumis par son illustre ancêtre Thoutmosis III et perdus lors du règne du pharaon réformateur Akhénaton. La forteresse de Qadesh est l'un des symboles de la présence hittite au Proche-Orient et malgré sa réputation d'être imprenable, elle est l'objectif final de la campagne qui s'engage.
-1250 Des Israélites nomades de Palestine, sous l'effet d'une famine, migrent vers l'Égypte où ils sont traités en esclaves. Moïse s'est alors levé pour qu'ils retournent rejoindre leurs frères. Il s'était longtemps réfugié au nord de la mer Rouge et y avait appris l'existence d'un dieu qui portait le nom de Yahvé. Impressionné, il retourne en Égypte annoncer sa découverte. Moïse invente le dieu unique, brisant le polythéisme (plusieurs dieux) et l'anthropomorphisme (représentation humaine) de l'époque. Il interdit les offrandes et les sacrifices. Yahvé n'a besoin de rien. On ne s'attache à Lui qu'en obéissant à ses volontés. Il faut tout consacrer à une conduite droite, en conformité avec un code éthique et social. Moïse n'a pas enseigné le monothéisme, idée trop difficile à faire admettre d'emblée, mais l'hénothéisme (divers dieux, un seul prioritaire). Moïse est un personnage clef de la Torah et de l'Ancien Testament. C'est lui qui, inspiré par Dieu, aurait écrit le Pentateuque (les cinq premiers livres de la Bible) et aurait raconté sa propre histoire dans le livre de l'Exode, le Lévitique, le livre des Nombres et le Deutéronome. C'est en quelque sorte le premier prophète puisque "l'ange de l'Éternel lui apparut au milieu d'un buisson alors qu'il faisait paître les moutons de son beau père". Cette page se base sur les informations contenues dans la Bible et la Torah, mais Moïse est également cité dans le Coran sous le nom de Moussa comme prophète et messager d'Allah.
-1225 Au printemps, les Bénê-Israël, sous la direction de Josué, franchissent le Jourdain, pénètrent en Cisjordanie, occupent Jéricho (épisode des trompettes qui font s'écrouler les murs de la ville), puis Aï (alors déjà ruinée) et Béthel (effectivement brûlée à l'époque). A leur approche, les notables de la tétrapole gabaonite (villes de Gabaôn, Kesphira, Béérôt et Qityat-Yearîm) proposent une alliance aux Israélites. Josué accepte, en leur accordant un statut de vassaux. Cette alliance menace directement Jérusalem, dont le roi (Adonisédeq ?) réagit en provoquant une coalition des rois cananéens de la Shephélah. La contre-attaque est repoussée par Josué à la bataille de la montée de Beth-Horon. Les cinq rois coalisés sont empalés. Les Israélites se tournent ensuite vers le nord et occupent la montagne d'Ephraïm. Il se heurtent alors au groupe des benê-Jacob, installé au nord-est de Sichem. La rencontre aboutit à une alliance : chaque groupe conserve son territoire (nahalâh) et son autonomie. Une confédération religieuse se forme sous l'égide des fils d'Israël. Josué promulgue un ensemble de règles, le Décalogue, qui forme la constitution de la confédération. A partir de la montagne d'Ephraïm, certaines tribus avancent vers le Nord et prennent une partie de la Galilée jusqu'à Galaad. La tribu de Juda, rejoint par celle de Gédéon, traverse le Jourdain au Nord de Jéricho. Juda prend Jérusalem, puis l'abandonne et la ville tombe aux mains des Jébuséens. Au Nord, parallèlement à la victoire de Josué à la montée de Beth-Horon, deux groupes hébreux de Galilée, Nephtali et Zabulon battent le roi Cananéen de Hazor, Yabin, à la bataille des eaux de Mérom. Ils prennent et brûlent la ville d'Hazor. Le peuple d'Israël serait issu de la fusion de deux groupes, la tribu dirigée par Moïse originaire du sud de Canaan et d'un groupe d'origine araméenne venu du nord (Harran). Le groupe de Canaan, venu d'Égypte sous la direction de Josué, impose à l'autre son dieu, Yahvé, et sa religion. Ils s'établissent en Cisjordanie centrale, dans une région peu peuplée au nord de Jérusalem. Peu nombreux au départ (quelques milliers ?), ce peuple se développe par accroissement démographique et en faisant alliance avec des groupes de la Transjordanie et de Galilée. Josué est un personnage biblique du livre de l'Exode et surtout du livre de Josué dont les textes appartiennent au Tanakh des Israélites et à l'Ancien Testament des Chrétiens. Josué est le successeur de Moïse dans la conduite du peuple juif vers la Terre Promise. Il mène la conquête du pays de Canaan puis installe les tribus d'Israël.
-1224 à -1204 - en Égypte - Règne de Mérenptah qui doit faire face à la menace nouvelle que constituent alors les "Peuples de la Mer". Mérenptah, fils de Ramsès II, il est probable qu'il soit le pharaon opposé à Moïse lors de l'Exode.
-1204 à -1194 - en Égypte - Règne de Séthi II qui renverse Mérenptah et épouse sa veuve. Séthi II, fils aîné de Mérenptah, Séthi-Mérenptah, succéda à son père. Ses six ans de règne (-1201 à -1196) furent très troublés car un an après son couronnement, un usurpateur, Amenmes, prit le pouvoir pendant un épisode de 4 ans (-1200 à -1197) assez mystérieux ; après cette parenthèse Séthi II revint aux affaires et régna encore un an.
-1200 à -600 - Art Assyrien (Influencé à ses débuts par les cultures sumérienne, babylonienne puis mitannienne, l'art assyrien s'affirme seulement à partir du Ixe siècle, au moment où l'Assyrie, en quête d'un empire universel, s'impose comme la grande puissance proche-orientale. Dès lors, collant à l'idéologie guerrière des rois, il exprime leur prétention à la grandeur et traduit leur amour de la gloire).
-1200 Les Olmèques, peuple de la région côtière du golfe du Mexique, forment la plus ancienne civilisation en Méso-Amérique. Les Olmèques, la culture olmèque demeure inconnue jusqu'à la deuxième moitié du XIXe siècle. Les spécialistes s'accordent pour fixer les débuts de l'olmécologie en 1862 avec la découverte fortuite de la première tête colossale à Hueyapan (Veracruz) par José Maria Melgar y Serrano. Aujourd'hui, selon l'école française promue par Christine Niederberger et reprise notamment par Caterina Magni, la culture olmèque apparaît comme un ensemble multi-ethnique et pluri-linguistique qui s'étend à partir de 1200 avant J. C. jusqu'à 500 avant J. C. sur une vaste partie de la Méso-Amérique. Sa présence est attestée à des niveaux d'occupation anciens sur la Côte du Golfe, dans le Bassin de Mexico et le long de la côte Pacifique dans les États du Guerrero, Oaxaca et Chiapas. Au-delà des frontières mexicaines, on recense des vestiges olmèques jusqu'au sud du Costa Rica. Parmi les sites majeurs, on peut citer : San Lorenzo (Veracruz), La Venta (Tabasco), Chalcatzingo (Morelos), Teopantecuanitlan (Guerrero) et Abaj Takalik (ou Takalik Abaj) au Guatemala.
-1200 en Grèce - Début de l'invasion dorienne entraînant une crise de la civilisation mycénienne. Les Doriens, la tradition historique désigne ainsi le peuple qui aurait envahit la Grèce au détriment des Achéens. Ils naissent d'un mythe politique au temps de la guerre du Péloponnèse. Les Anciens distinguaient les tribus (phylai) ioniennes et les tribus doriennes. Les tribus doriennes se retrouvaient surtout dans le Péloponnèse, en Crète et dans certaines îles tandis que les tribus ioniennes comprenaient les Athéniens, la majeure partie des îles de l'Egée et les cités des côtes de l'Asie Mineure. Les différences entre Doriens et Achéens sont peu marquées mais deux usages nouveaux se répandirent, lentement et incomplètement, cependant à partir de l'époque supposée de leur arrivée : la métallurgie du fer et la pratique de l'incinération des défunts. La métallurgie du fer se propage en Grèce le long des routes qui ont contribuées à l'invasion dorienne. Ioniens, Peuple indo-européen venu du Nord, et qui envahit la Grèce au début du IIème millénaire. Considérés comme les premiers Grecs, ils sont refoulés par les Doriens en Attique et dans le nord du Péloponnèse, où ils se fixent en Béotie et fusionnent avec les Pélasges. Puis ils gagnent l'Eubée, les Cyclades, et colonisent la côte lydienne de l'Asie Mineure, qui devient ainsi l'Ionie. La plus grande partie de la littérature grecque est écrite en dialecte ionien. Athènes est la métropole du monde ionien. La Lydie est un ancien pays d'Asie mineure, situé sur la mer Égée et dont la capitale était Sardes. Elle était connue par Homère sous le nom de Méonie. La Lydie est évoquée dans les légendes d'Hercule et Omphale, ou de Tantale et Pélops (ancêtres des Atrides). Un roi connu de Lydie: Crésus.
-1194 à -1188 - en Égypte - Règne de Siptah. Siptah, fils de Séthi II régna de 1194 à 1188 av JC. Sa belle mère Taousert devint régente à cause de son jeune âge.
-1190 Après un siège de dix ans, la ville de Troie tombe aux mains des Grecs. (elle nous est connue uniquement par des poèmes épiques qui n'ont pas été composés à la même époque que la guerre mais beaucoup plus tard, pour célébrer les exploits des héros du passé et aider à former la conscience collective des auditeurs aux vertus de courage et d'entreprise. Ce sont, chez les Grecs, l'Iliade (la guerre elle-même) et l'Odyssée (le retour d'Ulysse, Odysseus en grec), dues à un poète nommé Homère et, chez les Latins, une partie de l'Enéide (livre II) due à Virgile, et qui raconte la chute de Troie). La guerre de Troie est un événement légendaire, élément essentiel de la culture grecque antique. Il a donné lieu à de nombreuses oeuvres artistiques, littéraires notamment. Une partie en est racontée dans l'Iliade d'Homère ; le poème porte ce nom car le nom grec de la ville de Troie est Ilion : il s'agit de la première épopée écrite en grec et elle a une valeur fondatrice. La guerre de Troie est entreprise suite à l'enlèvement d'Hélène, épouse du roi de Sparte, Ménélas, par le troyen Pâris. En effet, Hélène lui avait été promise par Aphrodite, en remerciement pour le jugement du mont Ida, lui attribuant la pomme d'or. Les rois grecs, descendants de Pélops, se réunissent alors. Liés entre eux par le serment de Tyndare, ils décident de mener la guerre contre Troie avec un contingent très important. Après avoir vainement assiégé Troie pendant dix ans, les Grecs ont l'idée d'une ruse pour prendre la ville : Épéios construit un cheval géant en bois creux, dans lequel se cache un groupe de soldats menés par Ulysse ; l'animal est ensuite abandonné comme offrande aux dieux alors que le reste de l'armée grecque fait mine de partir. Un espion grec, Sinon, réussit à convaincre les Troyens d'accepter l'offrande, malgré les avertissements de Laocoon et de Cassandre. La cité fait alors une grande fête, et lorsque les Grecs sortent du cheval, les habitants sont pris par la torpeur de l'alcool. Les Grecs ouvrent alors les portes, permettant au reste de l'armée d'entrer et de piller la ville : tous les hommes sont tués, les femmes et les enfants emmenés comme esclaves. Hélène est un personnage de la mythologie grecque, enjeu majeur de la guerre de Troie. Elle fut l'objet d'un culte héroïque important dans la ville de Sparte. Ménélas est l'un des héros grecs de la guerre de Troie et le roi de Sparte. Fils d'Atrée, jeune frère d'Agamemnon, il est l'époux d'Hélène, que Pâris enlève vers Troie, entraînant ainsi l'expédition des chefs grecs pour la reprendre. Pâris, dans la mythologie grecque, Pâris est un prince troyen, le second fils du roi Priam et d'Hécube.
-1188 à -1186 - en Égypte - Règne de la reine Taousert, suivi de celui d'un certain Iarsou, usurpateur d'origine palestinienne. Une situation plus ou moins anarchique marque la fin de la XIXe dynastie. Taousert est une femme pharaon dont le nom signifie "la Puissante". Elle est l'épouse de Séthi II. Dernière représentante de la XIXe dynastie, elle laisse la place à Sethnakht.
-1186 à -1070 - en Égypte - XXe dynastie. XXe dynastie égyptienne, la XXe dynastie pharaonique est à nouveau une dynastie "thébaine" dans le sens où la transition avec la XIXe dynastie s'est jouée au coeur de la cité du dieu Amon. Sethnakht, alors général des armées du pays rend le pouvoir évinçant les derniers prétendants au trône de la famille de Ramsès II dont les dernières années avaient particulièrement été troublées. Sans doute l'anarchie menaçait l'équilibre des pouvoirs et déjà de véritables dynasties de courtisans avaient embolisé le fonctionnement de l'état. Les prêtres avaient acquis encore une fois un pouvoir considérable, gérant à leur profit d'immenses terres qui étaient rattachées aux grands domaines divins. Une caste militaire s'était formée avec l'intégration progressive dans cette société impériale, notamment, de mercenaires comme les fameux medjaï déjà enrôlés à la XVIIIe dynastie, mais également les shardanes depuis Ramsès II puis des lybiens à partir de Mérenptah.
-1186 à -1184 - en Égypte - Sethnakht renverse Taousert et fonde la nouvelle dynastie. Sethnakht est un phraon de la XXe dynastie. Père de Ramsès III, il est déjà âgé quand il monte sur le trône d'Égypte.
-1184 à -1153 - en Égypte - Règne de Ramsès III, qui remporte une grande victoire sur les Peuples de la Mer, fait campagne contre les Libyens et rétablit l'autorité égyptienne sur la Palestine (actuelle). Construction de son temple à Médinet Habou. Ramsès III (Ramsès Ousermaâtrê-Méryamon : Né de Râ, la justice de Rê est puissante, apprécié d'Amon) est le dernier grand souverain du Nouvel Empire. Pendant son règne, qui dura un peu plus de trente ans, le souverain n'aura de cesse de lutter contre la corruption qui gangrène le pays ; il devra également repousser les peuples de la mer, des envahisseurs ralliés.
-1153 à -1075 - en Égypte - Fin des Ramessides - règnes des pharaons allant de Ramsès IV à Ramsès XI. Nouvelles périodes de troubles. Ruine de Pi-Ramsès. Le grand prêtre Hérihor prend le pouvoir en Haute-Égypte. C'est la fin du Nouvel Empire. Ramsès IV est le troisième pharaon de la XXe dynastie du Nouvel Empire de l'Égypte antique. Bien qu'on considère généralement que Ramsès IV était le fils de Ramsès III, on n'a pas de certitude permettant d'affirmer qu'il était l'aîné. Il devient pharaon à l'âge de 14 ans, et régna des environs de -1153 à -1146 avant notre ère. Ramsès V fut le cinquième Pharaon de la XXe dynastie d'Égypte antique. Il régna de -1150 à -1145. Ramsès VI, fut le cinquième pharaon de la XXe dynastie d'Égypte antique. Il régna de -1145 à -1137. Ramsès VII, (-1135 à -1128), sixième pharaon de la XXe dynastie, fils de Ramsès VI. Ramsès VIII fut le septième pharaon de la XXe dynastie du Nouvel Empire d'Égypte antique. Il a peut être été le fils de Ramsès III. Il régna, apparemment, moins d'une année et mourut en -1129. Ramsès IX (1126 à 1108, ou vers 1129 à 1111 ou encore 1140 à 1121 av. J.-C.) est le huitième pharaon de la XXe dynastie. Ramsès X est l'un des plus méconnus parmi les pharaons de la XXe dynastie. Ramsès XI est le dixième et dernier pharaon de la XXe dynastie. Il régna environ 27 ans de 1104 jusqu'à sa mort vers l'an 1075 avant notre ère. Il succéda à Ramsès X et précéda Smendès. Ramsès vit la décadence totale de son royaume et de son pouvoir. Le chaos régnait en maître, et le grand prêtre d'Amon, Amenhotep, fut destitué et sa tombe pillée.
-1100 Début de l'Âge de fer.
-1100 L'Âge de fer désigne à l'origine une période de la protohistoire européenne caractérisée par l'usage de la métallurgie du fer. L'invention d'un "Âge de fer" est due au chercheur danois C.J. Thomsen qui eut en 1816 l'intuition de l'emploi successif par l'humanité de la pierre, de bronze et de fer, alors qu'il devait classer les antiquités nationales. Aujourd'hui, il est admis que cette période succède, en Europe et au Proche-Orient, à l'Âge de bronze et précède l'entrée des civilisations concernées dans l'histoire. L'Âge de fer débute vers 1100 av. J.-C dans le monde méditerranéen et vers -800 à 700 av. J.-C dans le nord de l'Europe. Toutefois, comme pour les autres périodes de la préhistoire, les limites chronologiques de l'âge de fer varient considérablement selon l'aire culturelle et selon l'aire géographiques considérées. De plus, certaines civilisations n'ont jamais connu d'Âge de fer tout en connaissant très tôt certaines caractéristiques d'un développement social et/ou technique important. C'est par exemple le cas des civilisations précolombiennes. Aussi, la notion d'Âge de fer ne doit pas s'entendre aujourd'hui comme une notion chronologique ou comme un stade d'évolution, mais simplement comme l'indice d'une technique qui influença durablement et en profondeur certaines sociétés, en particulier en Europe continentale. Notamment, les Achéens (dans la Grèce archaïque), les Celtes (dont les sites de Hallstatt et La Tène servent de référence à la chronologie de l'Âge de fer) ou les Germains entrent parmi les civilisations qui ont connu un Âge de fer. Le fer est un métal qui, en fonction de la température, se présente sous plusieurs formes allotropiques. Dans la nature, les minerais de fer exploitables sont essentiellement des oxydes : notamment l'hématite Fe2O3, la magnétite Fe3O4 et la limonite HFeO2. L'oxyde magnétique ou magnétite Fe3O4 est connu depuis l'Antiquité grecque. Il tire son nom du mont Magnetos (le grand mont), une montagne grecque particulièrement riche en ce minéral.
-1100 Les Phéniciens installent des comptoirs en Tunisie. Grands commerçants maritimes, les Phéniciens fondent le comptoir d'Utique, non loin de Tunis. Durant cette période, ils se sont installés et s'installeront encore sur une grande partie des côtes africaines.
-1080 Sous le règne de Ramsès XI, le clergé d'Amon, devenu une véritable dynastie, prend le pouvoir en Haute-Égypte. C'est la fin du Nouvel Empire. L'Égypte, en déclin. Le grand prêtre d'Amon Hérihor prend le contrôle de Thèbes tandis qu'au nord règne encore Ramsès XI. Il signe alors définitivement l'acte de décès de l'empire uni et rayonnant de Ramsès II. Le pays tombera dans une succession d'invasions qui jamais ne lui donneront la prospérité d'autrefois. Hérihor était Grand prêtre d'Amon à Karnak de -1080 à -1074. Premier roi-prêtre, Manéthon l'appelle Hérihor. Il crée un nouveau système chronologique, la dynastie des Grands prêtres d'Amon à Thèbes, dynastie parallèle aux XXIe et XXIIe dynasties. Quatorze autres Grands prêtres lui succèdent à la tête de cette dynastie.
-1075 à -945 - en Égypte - XXIe dynastie. Troisième période intermédiaire égyptienne. L'Égypte est divisée en deux parties. On voit s'établir en Haute-Égypte un "État du Dieu Amon" contrôlé par des grands prêtres tels que Hérihor et Pinoudjem, qui prennent parfois le titre royal. En Basse-Égypte, les pharaons établissent leur capitale à Tanis. La période est marquée par les règnes de Smendès (-1075 -1044), Psousennès Ier (-1040 -990) et Siamon (-978 -960). Troisième période intermédiaire égyptienne, à la fin de la XXe dynastie, Ramsès XI (1098-1069) a perdu tout pouvoir et le pays se divise : à partir de 1080 environ, Hérihor, grand prêtre d'Amon à Thèbes, devient une sorte de pseudo-pharaon, à Thèbes alors que Ramsès XI dirige le nord du pays. À sa mort, Smendès, un inconnu peut-être apparenté à Hérihor, fonde la XXIe dynastie, qui ne règne que sur la Basse-Égypte, il installe sa capitale dans le Nord-Est du delta, à Tanis. Le clergé d'Amon continue de régner sur la Thébaïde, dans une vassalité toute théorique à l'égard du pharaon. Ainsi se déroule la dynastie. A noter que le seul pharaon digne d'intérêt est Psousennès Ier (vers 1040-993), dont la tombe est la seule a avoir été découverte totalement inviolée. Pendant ce XIe siècle, des tribus libyennes, les "Machaouach", s'infiltrent en Égypte et forment des chefferies dans l'ouest du delta. Vers -950, un pharaon d'origine libyenne, Chechonq Ier, monte sur le trône de Tanis après avoir épousé la fille du dernier pharaon de la XXIe dynastie. Il fonde ce qu'on appellera la XXIIe dynastie, dite dynastie libyenne. Une partie du clergé d'Amon se réfugie alors en Haute Nubie, plus précisément à Napata. Parmi les pharaons de cette dynastie, on citera Osorkon II, connu en particulier grâce à la magnifique "triade" qui figure au musée du Louvre. Vers 818, un autre pharaon libyen fonde la XXIIe dynastie, et installe sa capitale à Bubastis, également située dans la partie est du delta. Ainsi deux pouvoirs se partagent le delta; ils s'ajoutent au pouvoir thébain au sud et à celui de Napata en Haute Nubie, plongeant ainsi le pays dans la division et l'anarchie. Osorkon III (XXIIe dynastie) essaie d'affaiblir le pouvoir du grand prêtre en confiant la charge de "divine adoratrice d'Amon" à une princesse de sang royal pour réconcilier sa dynastie et le clergé : ce sera en vain. Venant du sud cette fois, Piânki, nubien et roi de Napata, conquiert la Haute-Égypte et cherche à s'emparer du delta pour finir la réunification : c'est aussi un échec. À cette époque cohabitent les XXIVe dynastie "libyenne" dans le delta et la XXVe dynastie "kouchite" ou "éthiopienne" dans le sud. Ces guerres intestines, affaiblissent profondément l'Égypte. Les Assyriens en profitent et, en -667, Assurbanipal impose sa suzeraineté aux roitelets égyptiens. C'est hélas le début d'une longue série d'invasions qui se poursuivront, après la fin de la "troisième période intermédiaire", tout au long de la Basse Époque. XXIe dynastie égyptienne, après la fin du règne de Ramsès III, l'Égypte déclina progressivement, un déclin long et profond de son pouvoir et de son influence Les pharaons de la XXIe dynastie d'Égypte dirigaient depuis Tanais et n'avaient de pouvoir qu'au nord du pays, en Basse-Égypte : ce sont les Tanites. Smendès se proclame roi à la mort de Ramsès XI et fonde une nouvelle dynastie dans le Nord du pays. Il est probable qu'il épouse l'une des filles du pharaon défunt pour justifier son appartenance à la maison royale. Il transfère la capitale de Pi-Ramsès à Tanis, ville dans laquelle il sera enterré au terme d'un règne d'un quart de siècle. Amenemnesout, à la mort du pharaon Smendès, le pouvoir sur l'Égypte est réparti entre deux corégents : Néferkarê Amenemnesout, "Amon est le roi", probablement fils de Hérihor, grand prêtre d'Amon et Psousennès qui lui succède. Psousennès est le troisième pharaon de la XXIe dynastie. Aménémopé est un pharaon égyptien de la XXIe dynastie (de Tanis). Il est connu pour son masque retrouvé à Tanis, la capitale de sa dynastie. Osorkon l'ancien, souverain oscur de la XXIe dynastie, Osorkon l'ancien est le premier pharaon d'origine libyenne. Il préfigure la période libyenne de la XXIIe dynastie. Siamon est l'une des figures illustres de la XXIe dynastie même si c'est sous son règne que se produit le dernier grand pillage de la nécropole thébaine qui conduisit le Grand Prêtre d'Amon à ensevelir les momies royales dans la tombe d'Inhâpy. Sous son règne, l'Égypte retrouve une politique extérieure plus dynamique. Les Philistins menaçant le trafic avec la Phénicie, l'Égypte doit intervenir en prenant et ravageant Gezer. Une nouvelle alliance avec le royaume de Jérusalem est consacré par le mariage d'une princesse égyptienne avec le roi Salomon. Psousennès II est le dernier pharaon de la XXIe dynastie. Contrairement à son successeur et à son prédécesseur, il a laissé très peu de traces de son règne.
-1066 à -221 - Chine - dynastie des Zhou. La dynastie Zhou fut la dynastie la plus longue de l'empire chinois, elle dura presque un millénaire. Elle succèda peu avant l'an -1000 à la dynastie Shang qui, d'après les chroniques chinoises, était devenue tyrannique. Son fondateur fut le roi Wu (Wu Wang). Le prédécesseur de celui-ci, qui n'avait eu que le rang de duc, reçut le titre posthume de "roi Wen". La première capitale fut la cité de Hao, sur la rivière Wei, dans l'actuelle province du Shenxi. Après avoir renversé les Shang, Wu Wang essaya d'administrer le pays avec Zhougong, son oncle. Parallèlement, il souhaite mettre par écrit tout le cérémonial de la vie quotidienne et la vie de la cour des Zhou. A la mort du roi Wu, des querelles de successions voient le jour, mais Zhougong organise la régence et stabilise l'Empire.
-1050 Les Phéniciens (Confronté à la rudesse du relief (chaînes du Liban et de l'Anti-Liban), les Phéniciens s'installèrent sur le littoral. Leurs cités furent fondées sur des emplacements toujours dotés d'un port naturel (Ougarit, Byblos, Beyrouth, Sidon) ou sur des îles proches de la côte (Arwad, Tyr). Ces sites, dans la mère patrie, et plus tard dans les colonies (Carthage, Chypre, Sicile...), ont toujours été des points de contacts entre terre et mer). Phénicie, région d'Asie aujourd'hui partagée entre Israël, le Liban et la Syrie. Dans l'antiquité la Phénicie, cernée par de grands empires (Égypte au sud, Hittites au nord et Mésopotamie à l'est, a dû sa survie à sa frontière naturelle ouest, la méditerranée, et les phéniciens, dès le IIIème millénaire, furent de brillants navigateurs et d'actifs commerçants. Ils créèrent des ports et des colonies, dont Carthage, établirent les cités-états de Tyr, Byblos, Sidon, Ougarit) dès -1500 ayant chacune leurs rois et dieux mais unifiées par la langue et surtout par leur écriture alphabétique qui se répandit dans tout le monde méditérranéen. Dominée par les Assyriens, les Babyloniens, puis les Perses, la Phénicie fut ensuite conquise par Alexandre Le Grand avant de devenir une province romaine vers 64 ap. J.C.
-1050 Écriture phénicienne. C'est le premier système d'écriture alphabétique. C'est à dire que chaque mot et décomposé en sons. Il n'est composé que de consonnes. Les langues sémitiques ont cette particularité de ne comporter que peu de voyelles. L'alphabet phénicien a donné sa base à l'alphabet grec qui apportera les voyelles. Il sera également à la base de l'alphabet araméen qui donnera naissance à l'hébreu et à l'arabe. Écriture Phénicienne, contrairement à ce qu'affirmaient les grecs, si les phéniciens n'ont pas inventé le principe de l'alphabet (l'écriture cunéïforme est apparue vers -2500) on peut cependant dire que leur alphabet est l'ancêtre de presque tous les systèmes alphabétiques actuellement en vigueur. L'alphabet phénicien qui comporte 22 signes, pouvait transcrire les principales langues du Proche-orient, raison pour laquelle il a été adopté et adapté par des langues très diverses, qu'elles soient indo-européennes ou sémitiques. Une branche linguistique a donné l'hébreu, puis à partir de l'hébreu, l'araméen; tandis qu'une seconde branche du phénicien est à l'origine du grec, lui-même à l'origine de l'étrusque, qui a donné nos caractères latins. A l'origine, le Phénicien est un système consonantique, chaque signe représentant une consonne précise. Les voyelles n'existent pas car les racines sémitiques sont généralement composées de 3 consonnes et les consonnes étant elle-mêmes très nombreuses, les combinaisons différentes sont extrêmement nombreuses ce qui supprime les risques d'erreur de lecture. L'alphabet phénicien est un ancien alphabet de type abjad utilisé par les Phéniciens pour noter leur langue. Il été emprunté par plusieurs peuples méditerranéens pour donner notamment l'alphabet grec. Il est probable que l'alphabet phénicien soit issu d'un modèle dit alphabet linéaire et utilisé pour noter des idiomes proto-cananéens, lequel proviendrait de simplifications des hiéroglyphes égyptiens. Les plus vieilles inscriptions datent vraisemblablement du XIIIe siècle avant l'ère chrétienne mais on les considère encore comme du linéaire. Au XIe siècle, l'alphabet est parfaitement établi (ce qui permet de poser la date de séparation, somme toute artificielle, de 1050 avant l'ère chrétienne, entre le modèle linéaire et le modèle phénicien). L'alphabet phénicien est un ancien alphabet de type abjad utilisé par les Phéniciens pour noter leur langue. Il a été emprunté par plusieurs peuples méditerranéens pour donner notamment : L'alphabet paléo-hébraïque, dont est issu : L'alphabet samaritain, toujours utilisé par les Samaritains. L'alphabet grec, duquel sont à leur tour issus : l'alphabet étrusque, qui a donné l'alphabet latin ; l'alphabet cyrillique ; l'alphabet gotique ; l'alphabet copte. L'alphabet araméen, duquel sont issus : l'alphabet hébreu ; l'alphabet syriaque ; l'alphabet arabe ; l'alphabet mandéen.
-1004 David roi d'Israël, successeur de Saül, a épousé la fille de Saül. David choisit Jérusalem comme capitale du nouveau royaume. Il y fait déposer l'Arche d'Alliance. David est un personnage de l'Ancien Testament. Son histoire est racontée dans le premier livre de Samuel et sa vie en tant que roi dans le deuxième livre de Samuel et partiellement dans le Premier livre des Rois. Il aurait tué Goliath à coup de fronde. Il eut Abigaïl pour seconde épouse. David devient roi sur tout le peuple d'Israël. A la tête de ses armées, David parvient à vaincre définitivement toutes les nations alentours. En établissant l'influence d'Israël depuis l'Égypte jusqu'à l'Euphrate, David ouvre ainsi une ère de prospérité et de paix pour son peuple. Il fait de Jérusalem la capitale de son royaume et il y installe le coffre sacré qui marque le lieu de la présence de Dieu. Goliath est un personnage de l'Ancien Testament. Ce guerrier n'était pas philistin mais un Rephaïm faisant partie de l'armée des philistin; il est célèbre pour avoir été battu par le jeune David. Le récit apparaît dans le premier livre de Samuel. Arche d'alliance, également appelée l'arche de Jéhovah et l'arche du témoignage, l'arche de l'alliance était un coffre oblong de bois recouvert d'or. C'était le plus ancien et le plus sacré des symboles religieux des Israélites. Le propitiatoire, qui en formait le couvercle, était considéré comme la résidence terrestre de Jéhovah (Exode 25:22). Lorsque le tabernacle fut terminé, l'arche fut mise dans le Saint-des-Saints, le lieu le plus saint de l'édifice (1 Rois 8:1–8). Selon les écrits bibliques, l'Arche d'alliance, également connue sous le nom d'Arche perdue, aurait contenu les tables de la Loi (Dix Commandements) données à Moïse sur le mont Sinaï.
-968 à -928 - Règne de Salomon en Israël fils de David, stabilise le royaume et mène de grands travaux architecturaux: le Temple de Jérusalem (qui sera détruit par Nabuchodonosor II en -587). Salomon a imposé sa justice proverbiale. Après sa mort le pays s'est coupé en deux: royaume du nord ou Israël (Jéroboam) et, royaume du sud ou de Juda (Roboam). Salomon naît des unions du Roi David et de sa femme préférée, Bethsabée, pour laquelle il n'a pas hésité à sacrifier le mari, Urie, en l'envoyant en première ligne. Il fonde le premier Temple de Jérusalem et compose (au moins en partie) le Cantique des cantiques. Le Cantique des cantiques, dit aussi Cantique de Salomon, est un livre de la Bible. Bien qu'inclus dans la Septante, il n'est admis dans le canon biblique qu'au Ier siècle, suite à l'interprétation allégorique d'Akiba, qui voit dans le Cantique des cantiques une déclaration symbolique de l'amour entre Dieu (Jéhovah/YHWH) et son peuple, Israël. Pour cette raison, il est récité lors de Pessah, la Pâque juive. Il fait partie de Ketouvim (autres écrits) dans la Tanakh — la Bible hébraïque — et de l'Ancien Testament pour les chrétiens, qui tous incluent ce livre dans leur canon. Le Temple de Jérusalem est, selon la Torah, le bâtiment religieux construit par les Israélites pour abriter l'arche d'alliance. Il fut détruit et reconstruit plusieurs fois. Le Premier Temple ou Temple de Salomon aurait été construit, d'après la Bible, par le roi Salomon (au Xe siècle av. J.-C.). Il a été entièrement détruit par Nabuchodonosor II en -586. Le Second Temple fut construit au retour de la captivité des Juifs à Babylone, vers -536. Il fut terminé le 12 mars -515. Le Temple d'Hérode fut une extension massive du second Temple, y compris une rénovation du Mont du Temple. Elle fut initiée par Hérode Ier le Grand vers -19. Ce Temple fut détruit par Titus en 70, il n'en reste aujourd'hui comme vestige que le Mur des lamentations.
-945 à -715 - en Égypte - XXIIe dynastie "libyenne". Les souverains sont des chefs militaires d'origine libyenne qui établissent leur capitale à Bubastis. On voit régner successivement Sheshonq Ier (-945 -924), Osorkon Ier (-924 -887), Osorkon II (-862 -833), Takelot II (-833 -814), Sheshonq III (-814 -763), Sheshonq V (-758 -715). La XXIIe dynastie pharaonique est une dynastie d'origine libyenne (berbère) qui gouverna l'Égypte des environs de 945 à 715 avant l'ère chrétienne. Les Libyens, de la tribu des Ma(chaouach) (ou Ma), sont déjà bien implantés dans le Delta lorsque, à la chute de Psousennès II, Sheshonq Ier prend le pouvoir et se fait proclamer pharaon. Les rois de cette dynastie se placeront sous la protection du dieu Amon (visible notamment dans leur titulature avec de nombreux Méry-Amon, "l'aimé d'Amon") et délégueront une partie de leurs pouvoirs aux Grands prêtres d'Amon à Thèbes. Mais ils font également référence au passé glorieux représenté par Ramsès II, car de nombreux rois portent son nom de couronnement, Ousermaâtrê, "puissante est la justice (Maât) de Rê", à commencer par Sheshonq Ier. Ces libyens ne perdront jamais totalement leurs moeurs d'origines : ils installent notamment des fiefs, sortes de chefferies, à travers le delta pour les membres de la famille royale. Le delta s'émiette ainsi jusqu'à ce qu'un membre de la famille fonde une dynastie parallèle, la XXIIIe. Le Pharaon Sheshonq Ier est le fondateur de la XXIIe dynastie, qui occupe le pouvoir jusque vers -715. Il accède au trône après avoir épousé la fille du dernier pharaon de la XXIe dynastie, Psousennès II. Il était auparavant "le chef des Ma(chaouach)", une des tribus libyennes (proches des berbères) installées dans le delta, autour de Bubastis, vers l'an 1000. Osorkon Ier a été pharaon d'Égypte antique de -924 à -889, succédant à Sheshonq Ier. Sheshonq II, vers la fin de son règne Osorkon Ier fait de son fils Sheshonq un grand prêtre d'Amon et son co-régent. Mais peu après son accession au trône Sheshonq II meurt ; son corps retrouvé à Tanis montre qu'il est décédé d'une septicémie dûe à une blessure à la tête. Takélot Ier, il succède à son père Osorkon Ier qui meurt peu après le co-régent Sheshonq II. Osorkon II (874 à 850 av. J.-C.) est un pharaon de la XXIIe dynastie, dont la capitale est à Tanis, dans le nord-est du delta du Nil ; elle est l'une des deux dynasties d'origine libyenne (l'autre est la XXIIIe installée à Bubastis). Takélot II a été le sixième pharaon de la XXIIe dynastie entre -850 et -825. Sheshonq III est un pharaon de la XXIIe dynastie, dite lybienne. Pimay, est un pharaon de la XXIIe dynastie, dite lybienne. Sheshonq V, est un pharaon de la XXIIe dynastie, dite lybienne. Les Berbères sont une ethnie d'Afrique du Nord. Le nom de "berbère" est issu de barbarus, donné par les gréco-romains à tout ce qui n'était pas de coutumes et de civilisation gréco-romaine. Les Romains n'ont jamais réussi à soumettre ces peuples même après la prise de Carthage au Ve siècle, d'où leur nom.
-931 mort du roi Salomon. A la mort de Salomon, son fils Roboam, âgé de 41 ans, se rend à Sichem pour y être proclamé roi d'israël par l'assemblée du peuple. Cette assemblée exige un allégement des charges (corvée, impôts) que Roboam refuse brutalement. Elle proclame alors l'indépendance d'israël et lapide le chef de la corvée. Roboam s'enfuit à Jérusalem tandis que l'assemblée fait appel à Jéroboam, fils de Nebat, réfugié en Égypte et l'acclame roi d'israël. Devant la menace égyptienne, Roboam renonce à intervenir et devient roi de Juda (l'ancienne maison de Juda et la préfecture de Benjamin) avec Jérusalem pour capitale. Jéroboam installe sa capitale à Sichem et institue un temple royal à Dan, au nord et à Béthel, au sud.
-931 Scission du royaume d'Israël, à la mort de Salomon, en deux. Au sud le royaume de Juda, dirigé par Roboam, le fils de Salomon, et au nord le royaume d'Israël, avec l'usurpateur Jéroboam Ier. Règne de Roboam, roi de Juda (fin en -913). Règne de Jéroboam, roi d'Israël (fin en -910).
-923 Les Grecs adoptent l'alphabet phénicien - l'alpabet grecque est le père de nos alphabets occidentaux: tous les alphabets en usage en Europe lui sont apparentés. Les Grecs, même s'ils n'ont pas à proprement parler inventé l'alphabet, ont donc joué un rôle capital dans le développement de la civilisation occidentale.
-900 Naissance de Romulus et Remus, abandonnés sur le Tibre, recueilli et élevés par une louve.
-900 vers - NAISSANCE DE ROME (vers -900 à -753)
-900 Installation des Étrusques en Italie. Étrusques, peuple apparu à la fin du VIIIe siècle av. JC. Ils installèrent leur domination à Rome en -575 avant d'être soumis à l'Empire romain, qui s'empara de la Toscane. Leur influence artistique, religieuse et institutionnelle sur l'Empire romain sera déterminante. Les Étrusques sont un peuple qui vivait en Étrurie, territoire correspondant en gros à l'actuelle Toscane et au nord du Latium, soit le centre de la péninsule italienne, avant la période de la royauté romaine. Leurs voisins Grecs les appelaient Tyrsenoi, c'est-à-dire Tyrrhéniens, mais ils s'appelaient eux-memes Rasna. Leur alphabet d'origine grecque (Alphabet étrusque), légèrement modifié, a donné naissance à l'alphabet latin que vous êtes en train de lire. Le Latium, ou Lazio en italien, est une région d'Italie centrale peuplée d'environ 5 millions d'habitants, et a comme capitale Rome. Elle est délimitée par la Toscane, l'Ombrie, les Abruzzes, la Molise, la Campanie et la mer Tyrrhénienne. Le Latium est habité depuis le IIe millénaire par les Latins qui subissent la domination étrusque. Pour lutter contre celle-ci, ils ont formé la Ligue latine, qui comprenait une trentaine de cités, dont Albe. Au IVe siècle av. J.-C., le Latium fut soumis par Rome et ses habitants devinrent des citoyens romains.
-900 à -200 - Civilisation de Nok (Nigéria). Civilisation Nok, l'extraordinaire civilisation Nok apparaît au Nigeria 6000 ans avant J.C. et s'éteint mystérieusement à la fin du premier millénaire pour une raison obscure, sans doute à la suite d'une épidémie ou d'une famine dévastatrice. Elle apparait aujourd'hui avoir été une civilisation très avancée tant sur le plan de son organisation sociale que de son raffinement, à une époque où le reste de l'Afrique méridionale entre dans l'ère néolithique, l'âge de pierre lorsque chasseurs et cultivateurs ne pouvaient s'aider que d'outils lithiques. On a, à l'occasion, parlé d'une descendance immédiate avec l'Égypte ancienne, ce qui expliquerait une partie de la mâturité de cette civilisation, considérée comme la plus ancienne productrice de terres cuites d'Afrique subsaharienne. Les pièces d'art que le temps nous a conservées, à travers de fastueuses terres cuites, expriment l'avance technologique de potiers maitrisant l'art du feu et de la cuisson ainsi que la grande qualité des sculpteurs et artistes. Les sujets de leurs représentations sont principalement des dignitaires, des animaux, des reliquaires, conservés pour la plupart des pièces, sous forme de fragments épars. C'est pourquoi l'art Nok n'est principalement connu aujourd'hui qu'à travers des têtes de personnages aussi bien masculins que féminins dont les coiffures sont particulièrement détaillées et raffinées. La raison de ces fragments de statues en est que la découverte de ces terres cuites se fait généralement en creusant la boue alluvionnaire, dans des terrains résultant de l'érosion des eaux. Les statues de terre cuite s'y sont trouvées enfouies, roulées, polies, cassées. Rares sont donc les oeuvres de grande taille conservées intactes, ce qui en explique la valeur actuelle sur le marché de l'art noir.
-900 Naissance de l'écriture hébraïque proprement dite. Elle descend de l'écriture phénicienne. Comme l'écriture chinoise, elle a su traverser les siècles et est toujours utilisée. Elle fut très peu modifiée au cours des siècles. L'alphabet hébreu est un abjad qui s'est développé à partir de l'alphabet araméen. Les Hébreux appellent leur alphabet aleph-beth (aleph et beth en étant les deux premières lettres). Il sert principalement à noter l'hébreu et le yiddish. Écriture hébraïque, l'archéologie montre que l'écriture hébraïque ancienne est proche de l'écriture phénicienne qui s'est répandue au Moyen-Orient à la fin du IIe millénaire avant l'ère chrétienne. Pendant l'exil au VIe siècle avant l'ère chrétienne, les juifs en ont emprunté une forme plus moderne aux Juifs babyloniens qui en avaient hérité eux-mêmes des Juifs assyriens. C'était l'alphabet carré qui est encore utilisé aujourd'hui. Selon la tradition juive, leur écriture était formée à l'époque de Moïse, bien que le rôle d'Esdras soit reconnu pour sa contribution à l'écriture carrée. L'hypothèse midrachique postule que l'ordre alphabétique des 22 lettres de l'alphabet hébreu fut fixé en même temps que le texte de la Bible hébraïque, ce qui, via les règles de la guématrie, expliquerait sa conservation.
-814 Création de Carthage par les Phéniciens. D'après la légende, la reine de Tyr, Élissa, fonde la ville de Carthage. Déjà comptoir phénicien, la ville connaît un développement très rapide et domine peu à peu la totalité de la côte tunisienne et d'Afrique du Nord. Carthage, ville située près de Tunis, fondée par les Phéniciens en 814 et qui devint un empire maritime très puissant possédant de nombreuses colonies. (Sidon, Tyr, Byblos). Le gouvernement de Carthage est de forme républicaine avec un sénat qui regroupe des hommes libres et élit chaque année, 2 rois appelés "suffètes", eux-mêmes assistés par un conseil des Anciens recrutés parmi les sénateurs. En fait, il s'agit plutôt d'une oligarchie, les sénateurs étant les riches marchands de la cité. Les carthaginois adorent Baal, dieu auquel ils offrent des enfants en sacrifice au cours d'une cérémonie appelée "Molek". Les jeunes victimes sont jetés dans un brasier et leurs cendres conservées. L'empire carthaginois est d'abord opposé à la Grèce, avant de devenir rival de Rome, leur objectif étant identique: conquérir tout le bassin méditerranéen. Les 2 empires s'affronteront au cours des guerres puniques (-264-146) mais malgré les efforts d'Hannibal, Carthage sera détruite par Scipion l'Africain et rebâtie comme colonie romaine au Ier siècle av. J.-C. La civilisation carthaginoise ou punique fut à l'origine d'une des plus grandes puissances commerciales et militaires du monde antique. Fondée par les Phéniciens sur les rives du golfe de Tunis, la cité de Carthage développa une civilisation remarquable, bien que moins connue que celle de sa rivale romaine en raison de la destruction de la cité à la fin de la troisième guerre punique. Elle fut le produit du mélange de la culture indigène berbère et de la civilisation qu'apportèrent les colons phéniciens.
-800 Début de l'invasion des Celtes qui vont remplacer peu à peu les Ligures. Les Celtes constituent une civilisation protohistorique européenne (qui survécut au Moyen Âge en Irlande, jusqu'à l'évangélisation de l'île par Saint Patrick au Ve siècle). Les Celtes appartiennent à la famille des Indo-européens. Ne connaissant pas d'unité politique, ceux que l'on désigne ainsi étaient une myriade de peuples possédant des lois, des coutumes, des rites différents, surtout connus dans les sources antiques grecques et romaines pour leur valeur guerrière, leur caractère emporté, leurs sempiternelles luttes intestines et pour les mystères de la religion druidique. Ils ne constituèrent pas une civilisation sanguinaire et destructrice comme les auteurs anciens l'ont souvent écrit (ils sont connus pour avoir pratiqué les sacrifices humains et pour avoir voué un culte aux têtes coupées, notamment chez Diodore de Sicile), mais bien une culture riche, unique durant l'Antiquité, qui sut s'épanouir et notamment, développer un art tendant à l'abstraction dont la valeur est aujourd'hui reconnue. C'est certainement leur incapacité à s'unir et à fonder des entités politiques plus vastes que la cité ou la confédération de peuples qui les a perdus : il semble qu'à l'instar des Grecs archaïques, les Celtes eussent horreur du centralisme et ne connussent que des alliances temporaires, fondées sur le clientélisme. L'histoire des Celtes est marquée par une succession de conquêtes spectaculaires (jusqu'au IIe siècle av. J.-C.) qui les menèrent jusqu'en Asie Mineure, puis par une suite de revers militaires qui les cantonna aux seules îles britanniques et à l'Irlande, après la guerre des Gaules de -58 à -51.
-800 à -500 - Grèce archaïque. L'Histoire de la Grèce antique se compose de plusieurs parties, dont les principales sont la période archaïque (VIIe siècle av. J.-C. et VIe siècle av. J.-C.), la période classique (du Ve siècle av. J.-C. à la mort d'Alexandre le Grand en -323) et la période hellénistique. Sous l'appellation "Grèce archaïque", on regroupe les différentes civilisations égéenne, minoenne et mycénienne (soit de -2700 à -1200). La période de transition entre la chute de la civilisation mycénienne et l'époque archaïque, caractérisée par une stagnation voire une régression culturelle - et donc appelée "siècles obscurs" par certains historiens - s'étend ainsi du XIIIe siècle av. J.-C. au XIe siècle av. J.-C.. L'époque classique émerge des cadres politiques et sociaux de l'époque archaïque. On ne connait cette période que partiellement à travers les différentes sources. On trouve tout d'abord les poètes, avec Homère et l'Iliade et l'Odyssée, qui constitue notre seule source sur le IIe millénaire. On trouve aussi Hésiode, qui est plus récent qu'Homère, et qui passe pour avoir mis en ordre les mythes et les personnalités divines avec ses poèmes dont 'Les travaux et les jours'. Il n'y a pas de dates universellement reconnues concernant le début et la fin de la période grecque antique. Généralement, cette appellation fait référence à toute l'histoire Grecque antérieure à la conquête par l'Empire romain, mais les historiens apportent davantage de précision. Certains auteurs incluent la période mycénienne, hellénophone, qui s'est terminée aux alentours du XIIe siècle av. J.-C., mais la majorité estime que l'influence minoenne était trop importante et trop différente de la culture grecque en devenir et que ces deux périodes doivent être considérées séparément. Ce qu'on appelle l'antiquité grecque est une période d'un millénaire s'étendant de la fin de la civilisation mycénienne à la conquête de la Grèce par la République Romaine, qui est partagée entre quatre sous-périodes, définies d'après l'art aussi bien que la culture et la politique. La première d'entre elles est appelée "siècles obscurs" (XIe siècle av. J.-C.– IXe siècle av. J.-C.). Durant cette époque, les artistes emploient des motifs géométriques tels que carrés, cercles et lignes pour orner les amphores et autres poteries. L'époque archaïque (VIIIe siècle av. J.-C.–VIe siècle av. J.-C.) est illustrée par de grandes sculptures, dressées dans des poses hiératiques et au fameux "sourire archaïque" rêveur. À l'époque classique (-500– -323) les artistes perfectionnent le style "classique", qui reste exemplaire, par exemple dans le Parthénon. Après les conquêtes d'Alexandre le Grand, durant l'époque hellénistique (-323– -146), aussi appelée alexandrine, la civilisation grecque s'étendra de l'Égypte à la Bactriane. Traditionnellement, la période de la Grèce antique commence avec la date des premiers jeux Olympiques en -776, mais beaucoup d'historiens datent le début de cette période à -1000. La date couramment admise pour la fin de la Grèce antique est celle de la mort d'Alexandre le Grand en -323. La période suivante est nommée l'Époque hellénistique et dure jusqu'à l'intégration de la Grèce dans la République romaine en -146. Ces dates sont des conventions d'historiens et certains écrivains considèrent la civilisation grecque ancienne comme un continuum jusqu'à l'avènement du christianisme au IIIeme siècle de notre ère. La Grèce antique est une civilisation ayant fleuri durant l'Antiquité en Grèce et dans une partie du bassin méditerranéen. Si des cultures préhelliniques élaborées ont existé en mer Égée puis en Grèce dès le IVe millénaire av. J.-C., la civilisation grecque proprement dite se développe et s'étend progressivement à partir de la fin du IIe milléraire, et jusqu'à la conquête par Rome des royaumes hellénistiques. La zone géographique balayée est vaste, allant de la Méditerranée occidentale (Marseille) et orientale (Asie Mineure et Grande Grèce) jusqu'aux confins du Moyen-Orient et à l'Égypte ptolémaïque, dont la chute au Ier siècle av. J.-C. marque la fin du dernier état hellénistique indépendant. La civilisation grecque a réalisé de nombreuses innovations politiques et culturelles qui ont influencé durablement la société occidentale. L'expression Grèce antique renvoie à la civilisation des peuples de langue et de culture grecs durant l'Antiquité. On entend parfois plus précisément par Grèce Antique la Grèce classique, en particulier l'Athènes du Ve siècle av. J.-C., celle de Périclès et de la tragédie, et celle du IVe siècle av. J.-C. , de Platon et d'Aristote. Toutefois, la culture grecque s'est développée plus tôt: les épopées de l'Illiade et de l'Odyssée remontent sans doute au IXe siècle av. J.-C.. Elle a aussi conservé un réel dynamisme aux siècles suivant, pendant lesquelles elle s'est étendue dans de nombreuses autres régions. En Orient, après les conquêtes d'Alexandre, la culture grecque s'est mêlée aux cultures antérieures pour donner naissance à la civilisation originale des royaumes hellénistiques. Dans le bassin méditerranéen, la culture grecque a joué un rôle décisif, notamment du fait de l'influence qu'elle eut à Rome où le grec devint la langue du savoir couramment utilisée par les élites. Certaines productions politiques et culturelles du monde grec ont eu un rôle majeur dans le développement de la civilisation occidentale. On estime souvent que les grecs sont à l'origine d'une nouvelle manière d'appréhender le monde affranchissant la pensée des dogmes religieux et mettant l'homme au coeur de leurs réflexion. On les considère comme les fondateurs de la philosophie (les présocratiques, Socrate, Platon), et des précurseurs de l'investigation scientifiques (physique, mathématiques, astronomie). La littérature grecque eut sans doute longtemps moins d'influence que celle de ses imitateurs romains. L'art grec reste considéré comme un modèle de l'équilibre classique.
-800 Les sciences grecques, les sciences grecques héritent du savoir babylonien et, directement à Alexandrie, des connaissances scientifiques égyptiennes. Elles s'organisent autour des centres d'échanges que sont les grandes villes des colonies grecques, qui entourent alors le bassin méditerranéen. Les sciences grecques entretiennent un lien étroit avec la spéculation philosophique : la logique est née de la question de la cohérence du discours ; la physique de celle du principe de toutes choses. Il n'y a d'ailleurs pas de frontière nette entre la science et la philosophie. La plupart des savants sont à la fois scientifiques et philosophes, pour la simple raison que la science n'est pas encore formalisée. Tout comme la philosophie, elle utilise exclusivement la langue naturelle pour s'exprimer. Ce n'est que plusieurs siècles plus tard avec Galilée que la science se formalisera, et commencera à se détacher de la philosophie. Cependant, on distingue deux grands mouvements de pensées, engendrés par deux écoles dont les influences s'entrecroisent : le monisme, ou idée de l'unité du monde pris dans sa totalité, historiquement introduit par les milésiens, propose une vision d'un monde s'organisant à partir d'un principe générateur (en découlent quelques aspects de la pensée atomiste et du matérialisme). le formalisme, historiquement introduit par l'école pythagoricienne, propose une vision mathématique d'un Cosmos ordonné par les nombres, où la composante mystique est bien plus explicite puisque le nombre est une sorte d'idée du dieu (l'atomisme découlerait également du pythagorisme, dès lors que le nombre devient une entité corporelle). Les deux courants portent en eux un attachement très fort à l'expérience. On parle de science "contemplative" pour désigner l'attitude antique des scientifiques grecs. L'astronomie en est l'exemple parfait. Les Grecs sont considérés comme les fondateurs des mathématiques, car ils ont inventé ce qui en fait l'essence même : la démonstration. Thalès est parfois considéré comme le premier philosophe qui eut l'idée de raisonner sur les êtres mathématiques en eux-mêmes, sans plus s'aider de figures empiriques. L'arrivée de la preuve mathématique est certainement liée à l'installation de la démocratie et à la nécessité de démontrer la véracité de son discours, mais c'est avec Euclide qu'elle apparaît comme une composante intrinsèque de la pensée mathématique. On notera aussi que les mathématiques grecques sont avant tout de la géométrie et de l'arithmétique. Sur les treize livres des Éléments d'Euclide, qui constituent une somme des connaissances mathématiques du IIIe siècle av. J.-C., neuf sont consacrés à la géométrie et quatre à l'arithmétique. Il est donc essentiel de comprendre que, pour les Grecs, le calcul ne fait pas partie des mathématiques. C'est l'affaire des comptables — les "logisticiens" suivant le mot grec — et les Grecs sont d'ailleurs de très piètres calculateurs. Le calcul sera avec l'algèbre l'une des grandes avancées des mathématiques arabes. On peut retenir parmi les savants Grecs les plus connus, dans l'ordre chronologique, Thalès, Pythagore, Hippocrate, Aristote, Euclide et Archimède.
-800 en Égypte - Alors qu'une dynastie puissante se constitue à Napata, au Soudan, l'Égypte est menacée de morcellement, en particulier dans le Delta.
-776 Les premiers Jeux Olympiques ont lieu en Grèce. On sait que les premiers jeux olympiques nous sont venus de Grèce. Déjà en 776 av. J.C, les jeux olympiques se déroulaient tous les quatre ans. Ils duraient cinq jours et avaient lieu en été. Des personnes de toute la Grèce y assistaient. La fête débutait avec des prières et des cérémonies. Les jeux Olympiques antiques sont un ensemble de compétitions sportives organisées tous les quatre ans (une olympiade est une période de quatre ans) sur une durée de 7 jours. Les olympiades servaient usuellement à désigner les années dans le temps, à compter de la Ière olympiade en 776 av. J.-C. (exemple : né la 2e année de la XXXIIIe olympiade...). Ils ont été interdits par l'empereur romain (et chrétien), Théodose en 393 ap. J.-C.
-753 FONDATION LÉGENDAIRE DE ROME (-753 à -616)
-753 L'histoire légendaire de Romulus et Remus fait partie de la mythologie romaine. Il faut toutefois signaler que les historiens romains eux-mêmes, à commencer par Tite-Live (historien de la Rome antique.), ne sont pas dupes du caractère arrangé et légendaire de ce récit fondateur.
-753 Romulus et son frère jumeau Remus sont les fils de la vestale Rhéa Silvia et - prétend la jeune fille - du dieu Mars. Rhéa Silvia est la fille de Numitor, roi de la légendaire ville latine d'Alba Longa (fondée par Ascagne, fils d'Enée) et dépossédé du trône par son frère Amulius. Celui-ci, craignant que ses petits-neveux ne réclament leur dû en grandissant, les fait jeter dans le Tibre en crue. Mais l'ordre est mal exécuté, les nouveaux-nés sont abandonnés dans une fondrière du fleuve et survivent miraculeusement. Ils sont nourris par une louve et par un pivert, l'oiseau de Mars (Ovide, Fasti III), puis découverts par le berger Faustulus et sa femme Larentia (selon Tite-Live, une prostituée que les bergers surnommaient Lupa, la Louve, d'où l'histoire) qui les élèvent. Plus tard, les jumeaux, à qui est révélé le secret de leur naissance, tueront Amulius (égorgé par Remus selon certains, transpercé par l'épée de Romulus selon d'autres) et restaureront leur grand-père Numitor sur le trône d'Albe.Ensemble, ils décident alors de fonder une ville et choisissent "l'endroit où ils avaient été abandonnés et où ils avaient passé leur enfance". Selon Tite-Live, c'est le droit de nommer la ville et donc celui de la gouverner qui serait à l'origine du conflit fratricide. Pour se départager, les jumeaux consultent les auspices; Romulus se place sur le Palatin, Remus sur l'Aventin. L'interprétation du présage est problématique: Remus a le premier aperçu six vautours, mais Romulus a fini par en observer douze. L'historien rapporte deux versions de la mort de Remus (Histoire romaine, Livre I, 6). Selon la première, Remus tombe (victime d'un coup de pelle du centurion Celer) pendant la bagarre qui suit le décompte des auspices; selon l'autre, il franchit par dérision le sillon sacré (pomoerium) que vient de tracer Romulus qui le tue sous le coup de la colère. Une légende tardive veut que Remus n'ait pas été tué, mais simplement chassé et soit parti fonder Reims; le nom de la ville et son rôle historique dans le sacre des rois de France ont pu lui donner naissance. Romulus et Rémus, l'histoire légendaire de Romulus et Rémus fait partie de la mythologie romaine. Il faut toutefois signaler que les historiens romains eux-mêmes, à commencer par Tite-Live, ne sont pas dupes du caractère arrangé et légendaire de ce récit fondateur.
-753 ROMULUS (-753 à -715)
-753 Romulus continue la construction de sa ville, qu'il nomme Rome d'après son propre nom. Mais la Ville, lieu de refuge pour les esclaves en fuite et les hommes libres souhaitant changer d'existence, manque singulièrement de femmes. Comme les tentatives de mariage dans les "villes" avoisinantes trouvent toutes de méprisantes fins de non-recevoir, il décide de voler des femmes. Il instaure la fête de "Consualia" en l'honneur de Neptune et y convie les Sabins et les peuples de plusieurs "villes" alentour: Caenina, Crustumerium, Antemnae. Tandis que l'attention des hommes est détournée, les femmes sont enlevées par surprise. Furieux, les peuples outragés forment une coalition dirigée par le roi de Cures Titus Tatius et déclarent la guerre. Romulus commence par écraser les soldats de Caenina, tue leur chef Acron et prend leur ville d'assaut. Attaqué par surprise par les Antemnates, il les écrase également et prend leur ville. Mais à la demande de sa femme Hersilia, Romulus les épargne, accorde son pardon et le droit de cité à Antemnae. Grâce à la trahison de la jeune Tarpéia, les Sabins parviennent à s'introduire dans la ville et à s'emparer de la citadelle. D'abord bousculé, Romulus, après une invocation à Jupiter, parvient à relancer ses troupes à l'assaut. Le combat est très indécis. À tel point que ce sont les épouses sabines des Romains qui s'interposent entre les deux camps. Ainsi la bataille prend fin. Romains et Sabins fusionnent, le gouvernement est concentré à Rome qui double sa taille et les Romains prennent le nom de Quirites (de Cures) en l'honneur des Sabins. Romulus répartit alors la population romaine en trente curies et donne à celles-ci le nom de femmes sabines"
-753 Rome naît en -753, date attribuée à sa fondation et transmise par la tradition. Elle est plus ou moins confirmée par l'archéologie. C'est une période fortement légendaire: ce que l'on en sait et très transformé par la mémoire et le discours. Elle est connue grâce à trois auteurs de la fin du Ier siècle av. J-C, entre 40 et 15. - Le premier est Tite-Live (64-17) ; il a écrit une histoire de Rome en 142 livres. Beaucoup sont perdus, mais pour les origines de Rome, 6 livres ont été conservés. - Le second est un poète: Virgile (70-19) avec en particulier l'Enéide, poème en douze chants où il fait le récit de la venue d'Enée dans la région de Rome du Tibre. C'est le héros d'identification de Jules César. - Le troisième est un homme de lettre grec Denys d'Halicarnasse (60-?). Il est venu résider à Rome. Il est l'auteur des Antiquités romaines dont les volumes 1 et 2 sont accessibles dans la collection la Roue à livres (Belles Lettres). Ils ont donc vécu bien après les évènements qu'ils rapportent. Après examen, il apparaît que ces récits sont destinés à masquer que Rome à été soumise à ses voisins: les Sabins et les Étrusques de Toscane. Ces deux peuples ont exercé une domination sur les fondateurs de Rome. La période voit l'exercice du pouvoir de Sept rois légendaires: Romulus, héros fondateur de l'Urbs, Numa Pompilius qui a donné son organisation politique à Rome, Tullus hostilius et Ancus Martius. Puis trois rois étrusques: Tarquin l'Ancien, Servius Tullius qui donne son organisation administrative et sociale à la ville, finalement, Tarquin le Superbe, le roi qui sera chassé par les Romains en -509. Il est remplacé par deux personnages, les consuls, qui proclament la république. Cet épisode a provoqué chez les romains une haine récurrente de la monarchie. Voilà pourquoi les romains n'y reviendront jamais. L'Urbs est un mot latin qui signifie "la ville". Ce terme, ayant une connotation d'excellence, sera utilisé durant l'antiquité romaine pour symboliser "la ville d'entre toutes les villes", Rome. L'Urbs, jusque vers 350 après J.C, désignera la partie intra-muros, espace de décision politique, siège du gouvernement et centre de spiritualité de l'Empire. Autour de l'Urbs, à mille pas, se trouvaient les continentia, les faubourgs.
-753 Les Sabins reconnurent pour roi Romulus (-753 à -717) après la réconcialiation des Sabins et des Romains. Il disparut un jour au cours d'un orage en passant en revue son armée, et fut dès lors adoré comme le dieu Quirinus. Sabins, peuple d'Italie établi au nord-est de Rome à l'époque archaïque, les Sabins sont célèbres pour leur bravoure, la simplicité de leurs moeurs et leur grand respect de la religion. Quantité de traditions romaines, relatives en particulier aux institutions religieuses, indiquent qu'un élément sabin est présent aux premiers temps de Rome, dû sans doute à l'assimiliation plutôt qu'à la conquête. Selon une tradtition familiale, la gens Claudia était une famille sabine qui, à une époque reculée, s'était installée à Rome avec l'accord des Romains.
-750 Présence d'habitations sur le site de Rome.
-750 à -700 - naissance et mort de Homère. Poète épique grec. On attribue à Homère, poète grec d'Asie Mineure, 'L'Iliade' et 'L'odyssée', récits épiques en vers. Le mythe veut qu'il fut un vieux poète, misérable et aveugle. Si l'on reste incertain quand à sa réelle identité et à la paternité unique de l'oeuvre, les deux poèmes n'en détiennent pas moins une structure propre et une immense valeur: ils représenteraient la mémoire poétique de quatre ou cinq siècles d'histoire antique. Homère est réputé avoir été un aède (poète) de la fin du VIIIe siècle av. J.-C. C'est le premier poète grec dont les oeuvres nous sont parvenues. Il était surnommé simplement "le Poète" par les Anciens. Victor Hugo écrivit à son propos dans William Shakespeare : "Le monde naît, Homère chante. C'est l'oiseau de cette aurore".
-740 Fondation d'une colonie grecque à Cumes. Cumes est la seconde colonie grecque de la Magna Graecia (la Grande Grèce) fondée au VIIIe siècle av. J.-C. par les Grecs de la colonie de Pithécusses (actuelle île d'Ischia habitée par des Chaldiciens de l'île d'Eubée). La Grande Grèce est le nom que les Grecs de l'Antiquité utilisaient pour désigner le sud de la péninsule italienne ainsi que la Sicile.
-740 en Grèce - Guerre lélantine. Guerre lélantine opposant Chalcis et Erétrie. Chalcis est la principale ville de l'Eubée, en Grèce, située sur le détroit de l'Euripe. Dès le IXe siècle av. J.-C. c'est une cité puissante et dont partent de nombreux colons lesquels fondent des cités à Rhégion, Catane, Léontinoï en Sicile, Cumes en Italie du sud, et en Chalcidique dans le nord de la mer Égée où elle fonde plus de trente cités. Elle s'impose face à sa rivale Érétrie au VIIe siècle av. J.-C. et domine toute l'Eubée mais est vaincue en 506 av. J.-C. par Athènes et demeure dans l'orbite de la cité attique pendant plusieurs siècles. Érétrie est une cité de la Grèce antique, située sur l'ile d'Eubée sur la côte occidentale au sud est de sa grande rivale Chalcis. Dès l'époque archaïque c'est une cité prospère qui fabrique une céramique raffinée et reconnue. Bien que défaite par Chalcis vers 700 av. J.-C. lors de la guerre lélantine elle continue de prospérer. Alliée de la cité de Milet elle est la seule cité de Grèce, avec Athènes, à venir au secours des Ioniens lors de la révolte de l'Ionie contre le roi des Perses Darius Ier. En représailles, elle est détruite par les généraux perses Datis et Artapherne en 490 av. J.-C. peu avant la bataille de Marathon.
-737 en Grèce - Première guerre de Sparte contre la Messénie (jusqu'en -716), (Guerres de Messénie). Les guerres de Messénie sont un ensemble de trois guerres menées par Sparte contre les Messéniens, puis contre les hilotes. Première guerre de Messénie, elle date de la fin du VIIIe siècle av. J.-C. et naît de griefs réciproques entre Sparte et la Messénie. Surtout, Sparte recherche des terres supplémentaires pour assurer sa croissance. Comme le note Tyrtée, la Messénie est "bonne à labourer, bonne à planter", et le roi Polydore affirme s'attaquer à la partie de ce territoire qui n'est pas encore allotie. La guerre est en fait une série de coups de main ou de sièges, sans grande bataille décisive. Il faut dire que l'armement des soldats n'est pas encore l'équipement hoplitique, et que la phalange n'est pas encore pratiquée. Sparte est assistée par des mercenaires de Crète et de Corinthe, tandis que la Messénie bénéficie du soutien arcadien et des troupes d'Argos et de Sicyone. Le conflit dure 19 ans, selon Tyrtée (élégie 4 Diehl), à l'issue desquels Sparte remporte la victoire. La forteresse de l'Ithômé, dernier bastion messénien, est détruit. L'aristocratie messénienne s'enfuit dans les cités alentour, tandis que le peuple est obligé de verser la moitié de sa production agricole à ses nouveaux maîtres.
-733 Fondation d'une colonie grecque à Syracuse (Sicile). Syracuse est une ville italienne située sur la côte, au Sud-Est de la Sicile. elle imposa son hégémonie sur la Sicile en refoulant les Carthaginois; puis son influence s'étendit aux cités grecques de l'Italie méridionale. Elle fut conquise par Rome au cours de la seconde guerre punique.
-730 à -715 - en Égypte - XXIIIe dynastie. La XXIIIe dynastie d'Égypte antique a été marquée par l'arrivée au pouvoir de rois berbères Meshwesh. On ne connaît pas avec certitude la capitale de cette dynastie, probablement Hérakléopolis Magna, Hermopolis Magna, Thèbes ou Léontopolis. Osorkon III (env. 787 à 757), pharaon d'Égypte de la XXIIIe dynastie, il ne gouverne que la Haute-Égypte au sud d'Héracléopolis.
-730 en Égypte - Invasion nubienne conduite par Piankhy, un roi de Napata qui, fervent adorateur d'Amon, veut faire valoir des droits sur l'Égypte. Piankhy est le premier pharaon de la XXVe dynastie (Basse époque), dite koushite. Il envahit et soumit l'Égypte mettant fin à la dynastie des rois de Tanis. Sa tombe en forme de mastaba est située dans sa capitale, Napata, en Nubie. Napata, capitale de la XXVe dynastie égyptienne, aussi appelée Royaume de Napata, en aval de la quatrième cataracte du Nil. Ancienne limite de l'expansion égyptienne, comme en témoigne la stèle du Pharaon Thoutmosis III. La basse époque est une période de l'histoire de l'Égypte antique allant des environs de 750 à 30 avant l'ère chrétienne. Elle début par la réunification du pays par un roi d'origine Koushite, Piankhy, et se termine traditionnellement par l'assassinat de Ptolémée XV, dit Césarion, fils de Jules César et de Cléopâtre VII. On y trouve les six dernières dynasties décrites par Manéthon, qui est lui-même un contemporain des premiers Ptolémées.
-727 à -720 - en Égypte - XXIVe dynastie dont les souverains s'établissent à Saïs dans le Delta. Règnes de Tefnakht (-725 -718) et de Bocchoris (-718 -713). Tefnakht, pharaon d'environ 724 à 717. Il était chef des Libou et prince de Saïs depuis 740 environ. Vers 724, devant la montée en puissance des Nubiens (XXVe dynastie) et l'impuissance des roitelets du delta (XXIIe et XXIIIe dynasties), il fonde la XXIVe dynastie, s'installe à Memphis, prend la tête des dynastes du nord et affronte le nubien Piye. Vaincu, il se réfugie à Saïs, reconnait sa défaite mais continue à régner dans l'ouest du delta jusque vers 717. Son fils Bakenranef lui succède. Bakenranef (717 à 712), pharaon d'Égypte de la XXIVe dynastie, plus connu sous son nom grec (erroné) de Bocchoris. Nom de roi Ouahkarê {Le ka de Rê est endurant}. Il est le fils de Tefnakht et poursuit son oeuvre politique. Il hérite du contrôle absolu sur tout le Nord du pays et s'impose comme le pharaon à Saïs. Il est reconnu aussi par Memphis, Tanis et Héracléopolis.
-725 Homère écrit 'l'Iliade' et 'l'Odyssée'. 'L'Iliade' est une épopée attribuée à l'aède Homère. Son nom provient du grec I???? / Ilion, qui signifie Troie. Elle est composée de 15 337 hexamètres dactyliques et, depuis l'époque hellénistique, divisée en 24 chants. Le texte a probablement été rédigé entre 850 et 750 av. J.-C. (dates déjà mentionnées par Hérodote), soit quatre siècles après les événements qu'il relate. 'L'Odyssée' est une épopée attribuée à Homère, comptant 12 109 hexamètres dactyliques, répartis en 24 chants. On pense qu'elle a été écrite après l'Iliade, vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C.
-723 Palais de Sargon II à Khorsabad (Dur-Sharrukin) - Sargon II, roi assyrien (721-705), fondateur de la dynastie des Sargonides. Issu vraisemblablement d'une branche collatérale de la famille royale, son avènement au trône, en 722, est contesté. Dur-Sharrukin "la forteresse de Sargon" (l'actuelle Khorsabad en Irak) fut une des capitales de l'ancien Empire assyrien. Inaugurée en -707 par le roi Sargon II, la ville sera délaissée, en partie inachevée, à sa mort en -705.
-720 à -672 - en Égypte - XXVe dynastie "éthiopienne". Règnes de Shabaka (-713 -698), Chabataka (-698 -690), Taharqa (-690 -664), Tanoutamon (-664 -656). La XXVe dynastie pharaonique a la particularité d'être uniquement nubienne, originaire du royaume de Napata. Ces rois sont de grands adorateurs du dieu Amon de Napata. Leur origine les fera surnommer "pharaons noirs", "pharaons éthiopiens" ou encore "pharaons koushites". Cette dynastie marque la fin de la IIIe période intermédiaire. Les Nubiens adoptent pleinement et revendiquent la culture égyptienne et la tradition pharaonique en Égypte comme en Nubie. Des artisans égyptiens participent à la construction de temples nubiens, notamment à Napata et à Kawa. Pour leurs tombes, les rois koushites adoptent la pyramide (nécropoles de Kourrou et Nouri). En Égypte, ils respectent scrupuleusement les coutumes et les institutions, s'affirmant pleinement égyptiens, tout en gardant leurs caractères de noirs africains dans leurs portraits. On remarque ainsi des scènes traditionnelles de triomphe royal, où le roi koushite maîtrise des Nubiens ! Ils savent cependant assurer leur contrôle sur les clergés locaux en y associant des Nubiens. A Thèbes, la "divine adoratrice" en place doit adopter pour lui succéder une fille de Kachta, Aménardis, et des princes koushites sont intégrés au clergé d'Amon à côté des grandes familles thébaines. Dès cette période se manifeste une intense activité intellectuelle et artistique, cherchant ses références dans les formes anciennes du passé, notamment dans l'Ancien Empire. Le pouvoir koushite, désireux de s'intégrer aux moule institutionnel pharaonique, de composer avec les élites égyptiennes, reprend une politique active en faveur des temples. Piankhy est le premier pharaon de la XXVe dynastie (Basse époque), dite koushite. Il envahit et soumit l'Égypte vers 740 av. J.-C. mettant fin à la dynastie des rois de Tanis. Sa tombe en forme de mastaba est située dans sa capitale, Napata, en Nubie. Shabaka, frère de Piânkhy, Shabaka est à Memphis dès sa deuxième année de règne. Il met fin au règne de Bakenranef et prend le contrôle de tout le Nord. Il est possible qu'il ait conclu un accord de paix avec l'Assyrie. Shabataka est le fils de Piânkhy. Il poursuit les travaux de son oncle à Memphis, Louxor et Karnak. Il vient en aide aux rois de Phénicie et de Palestine qui se soulèvent contre l'Assyrie et envoie sur place un corps expéditionnaire commandé par son frère Taharqa. Taharqa, frère et successeur de Shabataka, marque brillamment la période des pharaons soudanais. Il est généralement représenté avec la calotte propre aux rois koushites, sur laquelle se dressent les deux uraeus, insignes de la double royauté de la Nubie et de l'Égypte. Tanoutamon, fils de Shabataka, le dernier pharaon de la XXVe dynastie est couronné dans le temple d'Amon du Gebel Barkal et s'engage immédiatement dans une campagne militaire contre les souverains rebelles du Nord, les futurs pharaons de la XXVIe dynastie.
-715 Numa POMPILIUS (-715 à -673)
-715 Numa Pompilius. Deuxième roi légendaire de Rome (-715, -673). Après la disparition de Romulus et un interrègne de plus d'un an, les Romains appellent au pouvoir le gendre du roi Tatius, un Sabin réputé pour ses vertus: Numa Pompilius. Pieux et pacifique, Numa (qui se prétend inspiré par la nymphe Égérie) organise la vie religieuse et sacerdotale des Romains (temple de Vesta et Vestales, flamine de Jupiter, prêtres saliens, pontife, temple de Janus ouvert en temps de guerre, fermé en temps de paix, division de l'année en 12 mois, jours fastes et néfastes). À sa mort s'ensuit un nouvel interrègne, puis le peuple romain choisit Tullus Hostilius pour roi.
-715 Fondation du temple de Janus à Rome. Janus, divinité romaine à une tête mais deux visages opposés, est le gardien des passages et des croisements, la divinité du changement, de la transition. Le mois de janvier lui est consacré. Ce dernier n'étant d'ailleurs pas considéré comme un mois du calendrier, mais comme une transition entre deux années, un passage entre deux époques.
-715 Création de la fonction de Grand Pontife. Les pontifes, à Rome, les pontifes sont chargés de l'entretien du pont sacré (pont Sublicius) et de surveiller la bonne observance des pratiques religieuses. Les pontifes s'occupent aussi des temples ne disposant pas de clergé propre. De plus ils tiennent les archives de l'Empire : Ils notent les faits notables dans les Grandes Annales, ainsi que divers choses comme les cultes, les précédents en matière de droit. Leur chef, le "grand Pontife" (pontifex maximus) portait le titre le plus élevé de la religion romaine. Il établissait le calendrier des jours fastes (jours ouvrables) et néfastes (jours fériés); il présidait aussi au culte national des dieux capitolins, et désignait les Vestales. La charge de pontife était exercée à vie. Une vestale était une prêtresse dédiée à Vesta, déesse du foyer à Rome. Vesta est une divinité italique dont le culte est probablement originaire de Lavinium et qui fut ensuite assimilée à la déesse grecque Hestia.
-713 en Égypte - L'Éthiopien Shabaka - un Nubien - conquiert l'Égypte et fait éxécuter Bocchoris.
-700 en Grèce - Les Grecs, de Chalcis en particulier, colonisent la Chalcidique, constituée des trois presqu'îles de Cassandra, Sithonia et Athos. Chalcidique désigne la presqu'île de la Macédoine, en Grèce, située entre le golfe Thermaïque et l'embouchure du Strymon, qui se termine en trois péninsules plus petites : Cassandre, Sithonie et Athos. Elle fut colonisée par Chalcis au VIIIe siècle av. J.-C.
-700 mort d'Homère
-683 en Grèce - Chute de la monarchie à Athènes à la mort de Codros. Abolition de la royauté par les Eupatrides. Aristocratie. Premières magistratures annuelles : début de la liste des archontes. Codros ou Codrus, fils de Mélanthos, est le dix-septième et dernier roi légendaire d'Athènes. Il eut de nombreux fils, qui entreprirent de coloniser la région ionienne : Nélée (Milet), Androclos (Éphèse), Prométhos et Damasichthon (Colophon), Cyarétos (Myonte),... Ayant appris d'un oracle que dans la guerre faite par les Doriens aux Athéniens, l'avantage resterait à celui des deux peuples dont le chef serait tué, il se dévoua volontairement pour les siens, en se jetant au milieu de la mêlée. Son fils Médon lui succéda en tant qu'"archonte perpétuel" (dans la pratique, la monarchie se poursuivit par la suite). Les Eupatrides sont les familles nobles d'Athènes. Les archontes sont les titulaires des charges les plus élevées, qui avaient d'importantes fonctions judiciaires et politiques.
-673 Tullus HOSTILIUS (-673 à -641)
-673 Tullus Hostilius est le troisième roi légendaire de Rome. Plus fougueux et plus belliqueux encore que Romulus, Tullus, troisième roi de Rome, est d'origine romaine (selon Tite-Live I-22, c'est le petit-fils d'Hostilius, héros romain de la première guerre contre les Sabins). Il succède au Sabin Numa mais ne lui ressemble pas. Son règne est marqué par la lutte de Rome contre Albe, sa métropole, qui va devenir sa vassale (épisode des Horaces et des Curiaces). À la fin du règne de Tullus, Albe rebelle est rasée et ses habitants déportés à Rome. Il bat également les Véiens et les Fidénates, et agrandit la ville par l'incorporation du mont Célius. Tullus s'étant brouillé avec les dieux, à la suite d'une inexactitude dans le rituel de sacrifice, Jupiter jette la foudre sur sa maison. À sa mort et selon la tradition, on nomme d'abord un interroi, puis le peuple élit Ancus Martius (-640), petit-fils du roi Numa Pompilius par sa mère selon Tite-Live (petit-fils de Numa Marcius, premier pontife désigné par Numa).
-673 Guerre contre les Sabins. (ancienne population d'Italie, rapidement romanisée)
-673 Rome déclara la guerre à Albe la Longue qui, jusque-là, avait été la plus grande ville latine. Le roi ennemi était Mettus Fuffetius. Il adressa aux Romains ce sage discours: "Nous savons tous que nos voisins, les Étrusques, guettent le moment propice pour nous soumettre, nous, peuples latins; cependant, nous sommes en train de nous disputer. Les Étrusques vont assister à notre combat comme à un beau spectacle et, quand ils nous verront affaiblis, ils se jetteront sur nous et nous écraseront sans peine. Pourquoi ne pas vider notre querelle en faisant combattre trois guerriers albains contre trois guerriers romains?" Ce raisonnement judicieux fut accepté.Rome désigna les trois frères Horace pour la représenter et Albe choisit les trois Curiaces. Dès les premiers coups échangés, deux des trois Horaces tombèrent, frappés à mort. Des cris de victoire s'élevèrent du camp albain. Les Romains, atterrés, voyaient venir la défaite car les trois Curiaces n'étaient que blessés. Pour ne pas se battre contre les trois hommes à la fois, le dernier Romain fit mine de s'enfuir. Ses ennemis le poursuivirent mais leur course les sépara. Alors le Romain fit volte-face et les affronta les uns après les autres. Au troisième, il lui donna le coup de grâce en disant: "J'ai immolé les deux premiers aux mânes de mes frères, j'abats maintenant le troisième pour que Rome prévale sur Albe la Longue".
-673 Conquête d'Albe par Rome. Albe la Longue, cité antique du Latium, Albe la Longue était l'une des plus anciennes cités d'Italie. Alors que la puissnce de Rome augmentait, les deux cités entrèrent en conflit, et finalement sous le roi Tullus Hostilius (vers le milieu du VIIe siècle av. J.-C.), une guerre entre elles fut provoquée par le célèbre combat des Horaces et des Curiaces ; Albe fut détruite, pour ne jamais être reconstruite, et ses habitants furent déplacés à Rome, où la colline de Caelius leur fut offerte.
-672 à -525 - en Égypte - XXVIe dynastie "saïte". Nékao, pharaon de la XXVIe dynastie, régnant de 672 à 664 av. J.-C. XXVIe dynastie égyptienne, profitant des ennuis des Assyriens, un des gouverneurs, Psammétique (663-609) réussit à les expulser grâce à des mercenaires lydiens et grecs. Psammétique refait l'unité du pays. Son règne et ceux de ses successeurs sont marqués par la "renaissance saïte" : ils vont imiter le Moyen Empire et même l'Ancien Empire. Néchao va tenter de soumettre le royaume de Juda, ce qui l'amène à se heurter aux Babyloniens qui le battent à Karkemish. Il a été un précurseur du canal de Suez. Il a fait creuser un canal reliant le Nil à la mer Rouge et qui a fonctionné avant d'être ensablé. Il a aussi demandé à des marins phéniciens de partir du Delta et de faire un périple le long de la côte africaine. Le dernier grand roi de cette dynastie s'appelle Amasis (568-525) qui doit faire face aux réactions xénophobes de la population. Il va édifier dans le Delta la ville de Naucratis, réservée aux Grecs. Il va installer, sur l'île d'Éléphantine, une sorte de ghetto pour les Juifs. Mais il sent monter le danger perse, c'est pourquoi il resserre ses relations avec les Grecs, les Lydiens (546) et les Babyloniens (539). Il est aussi le plus philhellène des rois d'Égypte ; il paye, par exemple, la reconstruction du temple d'Apollon. Cambyse II le roi perse, vainc les Lydiens et s'empare de l'Égypte en 525 av. J.-C. Psammétique Ier est un pharaon de la XXVIe dynastie ayant régné de 664 à 610 av. J.-C. Nékao II, pharaon de la XXVIe dynastie, régnant de 610 à 595 av. J.-C. Psammétique II, pharaon de la XXVIe dynastie, régnant de 595 à 589 av. J.-C. Apriès, pharaon de la XXVIe dynastie, régnant de 589 à 570 av. J.-C. Amasis fut un pharaon de la XXVIe dynastie de la basse époque égyptienne, régnant de 571 à 526. Psammétique III, pharaon de la XXVIe dynastie, régnant de 526 à 525 av. J.-C. La Lydie est un ancien pays d'Asie mineure, situé sur la mer Égée et dont la capitale était Sardes. Elle était connue par Homère sous le nom de Méonie. La Lydie est évoquée dans les légendes d'Héraclès et Omphale, ou de Tantale et Pélops (ancêtres des Atrides). Les Lydiens sont un peuple indo-européen qui a d'abord été sous domination phrygienne. Selon Homère, leur nom vient de Lydos, fils d'Attis. Après la chute de la Phrygie, ils repoussent les Cimmériens au VIe siècle av. J.-C. C'est le début de l'empire lydien, qui culmine avec le règne de Crésus. La Lydie s'étend alors sur toute l'Asie mineure, Lycie exceptée. Les guerres de Crésus laissent pourtant la Lydie en piteux état, et elle est conquise par Cyrus le Grand (546 av. J.-C.) et annexée à la Perse. Après les conquêtes d'Alexandre le Grand, elle fait partie du royaume des Séleucides, puis de celui de Pergame (260), et enfin de l'Empire romain en 129 av. J.-C. Héraclès, de son premier nom Alcide, fils de Zeus et d'une mortelle, est un des héros les plus vénérés de la Grèce antique. La mythologie grecque lui prête un très grand nombre d'aventures qui le voient voyager à travers toute la Méditerranée et jusqu'aux Enfers, et dont les plus célèbres sont les douze travaux, qui ne représentent pourtant qu'une petite part de sa geste héroïque. Il correspond à l'Hercule romain, avec qui il est souvent confondu, bien qu'Hercule se montre parfois moins violent que son alter ego grec et connaisse quelques aventures spécifiques en Italie.
-671 à -663 - en Égypte - Les Assyriens envahissent la Basse-Égypte et pillent Thèbes en -667. L'Assyrie est un ancien empire du nord de la Mésopotamie, dont la capitale est la ville d'Assur, puis en -879, Kalkhu, et en -745, Ninive, sur le Tigre. L'Assyrie contrôlait des territoires qui s'étendent sur quatre pays actuels : Syrie, Turquie, Iran et Iraq.
-670 en Grèce - Orthagoras, tyran de Sicyone. Orthagoras devient tyran de Sicyone, cité de l'Arcadie, voisine de Corinthe, en profitant des dissenssions entre les quatre tribus qui composaient sa population. Il fonde la dynastie des Orthagorides, qui régna pendant un siècle et dont le plus digne représentant fut Clisthène. Sicyone était une cité grecque du Péloponnèse, située sur un plateau, non loin du golfe de Corinthe. Corinthe est l'une des plus importantes cités de la Grèce antique. Elle demeure une ville importante de la Grèce moderne, en abritant 36 555 habitants et en étant capitale du nome de Corinthie. Elle est mentionnée dans l'Iliade, où elle porte aussi le nom d'Éphyre. Occupant une position stratégique sur l'isthme qui relie la Grèce du Nord au Péloponnèse et sépare deux mers importantes (la mer Ionienne et la mer Egée), elle était destinée à devenir une grande puissance maritime. Elle était également située au carrefour des deux axes commerciaux, l'axe nord-sud et surtout l'axe est-ouest, par lequel arrivaient les marchandises de luxe d'Orient et les produits des colonies occidentales. Il était plus facile de tirer les petits navires à travers l'isthme ou de décharger les marchandises d'un côté pour les recharger sur d'autres navires de l'autre côté, plutôt que d'entreprendre un voyage long et périlleux autour du Péloponnèse. Son port est Léchée (gr. Léchaion ou Lékhaion) : éloigné de la ville, il a été comme Le Pirée, relié à la ville par la construction de Longs murs.
-669 en Grèce - Victoire d'Argos contre Sparte à la bataille d'Hysiai pour la riche Thyréatide. Bataille d'Hysiai, en 669 av. J.-C. l'expansionnisme spartiate se heurte à l'ouest à Argos : Sparte est vaincue par Phidon à la bataille d'Hysiai. Argos est une cité grecque du Péloponnèse, située près de Nafplio. Son nom vient de la racine grecque arg-, qui signifie "quelque chose de brillant". La région d'Argos est encore ajourd'hui appelée l'Argolide. Sparte est une ancienne ville grecque du Péloponnèse. Elle est située sur l'Eurotas, dans la plaine de Laconie, entre le Taygète et le Parnon. Elle était la capitale de la Laconie et l'une des cités-États les plus puissantes de la Grèce antique, avec Athènes et Thèbes.
-668 en Grèce - Seconde guerre de Sparte contre la Messénie (jusqu'en -654). Deuxième guerre de Messénie, la deuxième guerre naît du désir de revanche des Messéniens, dû à une domination encore partielle de Sparte. Selon Tyrtée (4D), elle a lieu deux générations après la première. Pausanias, lui, donne des dates, mais s'emmêle dans sa chronologie. et donne en fait trois périodes possibles. La troisième, qui borne la guerre de 670 à 657 av. J.-C., paraît la plus vraisemblable. L'une des grandes nouveautés de cette guerre est l'apparition de la phalange, qui favorise d'abord les Messéniens appuyés par les Argiens. C'est une terrible nouveauté pour Sparte qui est défaite à Hysiai vers 669 av. J.-C. — nouveauté décrite par Tyrtée, dont les élégies semblent avoir été écrites pour aider les combattants à supporter le choc hoplitique. Finalement, Sparte l'emporte par la bataille du Grand Fossé, et la guerre devient ensuite une série de raids et de coups de main, comme lors de la première guerre. À l'issue de la guerre, la Messénie est annexée. Une partie des habitants, ceux de la plaine, est réduite à l'état d'Hilotes, tandis que ceux des cités côtières prennent le statut de cités périèques.
-667 en Grèce - Fondation de Byzance par les Mégariens. Mégare fonde Byzance qui supplante Chalcédoine. Mégare est une cité grecque de l'Attique, capitale de la Mégaride. Située à l'extrémité est de l'isthme de Corinthe, à mi-chemin entre Corinthe et Athènes, elle est connue à l'origine sous le nom de Nisée, d'après le roi éponyme légendaire Nisos. Chalcédoine est une cité grecque de Bithynie (actuellement en Turquie), située sur l'entrée orientale du Pont-Euxin, face à Byzance et au sud de Chrysopolis (Scutari, actuellement Üsküdar).
-664 en Grèce - Défaite navale de Corinthe face aux Corcyréens pour le contrôle commercial de l'isthme. Il s'agit du plus ancien combat naval connu selon l'historien Thucydide. Corcyre, aujourd'hui Corfou, est une île de la mer Ionienne au nord-ouest de la Grèce. Identifiée par Thucydide à la Schérie des Phéaciens de l'Odyssée, Corcyre est une colonie d'Érétrie. En 733, elle est conquise par Corinthe, qui devient sa métropole. La révolte des Corcyréens, en 664, provoque la chute des Bacchiades à Corinthe et la prise de pouvoir du tyran Cypsélos. Corcyre reste cependant sous la tutelle corinthienne. Thucydide, homme politique et historien athénien, né en 471 dans le dème d'Halimunte (Attique), mort vers 400 av. J.-C. Il est l'auteur de l'Histoire de la guerre du Péloponnèse, qui raconte la guerre du Ve siècle av. J.-C. entre Sparte et Athènes. Cette oeuvre est considérée comme un classique, la première du genre.
-664 à -610 - en Égypte - Règne de Psammétique Ier. L'Égypte se libère de l'occupation assyrienne.
-657 en Grèce - Fin de la dynastie des Bacchiades à Corinthe (747-657 av. J.-C.). Cypsélos devient tyran de Corinthe (jusqu'en -627). Corinthe est alors la principale puissance économique et commerciale en Grèce et un grand centre artistique. Les Bacchiades étaient une famille de la noblesse dorienne de Corinthe, issus de Bacchis, fils de Prumnis. Cypsélos ou Kupselos, parfois francisé en Cypsèle, premier tyran de Corinthe. Il régna de 655 à environ 625.
-650 à -583 - naissance et mort de Zoroastre, fondateur de la religion zoroastrisme. Zoroastre a été un instructeur spirituel iranien de haut niveau, avant Bouddha, Confucius et Lao-Tseu. Il est connu comme Zoroastre, nom grec signifiant astre d'or utilisé par Platon qui l'a fait connaître en occident; il est aussi connu sous le nom de Zarathoustra ou Zarathustra ou encore Zarathushtra c'est-à-dire celui à la lumière brillante. La religion des Mèdes était chargée de pratiques superstitieuses: Zoroastre entreprit de la réformer. Selon les traditions des Perses, il passa la première partie de sa vie à voyager pour conférer avec les sages les plus illustres, Puis il s'enferma dans une grotte pour méditer, fut enlevé au ciel, vit Ormuzd face à face, et reçut de lui mission d'aller prêcher à l'Iran (Perse) une doctrine nouvelle. Le zoroastrisme est la religion professée par Zoroastre aussi connu sous le nom de Zarathoustra (comme dans 'Ainsi parlait Zarathoustra' de Friedrich Nietzsche) et fondée vers -550 en Iran. Le zoroastrisme est la principale religion du plateau iranien jusqu'à ce que la conquète arabe importe l'islam au VIe siècle. Le zoroastrisme fut l'une des premières religions à proclamer le monothéisme. Les zoroastristes vénèrent le feu les flammes éternelles symbole de Dieu. Zoroastre préchait le dualisme et la bataille entre le Bien et le Mal, Lumière et Ténébres (ce dualisme présent dans l'islam chiite duodécimain). Le principe de Zoroastre est qu'il existe un saint esprit (Vohu Mano) et un mauvais esprit (Ahem Nano) à l'origine du jour et de la nuit, de la vie et la mort. Ces deux esprits coexistent dans Ahura Mazda, l'Être suprême et dans chacun des êtres vivants. Le mazdéisme (du nom du prophète Ahura Mazda) est aussi une autre dénomination du zoroastrisme. Les representants sont des mages (anciens prètres).
-650 au VIIe siècle. L'alphabet arrive en Italie. L'alphabet grec inspira les civilisations voisines. C'est ainsi que les Etrusques dont la civilisation apparue dans l'actuelle Toscane au VIIe siècle avant J.-C. reprirent l'alphabet grec pour transcrire leur langue, langue qui malgré les 13 000 inscriptions en notre possession, nous reste toujours inconnue. Des rois étrusques régnèrent sur Rome jusqu'au IVe siècle avant J.-C. date à laquelle les peuplades originaires du Latium les chassèrent. Ces Latins, les futurs Romains, empruntèrent l'alphabet étrusque pour transcrire leur langue. C'est ainsi que vers le IIIe siècle avant J.-C., fut établi un alphabet de dix-neuf lettres, le 'X', le 'Y' et le 'Z' ayant dû être réintroduits dans l'alphabet (les Etrusques avaient renoncés à ces lettres qui ne correspondaient à aucun son dans leur langue) vers le Ier siècle avant J.-C. à l'époque de Cicéron. L'alphabet étrusque était l'alphabet utilisé par les Étrusques. Il comporte 26 lettres (dans le modèle d'alphabet) dont quatre ne sont jamais utilisées en étrusque (B C D O).
-641 Ancus MARTIUS (-641 à -616)
-641 Ancus Martius est le quatrième des sept rois légendaires de la Rome antique. Son règne nous est présenté principalement par les historiens Tite-Live et Denys d'Halicarnasse. Comme ses prédécesseurs, après un bref interrègne, Ancus est élu par le peuple romain, une élection ratifiée par le Sénat. Il est le petit-fils de Numa Marcus, gendre de Numa Pompilius et premier pontife romain, donc lui aussi un Sabin. Ancus Martius était donc le petit-fils ou l'arrière-petit-fils de Numa Pompilius.Dès le début de son règne, Ancus charge le grand pontife de mettre par écrit les révélations des Commentaires de Numa, il agrandit le temple de Jupiter Férétrien et instaure le collège des fétiaux. Surtout, Ancus restaure les pratiques religieuses négligées pendant le règne de son prédécesseur, le belliqueux Tullus Hostilius. Car, selon la tradition, Tullus, superstitieux et négligeant le rituel, avait été foudroyé pendant un sacrifice mal exécuté. Denys d'Halicarnasse rapporte cependant un autre récit auquel, dit-il, il n'accorde aucune foi, et selon lequel Ancus Martius aurait en fait profité d'une tempête pour assassiner le roi Tullus Hostilius en incendiant sa maison. Ancus agrandit la Ville: il jette le premier pont en bois sur le Tibre, le pont Sublicius et annexe le Janicule. Il étend l'influence de Rome vers la mer en créant le port d'Ostie et en construisant des salines. La construction d'Ostie est d'ailleurs le point le plus contesté du récit traditionnel. Aucune découverte archéologique n'est venue corroborer cette thèse et tous les éléments mis au jour montrent que la construction du port est beaucoup plus tardive. Construction du fossé des Quirites et de diverses autres fortifications (sur l'Aventin et le Janicule entre autres). Apparition de problèmes sociaux: la prison du Tullianum est creusée en pleine ville, au flanc du Capitole pour les délinquants. Le bonus Ancus est présenté comme un roi pacifique.Et Ancus est amené à faire souvent la guerre à ses voisins. Les Latins sont vaincus (guerres contre Politorium, Médullia, puis Tellènes et Ficana) et déportés en grand nombre autour du mont Aventin qui est intégré à la Ville. Il est ausi fait allusion à des batailles contre Fidènes (où Tarquin est cité comme lieutenant d'Ancus) et Veies. L'ambitieux Lucius Tarquin l'Ancien, d'origine corinthienne, se place dans l'entourage d'Ancus: il devient l'ami du roi et est nommé tuteur de ses deux fils. Par d'habiles manoeuvres politiques, il parvient à se faire élire comme successeur d'Ancus Martius en 616 avant J.-C. et devient le premier roi étrusque de Rome.
-632 en Grèce - Conspiration de Cylon à Athènes. Conspiration de Cylon, aristocrate athénien, qui voulait imposer une tyrannie à Athènes. Il est le neveu du tyran Théagène de Mégare. Assiégé dans l'Acropole il réussit à s'enfuir avec son frère et se réfugie dans le sanctuaire d'Athéna Polias. Il est massacré, selon Plutarque, sur ordre de l'archonte Mégaclès, de la famille des Alcméonides. Période d'agitation sociale. Cylon est un conspirateur athénien du début du VIe siècle av. J.-C.
-627 en Grèce - Périande succède à Cypsélos à la tête de Corinthe (jusqu'en -585). Périandre fut le second tyran de la cité de Corinthe, fils du tyran Cypsélos.
-625 à -547 - naissance et mort de Thalès. Mathématicien et philosophe grec. Penseur présocratique, Thalès de Milet est considéré comme le premier mathématicien grec. Lors de ses voyages en Égypte et en Mésopotamie, où il fait preuve d'un véritable génie du commerce, il récolte des connaissances en géométrie et en astronomie. De retour à Athènes, il fait part de ses découvertes qui lui vaudront d'être désigné comme l'un des Sept Sages de la Grèce. Connu pour l'énoncé de théorèmes mathématiques élémentaires, il a aussi ébauché une première philosophie de la Nature. Les Présocratiques sont des philosophes qui ont vécu du milieu du VIIe siècle av. J.-C. jusqu'à l'époque de Socrate. Les présocratiques sont, dans la Grèce antique, les philosophes qui participent aux origines de la philosophie. Certains présocratiques ne sont donc pas littéralement des présocratiques, comme les Sophistes, Démocrite, etc. Ils sont considérés comme les initiateurs de certains aspects de la spéculation philosophique (philosophie de la nature par exemple). Leurs doctrines et leur vie, du fait de l'état lacunaire de nos sources, ne sont pas très bien connues. De plus, d'après ce qui nous reste de leurs écrits provenant des oeuvres de philosophes ultérieurs, surtout Platon et Aristote, nous nous retrouvons face à des textes réinterprétés de manière parfois tendancieuse (par exemple Aristote, Métaphysique, livre A).
-621 en Grèce - Législation de Dracon à Athènes. Législation de Dracon qui sont les premières lois écrites d'Athènes. Ce code très sévère imposait le pouvoir judiciaire de l'État contre le droit coutumier du clan (genos) (sorte de vendetta) dominé par l'aristocratie des Eupatrides. Son code est d'une telle rigueur que l'orateur Démade put dire qu'il avait été écrit "avec du sang". Dracon est un législateur athénien du VIIe siècle av. J.-C., appartenant à la classe des Eupatrides. En 621, il rédige ses lois en tant qu'archonte éponyme, premières lois écrites de la cité, qui auraient été les premières lois constituantes de la cité. Et, pour que personne ne les ignore, elles sont affichées sur des panneaux de bois, conservés presque deux siècles, et sur des stèles de forme de bétyles. Elle apporte plusieurs innovations majeures : le droit est désormais écrit, et donc connaissable par tous ceux qui ont appris à lire, au lieu d'être oral, et connu et interprété par quelques uns ; la loi sur l'homicide fait la distinction entre le meurtre, volontaire, et l’homicide, involontaire. Les Eupatrides sont les familles nobles d'Athènes. Démade, orateur d'Athènes,"
-616 DOMINATION ÉTRUSQUE (-616 à -509) les Étrusques fascinaient les Grecs et les Romains tant ils apparaissaient différents des autres peuples. Leur civilisation, la plus brillante de toutes celles qui naquirent en Italie antique, a su rayonner bien au-delà de son espace initial, délimité par la mer Tyrrhénienne, le Tibre et l'Arno, et s'enrichir du contact d'autres peuples de l'Antiquité.
-616 TARQUIN l'Ancien (-616 à -579)
-616 Tarquin l'Ancien est aussi le premier roi d'origine étrusque. La tradition annalistique et historique grecque et romaine est aujourd'hui fortement contredite par l'interprétation des historiens modernes. Selon Tite-Live, Tarquin l'Ancien s'appelait Lucumon, il était fils de Démarate, un Corinthien réfugié à Tarquinia, et était marié à l'ambitieuse Tanaquil, une Étrusque de souche. Mais, méprisé malgré sa fortune, le couple s'installe à Rome où Lucumon se rebaptise lui-même Lucius Tarquin l'Ancien (Lucius Tarquinius Priscus). Le nouveau venu réussira à s'imposer par son habileté politique et rhétorique et sans doute son immense richesse. Tite-Live rapporte qu'il fut le premier à faire campagne pour obtenir le pouvoir et à rechercher les suffrages de la plèbe par des discours. Tarquin insiste pour que l'élection du nouveau roi se déroule au plus vite et il manoeuvre pour éloigner les fils presque majeurs d'Ancus Marcius dont il est le tuteur pour se donner le champ libre. Il est élu en -616 à l'immense majorité du peuple pour succéder à Ancus Martius. Une fois roi, son sens politique ne l'abandonne pas: il nomme cent nouveaux sénateurs qui lui apportent un soutien inconditionnel, il distribue des terrains autour du forum à des particuliers. Plusieurs campagnes militaires marqueront son règne: d'abord une nouvelle guerre contre les Sabins. Surpris par l'attaque brutale des Sabins, Tarquin renforce sa cavalerie et finit par les écraser. Différentes batailles suivent contre les Anciens Latins: il enlève Corniculum, Ficula l'Ancienne, Caméria, Crustumérium, Amériola, Médullia et Nomentum avant de conclure la paix. Il construit le Forum et le Grand Cirque (Circus Maximus), les égouts (Cloaqua Maxima), assainit les bas quartiers, aménage le Capitole. Il meurt en -579, victime de la vengeance des fils dépossédés d'Ancus Martius. Mais ceux-ci ne pourront reprendre le pouvoir grâce à une habile manoeuvre de Tanaquil. Servius Tullius lui succède.
-616 Tarquin l'Ancien introduit les jeux à Rome, surtout les courses de chevaux qui se déroulent au Circus Maximus, entre le Palatin et l'Aventin. Le Circus maximus à Rome ou Cirque Maxime, ou simplement le Grand Cirque, est un circuit dédié aux courses de chars. Il reste à ce jour la plus vaste enceinte sportive que le monde ait connu. Il pouvait contenir au moins 100 000 personnes. Il fut construit par Tarquin l'Ancien, puis agrandi et transformé par Jules César. Les courses de chars constituent le sport vedette de l'antiquité. Tiré par un, deux, trois ou quatre chevaux, les chars de compétition étaient conduits par des auriges qui avaient un statut et des revenus à la hauteur de leur popularité, qui était considérable.
-612 L'Empire Assyrien s'effondre, vaincu par les Babyloniens et les Mèdes. Les villes de Nimrud et Ninive sont prises et mises à sac par l'alliance militaire entre les Médes et les Babyloniens. Début de l'hégémonie militaire de Babylone au Moyen-Orient. La coalition des Scythes, des Mèdes et des Chaldéens de Babylone prend Khalkhu puis Ninive, qui est pillée et détruite après trois mois de siège. L'empire assyrien n'est plus. Après la mort ou la fuite de Sîn-shar-ishkun, un de ses officiers prend le pouvoir sous le nom d'Ashur-ubalit. Il s'enferme dans Harran avec ce qui reste de l'armée et quelques troupes égyptiennes. Mèdes, peuple indo-européen. La Médie s'étendait géographiquement de la chaîne de l'Elbourg à celle des Zagros, à l'est et au sud dans l'Iran actuel. Les Scythes sont un ensemble de peuples nomades, ayant vécu entre le VIIe siècle et le IIIe siècle av. J.-C. dans les steppes eurasiennes. C'est une très vaste zone allant de l'Ukraine à l'Altaï, en passant par le Kazakhstan. Les Perses désignaient ces mêmes peuples par le nom de Saka, qui a été francisé en Saces. Les sources assyriennes mentionnent les Saces dès 641 ou 640 avant l'ère chrétienne.
-610 à -595 - en Égypte - Règne de Néchao II. Aménagement du canal des deux mers. Néchao II ou Nékao II, pharaon de la XXVIe dynastie, régnant de -610 à -595. Fils de Psammétique Ier, il parvient à étendre ses conquêtes jusqu'à l'Euphrate mais la défaite que lui inflige Nabuchodonosor II à Karkemish en 605 l'oblige à abandonner ses possessions asiatiques. Il se tourne alors vers le développement du commerce à la fois en Méditerranée et avec l'Afrique orientale et le pays de Pount. Il entreprend le creusement d'un canal destiné à relier le Nil à la Mer Rouge.
-605 Un nouveau Roi pour Babylone. Nabuchodonosor II est couronné roi de Babylone à la mort de son père, Nabopolassar. Peu avant son couronnement, il a vaincu les Égyptiens à Kharkémish, les chassant ainsi du Moyen-Orient. Huit ans plus tard, il s'emparera de Jérusalem et déportera l'ensemble de la famille royale de Juda à Babylone. Lorsque les habitants de Jérusalem se révoltent contre le roi babylonien, en -587, toute la population juive sera chassée du pays, constituant ainsi la première diaspora. Nabuchodonosor II règnera jusqu'en -562.
-605 à -562 - Nabuchodonosor II est couronné roi de Babylone. Il succède à son père, Nabopolassar. Le roi de Babylone se consacre à l'embellissement de sa capitale. Il fait rénover la ziggourat, qui a donné naissance au récit biblique de la "tour de Babel": elle s'élève à 90 mètres de haut et sa base a 90 mètres de côté. Enfin, le roi fait aménager les jardins suspendus. Une légende prétend qu'il aurait ainsi voulu faire une faveur à son épouse d'origine mède qui regrettait les montagnes verdoyantes de son enfance. Nabuchodonosor II, souverain de Babylone (-630, -561) doit sa renommée à la conquête de Jérusalem et du royaume de Juda dont la Bible se fait écho. Nabuchodonosor succède à son père Nabopolassar, qui redonna son indépendance à Babylone face aux Assyriens, en -605. Il venait, peu avant, de battre les Égyptiens à Kharkémish. Dès la première année de son règne il soumit Jérusalem et y établit un protectorat. Le roi de Juda, Joachim, ne supportant pas la situation, complota avec les Égyptiens. Nabuchodonosor réagit en soumettant de nouveau Jérusalem le 16 mars -597, en déportant la famille royale et une partie de la population, et en installant sur le trône Juda Sédécias. Mais ce dernier ne tarda pas à intriguer et Nabuchodonosor revint une troisième fois à Jérusalem, en -586, pour soumettre la ville. Le Temple de Salomon fut détruit et toute la population juive fut déportée, formant ainsi la première diaspora. Les jardins suspendus de Sémiramis à Babylone, dans l'Iraq actuel, sont la deuxième des sept merveilles du monde. Ils sont célébrés par Diodore de Sicile, Flavius Josèphe et Strabon, qui s'inspirent tous de sources plus anciennes. Ainsi Flavius Josèphe s'inspire des textes d'un prêtre du dieu Mardouk, Bérose qui vivait à Babylone une trentaine d'année après la conquête de la ville par Alexandre le Grand (fin du IVe siècle av. J.-C.). C'est à ce prêtre que l'on doit la probable légende de la construction de ces jardins par Nabuchodonosor II afin de rappeler à son épouse mède les montagnes boisées de son pays natal.
-605 en Égypte - Défaite de Néchao II à Karkémish.
-600 Le temps des prophètes (Ve siècle avant JC à 622). Prophètes et mysticisme. L'Antiquité classique est une période d'environ mille deux cents ans qui s'écoule entre l'an 600 avant JC (Jésus-Christ) et l'an 600 après JC. Elle coïncide avec la naissance de la plupart des grandes religions actuelles ainsi que des systèmes philosophiques qui guident aujourd'hui encore nos destinées. Cela commence au VIe siècle avant JC (entre l'an -600 et l'an -500) avec la naissance en Inde, au pied de l'Himalaya, d'un prince du nom de Siddharta Gautama. Il fut aussi appelé Cakyamouni (le sage du clan des Cakyas) et resta dans les mémoires sous le nom de Bouddha (l'Illuminé). En Chine, à la même époque, vivent Lao Tseu, le fondateur du taoïsme, et Confucius, dont les préceptes moraux régissent encore la vie des Chinois. En Perse, un prophète mystérieux appelé Zarathoustra (ou Zoroastre) énonce la doctrine du mazdéisme qui a inspiré les religions monothéistes. Les Hébreux exilés à Babylone enregistrent les textes de la Bible et écoutent la voix de leurs prophètes. Aux siècles suivants, la philosophie et la raison s'épanouissent au pied de l'Acropole d'Athènes, avec Socrate, Platon ou encore Aristote. Trois siècles plus tard, un juif se présente comme le Fils de Dieu. Il est à l'origine du christianisme, dont près d'un tiers de l'humanité est aujourd'hui l'héritière. Le temps des prophètes se clôt avec la prédication de Mahomet dans le désert d'Arabie. Sa religion s'est imposée dans une grande partie du Vieux Monde, de l'Atlantique au Pacifique, et guide aujourd'hui plus d'un homme sur cinq.
-598 Fondation de Marseille par les Grecs (Phocéens). Phocéen, grecs originaires d'Asie Mineure venus s'installer en Corse après l'invasion perse. Alliés à Massalia, ils tentent de chasser les Étrusques de la mer Tyrrhénienne et les phéniciens de Sardaigne. Après une bataille navale étrusco-phénicienne dans laquelle ils laissent les deux tiers de leur flotte, les phocéens quittent la Corse pour s'installer en Grande-Grèce.
-598 Fondation de Capoue par les Étrusques. Capoue est une ancienne ville d'Italie du sud, en Campanie, qui conserve de nombreux vestiges de l'époque romaine
-595 à -589 - en Égypte - Règne de Psammétique II.
-594 en Grèce - Solon devient archonte à Athènes et début des réformes en direction de la démocratie. Héraclide de Pont dit Solon devient archonte à Athènes (594-593 av. J.-C.) et début des réformes en direction de la démocratie. Il fut l'un de sept sages de la Grèce. Quand ils ont voulu introduire les lois écrites, les Romains envoyèrent une délégation de sénateurs étudier les lois de Solon à Athènes. Crise agraire en Attique : les paysans désirant une réforme agraire poussent Solon à prendre le pouvoir. Réformes politique et sociales de Solon à Athènes : exonération des dettes, abolition de la contrainte par corps et de l'hypothèque, amnistie politique... Il divise la société en quatre classes en fonction de la fortune (pentacosiomédimnes, hippeis, zeugites, thètes). Création d'institutions démocratique : Boulê (conseil des quatre cents), Prytanée, tribunal de l'Héliée. Solon favorise le négoce, permet la venue de marchands étrangers et réforme la monnaie. Solon institue les premières maisons closes d'Athènes pour éviter les désordres familiaux. Solon, né vers 640 av. J-C., mort en 558 av. J.-C., homme d'État, législateur et poète athénien.
-593 Réformes de Solon. Alors qu'Athènes subit une grave crise agraire, Solon modifie en profondeur le fonctionnement de la cité. Il interdit la servitude pour dettes et efface ces dernières. Mais surtout il réforme le corps civique. L'accès au pouvoir était déterminé par l'appartenance à des classes, celles-ci ne seront plus simplement déterminées par le sang mais par la richesse. Un rôle militaire est également attribué à chaque classe. Surtout Solon donne un pouvoir à la Boulê, assemblée jusqu'ici purement consultative. Enfin la création de l'Héliée, tribunal populaire, permet à tous de participer à la justice de la cité.
-591 en Égypte - Campagne contre le royaume nubien de Kouch.
-590 en Égypte - Expédition victorieuse de Psammétique II en Palestine et en Syrie.
-589 à -570 - en Égypte - Règne d'Apriès. Apriès, pharaon de la XXVIe dynastie, règne de -589 à -570.
-587 Prise de Jérusalem par Nabuchodonosor II. Destruction du Temple de Jérusalem et exil du peuple à Babylone. Au début de l'année, l'avance d'une armée égyptienne provoque momentanément la levée du siège de Jérusalem. La libération promise aux esclaves au moment du danger est remise à plus tard et Jérémie est emprisonné. Mais l'armée d'Apriès est défaite et le siège de Jérusalem reprend, entraînant la famine et la peste. Le 29 juillet, une brèche est ouverte dans la muraille de la ville et le roi Sédécias tente une sortie de nuit vers le Jourdain et le territoire Ammonite. Les Babyloniens le font prisonnier à Jéricho. Il a les yeux crevés après avoir vu ses fils égorgés devant lui, puis et emmené prisonnier à Babylone. Le général de Nabuchodonosor II, Nebouzaradan, prend Jérusalem. Il détruit le Temple et le palais royal, fait démanteler la ville, annexe le royaume et déporte 20 000 personnes vers Babylone, soit le quart de la population en -586. Il place à la tête de Juda Godolias (Gedalyahu), ancien premier ministre du parti probabylonien et proche de Jérémie qui s'installe à Mizpa, au nord de Jérusalem. L'Exil à Babylone est le nom qu'on donne généralement à la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem et du Royaume de Juda sous Nabuchodonosor II.
-586 28 mai Nabuchodonosor profite d'une éclipse. Une éclipse de soleil interrompt un combat entre les Mèdes du roi Cyaxare et les Lydiens du roi Alyatte. Cet événement, considéré comme un signe divin, impose la paix entre les deux belligérants grâce à l'arbitrage du roi de Babylone Nabuchodonosor II, allié des Mèdes. Celui-ci en profite pour annexer la Cilicie, plaine littorale de Turquie. Conscient de la montée en puissance des Mèdes, Nabuchodonosor II protégera son Empire par la construction des murailles de Babylone, dont les jardins suspendus sont considérés par les auteurs antiques comme l'une des sept merveilles du monde.
-586 Juillet : Nabuchodonosor s'empare pour la troisième fois de Jérusalem et détruit le Temple de Salomon. Déportation de la population. Le Premier Temple ou Temple de Salomon aurait été construit, d'après la Bible, par le roi Salomon (au xe siècle av. J.-C.). Il a été entièrement détruit par Nabuchodonosor II en -586. Le Temple de Salomon, également connu comme sous la dénomination de Premier Temple, fut, selon la Bible, le premier Temple juif de Jérusalem. Il agissait comme un foyer la vie religieuse et cultuelle, étant le lieu des sacrifices décrits dans la Torah sous le nom de korbanot. La date supposée de sa complétion se situerait aux alentours du Xe siècle avant JC, celle de sa destruction par les Babyloniens. en -586.
-585 en Grèce - Psammétique Ier succède à Périandre à la tête de Corinthe (jusqu'en -584 ou -583).
-585 28 mai L'éclipse solaire prévue par Thalès a lieu. Le philosophe et astronome Thalès avait prédit une éclipse solaire pour l'année 585 av. J.-C. Lorsque celle-ci a lieu, il accède à une célébrité immédiate. Les moyens lui ayant permis de réaliser cette prédiction restent cependant inconnus : peut-être a-t-il réalisé des calculs sur le mouvement des astres. Une autre hypothèse serait qu'il ait eu la connaissance ou bien l'intuition du Saros, l'intervalle – régulier - entre deux éclipses. L'historien Hérodote racontera plus tard que cette éclipse aurait interrompu un combat entre le roi de Babylone Nabuchodonosor et les Lydiens.
-582 à -496 - naissance et mort de Pythagore de Samos. Mathématicien et philosophe grec. Après des voyages en Égypte, Pythagore revient à Samos, mais la tyrannie de Polycrate l'oblige à émigrer à Cratone, colonie grecque dans le sud de l'Italie. Il y fonde une communauté religieuse, politique et scientifique dont l'influence, malgré le caractère secret du mouvement, dura deux cents ans. C'est grâce à ses disciples que l'on connaît les travaux de mathématique et de géométrie de Pythagore, notamment son célèbre théorème, qui porte aujourd'hui son nom, sur les angles du triangle. Si le doute persiste sur la paternité de cette formule, Pythagore est le premier à en avoir fait la démonstration. Il a par ailleurs donné son caractère scientifique aux mathématiques en les séparant de la religion et en imposant la numération décimale. L'école pythagoricienne est une école philosophique de l'antiquité fondée par Pythagore. L'enseignement pythagoricien était divisé en deux parties : une partie pour les acousmaticiens, les non encore initiés, et une pour les initiés, les mathématiciens. Cet enseignement était oral et secret. La transmission du savoir entre disciples était indissociable du respect des règles morales de la secte dans son ensemble : règle du silence, respects du grade d'initiation des disciples. L'école pythagoricienne était ainsi une confrérie tant religieuse que scientifique.
-579 Assassinat de Tarquin par des descendants d'Ancus Martius.
-578 Servius TULLIUS (-578 à -534)
-578 Servius Tullius est le sixième roi légendaire (et parmi eux le deuxième des rois étrusques) de la Rome antique. Proche de Tarquin l'Ancien dont il épouse la fille, il accède à la royauté à la suite de l'assassinat de ce dernier. C'est le premier souverain à accéder au pouvoir sans consultation populaire. Après des campagnes militaires contre Veies et les Étrusques, il améliora l'organisation administrative et politique de la Ville. Il instaura le cens et répartit la population en cinq classes (elles-mêmes divisées en centuries) selon la fortune, et accomplit des travaux publics de grande importance. Il recensa la population romaine (quatre-vingt mille citoyens en âge de porter les armes, selon Fabius Pictor). Servius réforma l'armée et modifia les impôts en divisant la ville en quatre quartiers et en instaurant les tribus urbaines: regio Suburana, Esquillina, Collina, Palatina. Servius transforma ainsi la "constitution" romaine de façon radicale: le vote cessait d'être individuel et dépendait du cens: le pouvoir allait désormais appartenir totalement aux plus riches. Il déplaça le pomoerium et augmenta la superficie de la Ville, renfermant dans une nouvelle enceinte le Quirinal, le Viminal et aménagea l'Esquilin où il choisit de résider pour améliorer le prestige du quartier. À la longue, Servius exerça un pouvoir de plus en plus autoritaire et démagogique, favorisant les plus démunis aux dépens des plus aisés afin d'obtenir les faveurs de la plèbe, ce qui suscita une certaine opposition. Il mourut tragiquement, victime d'un complot organisé par sa propre fille et par son gendre, Tarquin le Superbe, le fils de Tarquin l'Ancien. Le cens désigne, à diverses époques historiques, l'impôt direct payé par les citoyens. Le censeur romain est un magistrat. Deux censeurs sont élus tous les cinq ans parmi les anciens consuls par les comices centuriates. Leur principale fonction est le cens, recensement quinquennal des citoyens par niveau de fortune, une pratique administrative qui remonte, selon la tradition, au roi Servius Tullius. Ils inscrivent les nouveaux citoyens romains dans les registres de leur centurie et de leur tribu, passent en revue les chevaliers (la recognicio equorum) et dressent l'album sénatorial par la lectio Senatum. À ce titre ils sont chargés de mettre à jour l'album, c'est-à-dire le registre des personnes admises au Sénat. Leur fonction les amène également à surveiller les moeurs. À cet effet il détient la cura morum qui leur permet de rayer de l'album sénatorial les sénateurs indignes, mais aussi de flétrir publiquement la réputation d'une personne par la nota censoria.
-577 Normalisation du latin à Rome
-570 à -490 - naissance et mort de Lao-Tseu. Philosophe chinois Lao-Tseu, l'auteur présumé du Tao-te-king est une figure obscure de l'histoire universelle, et nous avons peu de renseignements sur sa vie. Il est considéré comme le fondateur du taoïsme, et l'un des personnages mythiques de la Chine ancienne, tout comme Confucius. Le tao vise à épurer l'homme et à le conduire vers la juste voie et la vertu. L'une de ses doctrines principales est celle du non-agir qui doit inciter l'humain à ne pas dépenser d'énergie inutilement, et à se détacher des désirs encombrants. La pensée taoïste est plus intuitive que réflexive, à l'inverse de la philosophie occidentale. Elle propose la méditation comme condition de l'ouverture au monde. Le taoïsme est à la fois une philosophie et une religion chinoise. Plongeant ses racines dans les profondeurs de la culture chinoise ancienne, ce courant de pensée multiforme a imprégné l'art, la philosophie et la spiritualité de l'Extrême-Orient. On en trouve des échos dans des écoles bouddhiques telles que le Chan (Zen en japonais), des variantes médicales, politiques, esthétiques, on le retrouve dans les arts martiaux et il résonne encore aujourd'hui jusqu'en Occident, en particulier avec des thèmes comme l'écologie et le développement personnel.
-570 à -526 - en Égypte - Règne d'Amasis. Amasis est un pharaon de la XXVIe dynastie de la basse époque égyptienne, régnant de -571 à -526.
-565 Les Phocéens créent une colonie à Alalia (Aléria). Aléria est une commune française, située dans le département de la Haute-Corse et la région Corse.
-563 à -483 - naissance et mort de Bouddha. Communément appelé Sakyamuni (le Sage du clan des Sakya), il est issu de la noblesse de la principauté de Kapilavastu, sur les confins indo-népalais et reçoit une éducation guerrière. À trente ans, prenant conscience des maux de l'humanité, il s'exile pour vivre sept années dans l'errance, l'ascèse, et le jeûne. À travers la vision de la totalité de l'univers il atteint la bodhi, l'éveil à la connaissance suprême. Dorénavant, il sera appelé Bouddha, "l'Éveillé", ou Siddartha, "Celui qui a atteint son but". Puis il découvrit une "Voie moyenne" entre la vaine jouissance et le renoncement. Cet éveil lui apporta la révélation du cycle des réincarnations et de sa dure causalité, mais aussi le moyen d'y échapper reposant sur quatre "nobles vérités", qui portent sur l'universalité de la souffrance, son origine, son anéantissement et le chemin spirituel pour y parvenir. Voulant faire partager ses découvertes, il partit en renonçant à son anéantissement suprême dans le nirvana. Le bouddhisme est l'un des grands systèmes de pensée et d'action orientaux, né en Inde au VIe siècle av. J.-C.. Il est fondé sur un triple socle appelé les Trois Joyaux : les bouddhistes déclarent prendre refuge dans le Bouddha (le fondateur du bouddhisme), dans le Dharma (la doctrine du Bouddha) et dans le Sangha (la communauté des fidèles pour certains, l'Ordre monastique pour d'autres).
-561 en Grèce - Crésus, roi de Lydie s'empare de l'Anatolie. Régne de Crésus, roi de Lydie (fin en -547), qui s'empare de l'Anatolie. Il est fabuleusement riche grâce aux sables aurifères du Pactole. Il soumet les cités grecques d'Ionie (v. -560). Crésus, né en -596, fils d'Alyatte II, est un roi de Lydie, ayant régné de -561 à -547. Dernier roi de Lydie, de la race des Mermnades, il est célèbre par ses richesses et partagea son règne entre les plaisirs, la guerre et les arts. Il conquit la Pamphylie, la Mysie et la Phrygie jusqu'à l'Halys.
-560 Construction du Temple d'Artémis à Éphèse. Le temple d'Artémis à Éphèse, appelé aussi Artémision, fut la quatrième des sept merveilles du monde. Sa construction débuta en 560 av. J.-C. et se termina en 440 av. J.-C.. Ses architectes sont Théodore de Samos, Ctésiphon et Metagenès. Artémis est la déesse grecque de la chasteté et de la chasse. Les ruines d'Éphèse se trouvent aujourd'hui près de la ville turque de Selçuk, à 50 kilomètres au sud d'Izmir.
-556 en Grèce - Chilon, éphore à Sparte. Chilon devient éphore de Sparte. Il est l'un des sept sages de la Grèce. Il fait confier aux éphores le droit de déposer les rois. Le régime politique spartiate est oligarchique si l'on considère l'ensemble de la population mais peut sembler démocratique si l'on s'arrête aux Homoioi (citoyens spartiates). Deux Rois sont choisis dans deux familles distinctes, les Agiades et les Eurypontides. Ils ont un pouvoir essentiellement militaire et religieux. La gérousie est une assemblée aristocratique constituée de 28 vieillards de plus de 60 ans, nommés à vie par acclamations. Ils exercent des pouvoirs judiciaires et ont un droit de veto sur les décisions de l'assemblée. Les éphores, au nombre de cinq, représentent le peuple. Ils forment un véritable gouvernement qui exercent un pouvoir judiciaire et exécutif. L'assemblée, qui vote les décisions, semble avoir un pouvoir limité. Les éphores sont un directoire de cinq magistrats annuels à Sparte, dont ils forment le véritable gouvernement.
-552 La Perse devient un royaume indépendant sous le roi Cyrus II. Cyrus II († 529 av. J.-C.), dit Cyrus le Grand, est le fondateur de l'Empire perse, successeur de l'Empire mède. Il appartient à la dynastie des Achéménides. L'Empire achéménide, est le premier des Empires perses à régner sur une grande partie du Moyen-Orient. Il s'étend alors au nord et à l'ouest en Asie Mineure, en Thrace et sur la plupart des régions côtières de la mer Noire; à l'est jusqu'en Afghanistan et sur une partie du Pakistan actuels, et au sud et au sud-ouest sur l'actuel Iraq, sur la Syrie, l'Égypte, le nord de l'Arabie saoudite, la Jordanie, Israël, le Liban et jusqu'au nord de la Libye. Le nom "Achéménide" se rapporte à la fois au clan fondateur et à l'État suzerain des Mèdes qui se libère de son joug vers 556 av. J.-C. pour donner naissance au grand empire. D'État suzerain et tributaire des Mèdes, les Achéménides fondent un empire qui menace par deux fois la Grèce antique, qui conquiert l'Égypte et qui prend fin face à Alexandre le Grand en 330 av. J.-C.. La Perse est le nom utilisé par les Grecs dans l'Antiquité pour désigner la province du Fars, berceau historique de l'Iran actuel, appelée Parsa- en vieux-persan et Pars en moyen-persan. Plus généralement, le nom de Perse reste utilisé hors de l'Iran jusqu'en 1934. Au IIIe siècle, sous la dynastie sassanide, apparaît le mot Eran ou Eransahr, qui signifie "pays des Aryens", c'est-à-dire "pays des Iraniens". Au VIIe siècle, après la chute des Sassanides, le pays reprend - en Occident - le nom de "Perse", qui est utilisé jusqu'en 1934, date à laquelle Reza Pahlavi demande aux représentations diplomatiques d'appeler le pays Iran, comme les iraniens ont toujours appelé leur pays. Durant l'Antiquité, le puissant Empire persan des Achéménides a livré plusieurs guerres aux Grecs. Plus tard, les Arabes conquièrent la région et y introduisent l'Islam. Les Iraniens continuent à parler persan, et se différencient des musulmans orthodoxes (sunnites), car ils sont chiites duodécimains (divergence provenant d'un problème de succession à la mort de Mahomet). La relation de la Perse au monde arabe n'est pas sans similitude avec celle de la Grèce vis à vis de Rome : conquise militairement, elle va elle aussi conquérir culturellement peu à peu son vainqueur.
-551 à -479 - naissance et mort de Confucius. Homme d'État et philosophe chinois. Les idées de Confucius - nom latinisé de Kong Fuzi - ont influencé toutes les civilisations d'Asie de l'Est. La croyance en la capacité de l'homme ordinaire à modifier son propre destin caractérise cet héritage. En contraste avec son incroyable influence, la vie de Confucius est d'une simplicité exemplaire. Instruit par sa mère, il se distingue par une infatigable envie d'apprendre. Sa maîtrise des arts lui permettent d'ailleurs de débuter une brillante carrière d'enseignant. Il s'implique en politique, souhaitant mettre ses idées humanistes en pratique auprès des gouvernements. Il devient magistrat puis Ministre de la Justice dans l'état de Lu. A 56 ans, il réalise finalement que ses supérieurs ne sont pas intéressés par ses idées et quitte le pays pour un exil de douze ans. Pendant ce temps sa réputation d'homme de vision se répand. A 67 ans, il retourne chez lui pour enseigner et écrire. Ses 'Entretiens' et ses théories, largement popularisés par ses disciples, constituent une doctrine de perfectionnement moral. Le confucianisme est une philosophie, une éthique et une politique, élaborée en Chine à partir des enseignements de Confucius. Après avoir été confrontée aux écoles de pensée concurrentes pendant la Période des Royaumes combattants, notamment le taoïsme, le mohisme et le légisme, et violemment combattue sous le règne de Qin Shi Huang, fondateur de la première dynastie Chinoise, elle fut imposée par Wudi, fondateur de la dynastie Han, en tant de doctrine d'État et l'est restée jusqu'à la fondation de la République de Chine, en 1911. Son influence sur la Chine, ainsi que le Japon, la Corée et le Vietnam, est telle qu'on peut la comparer à celles de Socrate et Jésus en Occident.
-550 en Grèce - Formation de la ligue Péloponnésienne par Sparte. La ligue du Péloponnèse est l'alliance grecque la plus ancienne et qui se maintint le plus longtemps. Elle date du VIe siècle av. J.-C., alors que Sparte négociait des traités avec les États du Péloponnèse. Sparte pouvait ainsi espérer le soutien de tous ses membres en cas de guerre, si une majorité de votes étaient favorables à une telle éventualité, chaque État ayant une voix.
-550 Cyrus II détruit l'Empire mède et fonde l'Empire perse, qui s'étendra à tout le Moyen-Orient, de la mer Égée à l'Inde, de l'Égypte à l'Afghanistan. Les Mèdes sont un peuple de l'Iran ancien, voisin des Perses, avec lesquels ils ont souvent été confondus. Ils occupaient un territoire qui recouvre le nord-ouest de l'actuel Iran, au sud de la mer Caspienne actuel Azerbaidjan, autour de leur capitale Hangmatana/Ecbatane au Ier millénaire av. J.-C. Les Mèdes formèrent un empire au début du VIIe siècle av. J.-C. qui dura jusqu'en 550 av. J.-C. Cet empire rivalisait avec le royaume de Lydie et Babylone.
-550 Naissance de Darius Ier, roi de Perse. † 486 av. J.-C. Darius Ier († -486; en vieux-persan Darayawus, en grec ancien ??????? / Dareios), dit Darius le Grand, est un grand roi de l'Empire perse ; il appartient à la dynastie des Achéménides.
-550 Pythagore démontre la relation entre les longueurs des côtés d'un triangle rectangle. Le théorème de Pythagore est un théorème de géométrie euclidienne qui énonce que dans un triangle rectangle (qui possède un angle droit) le carré de l'hypoténuse (côté opposé à l'angle droit) est égal à la somme des carrés des deux autres côtés. Ce théorème est nommé d'après Pythagore de Samos qui était un mathématicien, philosophe et astronome de la Grèce antique.
-550 vers - invention du cadran solaire par Anaximandre (Grèce). Anaximandre de Milet (611 av. J.-C., vers 547 av. J.-C.) est un philosophe grec présocratique, contemporain et "successeur" de Thalès. Élève de Thalès, il semble également qu'il fut l'un de ses parents (selon la Souda). À la mort de Thalès, Anaximandre lui succéda à la tête de l'école milésienne. Anaximandre aurait été le premier philosophe à consigner ses réflexions par écrit et par ce fait même, ses documents auraient été les premiers textes grecs écrits en prose. Du temps de Platon, sa philosophie était tombée dans l'oubli, et c'est à Aristote, à Théophraste et à quelques doxographes que l'on doit les fragments qui nous restent. Anaximandre fut le premier qui rédigea un traité de mathématiques intitulé Upotutôsis tês geometricas (Exposé sommaire de géométrie). Selon les maigres renseignements que l'on possède sur cet ouvrage, connu par simple mention dans la Souda, il est à croire qu'il comprenait un cours d'astronomie appliquée et de philosophie. On y trouvait aussi plusieurs propriétés des sphères ignorées avant lui. Anaximandre aurait fait la découverte de l'obliquité de l'écliptique, c'est-à-dire que l'écliptique forme un angle avec le plan de l'équateur céleste. On lui attribue l'introduction en Grèce du gnomon, ou cadran solaire, et l'invention de la cartographie par sa conception d'une des premières cartes du monde grec.
-550 à -350 - Art Achéménide (Perse). Les Achéménides avaient le goût de l'orfèvrerie fastueuse (vaisselle, bijoux, armes et meubles). Tous ces objets devaient avoir une signification au-delà de leur usage courant. Les scènes de la procession des peuples soumis à Persépolis représentent plusieurs fois des objets apportés en tribut. L'art achéménide traduit une habileté extrême, un certain sens de la plastique et un grand soin apporté à la finition des détails. Les Achéménides sont la première dynastie royale de Perse. Ils tirent leur nom du héros légendaire Achéménès (en perse Hakhamanish), le fondateur. C'est à cette famille qu'appartenaient Cyrus, Cambyse et Darius. La dynastie s'éteignit en -330 avec les conquêtes d'Alexandre le Grand.
-547 en Grèce - Pisistrate tyran d'Athènes. Pisistrate, tyran d'Athènes, né vers -600, mort en -527. Pisistrate s'empara du pouvoir par la ruse, en occupant l'Acropole (-561), et fut le premier tyran d'Athènes, ainsi que le fondateur de la dynastie des Pisistratides, dynastie qui ne lui survivra que dix-sept ans. Par son oeuvre d'homme politique et d'homme d'État, il a arraché définitivement Athènes à la domination de l'antique oligarchie aristocratique et préparé, par une politique extérieure nouvelle et audacieuse, la domination militaire et commerciale d'Athènes en mer Égée, condition préalable à l'instauration de la démocratie et à l'apogée de la puissance athénienne au Ve siècle, le "siècle de Périclès". La conquête du pouvoir par Pisistrate s'inscrit dans un mouvement général des cités grecques, où se généralise la tyrannie. À Corinthe, Milet, Sicyone, Samos, Mytilène, dans les colonies d'Asie Mineure, des tyrans et des dynasties de tyrans prestigieux liquident la domination oligarchique, enrichissent et renforcent leurs cités, mais aussi développent le commerce et son corollaire, les conquêtes.
-547 mort de Thalès
-546 en Grèce - Cyrus, roi de Perse bat Crésus, roi de Lydie et s'empare du royaume. Prise de Sardes, capitale de Crésus, roi de Lydie. Les Perses de Cyrus le Grand soumettent l'Ionie, la Lydie et l'Eolide. Destruction de Magnésie, Colophon et Smyrne. Les Phocéens, dont la cité est détruite, doivent se réfugier dans leurs colonies de Méditerranée occidentale (Alalia). Seule, Milet bénéficie du statut privilégié d'alliée.
-540 à -460 - naissance et mort de Mahavira, fondateur de la religion jaïnisme (Une des plus anciennes religions et la seule qui respecte tous les êtres vivants) - L'emblème du jaïnisme est une main symbolisant le réconfort moral et la compassion, dans laquelle est inscrit "Ahimsa" c'est-à-dire non violence. La phrase en sanskrit sous la main veut dire: "Toutes les vies sont interdépendantes et donc se doivent un mutuel respect, une mutuelle assistance". Les quatre principes du jaïnisme sont les suivants: La personnalité de l'homme est matérielle et spirituelle, L'homme n'est pas parfait, L'homme est capable de vaincre sa nature matérielle, L'homme est seul responsable de son avenir. Le karma, résultat des pensées, paroles et actes, est une base fondamentale du jaïnisme. Le jaïnisme, ou jinisme, du sanskrit jina "victorieux", est une religion, un chemin spirituel qui insiste sur les concepts d'ahimsa (non-violence) et de karma et qui met l'accent sur l'ascétisme. Il commence, à l'image du bouddhisme, comme un mouvement de réforme à l'intérieur de l'hindouisme, puis devient une religion indépendante au cours du VIe siècle av. J.-C.. Avec seulement 6 millions de croyants, le jainisme est la plus petite des 10 religions principales du monde, mais en Inde, les jaïns sont surreprésentés dans les secteurs économique et politique. Les jaïns sont une force significative dans la culture de l'Inde, contribuant à la philosophie, à l'art, à l'architecture, aux sciences et aussi à la politique au travers de Gandhi et donc à l'indépendance de l'Inde.
-540 à -490 - naissance et mort de Hécatée de Milet. Il fut un des tous premiers écrivains d'histoire et de géographie grecque en prose. Il est né à Milet vers 550. Écrivain ionien, il écrivit des "histoires plaisantes et intéressantes" à propos de ses nombreux voyages. Il est aussi l'un des premiers logographes. Il aurait déssiné l'une des toutes premières cartes du monde, le représentant circulaire, la Méditerranée étant située au centre des terres entourées de toutes part de l'eau d'un fleuve qu'il avait appelé océan. Après de longs voyages en Égypte, en Asie, il essaya de prévenir Athènes que Darius Ier (le roi des rois, roi de Perse) avait envahi l'Anatolie et s'apprêtait à envahir la Grèce (les cités grecques de Ionie). Il déconseilla aux Ioniens de se révolter contre le gouvernement des Perses, connaissant bien l'étendue et les ressources de l'Empire perse. Mais les Athéniens ne voulurent pas écouter Hécatée de Milet et ne firent rien. Ce dernier est supposé avoir été tué dans sa cité lors de l'invasion de celle-ci par Darius, ou d'avoir été pris comme esclave. Il semble avoir survécu aux guerres contre les Perses et est mort vers 476-475.
-540 Les Étrusques s'allient aux Carthaginois contre les Phocéens.
-540 Les cités se couvrent de monuments, statues du couros (jeune athlète nu) et de la coré (femme). L'art grec archaïque, si l'on qualifie l'art grec des VIIe et VIe siècle av. JC. d'archaïque, ce n'est pas parce qu'il aurait quelque chose de primitif. Au contraire on assiste alors à une extraordinaire éclosion créatrice. L'essor de l'architecture religieuse offre aux sculpteurs grecs l'occasion d'orner les frontons des temples de scènes mythologiques, comme à Corfou où la gorgone Méduse y est représentée. La période archaïque correspond également à la naissance de la grande statuaire grecque sous influence de la statuaire égyptienne dont elle emprunte les caractéristiques : tête droite, bras collés au corps, jambe gauche en avant. C'est ainsi qu'aparaissent les deux types de statue emblématiques de cette période: le couros et la coré. Le couros est une statue colossale ou grandeur nature représentant un homme nu, athlétique, debout. La coré est le pendant féminin du couros. Cependant la coré est toujours habillée : le corps est caché par les plis et les drapés d'un péplos. Coré ou Perséphone, dans la mythologie grecque, Perséphone est une déesse, fille de Zeus et de Déméter. Elle est d'abord connue sous le simple nom de Coré "la jeune fille", ou encore "la fille", par opposition à Déméter, "la mère"
-538 à -532 - Domination perse en Israël. L'édit du roi perse Cyrus autorise les Hébreux à retourner à Jérusalem. Reconstruction du Temple de Jérusalem. La Perse est le nom utilisé par les grécques dans l'antiquité pour désigner l'Iran. Le nom vient du province Parsa, la région méridionale de l'Iran et le centre de l'empire Achéménide. Ce nom est utilisé en Occident jusqu'en 1935, date à laquelle Reza Shah Pahlavi demande aux représentations diplomatiques d'appeler le pays l'Iran, comme les iraniens l'appellent depuis toujours. Durant l'Antiquité, le puissant Empire perse des Achéménides a livré plusieurs guerres aux Grecs. Plus tard, les Arabes conquirent la région et y introduisirent l'Islam. Les Iraniens continuent à parler persan, et se différencient des musulmans orthodoxes (sunnites), car ils sont chiites duodécimains (divergence provenant d'un problème de succession à la mort de Mahomet).
-536 Naissance de la tragédie. Thespis donne alors la première représentation tragique à Athènes. La foule des spectateurs est immense, le décor inexistant et l'éclairage impossible. De plus, les acteurs sont tous masculins et au nombre de trois. Il faut donc renforcer les effets théâtraux. Ils utilisent donc des masques et des longues robes de scène. La tragédie devient autre chose qu'une fête religieuse, tous y viennent, y compris les étrangers, les femmes et les esclaves. L'intérêt toujours actuel de la tragédie grecque réside dans la transformation du héros en un être humain qui souffre et affronte sa destinée. Thespis (°-580-† ?) poète et dramaturge de la grèce antique, est considéré comme le plus ancien tragique grec, et le premier acteur.
-535 Victoire d'Alalia, de Carthage et des Étrusques contre les Phocéens partis coloniser la Corse. Victoire d'Alalia des Étrusques (Caere) alliés aux Carthaginois contre des Grecs de Phocée et de Marseille tentant de coloniser la Corse. Les prisonniers sont lapidés par les Caerites. Les Marseillais se considèrent comme victorieux tandis que les Phocéens quittent Alalia pour fonder Vélia, en Lucanie. Début de l'occupation de la Sardaigne par Carthage.
-535 Servius Tullius est détrôné par son gendre Tarquin.
-535 en Grèce - Polycrate devient tyran de Samos. Samos domine l'Egée grâce à sa flotte et à son corps d'archers. Polycrate, fils d'Aiacès, est un tyran de Samos de 535 à 515 avant J.-C.. Samos est une île grecque de la mer Égée, proche de l'Asie mineure appartenant aujourd'hui à la Grèce.
-534 TARQUIN le Superbe (-534 à -509)
-534 Tarquin le Superbe (Lucius Tarquinius Superbus en latin) fut le septième et dernier roi légendaire de Rome, fils de Tarquin l'Ancien et beau-fils de Servius Tullius. Le dernier roi de Rome est un concentré de négativité: il fera figure de repoussoir, à la fois moral et politique. Fils ou petit-fils de Tarquin l'Ancien, Lucius Tarquinius (le Superbe) et son frère Arruns sont mariés aux filles de Servius Tullius, le roi pensant ainsi se prémunir contre les risques de complot dont avait été victime son prédécesseur, Tarquin l'Ancien. Or Tullia, l'ambitieuse épouse d'Arruns, ne tarde pas à tromper son paisible mari (et au mépris de sa propre soeur) avec Lucius, son beau-frère. Ce ménage dura quelque temps, Tullia communiquant sa folle ambition au jeune Tarquin, puis les deux époux encombrants disparurent opportunément. Devenus libres, les deux amants maudits purent donc s'épouser, malgré la désapprobation du père/beau-père. Poussé par sa femme, Tarquin entreprend alors de faire reconnaître ses droits sur le trône: il cherche appui auprès des sénateurs, puis forme une escorte de jeunes gens avec laquelle il envahit le forum. Il crée du tumulte; Servius intervient. Pris de court, Tarquin finit par l'empoigner et par le jeter dehors où le roi est achevé par les partisans du Superbe. Tite-Live raconte que, rentrant chez elle, Tullia aurait roulé sur le corps ensanglanté de son père... Maître du trône par un crime (-534), c'est par des violences sans fin qu'il prétend s'y maintenir. Il commence par interdire qu'on ensevelisse son beau-père et liquide les sénateurs qui avaient soutenu Servius Tullius.Il abolit la Constitution de son prédécesseur, mais termine les grands travaux (égouts, etc.), réorganise l'armée et construit sur le Capitole un temple dédié à Jupiter. Sans cesse en guerre contre les Latins, il élimine ses opposants par la ruse (Turnus Herdonius d'Aricie) il triomphe des Volsques en prenant Gabies sans coup férir, grâce à une trahison de son fils, Sextus Tarquin, et Suessa Pométia. Le roi fait alors la paix avec les Eques et renouvelle le traité avec les Étrusques. Sextus, aussi violent que son père, devient amoureux de Lucrèce, femme d'un de ses parents, Tarquin Collatin, et l'outrage. Lucrèce s'étant suicidée de honte, Tarquin Collatin soulève le peuple avec l'aide de son cousin Junius Brutus. Le roi et sa famille chassés de Rome se réfugient en Étrurie. La République est proclamée (-509). Sextus Tarquin sera assassiné à Gabies.
-528 En Inde, Siddhartha Gautama (le Bouddha) fonde le bouddhisme. Bouddhisme, religion et philosophie orientales issues des enseignements du Bouddha. Le bouddhisme, né d'une réforme du védisme (religion polythéisme riche, complexe et hiérarchisé, avec un univers composé de sphères d'existence où règnent des divinités.), s'est développé en Inde et à partir du IIIe siècle avant JC s'est étendu à toute l'Asie. Au début, le bouddhisme est plutôt une philosophie qui recherche une solution au problème de l'existence au sein de l'univers et une sagesse, une éthique passant par la renonciation et la recherche du salut. Son but est de sortir du cycle des réincarnations subies par l'homme du fait de son ignorance de l'homme et du poids de ses actes. Avec la suppression du désir tentateur et en recevant l'illumination parfaite, on peut atteindre le Nirvana (délivrance totale et vérité absolue) et finir par devenir Bouddha ("l'éveil", état de sainteté).Pour le bouddhisme, il n'existe ni âme éternelle, ni Dieu, ni dieux créateurs. L'absence de divinité n'est pas un postulat, mais la conséquence du principe de la production conditionnée: "rien n'est sans cause et rien n'est sa propre cause". Le bouddhisme peut donc être considéré, de ce point de vue-là, comme une philosophie athée.
-527 en Grèce - Mort de Pisistrate à Athènes, ses fils Hippias et Hipparque lui succède. Arrivée au pouvoir à Athènes d'Hippias et de son frère Hipparque qui succèdent à leur père Pisistrate (fin en -510). Hippias, († -490), tyran d'Athènes de -527 à -510, membre de la famille des Pisistratides. Hippias est le fils de Pisistrate, auquel il succède avec son frère Hipparque. En fait c'est Hippias qui exerce la direction principale de l'État et il est parfois difficile de distinguer ce qui, dans l'oeuvre de la tyrannie, revient à Pisistrate ou à ses enfants, du moins jusqu'à la mort d'Hipparque. Celui-ci est victime en effet d'une vengeance d'ordre privé et est assassiné par Harmodius et son amant Aristogiton en -514. Hippias applique alors un régime de terreur, se méfiant de tout et de tous et multipliant les vexations envers l'oligarchie. De plus le contexte international s'assombrit avec la disparition de deux tyrans alliés, Polycrate de Samos et Lygdamis de Naxos, la conquête perse qui ruine le premier empire maritime athénien fondé par Pisistrate et la brouille de Thèbes et d'Athènes suite à l'alliance de Platées avec cette dernière. Sparte, inquiète de l'expansion d'Athènes, hésite à intervenir directement. Elle ne s'y décide qu'en -511 sur les invitations de l'oracle de Delphes, soudoyé par les adversaires d'Hippias exilés tels les Alcméonides, et Cléomène Ier, roi de Sparte, contraint, par une intervention militaire, Hippias à l'exil en -510. Hippias se retire auprès de Darius Ier, le roi de Perse et le pousse à entreprendre la première Guerre médique. Il est tué à Lemnos au cours de celle-ci peu après la bataille de Marathon en -490. Hipparque, en grec ancien († Athènes, -514), l'un des Pisistratides, tyran d'Athènes.
-526 à -525 - en Égypte - Règne de Psammétique III.
-525 Prise de Bologne par les Étrusques qui s'installe dans la vallée du Pô. Bologne est une ville d'Italie située dans le nord du pays, entre le Pô et les Apennins.
-525 à -456 - naissance et mort de Eschyle. Poète tragique grec. Fils d'une famille noble, il se fit d'abord remarquer par son courage lors des batailles de Marathon, Salamine et Platées, avant de gagner de nombreux concours dramatiques et de recueillir les honneurs des Athéniens. Il resta à Syracuse jusqu'à la mort de Hiéron, tyran de la ville, auprès duquel il avait été appelé. Il rejoint la Sicile qu'il ne quittera qu'à soixante-dix ans, lors de sa mort. Son tombeau devint alors un lieu de pèlerinage pour de nombreuses générations de poètes. Aîné des trois grands tragiques athéniens avec Euripide et Sophocle, il fonde la véritable tragédie classique et donne, en imaginant un deuxième personnage sur scène, un rôle central au dialogue. Grand théologien, il mit en scène, notamment dans 'Prométhée enchaîné', les relations qui unissent, dans la violence et la peur sacrée, l'homme et les divinités. Dans une langue grandiose, Eschyle a fait de ce lien une complémentarité indépassable.
-525 Les Perses conquièrent l'Égypte. Affaibli par les diverses invasions et les guerres de succession, le pays passe aux mains des Perses. Le Roi Cambyse II domine alors la totalité des terres. Les Perses seront chassés par les derniers pharaons autochtones mais reprendront le contrôle quelques années plus tard.
-525 à -404 - en Égypte - XXVIIe dynastie. Elle correspond à la domination perse et aux règnes successifs de Cambyse (-525 -522) qui fait de l'Égypte une satrapie perse, de Darius (-522 -485), de Xerxès (-485 -464), d'Artaxerxès (-464 -424) et de Darius II (-424 -404). C'est à cette époque qu'est réalisé le canal reliant le Nil à la mer Rouge. XXVIIe dynastie égyptienne, peu après la défaite de Psammétique III à Péluse, le royaume d'Égypte passa aux mains des Perses (-525). Mais l'Égypte avait une vitalité et une originalité trop puissante pour tomber immédiatement au rang de simple province : elle forma dans l'empire perse un état à part dont le souverain achéménide fut le pharaon. Cambyse II, le chef de cette XXVIIe dynastie persane sous le nom de Mésoutirê, échoua dans ces entreprises sur l'Éthiopie et sur l'oasis d'Ammon, et maltraita ses nouveaux sujets dans un accès de folie (-525 -522). Au contraire, Darius Ier travailla de son mieux à se les attacher, mais sans pouvoir étoffer leur amour de l'indépendance. Ainsi, après plusieurs insurrections infructueuses, sous Artaxerxès II, en -404, Amyrtée, chassa les Perses. Celui-ci deviendra le seul pharaon de la XXVIIIe dynastie.Cambyse II, († -522), grand Roi achéménide de l'empire Perse de -529 à sa mort en -522, est surtout connu pour avoir conquis l'Égypte. Bardiya (-5?? - -525 ou -522), fils de Cyrus II, de la dynastie des achéménides, Grand Roi de l'empire perse pendant quelques mois en -522, à moins qu'il ne fût assassiné avant et qu'un usurpateur ait pris sa place à la tête de l'empire. Il est également connu sous les noms grecs de Smerdis, Mergis, Mardos, Tanyoxarkès. Darius Ier, roi de Perse de -521 à -486. Xerxès Ier, né vers -519, mort en -465, "Grand Roi" perse, membre de la dynastie des Achéménides. Artaxerxès Ier Longue-Main est le fils et successeur de Xerxès Ier sur le trône de Perse en -465. Xersès II, monarque de la dynastie des Achéménides. Fils d'Artaxerxès Ier, il lui succède sur le trône de Perse en 424 av. J.-C. mais est assassiné 45 jours plus tard par son demi-frère Sogdianos. Sogdianos est un fils naturel du roi Artaxerxès Ier et d'une concubine babylonienne, Alogune. En -424, il fait assassiner son demi-frère Xerxès II après 45 jours de règne et prend le pouvoir. Darius II, Ochos ou Nothos (le bâtard), souverain achéménide. Fils naturel d'Artaxerxès Ier, il parvient au pouvoir en éliminant son demi-frère Sogdianos, lui-même assassin du roi légitime, Xerxès II, en 424. Il élimine alors la totalité de ses frères, une quinzaine environ. Artaxerxès II, Mnémon, ("qui a de la mémoire"), roi de Perse de -404 à -358, soit le plus long règne d'un souverain de la famille des Achéménides. Le Canal de Suez est un canal long de 163 km qui relie Port-Saïd, port égyptien donnant sur la Méditerranée, et Suez qui donne sur la mer Rouge. Il est probable que durant la 12ème dynastie, le Pharaon Sésostris III (1878 av. JC - 1839 av. JC) ait fait creuser un canal dirigé d'ouest en est à travers le Wadi Tumilat, faisant se joindre le Nil et la mer rouge, afin de pouvoir commercer avec le Ta Netjer, permettant ainsi indirectement les échanges entre la mer rouge et la Méditerrannée. Des preuves indiquent son existence au moins au XIIe siècle av. J.-C. pendant le règne de Ramsès II. Il a ensuite été abandonné et d'après l'historien grec Hérodote, des travaux pour remettre le canal en état auraient été entrepris vers 600 av. JC par Nékao II, bien qu'il n'ait jamais terminé ce projet. Le canal fut finalement terminé par le roi Darius Ier, le conquérant perse de l'Égypte. Darius a commémoré sa réalisation par diverses stèles de granit disposées sur les rives du Nil, dont celle de Kabret, a 200 km de Pie. Le canal fut de nouveau restauré par Ptolémée II vers 250 av. JC. Au cours des mille années qui suivirent, il fut successivement modifié, détruit et reconstruit, jusqu'à ce qu'il soit finalement abandonné au VIIIe siècle par le calife Abbasside al-Mansour.
-520 en Grèce - Cléomène Ier roi de Sparte. Cléomène Ier devient roi de Sparte (-520/-487), succédant à son père Anaxandridas II et avec Démarate comme collègue (-520/-491). Cléomène Ier, roi de Sparte de -520 environ à -489.
-515 Achèvement du second Temple de Jérusalem (février-mars), qui est inauguré à l'occasion de la Pâque. Le Second Temple fut construit au retour de la captivité des Juifs à Babylone, vers -536. Il fut terminé le 12 mars -515. Second Temple de Jérusalem était le Temple de Jérusalem, reconstruit en -515 après la captivité de Babylone, comme rapporté dans le livre de Néhémie, et détruit en 70 par les Romains, au terme d'une révolte ayant duré quatre ans. Durant cette période, il fut le centre cultuel et spirituel du judaïsme, et le lieu des sacrifices rituels (korbanot). Il faisait suite au Premier Temple, également connu sous le nom de Temple de Salomon, détruit en -586.
-514 en Grèce - Les tyrannoctones poignardent Hipparque (tyran d'Athènes). Souhaitant renverser la tyrannie mise en place par Pisistrate en 546 avant J.-C., Aristogiton et Harmodius organisent une tentative de meurtre sur les détenteurs du pouvoir, Hippias et Hipparque. Finalement, seul Hipparque est poignardé. Les deux fils de Pisistrate se partagaient le pouvoir mais ne bénéficiaient pas de l'aura de leur père. La tyrannie, qui avait jusqu'ici fait prospérer Athènes, est de plus en plus impopulaire et les tueurs de tyrans, alors punis de morts, seront ensuite célébrés comme des héros de la démocratie sous le nom de Tyrannoctones. Le régime d'Hippias, de plus en plus autoritaire, sera renversé quelques années plus tard.
-510 Destruction de Sybaris disparut au terme d'un conflit avec Crotone. Sybaris déclare la guerre à Crotone qui refusait d'extrader les Sybarites, partisans de l'oligarchie et chassé par les démocrates. Crotone prend la tête d'une ligue de cités contre Sybaris. Sybaris, cité de la Grande Grèce, fut une colonie fondée par des Achéens de Milet, au sud de l'Italie (Basilicate actuelle), vers -720. Elle est située sur le golfe de Tarente, dans un site protégé par les embouchures de deux fleuves : le Crathis (actuel Crati) et le Sybaris (actuel Coscile). À leur arrivée, il existait une population d'indigènes qui furent massacrés par les belliqueux Achéens. Ce fut la cité la plus puissante de la Grande Grèce. Elle aurait regroupé jusqu'à 300 000 citoyens, ce qui était considérable à l'époque. Dynamique et expansionniste, elle fonda au début du VIIe siècle, les colonies de Marcellina et Skydros (Sciro). En -680, elle fonda Métaponte et en -675 Poseidonia (Paestum). Elle domina jusqu'à quatre peuples et vingt-cinq cités. En -511, elle déclara la guerre à Crotone qui avait refusé d'extrader et de lui remettre des sybarites qu'elle avait bannis. Crotone prit alors la tête d'une ligue de cités et vainquit Sybaris en -510. La ville fut prise, détruite et rasée par les Crotoniates, qui détournèrent le cours du fleuve Crati pour qu'il passe sur les ruines. Crotone est une cité située dans le Bruttium sur la côte occidentale du golfe de Tarente sur un promontoire qui s'avance dans la mer Ionienne. Elle est fondée en -710 par des Achéens et des Spartiates. Assez rapidement elle devient prospère et s'oppose à Sybaris la grande rivale dont les moeurs relâchées contrastent avec Crotone. En -530, Pythagore crée son école de sagesse et donne des lois aristocratiques à la cité. Cependant vers -450 le parti démocratique s'impose. En -510 Crotone s'empare de Sybaris qui est détruite de fond en comble. Plus tard, à une date incertaine, elle est ravagée par Pyrrhus II et devient en -194 une colonie romaine.
-510 en Grèce - Chute de la tyrannie à Athènes. Chute du tyran Hippias à Athènes, obtenue par la famille des Alcméonides avec l'aide des Spartiates. Il se réfugie en Perse où il sera le conseiller des Perses durant la bataille de Marathon. La famille des Alcméonides, exilée par Pisistrate, rentre à Athènes à la demande de l'oracle de Delphes. L'aristocratie triomphe. La chute d'Hippias voit ensuite s'opposer deux factions, celle d'Isagoras qui représente l'oligarchie, et qui l'emporte au départ (jusque vers 508 av. J-C., et la faction démocratique dirigée par Clisthène. Delphes est le site d'un important "sanctuaire panhellénique", c'est-à-dire d'un sanctuaire commun à toutes les cités de la Grèce antique. Il est dédié au dieu Apollon Pythien et caractérisé par la présence d'un oracle. Delphes se trouve en Phocide. Il est important de rappeler que les sanctuaires panhelléniques (de "Hellènes", synonyme de "Grecs") étaient des complexes architecturaux extérieurs aux cités : ils constituaient les seuls lieux où tous les anciens Grecs prenaient part à des célébrations à caractère religieux "communes". L'oracle d'Apollon Pythien, le sanctuaire de Delphes, en effet, est "oraculaire" : la parole du dieu y est transmise aux hommes par l'intermédiaire de la Pythie, dont la tradition antique fait une jeune vierge inculte, installée sur un trépied placé dans une fosse oraculaire (l'adyton) juste au-dessus d'une fissure d'où les Anciens pensaient qu'émanaient des gaz toxiques ; la Pythie tient une "phiale" (récipient plat et sans anses servant aux libations) et une branche de laurier (l'arbre du dieu Apollon).
-510 Renversement de la tyrannie athénienne. N'ayant pas reçu le soutien populaire dont a bénéficié son père, Hippias ne parvient pas à maintenir son autorité. Il est renversé deux ans après l'assassinat de son frère et fuit pour rejoindre la cour de Darius. Cet exil auprès des Perses, avant les guerres médiques, sera perçu comme une ultime et impardonnable trahison. Athènes, qui doit ce renversement à Sparte et aux grandes familles qui s'y étaient exilées, est alors en pleine crise politique. Ces dernières tenteront de rétablir l'oligarchie. L'oligarchie du grec oligos (peu nombreux) et arkhê (commandement) - est une forme de gouvernement dans laquelle la plupart des pouvoirs sont détenus par une petite partie de la société (typiquement la plus puissante, que ce soit par richesse, force militaire, cruauté ou influence politique).
-510 en Grèce - Époque classique (-510 à -323). L'époque classique correspond à la majeure partie des Ve et IVe siècles av. J.-C., c'est-à-dire depuis la chute de la tyrannie à Athènes en 510 jusqu'à la mort d'Alexandre le Grand en 323. L'expression d'"époque classique" est une dénomination postérieure à la période chronologique à laquelle elle renvoie. Les Grecs ont eu conscience que le monde qui existait avant l'épopée d'Alexandre le Grand et la dilatation du monde grec, pouvait être considéré comme un "âge d'or". De manière plus contemporaine, l'époque classique sert à désigner la période durant laquelle les valeurs et les institutions fondamentales du monde grec trouvèrent leur pleine expression et arrivèrent à maturité.
-510 Les relations entre Athènes et Sparte au Ve siècle (-510--404) sont, symptomatiquement, les relations pragmatiques entre 2 superpuissances locales. Car l'opposition n'est pas visérale et les 2 cités ne jouent pas une course à l'hégémonie sur le monde grec. Tout le début du Ve siècle, de -510 à -462/1, brille surtout par l'audacieuse et décisive alliance de 480 : la bataille de Thermopyle, par Léonidas de Sparte, et celle de Salamine, par la flotte athénienne de Thémistocle sont deux évènements qui sauveront la Grèce balkanique de la domination perse. De 462 à 431, des tensions ont beau apparaitre, la tolérance prévaut, sans doute du fait de l'accord implicite "La mer à Athènes, le Péloponèse à Sparte". Seul la remise en cause de ce statut quo entrainera Sparte, dos au mur, à la guerre du Péloponnèse, victoire remportée par Sparte en 404, mais qui laisse Sparte affaiblie, et Athènes soumise. L'on peut également traiter des oppositions institutionnelles : Athènes la démocrate, Sparte l'oligarche. Mais l'opposition est plus affichée que réelle. Dans les 2 cas, ce n'est qu'une fraction de la population locale qui se rassemble dans l'assemblée, Ekklésia à Athènes, Appela à Sparte. Et dans les 2 cas, ce n'est qu'une élite qui tient les rènes de la cité : l'aristocratie et la gérousie à Sparte, les orateurs de talent à Athènes. Mais c'est surtour les différences conceptuelles qui font l'opposition entre les 2 puissantes cités. Sparte, dominant une population d'esclaves hilotes agités qui est indispensable à l'exploitation de ses champs se doit -pour survivre- d'être militairement irréprochable, et présente dans le Péloponèse. Par nécessité de survis, Sparte ne peut prendre le risque de partir tenter l'aventure au loin. Au contraire, Athènes étant sûre d'elle chez elle, elle peut tenter l'aventure impérialiste, elle peut se montrer audacieuse, elle peut tolérer d'être guidée par la soif d'une démocratie aventureuse. Le fameux "dynamisme athénien" qui effrayait tant des Spartiates dont l'idéal était l'autarcie. Mais il ne faut pas exagérer non plus. Athéniens et Spartiates sont tous grec, ont des cultes et des sacrifices semblables, tandis que dans chaque cité, tel Cimon à Athènes, de nombreux citoyens sont admiratifs de l'autre cité, et oeuvrent à la concorde.
-509 Une révolte chasse Tarquin le superbe du trône, marquant le début de la république.
-509 LA RÉPUBLIQUE (-509 à -27)
-509 La république romaine est une période de développement de Rome avec l'accroissement de son indépendance, la mise en place des institutions, des structures sociales et économiques en liaison avec l'expansion territoriale de Rome en Italie, puis dans le bassin méditerranéen. Au cours de cette expansion, les romains entrent en contact avec la civilisation hellénistique, héritée de la synthèse entre la civilisation grecque classique et celles des régions conquises par Alexandre. Loin de la rejeter, les romains vont se dire les héritiers et les continuateurs de cette civilisation. Au Ier siècle avant JC, viennent sur la scène des généraux romains qui prétendent diriger seul les destins de Rome; c'est un retour à la tendance de domination personnelle: Sylla, Pompée, César, Marc-Antoine, Octave futur Auguste. En dépit des luttes pour le pouvoir, ce dernier siècle est marqué par un rayonnement de Rome sur tous les plans. Cette période a vu naître et vivre des hommes comme Cicéron, orateurs, poète, philosophe. Vivent alors les plus grands poètes (Lucrèce, Catulle, Proerce) Historien (Saluce, César, Varron né en 116, mort en 27). Varron à écrit une soixantaine d'ouvrages sur des thèmes fort variés. C'est donc une période riche et de transition.
-508 en Grèce - Clisthène, fils de Mégaclès de la famille des Alcméonides, et petit-fils de Clisthène, tyran de Sicyone, est élu archonte d'Athènes. Peu après le roi de Sparte, Cléomène Ier, s'empare d'Athènes avec l'aide d'Isagoras et du parti oligarchique et vraisemblablement avec l'appui des anciens partisans des Pisistratides. Isagoras fait exiler Clisthène et 700 familles qui lui étaient liées et tente d'imposer l'oligarchie restreinte des 300. Un peu plus tard (fin de l'année 508 ou début 507) un soulèvement populaire chasse les Spartiates et ramène Clisthène au pouvoir. Il va entreprendre alors les réformes qui entraînent la création de la démocratie à Athènes. Clisthène l'Athénien (v. 570-507 av. J.-C) fut un réformateur et un homme politique athénien, qui instaura les fondements de la démocratie athénienne. Après la fuite et l'exil d'Hippias en Asie Mineure, le jeu politique laissant plus de place aux grandes familles aristocratiques, Clisthène revint sur le devant de la scène. Il se posa alors en champion de l'isonomie et renversa les aristocrates.
-508 en Grèce - Naissance de la démocratie athénienne. Clisthène parvient à établir un régime qui évite le retour à l'oligarchie à Athènes. Il instaure alors une règle bien précise : tous les citoyens ont les mêmes droits et devoirs. Ce précepte, appelé isonomie, fait naître la démocratie. Le redécoupage du territoire en dix tribus au lieu de quatre, mais surtout en dèmes, équivalent de notre commune, permet de court-circuiter et de reléguer à des fonctions civiles le pouvoir des grandes familles. Démocratie athénienne, au VIe siècle av. J.-C. les cités du monde grec furent confrontées à une grave crise politique, résultant de deux phénomènes concomitants : d'une part l'esclavage pour dette, touchant principalement les paysans non propriétaires terriens, fit croître entre les citoyens l'inégalité politique, la liant à l'inégalité sociale ; et d'autre part le développement de la monnaie et des échanges commerciaux fit émerger les artisans et armateurs qui formèrent une nouvelle classe sociale aisée, revendiquant la fin du monopole des nobles sur la sphère politique. Pour répondre à cette double crise, de nombreuses cités modifièrent radicalement leur organisation politique. À Athènes un ensemble de réformes furent prises, ce qui amorça un processus débouchant au Ve siècle sur l'apparition d'un régime politique inédit : la démocratie.
-506 en Grèce - Échec de la coalition Spartiate contre Athènes. Sparte tente de nouer une coalition contre Athènes avec les Béotiens et les Chalcidiens. Ces coalisés sont battus par Athènes qui va implanter plusieurs milliers de colons en Chalcidique, sans doute près de 4 000.
-504 Prise de Rome par Porsenna (dirigeant étrusque qui prit momentanément le contrôle de Rome. La tradition littéraire trouve dans cet épisode l'occasion de faire apparaître plusieurs figures mythiques de l'histoire de Rome.).
-500 Début de la civilisation de La Tène (Deuxième Âge de fer). La Tène est le nom d'une période de l'Âge de fer. Les fouilles de la Tène (en Suisse), commencées en 1853 lors de la baisse du niveau des eaux, ont permis la découverte de nombreuses armes (épées) et parures. Deux ponts qui passaient sur l'antique rivière Thielle sont les points d'offrande d'un vaste sanctuaire de plein air. Le site, qui révéla une importante quantité d'objets du IIe âge de fer et plusieurs habitats préhistoriques, donna son nom à l'Âge de fer récent en 1872, lorsque l'archéologue suédois B.E. Hildebrand élabora sa chronologie, tandis que l'Âge de fer ancien était nommé Hallstatt.
-500 L'installation des Gaëls. Les premiers Celtes atteignent l'île irlandaise. Les tribus gaéliques envahissent peu à peu la totalité du territoire et le divisent en cinq grandes provinces : Ulster, Connacht, Leinster du Nord, Leinster du Sud et Munster. Durant plusieurs siècles, ils échapperont à l'influence romaine et conserveront leur culture originelle. Les Gaëls constituent un peuple celte qui a envahi les îles britanniques au Ve siècle avant J.C et s'est établi principalement en Écosse, en Irlande et sur l'île de Man. Il a ensuite donné son nom au différents peuples Gaëliques, cousins des autres peuples celtes, et peuples guerriers.
-500 vers - invention de l'abaque (Chine), instrument mécanique plan facilitant le calcul.
-500 Écriture chypriote. L'écriture Chypriote est une écriture syllabique dérivée du Linéaire A. L'écriture Chypriote survécut à l'invasion de l'écriture Grecque jusqu'au Ve siècle avant JC mais elle fut complètement abandonnée avec l'extension de l'empire d'Alexandre Le Grand.
-500 à 350 - Art romain. L'art romain est l'art produit dans les territoires de la Rome antique, depuis la fondation de Rome jusqu'à la chute de l'empire d'occident. Relativement pauvre à ses origines, il prend un véritable essor au contact de l'art grec qu'il se contente longtemps d'imiter, et trouve de nouvelles influences dans les régions soumises par l'Empire. Après la chute de l'Empire, l'art romain se prolonge dans l'art byzantin et l'art chrétien médiéval. Il a fortement influencé les artistes de la Renaissance puis du Classicisme, du néo-classicisme et enfin de l'art fasciste.
-500 Construction de Persépolis. Persépolis est l'une des anciennes capitales de l'Empire perse achéménide, bâtie par Darius Ier à la fin du VIe siècle, située à 70 km au nord-est de l'actuelle Chiraz, dans la province du Fars en Iran. Un palais était situé en plein désert. Il était supporté par une terrasse de 350 m sur 400 m. Sa construction, entamée en -520 dura jusqu'en -424. Ce palais était uniquement destiné à abriter les festivités du Norouz (nouvel an, le jour du printemps) et au versement du tribut annuel des peuples soumis au Roi des Rois. Il fut incendié par Alexandre le Grand en -323
-500 On écrit dorénavant de gauche à droite en Grèce. Auparavant l'écriture était boustrophédon, c'est à dire que le sens de lecture était alterné d'une ligne à l'autre, comme en Égyptien. Puis le sens de lecture devint généralement de droite à gauche, comme en -1100 avec l'écriture phénicienne.
-500 env. - Écriture de la torah. La torah est le nom donné, par les juifs, aux cinq premiers livres de la bible, ou Pentateuque. Cela deviendra plus tard le nom de l'ensemble de la loi juive. La Torah ou Pentateuque (du grec Pentateuchos, cinq volumes), désigne les cinq premiers livres de la Bible, aussi appelés livres de Moïse. Ces cinq livres contiennent l'histoire du peuple d'Israël, depuis la création du monde jusqu'à la mort de Moïse. Ce texte est le fondement de la plus ancienne religion du monde encore pratiquée. Son essence spirituelle est la reconnaissance d'un Dieu unique. La Torah constitue donc le fondement des religions monothéistes, auxquelles se rattachent aujourd'hui la majorité des habitants de la planète. Les discussions sur la véracité ou non des éléments factuels de la Torah ont pour principal bénéfice de faire ressortir les enseignements symboliques qu'elle contient.
-499 Victoire des Romains sur les Latins au Lac de Régille. Les Latins, habitants de la région italienne du Latium pendant l'antiquité romaine. Le Latium est une région de l'Italie Centrale, et a comme capitale Rome. Le Latium est habité depuis le IIe millénaire par les Latins qui subissent la domination étrusque. Pour lutter contre celle-ci, ils ont formé la Ligue latine, qui comprenait une trentaine de cités, dont Albe. Au IVe siècle av. J.-C., le Latium fut soumis par Rome et ses habitants devinrent des citoyens romains.
-499 en Grèce - Début de la révolte de la Ligue Ionienne (jusqu'en -494). Révolte de l'Ionie à l'instigation du tyran de Milet, Aristagoras qui craint de tomber en disgrâce auprès de Darius Ier. Les tyrans protégés par les Perses, sont renversés et remplacés par des stratèges. L'isonomie (égale répartition du pouvoir) est proclamée. Coès, tyran de Mytilène, est lapidé par ses concitoyens. Les autres tyrans restent libres. Aristagoras se rend en Grèce (hiver -499/-498) pour obtenir des secours. Athènes et Érétrie vont envoyer quelques contingents. La révolte de l'Ionie représente un épisode décisif vers la confrontation entre Grecs et Perses. Elle a pour origine la volonté de Darius Ier de contrôler les sources d'approvisionnement en blé et en bois de construction navale de la Grèce. Pour cela il doit s'attaquer, avec l'aide de contingents grecs ioniens, dans un premier temps aux Scythes, qui avaient fondé un puissant empire en Russie méridionale et dont les relations commerciales avec les Grecs étaient fructueuses et actives. Il y a sans doute aussi la volonté de contrôler la route du commerce de l'or, extrait des monts Oural ou de Sibérie et dont les Scythes faisaient grand commerce. Certes l'expédition contre les Scythes est un échec, ceux-ci appliquant la technique de la terre brûlée devant l'armée perse. L'armée perse échappe même au désastre et à l'encerclement grâce à la loyauté du contingent grec qui garde le pont sur le Danube (Ister). Cependant Darius s'est assuré la maîtrise de la Thrace tandis que le roi Amyntas Ier de Macédoine reconnaît la suzeraineté de la Perse (513 av. J.-C.). En 508, c'est l'île de Samothrace qui tombe sous le joug perse. Même Athènes sollicite vers 508 l'alliance perse. De cette campagne Darius en tire la conclusion qu'il peut compter sur la fidélité des Grecs ioniens. Ceux-ci par contre estiment qu'ils peuvent sans risques excessifs se révolter contre la domination perse car l'expédition contre les Scythes a montré que l'empire achéménide n'est pas invulnérable.
-499 en Grèce - Le général perse Artapherne remporte la victoire contre les Grecs devant Éphèse. Artapherne est un général perse du début du Ve siècle. Neveu de Darius Ier, il est le fils du frère de Darius, le satrape de Lydie nommé lui aussi Artapherne, qui avait participé à la répression de la révolte d'Histiée de Milet. Il dirige l'armée perse lors de l'expédition de 490 contre la Grèce lors de la première guerre médique conjointement avec Datis qui dirige la flotte. Il participe à la prise d'Érétrie qui est entièrement détruite et dont la population est déportée en Perse. Cependant il est battu peu après par Miltiade à la bataille de Marathon et doit rebrousser chemin. Il participe en 480 à l'expédition menée par son cousin Xerxès Ier, mais à un rang visiblement subalterne.
-498 en Grèce - Prise de Sardes. Les Grecs tentent de se débarrasser de la domination de la Perse dans certaines citées et parviennent à investir Sardes en Asie mineure. Ils brûlent la ville basse mais la citadelle résiste. Les tyrans mis en place dans les citées ioniennes (autour de la mer Égée, notamment en actuelle Turquie) par les Perses sont dirigés par le gouverneur de Sardes. Mais cette demi victoire annonce une défaite à Éphèse et une politique de répression de Darius, le roi des Perses.
-496 mort de Pythagore
-495 à -406 - naissance et mort de Sophocle. Poète et tragédien grec. Sophocle, sans doute le plus grand tragédien athénien, obtient un succès à l'image de la grandeur de la cité. A trente ans, il remporte un concours dramatique face à Eschyle et, dès lors, enchaîne les concours avec une régularité et un éclat jamais démenti. Avec cent vingt-trois tragédies dont seulement sept nous sont parvenues, tel 'Antigone' et 'Oedipe roi', Sophocle a donné sa forme définitive au genre tragique. Il poursuit l'oeuvre d'Eschyle en faisant passer le nombre de comédiens de deux à trois et a développé la trilogie libre où chaque épisode est indépendant des autres. Si la vie de Sophocle est placée sous le signe de la lumière, il n'en va pas de même pour ses personnages, écrasés par leur destin et sombrant toujours plus dans l'obscurité, à l'instar d'Oedipe, roi condamné par les dieux à la cécité.
-494 en Grèce - Prise de Millet par les armées perses. Défaite de la Ligue ionienne au large de l'île de Ladé par une flotte phénicienne aux ordres des Perses. Les Ioniens révoltés réunissent dans l'île de Ladè, face à Milet, 353 navires face aux Perses (dont 100 de Chios, 80 de Milet, 70 de Lesbos et 60 de Samos). Les anciens tyrans des cités ioniennes, ralliés aux Perses, envoient des émissaires pour transmettent une promesse d'amnistie aux révoltés, s'ils se soumettent et la menace de terribles représailles s'ils s'entêtent. Lors de la bataille, les Samiens font défection, puis les Lesbiens et la plupart des Ioniens s'enfuient. Seul Chios continue à lutter. Milet, assiégée par terre et par mer par les armées perses, tombe à l'automne et est détruite. Les hommes sont massacrés, les femmes et les enfants sont réduits en esclavage et déportés sur le Tigre. Les Perses achèvent la pacification de la Carie, tandis que leur flotte soumet la côte européenne de l'Hellespont et de la Chersonèse. Fin de la révolte de l'Ionie.
-494 Révolte des Plébéiens qui se constituent en "concilia plebis" et élisent deux tribuns issus de leurs rangs. Tribuns de la Plèbe étaient censés représenter le peuple de Rome. Auguste reprendra leur pouvoir "
-494 Sac de Milet. Point de départ de la révolte des citées ioniennes contre la domination Perse, Milet subit la vengeance du royaume. La citée est mise à sac tandis que ses habitants, femmes et enfants, sont emmenés vers l'Est en esclavage. Cette cruelle défaite, due au manque de cohésion des citées grecques, annonce d'une part la première guerre médique et d'autre part la future hégémonie d'Athènes, reposant sur cette volonté d'union.
-494 Les Patriciens acceptent de reconnaître les tribuns de la plèbe. Un patricien (du latin pater, père), est un citoyen romain qui appartient, de par sa naissance, à la classe supérieure (noblesse), jouissant de nombreuses prérogatives. la classe des patriciens s'opposait à celle des plébéiens. Selon la tradition romaine antique, les patriciens d'origine descendent des cent familles présentes à la fondation de Rome, dont les chefs, nommés patres, furent choisis par Romulus et ses successeurs pour former le Sénat. Les descendants de ces premiers sénateurs conservèrent le nom de patriciens, même sans être sénateurs. D'autres familles puissantes s'intallèrent à Rome, avec le rang de patriciens, tels les Claudii vers 504 av. J.C. Plèbe, classe populaire de la société romaine. La plèbe est une partie du peuple (populus) romain. La plèbe — les plébéiens — se définit par opposition aux patriciens : c'est la partie du peuple qui s'oppose à l'organisation oligarchique de la cité.
-493 Feodus Cassianum, alliance perpétuelle entre Latins et Romains.
-492 à -429 - naissance et mort de Périclès. Homme politique grec, homme d'État athénien, membre de la grande famille des Alcméonides, fils de Xanthippos et d'Agariste. Il acquit de bonne heure une grande renommée par son éloquence et devint, dès -459, le chef du parti démocratique, dont le principal adversaire était le stratège Cimon. Ayant réussi à éliminer tous ses rivaux, il demeura à la tête de l'État de -443 à -429 avec la seule fonction de stratège, renouvelée chaque année par des élections. Sa compagne Aspasie réunit autour d'eux les plus brillants esprits de l'Attique. Son administration fut marquée par d'importantes réformes démocratiques; ainsi, les charges, rétribuées, furent accessibles à tous les citoyens. A l'extérieur, Périclès porta à son apogée la puissance navale et coloniale d'Athènes en luttant sur un double front: contre les Perses et contre Sparte. En 454, il fit transférer le trésor de guerre de Délos sur l'Acropole; ainsi, responsable officiel des travaux publics, il put utiliser ce capital pour embellir la cité: construction du Parthénon (sous la responsabilité de Phidias), des nouveaux Propylées, du nouvel Erechthéion, etc. En fait, il personnifia si bien la gloire et la puissance athéniennes que la civilisation grecque de son époque prit le nom de "siècle de Périclès". Cependant, le destin historique de cet homme d'État se trouva lié aux erreurs qui entraînèrent Athènes et, avec elle, toute la Grèce dans les désastres d'une guerre sanglante et interminable, la guerre du Péloponnèse (-431-404): Athènes contre Sparte. Périclès, qui assista aux débuts malheureux du conflit, mourut de la peste après s'être vu graduellement discrédité. Sparte ou Lacédémone est une ancienne ville grecque du Péloponnèse, située sur l'Eurotas, dans la plaine de Laconie, entre le Taygète et le Parnon.
-490 Début des guerres médiques entre Grecs et Perses (fin en -449). L'ancien roi de Sparte, Démarate est exécuté par Darius Ier car apprenant les projets de roi envers les cités grecques il avait avertit ses compatriotes. Datis, le chef de la flotte perse s'empare de Naxos, qui est incendiée et dont la population est réduite en esclavage. Les autres îles des Cyclades se rallient aux Perses, qui débarquent à Carystos, au sud de l'Eubée, qui résiste, puis se soumet après le siège de la ville et le saccage de son territoire. Érétrie, menacée, demande l'aide d'Athènes qui envoie les 4000 clérouques (colons athéniens) de Chalcis. Les Erétriens, divisés, les renvoient finalement, et capitulent au bout de six jours de siège. La ville est pillée, ses temples incendiés et sa population emmenée en captivité. Datis débarque ensuite dans la baie de Marathon. Il semble qu'il compte sur l'aide des partisans de la tyrannie car l'ancien tyran Hippias, réfugié à Sigée, était devenu vassal de Darius Ier et avait encore des partisans dans Athènes. Miltiade décide Callimaque le Polémarque à voter pour la bataille alors que les stratèges hésitaient de la stratégie à suivre. 13 septembre : Miltiade, à la tête de dix mille Athéniens et 600 Platéens, rejette l'armée perse, supérieure en nombre (25 000 hommes), à la mer à la bataille de Marathon. 6400 combattants perses sont tués, pour 192 grecs. Hippias, qui participait à l'expédition avec les Perses, meurt à Lemnos pendant la retraite. L'amiral perse Datis rembarque ses troupes et tente le siège de Phalère mais une marche forcée de Miltiade l'oblige à se retirer. Darius Ier médite probablement une nouvelle offensive quand éclate une révolte en Égypte qui le force à remettre à plus tard ses projets contre la Grèce. Bataille de Marathon. Sous la direction du stratège Miltiade, les 10 000 hoplites athéniens lancent une attaque contres les troupes Perses débarquées sur la plaine de Marathon. Largement supérieurs en nombre, les Perses subiront pourtant une déroute radicale. La légende affirme que seulement 192 grecs sont morts contre 6400 Perses. Toujours selon la légende, un soldat du nom de Philippidès court alors jusqu'à Athènes annoncer la victoire et meurt d'épuisement immédiatement après. L'épreuve du Marathon fera honneur à cette course glorieuse. Tandis que la première guerre médique prend fin dans cette plaine, l'apogée d'Athènes et de la démocratie s'amorce. Marathon est un important dème (circonscription administrative) de la côte nord-est de l'Attique. Il contrôle une longue plaine fertile le long d'une baie profonde, protégée à son extrémité nord et reliée à Athènes par une route principale passant au sud du mont Pentélique. Ce fut le cadre d'une défaite infligée par les Athéniens et les Platéens, sous le commandement de Miltiade, aux envahisseurs perses en -490. Les guerres médiques ont opposé les Grecs aux Perses (confondus par les Grecs avec les Mèdes, autre peuple iranien) au début du Ve siècle av. J.-C.
-490 Darius détruit Byzance. Lors de la première guerre médique, les troupes du roi perse Darius le Grand envahissent la cité de Byzance, la pillent et la détruisent. Occupée par des Grecs depuis sa fondation, semble-t-il deux siècles plus tôt, Byzance est irrémédiablement devenue l'une des cibles du roi perse. D'une part, elle bénéficie d'une position stratégique, entre l'Asie et l'Europe, sur la côte du Bosphore. D'autre part, Darius cherche à punir les Athéniens d'avoir soutenu les révoltes à son encontre.
-490 mort de Lao-Tseu
-486 Exécution du consul plébéien Spurius Cassius accusé de vouloir rétablir la monarchie. Spurius Cassius, consul plébéien en -502, -493 et -486. Il dédicaça en -493 le temple de la triade plébéienne sur l'Aventin. Il fait partie des consuls condamnés pour adfectatores regni (tentative de devenir roi), avec Spurius Maelius et M. Manlius Capitolinus. Consul est le titre donné aux deux magistrats principaux élus chaque année par les Romains sous la République. Après la chute de la monarchie romaine, des magistrats succèdent aux rois.
-486 Mort de Darius Ier. Alors qu'une expédition est en cours pour mater la rébellion égyptienne, le roi Perse Darius Ier s'éteint. Son fils, Xerxès Ier, lui succède et entend réussir là où son père a échoué : en Grèce. Rapidement, il lancera une grande offensive, connue sous le nom de deuxième guerre médique et cherchera à se venger d'Athènes, citée qui a sauvé les Grecs en 490 avant J.-C. L'empire Perse est alors immense et puissant, et, sous la domination de la dynastie Achéménide, il le restera jusqu'à l'avènement en Macédoine d'Alexandre le Grand.
-484 à -425 - naissance et mort de Hérodote. Historien grec. Né dans une famille riche, Hérodote a reçu une éducation poussée. De ses nombreux voyages en Asie Mineure, Égypte, Sicile, Babylonie, il a recueilli les mythes de chacune des civilisations avec un souci d'objectivité et de véracité tout à fait nouveau. Considéré comme "le père de l'Histoire" depuis Cicéron, il a construit ses oeuvres, 'Histoires' et 'Enquête' comme de véritables reportages mêlant données géographiques, ethnologiques et mythiques. Premiers textes en prose à nous parvenir, ils sont aussi, à l'instar des chroniques du Moyen Âge, écrites pour distraire.
-483 Découverte des mines de Laurion. Les Athéniens mettent à jour sur leur territoire les mines d'argent du Laurion. Cette découverte participe non seulement à l'enrichissement de la cité, mais elles vont surtout avoir un rôle essentiel dans la deuxième guerre médique. Thémistocle, profitant des conflits avec Egines, fait voter l'attribution des crédits de cette richesse à la construction de 200 trières. Mais il pressent que le danger est au-delà des voisins grecs : ainsi ces bateaux de guerre modernes et rapides seront essentiels lors de la bataille de Salamine. Le Laurion était célèbre dans l'Antiquité pour ses mines d'argent. Après la découverte d'un nouveau filon en 483 av. J.-C. près du bourg de Maronée, elles constituaient l'une des principales sources de revenu de la cité d'Athènes. Peu avant la deuxième guerre médique, les filons fournissaient cent talents par an. Thémistocle fit distribuer les revenus de la mine aux plus riches des Athéniens, à charge pour eux de faire construire des trières. En 480 av. J.-C., Athènes possédait ainsi 200 trières, ce qui en faisait la plus puissante flotte grecque. Ceci lui permit de remporter la bataille de Salamine, puis de constituer la ligue de Délos. Les filons s'épuisèrent peu à peu, devenant beaucoup moins importants au IVe siècle av. J.-C. Elle connut une reprise en 355 av. J.-C., mais au temps de l'occupation romaine, les revenus tirés étaient négligeables. Thémistocle (525–460), né d'une famille de petits commerçants sans fortune, fut un homme d'État et un fin stratège athénien. Il eut un rôle déterminant dans la victoire grecque lors de la deuxième guerre médique. Ayant participé à la bataille de Marathon, il lui parut évident que l'avenir de sa cité se jouerait désormais sur l'eau. Archonte d'Athènes en 493, stratège en -490 et chef du parti populaire des démocrates, à partir de 483, il fit utiliser les revenus des mines d'argent du Laurion pour construire des trirèmes de combat, et développer et fortifier le port du Pirée. Lorsque le danger d'une invasion des Perses se précisa, il réussit à convaincre les Grecs (Athéniens, Spartiates, Corinthiens, Péloponnésiens) de se regrouper dans la ligue panhellénique. Lors de la bataille de Salamine en 480, Athènes qui disposait de 200 navires, put fournir 150 trirèmes sur les 310 dont disposaient les Grecs. Thémistocle commandait cette flotte grecque, et grâce à sa ruse et à sa stratégie intelligente dans le combat naval, il écrasa la flotte perse.
-483 mort du Bouddha
-480 en Grèce - Deuxième guerre médique entre les Grecs et les Perses.
-480 Victoire de Gélon de Syracuse, tyran de Syracuse à Himère contre les Carthaginois. Térillos, tyran d'Himère, chassé par Agrigente, avait fait appel à la fois au Carthaginois Hamilcar et à Anaxilas, tyran de Rhêgion, auquel la possession de Zancle (Messine), permettait de contrôler les détroits. Agrigente fait appel à Syracuse pour chasser les Carthaginois, qui cessent pendant 70 ans de s'intéresser à la Sicile et doivent se réfugier au sud de l'île, en particulier à Soloïs (Solonte).
-480 en Grèce - juillet Jonction des troupes Perses. Les troupes Perses opèrent leur jonction en Thessalonique, rassemblant une armée gigantesque comptant peut-être 150 000 hommes et 6 000 navires. Les navires vont alors longer la côte pour ne pas s'éloigner des troupes terrestres. Les Grecs, qui ont réussi à s'entendre lors du Congrès de Corinthe à l'été -481, se coordonnent et décident d'abandonner le nord de la Grèce. Ils attendront les Perses à la passe des Thermopyles, lieu étroit qui devrait réduire l'avantage du nombre.
-480 en Grèce - 11 août : Bataille des Thermopyles. La Grèce centrale et l'Attique sont envahies. Les Béotiens combattent alors du côté des Perses. Bataille navale du cap Artémision, situé au nord de l'ile d'Eubée, entre Perses et Grecs. La flotte grecque commandée par Eurybiade de Sparte y tint tête pendant environ 3 jours à la flotte perse. Elle se replie à Salamine à l'annonce de la mort de Léonidas. La bataille des Thermopyles en 480 av. J-C. oppose une alliance des cités grecques à l'empire achéménide. C'est l'un des plus célèbres faits d'armes de l'histoire antique. Voyant la bataille perdue, le roi Léonidas de Sparte et 1000 soldats grecs tiennent tête à l'ennemi, malgré une infériorité numérique prononcée. Le courage et le sacrifice des mille Spartiates, Thébains et Thespiens sont devenus légendaires et ont été repris maintes fois par la culture populaire.
-480 en Grèce - 17 septembre Début de la bataille du Cap d'Artémision. Trois cents trières grecques, dont une majorité athénienne, attendent l'immense flotte Perse au Cap d'Artémision. Les combats qui s'engagent seront alors indécis, mais le but pour les grecs est avant tout de retarder l'avancée des Perses. La flotte de ces derniers est trop imposante et force les grecs à se replier. Toutefois, un tournant s'opère quelques jours plus tard. Une partie de la flotte perse, s'étant éloignée de la côte, est décimée par une tempête.
-480 en Grèce - 19 septembre La population d'Athènes est, sur les conseils de Thémistocle et non sans mal, évacuée sur Phalère et dans l'île de Salamine. Prise par les Perses la ville est incendiée et les habitants qui sont restés massacrés. Défaite héroïque de Léonidas aux Thermopyles. Entouré de sept cents volontaires spartiates, thébains et platéens, Léonidas Ier, roi de Sparte, résiste héroïquement aux plusieurs milliers de Perses qui l'entourent. Le chef des Lacédémoniens et ses hommes luttent jusqu'à la mort pour couvrir le retrait du gros des troupes grecques. En effet, certainement suite à une trahison, les Perses avaient trouvé le moyen de prendre les Grecs à revers, contournant ainsi leur plan de défense. Les grecs se replient alors pour se concentrer sur l'isthme de Corinthe. Quant à Athènes, elle sera saccagée par les Perses et le Parthénon, alors en bois, sera incendié.
-480 en Grèce - 29 septembre Victoire grecque contre les navires perses à Salamine. Devant la supériorité numérique de la flotte perse qui s'apprête à faire débarquer les armées de Xerxès Ier sur le sol grec, les navires athéniens simulent une retraite. Ils entraînent les perses dans le détroit de Salamine. C'est un piège : le passage entre l'île et le continent est trop étroit. Les bateaux grecs, plus maniables et menés par le stratège athénien Thémistocle, détruisent les navires ennemis qui se sont engouffrés dans le chenal. Xerxès 1er assistera à la défaite de son armée du haut d'une colline de l'Attique. La bataille de Salamine est une bataille navale qui opposa en 480 av. J.-C. la flotte grecque menée par Eurybiade et Thémistocle à la flotte perse de Xerxès Ier.
-480 en Grèce - Victoire de Gélon de Syracuse, tyran de Syracuse à Himère contre les Carthaginois. Térillos, tyran d'Himère, chassé par Agrigente, avait fait appel à la fois au Carthaginois Hamilcar et à Anaxilas, tyran de Rhêgion, auquel la possession de Zancle (Messine), permettait de contrôler les détroits. Agrigente fait appel à Syracuse pour chasser les Carthaginois, qui cessent pendant 70 ans de s'intéresser à la Sicile et doivent se réfugier au sud de l'île, en particulier à Soloïs (Solonte).
-480 à -406 - naissance et mort de Euripide. Poète tragique grec. Euripide reçoit une très bonne éducation et fréquente les philosophes comme Socrate. Il n'a jamais participé à la vie politique et, à la suite de déboires conjugaux, il quitte Athènes pour la Macédoine où il finit sa vie. S'il a connu peu de succès de son vivant, ses pièces de théâtre ont traversé le temps et sont encore mises en scène par les plus grands. Contemporain de Sophocle et d'Eschyle, son style s'inspire aussi des mythes grecs mais il apporte un regard nouveau, réaliste et sceptique. Loin des épopées lyriques, ses drames, tels 'Andromaque' ou 'Médée', n'inspirent plus la terreur mais la pitié. Ses personnages, complexes et victimes non pas des dieux mais de leurs propres pulsions, sont la preuve de la grande intuition psychologique de leur créateur.
-479 mort de Confucius
-479 en Grèce - Juin Mardonios (perse) lance une offensive sur l'Attique puis sur la Béotie. Mardonios, général perse, lance une offensive sur l'Attique puis sur la Béotie avec ses 300 000 soldats. Il reprend Athènes, une nouvelle fois désertée par ses habitants, et renouvelle ses offres de négociations. Athènes appelle à l'aide Sparte à qui il est reproché son inertie alors que Mardonios marchait sur l'Attique. Sparte hésite mais la perspective d'une alliance, entre les perses et Athènes, qui se retournerait contre elle la décide enfin à intervenir.
-479 Le Spartiate Pausanias prend Byzance. Régent de Sparte, Pausanias prend les rênes de l'armée grecque contre les Perses. Après s'être illustré lors de la bataille de Platée, il marche sur Chypre puis s'empare de la cité de Byzance. Détruite par Darius quelques années plus tôt, la ville sera alors reconstruite. Elle sera finalement prise par le général athénien Alcibiade, en -409.
-479 27 août Mort de Mardonios à Platées. Au cours d'un assaut contre une troupe lacédémonienne, le commandant Perse Mardonios est tué. Dirigées par Pausanias, les armées grecques mettent alors en déroute l'armée perse à Platées, au Nord-Ouest d'Athènes. Après Salamine, les deux camps étaient restés sur un statu quo pendant l'hiver tandis que Xerxès rentrait en Perse, abandonnant le comandement à Mardonios. Depuis le printemps, les combats ont fait rage mais ils s'avèrent payant pour les grecs. C'est le début du retrait des Perses qui finiront par quitter les citées Ioniennes qu'ils dominaient depuis la fin du siècle précédent.
-479 en Grèce - Défaite navale perse au cap Mycale (Ionie) devant les Grecs commandés par le roi spartiate Léotychidas II et par l'athénien Xanthippos. Cette victoire ruine l'influence perse sur l'Ionie.
-478 en Grèce - Formation de la ligue de Délos contre la menace Perse. Sous l'impulsion de Thémistocle et Aristide, quelques cités grecques s'associent en une ligue dont le commandement revient à Athènes. Cet accord est passé à Délos et en gardera le nom. Il ne concerne que la flotte et non l'armée de terre et a pour but de prévenir toute nouvelle attaque des Perses. Il annonce déjà un impérialisme naissant dans la cité encore auréolée de son succès à Salamine. Ligue de Délos, impérialisme athénien, suite à ses victoires sur les perses au cours des guerres médiques, Athènes devient la puissance dominante du monde grec durant tout le Ve siècle av. J.-C. En effet la Ligue de Délos, alliance militaire initialement créée pour repousser l'ennemi perse, évolue d'une coordination de forces armées grecques sous l'égide des Athéniens vers une confédération étatique soutenant militairement, financièrement, et culturellement Athènes. Les liens qu'entretient cette cité avec ses alliés sont donc à partir du milieu du siècle des rapports de cité mère à cités vassales. Ainsi en 454 le trésor de Délos est transféré à Athènes. L'union entre la nouvelle métropole et ses provinces est passée de mutuellement consentie à maintenue par la force. Cette nouvelle configuration se traduit par une large diffusion du modèle athénien, avec entre autres de 450-446 l'obligation pour les alliés d'utiliser les monnaies et unités de poids et de mesures athéniennes, ainsi qu'une centralisation du pouvoir, qui consiste notamment en un transfert de l'autorité judiciaire vers Athènes, les historiens parlent dès lors d'empire athénien.
-474 Défaite des Étrusques près de Cumes par Hiéron de Syracuse. Hiéron Ier (-478/-466), second tyran de Syracuse successeur de Gélon Ier, (-485/-478) et prédécesseur de Thrasybule (-466/-465). Défit la flotte étrusque en -474 au coté d'Aristodemos de Cumes à la Bataille navale de Cumes, marquant la fin de l'hégémonie étrusque pour contrôler le commerce de Campanie.
-473 en Grèce - Ostracisme de Thémistocle à Athènes. Ostracisme de Thémistocle. Malgré le prestige qu'il a pu obtenir lors de la bataille de Salamine, Thémistocle a subi dans les années -470 un déclin politique qui va de pair avec la montée en puissance de Cimon. Face à leur conflit de point de vue en politique extérieure, Cimon obtient l'ostracisme de Thémistocle, c'est-à-dire un exil de la cité pendant dix ans pour aspiration à la tyrannie. Ce dernier considère en effet que l'ennemi véritable d'Athènes est Sparte tandis que Cimon craint avant tout les Perses. L'ostracisme est alors un acte qui touche couramment les stratèges grecs, magistrats les plus importants d'Athènes. Thémistocle (525–460), né d'une famille de petits commerçants sans fortune, fut un homme d'État et un fin stratège athénien. Il eut un rôle déterminant dans la victoire grecque lors de la deuxième guerre médique. Doué, hardi, éloquent, avide de gloire et de richesses, fougueux, vaniteux et ambitieux, il avait une absence totale de scrupules (Aristide l'accusa de détournements d'argent public), mais avait toutes les qualités d'un grand homme d'État, avec la capacité de voir à long terme, et le courage de défendre et d'imposer ses idées. Il fut néanmoins banni de son pays, frappé d'ostracisme, il se réfugia dans un premier temps à Argos, où il fomenta des révoltes contre Sparte. En danger de mort, il se réfugia auprès du roi de Perse Artaxerxès Ier, fils de Xerxès, que Thémistocle avait vaincu à Salamine. Cependant il fut comblé d'honneurs et le roi lui confia le gouvernement de cités grecques d'Asie mineure, qu'il géra jusqu'à sa mort naturelle à Magnésie en 460 à l'âge de 65 ans. L'ostracisme est, à Athènes, au Ve siècle av. J.-C., une institution qui permet de bannir pendant dix ans un citoyen, sans que celui-ci perde ses biens. C'est un mécanisme d'auto-défense populaire, un simple vote de défiance politique : ce n'est pas une peine juridictionnelle, cette sanction n'est pas une condamnation pénale (pas de peine pécuniaire, conservation des droits civiques, etc.). Cette importante institution est marquée d'un grand esprit d'humanité tant dans la procédure suivie que dans la peine prononcée.
-473 en Grèce - Défaite de Tarente face aux armées autochtones. Tarente et Rhégion sont battues par les Iapyges, montagnards des Apennins. Tarente est une ville italienne d'environ 200 000 habitants, chef-lieu de la province de même nom dans les Pouilles. Tarente est un port du sud de l'Italie construit sur le golfe de Tarente. La vieille ville, la città Vecchia, héritière de la colonie spartiate qui fut, dans l'Antiquité, l'une des cités les plus riches de la Grande Grèce, a été bâtie sur une île. Les Iapyges, originaires d'Illyrie occupent le sud-est de l'Italie (Apulie). Les Iapyges sont à l'origine de grandes agglomérations et produisent une céramique originale à peinture mate, résistant à l'influence grecque jusqu'aux VIIIe – IVe siècles av. J.-C.
-472 en Grèce - Révolte contre Sparte dans le Péloponnèse (fin en 470 av. J.-C.). Le Péloponnèse est la partie méridionale de la Grèce reliée à la Grèce centrale par l'isthme de Corinthe à l'Est et par le pont Rion-Antirion au Nord. Il couvre 21 379 km² pour 3 millions d'habitants (2000).
-472 Dans sa tragédie 'Les Perses', Eschyle présente au public athénien la bataille de Salamine vue du côté perse. C'est la plus ancienne tragédie grecque dont le texte nous soit parvenu : elle évoque la seconde guerre médique et notamment la bataille de Salamine. Ayant lui-même combattu lors de ces guerres, Eschyle en fait des descriptions violentes et crues, mais surtout, cet auteur va révolutionner le genre en faisant apparaître plusieurs acteurs et non plus seulement un narrateur accompagné du choeur.
-470 en Grèce - Révolte des Naxiens (Naxos) contre Athènes et sont battus. Naxos est une île grecque de la mer Égée appartenant à l'archipel des Cyclades.
-470 à -399 - naissance et mort de Socrate. Philosophe grec. Fils d'un artisan sculpteur et d'une sage-femme, Socrate a très tôt été attiré par les questions morales. Citoyen exemplaire, il s'oppose à la démagogie qui règne alors à Athènes. Dans des discussions qu'il dirige en maître avec les habitants de la ville, il pousse chacun à dépasser le niveau des vérités de sens commun et à partir en quête de la connaissance vraie. De plus, puisque l'ignorance mène à l'injustice, il tente d'abolir la séparation entre la raison et la recherche du Bien, contrairement aux Sophistes et aux défenseurs de la Rhétorique. Insoumis au tyran Citrias, Socrate refuse de fuir la ville à la suite de son procès et boit lui-même la ciguë qui le condamne. De ses dialogues, il ne reste aucune trace écrite. C'est grâce à deux de ses élèves, Platon et Xénophon, que l'on connaît la pensée de Socrate, fondatrice de la réflexion philosophique. Socrate n'est pas le fondateur de la philosophie comme on le prétend parfois. Avant lui et comme le nom l'indique, il y eut les présocratiques. Certains sont très connus comme Pythagore, Thalès, Empédocle, Parménide et Héraclite d'Éphèse. Mais Socrate est le fondateur du logos (du discours), c'est à dire d'une pensée rationnelle, cohérente, qui se libère progressivement du mythe. Il se méfiait de l'écriture et son enseignement fut donc exclusivement oral. Tout ce que nous savons de lui nous vient donc des témoignages des autres, le plus important étant celui de son élève, Platon. La philosophie de Socrate : Les interprétations de la pensée de Socrate sont assez diverses. Nous le voyons par les yeux de ses proches, de ses biographes, de ceux qui en ont proposé une lecture, et des différents courants qui se sont réclamés de lui après sa mort. Le plus ancien de tous les témoignages sont Les Nuées d'Aristophane, qui date de -423, alors que Socrate avait 47 ans. Il avait plus de 60 ans quand il rencontra Platon. Comment Socrate lui-même se voyait-il, lui dont la devise était "Connais-toi toi-même", voilà une question difficile, souvent ensevelie sous la multitude des interprétations. Néanmoins, il est possible en confrontant ces interprétations de formuler quelques hypothèses relativement solides (ainsi, certains points sont connus par des témoignages d'une fiabilité relativement sûre) et de présenter les divers aspects de la philosophie de cet homme, tels qu'ils ont été compris, même s'ils paraissent contradictoires. Sophiste, les termes sophiste et sophistique ont trois sens différents qu'il ne faut pas confondre. Ainsi, ils peuvent désigner : - un ensemble de penseurs, d'orateurs et d'enseignants grecs du Ve siècle av. J.-C. (et du début du siècle suivant) ; - chez Platon et la plupart des philosophes jusqu'à nos jours, une perversion volontaire du raisonnement démonstratif à des fins le plus souvent immorales ; - le développement de la réflexion et de l'enseignement rhétorique, en principe à partir du IVe siècle av. J.-C., en pratique à partir du IIe siècle ap. J.-C. dans l'Empire romain. Les Grecs faisaient la différence entre la sophrôsuné (sagesse-mesure/modération) et la sophia (sagesse-savoir). Parmi ceux qui s'intéressaient à cette dernière, il y eut d'abord les sophoi (sages, en particulier des Sept Sages), puis les philosophoi (chercheurs de sophia, philosophes). Entre les deux, se situent les sophistai (spécialistes de sophia, les premiers emplois du mot portent surtout sur un savoir technique, par ex. la musique). Sans pour autant former une école en soi, les membres de ce groupe avaient en commun plusieurs idées nouvelles. Au cours du Ve siècle, un certain nombre de sophistes, issus pour la plupart de cités périphériques ou de petite taille, parcourent la Grèce pour donner des leçons de sophia. Ces leçons sont payantes et même très chères, mais les sophistes promettent à leurs élèves (le plus souvent, de jeunes aristocrates) une rapide réussite. Au contraire du sophos ou du philosophos qui tendent à transformer leurs disciples en sophoi et philosophoi à leur tour, les sophistes ne veulent pas former des sophistai, mais, concrètement, des gens aptes à réfléchir, à prendre des décisions, à argumenter et à gouverner. Ils détournèrent leur attention des sciences et de la philosophie pour la porter sur des études plus pratiques, principalement la rhétorique, la politique et la loi, des habilités dont avaient besoin les jeunes Grecs afin d'assurer leur succès. Une partie de leur idéal éducationnel survit encore dans la notion moderne de "sophistication". Ils encourageaient aussi une certaine connaissance des arts et métiers. Ils suscitent un grand engouement, mais aussi des réactions de la part de ceux qui estiment qu'ils sont des révolutionnaires. On ne possède que presque rien de leurs oeuvres, sans doute parce que leur enseignement était payant : ils n'avaient pas intérêt à l'offrir librement au public. Rhétorique, "technique/art oratoire", la rhétorique est au sens propre "l'art de bien parler" puis, par extension, les techniques à mettre en oeuvre pour ce faire. On s'est aperçu très tôt, en Grèce le plus clairement, que la manière de dire importe souvent autant sinon plus que ce qui est dit. Néanmoins, un scientifique doit connaître les limites de la persuasion. Mieux, la manière crée d'elle-même son objet et son objectif. La rhétorique en tant que science naquit vers 485 avant J.-C en Grèce antique lorsque deux tyrans siciliens, Gelon et Hiéron, exproprièrent et déportèrent les populations de l'île de Syracuse pour le peuple de mercenaires à leur solde. Les natifs de Syracuse se soulevèrent démocratiquement et voulurent revenir à l'état antérieur des choses, ce qui aboutit à d'innombrables procès de propriété. Ces procès mobilisèrent de grands jurys devant lesquels il fallait être éloquent. Cette éloquence devînt rapidement l'objet d'un enseignement dispensés par Empédocle d'Agrigente, Corax et Tisias (à qui est attribué le premier manuel), enseignement qui se transmit en Attique par les commerçants qui plaidaient conjointement à Syracuse et à Athènes. La rhétorique fut ensuite rendue populaire au Ve siècle avant Jésus-Christ par des professeurs itinérants connus sous le nom de sophistes, dont les plus connus se nomment Protagoras, Gorgias et Isocrate, et auxquels s'opposait farouchement Platon en distinguant deux types de rhétoriques.
-468 en Grèce - Victoire navale de la Ligue de Délos sur les Perses à l'Eurymédon. Victoire navale de la Ligue de Délos sur les Perses à l'Eurymédon, petit fleuve côtier de l'Asie Mineure (Pamphylie). Cimon d'Athènes anéantit la flotte perse. Cette victoire marque la fin des guerres médiques (début en -490).
-468 en Grèce - Construction du temple de Zeus Olympien. Début de la construction du temple de Zeus à Olympie (fin en -456). Il est l'oeuvre de l'architecte Eléen Libonet. Les frontons s'ornaient de compositions en marbre de Paros qui représentaient la première course de chars organisée à Olympie et qui vit la victoire de Pélops. Olympie était un centre religieux de la Grèce, dans le Péloponnèse, plus précisément dans une petite plaine de l'Élide, sur la rive droite de l'Alphée près de la cité de Pyrgos à environ 18 kilomètres de la mer Ionienne et au pied du Mont Cronion. À l'endroit du site était l'Altis, un bois sacré. Le stade lui-même était enfoui au beau milieu d'un bois d'oliviers sauvages. L'Autel de Zeus était aussi à cet emplacement. C'est le site traditionnel pour allumer la flamme olympique quelques mois avant la cérémonie d'ouverture de chaque Jeux Olympiques d'hiver comme d'été. L'Olympion, ou temple de Zeus olympien, est situé au pied de l'Acropole d'Athènes. C'est un temple très vaste de style Corinthien, dont il reste aujourd'hui 15 colonnes. Sa construction débuta au VIe siècle av. J.-C., et fut achevée par Hadrien en 131.
-465 en Grèce - Chute des Deinomédines à Syracuse. Le dernier tyran de Syracuse, Thrasybule, vaincu, est exilé à Locres. Il n'y a plus de tyrannie ni d'empire syracusain. Les syracusains doivent cependant lutter contre 7000 mercenaires qui avaient reçu la citoyenneté des tyrans et à qui ils ne veulent accorder que des droits restreints. Révoltés, ils se retranchent dans l'île d'ortygie et le quartier d'Achradina. A Géla, à Agrigente et à Himère s'affrontent également anciens et nouveaux citoyens, jusqu'en -461.
-465 en Grèce - Cimon d'Athènes essaye d'installer des colons athéniens en Thrace pour mettre la main sur les mines d'argent du Mont Pancée. Mais cette colonie est massacrée, et cet acte de vouloir fonder une colonie provoque la révolte de Thasos, qui exploitait avant ces mines de métaux précieux. Athènes mate cette révolte en deux ans comme elle l'a déjà fait à Naxos en -470. Son impérialisme commence à se faire sentir pesamment, ceux qui sont entrés dans la Ligue de Délos doivent y rester. Thasos doit détruire ses murs, livrer sa flotte, abandonner ses possessions en Thrace et payer des indemnités de guerre. Sa puissance est brisée. Cimon, né v. 510, mort v. 450–449 devant Citium, homme d'État et stratège athénien.
-464 en Grèce - Révolte des Hilotes et des Messéniens contre Sparte. Troisième guerre de Messénie, après les deux premières guerres, la Messénie n'est encore qu'imparfaitement soumise. La cité de Tégée, par exemple, aide toujours en sous-main une guérilla messénienne, malgré un traité avec Sparte. En -464, un grand tremblement de terre secoue la Laconie. Presque toutes les maisons de Sparte sont détruites, le gymnase s'effondre, tuant la majorité des éphèbes qui s'y entraînent. Alors que l'armée spartiate était en route vers Thasos pour l'aider dans sa révolte contre Athènes, les Messéniens se révoltent, à la fois les hilotes messéniens (ceux de Laconie participent, mais minoritairement) et les cités périèques de la côte (Thouria et Aithaia). La guerre est loin d'être évidente pour Sparte. Dès -499, Aristagoras avait prévenu les Spartiates de se méfier des Messéniens, presque aussi forts qu'eux (Hérodote, V, 49). De fait, Sparte doit faire appel à ses alliés, Égine, Platées, Mantinée et même Athènes. La bataille de Stényclaros à elle seule coûte la vie à 300 Égaux. La guerre s'achève en -354 sur un compromis. Ceux qui tiennent la forteresse de l'Ithômé doivent quitter le Péloponnèse — ils sont ensuite installés à Naupacte par les Athéniens. La troisième guerre de Messénie reste un traumatisme pour Sparte. La violence à l'égard des hilotes redouble ensuite, notamment dans le cadre de la kryptie.
-462 en Grèce - Une armée athénienne dirigée par Cimon d'Athènes va au secours de Sparte contre les Messéniens révoltés (-462/-461). Elle échoue et l'expédition athénienne est renvoyée par Sparte.
-462 en Grèce - Réformes démocratiques d'Éphialtès à Athènes. Éphialtès profite de l'absence de Cimon pour déconsidérer l'Aréopage, principal soutien de Cimon, et le priver d'un grand nombre de ses prérogatives politiques et judiciaires, au profit des Cinq-Cents, de l'assemblée et des tribunaux. Institution de la rétribution des fonctions publiques, à l'exception de celles comportant des responsabilités importantes. Éphialtès était un homme d'État athénien qui devint le chef du parti démocratique à partir de 465 av. J.-C. et qui s'opposa à l'aristocrate Cimon. Il ne faut pas le confondre avec le personnage qui trahit Léonidas aux Thermopyles. L'Aréopage était à Athènes la "colline d'Arès", située à l'ouest de l'Acropole ; c'était aussi le nom du conseil qui s'y réunissait.
-462 en Grèce - Le roi de Sparte Archidamos II met fin à la troisième guerre de Messénie en écrasant les Messéniens et les hilotes réfugiés sur le mont Ithome et repousse l'aide athénienne. Archidamos II, roi de Sparte. Roi de Sparte vers 469, de la famille royale des Eurypontides, Archidamos met fin à la troisième guerre de Messénie en 462 avec l'aide d'Athènes. Ami de Périclès, réputé pour sa prudence, Archidamos tente d'éviter la guerre du Péloponnèse, puis en 431 envahit l'Attique sans parvenir à bloquer sérieusement Athènes (à cette occasion, il interdit à ses soldats d'endommager les domaines de Périclès). Il s'empare de la ville de Platées en 427 après un siège de deux ans.
-462 en Grèce - Alliance entre Athènes et Argos contre Sparte.
-461 en Grèce - Alliance entre Athènes et Mégare. Alliance d'Athènes avec Argos puis Mégare qui abandonne la ligue du Péloponnèse; les Athéniens érigent des Longs Murs entre l'astu de Mégare et son port oriental de Nisaia. Cette dernière alliance provoque l'hostilité des Corinthiens contre les Athéniens.
-461 en Grèce - Révolte des hilotes à Spartes. Cité oligarchique gouvernée par les "Égaux", Sparte subit en 461 avant J.-C. une révolte des serfs, les hilotes. Dénués de tout droit civiques et affectés au travail de la terre des "Égaux", les hilotes diffèrent des esclaves des autres cités grecques par le mépris et les violences qu'ils subissent. Lorsqu'ils se révoltent, les "Égaux" sont en nombre bien inférieur et Athènes propose du renfort. Sparte refuse cette aide, ce qui provoque un sentiment d'humiliation chez les Athéniens. Cimon est ostracisé l'année suivante, laissant le champ libre à Périclès. La trêve entre les deux cités est considérée comme rompue.
-461 en Grèce - Ostracisme de Cimon d'Athènes par Périclès. C'est la rupture, entre Athènes et Sparte, de l'alliance de 481.
-461 en Grèce - Assassinat d'Éphialtès à Athènes.
-461 en Grèce - Périclès prend la tête d'Athènes (jusqu'en -429). Périclès devient le chef politique d'Athènes. C'est le début d'une phase d'entreprises politiques et impérialistes qui finiront par excéder les forces de la cité. Ainsi Athènes s'allie à Argos. Le réseau de ses alliances cerne Corinthe dans son golfe. Périclès, (495-429), parent de Clisthène, s'installe au pouvoir à Athènes. Il est désigné chef du parti démocratique avant d'être élu, puis réélu stratège pendant 15 ans.
-460 en Grèce - Athènes envoie une armée pour soutenir la révolte d'Inaros en Égypte contre les Perses, qui sont défaits. Memphis est prise aux Perses. Inaros était le fils d'un roi libyen, qui prit la tête d'un mouvement d'insurrection contre les Perses. Vers 460 av. J.-C., il demande l'aide des Athéniens, qui, déjà en guerre contre la Perse, dépêchent en Égypte des troupes.
-460 à -377 - naissance et mort de Hippocrate. Médecin grec. Né dans la confrérie médico-religieuse des Asclépiades, descendants présumés des dieux de la Médecine, Hippocrate est éduqué par sa famille avant de compléter sa formation à Athènes. Lors de nombreux voyages, à Thrace, Délos et Messalie, il parfait ses connaissances et donne des cours qui seront largement diffusés par ses disciples. Hippocrate a donné son caractère scientifique à la médecine qui jusqu'alors détenait un caractère profondément sacré. En effet, c'est le premier en Occident à voir dans tous les symptômes des causes uniquement naturelles et à définir le but de la médecine: seconder la nature et 'primun non nocere', avant tout ne pas nuire. Aujourd'hui encore, la profession médicale reste unie et fidèle aux devoirs édictés par Hippocrate dans son 'Serment'.
-460 à -395 - naissance et mort de Thucydide. Historien grec. Né dans une famille noble d'Athènes, Thucydide reçoit un commandement militaire en -424 mais ne peut empêcher la chute d'Amphipolis. Cet échec lui vaut d'être condamné à l'exil et commence alors pour lui sa carrière d'historien qui, elle, le couronnera par delà les siècles. Chassé d'Athènes, Thucydide voyage dans toute la Grèce et accumule de nombreux documents et témoignages des combattants des deux camps. Il s'attache à relater les faits avec rigueur et objectivité en cherchant à en expliquer les causes. En cela, il semble être le premier à avoir jeté les bases du travail historique, séparant désormais nettement le plan du merveilleux mythique de celui de la réalité historique. A la différence de son prédécesseur Hérodote, il donne aux faits économiques et sociaux leur importance véritable et est un témoin important de son temps. Homme d'une seule oeuvre, son 'Histoire de la guerre du Péloponnèse' est restée inachevée.
-458 Première de "l'Orestie". "L'Orestie", d'Eschyle, est présentée pour la première fois à Athènes. Seule trilogie complète de cette époque dont on a encore le texte, elle met en scène avec force les mystères de la destinée à travers la malédiction des Atrides. Les thèmes de la vengeance mais surtout de la justice et du droit traversent et donne à l'oeuvre toute sa signification. Les cycles mythologiques de la tragédie grecque traverseront les siècles et réapparaîtront dans le théâtre à partir de la Renaissance. L'Orestie est une trilogie dramatique d'Eschyle représentée en 458 av. J.-C. aux Grandes Dionysies d'Athènes, où elle remporte le premier prix. Elle est composée de trois tragédies centrées sur la geste des Atrides : Agamemnon, Les Choéphores et les Euménides ; un drame satyrique intitulé Protée (aujourd'hui perdu) était censé la complèter. C'est la seule trilogie liée conservée.
-457 en Grèce - Défaite des Athéniens faces aux armées Spartes et Béotiennes à Tanagra. Bataille de Tanagra : Sparte (la révolte des Hilotes est en partie terminée), Corinthe et la ligue béotienne, sont victorieux sur les Athéniens et les Argiens.
-457 en Grèce - Bataille d'oenophyta : Désastre de Thèbes devant Athènes, deux mois après Tanagra. Athènes envahit la Béotie, sauf Thèbes, et la Phocide. La ligue béotienne est dissoute par Athènes contraint les Béotiens à adopter des régimes démocratiques.
-456 en Grèce - Prise d'Égine par Athènes. Athènes s'empare d'Égine (hiver) et renforce ainsi sa prépondérance en Grèce centrale (ou 457 av. J-C.). Elle lance des expéditions autour du Péloponnèse : Tolmidès incendie les cales de Gythion et fait adhérer à la ligue Zacynthe et Céphalonie. Périclès, malgré sa victoire, ne réussit pas à prendre Sicyone mais obtient l'adhésion de l'Achaïe.
-456 mort d'Eschyle
-454 en Grèce - Le trésor de la ligue de Délos est transféré au Parthénon. Athènes franchit le pas symbolique qui entérine son hégémonie en mer d'Egée : elle transfert le trésor de la ligue de Délos au Parthénon. Après plusieurs guerres destinées à maintenir de force des cités dans l'union, la ligue devient un empire, une "hégémonie" d'Athènes, sans pour autant être un État. En fait la domination est avant tout financière, Athènes décidant du tribu à apporter à la ligue et se l'attribuant en partie.
-451 Les décemvirs remplacent les Consuls. Decemviri désigne le collège de 10 anciens consuls auteurs de la Loi des XII tables (premier corpus de lois romaines écrites.)
-451 en Grèce - Trêve de cinq ans entre Athènes et Sparte. Retour de Cimon à Athènes. Il obtient un armistice de cinq ans entre Athéniens et la Ligue du Péloponnèse et contribue financièrement à la reconstruction d'Athènes.
-451 en Grèce - Réformes de Périclès sur le droit de cité qui impose que pour être citoyen il faut être de condition libre et de deux parents athéniens (le droit du sang en quelque sorte) et peut-être début de la misthophorie (indemnité journalière pour les jurés des tribunaux populaires). Réformes politiques à Athènes. Périclès émet son premier décret majeur tandis que le fonctionnement politique de la cité semble évoluer. Dorénavant, il faudra deux parents athéniens pour prétendre à la citoyenneté. Les assemblées deviennent plus rigoureusement fixées et les magistrats plus contrôlés. Issu d'une famille aristocratique, Périclès devient de plus en plus influent.
-450 Les celtes de la Tène s'installent en Champagne. Ils s'étendent peu à peu sur le territoire français jusqu'à la Garonne, formant ce que l'on appelle aujourd'hui la civilisation gauloise.
-450 Invention de l'arbalète en Chine. L'arbalète (du latin arcuballista) est une arme de jet, inventée par les Chinois, et dont la présence est attestée chez les Romains. Le gastrophète est l'ancêtre de l'arbalète : mais ce n'était alors qu'une arme de siège, trop lourde pour servir sur un champ de bataille. D'abord arme de chasse, l'arbalète est utilisée comme arme de guerre au Moyen Âge. Méprisée par la chevalerie, elle est considérée comme arme déloyale, car - tuant à distance - elle ne permet pas à l'adversaire de se défendre. Son usage est interdit par le pape Innocent III, qui menaçait les arbalétriers d'excommunication. — interdiction qui reste lettre morte auprès des princes d'Occident. Durant les guerres médiévales, la France fait souvent appel à des mercenaires arbalétriers étrangers (notamment italiens).
-449 Restauration des Consuls sous la pression des plébéiens.
-449 en Grèce - Paix de Callias entre la Grèce et l'Empire Perse (Artaxerxès II). La Paix de Callias, signée à Suse, met fin aux hostilités entre Grecs et Perses. Le roi Achéménide, Artaxerxès Ier, s'engage à ne pas envoyer d'armée à plus de trois jours de marche de la mer Égée. Il renonce à ses visées sur la mer Egée, l'Hellespont et le Bosphore et reconnaît l'indépendance politique des cités grecques d'Asie Mineure. La paix de Callias, du nom de l'homme politique athénien qui la négocia, met un terme définitif aux guerres médiques après la victoire d'Athènes à Salamine de Chypre la même année. Le souverain perse Artaxerxès Ier s'engageait à ne pas envoyer de troupes à plus de trois jours de marche des côtes de la mer Égée. La réalité de cette paix est cependant discutée. Artaxerxès Ier, Longue-Main est le fils et successeur de Xerxès Ier sur le trône de Perse en -465. Il commençe son règne par l'exécution d'Artaban, ministre et assassin de son père, puis en faisant tuer tous ses frères après la révolte de l'un d'entre eux, Satrape de Bactriane. Confronté à une révolte en Égypte initiée par Inaros et Amyrtée avec l'aide d'Athènes, il en triomphe non sans difficultés vers -456. Le corps expéditionnaire athénien, retranché sur une île du Nil, est massacré vers -456 tandis qu'une flotte de renfort est anéantie. Vers -449 il aurait signé la paix de Callias consacrant la renonciation des Perses aux villes grecques d'Ionie. La signature de cette paix reste cependant contestée.
-447 Création des Questeurs. Les questeurs sont des magistrats romains chargé des finances. Créés au nombre de 2 en -447, ils sont 4 en -267, 20 sous Sylla et 40 sous César. Ils sont les gardiens du Trésor, chargé des finances de l'armée et des provinces. L'âge minimum requis est de 28 ans pour les patriciens et 30 ans pour les plébéiens après la réforme de Sylla. C'est la première fonction qui doit être exercée dans le cursus honorum.
-447 en Grèce - Périclès fait construire le Parthénon. Sous la pression de Périclès qui menace de le faire construire avec sa propre fortune si la cité refuse de voter son financement, Athènes décide de la construction d'un nouveau temple en l'honneur de la déesse Athéna. Détruit par les Perses lors de la deuxième guerre médique, le temple sur l'Acropole n'avait été que partiellement reconstruit. La première étape consistera en la construction du Parthénon, temple entouré d'une frise retraçant les Panathénées, grande fête religieuse de la cité, puis ce sera les Propylées et l'Erechthéion. Le Parthénon, proprement dit le "local des vierges" est un édifice situé sur l'Acropole d'Athènes. Probablement le plus connu des monuments grecs classiques, il est aussi considéré depuis l'Antiquité comme le modèle achevé du temple dorien (grec).
-447 en Grèce - Victoire des Thébains sur Athènes à Coronée. Intervention d'Athènes en Béotie contre les oligarques de Chéronée et d'Orchomène proches de Sparte, qui font défection. Athènes réagit et réduit la population de Chéronée en esclavage. Défaite athénienne à Coronée (Nord-Ouest de Thèbes en Béotie) : retour de l'influence spartiate en Béotie et, avec elle, des régimes oligarchiques ; organisation fédérale autour de Thèbes (seule Platées reste fidèle à Athènes).
-446 Juin : Soulèvement général de l'Eubée (sauf Carystos) contre Athènes, suite à la défaite de Coronée. Au moment où Périclès intervient avec une armée importante une vaste coalition se forme pour soutenir la défection de Mégare et ravage la plaine d'Éleusis. Périclès réagit habilement en séparant les coalisés, certainement en achetant le roi de Sparte Plistoanax, puis retournant en Eubée en signant des traités avec les diverses cités précisant leurs droits et leurs obligations envers Athènes. Deux clérouquies sont créées à Chalcis et Oréos pour maintenir l'ile dans l'obéissance.
-446 Paix de Trente Ans, négociée par Callias, conclue entre Athéniens et Spartiates : reconnaissance de chaque système hégémonique par l'autre, mais au prix, pour les Athéniens, d'un retour en arrière (ils perdent l'Achaïe et Mégare et laissent l'hégémonie sur la Béotie à Thèbes). Sparte et Athènes s'interdisent mutuellement de débaucher leurs vassaux. Seules les cités encore indépendantes pouvent y être incluses. Cet accord, certe précaire (il durera en réalité 14 ans), porte, sous le gouvernement de Périclès, Athènes à son apogée.
-444 Les tribuns militaires remplacent les consuls. Tribun: officier supérieur. Une légion comprend généralement six tribuns qui la commandent chacun à tour de rôle.
-444 à -365 - naissance et mort de Antisthène. Philosophe grec, disciple de Socrate, qui fonda l'école de philosophie connue sous le nom de cynisme. Il considérait que le bonheur ne pouvait être atteint que par la vertu: c'est pourquoi il dénonça l'art et la littérature, condamna le luxe et le confort et exalta l'accomplissement des tâches les plus pénibles. Fondateur de l'école des Cyniques, il avait d'abord étudié sous le sophiste Gorgias, et avait enseigné la rhétorique avec succès; mais ayant un jour entendu Socrate, il ferma son école et se livra tout entier à l'étude de la philosophie. Antisthène professait la morale la plus austère; il pensait qu'il n'y a de beau que la vertu, de laid que le vice, et s'élevait au-dessus des bienséances sociales, qu'il regardait comme de vains préjugés. On l'a accusé d'être vertueux avec ostentation: Socrate disait de lui qu'on voyait son orgueil percer à travers les trous de son manteau. Le terme "cynisme" provient du grec ancien qui signifie "chien", en référence à l'attitude d'Antisthène, le fondateur du cynisme, puis de celle de Diogène de Sinope, qui souhaitait être enterré "comme un chien". Selon d'autres sources, le nom viendrait du gymnase dans lequel Antisthène enseignait, le Cynosarge (littéralement "chien agile"). Platon définissait Diogène de Sinope comme un Socrate furieux dont le but est de subvertir tout conformisme, tout modèle moral. Sa philosophie se traduit par des actes volontaires et provocateurs. Il transgresse tous les fondements mêmes de la culture, urine et aboie comme un chien, se masturbe en public ; il n'hésite pas à mendier, ne respecte aucune opinion et provoque même les puissants. La philosophie cynique a pour but ultime la sagesse, une éthique de vie. Selon Antisthène, aucun discours ne vaut, aucune étude ni savoir. Seules comptent la sagesse et la vertu, double finalité de la philosophie cynique. Une fois cette vertu atteinte, le philosophe peut se considérer comme libre, car vivant dans l'atuphia, l'"absence de vanité".
-443 en Grèce - Fondation de la colonie grecque de Thurium en Lucanie (Italie). Lucanie, la Région de Basilicate (anciennement Lucanie), est une région d'Italie méridionale. Elle est enclavée, malgré deux courtes façades maritimes, entre la Campanie, les Pouilles et la Calabre.
-443 Création du Collège des censeurs à Rome.
-443 Périclès (né en -495), élu stratège d'Athènes (fin en -429). Périclès accède à la plus haute magistrature de la cité d'Athènes en devenant stratège. Ce poste n'est pas unique puisqu'il y a dix stratèges, mais Périclès sera constamment réélu pendant quinze ans, longévité alors exceptionnelle. Personnalité originale, préférant la compagnie des intellectuels à celle des politiques, Périclès va accompagner l'apogée d'Athènes jusqu'à l'épidémie de peste qui le terrassera en 429 avant J.C. Défenseur de la démocratie Périclès a introduit les "misthoi", indemnités qui permettent à chaque citoyen de participer à la politique.
-440 en Grèce - Début de la révolte de Samos contre Athènes, provoquée par une rivalité avec Milet pour la possession de Priène. Milet, qui a le dessous, fait appel à Athènes. Périclès intervient avec 40 navires, renverse le gouvernement oligarchique de Samos, prend des otages et laisse une garnison. Aidés par le satrape perse Pissouthnès, les oligarques reviennent en force, libèrent leurs otages et livrent les Athéniens aux Perses. Byzance s'associe à la défection, tandis que Samos espère l'intervention de la flotte phénicienne et l'appui des Péloponnésiens. Athènes mettra huit mois à réduire la révolte. Elle envoie 200 navires. Après une victoire navale remportée sur des forces supérieures en nombre, Périclès assiège Samos. Il part avec près de la moitié de sa flotte pour surveiller l'arrivée d'une éventuelle escadre phénicienne. Les Samiens l'emportent alors sur les Athéniens, ce qui leur permet de se ravitailler pour soutenir un long siège. Priène est une cité grecque de Carie (Asie mineure), située sur l'embouchure du Méandre. Un satrape est le gouverneur d'une satrapie, c'est-à-dire une division administrative de l'Empire perse. Le satrape a pour rôle principal de faire régner l'ordre dans sa province, et d'agrandir le territoire de l'Empire. En effet, selon la titulature achéménide, le Grand Roi est "roi de l'univers" et "roi des quatre directions". Demander à un peuple "la terre et l'eau", signe de soumission, revient donc simplement à réclamer son dû. À la fin du VIe siècle, le satrape Oroitès se voit ainsi reprocher de n'avoir pas "su ajouter l'île de Samos aux domaines du roi" (Hérodote, III, 126).
-438 Prise de Capoue par les Samnites. Samnites, tribus sabelliennes (conforme à la doctrine de Sabellius) établies dans le Samnium (région montagneuse d'Italie centrale). Sabellien ancien peuple de l'Apennin issues des Sabins.
-438 Achèvement du Parthénon. Après onze ans de travaux, la cité a achevé le Parthénon. Le sculpteur Phidias a réalisé les statues et supervisé la construction de la frise. Au sein du Parthénon, trône une statue haute de quinze mètres d'Athéna Parthénos. Athéna est célébrée dans la ville qui porte son nom pour de multiples raisons. Elle est généralement nommée Athéna Polias, la protectrice de la cité. Mais les constructions à sa gloire ne s'arrêtent pas là : pendant cinq ans l'entrée du Parthénon, passage monumental, est construite : ce sont les Propylées. Le Parthénon est un édifice situé sur l'Acropole d'Athènes. Probablement le plus connu des monuments grecs classiques, il est aussi considéré depuis l'Antiquité comme le modèle achevé du temple dorien. Phidias, (Athènes, v. 490 – Olympie, ap. 430), est un sculpteur du premier classicisme grec.
-437 Construction de la statue de Zeus olympien. La statue chryséléphantine de Zeus olympien est la troisième des sept merveilles du monde. Le terme chryséléphantine signifie qu'elle était composée à la fois d'or (Chrysos) et d'ivoire (éléphantine). Elle fut sculptée par Phidias de 437 av. J.-C. à 433 av. J.-C. pour le temple de Zeus à Olympie (432 av. J.-C. selon certains archéologues grecs). Elle mesurait environ 12,75 mètres de haut (en incluant son socle). Les parties nues étaient sculptées en ivoire. Les cheveux, la barbe, les sandales, et la draperie étaient en or. Le trône était d'ébène et d'ivoire.
-435 en Grèce - Conflit entre Corinthe et Corcyre : Epidamne, colonie de Corcyre, fait appel à elle car les oligarques, chassés de la ville, se sont alliés aux Barbares du voisinage pour pratiquer un brigandage insupportable. Les oligarques corcyréens refusent d'intervenir et les démocrates d'Epidamne se tournent vers Corinthe, métropole de Corcyre, qui envoient des colons et des troupes. Les Corcyréens assiègent Epidamne. La guerre éclate entre Corinthe et Corcyre, laquelle réussit à vaincre la flotte corinthienne et à faire capituler Epidamne.
-433 en Grèce - Alliance entre Athènes et Corcyre. Corinthe prépare sa revanche contre Corcyre, qui fait appel à Athènes. Une alliance défensive est conclue, et dix navires Athéniens sont envoyés à Corcyre (ils seront suivis par 20 autres). Corinthe et ses alliés (150 navires) sont vainqueur de la flotte de Corcyre (110 navires) aux îles Sybota, ce qui entraîne l'intervention d'Athènes. Corinthe réussit à sauver sa flotte, mais perdra Céphalonie et Zante, clés du commerce avec l'occident, au profit d'Athènes. A l'automne, Athènes adresse un ultimatum à Potidée, ancienne colonie corinthienne faisant partie de la ligue de Délos. Elle doit raser ses murs, livrer des otages et expulser les magistrats corinthiens. Potidée envoi une ambassade à Athènes pour empêcher, sans succès, son intervention. Elle envoie également une ambassade secrète à Sparte, accompagnée de Corinthiens, qui aurait obtenu la promesse d'une invasion de l'Attique si les Athéniens attaquaient Potidée.
-432 en Grèce - Révolte de Potidée contre Athènes. Potidée, qui refuse de raser ses murailles, se révolte contre Athènes, suivie par les Chalcidiens, qui abandonnent leur cité pour se réunir à Olynthe à l'instigation de Perdiccas, et par les Bottiens. Corinthe envoie 2000 mercenaires, Athènes 70 navires et 3000 hoplites rejoint par 600 cavaliers macédoniens. Les Potidéates sont vaincus et la ville est assiégée par Athènes.
-432 Le savant grec Méton applique le cycle métonique en astronomie. Il permet l'établissement du calendrier luni-solaire, en particulier le calendrier attique. Cycle métonique, en astronomie et dans l'établissement des calendriers, le cycle de Méton ou cycle métonique est un commun multiple approximatif des périodes orbitales de la Terre et de la Lune. En effet, 19 années tropiques et 235 mois synodiques ne diffèrent que de 2 heures; donc après 19 ans, les même dates de l'année correspondent avec les même phases de la Lune. Le rang d'une année dans ce cycle s'appelle nombre d'or, peut-être parce qu'il était gravé chaque année sur les piliers d'un temple à Athènes et est utilisé pour le calcul de la date de Pâques. Le nom cycle métonique provient de l'astronome grec Méton qui avait déjà remarqué cette coïncidence aux environs de -432, comme le fit l'astronome chaldéen Kidinnu vers -380. Mais des écrits cunéiformes semblent indiquer que ce cycle était déjà connu en Mésopotamie dès le VIe siècle av. J.-C. et était utilisé pour prédire les éclipses. Le cycle de Méton est employé dans les calendriers luni-solaires. En effet, dans un calendrier luni-solaire typique, la plupart des années sont des années lunaires de 12 mois, mais 7 des 19 années possèdent un mois supplémentaire, connu sous le nom de mois intercalaire ou embolismique. Dans les calendriers babyloniens et hébreux antiques, les années: 3, 6, 8, 11, 14, 17 et 19, sont les années de treize mois du cycle métonique. Méton d'Athènes est un astronome natif d'Athènes, ayant vécu dans la seconde moitié du Ve siècle av. J.-C. Il appliqua en -432 le fameux cycle luni-solaire qui porte son nom. Ce cycle a pour base une somme de 235 lunaisons ou 6 940 jours, équivalant à 19 années solaires de 365 jours 5/19 (certes ce n'était pas tout à fait juste).
-432 en Grèce - Révolte de Mégare contre Athènes. Périclès interdit les ports de l'empire et les marchés d'Attique à Mégare, une des causes de la guerre du Péloponnèse. Mégare est une cité grecque de l'Attique, capitale de la Mégaride. Située à l'extrémité est de l'isthme de Corinthe, à mi-chemin entre Corinthe et Athènes, elle est connue à l'origine sous le nom de Nisée, d'après le roi éponyme légendaire Nisos.
-431 Début de la guerre du Péloponnèse entre Athènes et Sparte sous le prétexte qu'Athènes avait apporté son aide à Corcyre lors d'un conflit avec Corinthe (fin en 404 av. J.-C.) : Au printemps, les Thébains, appelés par les oligarques de Platées, s'emparent de la ville, mais sont massacrés ou fait prisonnier par le peuple. Le gros des forces thébaines envahit alors le territoire de Platée, puis se retire sous la promesse que les 180 prisonniers thébains auront la vie sauve. Ils sont massacrés, malgré Athènes, qui aurait voulu les épargner. Athènes installe une garnison à Platée, tandis que 60 000 hoplites péloponnésiens ou béotiens marchent sur l'Attique. Périclès fait venir à Athènes la population de l'Attique qui est ravagée par Sparte. Athènes, assiégée, est ravitaillée par la flotte (431/428 av. J.-C.). Guerre d'usure : Sparte envahit tous les ans l'Attique, détruisant les récoltes, jusqu'en 425 (sauf en 429 et 426). Les Athéniens, retranchés derrière leurs murs, utilisent leur flotte pour ravager les côtes du Péloponnèse et couper les communication avec la Grande Grèce. La flotte athénienne ravage l'Élide et s'empare de Céphalonie, ce qui permet aux Athéniens de contrôler la sortie du golfe de Corinthe. Athènes expulse tous les habitants d'Égine accusés d'avoir contribué au déclenchement de la guerre et repeuple l'île avec des clérouques. Les alliés de Sparte (ligue du Péloponnèse) : le Péloponnèse, sauf Argos et l'Achaïe, l'Isthme (Corinthe et Mégare), la Béotie, sauf Platées, la Phocide, la Locride, Leucade, Ambracie et la Macédoine (au début du conflit). Ils ont l'avantage sur terre. Athènes et la ligue de Délos dominent sur mer (300 trières, plus 150 à 200 trières de Chio, Lesbos et Corcyre) et ont des moyens financiers supérieurs (tribut des alliés et mines du Laurion). Athènes dispose de 13 000 hoplites d'active (de 20 à 49 ans). La guerre du Péloponnèse désigne le conflit qui dura de -431 à -404, opposant Athènes, qui avait transformé la ligue de Délos (destinée à l'origine à résister aux Perses) en un empire soumis à son pouvoir, et Sparte, puissance oligarchique et conservatrice, dont l'armée terrestre était la force militaire la plus puissante de l'époque, et qui dirigeait la Ligue du Péloponnèse ainsi que la Béotie. La guerre du Péloponnèse s'est terminée par la victoire de Sparte.
-431 mai Sparte envahit l'Attique. Les spartiates parviennent à l'Attique, territoire entourant la ville d'Athènes, et le dévastent. Face à la supériorité terrestre des spartiates, le stratège athénien Périclès a choisi de rapatrier tous les habitants dans l'enceinte de la ville. Celle-ci est protégée par un mur construit après les guerres médiques. Il compte ainsi profiter de la supériorité maritime d'Athènes pour attaquer les côtes de Sparte pendant que les armées de cette dernière sont dans l'Attique.
-430 Alliance entre les Romains et les Latins.
-430 Sophocle écrit "oedipe-roi", tragédie retraçant le destin sanglant d'oedipe, meurtrier involontaire de son père et coupable d'inceste avec sa mère. Digne successeur, mais aussi concurrent d'Eschyle, Sophocle innove dans la forme de la tragédie et donne une part plus grande à la volonté humaine. Mais celle-ci se heurte violemment à la fatalité : ainsi, malgré les précautions de ses parents et les siennes, oedipe ne peut échapper au destin formulé par l'Oracle. Outre l'influence considérable de cette tragédie dans la littérature et le théâtre, oedipe-roi est le support de la thèse du complexe d'oedipe. Toutefois, sans remettre en cause la valeur psychanalytique de la théorie de Freud, cette interprétation du texte est très controversée. 'Oedipe roi' est une tragédie grecque de Sophocle. Quelques maigres indices suggèrent qu'elle pourrait avoir été écrite dans les années immédiatement postérieures à 430 av. J.-C. La tétralogie dans laquelle elle est intégrée est censée n'avoir obtenu que la deuxième place au concours dramatique, bien qu'Oedipe roi lui-même soit considéré par beaucoup comme le chef-d'oeuvre de Sophocle et ait été particulièrement admiré par Aristote. C'est aussi cet épisode qu'évoquent les psychanalystes quand ils parlent de "complexe d'Oedipe" bien que la pertinence du rapprochement soit problématique.
-429 Thrace : Athènes (hiver -430/-429) prend Potidée. Bataille de Chalcis : en été, les hoplites Athéniens sont battus par l'infanterie légère de Spartolos assisté par la cavalerie Chalcidienne. La bataille de Chalcis opposa en 429 av. J.-C. Athènes aux Chalcidiens et leurs alliés, au début de la guerre du Péloponnèse. Les Athéniens, commandés par Xénophon, marchèrent en Thrace afin d'attaquer Chalcis. Ils détruirent les cultures aux alentours de Spartolus et commencèrent à négocier avec les factions pro-athéniennes de Chalcis. Les factions anti-athéniennes demandèrent de l'aide à Olynthus. Une armée de Chalcis, Spartolus et Olynthus livra bataille aux Athéniens. Leurs hoplites furent défaits et firent retraite vers Spartolus. Cependant, leur cavalerie battit les troupes athéniennes. Des renforts arrivèrent d'Olynthus et ils lancèrent une seconde attaque contre les Athéniens. Les Athéniens paniquèrent et furent défaits. Tous leurs généraux ainsi que 430 autres soldats furent tués.
-429 en Grèce - Archidamos II, roi de Sparte, commence le siège de Platées. (capitulation en 427). Platées est une cité de Béotie sur le versant nord du Cithéron, au sud-ouest de Thèbes, qui joue un rôle important lors des guerres médiques.
-429 en Grèce - septembre Mort de Périclès. Périclès succombe à l'épidémie de peste qui ravage Athènes. La guerre du Péloponnèse confine les athéniens à l'intérieur des murs et cette promiscuité a favorisé le développement de la maladie. La peste emportera certainement un tiers de la population. Mis à l'amende puis finalement réélu, Périclès n'était alors pas exempt de difficultés politiques. La guerre avec Sparte se prolongera jusqu'en 421 avant J.-C.
-428 en Grèce - Révolte contre Athènes de Mytilène (Lesbos), qui faillit déboucher sur une destruction totale. Athènes envoie 40 navires, qui devaient partir pour le Péloponnèse. Un armistice est conclue, et des envoyés de Mytilène vont demander l'aide de Sparte. Mytilène est admise dans la ligue du Péloponnèse réunie à Olympie. Les Athéniens exécuteront finalement plus de 1000 personnes et installeront 2700 clérouques sur l'île (-427). Lesbos (aujourd'hui appelée Lesvos) est la plus grande des îles grecques au large des côtes d'Asie mineure. Outre la richesse des souvenirs antiques et la beauté de ses plages, l'île de Mytilène se distingue de toutes les autres îles grecques et présente quatre centres d'intérêt culturel, géologique, gastronomique et religieux.
-428 à -347 - naissance et mort de Platon. Philosophe grec. Fils d'une famille de l'aristocratie athénienne, Platon semblait être destiné à occuper des responsabilités politiques de tout premier ordre. Mais sa rencontre avec Socrate bouleverse ces plans. A la mort du maître, il se consacre, via l'écriture et l'Académie qu'il fonde en -387, à la transmission de la pensée novatrice de Socrate. Dans la période troublée que vit Athènes à cette époque, Socrate avait mis en garde les Athéniens contre leur ignorance, l'injustice et l'amoralité de leur société. La première partie de l'oeuvre de Platon est constituée de dialogues sur le procès et les derniers jours de la vie de Socrate ('Apologie de Socrate', 'Criton'). Dans les dialogues socratiques, tel 'Phédon' on découvre la méthode dialectique de Socrate grâce à laquelle on se détache des idées reçues, de la certitude naïve et qu'on approche par la connaissance des Idées de la vertu. Si d'autres témoignages, de Xénophon ou Aristophane viennent parfois infirmer ceux de Platon, l'analyse platonicienne reste un pilier de toute la philosophie occidentale. Platon est le premier philosophe dont l'oeuvre nous soit parvenue à peu près intégralement. Élève de Socrate, dont il défendra la mémoire, il est aussi la première figure du philosophe engagé dans son siècle sur le plan politique. Les sources de sa pensée: Élève de Cratyle, disciple d'Héraclite, il réfléchit sur Parménide. Adversaire résolu des sophistes, il fut surtout l'élève de Socrate dont la rencontre fut l'événement capital de sa vie. Il reçoit aussi l'influence des pythagoriciens et des mathématiques de son époque comme en témoigne la devise "Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre" qu'il fit graver au fronton de l'Académie, l'école qu'il fonda. Philosophie Platonicienne ou Platonisme, Platon, disciple de Cratyle, puis de Socrate, initié par le premier à la doctrine d'Héraclite, dont le fond est que tout s'écoule perpétuellement, qu'il n'y a rien de fixe, partant point de science possible, chercha, dans la méthode du second, un correctif à ce scepticisme où la philosophie de l'école ionienne avait fini par se résoudre. Or, en quoi consistait la méthode de Socrate? En ceci principalement, qu'il laissait de côté la contemplation du monde physique, pour s'attacher de préférence à l'étude de l'humain intérieur; et que, dans tout sujet, il s'efforçait de dégager, sous forme de définitions, les idées générales. Du compromis et de la fusion de ces doctrines naquit une philosophie très détachée des faits et de l'expérience sensible, très spiritualiste, très élevée dans ses aspirations souvent chimériques, et ayant pour principal défaut de prendre pour des réalités, bien plus, pour la seule réalité, des conceptions abstraites de l'esprit, les idées, base du système, dont il faut, avant tout tâcher de bien comprendre la nature et le rôle, au sens où Platon les a entendues. Tout s'écoule, tout change perpétuellement, avait dit Héraclite. Cela est vrai, si l'on considère les êtres et les phénomènes dans leur individualité; mais comparez les individus, vous trouverez dans chacun d'eux des caractères qui lui sont propres, caractères mobiles et transitoires; et puis, à côté de cela, vous trouverez dans tous un certain nombre de caractères communs et immuables : chez les humains, par exemple, tel est grand, tel autre petit; l'un est en santé, l'autre est malade, Socrate est philosophe, Périclès homme d'État; mais tous ont certains caractères communs qui les font humains malgré leurs différences individuelles et malgré les transformations que chacun d'eux peut subir. Qu'est-ce que cela suppose? Une essence, une forme commune. Le platonisme après Platon, Platon marqua de façon durable la philosophie de l'Antiquité soit par l'influence qu'il exerça (par exemple sur Plotin) soit parce qu'on le considérait comme le philosophe par rapport auquel on devait se situer. Il fut aussi une source d'inspiration qu'une cible de biens des critiques. Aristote, Épicure ou les Stoïciens par exemple développèrent une critique plus ou moins systématique de l'éthique, de la théorie de la connaissance ou de la philosophie politique de Platon. Quant à Plotin ou aux Pères de l'Église ils n'ont manqué de voir en Platon un philosophe quasi divin (Plotin) ou en tout cas une source d'inspiration importante. La signification des oeuvres de Platon a fait l'objet de nombreuses controverses depuis l'Antiquité. Certains font de Platon un dogmatique ; d'autres un sceptique. Platon fut tantôt récupéré par des courants mystiques (élévation de l'âme vers le bien au-delà de l'être), tantôt par des philosophies purement rationalistes. La diversité de ses dialogues, leurs formes variées, les nombreuses apories qui y sont soulevées expliquent ces importantes divergences des interprétations. Dans l'Antiquité, l'ensemble des dialogues fut organisé d'après un ordre progressif de lecture, alors que les modernes, qui prétendent à un savoir plus critique, se sont surtout efforcés d'établir l'ordre réel de leur composition ainsi que leur authenticité. Ces essais d'organisation du corpus dépendent en fait toujours de l'idée que l'on se fait du platonisme, ce qui a conduit des critiques à exclure plus ou moins arbitrairement certains dialogues (et tous les dialogues ont pu ainsi être suspectés).
-427 en Grèce - Prise de Platées par le roi de Sparte Archidamos II.
-426 Prise de la ville de Fidènes par les Romains. Fidènes était une colonie étrusque qui fut occupée par les Romains. Elle fut définitivement soumise en -425.
-425 en Grèce - Défaite de Sparte à Sphactérie devant les troupes d'Athènes dirigés par le général Démosthène. La flotte Athénienne qui se rendait à Corcyre est contrainte par la tempête à faire relâche à Pylos, ou elle construit des fortifications. Démosthène est autorisé à y rester avec cinq trières, renfoncées par deux trières de Naupacte. Les Messéniens de Naupacte s'apprêtent à susciter des troubles en Messénie. Sparte intervient, échoue devant Pylos mais s'empare de l'île de Sphactérie qui commande le port. La flotte Athénienne, de retour de Corcyre, assiège les Spartiates dans l'île. Une trêve est signée, et les Spartiates sont obligés d'abandonner à Athènes leur flotte de 60 navires pendant la durée des négociations. Cléon provoque l'échec des négociations de paix et défait les spartiates à l'île Sphactérie. Les Athéniens menacent de tuer les 120 Spartiates prisonniers en cas de nouvelle invasion de l'Attique.
-425 Mort d'Hérodote, le père de l'histoire. Hérodote meurt dans la cité de Thourioi, après avoir certainement fait de nombreux voyages à travers la Grèce, l'Égypte et l'Asie mineure. Il laisse derrière lui une oeuvre fondamentale : "Enquêtes" (également appelée "Histoires"), considérée comme le livre fondateur de l'Histoire. Hérodote, expliquant les guerres médiques, ne se limite plus à une description mais recherche les causes dans les événements précédents chez les différents peuples engagés. Il associe la vertu des personnalités engagées au cours des événements, ouvrant la voie aux futurs historiens grecs tels que Thucydide, mais aussi aux Romains.
-424 en Grèce - Défaite des Athéniens à Délion contre les Béotiens. Les Athéniens ne réussissent pas à prendre Mégare, qui est secourue par Brasidas et où les oligarques s'emparent du pouvoir. Brasidas est victorieux à Délion, en Béotie. Athènes perd près de 1000 hoplites
-423 en Grèce - Trêve entre Athènes et Sparte. Trêve d'un an entre Athènes et Sparte. Mais en Thrace, Skionè et Mendè font défection et Brasidas ne respecte pas l'armistice. Au nord de l'Attique, Panakton est livrée par trahison aux Béotiens.
-423 Aristophane s'attaque à Socrate. En 423 avant J.-C., Aristophane, connu pour ses comédies satiriques, compose "Les Nuées". Dans cette pièce, il s'attaque aux sophistes et plus particulièrement à Socrate, dont l'un des personnages porte le nom. Platon vengera son maître à penser en -385 dans "Le Banquet". Il y décrira un homme ridicule, du nom d'Aristophane, qui est pris de hoquet dès qu'il veut parler. Socrate n'est pas la seule victime d'Aristophane puisque ce dernier s'attaquera également à Euripide dans "Thesmophories" en -411 et les "Grenouilles" -405. Aristophane est un poète comique grec du Ve siècle av. J.-C., né dans le dème de Kydathénée vers 450–445 et mort vers 385 av. J.-C.
-421 en Grèce - Traité de Nicias instaurant la paix pour cinquante ans entre Sparte et Athènes. Athènes et Sparte mettent un terme à dix années de conflit en signant un accord instaurant une paix de cinquante ans. La paix de Nicias permet une pause dans la guerre du Péloponnèse. Née d'une rivalité entre la démocratie athénienne qui cherchait à répandre (voire à imposer) son modèle à travers la ligue de Délos, et le régime oligarchique de Sparte qui souhaitait conserver sa prédominance, cette guerre aboutit finalement au statu quo. Mais tandis que les alliés de Sparte refusent d'approuver cet accord, Athènes est exsangue et la ligue de Délos en pleine déliquescence. Athènes récupère les cités de Thrace et Panakton et doit rendre, entre autre, Pylos et Cythère. Les prisonniers de guerre seront rendus, l'accès aux sanctuaires panhellénique est libéré (indépendance de Delphes). Nicias, (470-413 av. J.-C.), fut un homme politique et général athénien. Après la mort de Périclès, au début de la guerre du Péloponnèse, il devint un des chefs politiques à Athènes, opposé à Cléon ; ses opinions sont modérées et il ne soutient pas l'impérialisme agressif de sa cité, préférant viser à une paix rapide avec Sparte. Il est en grande partie responsable de la paix de 421 qui porte son nom, et qui pour un temps suspend les hostilités.
-421 Construction de l'Erechthéion. Les Athéniens entreprennent la construction du monument le plus sacré de l'Acropole : l'Erechthéion. Construit à l'emplacement du temple d'Athéna, il parvient à un raffinement et une élégance parfaits tout en tenant compte du terrain accidenté. A aucun moment celui-ci ne doit être modifié : c'est le lieu mythique où Athéna et Poséidon se sont battus pour la possession de la cité, où Athéna a fait pousser son olivier et où le fondateur de la cité repose. Achevé vers 406, c'est la dernière grande construction sur l'Acropole. L'Érechthéion est un ancien temple grec d'ordre ionique situé sur l'Acropole d'Athènes, au nord du Parthénon. C'est le dernier monument érigé sur l'Acropole avant la fin du Ve siècle av. J.-C. et il est renommé pour son architecture à la fois élégante et inhabituelle. Son nom, qui signifie "celui qui ébranle (s. e. la Terre)", désigne le surnom attique de Poséidon.
-418 en Grèce - Reprise de la Guerre du Péloponnèse : Argos et Athènes sont vaincus en août à la bataille de Mantinée. La bataille de Mantinée eut lieu en 418 av. J.-C., au cours de la guerre du Péloponnèse dont elle est un des épisodes cruciaux. Cette bataille intervient après la rupture de la paix de Nicias. La cité athénienne mène une politique impérialiste et a étendu son influence dans le Péloponnèse fief de son rival Sparte. Athènes et ses alliés Argiens, Mantinéens, et Éléens contre Sparte et la Ligue du Péloponnèse. Une des plus grande batailles du monde grec antique, seule la bataille de Platées aligna des effectifs plus importants au Ve siècle av. J.-C.
-416 en Grèce - Prise de Mélos qui refusait tout retour au sein de la confédération par Athènes. Athènes prend Mélos, île dorienne qui refuse d'adhérer à la ligue de Délos. Après un an de siège, les hommes sont tués, femmes et enfants sont réduits en esclavage tandis que la terre est répartie entre 500 clérouques.
-415 en Grèce - Expédition athénienne contre Syracuse. Expédition de Sicile initiée par Alcibiade (fin en -413). L'expédition est motivée par la menace de Sélinonte et de Syracuse sur Ségeste : les Athéniens sont d'abord divisés entre partisans de la paix (Nicias) et de la guerre (Alcibiade). Ces derniers l'emportent, et 134 trières et 27 000 hommes, dirigés par Alcibiade, Lamachos et Nicias, quittent Athènes en juillet. Alcibiade impose son plan de conquête de la Sicile. Il tente de s'assurer des appuis auprès des cités siciliennes et des Sicèles. Mais les cités se méfient, devant l'ampleur de la flotte Athénienne. Seule Naxos se montre favorable, mais les athéniens s'emparent par surprise de Catane, qui leur servira de base. Dés -415, les Athéniens débarquent dans le port de Syracuse, mais ne profitent pas de leur victoire et se retirent à Catane pour attendre le printemps suivant, ce qui permet à Hermocrate d'organiser la résistance. L'expédition de Sicile est une opération montée par Athènes en 415 pour aider la cité sicilienne de Ségeste contre Sélinonte, soutenue par les Syracusains. L'épisode s'inscrit dans la guerre du Péloponnèse, conflit qui oppose de 431 à 404 Athènes et la ligue de Délos à Sparte et à la ligue du Péloponnèse. L'expédition se solde par un cuisant échec pour Athènes, qui mène en 411 à la révolution oligarchique des Quatre-Cents.
-415 mars Euripide présente "Les Troyennes". Symptôme d'une génération, Euripide présente une nouvelle oeuvre où sa foi dans les Dieux et les traditions s'avère critique. Ainsi, "Les Troyennes" évoque non plus la gloire des combats mais le malheur qui en résulte. Euripide intègre en effet dans ses pièces un facteur social, et explore les conflits intérieurs. Bien qu'il soit reconnu comme l'égal d'Eschyle et de Sophocle pour son talent, le scepticisme d'Euripide ne sera pas toujours du goût des Athéniens. 'Les Troyennes' est une tragédie d'Euripide. La scène se déroule juste après l'assaut de Troie. Les femmes délaissées de la ville se voient destinées à partir pour la Grèce en tant qu'esclaves. Hécube et les autres se retrouvent tristes et leurs malheurs s'accompagnent de la mort d'un des enfants qui avait survécu à la bataille.
-414 août Rupture de la paix de Nicias entre Athènes et Sparte. Face aux conflits qui se poursuivent entre les cités grecques et à l'expédition d'Athènes en Sicile contre Syracuse, Sparte annonce qu'elle rompt la paix de Nicias. Prévue pour durer cinquante ans, cette paix atteint péniblement les sept ans. La guerre du Péloponnèse, qui a pour belligérants de nombreuses cités grecques, reprend alors de la vigueur. Sparte occupe le port de Décélie en Attique, qu'elle fortifie. La paix de Nicias est rompue, et les spartiates envoient Gylippe en Sicile. Après avoir recruté des troupes en Italie, il parvient en août à Syracuse, qui n'est pas encore prise. En octobre, il gagne la bataille des retranchements, et enferme les Athéniens dans la rade, où ils sont éprouvés par une forme de paludisme inconnue en Grèce propre. Nicias demande de l'aide à Athènes. Démosthène et Eurymédon le rejoignent avec 73 navires, 5000 hoplites et de l'infanterie légère, soit 15000 hommes dont 3000 Athéniens. Les Syracusains reçoivent eux aussi des renforts et améliorent leur technique navale, en renforçant la proue de leur navires.
-414 16 novembre Désastre de l'Assinaros. Le stratège Nicias, qui conduit un des deux contingents de l'armée athénienne présente en Sicile, ne parvient pas à traverser l'Assinaros et se fait prendre au piège par l'armée de Syracuse. Ses troupes sont massacrées et lui exécuté. Quant à Démosthène, à la tête de l'autre contingent, il s'est fait encercler : exécuté lui aussi, ses soldats sont enfermés dans des carrières, les Latomies. Les conditions de captivité sont extrêmes et les survivants seront vendus comme esclaves. L'expédition à Syracuse est un désastre sur toute la ligne pour Athènes : la cité a perdu des milliers d'hommes, des dizaines de trières tandis que Sparte reprenait les armes et occupait à nouveau l'Attique.
-413 en Grèce - Échec de l'expédition athénienne contre Syracuse. Guerre du Péloponnèse : Désastre de l'expédition athénienne en Sicile. Mai : Défaite des Athéniens à Plemmyrion. Août : Les Athéniens, d'abord victorieux de nuit sur le plateau des Épipoles, se font refouler par Syracuse et le combat se termine en désastre. Nicias, redoutant la réaction des Athéniens, tarde à assurer sa retraite. Une éclipse de lune (27 août) l'incite à reculer son départ de 27 jours. Septembre : Quant Nicias s'efforce de partir, les Syracusains, victorieux sur mer, réussissent à bloquer l'entrée du port de Syracuse, en y emprisonnant la flotte Athénienne. Les Athéniens, supérieurs en nombre, tentent de forcer le blocus, mais disposant de peu de place pour manoeuvrer, ils sont harponnés et abordés par les navires syracusains, victorieux à nouveau. Les deux camps subissent de lourdes pertes, mais les Athéniens, démoralisés, refusent de reprendre la mer et la retraite se fait par voie de terre. 40 000 hommes épuisés sont répartis en deux corps. La guerre du Péloponnèse désigne le conflit qui dura de 431 à 404 (avec quelques périodes d'interruption), opposant Athènes, qui avait transformé la ligue de Délos (destinée à l'origine à résister aux Perses) en un empire soumis à son pouvoir, et Sparte, puissance oligarchique et conservatrice, dont l'armée terrestre était la force militaire la plus puissante de l'époque, et qui dirigeait la Ligue du Péloponnèse ainsi que la Béotie. La guerre du Péloponnèse s'est terminée par la victoire de Sparte.
-413 Démosthène se fait encercler et capitule, tandis que Nicias, vaincus dans l'Assinaros, doit se rendre à Gylippe. Nicias et Démosthène sont exécutés, et les soldats athéniens finissent comme esclaves dans les Latomies (carrières de pierre).
-413 à -327 - naissance et mort de Diogène. Philosophe grec. Élève d'Antisthène, fondateur de l'école cynique, Diogène devient par son mode de vie décalé et ses provocations, le plus célèbre des cyniques. Méprisant les richesses, il vécut de rien, ne respectant aucune convention sociale et recherchant l'harmonie avec la nature. L'homme vertueux se doit, selon lui, de réduire au maximum ses besoins matériels et s'affranchir de ses désirs. C'est grâce à des auteurs ultérieurs, notamment Diogène Laërce, que l'on connaît sa vie et sa pensée.
-412 en Grèce - Traité de Milet scellant l'alliance entre Sparte et la Perse.
-412 Révolte en Ionie contre Athènes : Alcibiade, allié à Sparte, soulève Chios que lui livrent les oligarques (été) et plusieurs ville d'Ionie, Erythrées, Clazomènes, Milet, Ténédos et Éphèse qui font défection à leur tour. Il compte sur l'aide de Sparte qui vient de conclure un accord à Milet avec le satrape Tissapherne (trois traités entre -412 et -411 : l'Ionie est abandonnée aux Perses contre une aide d'abord financière, puis financière et navale, qui au moins pour la flotte, ne sera pas fournie). Alcibiade, né à Athènes vers 450, mort à Melissa (Phrygie) en 404, homme d'État et général athénien.
-411 en Grèce - Révolution des Quatre-Cents et des Cinq-Mille à Athènes, mise en place d'une oligarchie. Instauration du régime des 400. Après l'échec de l'expédition de Sicile, Athènes subit une grave crise politique et financière. La démocratie est alors renversée pour être remplacée par un système oligarchique : le régime des Quatre cents. Mais l'armée qui s'est reconstituée à Samos n'est pas prête à l'accepter. De surcroît le régime échoue dans ses négociations de paix avec Sparte. Il sera remplacé par le régime des Cinq milles dès le mois de juin. Mais le peuple et l'armée le mettront en échec, et la démocratie sera restaurée. Ces événements permettent à Alcibiade de faire son retour.Révolution oligarchique des Quatre-Cents. Il s'agit d'une révolution oligarchique jouant sur la lassitude de la guerre des classes sociales les plus riches d'Athènes écrasées de charges financières. Alcibiade qui vient de se brouiller avec les spartiates (il aurait séduit la femme du roi Agis II) se réfugie auprès de Tissapherne. Il souhaite rentrer à Athènes et fait promettre aux hétairies, hostiles au régime démocratique, de l'or (perse) et la paix en échange du renversement du régime. Les hétairies passent aussitot à l'action, bien que Tissapherne se dérobe en n'envoie pas l'or promis, et l'Ecclésia vote sous la terreur l'abolition des principales dispositions fondatrices de la Démocratie. L'essentiel du pouvoir est confié en juin -411 à un corps de 5000 citoyens (les Cinq-Mille) qu'un conseil de 400 oligarques (les Quatre-Cents) est chargé de choisir. L'oligarchie, qui ne réussit ni à obtenir l'aide de la Perse ni à conclure une paix honorable avec Sparte, se divise entre modérés, influencés par Théramène, qui voulaient remettre le pouvoir aux Cinq-Mille et en extrémistes, menés par Antiphon, Phrynichos et Pisandre, près à trahir Athènes pour conserver le pouvoir. Après la perte de l'Eubée, les hoplites patriotes se révoltent. A la fin août, Thrasybule, chef de la mutinerie de l'armée athénienne de Samos, et Anytos, renversent les Quatre-Cents qui laissent la place aux Cinq-Mille. Le régime des Cinq-Mille ne dure pas, et avant la fin de l'année, le conseil des Cinq-Cents et la démocratie sont restaurés. Phrynichos est assassiné tandis que l'orateur Antiphon est condamné à boire la ciguë par Théramène. De nombreuses personnes ayant participé au coup d'état sont condamnés à mort ou privés de leurs droit civiques. Le conseil des Quatre-Cents est une institution créée après la révolution oligarchique de 411 av. J.-C., en pleine guerre du Péloponnèse, à Athènes.
-410 en Grèce - Alcibiade est victorieux de Sparte sur terre et sur mer à Cyzique. La flotte de Sparte (60 vaisseaux) est capturée par les 86 trières Athéniennes. Le navarque spartiate Mirandos meurt dans la bataille. Sparte propose alors une paix fondée sur le "statu quo post bellum", avec échange de Décélie contre Pylos. Athènes, qui devrait renoncer à une grande partie de l'empire, refuse. Retour de la démocratie à Athènes. Alcibiade est victorieux de Sparte sur terre et sur mer à Cyzique. La flotte de Sparte (60 vaisseaux) est capturée par les 86 trières Athéniennes. Le navarque spartiate Mirandos meurt dans la bataille. Sparte propose alors une paix fondée sur le "statu quo post bellum", avec échange de Décélie contre Pylos. Athènes, qui devrait renoncer à une grande partie de l'empire, refuse. Alcibiade, né à Athènes vers 450, mort à Melissa (Phrygie) en 404, homme d'État et général athénien.
-409 en Grèce - Prise d'Himère (Sicile) par les Carthaginois. Les carthaginois s'emparent de Sélinonte et d'Himère (>408 av. J-C. répondant à l'appel de la cité de Ségeste qui se croyait menaçée par Sélinonte. Les troupes du général Magonide Hannibal, recrutés en Espagne et en Libye, prennent rapidement Sélinonte et massacrent la population d'Himère, après le retrait des troupes syracusaines de Dioclès. Hannibal rembarque vers Carthage. Le stratège syracusain Hermocrate, banni pour ses sympathies avec l'oligarchie, se présente devant Syracuse avec 2000 mercenaires mais ne parvient pas à lever la sentence d'exil qui le frappe. Il part alors pour la Sicile occidentale, reconstruit les fortifications de Sélinonte et pille les cités puniques de Motyè et de Panormos (Palerme).
-407 en Grèce - Défaite des Athéniens face à la flotte Spartiate à Lysandre. Lysandre (Haliarte, Béotie, † 395), général spartiate qui met fin à la guerre du Péloponnèse.
-406 en Grèce - Victoire Athénienne sur Sparte aux îles Arginuses. Callicratidas remplace Lysandre à la tête des armées spartiates et bloque dans un premier temps Conon dans Mytilène. Mais il est défait et tué à la bataille navale des îles Arginuses. Les îles Arginuses sont des îles de la mer Égée, entre Lesbos et la côte de l'Asie Mineure, près d'Éphèse. La bataille navale des Arginuses est l'un des derniers épisodes de la guerre du Péloponnèse, un des dernier sursaut d'Athènes avant son écrasement final en -404. Lors de cette bataille, les Athéniens, commandés par Conon, défirent la flotte des Spartiates commandé par Callicratidas en -405, mais une tempête empêcha les Athéniens de recueillir leur cadavres : en rentrant à Athènes, tous les stratèges furent condamnés à mort.
-406 août Condamnation à mort des stratèges des Arginuses. De retour à Athènes, les stratèges victorieux lors de la bataille des Arginuses sont jugés et condamnés à mort. La victoire sur Sparte ne pardonne pas, aux yeux des Athéniens, l'abandon des naufragés en pleine mer suite à une tempête. Pour Athènes, cette victoire au cours de la guerre du Péloponnèse est la dernière. Alcibiade, condamné après une défaite, s'est exilé depuis un an.
-406 mort de Sophocle
-406 mort de Euripide
-405 Début de la guerre entre Rome et Veies. Veies était la plus riche et la plus puissante des cités étrusques. Elle fut prise en -396 à l'issue d'un siège de dix ans par l'armée romaine commandée par Camille. La guerre de Rome contre Véies provoqua plusieurs contestations graves: c'est la première fois que les Romains ne rentrent pas dans leurs foyers à l'automne (normalement la saison de la guerre prend fin en octobre): pour compenser le sacrifice demandé aux soldats qu'on maintient sous les enseignes pendant la mauvaise saison, le gouvernement romain crée la solde. La solde est payée grâce à un impôt que versent les civils romains qui ne participent pas au siège, ce qui les mécontente. Les soldats sont mécontents aussi de toutes façons: ils ne peuvent rentrer dans leurs foyers pour participer aux élections qui doivent avoir lieu à Rome même (pas de vote par correspondance). Deuxième sujet de discorde : le butin fait sur la ville est considérable; son partage suscite, avant la victoire même, des querelles très vives: on autorise les civils à se joindre aux soldats à la fin du siège: ils ont versé l'argent de la solde et ils exigent leur part de butin, c'est une décision étrange qui ne plaît pas à tout le monde. Troisième sujet de querelle : les patriciens veulent que le butin soit vendu et que l'argent soit versé dans le trésor public; les plébéiens veulent que chacun soit propriétaire de ce qu'il a conquis par l'épée, selon l'usage ancien. C'est à cette formule rétrograde qu'on se résigne. Quatrième sujet de mécontentement: les patriciens craignent que l'énormité du butin n'aboutisse à bouleverser la hiérarchie sociale. Ils se rappellent, un peu tard, que le général romain, Camille, a promis d'offrir au dieu Apollon la dîme du butin. Mais le butin a déjà été distribué. On demande donc aux bénéficiaires du butin d'en restituer le dixième pour l'offrande à Apollon: les citoyens sommés de reverser cette part s'exécutent de très mauvais gré et trichent tant qu'ils peuvent.
-405 en Grèce - septembre Lysandre détruit la flotte athénienne. Lysandre, à la tête d'une flotte de 180 navires spartiates, attaque par surprise et inflige une sévère défaite à la flotte athénienne postée à Aigos-Potamos. Constituée de 170 trirèmes et dirigée par Conon, cette flotte avait pour but de garantir le ravitaillement en blé d'Athènes. La cité se retrouve donc dans une situation intenable. Privée à la fois de sa puissance militaire et de sa capacité de ravitaillement, tout siège peut la mettre à genoux rapidement, et c'est ce qu'entreprendra Sparte.
-404 22 avril Chute d'Athènes. Assiégée, affamée et dénuée de ressources militaires navales, Athènes capitule et est contrainte d'accepter les conditions imposées par Sparte. Les longs murs qui l'entouraient, symbole de sa puissance, sont détruits tandis que l'Empire, existant à travers la ligue de Délos, est dissout. Mais surtout, la démocratie est remplacée par un régime oligarchique : le conseil des Trente. Sparte imposera ensuite à toutes les démocraties construites sur le modèle athénien des décarchies, oligarchies gouvernées par dix personnes. Ces régimes, autoritaires et violents, seront perçus comme une régression, notamment à Athènes qui l'interprète comme un retour à la tyrannie. Or Athènes s'est construite contre la tyrannie et le pouvoir d'un seul : cette courte expérience traumatisante sera perçue comme un régime de trente tyrans.Athènes, assiégée par Lysandre, affamée, capitule. Fin de la guerre du Péloponnèse : Sparte prend Athènes. C'est le début de l'hégémonie de Sparte en Grèce (fin en -371). Traité de Paix : Athènes est épargnée et conserve son enceinte (Sparte se méfie de Thèbes qui voulait, avec Corinthe, raser la ville). Seul les Longs Murs et les fortifications du Pirée sont détruits. Les vaisseaux qui restent sont livrés, sauf 12, les exilés sont autorisés à revenir. Athènes devient une alliée de Sparte, placé sous son hégémonie. Lysandre impose à Athènes le conseil oligarchique des Trente (Critias, Théramène, etc.). Ceux-ci désignent eux-mêmes les 500 membres du Conseil ainsi que les magistrats et s'entourent d'une garde de 300 "porte-fouet", complétée plus tard par une garnison spartiate. Les Trente commencent par massacrer les sycophantes et les "démagogues". Puis ils s'en prennent, en partie pour des raisons financières, aux métèques et aux citoyens riches (1500 personnes sont massacrées). Un corps civique de 3000 citoyens, seul autorisé à rester à Athènes et à jouir de garanties judiciaires, est créé. Théramène, qui avait négocié la reddition d'Athènes, s'oppose à Critias. Considéré comme trop modéré, il boit la ciguë.
-404 en Égypte - Soulèvement de l'Égypte contre l'occupant perse. Règne d'Amyrtée (XXVIIIe dynastie) de -404 à - 399. La XXVIIIe dynastie d'Égypte antique n'eut qu'un seul dirigeant : Amyrtaeus (Amyrthée). Amyrtaeus, descendant des Saites de la XXVIe dynastie, mena une révolte contre les Perses qu'il remporta à la mort du Roi Darius II. Aucun momument de son règne n'a été retrouvé, ce qui fait qu'on ne sait que peu de choses sur cette période. Amyrtée est un pharaon qui combattit contre les Perses et assurra l'indépendance de l'Égypte pour une courte période.
-403 en Grèce - Rétablissement de la démocratie à Athènes. Thrasybule, à la tête des démocrates révoltés retranchés au fort de Phylè, s'empare du Pirée. Critias est tué à la bataille de Munichie où les démocrates sont victorieux. Les Trente doivent se retirer à Éleusis, dont ils ont préalablement massacré la population. Les Dix, à qui ils ont laissé le pouvoir à Athènes, font appel en vain à Sparte. Le roi de Sparte Pausanias Ier intervient, et en désaccord avec Lysandre, incite les Athéniens à la réconciliation. La démocratie est restaurée, et les modérés prennent le pouvoir. Une loi d'amnistie est votée, et les Athéniens qui le souhaitent peuvent émigrer à Éleusis (août-septembre). La procédure législative est modifiée, pour éviter le retour de l'oligarchie. Thrasybule est un général et homme d'État athénien né vers 445 et mort en 388. Partisan du parti démocratique à Athènes, et proche semble-t-il d'Alcibiade, il est à l'origine du coup de force de Samos qui rappelle d'exil ce dernier et renverse le gouvernement oligarchique des Quatre-Cents (411). L'année suivante, sous la direction d'Alcibiade, il contribue à la victoire de Cyzique avec l'aide de Théramène, pourtant l'un des oligarques du régime précédent. Il soumet alors la côte de Thrace.
-403 en Grèce - Denys l'Ancien commence la conquête de la Sicile et s'attaque aux cités tenues par les Carthaginois. Denys de Syracuse entreprend le siège de la cité sicule d'Herbessos. Les citoyens syracusains se révoltent et s'allient aux cavaliers réfugiés à Etna. Denys s'enfuit précipitamment à Ortygie. Il recrute des mercenaires campaniens qui mettent en déroute ses adversaires. Denys, assuré de l'obéissance des Syracusains, se consacre à la restauration de son autorité sur la Sicile orientale. Catane et Naxos, livrés par trahison, sont rasées et leurs habitants vendus comme esclaves. Des mercenaires campaniens sont installés à Catane et des Sicules à Naxos. Léontinoi se soumet et sa population est déportée à Syracuse.
-401 en Grèce - Expédition des Dix milles. Révolte de Cyrus le Jeune : Cyrus recrute des mercenaires grecs démobilisés à la fin de la guerre du Péloponnèse. Il obtient l'appui de Sparte qui lui envoie 800 hoplites conduits par Cheirisophos, et le navarque Samios fournit à l'armée de Cyrus un appui maritime jusqu'en Cilicie. Cyrus cache à ses troupes le but de son expédition et prétend qu'il veut simplement pacifier la Cilicie. Mais une fois sur l'Euphrate, Cyrus ne peut plus dissimuler qu'il mène l'armée contre Artaxerxès II. Les mercenaires grecs protestent, puis se laissent convaincre. La rencontre a lieu à Cunaxa, près de Babylone. Les mercenaires grecs ont vite l'avantage, mais Cyrus est tué et ils se retrouvent isolés au sein de l'empire perse. Artaxerxès charge son général Tissapherne de reconduire les 13600 mercenaires grecs. Tissapherne fait égorger leurs chefs (Cléarque) lors d'un banquet, mais ils refusent de se laisser désarmer, et désignent de nouveaux stratèges (dont Xénophon, qui rapportera le récit de la fameuse « retraite des Dix Mille », l'Anabase). Ils empruntent la seule route qui ne soit pas bloquée, par les montagnes du Kurdistan et de l'Arménie vers la mer Noire. Les Dix Mille sont un contingent de mercenaires grecs venus assister Cyrus le Jeune dans sa révolte contre le souverain achéménide Artaxerxès II Mnèmon. L'expédition est rapportée par Xénophon dans son Anabase.
-400 en Grèce - Révolte de l'Ionie et intervention de Sparte. Le satrape Tissapherne exige la soumission des cités ioniennes et met le siège devant Kymè. Les Grecs d'Asie font appel à Sparte, qui envoie l'harmoste Thibron à la tête de 5000 hommes, renforcés par 5000 survivants de la retraite des Dix Mille commandés par Xénophon. Thibron, qui n'obtient pas de résultat jugés satisfaisant, est remplacé par le rusé Dercylidas qui joue sur les dissensions entre Tissapherne et Pharnabaze. Après avoir remporté quelques victoires, l'armée devra rentrer en Grèce en -395 lors de la guerre de Corinthe. Un satrape est le gouverneur d'une satrapie, c'est-à-dire une division administrative de l'Empire perse.
-399 en Grèce - Échec de la Conspiration de Cinadon à Sparte. La conspiration de Cinadon est une tentative de coup d'État survenue à Sparte au IVe siècle av. J.-C., dans les premières années du règne d'Agésilas II (398–358 av. J.-C.).
-399 à -380 - en Égypte - XXIXe dynastie, marquée par le règne d'Achoris (-393 -380). XXIXe dynastie égyptienne, Néphéritès, fonda la XXIXe dynastie d'Égypte en combattant Amyrtaeus et en l'achevant à Memphis. Il placa la capitale de son pouvoir à Mendès. A sa mort, deux factions rivales demandèrent le pouvoir : l'une défendant son fils, Muthis, l'autre défendant Psammouthis. Psammouthis, vainqueur, ne régna qu'une année. Il fut chassé du trône par Achôris, qui se prétendait petit-fils de Néphéritès. Il résista aux attaques de la Perse, s'allia à Athènes et au roi de Chypre, Evagoras. Son fils, Néphéritès II, lui succéda, incapable de maintenir l'unité du pays. Son règne marquera la fin de la XXIXe dynastie. Néphéritès Ier, était sans doute un militaire issu de la ville de Mendes. Psammouthis, à la mort du pharaon Néphéritès Ier (XXIXe dynastie), deux factions rivales demandèrent le pouvoir : l'une défendant son fils, Muthis, l'autre défendant Psammouthis. Psammouthis, vainqueur, ne régna qu'une année. Il fut chassé du trône par Achôris, qui se prétendait petit-fils de Néphéritès. Achôris accède au tröne d'Égypte en 392 avant Jésus-Christ et régna pendant 14 ans. Cette période fut un renouveau national qui se manifeste par la reprise de grands travaux dans les temples : à Louxor, Karnak, Médinet Habou, Elkab, Tôd, Médamoud, et Eléphantine. Néphéritès II est un pharaon de la XXIXe dynastie. Fils d'Achôris, il est rapidement détrôné par Nectanébo Ier.
-399 Expédition de Messine et de Rhégion contre Denys l'Ancien. La guerre tourne court : les soldats de Messine sont convaincus par les partisans de Denys de renoncer à une agression dangereuse et injustifiée. Denys tente vainement de rallier Rhêgion par la diplomatie. Il s'allie alors avec Locres pour prendre la ville à revers. Il épouse une aristocrate locrienne, Doris. Le même jour, il épouse une syracusaine, Aristomachè. Denys renforce les remparts de Syracuse et fait fabriquer de nombreuses armes pour son armée (invention de la catapulte). Il fait fabriquer une flotte importante. Denys l'Ancien, né en 431 av. J.-C. et mort en 367 av. J.-C., est un tyran de la colonie grecque de Syracuse. Les catapultes sont des engins capables de lancer des projectiles à une grande distance avec un dispositif relativement simple. Historiquement, elles ont été utilisées comme engin de siège.La catapulte fonctionne comme une arbalète géante. Son mécanisme de fonctionnement est basé sur l'accumulation d'énergie dans un cable tordu, afin d'envoyer un projectile en forme de flèche, assez lourd pour percer plusieurs hommes en file (d'où le nom grec kata peltes, perceur de bouclier). La tension de la corde détermine la force emmagasinée, et donc la portée de l'arme.
-399 Procès et mort de Socrate. Condamné pour impiété et corruption de la jeunesse, Socrate boit la ciguë après avoir passé ses dernières heures à disserter avec ses amis. Interdit d'enseignement sous le Régime des Trente, Socrate s'était attiré la haine en remettant en cause certaines traditions religieuses. Lors de sa condamnation, il eu la possibilité de proposer une peine alternative à la mort afin de laisser ses juges choisir laquelle serait la plus appropriée. Refusant de compromettre ses idées, il demanda à être honoré par la cité. De même, il n'acceptera pas de s'enfuir, jugeant la soumission à la loi comme un fondement de la justice. Considéré comme le père de la philosophie, Socrate sera rapidement réhabilité et honoré après sa mort tandis que ses accusateurs seront exilés. Sa pensée et son acceptation de la mort au nom de la loi marqueront les esprits pendant des siècles.
-398 en Grèce - Agésilas devient roi de Sparte. Règne d'Agésilas II (-444,-360), roi de Sparte. A la mort d'Agis II, sa succession est revendiquée à la fois par son frère Agésilas et par son fils Léotychidas (dont la légitimité est controversée, il serait le fils d'Alcibiade). Après l'intervention de Lysandre, Agésilas est désigné comme roi par la cité. Agésilas II, né en 444, mort en 358, roi eurypontide de Sparte de 398 à sa mort. Il fut l'un des plus grands chefs militaires de son époque et était réputé pour sa grandeur d'âme et son courage.
-396 Les Celtes envahissent le nord de l'Italie.
-396 Les Romains s'emparent de Veies.
-395 à 387 - en Grèce - guerre de Corinthe. Début de la Guerre de Corinthe entre Sparte et une coalition de cités rejettant sa domination. >(386 av. J.-C.) Lysandre envahit la Béotie mais est tué devant la cité d'Haliarte. Argos, Athènes, Corinthe, Thèbes et la Béotie luttent contre l'hégémonie spartiate. Au début de l'année, la faction thébaine d'Isménia, hostile à Sparte, s'arrange pour envenimer les habituelles querelles frontalières entre Locriens et Phocidiens. Les Locriens font appel aux Thébains qui envahissent la Phocide. Les Phocidiens font alors appel aux Spartiates. Thèbes demande l'alliance d'Athènes, qui décide à l'unanimité de lui porter secours. Lysandre, qui attaque la Béotie par le nord-ouest à la tête des Phocidiens est vaincu et tué à Haliarte, avant d'avoir fait sa jonction avec les forces péloponnésiennes du roi Pausanias Ier. Pausanias, arrivé après la bataille, conclue une trêve pour retirer les morts et accepte de rentrer dans le Péloponnèse. A son retour, il est accusé de trahison, destitué et condamné à mort par contumace. Les alliés établissent un conseil commun qui siège à Corinthe, et obtiennent de nombreux ralliements (Eubée, Leucade, Acarnanie, Chalcidique). La Guerre de Corinthe, de 395 à 386 avant J-C,, opposa aux Spartiates les cités d'Athènes, de Corinthe, d'Argos et de Thèbes, soutenues par la Perse. Succédant à la guerre du Péloponnèse, elle fut provoqué par l'exaspération des cités grecques soumises à la domination de Sparte, qui, dès 400, était entrée en conflit avec les Perses. Sur terre, les coalisés furent battus par les Spartiates à Némée et à Coronée (394). Sur mer, l'Athénien Conon, devenu le chef de la flotte perse, écrasa la flotte spartiate à Cnide (394), puis rentré à Athènes, il releva les Longs murs, qui avaient été abattus à la paix de 404. Mais les Perses, inquiets du redressement trop rapide d'Athènes et de l'appui qu'elle apportait aux Chypriotes révoltés, préférèrent conclure avec Sparte la paix du Roi ou paix d'Antalcidas (386), qui proclamait le principe de l'autonomie de toutes les cités et faisait revenir les villes grecques d'Asie sous la domination du roi des Perses. Corinthe est l'une des plus importantes cités de la Grèce antique. Elle demeure une ville importante de la Grèce moderne, en abritant 36 555 habitants et en étant capitale du nome de Corinthie. Elle est mentionnée dans l'Iliade, où elle porte aussi le nom d'Éphyre. Occupant une position stratégique sur l'isthme qui relie la Grèce du Nord au Péloponnèse et sépare deux mers importantes (la mer Ionienne et la mer Egée), elle était destinée à devenir une grande puissance maritime. Les Corinthiens furent parmi les plus farouches et les plus actifs adversaires d'Athènes pendant toute la guerre, bien qu'ils aient été très éprouvés par la perte de leur commerce, de leur flotte et de leurs colonies. Ils prirent part à la défense de Syracuse, attaquée par les Athéniens lors de l'expédition de Sicile. Plus tard cependant, Corinthe se joignit à Athènes, à Argos et à la Béotie pour lutter contre la domination tyrannique de Sparte (guerre de Corinthe). L'hostilité de Corinthe, renforcée par sa position à la base de l'isthme, représentait un grave danger pour Sparte, menaçant ses communications terrestres avec le Nord. La guerre se termina par la paix d'Antalcidas, conclue avec l'aide de la Perse.
-394 en Grèce - Victoire d'Agésilas, roi de Sparte contre une coalition autour d'Athène à Coroné. Victoire navale de Cnide remportée par la flotte perse dirigés par Conon, un athénien, et le satrape Pharnabaze, sur la flotte spartiate commandée par le navarque Pisandre. Cela va permettre aux Perses de rallier l'Ionie et de mettre une garnison à Cythère. De nombreuses cités dans les îles et sur la côte asiatique chassent les garnisons spartiates avec l'appui de Conon et de Pharnabaze.
-394 Victoire de Sparte à Némée, près de Corinthe. Agésilas de Sparte est rappelé d'Asie. Il arrive en Béotie par la Thrace, la Macédoine et la Thessalie et remporte une seconde victoire à Coronée contre Athènes, Thèbes, Argos et Corinthe (été).
-393 en Grèce - Siège de Corinthe par les Spartiates.
-390 Premier affrontement entre Celtes et Romains. Les Gaulois Sénons se présentent devant la ville étrusque de Clusium (Chiusi), qui est dans la sphère d'influence romaine. Rome envoie une ambassade, chargée d'offrir sa médiation. Mais les ambassadeurs violent la neutralité en intervenant les armes à la main contre les Gaulois, qui demandent réparation à Rome. Devant son refus, les Gaulois marchent sur la ville. L'armée romaine se porte à leur rencontre et prend position, en avant de Véies, près du ruisseau de l'Allia. Il n'y a pas de combat. Effrayées par les cris des Gaulois et déconcertées par leur impétuosité, les troupes romaines se débandent et cherchent précipitamment un abri à Rome ou dans les villes voisines. Les Senons assiègent Chiusi (Étrusques). Les Sénons (Senones) était un des peuples gaulois. Ils occupaient la région du Sénonais, correspondant aux département actuels de l'Yonne, de la Marne, de la Seine-et-Marne et de la Côte-d'Or. Ils donnèrent leur nom à la ville de Sens qui était leur capitale sous le nom d'Agendicum. Conduits par Camulogène, ils combattirent Labiénus le lieutenant de César. Une partie des Sénons, avait immigré en Italie au IVe siècle av. J.-C., et se trouva en conflit avec la cité étrusque de Clusium ainsi qu'avec Rome.
-390 juillet - Les Gaulois de Brennus s'emparent de Rome après 7 mois de siège et se retire contre une forte rançon. Brennus, chefs des Celtes de la période des "migrations celtiques". Il mena ses guerriers en Italie et s'illustra en rançonnant Rome, en -390 ; c'est lors de cet événement que ce Brennus aurait été l'auteur de la sentence "Malheur aux vaincus !" (latin vae victis), devenue célèbre par la suite : Tite-Live fut bien plus tard l'auteur de la formule contraire, gloria victis.
-388 Platon se rend auprès de Denys I'Ancien. Après la condamnation et la mort de Socrate, son plus fidèle élève décide de quitter Athènes pour parcourir la Grèce. Son parcours l'amène en Sicile, à Syracuse, où il entre dans la cour de Denys. Comme il le démontrera plus tard dans la "République", Platon est convaincu que seul le savoir et l'amour de la vérité doivent gouverner. Il espère alors former le tyran pour en faire l'équivalent de ce qu'on appela au XVIIIème un "despote éclairé". C'est la célèbre thèse du "philosophe-roi", dont la légitimité vient de sa connaissance et non de la force. Mais ce premier séjour à Syracuse est un échec, de même que les prochains séjours qu'il entreprendra dans cette cité. Pour Platon, seul la connaissance peut guider l'homme vers le bien, mais ce trajet est long et difficile, ce qu'évoque en partie la métaphore de la caverne. Mais la possibilité d'un "philosophe-roi" s'amenuise au fil de son expérience.
-387 Première école de philosophie fondée par Platon. Platon crée à Athènes ce qui semble être la toute première école philosophique, l'Académie. Elle est ainsi nommée car les élèves étaient réunis au coeur du jardin d'Académos, un héro mythique de l'Attique. "Que nul n'entre ici, s'il n'est géographe". Telle est la formule gravée à l'entrée de l'établissement. Les mathématiques y sont en effet enseignées, au même titre que la rhétorique. En 529, Justinien Ier ordonnera la fermeture de l'école, qu'il considèrera comme "païenne". C'est à l'Académie qu'Aristote reçu son enseignement. Lui-même fondera plus tard sa propre école, le Lycée. L'Académie est l'école philosophique fondée dans Athènes par Platon vers 388 av. J.-C. Elle tire son nom d'un jardin qui avait appartenu primitivement à un certain Académus, et dans lequel Platon donnait ses leçons. On compte trois Académies : la 1re, ou ancienne (Academia vetus), se composait des disciples purs (scholarques) de Platon, à savoir : Speusippe, Xénocrate, Polémon, Cratès d'Athènes, Crantor. Il ne nous reste rien des ouvrages de ces philosophes ; la 2de, ou moyenne, (Academia media), fondée vers 244 av. J.-C. par Arcésilas, prétendait que l'on ne peut rien savoir ; la 3e, ou nouvelle (Academia nova), fondée vers 160 av. J.-C. par Carnéade, sans tomber dans un scepticisme absolu, enseignait que l'on ne peut atteindre que le probable. Quelques-uns admettent une 4e et même une 5e Académie, dont les chefs seraient Philon et Antiochus. Ceux-ci se rapprochèrent de la véritable doctrine de Platon, et tâchèrent de la concilier avec le stoïcisme.
-386 en Grèce - Paix d'Antalcidas entre Sparte et les cités révoltées. Sparte et la Grèce signent un traité, la paix d'Antalcidas (du nom du général spartiate qui avait négocié la paix en 387 av. J-C. ou paix du Roi, reconnaissant les droits de la Perse d'Artaxerxès II sur l'Asie (sauf Milet) et Chypre et les droits d'Athènes sur les îles de Skyros, d'Imbros et de Lemnos. Cette paix revient pour Athènes à abandonner une grande partie de son empire cependant que les villes grecques d'Asie mineure retombent dans l'orbite des Achéménides. Les délégués des cités se réunissent à Sparte pour jurer de respecter la paix du Roi. Les délégués thébains demandent de prêter serment au nom de tous les Béotiens. Agésilas refuse en faisant valoir l'autonomie des cités, et rassemble des troupes pour faire pression sur Thèbes. Les Thébains s'inclinent et la confédération béotienne est dissoute. Agésilas invoque le même principe d'autonomie pour obliger les Argiens et les Corinthiens à renoncer à l'union des deux cités. Antalcidas fut un général spartiate du IVe siècle av. J.-C. Il conclut avec Artaxerxès II Mnémon, roi de Perse, en l'an 387 avant J.-C., une paix ignominieuse : par ce traité, Sparte, dans le but d'asservir la Grèce, achetait l'appui du grand roi en lui soumettant toutes les villes grecques de l'Asie Mineure. Poursuivi par le mépris général, Antalcidas se réfugia en Perse. Chassé par Artaxerxès lui-même, il revint en Grèce et s'y laissa, dit-on, mourir de faim.
-384 à -322 - naissance et mort de Aristote. Philosophe grec. Après la mort prématurée de son père médecin, Aristote intègre l'académie de Platon. A la mort du philosophe, il apprend les subtilités de l'art politique aux côtés du tyran Hermias d'Atarnée. En -343, l'élève Aristote, appelé par Philippe roi de macédoine, devient précepteur et responsable de l'éducation du jeune Alexandre le Grand. A son retour à Athènes, il fonde sa propre école, le lycée, où il enseigne pendant treize ans. Mais sa réputation de partisan de la Macédoine l'oblige, à la mort d'Alexandre, à quitter Athènes et à se réfugier dans une propriété héritée de sa mère, à Chalcis, où il meurt à l'âge de soixante trois ans. Son oeuvre est considérable et touche l'ensemble des domaines de la connaissance. Il oppose à la méthode platonicienne du dialogue et au concept de monde des idées, un empirisme moins élitiste qui réhabilite les données de l'expérience. Élaborant dans 'L'organon' le principe de déduction sous la forme du syllogisme, il travaille sur la signification de l'être en tant qu'être et établit les fondements de la théologie dans 'La métaphysique', qui restera un ouvrage de référence pour la pensée médiévale juive, chrétienne et musulmane. La cosmologie, la biologie et l'observation de la nature seront les thèmes de plusieurs traités. Le philosophe ne négligera pas pour autant la politique et la morale, où, développant une conception finaliste de l'essence de la cité, il se prononcera pour la recherche d'un bien suprême menant à la vertu : le Bonheur. Aristote est le fondateur de l'école péripatéticienne. Philosophe empiriste, il est avec Platon, une des deux grandes figures de la philosophie antique. Son importance dans la philosophie occidentale est immense. Redécouvert à l'époque féodale, la scolastique s'en inspirera. Le système aristotélicien dominera ainsi la pensée jusqu'au XVII° siècle, époque où la naissance des sciences expérimentales ruinera sa vision du monde. De Socrate et de Platon dont il fut l'élève, il retient l'idée que la connaissance est la recherche du nécessaire et de l'universel et non l'opinion. Mais il récuse la théorie platonicienne des idées. Il réfutera la sophistique en fondant la logique. Mais Aristote est surtout un encyclopédiste au sens où il va assurer la totalisation du savoir de l'époque.Philosophie d'aristote : Aristote a été l'un des premiers à procéder à des classifications hiérarchiques systématiques des connaissances et des concepts, s'inspirant peut-être des divisions utilisées pour l'organisation des armées (cette thèse serait à expliquer). Sa philosophie se divise en trois parties ; cette division est remarquable, car elle diffère de la division habituellement reçue (logique, physique, éthique) : la philosophie théorétique, la philosophie pratique et la philosophie poétique. La partie théorétique se divise à son tour en physique, mathématique et théologie ; la philosophie pratique en économique, éthique et politique ; la poétique comprend toutes les activités qui produisent une oeuvre. L'aristotélisme est le nom donné à la doctrine dérivée des oeuvres d'Aristote, progressivement adoptée aux XIIe et XIIIe siècle par la scolastique, grâce à la réconciliation de la philosophie d'Aristote et du christianisme par saint Thomas d'Aquin. Le terme aristotélisme est assez souvent employé au sujet de la controverse ptoléméo-copernicienne des XVIe et XVIIe siècles, qui commença bien avant que Galilée ne commence à faire des observations astronomiques avec sa lunette astronomique (vers 1609). Dans le dialogue sur les deux grands systèmes du monde (1632), Galilée mit en scène trois personnages, dont un partisan de la représentation du monde issue d'Aristote, Simplicio, qu'il ridiculisa, car il ne comprenait pas la nouvelle représentation héliocentrique. En effet, certains éléments contenus dans les ouvrages d'Aristote, regroupés dans la métaphysique, montraient beaucoup de limites par rapport aux découvertes astronomiques des XVIe et XVIIe siècles. On trouvait ainsi une représentation en monde sub-lunaire et supra-lunaire qui, dérivée des moyens d'observation du IVe siècle av JC, paraissait évidemment naïve par rapport au modèle héliocentrique. Descartes apprit la condamnation de Galilée en 1633, et renonça en 1634 à son ouvrage le traité du monde et de la lumière, pour se lancer dans un projet philosophique. Les ouvrages philosophiques de Descartes sont une critique de l'aristotélisme et de la scolastique. Ainsi, le terme aristotélisme a pris au XIXe siècle une signification souvent très péjorative. Il faut pourtant rappeler que l'oeuvre d'Aristote est considérable, et ne comprend pas seulement la métaphysique, la physique, le traité du ciel. Le découpage effectué au XIIIe siècle était très schématiquement le suivant : Éthique (éthique à Nicomaque); Logique (Organon); Politique; Poétique; Physique (au sens de l'étude de la nature, phusika); Métaphysique (Aristote);... Le terme "aristotélicien" a désigné tout partisan de la doctrine d'Aristote, c'est-à-dire grosso modo quelqu'un qui ne comprenait pas que la terre tournait autour du Soleil. Scolastique vient du latin schola, école. Il s'agit d'une philosophie développée et enseignée dans les universités du Moyen Âge, et visant à réconcilier la philosophie antique, et en particulier l'enseignement d'Aristote, avec la théologie chrétienne. Cette réconciliation passe en particulier par la tentative de résoudre les tensions entre philosophie première et théologie (selon Aristote), autrement dit entre une métaphysique générale (philosophie première appelée plus tard ontologie, ou ontosophie) et une science de l'être par excellence (plus tard, métaphysica specialis, la théologie). L'emprise de la scolastique se divise en trois grandes périodes, même si l'influence de celle-ci s'étend au-delà. Du début du XIe siècle à la fin du XIIe siècle : La première période est marquée par la querelle des universaux, opposant les réalistes, menés par Guillaume de Champeaux, aux nominalistes, représentés par Roscelin, et aux conceptualistes (Pierre Abélard). Du XIIe siècle à la fin du XIIIe siècle : La deuxième période voit l'entrée en force des oeuvres d'Aristote, introduites par les philosophes juifs et arabes, notamment Averroès, mais ensuite traduites du grec en latin par Albert le Grand et par Guillaume de Moerbeke, secrétaire de Thomas d'Aquin. Du XIVe siècle : La troisième période est une phase de repli. Guillaume d'Occam prend position pour les nominalistes, et fonde une via moderna qui s'oppose au Thomisme, distinguant la philosophie de la théologie. L'empirisme est une doctrine épistémologique (en philosophie et en psychologie) qui fait de toute connaissance le résultat de notre expérience sensible. A l'origine, l'empirisme pouvait se concevoir comme un matérialisme, dans la mesure où il fut l'une des formes d'opposition à la scolastique, lors de la naissance de la science moderne (Galilée). L'empirisme définissait ainsi des modes de connaissance dérivés de la méthode expérimentale, qui n'étaient pas propres à la Révélation. Enfin, il ne faut pas confondre l'empirisme avec le pragmatisme (William James). L'empirisme se fonde sur l'expérience, le pragmatisme sur l'action. Le pragmatisme, dénué de toute ambition métaphysique, peut ainsi entrer en conflit avec une véritable éthique, ce qui ne devrait pas être le cas pour l'empirisme. L'empirisme constitue la tradition philosophique dominante en Angleterre, le pragmatisme, l'une des traditions philosophiques américaines, qui ne sont pas les mêmes. Un observateur "continental" fait souvent la confusion. La philosophie Antique est le nom donné au philosophes qui ont vécu pendant l'essor Grec et Latin. Ils sont donc des pensées liés aux philosophes de l'antiquité comme Socrate, Aristote ou encore Ciceron, Platon. L'humanise est une forme de philosphie qui met l'homme et les valeurs de l'humain au coeur de ses fonctionnements. Cette pensée ce caractérise par les textes antiques qui réapparaissent et qui donneront à l'antiquité un air de déja vu. L'école péripatétique est une école philosophique fondée par Aristote en 335 av. J.-C. au Lycée d'Athènes. Elle désigne également par extension ses spectateurs, tant Juifs que Musulmans. Elle tire son nom du terme grec peripatein, marcher.
-384 à -322 - naissance et mort de Démosthène. Homme politique et orateur grec. La personnalité de Démosthène est réellement hors du commun; l'énergie lui est certes naturelle et les déboires de sa jeunesse ne firent que l'accentuer. Elle se précisa encore plus lorsqu'il joua un rôle de premier plan et eut des responsabilités politiques. Cette énergie se traduit d'abord par la façon dont il parle: à la tribune, il se déchaîne. Cette énergie procède aussi d'un patriotisme ardent et de la haute idée qu'il se fait du rôle que doit jouer un homme politique dans une démocratie: celui d'un “bon conseiller” (Démosthène, Discours sur la Chersonèse). Ce patriotisme s'accompagne d'idéalisme: Démosthène a toujours su élargir le débat, dépasser le sujet particulier pour s'élever aux grandes questions de politique générale. Il répète inlassablement que les intérêts particuliers doivent s'effacer devant l'intérêt général, que seul un effort collectif, fait de chaque effort particulier, peut sauver la situation. Mais cet idéalisme n'est pas mystique: Démosthène possède aussi la compétence, due à ses connaissances historiques, à sa réflexion sur les événements et à son estimation précise de la situation.
-380 à -343 - en Égypte - XXXe dynastie "sébennytique". Règnes de Nectanébo Ier (-380 -362), de Teos (Djedhor) (-362 -360), de Nectanébo II (-360 -343) qui ont installé leur capitale à Sebennytos dans le Delta. La XXXe dynastie égyptienne s'étend de -380 à -341 avant l'ère chrétienne. Nectanébo Ier développa le premier pylône du Temple de Karnak, le Temple de Philae et remporta une victoire contre l'envahisseur Perse. Téos (aussi appelé Tachos) développera le Tombeau de Petosiris. Nectanébo II ne parviendra pas à maintenir l'unité du pays qui sera envahi par les armées du perse Artaxerxès III. Cette dynastie est la dernière dirigée par des pharaons égyptiens. Nectanébo (Kheperka Rê) règna de -380 à -362 avant notre ère est un des dernier Égyptiens sur le trône de l'Égypte. Son règne marque une nouvelle période de prospérité pour le pays, de reprise du commerce avec le levant et la Grèce et il remporta une victoire contre l'envahisseur Perse. Il se montre très actif, restaurant les temples ruinés dans tout le pays: Louxor, Philae. Téos (Tachos), est associé au trône de son père Nectanébo depuis 365. C'est de son époque que date le développement du Tombeau de Petosiris à Tounah el-Gebel nécropole d'Hermopolis l'antique Khemenou "la ville des huit". Nectanébo II (360-343) se vit offrir la couronne qu'il accepta laissant Téos aux prises avec les Perses. Sous son règne l'Égypte vécut ses dernières années de paix et pendant 18 années il réussit à éloigner la menace toujours présente de l'invasion Perse en remportant une bataille en -351. Ce répit de courte durée permit à Nectanébo de continuer l'oeuvre de son grand-père.
-379 en Grèce - Révolte de Thèbes sous l'impulsion de Pélopidas. Pélopidas chasse les occupants spartiates de Thèbes et rétablit la Démocratie. Les démocrates thébains, dirigés par Pélopidas et Epaminondas, se révoltent. Appuyés par des stratèges athéniens, ils expulsent la garnison Lacédémonienne et le parti oligarchique de Thèbes et rétablissent la démocratie (hiver -379/-378). Désirant restaurer l'unité béotienne, les Thébains organisent une armée puissante. Pélopidas est un stratège thébain né vers 420 dans une famille de la noblesse. Il devient pourtant le chef du parti populaire et son nom est associé à celui d'Épaminondas qui fut son ami fidèle jusqu'à sa mort. Épaminondas, né à Thèbes v.418 av. J.-C., mort à Mantinée en 362 av. J.-C., homme d'État et général thébain.
-378 en Grèce - Guerre entre Athènes et Sparte. Coup de main manqué de Sphodrias contre le Pirée, qui déclenche la guerre entre Sparte et Athènes, qui s'allie à Thèbes. Athènes construit de nouveaux navires. Timothée, fils de Conon, Chabrias et Callistratos sont élus pour conduire la guerre. Des impôts exceptionnels sont levés.
-377 en Grèce - Reconstitution d'une confédération autour d'Athène contre Sparte. Athènes forme une nouvelle confédération maritime contre Sparte, accordant liberté et autonomie aux cités alliées parmi lesquelles Chios, Byzance et Lesbos (fin en -357).
-377 mort de Hippocrate
-376 en Grèce - Victoire navale athénienne contre les Spartiates à Naxos. Sparte envoie le navarque Pollis avec 70 vaisseaux pour bloquer les convois de blé athéniens au cap Geraistos, au sud de l'Eubée. Le blocus est levé par la victoire de la flotte du stratège athénien Chabrias à Naxos. Athènes retrouve la maîtrise de la mer Egée (les Cyclades se rallient à la confédération).
-371 en Grèce - Paix entre Sparte et Athènes. Athènes reconnaît l'hégémonie de Sparte sur terre et Sparte reconnaît la prédominance d'Athènes sur mer. Thèbes s'exclut elle même de la paix en exigeant la reconnaissance de la réunification de la Béotie. Cléombrote reçoit alors l'ordre d'envahir la Béotie. Cléombrote Ier, roi des Lacédédémoniens de 480 à 479. Membre de la famille des Agiades, il est le fils d'Anaxandridas II et le frère de Cléomène Ier et de Léonidas. À la mort de ce dernier, il devient le tuteur de son neveu Pleistoarchos, fils de Léonidas, et dirige l'infanterie grecque au début de la deuxième guerre médique. Il est le père de Pausanias.
-371 en Grèce - Victoire de Thèbes contre Sparte à Leuctres. Épaminondas défait les Spartiates à Leuctres. Pour la première fois depuis très longtemps les spartiates sont vaincus en rase campagne. Cléombrote Ier, 400 Spartiates et 600 Péloponnésiens sont tués. Leuctres est un bourg de Béotie, situé au sud-ouest de Thèbes, non loin de Thespies. En juillet 371 av. J.-C., les Thébains conduits par le béotarque Épaminondas infligent une sévère défaite aux Spartiates du roi Cléombrote II. Épaminondas y fait une brillante démonstration de ses talents de stratège : il renforce son aile gauche et non la droite comme de coutume (les hoplites thébains sont répartis sur une profondeur de 50 rangs, contre 12 pour les troupes lacédémoniennes), le Bataillon sacré thébain, mené par Pélopidas, fait directement face aux hoplites spartiates. Lors de l'assaut, cette puissante formation, agissant comme la proue d'un navire, enfonce les lignes lacédémoniennes, anéantissant leur aile droite, précisément là où sont situées leurs meilleures troupes.
-370 Praxitèle sculpte 'Aphrodite de Thespies'. Praxitèle est l'un des plus grands sculpteurs grecs classiques. Sa période d'activité va de 375 à 335 avant J.C.. Il est reconnu comme le premier à avoir représenté le nu féminin. Il aurait vécu à Athènes de -400 approximativement à -330 av J.C. environ.
-368 Marcus Furius, homme d'état romain, repousse une incursion gauloise dans le Latium.
-367 Lois liciniennes restaurant le consulat assisté de 2 censeurs, 4 questeurs, 1 préteur et 2 édiles curules.
-367 en Grèce - Thèbes s'empare de la Thessalie. Alexandre de Phères, en lutte contre Thèbes, voit son influence se réduire à sa capitale et à la Thessalie méridionale. Alexandre de Phères, (IVe siècle) est un tyran de la ville de Phères en Thessalie, fameux par ses cruautés.
-362 en Grèce - Victoire de Thèbes et ses alliés contre Sparte et les siens à Mantinée. Nouvelle intervention thébaine destinée à remettre au pouvoir les amis de Thèbes en Arcadie et à restaurer l'autorité thébaine dans le Péloponnèse. Épaminondas est victorieux à Mantinée contre la nouvelle confédération spartiate, mais il trouve la mort et Thèbes perd le bénéfice de la victoire. Une paix commune, non garantie par le roi, est signée (-362/-361). Sparte, qui refuse de reconnaître l'indépendance des Messéniens qui participent à la paix, ne signe pas les accords. Elle est isolée diplomatiquement. Le roi Agésilas II est contraint de s'engager comme mercenaire en Égypte pour remplir les caisses. La Bataille de Mantinée oppose en 362 av.J.-C. les troupes thébaines et leurs alliés aux Mantinéens et Spartiates.
-361 Nouvelle incursion gauloise près de Rome.
-360 à -270 - naissance et mort de Pyrrhon. Philosophe sceptique originaire d'Élis. Il est considéré par les sceptiques anciens comme le fondateur de ce que l'on a appelé le pyrrhonisme. On suppose qu'il était devenu agnostique et s'abstenait de donner son opinion sur tout sujet. Il niait qu'une chose fût bonne ou mauvaise, vraie ou fausse en soi. Il doutait de l'existence de toute chose, disait que nos actions étaient dictées par les habitudes et les conventions et n'admettait pas qu'une chose soit, en elle-même, plutôt ceci que cela. Son attitude semblait ainsi résignée et pessimiste. Il est à ce titre considéré comme le créateur du scepticisme (ou plus exactement du pyrrhonisme), mais il ne semble pas avoir eu l'intention de créer un courant de pensée philosophique. Le scepticisme est, au sens large, une doctrine selon laquelle la pensée humaine ne peut parvenir à aucune certitude, ni sur la vérité d'une proposition, ni même sur sa probabilité. Dans l'Antiquité, l'école sceptique eut pour fondateur le philosophe Pyrrhon dont nous ne connaissons d'ailleurs pas avec certitude la doctrine ! En outre, nous ne possédons que quelques fragments de l'oeuvre de son disciple Timon de Phlionte. Le scepticisme antique est ainsi résumé par Victor Brochard : "Le scepticisme consiste à comparer et à opposer entre elles, de toutes les manières possibles, les choses que les sens perçoivent, et celles que l'intelligence conçoit. Trouvant que les raisons ainsi opposées ont un poids égal, le sceptique est conduit à la suspension du jugement et à l'ataraxie". Le scepticisme n'est pas orienté, il est neutre. De nos jours, cependant, le terme est galvaudé par des personnes, qui s'auto-proclament sceptiques mais sont en fait clairement orientées. Ce ne sont pas les arguments qui posent problème, mais le fait de s'étiquetter "sceptique" alors qu'on est en fait "convaincu". L'ataraxie apparaît d'abord chez Démocrite et désigne la tranquillité de l'âme résultant de la modération et de l'harmonie de l'existence. L'ataraxie devient ensuite le principe du bonheur (hêdonê) dans le stoïcisme, l'épicurisme et le scepticisme, et son sens se rapproche de l'apathie. Elle provient d'un état de profonde quiétude, découlant de l'absence de tout trouble ou douleur. Démocrite, né vers -470 - -460 à Abdère et mort vers -370 - -360, était un philosophe grec souvent considéré comme un Présocratique. philosophe grec, né à Abdère vers l'an 490, ou, selon d'autres, 470 av. J.-C., fut élevé par des mages qui étaient restés dans son pays après l'invasion de Xerxès; étudia sous Leucippe et voyagea en Égypte et en Asie pour augmenter son instruction. Pour Démocrite, comme pour Leucippe, la nature est composée dans son ensemble de deux principes : les atomes (ce qui est plein) et le vide (ou néant). L'existence des atomes peut être déduite de ce principe : "Rien ne vient du néant, et rien, après avoir été détruit, n'y retourne". Il y a ainsi toujours du plein, i.e. (abréviation de "id est", "c'est-à-dire") de l'être, et le non-être est le vide. Les atomes sont des corpuscules solides et indivisibles, séparés par des intervalles vides, et dont la taille fait qu'ils échappent à nos sens. Décrits comme lisses ou rudes, crochus, recourbés ou ronds (ils sont infinis par leur forme, figure et grandeur), ils ne peuvent être affectés ou modifiés à cause de leur dureté.
-359 en Grèce - Avènement de Philippe II de Macédoine. Début du règne de Philippe II de Macédoine (fin en -336) qui dépose son neveu et héritier légitime, Amyntas IV. Philippe II de Macédoine, né 382 et mort en 336 av. J.-C., roi de Macédoine de 360 à 336, père d'Alexandre le Grand.
-357 en Grèce - Philippe II de Macédoine s'empare d'Amphipolis. Pacte secret entre Athènes et Philippe II de Macédoine. Philippe conquiert Amphipolis et Pydna (automne). Il s'allie à Olynthe et aux Chalcidiens, puis reprend la guerre contre Athènes.
-357 en Grèce - Défection de Rhodes, Chios et Kos de l'alliance avec Athène ; début de la guerre des Alliés (jusqu'en 355). Guerre des Alliés ou guerre sociale : révolte des principaux alliés d'Athènes, Byzance, Rhodes, Cos et Chios. Ils obtiennent l'aide du satrape de Carie Mausole qui leur envoie cent navires. Un coup de main du stratège Chabrias contre le port de Chios échoue. Chabrias y trouve la mort. Les alliés ravagent les clérouquies athéniennes d'Imbros, de Lemnos et de Samos. Plus tard, les Athéniens sont défaits sur mer à Embata, près d'Erythrées. Charès impute la responsabilité de la défaite à Iphicrate et Timothée, qui doit s'exiler. Charès devient le seul chef de la flotte athénienne. Pour payer ses troupes, il doit participer à la révolte du satrape Artabaze contre le Grand Roi. Il remporte quelques victoires.
-357 Chute de Denys le Jeune à Syracuse et accès au pouvoir de son oncle maternel Dion de Syracuse. Expédition de Dion contre Denys II : au printemps, Dion rassemble 800 mercenaires à Zante. Il évite le canal d'Otrante, où l'attend la flotte de Philistos, et prend la haute mer. Il débarque à Héracleia Minoa, sur la côte méridionale de la Sicile, en territoire punique. Après une marche triomphale à travers la Sicile, Dion est accueilli à Syracuse en libérateur. La forteresse d'Ortygie reste aux mains de Denys. Mais l'arrogance de Dion le rend vite impopulaire parmi les Syracusains. Il se heurte à son ancien compagnon, Hérakleidès, qui a de plus en plus la faveur du peuple. Ortygie tombe aux mains de Dion, qui s'y installe. Il fait assassiner Hérakleidès, et on le soupçonne de vouloir à son tour exercer la tyrannie. Peu de temps après, Dion est assassiné par l'un de ses compagnons, l'Athénien Callippos, qui devient tyran. Puis Callippos est renversé par les fils de Denys l'Ancien et d'Aristomachè, Hipparinos et Nysaeos qui exercent la tyrannie jusqu'à ce que Denys le Jeune reprenne le pouvoir en -346. Dion de Syracuse, né en 408 et mort en 354, homme d'État syracusain. Il est le beau-frère de Denys l'Ancien, qui a épousé sa soeur Aristomaque, et l'oncle maternel de Denys le Jeune. Il possède la confiance de Denys l'Ancien quoiqu'il soit adepte d'un certain franc-parler envers le tyran. D'une grande sévérité de moeurs, il se lie d'amitié avec Platon lors de son séjour à Syracuse. Il est exilé par son neveu en 366, part vivre en Grèce et prend la tête de l'opposition. Il s'empare du pouvoir en 357 mais s'aliène rapidement la plupart de ses soutiens par sa sévérité et surtout en faisant exécuter le démagogue Héraclide. En 354, il est assassiné par un athénien nommé Calippe.
-356 Loi de Dullius et Menenius limitant les taux d'intérêt.
-356 Cauis Marcius Rutilus est le premier plébéien à accéder à la dictature. Le dictateur romain est un magistrat extraordinaire dans la République romaine antique, institué en 501 av. J.-C. Le titre original était magister populi ("maître du peuple"). Il est généralement nommé en cas de forts troubles, par l'un des consuls en exercice, parmi les anciens consuls, et pour une durée maximale de six mois. Il remplace les deux consuls de l'année. Il reçoit les pleins pouvoirs, les autres magistrats sont alors suspendus, exceptés les tribuns de la plèbe.
-356 Incendie du temple d'Artemis. Dans la nuit, Herostratus, un jeune homme de la cité antique d'Éphèse (Asie mineure) met le feu au temple d'Artémis, l'une des sept merveilles du monde. Herostratus commet ce geste dans le seul but de se rendre immortel. Il sera exécuté par les Ephisiens qui condamneront à mort toute personne de la cité qui prononcera son nom. Chef d'oeuvre de l'art ionien, le temple dédié à la déesse de la chasse a été construit vers 550 avant Jésus-Christ. Il était entouré de 127 colonnes.
-356 naissance d'Alexandre, fils de Philippe II de Macédoine, le jour de l'incendie du temple d'Artémis à Éphèse. Alexandre le Grand, roi de Macédoine. Alexandre III le Grand, maître de la Grèce, de l'Égypte et de l'Asie, est l'un des personnages les plus illustres de l'histoire universelle. Ses exploits, évoqués par la Bible et le Coran, sa gloire entretenue et célébrée en Orient comme en Occident en font un héros et une figure de légende. Alexandre le Grand ou Alexandre III de Macédoine est un grand conquérant de l'Antiquité. Fils de Philippe II de Macédoine, élève d'Aristote et roi de Macédoine en -336. Il fut l'un des plus grands conquérants de l'Antiquité et fonda notamment Alexandrie en -331. Le mythe d'Alexandre s'explique principalement par ses prétentions à la conquête universelle (du monde entier). Cette aspiration, à la fois impossible et presque réalisée avant qu'il ne soit foudroyé à l'âge de 33 ans, eut comme conséquence une unité politique jamais retrouvée ensuite entre l'Occident et l'Orient. L'héritage d'Alexandre, également marqué par les cultures grecque, occidentale, et orientale, fut partagé entre ses généraux : il s'agit des différents royaumes et dynasties de la période hellénistique. Alexandre est le fils de Philippe II de Macédoine et d'Olympias, princesse d'Épire, sa troisième femme. Par sa mère, il est le neveu d'Alexandre le Molosse, roi d'Épire, territoire qui se situe de nos jours entre la région grecque d'Épire et le sud de l'actuelle Albanie.
-355 Publication de 'Le Timée' de Platon. Le philosophe introduit le mythe de l'Atlantide dans le Timée, au cours d'un récit fait par Critias. L'Atlantide est une île légendaire qui aurait été engloutie dans la pré-Antiquité. Elle est mentionnée pour la première fois par Platon dans le Timée et le Critias. Lié symboliquement dans la mythologie grecque à ceux de Pandore et de Prométhée, le mythe de l'Atlantide résonne depuis près de 2350 ans comme un avertissement sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire de plus de 11 600 ans. En effet, Platon le fît publier dans ses vieux jours vers 340 av JC et le géologue Jacques Collina-Girard a longuement étudié les possibilités d'une transmission orale de lointains évènements historiques et géologiques.
-350 Prise de Bologne par les Gaulois. Les Gaulois s'emparent de Felsina, qui devient Bononia, la ville des Boïens (Bologne).
-350 La Grèce adopte l'alphabet ionien.
-350 Les latins adoptent l'étrusque
-350 Théophraste établit une première classification des plantes dans l'Histoire des plantes, arbres, arbustes, arbrisseaux et herbes. Théophraste, (Érésos, Lesbos v.372 av. J.-C.–Athènes v.287 av. J.-C.), philosophe grec de l'école du Lycée. D'origine lesbienne (de Lesbos, île grecque), il s'appelle d'abord Tyrtamos. Il part étudier, jeune, la philosophie à Athènes. Il est l'élève de Platon puis d'Aristote, qui le surnomme, "divin parleur". Aristote en fait également son successeur à la tête du Lycée. À ce poste, il a plus de deux mille élèves, si l'on suit la tradition, dont le poète Ménandre. Sa spécialité est les sciences naturelles, et plus spécialement la botanique, sujet de deux ouvrages, 'Histoire des plantes' et 'Causes des plantes'. C'est lui qui est à l'origine de la différenciation théorique entre règne animal et règne végétal, distinction qui permet la naissance d'une véritable nouvelle discipline : la botanique. Son 'Histoire des plantes' traite de la morphologie et de la classification des végétaux. Théophraste donne également des informations sur leur utilisation. Les 'Causes des plantes' aborde des problèmes sur la physiologie végétale notamment sur la croissance et la reproduction. Pour cela, il forge un vocabulaire descriptif spécifique qui lui permet de décrire les différentes parties d'une plante.
-350 à ? - naissance et mort de Aristoxène. Philosophe grec péripatéticien, et théoricien de la musique et du rythme. Il naquit à Tarente ville d'Italie. Il était fils du musicien Mnésias. Il s'appliqua également à la musique et à la philosophie. Il fut en premier lieu disciple de son père, puis du pythagoricien Xénophile, et enfin d'Aristote, sous lequel il eut Théophraste pour compagnon d'étude. Aristoxène vivait donc, comme on le voit, sous Alexandre Le Grand et sous ses premiers successeurs. Ses écrits, qui auraient été au nombre de quatre cent cinquante-trois, étaient dans le style d'Aristote, et traitaient de philosophie, d'éthique et de musique. La tendance à l'empirisme de sa pensée apparaît dans sa théorie que l'âme est reliée au corps comme l'harmonie aux éléments d'un instrument de musique. Nous ne savons pas par quelle raisonnement il a pu bâtir cette théorie.
-350 Construction du mausolée d'Halicarnasse. Le Mausolée d'Halicarnasse est le tombeau du roi de Carie (Asie mineure) Mausole (mort en 353 av. J.-C.). C'était la cinquième des sept merveilles du monde. Le monument était admiré dès l'Antiquité pour ses dimensions et sa décoration, si bien qu'on appelle "mausolée" tout tombeau de grande dimension, par exemple le mausolée de l'empereur Hadrien, actuel château Saint-Ange.
-349 Défaite gauloise dans le Pontine face à Camille (dictateur de Rome). Camille (Marcus Furius Camillus), général et homme d'État romain, né vers 446 av. J.-C., d'une famille patricienne, il est mort en 365 av. J.-C.. En 398-397, Camille est des hommes appelés à relever les commandants du siège infructueux de Veies. Il s'y fait remarquer en écrasant les habitants de Faléries et de Capène, alliés des Veiens, ce qui lui vaut la dictature en 396. Après la prise de la ville, Camille célébre son triomphe, puis part faire le siège de Faléries. Parce qu'il faillit à la promesse de verser à la cité dix pour cent du butin, Camille devient bientôt impopulaire à Rome. Il choisit donc l'exil. En 390 avant J.C., la victoire des Gaulois à la bataille de l'allia l'amène à prendre la direction des Ardéates et à marcher contre l'ennemi. Nommé dictateur pour la deuxième fois dans des circonstances rocambolesques, Camille arrive à la tête de ses troupes dans Rome au moment où Brennus, le chef gaulois, exigea des Romains réfugiés au Capitole qu'ils leur versent une somme d'or déterminée par une balance sur le contrepoids duquel il vient de poser son épée (Vae Victis !). Camille lui répondit que "les Romains ont appris de leurs pères à sauver la patrie par le fer, non par l'or", et l'oblige à la bataille, lors de laquelle les Gaulois sont vaincus.
-347 mort de Platon
-345 en Égypte - Artaxerxès III reconquiert l'Égypte. Nectanébo II, dernier pharaon de la XXXe dynastie, se réfugie en Haute-Égypte, puis en Nubie. XXXIe dynastie égyptienne, certains égyptologues donnent le nom de XXXIe dynastie à la période de l'histoire de l'Égypte durant laquelle elle devint pour la seconde fois une satrape, c'est à dire une province de l'empire perse. Il désigne également la lignée d'empereur qui gouvernèrent durant cette période (aussi connu sous le nom de seconde dynastie Achéménide). Cette période s'étend de -341 à -332. C'est Artaxerxès III et ses armées qui mirent fin au règne de Nectanébo II, dernier roi de la XXXe dynastie en -341 et dernier souverain autochtone de l'Égypte. Alexandre le Grand mettra fin à cette dynastie en combattant les perses dirigés par Darius III. Il ouvra ainsi la voie à la période macédonienne. Artaxerxès III Ochos est un roi de Perse de la dynastie des Achéménides, mort en -338. Il est le quatrième fils d'Artaxerxès II Mnémon et parvient au pouvoir en -358, à la mort de son père, après le décès dramatique de ses frères aînés. L'une de ses premières actions est d'ailleurs de faire tuer tous ses frères survivants afin de s'assurer la totalité du pouvoir. Ce souverain énergique et impitoyable va restaurer provisoirement la puissance de l'empire achéménide passablement amenuisée sous le long règne de son père. Dans un premier temps, de -358 à -350 environ, il mate la rebellion des divers satrapes d'Asie Mineure qui s'étaient taillé des principautés quasi-indépendantes à partir de -365. Ainsi en -354 ses troupes battent les deux mercenaires Grecs Mentor et Memnon de Rhodes et chassent le satrape Artabaze en Macédoine. Il échoue une première fois contre l'Égypte et le pharaon Nectanébo II en -351. Cet échec entraine une révolte de Chypre, la Phénicie mais qui échoue du fait de la trahison du roi de Sidon. En -343 il lance une nouvelle offensive contre Nectanébo avec l'aide de Mentor de Rhodes qui maintenant combat pour le souverain perse depuis -346). Nectanébo, malgré l'aide de mercenaires grecs, est battu et doit se réfugier en Haute-Égypte ou il résiste encore deux ans. Adversaire attentif et inquiet des progrès de la Macédoine il aide Périnthe et Byzance assiégées par Philippe II de Macédoine et fait alliance avec Athènes. Mais en -338, il est assassiné par son ministre, l'eunuque égyptien Bagoas, qui le remplace provisoirement par Arsès puis par Darius III, ce qui plonge l'empire dans une grave crise laquelle détruit les aspects positifs du règne d'Artaxerxès III. Arsès est un souverain de la dynastie des Achéménides.
-343 Début de la première guerre Samnite (jusqu'en -340). Samnites étaient un des peuples "Sabelliens" qui habitaient l'Apennin central et se trouvaient à l'étroit dans leurs montagnes pauvres. Leur confédération solide constituait une redoutable force militaire, appuyée par un excellent armement que les Romains adoptèrent en partie (Javelots, bouclier long). Dans les guerres Samnites, les Romains essayèrent toujours de contourner le territoire Samnite tandis que les Samnites essayaient de trouver des alliés sur d'autres fronts. Sabellien ancien peuple de l'Apennin issues des Sabins. Les Apennins (ou l'Apennin) sont une chaîne montagneuse qui parcourt sur 1000 km l'Italie du nord au sud. Les guerres Samnites mettent aux prises deux puissances montantes de l'Italie, les Romains, maîtres du Latium, et les montagnards Samnites, qui cherchent à étendre leur territoire sur la riche Campanie et les villes grecques de la côte comme Naples. En 354, un traité passé entre Rome et la confédération Samnite délimite les zones d'influence respective et prévoit une coopération en cas d'agression extérieure, ce qui pourrait être le cas avec les incursions gauloises ces années-là. Première guerre samnite, déclenchant la première guerre Samnite les Romains interviennent en -343 pour protéger leur alliée Capoue menacée par les Samnites. et qui, selon les historiens romains, s'est mise sous la protection de Rome. Les Samnites sont vaincus en -341 par le tribun militaire Decius Mus. Mais Rome ne peut exploiter son succès et doit se replier à cause du soulèvement des Latins, qui menacent directement Rome. Cette guerre eut aussi pour conséquence l'établissement de liens privilégiés avec Capoue, qui devient alliée de Rome. La paix dure 14 ans, pendant lesquels les Romains matent la révolte de la Ligue latine et se débarrassent du péril gaulois. Ils fondent des colonies en territoire Samnite, dont Cales en 337 et Fregellae en -328 dans la région de la moyenne vallée du Liris qui contrôle le passage entre le Latium et la Campanie.
-343 à -332 - en Égypte - Deuxième domination perse. Alexandre y met un terme en remportant ses victoires du Granique et d'Issos sur le souverain achéménide Darius III et en réalisant la conquête de l'Égypte. Darius III ou Codoman (-380- -330), roi de Perse de -336 à sa mort en juillet -330. Il est membre d'une branche collatérale de la famille des Achéménides, fils d'Arsame, petit-fils d'Ostanès lui même fils de Darius II et frère d'Artaxerxès II. Il accède au trône à la suite des crimes de l'eunuque Bagoas qui assassine en -338 Artaxerxès III puis le fils ce celui-ci, Arsès en -336. Il envisage rapidement un sort identique pour Darius III, sans doute moins docile que prévu, mais celui-ci anticipe son empoisonnement en faisant boire à Bagoas la coupe fatale que celui-ci lui destinait. Darius imposa la domination perse et intégra la Phénicie dans la cinquième satrapie mais son règne est essentiellement marqué par la lutte contre Alexandre le Grand qui envahit la Perse en -334. Darius est battu au Granique en -334 puis à Issos en -333 enfin à Arbèles en -331. Il prend la fuite vers les montagnes de Médie mais il est assassiné par le satrape Bessos qui se proclame roi à sa place en juillet -330. Il est enseveli avec d'immenses honneurs par Alexandre, dans la nécropole royale de Pasargades - celui-ci se considère en effet comme son légitime successeur et épouse sa fille Statira. Les Achéménides sont la première dynastie royale de Perse. Ils tirent leur nom du héros légendaire Achéménès (en perse Hakhamanish), le fondateur. C'est à cette famille qu'appartenaient Cyrus, Cambyse et Darius. La dynastie s'éteignit en -330 avec les conquêtes d'Alexandre le Grand.
-343 Aristote est chargé de l'éducation d'Alexandre le Grand. Philippe II de Macédoine confie au philosophe Aristote l'éducation de son fils. Ce dernier accepte et s'attendrit pour le futur empereur. Cette mission lui portera préjudice à la mort d'Alexandre. Il sera en effet accusé d'être favorable aux Macédoniens et contraint de quitter Athènes pour Chalcis.
-342 Interdiction de cumul de magistrature la même année et d'une même magistrature à moins de dix ans d'intervalle.
-341 à -270 - naissance et mort de Épicure. Philosophe grec. Disciple de Démocrite, Épicure a prolongé sa pensée matérialiste atomiste qu'il a diffusé dans son école, 'Le jardin'. De son oeuvre, immense et très vaste, il ne reste que trois 'Lettres'. Si, aujourd'hui, être épicurien signifie jouir des plaisirs des sens sans limite, c'est que la pensée d'Épicure a été largement transformée. En effet, Épicure a défendu, comme clef du bonheur, une vie austère et simple, la patience face à la douleur et l'acceptation de la mort. L'homme doit, de plus, à la différence de Socrate ou Platon, se détourner de la vie publique et combattre les mauvais désirs que sont ceux du pouvoir, de la gloire et de la richesse.Épicure est la grande figure du matérialisme antique. De son oeuvre dont la tradition nous dit qu'elle comportait au moins 300 volumes ne nous sont malheureusement parvenu que trois lettres et quelques maximes. Heureusement, Épicure eut un brillant disciple, Lucrèce, qui constitue notre principale source de l'épicurisme. Épicure s'oppose à la fois à l'idéalisme platonicien et à la théorie aristotélicienne de la substance. Il s'inspire surtout de l'atomisme de Démocrite pour fonder son matérialisme. Selon Démocrite la réalité est composée d'atomes, fragments de matière insécables, et de vide. L'épicurisme, doctrine philosophique d'Épicure et de ses disciples, datant de l'Antiquité et en concurrence avec l'autre grande pensée de l'époque, le stoïcisme, est axée sur la recherche d'un bonheur et d'une sagesse austère dont le but ultime est l'atteinte de l'ataraxie. C'est une doctrine matérialiste et atomiste. Son héritage a été revendiqué par le matérialisme moderne (Marx notamment). L'épicurisme professe que pour éviter la souffrance il faut éviter les sources de plaisir qui ne sont ni naturelles ni nécessaires. Le matérialisme, désigne un ensemble de doctrines philosophiques qui, rejetant l'existence d'un principe spirituel, ramène toute réalité à la matière et à ses modifications. La philosophie classique a longtemps réduit le matérialisme des philosophes de l'Antiquité à des questions de physique sur la continuité de la matière (y a-t-il des grains de matière ? les atomes évoluent-ils dans le vide ? etc.). Toutefois, en consultant Diogène Laërce, on constate que les ouvrages écrits par les penseurs matérialistes de l'Antiquité sont pour la plupart des ouvrages d'éthique. Ainsi, dès l'Antiquité, les matérialistes prônent l'utilisation de la matière et du réel comme base fondamentale pour expliquer les phénomènes, philosopher et produire le savoir. Pour les matérialistes, il n'y a que de la matière et le fonctionnement du monde ne peut être compris qu'en partant de ce qui est observable ou le sera. C'est donc le principe fondamental du développement des connaissances en sciences (au sens large) que l'on retrouve au coeur du matérialisme. En cela, l'opposition est radicale avec Parménide, Platon, Aristote, les stoïciens, puis les pères de l'église chrétienne, pour lesquels le monde véritable et parfait, existe en dehors de toute matière et de toute réalité observable. La vérité du monde ne peut être atteinte que par la pensée, la réalité du monde et sa matière n'étant qu'une représentation et une approximation imparfaite de la vérité. L'atomisme est une théorie philosophique proposant une conception d'un univers composé de matière et de vide. Selon les atomistes, les atomes composant l'univers sont tous de même substance et ne diffèrent les uns des autres que par leurs formes et leurs positions. Leucippe et Démocrite sont les inventeurs de l'atomisme, doctrine plus tard reprise par Épicure, puis par Lucrèce.
-340 Début de la guerre Latine. Début d'un soulèvement infructueux des Latins contre Rome (fin en -338). La cité de Capoue participe à ce soulèvement. Les Guerres Latines (-340 à -338) opposèrent la République romaine à ses voisins, les peuples latins de la péninsule italienne. Elles se terminèrent par la victoire romaine, la dissolution de la Ligue Latine, et l'incorporation de ses territoires dans la sphère d'influence romaine. À cette occasion les latins obtinrent des droits partiels et différents niveaux de citoyenneté.
-340 Philippe II de Macédoine de Macédoine assiège Byzance et confie la régence à son fils Alexandre le Grand âgé de 16 ans. Philippe met le siège devant Périnthe au printemps et intervient en Chersonèse de Thrace. Périnthe reçoit des renforts de Byzance et l'aide des satrapes perses voisins. Siège de Byzance par Philippe. Il s'empare de 230 vaisseaux de la flotte marchande athénienne chargés du blé de Scythie grâce à une imprudence du stratège athénien Charès (violation de la paix de Philocrate). Guerre entre Athènes et Philippe.
-340 Aristote fonde le Lycée. Le philosophe rejoint Athènes après avoir accompli sa mission de précepteur auprès d'Alexandre le Grand. Il fonde le Lycée dès son retour et y accueille de nombreux disciples, appelés "péripatéticiens". Il y exposera ses théories sur les sciences et la logique ainsi que sur la métaphysique qu'il a lui-même fondée. Lors de la fermeture du Lycée, les oeuvres d'Aristote seront dispersées mais des notes de cours atteindront le troisième millénaire.
-339 en Grèce - Les troupes de Philippe II de Macédoine stationnées à Élatée menacent Athènes.
-338 Annexion du Latium mettant fin à la guerre Latine. La cité de Capoue est soumise par les Romains. Prise d'Antium, capitale des Volsques. La révolte des Latins et des Volsques est matée par Rome. La Ligue Latine est dissoute pour ne plus survivre que sous la forme religieuse des féries du mont Albain. Toute fédération ultérieure est interdite aux villes du Latium. La communauté des droits civils (mariage et propriété) leur est refusée. Cumes et le Latium reconnaissent la prépondérance romaine. Aricia, Lanuvinium, Novemtum, Pedum sont annexées par Rome qui leur confère le droit de cité inférieur (civitas sine suffragio) et une large autonomie. Elle signe des traités d'alliance sur un pied d'inégalité avec Tibur, Préneste et Cora, en leur enlevant une partie de leur territoire. Signia, Norba, Cirtei et Setia conservent leur statut antérieur. Les colonies nouvelles ou renforcées d'Antium (-338) et de Terracine (Anxur, -329) reçoivent la mission permanente de surveiller et de contenir les vaincus.
-338 Lois Publiliae Philonis, rendant souveraines les décisions des comices. Les Comices, dans la Rome antique, le peuple romain est assemblé selon différents cadres, qui diffèrent selon les occasions. Ces assemblées du peuple sont appelées comices et sont au nombre de trois : les Comices curiates; les Comices centuriates; les Comices tributes. Ces trois assemblées rassemblent les mêmes citoyens, mais répartis d'une façon différente, ce qui peut modifier sensiblement le résultat du vote. Les votes à Rome ont toujours lieu de la même façon. Ils sont oraux, publics ; ils répondent par oui ou non à une question posée.
-338 en Grèce - Victoire de Philippe II de Macédoine contre Athènes à Chéronée. Philippe II de Macédoine défait les armées alliées d'Athènes et de Thèbes à la bataille de Chéronée. Les Athéniens comptent 1000 morts et 2000 prisonniers, les Thébains plus de 2000 morts. Thèbes se rend et la Ligue béotienne est dissoute. La bataille de Chéronée, en 338 av. J.-C., est une victoire de Philippe II de Macédoine sur une coalition de cités grecques menée par Athènes.
-337 en Grèce - Formation de la ligue de Corinthe. Philippe II de Macédoine déclare la guerre à la Perse. Philippe II convoque un congrès panhellénique à Corinthe qui déclare la guerre à la Perse. Il impose son hégémonie en Grèce. La paix est établie entre les cités grecques qui conservent leur autonomie et leur système sociopolitique. Alliées à Philippe, elles doivent lui fournir hoplites et vaisseaux pour lutter contre les Barbares. Leur pouvoir devient cependant local et limité.
-336 Cauis Marcius Rutilus est le premier plébéien à accéder à la Censure (fonction de censeur).
-336 Quintus Publilius Philo est le premier plébéien à devenir préteur. Les préteurs sont des magistrats de la Rome antique. À l'origine il n'y avait qu'un seul préteur, le préteur urbain (praetor urbanus) auquel s'ajoutera le préteur pérégrins (en charge des étrangers, peregrini). Sous Sylla le nombre s'élevera à 8 et à 16 sous César. Les préteurs sont en charges des questions judiciaires: rendant ou faisant rendre la justice. À défaut de consuls les préteurs peuvent les suppléer - avant la création des consuls suffectes - on parle alors de préteurs consulaires. Sortis de charges les préteurs deviennent éligibles pour une propréture. Le lieu où le préteur exerce sa fonction est appelé prétoire et a donné leur nom à la garde prétorienne et à la fonction de préfet du prétoire.
-336 en Grèce - Assassinat de Philippe II de Macédoine au théâtre d'Aigai, en Macédoine, par Pausanias, un officier macédonien, lors des noces de sa fille Kléopatra avec Alexandre, roi d'Épire. Son fils Alexandre III (Alexandre le Grand) est nommé général de tous les Grecs (sauf Sparte) aux Jeux Isthmiques.
-336 Alexandre le Grand devient roi de Macédoine. A la mort de son père, Alexandre est proclamé roi par l'armée. Agé de vingt ans, Alexandre reprend à son compte le combat débuté par son père contre l'Empire perse. Il assoie également son autorité dans le royaume en tuant ses rivaux et en écrasant le soulèvement de la ville de Thèbes. Début du règne d'Alexandre le Grand, roi de Macédoine (fin en 323 av. J.-C.) Alexandre élimine tous ses opposants macédoniens : Il fait assassiner en -335 son cousin, Amyntas IV, renversé en 359 ou 357 av. J.-C. par son père Philippe II de Macédoine, afin d'éviter un compétiteur. Les princes de la famille royale sont assassinés. Attale (proche de Philippe II de Macédoine), accusé de trahison, est tué sur ordre d'Alexandre. Olympias (mère d'Alexandre) fait égorger Cléopâtre et son nouveau-né, fils de Philippe II de Macédoine.
-336 à -323 - Empire d'Alexandre le Grand. Roi de Macédoine (-336- -323 av. J.-C.). Alexandre le Grand, maître de la Grèce, de l'Égypte et de l'Asie, est l'un des personnages les plus illustres de l'histoire universelle. Ses exploits, évoqués par la Bible et le Coran, sa gloire entretenue et célébrée en Orient comme en Occident en font un héros et une figure de légende. Fils d'Olympias, princesse d'Épire, et de Philippe II de Macédoine, Alexandre le Grand reçoit une éducation princière et a pour précepteur Aristote. Adolescent, il donne toute la mesure de son talent militaire en assumant, en -340, la régence du royaume macédonien et en s'illustrant dans la guerre contre les Thébains (bataille de Chéronée en -338). Roi de Macédoine à vingt ans, il consolide les frontières du royaume, pousse jusqu'au Danube, soumet les Thraces et neutralise les Illyriens. En Grèce, il impose sa loi aux cités d'Athènes et de Thèbes et, en -335, reforme à son profit la ligue de Corinthe. La progression en territoires perses. Commence alors pour Alexandre une longue aventure qui, en un peu plus d'une décennie, va le mener sur les bords de l'Indus et de l'Oxus. Reprenant le projet formé par son père d'une "guerre de représailles" contre les Perses, il franchit l'Hellespont et débarque en Troade avec 30 000 fantassins et 5000 cavaliers. Des succès rapides lui permettent de libérer les cités grecques et de triompher des soldats du Grand Roi des Perses, Darius (bataille du Granique, juin -334). Depuis la cité de Gordion - où il tranche le légendaire noeud gordien, geste qui lui promet la possession de l'empire d'Asie -, Alexandre progresse à l'intérieur des territoires perses. En automne -333, il occupe les villes côtières de Syrie et de Phénicie. La "libération" de l'Égypte. La prise de Gaza lui ouvre la voie de l'Égypte, où il pénètre en décembre -332. Le pays des pharaons l'accueille en libérateur; en retour, Alexandre multiplie les gestes politiques: sacrifices au dieu Apis, pèlerinage au sanctuaire d'Amon, à Siouah, où les prêtres lui confèrent le titre de "fils d'Amon". En janvier -331, il fonde sa première ville coloniale, Alexandrie, qui va devenir pendant des siècles un brillant centre de l'hellénisme. D'Égypte, Alexandre gagne ensuite la Mésopotamie, où il triomphe définitivement de Darius dans la plaine de Gaugamèles (octobre -331). Le roi de l'Asie. Après les prises de Babylone, Suse, Persépolis, Pasargades et Ecbatane, il est consacré roi d'Asie et héritier des Achéménides. La "pacification" de l'Asie centrale, qui nécessite près de trois ans (-329- -327), s'étend à l'Hyrcanie, l'Arie, l'Arachosie, la Bactriane, la Sogdiane et porte Alexandre jusqu'aux "bornes de Bacchus", limites septentrionales de l'oikoumenê (terme grec qui désignait l'ensemble des terres habitées, et, dans ce cas précis, le Caucase). Le long de sa route, le conquérant crée de nombreuses Alexandries dont certaines portent aujourd'hui les noms de Harat, Kandahar, Samarkand. En -327, l'aventure se poursuit au-delà des passes de l'Hindou Kouch. Dévalant dans la plaine, Alexandre traverse l'Indus en -326 et, au terme d'une bataille contre l'armée du roi indien Paurava, occupe la région du Pendjab, où il crée les colonies grecques de Nicée et de Bucéphalie. Le retour, en juillet -326, se fait le long de la vallée de l'Indus. Arrivée à Pattala en -325, l'armée se scinde en trois fractions: l'amiral Néarque rentre par mer à travers le golfe Persique; Cratère ramène une deuxième partie des troupes par les passes du Bolan; Alexandre emprunte les déserts de Carmanie et de Gédrosie.
-336 en Grèce - Époque hellénistique (-336 à -31), (se dit de la période de la civilisation grecque allant de la conquète d'Alexandre à la conquète romaine). Époque hellénistique, si l'on excepte les figures d'Alexandre le Grand et de Cléopâtre, est relativement méconnue. Elle est souvent considérée comme une période de transition, parfois même de déclin ou de décadence, entre l'éclat de l'époque classique grecque et la puissance de l'Empire romain. Cependant la splendeur des villes, telles Alexandrie, Antioche, Pergame, l'importance des échanges économiques, des métissages culturels, le rôle dominant de la langue grecque et sa diffusion vont profondément modifier le visage du Moyen-Orient antique y compris plus tard sous la domination romaine. La disparition du royaume lagide d'Égypte en 30 av. J.-C., avec le suicide de sa dernière souveraine Cléopâtre, marque l'achèvement de la conquête par Rome du monde méditerranéen et clôt la période hellénistique.
-335 Fondation d'Ostie (port de commerce romain). Ostie, en italien Ostia ou Ostia Antica (du latin signifiant bouches), est une ancienne ville d'Italie, dans le Latium, située à l'embouchure du Tibre, à 35 km au sud-ouest de Rome. Ancien évêché, elle était réputée pour ses marais salants et pour son port, qui accueillait les cargaisons de céréales, d'huile, de vin et de garum en provenance de tout le monde romain, et notamment des provinces de Sicile, d'Égypte, d'Afrique ou de Sardaigne. Sa situation était d'autant plus avantageuse qu'à l'inverse des autres fleuves méditerranéens, le Tibre bénéficiait d'une régularité étonnante lui permettant d'être navigable toute l'année.
-335 en Grèce - Prise et destruction de Thèbes par Alexandre le Grand. Les exilés thébains rentrent dans leur cité, rétablissent la démocratie et assiègent la garnison macédonienne de la Cadmée. Athènes et un certain nombre de Péloponnésiens soutiennent la révolte thébaine. Alexandre, alerté, entre en Béotie. Thèbes, isolée, résiste, puis est prise. Alexandre remet le sort de la ville au Conseil de la ligue de Corinthe. La ville est rasée, sa population massacrée ou réduite en esclavage. Athènes se prépare à soutenir un siège et envoie une ambassade. Alexandre exige qu'on lui livre dix stratèges et orateurs antimacédoniens (dont Charidème, Lycurgue, Hypéride et Démosthène). A l'assemblée, Phocion demande aux hommes réclamés par Alexandre de se sacrifier. Sa suggestion est accueillie par des huées (fable des moutons qui livrent leurs chiens au loups, de Démosthène). Démade finit par obtenir d'Alexandre de se contenter de l'exil de Charidème (qui part servir les Perses) et de vagues engagements.
-335 à -264 - naissance et mort de Zénon de Citium. Philosophe, fondateur du stoïcisme. Zénon montre dès sa jeunesse un goût pour la philosophie. Son père lui achète, au cours de ses voyages, des traités socratiques. Il vient à Athènes en -312, et devient l'élève de Cratès de Thèbes, un cynique, de Stilpon, un mégarique, de Xénocrate et de Diodore Cronos. Après avoir étudié différents systèmes philosophiques, vers l'âge de 40 ans (300 av. J.-C.), il décide de fonder sa propre école qu'il installe au Pécile, le "portique peint". D'où le nom qu'on donne ensuite à ses disciples, les stoïciens (le portique). Zénon est également le premier anarchiste utopique de l'ancienne Grèce et aussi un précurseur important de l'anarchisme que nous connaissons aujourd'hui. Le stoïcisme est une école philosophique de l'Antiquité fondée par Zénon de Kition. C'est l'une des principales philosophies de la période hellénistique, avec l'épicurisme et le scepticisme, philosophie rationaliste qui se rattache notamment à Héraclite (idée d'un logos universel), au cynisme (Zénon de Kition fut élève d'un philosophe cynique), et qui reprend certains aspects de la pensée d'Aristote. On peut résumer cette doctrine à l'idée qu'il faut vivre en accord avec la nature et la raison pour atteindre la sagesse et le bonheur. La philosophie stoïcienne est un tout cohérent : c'est une philosophie de la totalité qui se veut consciemment systématique, ce qui est l'une des grandes originalités de cette doctrine. Elle procède à des divisions du discours philosophique, divisions qui servent à l'exposé de la doctrine, et à son enseignement. Il apparaît donc naturel de suivre ces divisions dans cet article. Comme les autres philosophes hellénistiques, les Stoïciens considèrent que la fin de la philosophie est éthique : pour eux, il faut "vivre en accord avec la nature".
-335 construction du théâtre d'Épidaure. Le théâtre d'Épidaure est un théâtre antique d'Argolide, édifié au IVe siècle av. J.-C. pour accueillir les Asclépéia, concours en l'honneur du dieu médecin Asclépios. Il est le modèle de nombreux théâtres grecs. Dès le début du Ve siècle av. J.-C., une fête panhellénique avait lieu tous les quatre ans à Épidaure, au sanctuaire d'Asclépios, les Asclépéia, qui combinait épreuves gymniques et musicales. Le théâtre est conçu par l'architecte Polyclète le Jeune qui le place à 500 mètres au sud-est du sanctuaire d'Asclépios, sur un site qui permet d'adosser le koilon (ensemble des gradins) à flanc de colline. Les travaux débutent vers 330 av. J.-C. L'acoustique du théâtre d'Épidaure est exceptionnelle, elle permet aux derniers spectateurs en haut des gradins d'entendre distinctement des acteurs parlant à voix basse. Des représentations y ont encore lieu aujourd'hui. L'édifice est devenu le symbole du théâtre grec antique.
-334 Printemps : Alexandre le Grand laisse la régence de Macédoine à Antipater et part de Pella à la conquête de l'Asie à la tête d'une puissante armée (30 000 soldats, 4500 cavaliers et 150 navires). Il laisse à Antipater 12000 fantassins et 1500 cavaliers pour contrôler son empire européen.
-334 Mai : Alexandre le Grand traverse l'Hellespont, débarque en Troade ou il bat Darius III à la bataille du Granique (mai ou juin). Il s'empare des deux capitales satrapiques de Daskyleion et de Sardes et de leurs richesses, puis soumet les cités ioniennes (prise de Milet et siège d'Halicarnasse). L'Hellespont est l'ancien nom du détroit des Dardanelles qui relie la mer Égée au nord-est à la Propontide (mer de Marmara) et sépare l'Europe de l'Asie mineure.
-333 Alexandre le Grand défait le roi perse Darius III Codoman à la bataille d'Issos. Darius III rassemble une immense armée à Babylone (100 000 hommes) et attend Alexandre en Syrie du Nord dans la plaine de Sochi. Ayant appris qu'Alexandre est engagé dans les défilés côtiers de Cilicie, il emprunte les défilés de l'Amanus qui mènent en Cilicie pour le prendre à revers. Alexandre, coupé de ses bases, rebrousse chemin et rencontre les Perses près d'Issos, sur le fleuve Pinaros. Vainqueur, il occupe la Syrie, la Phénicie, et met le siège devant Tyr (-332). Bataille d'Issos, lors de la bataille d'Issos en 333 av. J.-C. les hommes d'Alexandre le Grand de Macédoine obtinrent une victoire décisive sur l'armée commandée par Darius III de Perse.
-332 à -166 - Conquête du pays d'Israël par Alexandre le Grand. Janvier à septembre : Siège de Tyr par Alexandre le Grand qui s'empare de la ville qui est rasée et dont les habitants sont vendus. Alexandre prend possession de la Judée et de la Samarie. Pendant le siège de Tyr, le gouverneur de Samarie, Sanballât III, présente sa soumission à Alexandre. Il obtient la permission de construire un temple sur le mont Garizim en faveur de son gendre Manassé, frère du grand-prêtre juif de Jérusalem Yaddoua. En retour, 8000 Samaritains s'engagent dans l'armée macédonienne qui se dirige vers l'Égypte. En Judée, selon Flavius Josèphe, le grand-prêtre Yaddoua aurait rencontré Alexandre. Alexandre constitue une puissante flotte et l'amiral macédonien Amphotéros triomphe des Perses en mer Égée et reprend le contrôle de Chio et des cités de Lesbos. Antigone le Borgne, satrape macédonien installé par Alexandre en Phrygie, parvient à bloquer une contre-offensive perse en Anatolie centrale. Novembre/décembre : Siège et prise de Gaza par Alexandre (blessé deux fois) qui se dirige ensuite vers l'Égypte. Il laisse la direction de la Syrie-Palestine à son général Parménion. Il entre en Égypte en hiver où il est accueilli en libérateur.
-332 Prise de Gaza par Alexandre ; la Phénicie passe sous son contrôle. L'entrée d'Alexandre le Grand en Égypte. Alexandre le Grand pénètre en Égypte avec ses troupes. Il libère le pays de la domination perse puis se fait couronner Pharaon au temple d'Amon. Le pays passe ainsi sous la tutelle macédonienne. Le nouveau roi réalisera les plans et l'édification de la ville d'Alexandrie ainsi que de son remarquable phare. Il poursuivra ensuite sa conquête et mourra à Babylone en 323 avant J.-C. sans n'avoir jamais remis les pieds en Égypte.
-332 Alexandre le Grand, après avoir vaincu les Perses, fait la conquête du royaume de Judée, puis de l'Égypte où il entre en décembre. Après la victoire d'Issos, la satrapie d'Égypte se rallie sans combattre au conquérant macédonien, qui garde l'organisation administrative de la province perse, à la tête de laquelle il nomme un gouverneur. Alexandre se présente en Égypte comme un vrai Pharaon, se faisant même reconnaître comme fils d'Amon par l'oracle de l'oasis de Siwa (Siouah). Ses successeurs, Philippe Arrhidée et Alexandre Aigos adopteront la même attitude.
-331 en Grèce - Victoire grecque sur les Perses à Tyr. Alexandre le Grand, roi de Macédoine, quitte l'Égypte et gagne la ville de Tyr conquise un an plus tôt. Il y reçoit une délégation d'Athènes qui implore et obtient la libération des prisonniers athéniens qui avaient combattu dans les rangs perses lors de la bataille du Granique.
-331 1er octobre : Victoire d'Alexandre le Grand à Gaugamèles. Le roi de Macédoine bat le roi de Perse, Darius III, en Mésopotamie. Agé de 25 ans à peine, Alexandre le Grand a déjà vaincu les Perses par deux fois. Cette troisième victoire lui permet d'asseoir son pouvoir sur le Proche-Orient et l'Égypte. Après cette défaite définitive, Darius III, dit "le Roi des Rois" s'enfuit dans les montagnes tandis que son vainqueur entre à Persépolis et Ecbatane. Alexandre s'empare des trésors de la dynastie achéménide et se fait proclamer roi d'Asie. La bataille de Gaugamèles est un affrontement décisif entre les armées d'Alexandre et celles de Darius III. Elle est souvent nommée bataille d'Arbèles, compte tenu de son lieu de déroulement. Cette bataille eut en effet lieu près d'Erbil à 77 kilomètres à l'est de Mossoul dans le nord de l'Irak actuel. La Macédoine a vaincu la Perse avec cette bataille le 1er octobre 331 av. J.-C..
-331 en Égypte - Alexandre le Grand fonde Alexandrie puis va consulter l'oracle d'Amon à Siwah où il se fait reconnaître comme le fils du dieu et donc comme le maître de l'Égypte. L'administration du pays est confiée au Grec Cléomène de Naucratis.
-330 en Grèce - Mai. Prise et incendie de Persépolis par Alexandre. Défaite de Darius III devant Alexandre le Grand qui incendie Persépolis, selon la légende pour plaire à sa maîtresse Thaïs et pour venger la destruction de l'Acropole en 480 av. J.-C.
-330 en Grèce - Juillet. Assassinat de Darius III. Darius III, en fuite, est assassiné par Bessus, le satrape de Bactriane et de Sogdiane à Hécatompylos. Bessus prend le titre de Grand Roi. Alexandre célèbre des funérailles royales à Darius et déclare qu'il continue la guerre pour le venger.
-327 Début de la seconde Guerre Samnite (jusqu'en -304). Deuxième guerre samnite (-327 à -304), la fondation de Fregellae provoque une réaction hostile immédiate des Samnites. Le conflit durera 40 ans, la deuxième et troisième guerre samnite. Cette guerre permit aux Romains d'assurer sa domination sur toute l'Italie centrale. Comme à leur habitude, ils assurèrent leurs nouvelles conquêtes par la construction d'une route stratégique qui reliait Rome à l'Adriatique par l'Apennin central et en fondant de nouvelles colonies sur les nouveaux territoires acquis, à Minturnes, à Sinuessa et à Venusia..
-327 en Grèce - Campagne d'Alexandre le Grand en Inde (jusqu'en -325). Début de la campagne de l'Inde d'Alexandre le Grand (fin en -325). Partant de Bactriane en été, Alexandre vainc de farouches tribus de montagnards après l'assaut de leur forteresse d'Aornos (Afghanistan). Une partie de son armée franchit la passe de Khyber et prépare un pont de bateau près d'Attok sur l'Indus. Alexandre la rejoint avec l'autre partie des troupes à travers la région montagneuse située au Nord de Kaboul. Il passe l'Indus au début de -326 et s'allie au rajah de Taxila (Bhir).
-327 mort de Diogène
-326 en Grèce - Victoire d'Alexandre le Grand sur l'Hydaspe (Inde) contre Pôros. Alexandre le Grand passe l'Hindu-Kush puis atteint l'Inde au printemps. Il franchi l'Indus sur un pont de bateaux près d'Attok, soumet sans coup férir le roi de Taxila, Omphis (sk. Ambhi). Il franchit l'Hydaspes (Jhelam) puis surprend Porus (Paurava), roi de Panjab, et son armée composée de 30 000 fantassins, 4000 cavaliers, 300 chars et 200 éléphants. Il lui laisse son royaume. Il marche jusqu'à l'Hyphasis (Beas) et s'apprête à envahir le royaume des Nanda dans la vallée du Gange. Plutarque mentionne qu'un certain Sandrocottus (Chandragupta Maurya) conseilla à Alexandre à attaquer le dernier Nanda, qui était impopulaire. Mais Alexandre se heurte au refus de son armée d'aller plus loin. En juillet, il repart, après avoir fondé deux colonies sur l'Hydaspes (Alexandrie Nicée près de l'actuelle Karachi et Bucephalia) puis décide de descendre le fleuve avec sa flotte. Durant l'hiver, il est blessé par une flèche et des bruits courent sur sa mort.
-326 Alexandre envahit le Pendjab. Poursuivant sa traversée vers l'Est, Alexandre le Grand atteint l'extrémité de la Perse et envahit le Pendjab. Le roi Poros lui a pourtant opposé une grande résistance, renforcée par des armes peu communes pour les Grecs : les éléphants. Alexandre tentera de continuer vers l'Inde mais l'épuisement de ses hommes l'en empêchera. Ce contact entre la civilisation grecque et le Magadha sera à l'origine d'un empire dirigé par les Séleucides jusqu'au Ier siècle avant J.-C. et de la civilisation Gandhara.
-325 Expédition de Pythéas de Marseille au delà des colonnes d'Hercule (Gibraltar). Pytheas est un navigateur et explorateur grec de Massilia (la Marseille antique, colonie grecque) qui aurait effectué vers 340 avant J.-C. un voyage dans les mers du nord de l'Europe. Parti avec un seul navire de Massilia, il franchit les colonnes d'Hercule (détroit de Gibraltar), remonta vers le nord en longeant les côtes de la Gaule, accosta en Bretagne (l'actuelle Angleterre), atteignit les îles Orcades et, poussant plus au nord, atteignit un pays nommé Thulé qu'il ne put dépasser. Il revint par la mer Baltique en descendant vers les côtes de la Germanie puis retourna à Massilia. Au point le plus septentrional de son périple, la durée de la nuit ne dépassait pas deux heures, ce qui fait situer Thulé aux environs de la Norvège ou de l'Islande. Il reconnut l'influence de la lune sur les marées. Il avait aussi établi à quatorze minutes près la latitude de Marseille à l'aide d'un gnomon. Pendant très longtemps, il fut considéré comme un menteur, un affabulateur. Puis la véracité de son périple fut reconnu, et il est considéré à présent comme un des premiers explorateurs scientifiques.
-325 Aristote dans son traité des plantes classait les arbres, les arbustes selon leur taille.
-325 mort de Antisthène
-324 en Grèce - Sédition d'Opis (rébellion des vétérans Médoniens). Sédition d'Opis dans l'armée d'Alexandre le Grand contre l'incorporation de recrues perses : Alexandre libère les soldats macédoniens de toute obligation militaire, ce qui provoque des protestations et des quolibets. Alexandre arrête les principaux meneurs et les fait exécuter, reproche aux Macédoniens leur ingratitude, puis se retire dans son palais où il n'admet que des Perses. Les Macédoniens implorent son pardon. Alexandre donne un immense banquet (9000 convives) pour sceller la réconciliation et l'alliance entre les peuples.
-323 13 juin Mort d'Alexandre le Grand. Alexandre le Grand, maître de la Grèce, de l'Égypte et de l'Asie, meurt de la fièvre à 33 ans à Babylone. L'Empire qu'il a conquis en une décennie et qui s'étend de la Grèce aux bords de l'Indus, ne lui survivra pas : dès sa mort, il sera partagé entre ses généraux. Le mythe du conquérant Alexandre le Grand sera entretenu par les historiographes orientaux et occidentaux.
-323 Des troubles sanglants éclatent au lendemain de sa mort, mais peu après les généraux macédoniens, les Diadoques, décident de faire une trêve. Ils reconnaissent pour roi Philippe Arrhidée, un frère d'Alexandre presque idiot, et quelques mois plus tard associent à la couronne Alexandre Aigos, fils posthume d'Alexandre et de Roxane. La régence est confiée au général Perdiccas, qui devient vice-roi à Babylone. Les autres Diadoques sont nommés satrapes des provinces de l'empire. Ptolémée prend l'Égypte, Antipater gouverne en Occident, Lysimaque en Thrace, Antigone le Borgne prend une partie de l'Asie mineure. Antigone le Borgne ou Antigonos Monophtalmos, en grec ancien ????????? ??????????? (384–301), général macédonien, fondateur de la dynastie des Antigonides.
-323 Antipater reçoit le gouvernement de la Macédoine et Ptolémée l'Égypte. Antipater, (397–319 av. J.-C.), l'un des plus grand généraux de Philippe II de Macédoine, puis de son fils Alexandre le Grand. Pendant qu'Alexandre combat en Orient, il est gouverneur de Macédoine et des États grecs. Il remplit sa mission avec succès étouffant les rébellions de Sparte et de la Thrace. Cependant les intrigues d'Olympias, la mère du roi, entraînent son remplacement par Cratère. En 331 av. J.-C., il remporte à Megalopolis, la bataille qui l'opposait au roi de Sparte Agis III, au cours de laquelle celui-ci fut tué. Après la mort d'Alexandre, il reprend la direction de la Macédoine et de la Grèce et doit faire face à un soulèvement d'une ligue de cités grecques, appelé guerre lamiaque (323/322 av. J.-C.). Assiègé en 323 av. J.-C. dans la ville de Lamia il parvient, non sans difficultés, à se dégager et écrase la flotte grecque au printemps de 322 av. J.-C. à Amorgos imposant la paix à Athènes.
-323 à -282 - en Égypte - Règne de Ptolémée Ier Sôter - le Sauveur -. Ptolémée Ier, fils de Lagos et l'un des plus proches compagnons d'Alexandre, qui voit reconnaître ses droits sur l'Égypte par les Diadoques lors de l'accord de partage conclu en -321 à Triparadisos. En -321, Ptolémée Ier a détourné le convoi funéraire d'Alexandre pour faire inhumer le conquérant à Memphis. Diadoque veut dire "successeur". c'est-à-dire littéralement, "celui par qui le sceptre est transmis". C'est le nom donné aux généraux successeurs d'Alexandre le Grand, qui se partagèrent son empire à sa mort en -323.
-323 Guerre lamiaque (fin en -322) : rébellion d'Athènes et de ses alliés Étoliens, soulevés par Hypéride. Antipater est assiégé à Lamia par le général athénien Léostène. Le satrape de Phrygie Léonnat est tué en lui portant secours. La guerre lamiaque est un conflit qui se déclenche en Grèce à la mort d'Alexandre le Grand en juin 323 av. J.-C.. Les motifs au déclenchement de ce conflit sont les suivants : un édit d'Alexandre, pris à Suse peu avant sa mort, ordonnait le retour des bannis dans toutes les cités grecques. Cet édit avait été lu par Nicanor de Stagire, l'envoyé du roi aux Jeux Olympiques. Seule Athènes, ainsi que les Étoliens, avait refusé car cela signifiait pour elle de rendre la clérouquie de Samos dont elle avait chassé les habitants. Les Étoliens redoutent d'être contraints de rendre oeniades aux bouches de l'Achéloos dont ils s'étaient emparés vers 330 av. J.-C..
-322 Victoire des Macédoniens Antipater et Cratère à Armongos et à Crannon sur les Grecs révoltés. Fin de la guerre lamiaque.
-322 mort d'Aristote
-322 mort de Démosthène
-321 Défaite romaine aux Fourches Caudines contre les Samnites. Les "Fourches caudines" sont le nom d'un passage étroit entre deux montagnes près de Bénévent (Italie) où eut lieu, en 321 avant J.-C., une bataille féroce entre Romains et Samnites, au cours de la deuxième guerre samnite. Les Samnites de Caius Pontius encerclèrent et capturèrent une armée romaine entière de 40 000 hommes. L'armée romaine dut reconnaître qu'elle avait été défaite et passa sous le "joug" des lances des Samnites (fourches tendues à l'horizontale) tout en se tenant recourbé avec les mains ficelées dans le dos. Une des plus grandes hontes de l'histoire de Rome.
-321 en Grèce - Partage de Triparadisos sur la succession de l'empire macédonien. Partage de Triparadisos : Antipater (Macédoine), Ptolémée Ier (Égypte), Lysimaque (Thrace), Séleucos Ier (Babylonie) et Antigonos Monophtalmos, satrape de Phrygie, se partagent l'empire.
-319 en Grèce - Mort d'Antipater relançant le problème de succession macédonien. En Grèce, Polyperchon succède à Antipater comme régent de l'empire macédonien.
-315 en Égypte - Enquête sur l'Égypte d'Hécatée d'Abdère, rédigée à la demande de Ptolémée Ier. Hécatée d'Abdère, philosophe et historien grec
-313 On invente le roseau taillé ou Calame pour écrire sur l'argile molle en Égypte. Calame, roseau taillé en pointe dont on peut se servir pour l'écriture sur des tablettes d'argile ou, trempé dans une encre, sur un papier. Il a donné sa forme caractéristique à l'écriture cunéiforme : de petits triangles fruits de l'enfoncement du calame dans l'argile tendre. Il est probable que d'abord utilisé comme instrument de gravure dans l'argile, son utilisation comme plume est postérieure et n'a donné lieu au développement de la plume d'écriture qu'ensuite.
-312 Censure de Appius Claudius Caecus à Rome.
-312 Construction de la via Appia. La Voie Appienne (Via Appia) est une voie romaine. C'est la première route à avoir été pavée. Construite par le censeur Appius Claudius Caecus en 312 av. J.-C. elle joignait alors Rome à Capoue, puis elle fut allongée pour rejoindre Brundisium (Brindisi).
-312 en Égypte - Ptolémée Ier s'empare de Chypre, annexée deux ans plus tard, et de la Syrie, puis il bat à Gaza Démétrios Poliorcète. Démétrios Poliorcète, fils d'un général d'Alexandre le Grand, Antigonos Monophtalmos et roi de Macédoine (-306/-287).
-311 en Grèce - Cassandre, fils d'Antipater reçoit le gouvernement de la partie européenne de l'empire jusqu'à la majorité d'Alexandre IV. Cassandre, roi de Macédoine (v. 358-297), l'un des diadoques. Cassandre est le fils aîné du général Antipater, qui aida Alexandre le Grand à monter sur le trône de Macédoine après la mort de son père Philippe. À la fin du printemps 324, Alexandre appelle Antipater (régent de Macédoine) à Babylone et le remplace par Cratère. Antipater refuse et envoie Cassandre plaider sa cause. Cassandre arrive à Babylone quelques mois avant la mort de celui-ci en 323. Après la mort d'Alexandre, il est mêlé aux luttes pour le pouvoir entre les diadoques. Allié à Antigone le Borgne et Ptolémée, il vainc Polyperchon, le régent de Macédoine, en 319. Il devient alors maître de toute la Grèce, et s'empare d'Athènes. Il conclut une alliance avec Eurydice, la femme de Philippe III Arrhidée, roi de Macédoine, mais peu après, celle-ci ainsi que son mari, et le frère de Cassandre, sont exécutés par Olympias, mère d'Alexandre. Cassandre engage aussitôt le combat contre elle et en -316, elle est exécutée à son tour. En 310, il fait tuer également Roxane, femme d'Alexandre, et Alexandre IV Aigos, son fils. Lui-même épouse Thessalonica, la demi-soeur d'Alexandre le Grand.
-310 en Grèce - Cassandre fait assassiner Alexandre IV de Macédoine. Alexandre IV de Macédoine, ou Alexandre Aigos, est le fils posthume d'Alexandre le Grand et Roxane, né en 323 et mort en 310. Il est proclamé roi quasiment in utero puisque le compromis de Babylone, le partage des responsabilités successorales sur lequel finissent par s'accorder les généraux d'Alexandre et la phalange, immédiatement après la mort d'Alexandre, en juin 323, prévoit qu'il doit devenir roi conjointement avec son oncle, Philippe III Arrhidée. Pendant les treize années qui suivent, l'enfant-roi est ballotté entre différents Diadoques, qui se disputent sa garde comme un gage sur la royauté macédonienne apportant une légitimité à leurs ambitions politiques. Il est sous la garde d'Olympias en 317, la reine-mère jalouse des intérêts du jeune prince qui en son nom fait assassiner son beau-fils Philippe III et son épouse intrigante Eurydice. Il meurt assassiné en 310 sur ordre de Cassandre : la paix de 311 entre les Diadoques prévoyait en effet que Cassandre ne resterait épimélète du roi — le seul survivant après l'assassinat de Arrhidée — que jusqu'à sa majorité. Cette clause scellait la mort du jeune roi, Cassandre ayant intérêt à le faire disparaître le plus rapidement possible : il n'attend ainsi qu'une année pour passer à l'acte.
-308 en Égypte - le souverain invite Clitarque, qui a entrepris d'écrire une Histoire d'Alexandre, à venir s'installer à Alexandrie.
-306 Traité entre Rome et Carthage.
-306 Épicure ouvre son école du Jardin. Le philosophe Épicure fonde à Athènes l'école du Jardin, où il enseigne ses théories. C'est au coeur de cet institut que naîtra l'épicurisme, l'un des principaux courants philosophiques de l'antiquité, qui fait naître l'hédonisme de l'ascèse. En effet, Epicure prône la limitation des désirs et des plaisirs pour atteindre le vrai plaisir d'exister. Le savoir a également une grande place puisqu'il doit permettre de supprimer les craintes et superstitions. L'Épicurisme, doctrine philosophique d'Épicure et de ses disciples, datant de l'Antiquité et en concurrence avec l'autre grande pensée de l'époque, le stoïcisme, est axée sur la recherche d'un bonheur et d'une sagesse dont le but ultime est l'atteinte de l'ataraxie. C'est une doctrine matérialiste et atomiste. Son héritage a été revendiqué par le matérialisme moderne (Marx notamment). L'épicurisme professe que pour éviter la souffrance il faut éviter les sources de plaisir qui ne sont ni naturelles ni nécessaires. L'hédonisme est une doctrine philosophique qui fait du plaisir le but de l'existence. Cependant, tout plaisir n'est pas hédoniste, certains devant être évincés afin d'éviter un déplaisir plus grand à soi ou pour quelqu'un d'autre. Une formule de Nicolas de Chamfort résume en quoi consiste l'idéal hédoniste : "Jouir et faire jouir sans faire de mal ni à toi ni à personne, voilà je crois le fondement de toute morale". L'hédonisme n'est pas qu'une philosophie centrée sur la finalité de sa propre existence; beaucoup de philosophes hédonistes, ou ayant une conception qui s'en rapprochait, ont tenu des postures athées ou agnostiques (Epicure), matérialistes (Démocrite), voire aussi libertaires, anarchistes (Michel Onfray, revendiquant l'anarchie comme la modalité politique de l'hédonisme).
-306 en Égypte - Cassandre (roi de Macédoine (-358/-297)), Séleucos Ier et Démétrios Poliorcète battent Ptolémée à Salamine de Chypre. Séleucos Ier: ancien général d'Alexandre le Grand, fondateur de la dynastie séleucide, royaume composé de la majeure partie de l'empire d'Alexandre, allant de la Méditerranée à l'Indus.
-305 En Égypte, début du règne de Ptolémée Ier (fin en -285). Ptolémée fonde la dynastie lagide (du nom de son père Lagos). Elle durera 275 ans. Ptolémée prend le titre de roi d'Égypte en réaction à la décision des différents diadoques de prendre eux-mêmes ce titre. Ptolémée succède à Alexandre le Grand et poursuit son oeuvre en édifiant la célèbre bibliothèque d'Alexandrie. La capitale deviendra alors un véritable centre culturel et intellectuel. Ptolémée est le premier de la dynastie lagide, qui règnera pendant près de trois siècles et s'éteindra avec le règne de Cléopâtre. La dynastie des Ptolémées (ou dynastie ptolémaïque) ou Lagides est une dynastie pharaonique qui naquit à l'effondrement de l'empire d'Alexandre le Grand en 305 avant l'ère chrétienne et qui dura jusqu'à l'an 30 avant l'ère chrétienne, suite au suicide de la dernière représentante de la dynastie, Cléopâtre VII. Cette période de l'histoire égyptienne est nommée "période lagide", du nom du père de Ptolémée Ier (fondateur de cette dynastie), Lagos, un des généraux d'Alexandre qui s'était approprié l'Égypte à la mort de celui-ci. Cette dynastie marqua un renouveau dans la culture égyptienne avec d'un côté une ouverture vers la civilisation grecque et d'un autre côté, la restauration des rites égyptiens ancestraux.
-304 Traité de paix avec les Samnites.
-301 en Égypte - La mort d'Antigone le borgne, survenue à la bataille d'Ipsos, à l'issue de la quatrième guerre des Diadoques, brise définitivement l'unité de l'Empire construit par le conquérant macédonien. Antigone, Antigonos, lieutenant d'Alexandre le grand, Apres la mort de ce dernier, il essaya de fonder un empire en Asie.
-300 à -280 - naissance et mort de Euclide. Mathématicien grec. On ne sait que peu de choses d'Euclide, hormis qu'il vécut à Alexandrie peu avant Archimède et qu'il y fonda l'École de Mathématiques qui rendit la cité antique célèbre. Son oeuvre, 'Les Éléments', rassemble toute la connaissance mathématique de l'époque mais a aussi jeté les bases de la pratique scientifique de la pensée. Connus et diffusés en Occident grâce aux traductions arabes, 'Les Éléments', composés de treize livres, regroupent des propositions à prouver, des problèmes à résoudre, et les définitions d'objets mathématiques, comme la ligne et le point. L'échec des résolutions d'un de ses postulats a donné naissance à la géométrie non-euclidienne. Son influence sur le monde scientifique a été considérable, on a ainsi pu retrouver le style et la structure des treize livres dans 'Principia' de Isaac Newton.
-300 Nouvelles incursions celtes en Italie du nord.
-300 Loi Valeria autorisant les citoyens à faire appel d'une sentence devant les Comices Centuriates.
-300 Écriture indienne brahmi. La brahmi est un terme qui fait référence aux membres pré-modernes de la famille des systèmes d'écriture brahmiques nées en Inde, dont on fait remonter l'existence jusqu'au IIIe siècle av. J.-C.. Les inscriptions les mieux connues et les plus anciennes en brahmi sont les édits gravés d'Ashoka. Ce système d'écriture est l'ancêtre de la plupart des écritures de l'Inde et de l'Asie du sud-est, du Tibet, et peut-être même du hangul coréen. Le système numéral de la brahmi est l'ancêtre des chiffres arabes, utilisés aujourd'hui dans le monde entier. Ashoka, Asoka ou Ashokavardhâna, 273 av. J.-C. - 232 av. J.-C., fils de Bindusâra, troisième empereur Maurya. Ashoka a régné sur la majeure partie du sous-continent indien, de l'actuel Afghanistan jusqu'au Bengale et aussi loin vers le sud que l'actuelle Mysore. Après un début de règne très autoritaire, frappé d'horreur suite à sa conquête sanglante du Kalinga, sur la côte Est de l'Inde - qui correspond aujourd'hui à l'état de l'Orissa - il aide à la diffusion du bouddhisme. Il en sera un fervent propagandiste et enverra des missionnaires aussi loin que l'île de Ceylan. La source de la plupart de notre connaissance sur Ashoka sont les nombreuses inscriptions qu'il a fait graver sur des piliers et des rochers dans tout son empire, majoritairement en langue mâgadhî (un prâkrit) dans l'écriture brâhmî (et parfois en caractères kharosthi), mais aussi en grec et en araméen. Outre que ces inscriptions représentent les premières attestations de la notation par écrit d'une langue indienne et que cette même écriture donnera naissance à tous les semi-syllabaires présents actuellement sur le sol indien (comme la devanâgarî), elles ont favorisé la propagation de l'éthique bouddhiste et ont encouragé la non violence et l'adhésion à la doctrine du dharma, le devoir ou comportement juste. On note aussi l'importance donnée à une langue vulgaire et vernaculaire, un prâkrit, au détriment de la langue "noble" et littéraire, le sanskrit, montrant là un souci d'être compris par le peuple.
-300 Stupa de Sanci symbolisant le nirvana (Inde). Un stupa (un mot sanskrit) est une structure architecturale bouddhiste que l'on trouve dans le sous-continent indien, dont il est originaire, mais aussi dans le reste de l'Asie où il a suivi l'expansion du bouddhisme. C'est à la fois une représentation aniconique du Bouddha et un monument commémorant sa mort ou parinirvâna.
-298 Défaite celte en Thrace face à Cassandre, roi de Macédoine. La Thrace est une région antique, correspondant à l'actuelle partie européenne de la Turquie, au sud de la Roumanie, la Bulgarie, et au nord-est de la Grèce. Elle est baignée par la mer Égée, la mer Noire et la mer de Marmara.
-298 Début de la troisième Guerre Samnite (jusqu'en -290). Au cours de laquelle Rome dut se battre sur plusieurs fronts contre tous ces voisins coalisés (Samnites, Étrusques, Gaulois...). Troisième guerre samnite (-298 à -290), en -298, les hostilités reprennent avec les Samnites. En -295, les Samnites réussirent à faire pénétrer une armée en Italie du Nord, secondés par leurs alliés étrusques et ombriens, qui étaient en guerre contre Rome depuis -302. De plus, ils profitèrent de la présence des Gaulois qui depuis -299 faisaient des incursions régulières en Italie du Nord. Les Romains écrasèrent cette coalition à la bataille de Sentinum en -295. Le territoire Samnite fut envahi et les Romains remportèrent la bataille d'Aquilonia en -293. Les Samnites capitulèrent en -290, Rome asservit leurs villes et annexa leur territoire.
-295 Défaite samnite à Sentinium face aux Romains.
-294 Écriture sur cire et sur plomb en Égypte. Cela permettait l'effacement et la réutilisation de la même tablette.
-292 Construction du Colosse de Rhodes. Le Colosse de Rhodes était une statue d'Hélios, en bronze, haute de 32 m, oeuvre de Chares. Souvenir de la résistance victorieuse à Démétrios Ier Poliorcète (305 à 304 av. J.-C.), érigée sur l'île de Rhodes vers 292 av. J.-C., cette gigantesque effigie fut renversée en 227 av. J.-C. par un tremblement de terre. C'était la sixième des sept merveilles du monde antique. La construction fut longue et laborieuse. Le colosse était intégralement constitué de bois et de cuivre. Il fallut d'abord constituer une âme en bois. Une fois le "squelette" mis en place, la structure fut recouverte avec d'immenses plaques de cuivre. La fonderie de l'île ne suffisant pas à assumer les besoins d'une telle entreprise, du cuivre fut importé en grande quantités.
-291 Fin de la troisième Guerre Samnite.
-290 Rome s'empare du territoire des Sabines. Les Sabins est un peuple d'Italie établi au nord-est de Rome à l'époque archaïque. Il sont célèbres pour leur bravoure, la simplicité de leurs moeurs et leur grand respect de la religion. De nombreuses traditions romaines, relatives en particulier aux institutions religieuses, indiquent qu'un élément sabin est présent aux premiers temps de Rome, dû sans doute à l'assimiliation plutôt qu'à la conquête. Selon une tradtition familiale, la gens Claudia était une famille sabine qui, à une époque reculée, s'était installée à Rome avec l'accord des Romains. Cependant, Tite-Live relate de nombreuses guerres entre Sabins et Romains, qui se terminent en -449 par une grande victoire romaine. En -290, M. Curtius Dentatus soumet définitivement les Sabins et conquiert leur territoire ; ils sont absorbés dans l'État romain, et gratifiés en -268 de la citoyenneté romaine pleine et entière.
-288 Fondation de la Bibliothèque d'Alexandrie. La bibliothèque d'Alexandrie était la plus célèbre bibliothèque de l'Antiquité. Alexandrie fut fondée en 332-331 av. J.-C., par Alexandre le Grand; elle devint dans l'antiquité le premier port d'Égypte. Elle fut à son époque l'un des plus grands foyers culturels de la Méditerranée, sa bibliothèque superbe étant sans conteste l'un des principaux fondements de sa notoriété. C'est l'un des généraux d'Alexandre, Ptolémée Ier, recevant l'Égypte en partage à la mort de l'empereur, qui donna l'impulsion intellectuelle et commerciale à la future grandeur d'Alexandrie. En -288, il fit construire un musée (museion : le palais des Muses) abritant une université, une académie et la bibliothèque (estimée à 700 000 volumes au temps de César). Ensuite il demanda dans chacun des pays connus à ce qu'on lui envoie les oeuvres de tous types d'auteurs, qu'il faisait traduire en grec. Comme la ville était un port, il demanda aussi à tous les navires qui faisaient escale à Alexandrie de permettre que les livres contenus à bord soient recopiés et traduits. La copie était remise au navire, et l'original conservé par la Bibliothèque !"
-287 Sécession de la plèbe romaine sur le Janicule, lois Hortensiennes (les décision de la plèbe ont valeur de loi). La plèbe se retire sur le Janicule (dernière sécession) pour obtenir l'assignation des terres sabines. Quintus Hortensius, nommé dictateur, soutenu par Curius Dentatus, promulgue les lois Hortensiennes qui favorisent la plèbe pour qu'elle revienne dans la cité. Elles amnistient et allégent les dettes et donnent aux plébiscites décidés par les comices tributes force de loi pour le peuple entier (suppression de la ratification sénatoriale traditionnelle, l'auctoritas patrum). La puissance de l'opposition démocratique se trouve augmentée.
-287 à -212 - naissance et mort de Archimède. Mathématicien grec. Archimède a suivi les enseignements d'Euclide en Égypte, avec qui il garda des contacts constants, avant de revenir à Syracuse où il fit des études approfondies. S'il est l'auteur d'études et de résolutions de problèmes de théorie pure, on le connaît surtout pour ses travaux d'ingénieur. Il a imaginé la théorie du levier qui eut des applications très larges notamment dans les transports mais c'est grâce au principe d'hydrostatique qu'il est considéré comme l'un des génies du monde antique.
-283 Victoire des romains sur les Étrusques et les Gaulois au Lac Vadimon.
-283 Les romains s'emparent du pays des Senons.
-283 Le médecin grec Hérophile dissèque des cadavres humains pour améliorer ses connaissance en anatomie. Hérophile d'Alexandrie, né en 331 et mort en 250, était un médecin grec né à Chalcédoine en Asie mineure. Il est connu en tant que premier anatomiste de l'histoire et considéré comme le plus grand. Avec Érasistrate, il est considéré comme un fondateur de la grande école médicale d'Alexandrie. Ses travaux ont été perdus mais ont été beaucoup cités par Galien au IIe siècle. Il fut le premier, avec Érasistrate, à fonder ses conclusions sur la dissection du corps humain. Il prêta une attention particulière au système nerveux ; distinguant les nerfs des vaisseaux sanguins, il semble qu'il fut le premier à distinguer les nerfs moteurs des nerfs sensoriels. Il distingua le cerveau du cervelet, le quatrième ventricule, le calamus scriptorius et le torcular, les méninges, le sinus veineux, ainsi que les nerfs rachidiens. Il étudia le cerveau et l'identifia comme le centre du système nerveux et l'emplacement de l'intelligence, et il fut aussi le premier à decouvrir que les artères transportaient du sang et non de l'air. Hérophile fut également le premier à démontrer le rôle du coeur dans les pulsations, et compara celles-ci à la respiration. Son étude anatomique concerne aussi l'oeil, le foie, le pancréas et l'appareil digestif ainsi que les organes salivaires et génitaux.
-282 à -246 - en Égypte - Règne de Ptolémée II Philadelphe qui a épousé sa soeur Arsinoë. Il embellit Alexandrie et fait construire le Phare et la Bibliothèque dont le premier responsable est Zénodote d'Éphèse. C'est à cette époque que la Bible est traduite en grec et que Manéthon rédige son 'Histoire de l'Égypte'. Les médecins Hérophile et Érasistrate pratiquent les premières dissections et Aristarque de Samos calcule la distance de la Terre à la Lune. Fondation de Bereniké au sud d'Assouan, en l'honneur de sa mère Bérénice, la deuxième épouse de Ptolémée Ier. Fondation de Myos Hormos (Quseir) et de Soterias Limen (Port Soudan) sur la côte occidentale de la mer Rouge. Au sud de Soterias Limen, création de Ptolemaïs des Chasses, à l'embouchure de la Baraka. Ptolémée II Philadelphe (-309 / -246) est un pharaon égyptien de la période lagide. Fils de Ptolémée Ier, il a été associé au trône vers -285 et à la mort de son père en -283 (ou -282 suivant les auteurs) il devient pharaon. De sa première femme, Arsinoé Ière, il aurait eu trois enfants dont Ptolémée III, son successeur.
-281 Guerre contre Pyrrhus, roi d'Épire. Épire, Partagé entre l'Albanie et la Grèce, l'Épire est une région montagneuse, une terre âpre, au climat rude, que les grands plissements préhistoriques ont profondément morcelée. On y trouve un haut plateau où s'étale un lac sans écoulement visible et, tout au sud, une plaine fertile qui borde le littoral. Le reste du pays est ingrat, aride, soumis à des hivers d'une extrême rigueur. Pyrrhus (319 - 272 avant JC), roi d'Épire de -295 à -272, remporta sur les romains les victoires d'Héraclée en -280 et d'Ausculum en -279. Ces batailles lui coûtèrent de telles pertes qu'il s'écria : "Encore une autre victoire comme celle-là et je rentrerais seul en Épire !". C'est de là que vient l'expression de victoire à la Pyrrhus.
-280 Victoire de Pyrrhus contre les Romains à Heraclée. Pyrrhus remporte une victoire à Héraclée contre P. Valerius Laevinius. Pyrrhus utilise des éléphants qui déconcertent les Romains mais perd 4000 de ses meilleurs hommes. L'armée romaine se retire. Les Grecs du Sud, les Bruttiens, Lucaniens, Samnites du sud et les Messapiens abandonnent la cause romaine et rallient l'armée de Pyrrhus. Pyrrhus, comptant sur la défection des alliés italiques de Rome, avance jusqu'à Anagni ou Préneste et menace Rome. Les armées romaines s'apprêtent à le couper de sa base et il doit battre en retraite vers la Campanie, puis vers Tarente à la fin de l'année. Il passe l'hiver à incorporer des éléments italiotes — Samnites, Lucaniens, Bruttiens, Apuliens — dans son armée.
-280 mort d'Euclide
-280 Le premier phare connu est construit à Pharos, près d'Alexandrie en Égypte. Le Phare d'Alexandrie fut considéré comme la dernière des sept merveilles du monde antique et a servi de guide aux marins pendant près de dix-sept siècles (IIIe siècle av. J.-C. au XIVe siècle ap. J.-C.). On ignore la date précise de construction du Phare. Le début des travaux aurait eu lieu autour de -297 et le phare aurait été construit en une quinzaine d'années. Il avait été commencé par Ptolémée Ier mais il est mort avant que le chantier n'ait été terminé et c'est sous Ptolémée II que la construction fut achevée.
-279 Les Celtes envahissent l'Europe du sud-est (Thrace, Macédoine, Péronie...)
-279 mai - Bolgios (Celtes) bats l'armée de Ptolémé Keramos chef de l'expédition macédonienne, le capture et l'exécute. Bolgios, nom d'un roi celte de Macédoine, vers 280 av. J.C.
-279 L'armée celte se retire de Macédoine.
-279 Victoire de Pyrrhus contre les Romains à Ausculum. Défaite des Romains contre Pyrrhus à la bataille d'Ausculum. Après sa victoire à Ausculum, où il perd 3600 hommes de ses meilleures troupes, Pyrrhus marche jusqu'à Préneste d'où il menace Rome. Rentré à Tarente, il envoie par deux fois des envoyés à Rome pour négocier la paix et se consacrer à la création d'un empire grec du Couchant. Le Sénat hésite, mais le vieil Appius Claudius Caecus, chef du parti intransigeant, entraîne la majorité. Pyrrhus, à l'appel de Syracuse, passe en Sicile où il bat les Carthaginois sans pouvoir leur enlever leur base de Lilybée. La bataille d'Ausculum ou Asculum s'est déroulée en 280 av. J.C., et a vu s'affronter les troupes de la République romaine, commandées par le consul Publius Decius Mus, aux troupes coalisées d'Épire, de Tarente, d'Oscan, de samnites, sous le commandement du roi d'Épire Pyrrhus Ier. Cette bataille est un tournant majeur dans la guerre de Pyrrhus en Italie et dans le contrôle de la grande Grèce.
-279 en Grèce - Prise de Delphes par les troupes celtes. Les Celtes tentèrent alors une diversion, en envahissant l'Étolie de l'est et prirent Kallion qu'ils mirent à sac et détruisirent, avant d'être repoussés et écrasés par les Étoliens. Ces événements ont marqué le début de l'ascension de la Confédération Étolienne qui prend Delphes sous sont contrôle.
-278 L'armée gauloise de Brennus entre en Béotie, en Phocide et pille Delphes avant de se retirer. La Béotie est une région de Grèce centrale, qui borde l'Attique au nord-ouest. La Phocide est une petite région de Grèce centrale, à l'ouest de la Béotie, dont le rôle dans l'histoire grecque fut important, puisque Delphes s'y trouvait, dont elle perdit parfois le contrôle, en s'impliquant dans les guerres sacrées. Delphes est le site d'un important "sanctuaire panhellénique", c'est-à-dire d'un sanctuaire commun à toutes les cités de la Grèce antique. Il est dédié au dieu Apollon pythien et caractérisé par la présence d'un oracle. Delphes se trouve en Phocide.
-278 en Égypte - Célébration des premières Ptolemaia en l'honneur de Ptolémée Ier et de Bérénice, divinisés en tant que "dieux sauveurs"
-275 L'armée galate sème la terreur à Troie, à Éphèse, à Millet. Galatie, région d'Asie Mineure en Anatolie. Troie, ancienne ville d'Asie mineure, située non loin de la mer Égée, à l'entrée de l'Hellespont. Éphèse, fut un des centres commerciaux, politiques et religieux les plus importants de l'antiquité. Elle est située près de l'embouchure du Caystre sur la mer Égée en Turquie moderne. Millet, cité grecque ionienne pourvue d'un bon port sur la côte d'Asie Mineure.
-275 Victoire des Romains contre les armées de Pyrrhus à Bénévent mettant fin à la guerre. Pyrrhus marche vers la Campanie. L'armée romaine de Curius Dentatus lui barre la route à Maleventum qui deviendra Bénévent en -268. Les troupes romaines font pleuvoir une pluie de trait sur les éléphants qui se retournent sur les bataillons de Pyrrhus. Pyrrhus, vaincu, regagne Tarente, puis sous prétexte d'aller chercher des renforts, l'Épire (il meurt à Argos en -272 lors d'un combat de rue). Son lieutenant, Milon, continue à occuper la citadelle de Tarente avec des forces importantes.
-275 Interdiction du renouvellement à la fonction de censeur.
-275 à -195 - naissance et mort de Ératosthène, géographe hors pair. Après avoir étudié 20 ans durant dans la célèbre Académie créée à Athènes par Platon, Ératosthène était devenu un touche-à-tout de génie: éditeur des oeuvres d'Archimède, philosophe, musicien, astronome, poète, géographe, il disposait de plusieurs cordes à son arc ! D'ailleurs, c'est même lui qui a inventé le mot "géographie" (géo = la Terre, graphein = dessiner en grec). On lui doit en particulier la première carte de géographie fiable de toute l'histoire de l'humanité. La réputation d'Eratosthènes était telle que le roi d'Égypte Ptolémée VIII Evergète lui confia vers 235 avant JC la direction de la plus célèbre bibliothèque du monde antique: la bibliothèque d'Alexandrie.
-274 à -271 - en Égypte - Première guerre de Syrie entre Ptolémée II et le Séleucide Antiochos Ier. Antiochos Ier Sôter (Sauveur), fils de Séleucos Ier Nicator, est le deuxième souverain de la dynastie des Séleucides et règne sur la Syrie de -280 à -261. Associé à son père en -293 il possède avec ce dernier d'excellentes relations, a tel point d'ailleurs que Séleucos Ier divorce de la belle Stratonice pour la céder à son fils qui en est amoureux (-293). Il devient le seul souverain après l'assassinat de son père en -280 par Ptolémée Kéraunos, le roi de Macédoine. Son règne amorce un premier déclin des Séleucides. En effet s'il est vainqueur des Galates vers -275- -275, il perd la Cilicie orientale et la Phénicie au profit du souverain lagide Ptolémée II Philadelphe lors de la première guerre de Syrie (-278- -272). Enfin c'est également sous son règne que les Attalides se rendent indépendants à Pergame. Il meurt en -261.
-272 Prise de Tarente par les armées romaines. Tarente, ville et un port du sud de l'Italie
-270 Les Galates sont battus par Antiochos Sôter, roi de Syrie.
-270 Têtes de pierre géantes au Mexique
-270 Apparition de l'orgue hydraulique du savant alexandrin Ctésibios. Ctésibios d'Alexandrie, parfois orthographié Ktésibios, était un ingénieur né au IIIe siècle av. J.-C. à Alexandrie. Il est considéré comme le fondateur de l'école des mécaniciens grecs d'Alexandrie dont la tradition se poursuivra avec Philon de Byzance, Héron d'Alexandrie et jusqu'à Vitruve. On ne connaît pas grand chose sur sa vie, ni les lieux et dates de sa naissance et de son décès. On sait juste qu'il a vécut à Alexandrie vers -270, car des documents parlent d'une corne d'abondance chantante qu'il créa pour une statue de la femme du pharaon Ptolémée II. Entre le piston, l'hydraule, le clavier, la soupape, le monte-charge, la clepsydre, l'horloge musicale, le canon-à-eau et bien d'autres inventions, Ctésibios était un authentique génie. Ses inventions ont eu un retentissement majeur sur la civilisation occidentale. Il a laissé un ouvrage aujourd'hui perdu : 'Les Commentaires'. On en connaît des bribes grâces à Héron d'Alexandrie, qui en a repris des fragments dans sa Pneumatique.
-270 en Égypte - Le poète syracusain Théocrite séjourne à Alexandrie. Poète grec, il a inventé la forme pastorale en donnant une image bucolique de la campagne et de la vie paysanne. Ses 'Idylles', que les citadins romains ont beaucoup appréciées, inspira Virgile grâce à qui le genre pastoral traversa les époques. Théocrite, né vers 315, poète bucolique.
-270 à -245 - en Égypte - Apollonios de Rhodes est responsable de la Bibliothèque d'Alexandrie. Ératosthène lui succède ensuite, jusque vers -205.
-270 mort d'Épicure
-265 Prise de Volsinies, dernière ville étrusque, marquant la fin de la conquête de l'Italie.
-264 La ville de Messine, sous contrôle carthaginois, demande l'aide de Rome pour s'en affranchir. Messine est une ville de Sicile, en Italie. Elle est chef-lieu de la province éponyme, située sur le détroit de Messine, qui sépare la péninsule italienne de la Sicile. La prise de Messine par les Mamertins en -264 déclenche la Première guerre punique.
-264 Apparition à Rome des combats de gladiateurs. Gladiateur, les combats de gladiateurs venus d'Étrurie nous plongent dans un contexte de foule bruyante, massée sur les gradins où la passion s'empare du public. À Rome, le plus ancien combat de gladiateurs mentionné dans les textes se déroula en 264 avant JC, sur le Forum Boarium (le marché aux boeufs), espace à caractère utilitaire et sans prestige situé près de l'extrémité nord du Circus Maximus. Ce combat fut rapidement suivi par de nombreux autres. Ainsi en 105 avant JC, les jeux devinrent publics. Ils seront interdits au IVe siècle par l'empereur Constantin Ier, mesure sans effet réel avant la fin du IVe siècle.
-264 Carthage occupe la Sicile. Début de la première Guerre punique (fin en -241). Intervention romaine en Sicile à l'appel de Messine, qui provoque la première guerre punique. Les Mamertins, brigands d'origine italique qui se sont emparés de Messine, traqués à la fois par Hiéron II de Syracuse et par les Carthaginois, font appel à Rome. Le Sénat hésite, mais le peuple décide l'expédition. Siège de Messine par Rome (fin en -263). L'armée du consul Appius Claudius Caudex traverse le détroit, débloque Messine dont la garnison carthaginoise avait évacué la citadelle, et contraint Hiéron à signer un traité d'alliance avec elle. Après avoir pris pied en Sicile, Rome n'entend pas abandonner l'île et se retrouve face à Carthage. La première guerre punique met pour la première fois aux prises des armées et des flottes considérables regroupant jusqu'à 70 000 hommes.Pendant près d'un siècle, entre -264 et -146, deux cités de la Méditerranée, l'une et l'autre promises à un grand destin, Rome et Carthage, vont s'affronter impitoyablement. Les guerres puniques constituent une série de trois conflits qui opposèrent Rome à Carthage. Les Carthaginois sont appelés poeni en latin, c'est une déformation du nom des Phéniciens dont sont issus les Carthaginois. La cause de ces guerres est liée à l'expansion de Rome et de Carthage en Méditerranée occidentale. * La première guerre punique (264-241 av. J.-C.) fut un conflit essentiellement naval. Elle eut pour cadre essentiel la Sicile. * La deuxième guerre punique (218-202 av. J.-C.) eut principalement lieu en Italie qu'Hannibal Barca atteignit en franchissant les Alpes mais se résolut en Afrique. * La troisième guerre punique (149-146 av. J.-C.) se situa en Afrique et aboutit à la destruction de Carthage.
-264 Pendant près d'un siècle, entre -264 et -146, deux cités de la Méditerranée, l'une et l'autre promises à un grand destin, Rome et Carthage, vont s'affronter impitoyablement. Les guerres puniques constituent une série de trois conflits qui opposèrent Rome à Carthage. Les Carthaginois sont appelés poeni en latin, c'est une déformation du nom des Phéniciens dont sont issus les Carthaginois. La cause de ces guerres est liée à l'expansion de Rome et de Carthage en Méditerranée occidentale. * La première guerre punique (264-241 av. J.-C.) fut un conflit essentiellement naval. Elle eut pour cadre essentiel la Sicile. * La deuxième guerre punique (218-202 av. J.-C.) eut principalement lieu en Italie qu'Hannibal Barca atteignit en franchissant les Alpes mais se résolut en Afrique. * La troisième guerre punique (149-146 av. J.-C.) se situa en Afrique et aboutit à la destruction de Carthage.
-263 Alliance entre Rome et Hiéron II, roi de Syracuse. Hiéron II est tyran de Syracuse entre -270 et -215. Il instaure son autorité en mettant en déroute les Mamertins, des brigands d'origine italiques qui se sont emparés de Messine. Il reçoit le titre de roi. Il s'allie avec Rome contre Carthage pendant la Première guerre punique et lui verse un tribut de -263 à -248. Son petit-fils Hiéronyme lui succède.
-262 Victoire romaine contre Carthage à Agrigente (ville d'Italie, située en Sicile)
-261 en Égypte - Victoire de Ptolémée II et d'Eumène Ier de Pergame sur Antiochos Ier près de Sardes. Ptolémée II mène ensuite une deuxième guerre de Syrie contre Antiochos II (-260 -253). Le retour de la paix est marqué par le mariage de Bérénice, la fille de Ptolémée avec Antiochos. (roi de Syrie). Pergame, ancienne ville d'Asie mineure, en Mysie. À l'heure actuelle, son nom est Bergama (Turquie, province d'Izmir).
-260 Victoire navale romaine contre Carthage, près de Myles (ville de Sicile).
-256 Nouvelle victoire navale romaine contre Carthage, près d'Ecnome, puis débarquement romain en Afrique.
-255 Défaite romaine en Afrique face aux mercenaires spartiates entraînant le retour des armées romaines.
-255 invention de parchemin ou papier de Pergame. Le parchemin désigne une peau de couleur claire apprêtée comme support à l'écriture. Des peaux préparées avaient déjà été utilisées pendant un où deux millénaires, mais le "parchemin" proprement dit (mot dérivé de pergamena, "peau de Pergame") a été perfectionné vers le IIe siècle avant J.-C. à la bibliothèque de Pergame en Asie Mineure. Le parchemin désigne une peau de couleur claire apprêtée comme support à l'écriture. Des peaux préparées avaient déjà été utilisées pendant un où deux millénaires, mais le "parchemin" proprement dit (mot dérivé de pergamena, "peau de Pergame") a été perfectionné vers le IIe siècle avant J.-C. à la bibliothèque de Pergame en Asie Mineure. Les peaux (de chèvre, de veau ou d'agneau) sont lavées et polies à l'aide d'un couteau puis d'une pierre ponce. Cette préparation permet ainsi l'écriture sur les deux faces du cuir. Les feuilles ainsi obtenues peuvent être assemblées sous différentes formes : le volumen est un rouleau (utilisé jusqu'au IVe-Ve siècle) ; le codex, ancêtre du livre moderne, se compose d'un ensemble de feuilles reliées (utilisé à partir du Ier-IIe siècle). Les parchemins en peau de veau mort-né, d'une structure très fine, sont appelés vélins.
-255 Les feuilles ainsi obtenues peuvent être assemblées sous différentes formes : le volumen est un rouleau (utilisé jusqu'au IVe-Ve siècle) ; le codex, ancêtre du livre moderne, se compose d'un ensemble de feuilles reliées (utilisé à partir du Ier-IIe siècle). Les parchemins en peau de veau mort-né, d'une structure très fine, sont appelés vélins.
-250 Nouvelles incursions celtes en Italie.
-250 Chroniques d'Égypte (Aiguptiaka), de l'historien égyptien Manéthon, prêtre d'Héliopolis, écrites en grec. Elles retraçaient l'histoire des souverains et pharaons égyptiens des origines à Alexandre le Grand. Manéthon y donnait le classement en trente dynasties conservé par les historiens modernes. Manéthon de Sebennytos (IIIe siècle av. J.-C.), prêtre égyptien a écrit en grec, à la demande de Ptolémée Ier Sôter, l'histoire de l'Égypte (Aegyptiaca) en trente volumes. Il était originaire de Sebennytos, ville du delta et dernière capitale pharaonique des Nectanébo. En tant que prêtre, il avait sans doute accès aux listes royales des bibiliothèques de temples, mais aussi aux contes populaires à propos de divers pharaons mythiques.
-250 Écriture indienne kharosti. L'alphabet kharosti aussi connu sous le nom d'alphabet gandhari est un ancient alphasyllabaire utilisé pour noter le gandhari et le sanskrit par les scribes du gandhara. Il fut utilisé du milieu du IIIe siècle av. J.-C. au IIIe siècle. On l'utilisait aussi le long de la route de la soie où il aurait survécu jusqu'au VIIe siècle dans les relais isolés de Khotan et de Niya.
-250 Au III° siècle av. J.-C., l'alphabet latin de 19 lettres est constitué. L'alphabet latin est l'alphabet qu'on utilise majoritairement pour écrire les langues d'Europe occidentale ainsi que dans certains des pays qui ont été colonisés par les Européens. C'est, en concurrence avec l'alphabet cyrillique et, dans une bien moindre part, l'alphabet grec, l'écriture occidentale par défaut et maintenant – en raison de l'importance économique et culturelle de pays l'utilisant (comme les États-Unis) une écriture internationale : on peut trouver des mots écrits en lettres latines dans les rues du Japon comme dans celles de l'Égypte. On nomme cet alphabet ainsi car c'était, à l'origine, celui des Romains et de leur langue, le latin.
-249 Défaite romaine près de Drépane, entraînant la quasi destruction de la flotte romaine.
-247 La bibliothèque d'Alexandrie contient 400 000 rouleaux de Papyrus
-246 à -221 - en Égypte - Règne de Ptolémée III Evergète Ier. Fondation du port d'Adoulis.
-246 à -241 - en Égypte - Troisième guerre de Syrie entre Ptolémée III et Séleucos II.
-241 Mars - Rome remporte la victoire aux îles Egates contre Carthage. Victoire décisive de Rome (Lutatius Catulus) sur Carthage (Hannon le Grand) à la bataille des îles Égades mettant fin à la Première Guerre Punique. Carthage, chassé de la mer, ne peut plus soutenir Lilybée et Drepanum, qui assiégées depuis un an, sont à bout de force. Elle demande la paix. Elle perd la Sicile et les îles voisines au profit de Rome et doit payer en dix ans une indemnité de guerre de 3200 talents.
-241 Traité entre Rome et Hamilcar (chef carthagénois), marquant la fin de la Ière guerre punique et l'annexion de la Sicile par Rome. Hamilcar Barca, ou Barcas (~270 - 228 av. J.-C.) était un homme d'État et un général carthaginois. Il est le père d'Hannibal et le fondateur de la dynastie des Barcides. Il fit aussi réaliser les célèbres jardins d'Hamilcar qui se trouvaient "à Mégara, faubourg de Carthage".
-240 Le géographe grec Ératosthène calcule la taille de la terre...à 10% près !
-238 en Égypte - Lors d'une assemblée tenue à Canope, le clergé égyptien accepte d'introduire dans ses temples le culte des "dieux évergètes", c'est-à-dire des souverains de la dynastie lagide. Lagide, dynastie des Ptolémées (ou dynastie ptolémaïque) est une dynastie pharaonique qui naquit à l'effondrement de l'empire d'Alexandre le Grand en 305 avant notre ère et qui durera jusqu'à l'an 30 avant notre ère, suite au suicide de la dernière représentante de la dynastie, Cléopâtre VII. Canope est une ancienne cité de l'Égypte antique, située près de l'actuelle Aboukir. Elle abritait le Temple de Sérapis, le dieu guérisseur et dieu des morts.
-237 Le temple d'Edfou consacré au dieu Horus en Égypte. Edfou (Behdet, Apollinopolis Magna) est le plus grand et important temple de la Dynastie des Ptolémées ; il est situé sur la rive gauche du Nil entre Assouan et Louxor. Le temple d'Edfou a été construit entre 237 à 57 av. J.-C. ; il est un des temples les mieux préservés en Égypte. Il est consacré au Dieu faucon Horus. Horus est l'appellation grecque d'une des plus anciennes divinités égyptiennes, le dieu faucon ?r, dont le nom signifie probablement Celui qui est au-dessus ou Celui qui est lointain. Le culte d'Horus remonte sans doute à la préhistoire, car la liste royale du papyrus de Turin qualifie de Suivants d'Horus les rois légendaires qui gouvernèrent l'Égypte après le règne des dieux. Aux débuts de l'époque historique, le faucon sacré est figuré sur la palette du roi Narmer et dès lors il sera constamment associé à la monarchie pharaonique.
-235 Nouvelle défaite galate en Asie Mineure par Attale Ier. Attale Ier roi de Pergame (241-197 av. J.-C.) qui succéda à son oncle Eumène Ier. Avant même son accession au trône, Attale était très populaire à Pergame depuis qu'il avait gagné la cour de chars aux Jeux Olympiques.
-229 Intervention romaine en Illyrie. L'Illyrie romaine correspond géographiquement à peu près à l'ouest de la Croatie et de la Slovénie. Les descendants actuels des Illyriens de l'Antiquité sont les Albanais. Les Illyriens apparurent environ 1000 ans avant J.C., à une époque charnière entre l'âge de bronze et l'âge de fer. Ils sont les premiers, avec les Grecs, à s'installer dans les Balkans et constituèrent un immense Royaume englobant une grande partie de la région balkanique. Les archéologues les associent à la culture de Hallstatt. La langue albanaise actuelle trouverait ses origines indo-européennes dans la langue illyrienne mais cela reste encore en débat parmi les linguistes. Le royaume illyrien du IVe siècle av. J.-C. est vaincu en -355 par Philippe II de Macédoine, père d'Alexandre le Grand. L'Empire romain commencera la conquête de cette région au IVe siècle av. J.-C. et intégrera un partie de l'actuelle Albanie en créant la province d'Illyrie en -9. Après l'éclatement de l'empire romain en 395, elle deviendra province de l'Empire byzantin.
-227 Ralliement des mercenaires carthaginois de Sardaigne à Rome.
-227 Les armées romaines débarquent en Sardaigne provoquant la colère de Carthage.
-227 en Grèce - Tremblement de terre provoquant la destruction de Rhodes. Destruction du Colosse de Rhodes par un tremblement de terre. La ville détruite se relève immédiatement à l'aide de secours venus de tout le monde grec.
-225 L'armée gauloise des rois Concolitanus, Aneoestus et Britomartus passe les Alpes et entre en Étrurie avant d'être détruite par l'armée romaine commandée par Lucius Aemilius Papus. L'Étrurie était le territoire des Étrusques. Il correspond en gros à l'actuelle Toscane
-225 Défaite romaine face aux armées celtes à Clusium.
-224 Victoire des armées romaines commandées par Lucius Aemilius Papus sur les Celtes à Telamon.
-224 Les Romains entrent en pays Boïen. Les Boïens sont un peuple gaulois, des Celtes de l'Europe centrale. Leur tribu semble avoir été nomades, puisque, outre qu'ils ayent donné leur nom à la Bohême actuelle, on les retrouve en Gaule dans la région de Sancerre et tout le bas-Allier, ainsi qu'aux alentours d'Arcachon. Au IVe siècle av. J.-C., une partie du peuple boïen émigre en Italie où ils s'installent dans la région de Bologne. Ils construisirent un ensemble de cités dont la capitale était Felsina.
-222 Claudius Marcellus remporte la bataille à Clastidium contre les armées Gauloises de Virdomar venue de Gaule transalpine.
-221 à -207 Dynastie Qin. La dynastie Qin régna sur la Chine de -221 à -207. L'unification de la Chine sous son premier empereur Qin Shi Huang (Che Houang-Ti) met fin à 280 années de guerre (à partir de -403), depuis l'émergeance de 7 royaumes au Ve siècle av. J.-C.. Le roi de Qin Zheng devient le premier empereur de Chine sous le nom de Qin Shi Huangdi. Son ministre Li Si lui conseille de diviser ses domaines en trente-six commanderies confiées à des gouverneurs afin d'éliminer les grands féodaux et d'accroître l'autorité centrale. La dynastie Qin qui régna sur la Chine de -221 à -207 avant notre ère, succéda à la dynastie Zhou et précéda la dynastie Han en Chine. Le mot Qin est écrit aussi Chin et il s'agit probablement de la source du mot Chine actuel.
-221 Construction de la Grande Muraille de Chine. Grande Muraille de Chine est la plus longue construction humaine au monde ; elle est censée parcourir environ 6400 km, de la frontière avec la Corée jusqu'au désert de Gobi. Dans la pratique, si elle est impressionnante sur les milliers de kilomètres proches de la capitale, elle se réduit au-delà de cette distance jusqu'à apparaître en certains endroits comme une imposante levée de terre. Sa construction a été entamée sous la dynastie Qin, au IIe siècle av. J.-C., lors de l'unification de la Chine par le Premier Empereur Qin Shi Huang, puis évolua à plusieurs reprises en fonction des besoins. Son but était d'empêcher les troupeaux des tribus voisines de se mélanger avec ceux de l'Empire Chinois, et ainsi d'éviter les conflits. En effet, la muraille est aisément franchissable par une armée en raison de sa faible hauteur. C'est sous la dynastie Qing, (au XVIIIe siècle), qu'elle prit sa forme actuelle. Des études par satellite ont montré que de nombreux segments (environ 1000 km) étaient enfouis sous terre.
-221 L'empereur Qin Shi Huang et son armée de terre cuite. Mausolée qui s'étend sur environ 56 km², un tumulus haut de 115 m à 1,5 kilomètre duquel une fosse contenant quelque huit mille statues de soldats et de chevaux en terre cuite ont été enterrées. Cette fosse, découverte en 1974, n'est qu'une parmi d'autres dans le mausolée: certaines ont été retrouvées à plusieurs kilomètres du monticule de sa tombe. Cette dernière n'est pas encore fouillée car les archéologues cherchent toujours un moyen d'entrer dans le tombeau en évitant les pièges et les trappes équipées d'arbalètes installées par l'empereur pour protéger sa dépouille des pillards. C'est également un choix de la part du gouvernement chinois qui souhaite attendre les moyens et technologies nécessaires pour notamment pouvoir protéger les objets à découvrir, mais surtout pour pouvoir conserver la dépouille de l'empereur intacte. Édifier cette nécropole nécessita plus de trente ans d'ouvrage et une main d'oeuvre de quelque 700 000 personnes.
-221 à -205 - en Égypte - Règne de Ptolémée IV Philopator. Le déclin de la dynastie lagide commence avec lui, marqué par la multiplication des intrigues de cour et par de sanglants règlements de comptes familiaux. Le nouveau souverain favorise l'essor du culte de Dionysos. Dionysos, dans la mythologie grecque, Dionysos est le dieu des jonctions des opposés et des ambiguïtés (mort-vie, homme-femme, vigne, vin et ses excès-lierre soporifique, dieu souterrain-dieu solaire, dieu étranger, barbare-dieu grec quasi maître de l'Olympe). Il est le fils de Zeus et de la mortelle Sémélé. Les Romains l'ont assimilé au pâle Bacchus. Selon les listes, il fait partie ou non des douze Olympiens, bien qu'il ne vive pas sur le mont Olympe (c'est essentiellement un dieu errant). Bacchus est l'équivalent romain du Dionysos grec, beaucoup plus ancien. Les romains l'ont adopté, comme beaucoup d'autres dieux étrangers dans la mythologie romaine, en l'assimilant avec le vieux dieu italique Liber Pater. C'est le dieu du vin, de l'ivresse, des débordements, notamment sexuels. Priape est un de ses compagnons favoris. Cependant, il est de nos jours perdu de vue que Bacchus est très cultivé et contre tout abus d'alcool. Ce sont les bacchannales qui, dégénérant en orgies, sont cause de cet oubli.
-219 Nouvelle intervention romaine en Illyrie contre Démétrios de Pharos.
-219 Hannibal (homme d'état de Carthage) s'empare de la ville de Sagonte (Ibère) alliée de Rome, puis franchi l'Èbre (ou plutôt le Jucar), violant les accords de -226. Début de la deuxième guerre punique. Ibères, ainsi appelés par les Grecs, étaient les premiers peuples de la péninsule hispanique. Ils forment probablement un groupe de peuples préceltiques et non pas une famille de peuples; en effet il est difficile d'établir leur parenté. Parmi les peuples ibères on dénombre les Cynésiens, les Turdétans, les Mastinis, les Vascons, les Aquitains, les Ibéro-Ligures, les Ligures; plus tard, après les migrations des peuples celtes, on trouvera les Celtibères. Hannibal Barca (ou Annibal -247 à -183), fils d'Hamilcar Barca, est un général carthaginois, qui s'est notamment illustré pendant la deuxième guerre punique où il dirigea les troupes carthaginoises à l'assaut de l'empire romain naissant. Il est surtout célèbre pour ses éléphants de guerre qu'il mena à travers l'Espagne et les Alpes jusqu'en Italie et pour ses qualités militaires (il étudia notamment les stratèges grecs).
-218 Les Romains déclarent la guerre à Hannibal.
-218 25 août - Hannibal traverse le Rhône.
-218 septembre - Hannibal traverse les Alpes par le mont Cenis perdant une grande partie de son armée.
-218 octobre - Hannibal remporte la victoire contre les romains au Tessin.
-218 décembre - Les Boïens et les Insubres s'allient à Hannibal contre les Romains. Insurbe, peuple celte d'Italie
-218 décembre - Victoire d'Hannibal contre Scipio sur Le Tessin. Tessin, canton suisse. Son nom vient de l'affluent du Pô homonyme.
-218 21-22 décembre - Hannibal remporte la victoire contre les romains près de La Trébie. La Trébie (un affluent du Pô), à l'ouest de Plaisance en Italie du nord.
-217 Victoire navale de Cornelius Scipio contre Hasdrubal sur l'Èbre. L'Èbre est le plus puissant des fleuves espagnols. Hasdrubal Barca, né en 245 av. J.-C. et décédé en 207 av. J.-C., est le deuxième fils d'Hamilcar Barca et le frère d'Hannibal Barca et de Magon Barca. Il participe à la Deuxième Guerre punique et commande des troupes carthaginoises en Espagne en 218 av. J.-C.. Il y éprouve d'abord des revers puis, aidé par Massinissa, roi des Numides, il bat les deux Scipions (212 av. J.-C.) et vient rejoindre son frère en Italie avec de puissants renforts. Il est arrêté dans sa marche, battu et tué lors de la bataille du Métaure, dans le nord de l'Italie, par les consuls Claudius Nero et Livius Salinator (207 av. J.-C.). Les vainqueurs lui coupent la tête et viennent la jeter dans le camp d'Hannibal.
-217 21 juin - Hannibal remporte la victoire contre les romains près du lac de Trasimène.
-217 Fabius Maximus est nommé dictateur. Fabius Maximus, Fabius Maximus Verrucosus Quintus dit Cunctator (le Temporisateur) : homme politique et militaire romain, né à Rome vers 275 avant J.-C. et mort à Rome en 203 avant J.-C. Appartenant à une très ancienne famille patricienne, Fabius Maximus a été nommé deux fois consul, en 233 et 228, et censeur. Le Sénat le nomma dictateur romain en 217 avant J.C. après le désastre du lac Trasimène en juin. En 218, Fabius avait déjà fait partie de l'ambassade romaine à Carthage et c'est lui qui, formellement, avait déclaré la guerre à la cité punique après la prise de Sagonte par Hannibal.
-217 en Égypte - Antiochos III est vaincu à Raphia, à l'issue de la quatrième guerre de Syrie engagée en -219. Antiochos III Mégas (le Grand), né vers -242 et mort en -187, est sans aucun doute le plus important souverain de la dynastie séleucide avec son fondateur Séleucos Ier. Son surnon de Mégas vient du titre de Mégas Basileus (grand roi) qu'il a adopté. Les Séleucides sont une dynastie issue d'un des généraux d'Alexandre le Grand (Séleucos Ier Nicator), général qui à la mort de celui-ci se tailla un royaume composé de la majeure partie de l'empire d'Alexandre, allant de la Méditerranée à l'Indus, en Inde. Ils ont régné de -305 à -64.
-216 Première guerre de Macédoine (jusqu'en -205). Guerres de Macédoine, la défaite contre Rome et la provincialisation : Le règne des deux derniers rois se résume à une lutte acharnée contre Rome, qui devient de plus en plus puissante. Philippe V de Macédoine est un monarque énergique, qui participe tout d'abord à une guerre entre les Étoliens et les Achéens ("la guerre des Alliés"), qui se termine en – 217. La première guerre entre Rome et la Macédoine, durant laquelle Philippe V de Macédoine est allié à Hannibal, se solde par le partage de l'Illyrie entre Rome et la Macédoine (– 205). Les Guerres de Macédoine regroupe quatre conflit entre le Royaume de Macédoine et la Rome antique. Le règne des deux derniers rois macédoiniens se résume à une lutte acharnée contre Rome, qui devient de plus en plus puissante. Philippe V de Macédoine est un monarque énergique, qui participe tout d'abord à une guerre entre les Étoliens et les Achéens ("la guerre des Alliés"), qui se termine en -217. Première Guerre macédonienne, Hannibal emploie la diplomatie, et au printemps 215 noue une alliance avec Philippe V de Macédoine. Informés par hasard par la capture des émissaires macédoniens, les Romains bloquent toute tentative de débarquement macédonien avec une escadre de 50 navires basée à Brindisi. Philippe V de Macédoine, dépourvu de flotte de guerre, est réduit à l'attente d'une intervention navale carthaginoise, qui ne viendra jamais. Cette guerre macédonienne est incise dans la seconde guerre punique. Philippe V de Macédoine ne parvient pas à s'emparer des positions romaines de Dyrrachium et Apollonia sur la côte illyrienne, tandis que les Romains le mettent en difficulté sur ses arrières, en s'alliant avec la ligue étolienne en 212 moyennant un soutien naval romain, puis avec les villes grecques de Sparte, Messène et Elis en 211, et même avec Attale Ier roi de Pergame en 209. Lorsqu'en 205, l'échec carthaginois fut patent, le Sénat romain et Philippe V de Macédoine signèrent la paix.
-216 2 août - Hannibal remporte la victoire contre les armés du Consul Paul-Émile à Cannes (en Apulie, région d'Italie, située au sud est du pays). La bataille de Cannes est une victoire décisive d'Hannibal sur les légions romaines, au cours de la deuxième guerre punique. Le 2 août 216 av. J.-C., le général carthaginois écrase, grâce à une manoeuvre géniale qui est depuis 22 siècles toujours étudiée dans les écoles de guerre, des troupes romaines deux fois et demi plus nombreuses, ce qui lui permet de s'établir durablement dans le sud de l'Italie. C'est l'une des plus grandes défaites des Romains : plus de 50 000 d'entre eux sont tués et près de 10 000 sont faits prisonniers. Malgré cela, la deuxième guerre punique (218-201 avant J.-C.) s'achèvera par la défaite d'Hannibal en -202. Celui-ci s'exilera puis s'empoisonnera pour échapper aux Romains en 183 avant J.-C. La bataille de Cannes est une victoire décisive d'Hannibal sur les légions romaines, au cours de la deuxième guerre punique. Le 2 août 216 av. J.-C., le général carthaginois écrase, grâce à une manoeuvre géniale qui est depuis 22 siècles toujours étudiée dans les écoles de guerre, des troupes romaines deux fois et demi plus nombreuses, ce qui lui permet de s'établir durablement dans le sud de l'Italie.
-216 Capoue se rallie à Hannibal. Capoue est une ville d'Italie du sud, en Campanie. Hannibal y passa l'hiver au cours de la deuxième guerre punique, ce qui a fait naître l'expression proverbiale les délices de Capoue.
-215 Mort de Hiéron II, roi de Syracuse; son successeur, Hiéronyme, brise l'alliance avec Rome. Hiéronyme est le dernier tyran de Syracuse, de 215 à 214 av. J.C. (ou 216 à 215 selon d'autres chronologies). Il succède à son grand-père Hiéron II à l'âge de 15 ans. Quoique Hiéron II ait préparé cette succession par l'accompagnement d'un conseil de tutelle, un des membres de ce conseil Andranodore, oncle du jeune prince, le pousse à la débauche pour exercer le pouvoir à sa place. Cette succession se déroule à un moment crucial de la deuxième guerre punique, lorsque la série de victoires d'Hannibal ébranle la domination romaine. Influencé par le parti anti-romain et par les ambassadeurs carthaginois Hippocratès et Epicydès, Hiéronyme abandonne l'alliance romaine au profit de Carthage. Des troubles confus enflamment Syracuse, et Hiéronyme est massacré avec la famille royale après 15 mois de règne.
-215 Les armées romaines assiègent Syracuse.
-215 Nouvelle écriture chinoise tracée au pinceau
-214 Prise de Sagonte par les armées romaines. Sagonte, ville de la Communauté autonome de Valence, située à l'est de l'Espagne, 25 km au nord de la ville de Valence.
-213 Hannibal s'empare de Tarente. Tarente, ville italienne, chef-lieu de la province de même nom dans les Pouilles. Tarente est un port du sud de l'Italie construit sur le golfe de Tarente.
-212 Le général romain Marcellus prend la ville de Syracuse après en avoir fait le siège, malgré les inventions militaires d'archimède. La ville est livrée au pillage. Les Carthaginois sont chassés de Sicile.
-212 mort d'Archimède lors de la prise de Syracuse par les armées romaines de Marcellus.
-212 Alliance de Rome avec Pergame et avec les Étoliens. Pergame est une ancienne ville d'Asie mineure, en Mysie. Étolie: dans l'antiquité, l'Étolie était une région du centre de la Grèce, limitée à l'ouest par l'Acarnanie et au sud par le golfe de Corinthe. Sa ville la plus célèbre, près de la côte, était Calydon. Comme sa propre côte était marécageuse et ne possédait pas de port, l'histoire de l'Étolie fut celle d'une puissance terrestre.
-212 Création du denier valant 10 as.
-211 Échec d'Hannibal pour briser le siège de Capoue.
-211 Mort de Publius et Cneius Scipio contre Hasdrubal en Espagne. Publius Cornelius Scipio, appartenait à la famille des Scipions, branche de la gens Cornelia. Il est le père de Scipion l'Africain (Publius Cornelius Scipio Africanus). Consul en -218, il participa à la deuxième guerre punique. Il fut envoyé en Espagne en -218 avec son frère Gnaeus Cornelius Scipio Calvus, consul en -222, à la tête de deux armées. Le soulèvement du roi des Masaesyles de Numidie, Syphax, contre Carthage (-215- -212), retenant les armées puniques en Afrique, permit aux Romains d'étendre leurs conquêtes au sud de l'Èbre. Mais quand Syphax eut fait la paix avec Carthage (-212), les deux armées romaines, qui avaient déjà pénétré en Andalousie, subirent séparément un désastre, où leurs chefs périrent (-211) devant des troupes supérieures en nombre, commandées par Magon et Hasdrubal, frère d'Hannibal.
-210 Cornelius Scipion (fils de Publius) prend la tête de l'armée d'Espagne. Scipion l'Africain (Publius Cornelius Scipio Africanus) est un général et homme d'État Romain, né en -235, et mort en -183, à Liternum en Campanie. Il appartenait à la famille des Scipions, branche de la gens Cornelia. Fils de Publius Cornelius Scipio, le consul de -218, il voit périr son père et son oncle en -211. Il prend part à la bataille de Cannes (Apulie), près de l'actuelle Canossa, en (-216), comme tribun de la seconde légion. Proconsul en Espagne, en -211, à 24 ans, il prend la Nouvelle Carthage (Carthagène), en -209, rallie les Celtibères, triomphe d'Hasdrubal à Bécula, en Andalousie, en -208 et après plusieurs batailles victorieuses, conquiert toute l'Andalousie, en -207. Après la soumission de Gadès (Cadix) et l'alliance avec Massinissa, il rentre à Rome à l'automne -206, couvert d'une gloire immense. Consul en -204, avant l'âge habituel, il reçoit la Sicile, d'où avec 50 vaisseaux de guerre et 400 navires de transport, il passe en Afrique. Après avoir vaincu Hannon, et suite à la grande défaite de Syphax près de Cirta, il occupe Tunis en -203. Proconsul en -203, il vainc définitivement les Carthaginois d'Hannibal, rappelé d'Italie, à la bataille de Zama en octobre -202. Cette bataille mit fin à la deuxième guerre punique et il reçoit le surnom d'Africain (Africanus), celui qui a vaincu les Africains. On précise parfois Africanus major pour le distinguer de Scipion Émilien qui reçut aussi le surnom d'Africain. Censeur en -199, consul pour la deuxième fois en -194, il prend part à la guerre contre Antiochos III de Syrie (-193 à -190) au retour de laquelle, il rencontra l'hostilité des Romains conservateurs, emmenés par Caton l'Ancien, qui lui reprochaient d'avoir gaspillé à son profit des indemnités de guerre. Il choisit alors de se retirer.
-210 Chute de Capoue face aux armées romaines.
-210 18 mars - Incendie du Forum à Rome.
-209 Prise de Carthagène par Cornelius Scipio. Carthagène est une ville de Murcie en Espagne, au bord de la Méditerranée. La ville fut fondée par Hasdrubal en 230 av. J.-C.. Son nom, parfois orthographié Cartagène en français, vient du latin Carthago Nova, "la nouvelle Carthage".
-209 Reprise de Tarente par les armées romaines.
-208 Victoire de Scipion contre Hasdrubal à Baecula.
-207 Hasdrubal passe les Pyrénées à la tête de son armée.
-207 Hasdrubal passe les Alpes par le mont Genèvre.
-207 23 juin - Défaite et mort d'Hasdrubal par les Romains sur les bords du lac Métaure.
-206 Victoire de Scipion contre Magon (frère cadet d'Hannibal) à Ilipa; l'Espagne devient province romaine.
-206 à 220 Dynastie Han. La dynastie Han régna sur la Chine de 202 av. J.-C. à 220 ap. J.-C. Fondée par Liu Bang, paysan révolté contre la dynastie Qin, elle compta vingt-huit empereurs. Première dynastie impériale par sa durée, cette période est traditionnellement divisée en Han occidentaux ou Han antérieurs (202 av. J.-C. - 9), capitale Chang'an, et les Han orientaux ou Han postérieurs, (25 - 220), capitale Luoyang, séparés par la courte dynastie Xin fondée par Wang Mang. Elle compta vingt-huit empereurs et fut fondée par Liu Bang, paysan révolté contre la dynastie Qin. Liu Bang (ou Gaozu) instaura les examens mandarinaux qui demeureront pendant deux mille ans.
-205 On invente points, virgule et tirets en Grèce
-205 Signature d'un traité de paix de Phoenice avec Philippe V de Macédoine. Rome, en pleine guerre punique, accepte de laisser ses conquêtes à Philippe V de Macédoine. Philippe V de Macédoine, né en 238 av. J.-C. et mort en 179 av. J.-C., roi de Macédoine appartenant à la dynastie des Antigonides. Il prend le pouvoir en 221 à la mort de son cousin Antigone III Doson. En 215, il s'allie avec le carthaginois Hannibal contre Rome, ce qui déclenche la Première guerre macédonienne, laquelle prend fin en 205. Rome et la Ligue étolienne font alliance contre lui en 212. Il fait la paix avec cette dernière en 206. Une autre alliance voit le jour entre Rome, Pergame et Rhodes en 200, ce qui occasionne la Seconde guerre macédonienne de 200 à 197. En 201, il prend Chios. En 200, c'est au tour d'Athènes. Il est défait par le général romain Titus Quinctius Flamininus à Cynoscéphales en 197. Il meurt en 179 à Amphipolis après un règne de 42 ans. Son fils, Persée de Macédoine, lui succède.
-205 à -181 - en Égypte - Règne de Ptolémée V Epiphane, marqué par la révolte de la Thébaïde. Ptolémée V Épiphane, est un pharaon de la période lagide qui gouverna l'Égypte de -204 à -180. Il épousa Cléopâtre Ière, fille d'Antiochos III, qui lui donna Ptolémée VI, Cléopâtre II et Ptolémée VII. Cependant, il ne brille pas par son règne. Fils de Ptolémée IV et de sa soeur Arsinoé III, il est le jouet, comme son père, de ses ministres tels Agatocle, Tlépomène et Sosibe le jeune. Il est vrai qu'il n'a que 5 ans lorsqu'il accède au trône. Le roi Antiochos III l'attaqua, profitant de sa faiblesse, et, vainqueur à Panion en -200 lui enlève des territoires sous domination égyptienne tels la Palestine ou la Coelésyrie (Liban actuel). Il semble que des troubles internes éclatent en Thébaïde (révoltes indigènes), et il doit la reconquérir avec l'aide de mercenaires Grecs et par une sanglante répression. Pour consolider son trône les ministres-régents avaient confié au Sénat romain la tutelle du jeune roi. Il est empoisonné par ses courtisans. Son fils aîné Ptolémée VI lui succède.
-204 Débarquement Romain en Afrique près d'Utique. Utique, était une cité nord-africaine antique fondée par les Phéniciens. Située près de Carthage, au nord-ouest plus précisément; lorsque cette dernière tomba aux mains des Romains lors de la troisième et dernière guerre punique, elle fut érigée en capitale de la province nouvellement conquise. Elle connut alors une période de prospérité jusqu'à ce que l'ensablement du port n'engendre son déclin à partir du IIIe siècle.
-203 Hannibal repasse en Afrique.
-202 29 octobre Scipion remporte la victoire contre Hannibal à Zama près de Carthage. Fin de la deuxième guerre punique. Pendant la conquête de l'Afrique, le général romain Scipion et son allié Masinissa battent Hannibal à Zama, au nord de la Tunisie. Cette victoire romaine marque la fin de la deuxième guerre punique. A son retour à Rome, Scipion prendra le surnom de "Scipion l'Africain".
-201 Traité de paix entre Carthage et Rome mettant fin à la deuxième guerre punique.
-200 vers - invention de la vis (Archimède) et de l'astrolabe (Hipparque (Grèce)). L'astrolabe fut le principal instrument de navigation jusqu'au XVIIIe siècle, au moment où fut inventé le sextant.
-200 Deuxième guerre de Macédoine (jusqu'en -197). La deuxième guerre, pendant laquelle quasiment toute la Grèce est alliée à Rome, voit la déroute de la phalange macédonienne à Cynoscéphales (197 avant J.-C.). L'année suivante, Rome impose la paix à Philippe V de Macédoine, qui renonce à la Grèce et à la Thessalie. Persée de Macédoine, fils de Philippe V de Macédoine, reprend la lutte, mais est loin d'avoir les qualités de son père. Deuxième Guerre macédonienne, cette guerre se déroula de -200 à -197. Elle opposa d'une part l'antigonide Philippe V de Macédoine, et d'autre part les Romains, appelés à l'aide en -201 par Pergame et Rhodes après la bataille de Chios. Philippe V de Macédoine fut défait en -197 à Cynoscéphales par le consul romain Titus Quinctius Flamininus et dut signer la paix à Tempé en -196, aux conditions imposées par Flaminius: abandonner toutes ses places grecques en Europe et en Asie Mineure ; payer une lourde indemnité de guerre ; livrer aux Romains la flotte macédonienne ainsi que son fils ; devenir l'allié de Rome"
-200 Hamilcar, officier carthaginois soulèvent les Ligures, les Boïens, les Insubres et les Cenomans contre les Romains.
-200 Défaite de Hamilcar face aux Romains près de Crémone (ville d'Italie, située en Lombardie)
-200 en Égypte - La cinquième guerre de Syrie entamée en -202 tourne à l'avantage d'Antiochos III, vainqueur à la bataille du Panion. La Coelé-Syrie demeure entre les mains des Séleucides.
-200 La civilisation nazca commence à fleurir au Pérou vers cette époque. La civilisation Nazca (ou Nasca) est une culture pré-incaïque du Sud du Pérou qui se développa entre 300 av. J.-C. et 800 après J.C. Elle est surtout connue pour ses géoglyphes, d'immenses lignes et figures tracées dans le désert proche de la ville actuelle de Nazca, ses aqueducs et par ses magnifiques céramiques polychromes à motifs zoomorphes.
-200 Des Nabatéens nomades commencent à se fixer à Pétra. Les Nabatéens étaient un peuple commerçant d'Arabie, dont les peuplements dans les oasis au temps de Flavius Josèphe ont donné le nom de Nabatène à la région frontalière entre la Syrie et l'Arabie, entre l'Euphrate et la Mer Rouge. Leur capitale était Pétra. Leur commerce se déroulait principalement entre les oasis, sans route précisément définie. Pétra est une ancienne cité troglodyte, capitale des Édomites puis des Nabatéens, peuples aujourd'hui disparus. Elle est située à 250 km au sud d'Amman, la capitale de la Jordanie. Son nom vient du grec signifiant pierre. Créée par les Édomites qui ont dominé la région du VIIIe au Ve siècle av. J.-C., elle est ensuite passée aux mains des Nabatéens. Selon ces derniers, elle était protégée par le dieu Duchara. Mais cela ne l'a pas empêchée de tomber aux mains des Romains en 106 de l'ère chrétienne. Elle atteignit son apogée du Ier siècle av. J.-C. au Ier siècle ap. J.-C. Elle aurait abrité à cette époque jusqu'à 30 000 habitants. Elle a dû sa prospérité à sa position stratégique sur les routes caravanières, entre l'Arabie, la mer Rouge et la Méditerranée. De plus, elle était bien abritée dans une gorge profondément encaissée. L'eau, rare dans cette région, était recueillie lors des crues grâce à un système d'alimentation en eau composé de céramique qui s'étendait jusqu'aux dehors de la cité et approvisionnait un important réseau de citernes souterraines. C'est l'ouverture des routes maritimes à l'époque romaine qui porta un coup fatal à Pétra et aux Nabatéens. Occupée par les Romains, conquise par les Arabes puis par les croisés, elle fut complètement oubliée jusqu'à sa redécouverte en 1812 par un voyageur suisse, Johann Ludwig Burckhardt. On montre surtout de Pétra ses tombeaux creusés à même la roche et qui présentent des façades de type hellénistique (dont le célèbre Khazneh).
-199 Les armées romaines sont en Albanie.
-198 Les armées romaines entrent en Grèce
-197 Défaite des Insubres face aux Romains.
-197 Victoire romaine de Flamininus contre Philippe V de Macédoine à Cynoscéphales (Région septentrionale de la Grèce)
-197 en Égypte - Ptolémée V se fait couronner à Memphis selon le rite égyptien et accorde de nombreux privilèges au clergé indigène.
-196 1er juin Mort du premier empereur Han. L'empereur Liu Bang meurt dans son palais de Changan (Chine) à 52 ans. Huit ans plus tôt, profitant de la désintégration de l'empire consécutive à la mort du premier empereur chinois, il avait pris le pouvoir et rétabli l'ordre dans le pays. La dynastie des Han (206 avant J.-C - 220 après J.-C) sera la plus longue de la Chine impériale. Elle sera à l'origine de l'espace chinois tel qu'il apparaît aujourd'hui et du système du mandarinat.
-195 Exil d'Hannibal vers Tyr. Tyr (mot qui signifie "pierre") est le nom d'une ville d'origine phénicienne, située sur l'emplacement actuel de Sour au Liban, sur la côte méditerranéenne.
-195 mort de Ératosthène
-192 Défaite des Boïens face aux Romains marquant la reconquête de la Gaule cisalpine.
-192 Antiochos III débarque en Grèce pour apporter un soutient aux Étoliens.
-191 Antiochos III évacue la Grèce.
-190 Victoire romaine contre Antiochos III à Magnésie (en Grèce).
-190 Marbre de 'La victoire de Samothrace'. Les Grecs représentaient la Victoire sous la forme d'une femme ailée. Le monument de Samothrace constitue la création la plus grandiose de ce type. Charles Champoiseau, vice consul de France à Andrinople (Turquie) découvrira cette oeuvre à Samothrace, île de la mer Egée.
-190 à -120 - naissance de Hipparque. Astronome, géographe et mathématicien grec. Hipparque est né en Nicée, en Bithynie (actuellement en Turquie) ; il est probablement mort face aux côtes turques sur l'île de Rhodes. On sait qu'il a été actif au moins entre 147 et 127 av. J.-C. Hipparque est considéré comme le plus grand astronome d'observation de l'antiquité. Il fut le premier Grec à développer des modèles quantitatifs et précis du mouvement de la Lune et du Soleil. Pour cela, il utilisa les observations et les connaissances accumulées pendant des siècles par les astronomes chaldéens de Babylone. Hipparque est le fondateur de la trigonométrie et emprunta aux Babyloniens le partage du cercle en trois cent soixante parties, habitude qui survit de nos jours. Il fut aussi le premier à compiler une table trigonométrique ; ce qui lui permit de résoudre tous les triangles. Avec ses théories lunaires et solaires et ses tables trigonométriques, il fut probablement le premier à développer une méthode fiable pour prédire les éclipses solaires. Parmi ses autres réalisations, on peut citer la découverte de la précession, la compilation du premier catalogue d'étoiles et probablement l'invention de l'astrolabe. Trois siècles plus tard, Ptolémée dépendit fortement des travaux d'Hipparque. Néanmoins, sa synthèse de l'astronomie surpassa les travaux d'Hipparque : bien que ce dernier ait écrit au moins 14 livres, seul son commentaire sur le poème d'Aratos sur l'astronomie populaire (Toon Aratou kai Eudoxou Fainomenoon exegesis) a été préservé par les copistes. En conséquence, on sait relativement peu sur lui.
-189 Campagne de Hanlius Vulso (jusqu'en -188) contre les Galates sans accord du Sénat.
-183 Sur le point d'être pris par les Romains, Hannibal se donne la mort.
-181 Défaite des pirates ligures face aux Romains.
-181 à -145 - en Égypte - Règne de Ptolémée VI Philometor.
-175 à -145 - en Égypte - Aristarque de Samothrace, élève d'Aristophane de Byzance qui l'a précédé dans ses fonctions, est responsable de la Bibliothèque d'Alexandrie.
-172 Rome déclare la guerre à la Macédoine, début de la troisième guerre de Macédoine (jusqu'en -148.). La troisième guerre entre Rome et la Macédoine se termine par un véritable désastre: définitivement vaincu à Pydna (-168), Persée est capturé par le général romain Paul Émile, qui l'emmène à Rome pour son triomphe. La Macédoine est d'abord divisée en quatre districts, puis est regroupée en une province romaine en 148 avant J.-C. La Troisième guerre de Macédoine avait commencé en 172 av. J.-C. à la suite des initiatives politiques de Persée en Grèce, où il tentait avec un certain succès de présenter la Macédoine comme un utile contrepoids à l'influence romaine toujours plus envahissante : en 174 av. J.-C., il avait ainsi approché la Ligue achéenne et surtout conclu un traité d'alliance avec la Béotie. Sans trahir les clauses du traité de 197 av. J.-C. qui interdisait toute intervention macédonienne en Grèce, cette politique avait suffisamment inquiété le Sénat romain pour qu'il ait envoyé de nombreuses ambassades en Grèce, puis finalement, suite à une plainte formelle de l'allié fidèle Eumène de Pergame en 172 av. J.-C., pour qu'il ait décidé la guerre. Persée est roi de Macédoine de 179 à 167 av. J.-C. Sa défaite à la bataille de Pydna contre les Romains dirigés par Lucius Aemilius Paullus met fin à la troisième guerre de Macédoine. Elle entraîne également la disparition de la dynastie antigonide et l'abolition de la monarchie macédonienne.
-170 à -168 - en Égypte - Sixième guerre de Syrie. Antiochos IV envahit l'Égypte mais Rome exige qu'il en retire ses troupes. Antiochos IV Épiphane (l'Illustre) est le fils d'Antiochos III le Grand, né vers 215 av.J.-C et gouverne le royaume séleucide de 175 av.J.-C à 163 av.J.-C. Il succède, après avoir passé plusieurs années à Rome comme otage, à son frère Séleucos IV, assassiné par son ministre Héliodore qu'il élimine rapidement. C'est un personnage ambigu, bon chef de guerre qui s'empare de l'Égypte en 168 av.J.-C mais qui doit y renoncer sous la pression romaine (fameux cercle de Popilius), et qui représente le dernier règne important de la dynastie.
-169 En Israël - Le souverain séleucide Antiochos IV profane le Temple et interdit la pratique du judaïsme. Révolte juive et affranchissement de la tutelle grecque
-168 Victoire romaine d'Aemilius Paulus près de Pydna contre Persée (Macédonien).
-167 en Grèce - Le roi séleucide, Antiochos IV de Syrie interdit la religion juive et remplace dans le Temple sacré, l'autel de Yahvé par un autel consacré à Zeus. Le soulèvement juif s'organise sous la direction du prêtre Mattathias et de ses fils, les Maccabées. Les Macchabées (Makabim en hébreu) ont fondé la dynastie des Asmonéens. Le surnom de Macchabée est celui de Juda, troisième fils du prêtre Mattathias.
-167 en Grèce - Avril : édit de persécution : L'athénien Géronte, délégué royal, impose l'hellénisation du culte et des moeurs à Jérusalem comme en Samarie. Le temple de Jérusalem est dédié à Zeus Olympien et celui du mont Garizim à Zeus hospitalier.
-167 en Grèce - En décembre, on inaugure un autel païen dans le temple ("l'abomination de la désolation") en célébrant des sacrifices païens (porcs), et les fêtes dionysiaques. La mort est décrétée contre quiconque observerait les coutumes israélites (sabbat, circoncision, tabous alimentaires). Les livres de la Loi sont déchirés et brûlés. Cette hellénisation systématique est en partie accepté par les Samaritains, en Galilée et en Galaad. En Judée, certains notables et dignitaires, élevés à la grecque, se soumettent. D'autres préfèrent l'exil (le prêtre Onias IV en Égypte). Le peuple accepte par force, pour survivre. D'autres se retirent à la campagne ou se cachent dans des grottes pour observer la Loi. Certains Juifs sont arrêtés et exécutés. D'autre enfin se révoltent et prennent le maquis.
-167 en Grèce - Révolte des Maccabées contre la domination politique des Séleucides et le modèle culturel hellénistique (-167/-142). Avec ses cinq fils, Mattathias l'Hasmonéen, prêtre de la descendance de Yôatrib, refuse de sacrifier devant les envoyés du roi à Modîn. Il égorge un Juif qui allait célébrer un sacrifice païen et tue l'envoyé du roi, donne le signal de la révolte et prend le maquis. Il rassemble autour de lui 6000 hommes fidèles à la Loi. Ses partisans renversent les autels païens, circoncisent de force les enfants et brûlent les villages passés à l'hellénisme.
-166 Rome installe à Délos un port franc et un marché aux esclaves. Délos est l'une des îles des Cyclades, en Grèce.
-154 Les Ligures assiègent Nice.
-154 Défaite des Ligures face à l'armée romaine de Quintus Opimius.
-150 Carthage déclare la guerre à Massinissa (numide) qui occupe une partie de son territoire. Massinissa est le fils du premier roi de Numidie, Gaia. Son reigne dura 54 ans. Il commença en tant que chef tribal, et combattit la première fois au côté de Carthage en Espagne; sa cavalerie contribua en -211 à la défaite des deux armées romaines d'Espagne sous les ordres de Publius Cornelius Scipio et Gnaeus Cornelius Scipio Calvus, père et oncle de Scipion l'Africain. Numidie, La Numidie est une ancienne province de l'Empire romain située entre la province d'Afrique (actuelle Tunisie) et la province de Maurétanie (actuelle côte occidentale de l'Algérie). Elle correspond à la côte orientale de l'Algérie.
-149 Rome apporte son soutien à Massinissa marquant le début de la troisième guerre punique (jusqu'en -146).
-148 Mort de Massinissa.
-147 en Grèce - Rébellion des Achéens. Révolte réprimée par Metellus en Macédoine qui devient province romaine. La Macédoine soumise, Metellus marche en Grèce à la rencontre des Achéens.
-146 Défaite et destruction de Carthage, marquant la fin de la troisième guerre punique.
-146 Rome annexe la Tunisie. Au lendemain de la troisième guerre punique, les Romains s'emparent de la Tunisie. Ils réduisent Carthage en ruines avant d'inclure la région à l'empire romain d'Afrique. Ils développeront d'ingénieuses méthodes agricoles, contribuant ainsi au développement économique et architectural du territoire.
-146 Prise et destruction de Corinthe par les armées romaines. Corinthe, cité grecque mentionnée dans l'Iliade, où elle porte aussi le nom d'Éphyre. C'était l'une des plus importantes cités de la Grèce antique.
-145 à -116 - en Égypte - Règne de Ptolémée VII Évergète II. Frère de Ptolémée VI, il épouse sa veuve et fait assassiner son neveu Ptolémée VIII Eupator.
-135 Première grande révolte servile.
-134 en Judée - Les Pharisiens critiquent le sacerdoce de Jean Hyrcan sous prétexte que sa mère aurait été captive et s'opposent à la prétention à la royauté d'un non-davidide. Cette position rencontre un certain écho dans le peuple et suscite une révolte que Jean Hyrcan réprime durement. Le roi se rallie alors aux positions des Sadducéens, probablement des Assidéens sadocides que le temps et les nécessités des affaires avait ralliés au sacerdoce hasmonéen. Cependant, parmi les Assidéens, des intransigeants forment un groupe, les Esséniens, qui s'organise dans une opposition durable. Jean Hyrcan Ier (règne de -134 à sa mort en -104 av. J.-C.), dit Hyrcanus, est le deuxième fils de Simon Macchabée et grand-prêtre de Jérusalem au IIe siècle av. J.-C.. Il est donc le neveu de Juda Macchabée. Deux de ces fils marquèrent la dynastie Asmonéenne : Aristobule Ier et Antigone Ier Il est membre de la famille des Hasmonéens et occupe le titre d'ethnarque, c'est-à-dire de chef civil d'une communauté juive, de 134 à 104 avant l'ère commune. Sous son règne, la Judée retrouve son indépendance et s'agrandit. Le pharisaïsme est un courant de la pensée juive dont les adeptes sont nommés pharisiens. À l'instar de trois autres courants, les sadducéens, les esséniens et les zélotes, ils sont issus d'un mouvement de résistance à l'hellénisme apparu sous la domination syrienne au IIe siècle av. J.-C.. Les pharisiens, à l'inverse des zélotes, s'impliquent peu dans la politique. Ils sont disposés à accepter une occupation étrangère pour autant que la liberté de culte leur soit garantie mais ils sont intraitables sur ce point et rejoindront la lutte armée chaque fois que cette liberté sera entravée. Parmi leurs autres caractéristiques, les pharisiens manifestent un aussi grand attachement à la tradition orale qu'aux écritures ce qui induira le développement de la synagogue comme lieu où l'on interprète la loi et sera à l'origine du rabbinisme et, plus tard, du Talmud. Les esséniens étaient les membres d'une communauté juive, fondée vers le IIe siècle av. J.-C.. Les principaux groupements s'établirent, semble-t-il, sur les rives de la mer Morte. Les esséniens ont été décrits par les auteurs anciens : Flavius Josèphe, Philon d'Alexandrie et Pline l'Ancien. Les archéologues pensent que le site de Qumrân était un établissement essénien et que ses occupants sont probablement les auteurs des manuscrits de la mer Morte. Le mouvement semble avoir disparu vers 70 après J.-C. Les manuscrits de la mer morte, Manuscrits de Qumrân, également connus sous le nom de "Manuscrits de la mer Morte", les manuscrits de Qumrân sont une série de parchemins et de fragments de papyrus retrouvés, pour une petite partie seulement, dans des jarres disposées dans des grottes se trouvant tout autour du site de Qumrân. La découverte officielle de ces manuscrits date de 1947 par des bédouins mais certains d'entre eux avaient probablement été découverts auparavant. Au printemps 1947, un jeune berger bédouin découvre sur les pentes désertiques de Qumrân, des grottes d'accès difficile, où il trouve de grandes jarres qui, pour la plupart, contenaient des rouleaux de cuir étonnamment bien conservés. Des recherches ultérieures mettront à jour d'autres documents. La découverte majeure de Qumrân est le rouleau d'Isaïe A, devenu mondialement célèbre. C'est le plus ancien manuscrit hébreu complet connu d'un livre biblique : le Livre d'Isaïe. Le texte est écrit en 54 colonnes sur 17 feuilles de cuir cousues ensembles bout à bout, d'une longueur totale d'environ 7,30 m. Il a été confectionné au IIe siècle av. J.-C.. Les manuscrits bibliques hébreux de la Mer Morte sont donc de plus de mille ans antérieurs aux plus anciens textes connus jusqu'alors. Leur intérêt est donc considérable pour la science biblique. L'archéologue israélien Eleazar Sukenik a identifié l'importance des rouleaux de la mer morte et a participé à convaincre l'État israélien de les acheter. En 1948, il a publié un article dans lequel il établissait un lien entre les rouleaux (et leur contenu) et une secte dissidente juive que l'on appelle la communauté des Esséniens. Sa théorie est devenue l'interprétation la plus communément admise quant à l'origine des rouleaux. Cette hypothèse est considérée comme probable, mais aucune preuve formelle n'existe. Elle obtient toujours un large consensus parmi ses disciples, même si elle est parfois remise en question par d'autres chercheurs. Certains ont aussi évoqué la possible appartenance à cette communauté de Jésus ou de Jean-Baptiste, mais ce n'est qu'une hypothèse parmi d'autres. Diverses autres hypothèses ont été émises, parmi lesquelles celle de K. H. RENGSTORF, reprise par N. GOLB, selon laquelle les manuscrits proviendraient de la bibliothèque du temple de Jérusalem, mise à l'abri dans des grottes lors de l'approche des Romains avant 70 avant J.C. Les préceptes véhiculés par ces textes sont très proches de l'enseignement de Jésus. Ils prônent l'amour des autres et la non-violence.
-133 mort de Attale III, roi de Pergame qui lègue son royaume à Rome.
-133 Prise de Numance (Ibère) par les armées romaines.
-133 Lex Sempronia de Tibérius Gracchus, homme d'état romain, accordant les terres du domaine public aux citoyens les plus pauvres. le contenu était le suivant: limitation au droit de possession individuel de l'ager publicus: 500 jugères (125 hectares) par personne; institution d'un triumvirat chargé d'appliquer cette loi, constitué par lui-même, son frère et son beau-père (Appius Claudius Pulcher); redistribution des terres récupérées aux citoyens pauvres à raison de 30 jugères par personne. Les sénateurs furent opposés à cette loi; ils achetèrent un tribun de la plèbe, Octavius, pour que celui-ci fasse usage de son droit d'intercession (droit de veto sur les mesure qui lui semble contraire aux intérêts de la population qu'il représente). Malgré tout la loi fut votée; lorsque Tiberius se représenta à son second tribunat, lors de l'été -133, il fut assassiné par des bandes militaires à la solde des sénateurs; son cadavre fut jeté dans le Tibre.
-133 Veto du Tribun Cneius Octavius contre la Lex Sempronia.
-133 Tibérius Gracchus fait déposer Cneius Octavius par les Comices Tributes. Les comices tributes sont, comme les concilia plebis, une assemblée du peuple romain basée sur le cadre des tribus territoriales, donc sur le domicile du citoyen.
-133 Assassinat du tribun de la Plèbe Tibérius Gracchus par des sénateurs conservateurs.
-129 Création de la province romaine d'Asie.
-125 Les Salyens ravagent les terres de Marseille qui demande l'aide de Rome. Les Salyens ou Salluviens (parfois aussi orthographié Salliens) sont une fédération de peuples du midi de la France, qui réunissait les habitants des Bouches-du-Rhône, d'une partie du Vaucluse, du Var et des Alpes-de-Haute-Provence à la fin de la protohistoire. Cette "alliance" comprenait les Gaulois établis entre le fleuve Var, le Luberon et le Rhône. Elle constituait vraisemblablement l'entité la plus importante de Provence au IIe siècle av. J.-C., jusqu'à la conquête romaine de la Narbonnaise (vers -120).
-125 Intervention de l'armée romaine de Flavius Flaccus près de Marseille.
-125 Sextius Calvinus (consul romain) s'empare d'Entremont (Salyen).
-124 Intervention de l'armée romaine de Sextus Calvinus contre les Voconces et les Salyens. Les Voconces sont un des peuples gaulois. Leur chef-lieu était Vaison-la-Romaine
-124 Fondation d'Aix.
-123 Alliance entre Rome et les Éduens. Les Éduens étaient un peuple de la Gaule celtique. Les Éduens étaient établis dans les départements actuels de Saône-et-Loire et de la Nièvre, et Bibracte était leur capitale. Ils disposent des riches terres de la vallée de la Saône, et sont voisins (et ennemis) des Séquanes. Alliés des Romains qui les considéraient comme des "frères de sang", ils avaient appelé ceux-ci à leur secours devant la menace des Helvètes. Fournisseurs de contingents militaires à César, ils se rallièrent tardivement (et non sans réticences) à Vercingétorix en -52. L'Aeduie est intégrée dans la Gaule Lyonnaise après la conquête romaine, avec pour nouvelle capitale Autun (Augustodunum). Autun est une commune française, située dans le département de la Saône-et-Loire et la région Bourgogne. Les habitants d'Autun sont appelés les Autunois. Autun est une grande ville d'histoire, elle a en effet conservé de nombreuses traces antiques ou médiévales. C'est durant le règne de l'empereur romain Auguste (27 avant J.-C. / 14 après J.-C.) que naît Autun : son nom antique est Augustodunum qui signifie forteresse d'Auguste. Celui-ci avait la volonté de créer une grande cité en Gaule qui démontrerait la puissance romaine. Augustodunum fut donc dotée de splendides monuments qui font aujourd'hui encore sa renommée. Prise par Julius Sarcovir en l'an 21, elle fut le foyer de la révolte de ce Gaulois (qui se tua aux environs). Au IIIe siècle, elle fut assiégée pendant sept mois, prise et détruite par l'usurpateur Victorinus en 270; rebâtie dans le siècle suivant par Constantin; elle fut saccagée par les Sarrasins en 731, par les Normands en 888. Elle fut depuis le xe siècle le chef-lieu d'un comté dépendant du duché de Bourgogne.
-123 Les Allobroges (peuple de Gaule en Savoie) attaquent les Éduens qui demandent l'aide de Rome.
-123 Caius Gracchus (tribun) initie une série de réforme économique et politique.
-122 Défaite des Allobroges face à l'armée romaine de Domitius Ahenobarbus.
-121 Le Sénat déclare l'état de siège à Rome.
-121 Mort de Caius Gracchus et de ses partisans faces aux troupes du Consul Opimius.
-121 L'armée romaine de Quintus Fabius Maximus bat l'armée Arverne de Bituitos qui se portait au secours des Allobroges. Les Arvernes étaient un peuple gaulois du Massif central, dont la capitale, Gergovie, se trouvait sur un plateau qui domine l'actuelle ville de Clermont-Ferrand. Ils constituèrent une monarchie qui imposa son hégémonie aux peuples du centre et du sud de la Gaule aux IIIe et IIe siècles avant notre ère. Leur puissance fut mise à mal par les victoires romaines liées à la conquête de la Narbonnaise avant d'être anéantie lors de la guerre des Gaules. Les Allobroges, le territoire des Allobroges s'étendait sur la plus grande partie des territoires actuels de la Savoie et de la Haute-Savoie, l'ancienne Sapaudia ("le Pays des Sapins"). Mais, sur ce territoire, la vallée de la Tarentaise et la vallée de l'Arve étaient occupées par les Ceutrons et la vallée de la Maurienne actuelle était occupée par les Médulles.
-120 Débuts de la conquête de la Gaule: commence par la création de la Provincia Narbonensis (future Provence): forte empreinte romaine
-118 Mort de Micipas, roi de Numidie, allié des romains, son royaume est partagé entre ses héritiers.
-118 Fondation de Narbonne par les Romains.
-117 Création de la voie Domitienne reliant l'Espagne à l'Italie. La Voie Domitienne (Via Domitia) est une voie romaine construite à partir de 118 av. J.-C. pour relier l'Italie à la péninsule ibérique en traversant la Gaule narbonnaise. La Voie Domitienne a été créée à partir de 118 av. J.C à l'instigation du général romain Cneus Domitius Ahenobarbus dont elle portera le nom. Cette route devait assurer les communications avec Rome et permettre la fondation de garnisons protégeant des villes devenues romaines. La première colonie romaine du sud de la Gaule fut Narbo Martius (Narbonne).
-116 à -107 - en Égypte - Règne de Ptolémée X Sôter II (Ptolémée IX Apion était un fils de Ptolémée VII qui fut seulement roi de Cyrène de -117 à -96.) - Cyrène, importante colonie grecque de Libye située à mi-chemin entre le delta du Nil et la Tunisie. Isolée des autres régions d'Afrique par le désert, Cyrène était naturellement tournée vers la Grèce, d'où les premiers colons doriens arrivèrent vers 630. Elle abritait un temple d'Apollon et de Zeus dont les vestiges témoignent de la splendeur passée de la ville.
-115 Les Cimbres arrivent dans la Ruhr. Les Cimbres viennent du Jutland dans le Danemark actuel. On estime que 60 à 80 000 Germains, (Cimbres, Teutons et Ambrons) étaient établis dans le Danemark actuel, dans des centaines de villages dispersés. En -120, les Cimbres, pour une raison encore indéterminée (sûrement la famine), décident de migrer vers le sud. Environ 100 000 personnes prennent la route du sud, attirés par des contrées plus hospitalières. Pour se nourrir en chemin ils commettent des pillages, se battent et d'autres peuples les suivent. Après 7 ans de marche, les Cimbres se heurtent aux romains lors de la bataille de Noreia en -113. C'est une lourde défaite pour les légions romaines. Les Teutons se séparent alors des Cimbres, et Marius réussit a battre ces derniers lors de la bataille d'Aix-en-provence en -102. En -101, les Cimbres arrivent en Italie et se retrouvent face à 10 légions romaines dirigées par Marius. Les Cimbres sont décimés, les derniers survivants (femmes et enfants inclus) se suicident plutôt que de devenir esclave.
-113 Les Cimbres repoussent l'armée romaine de Papirius Carbo à Noreia.
-112 Jugurtha faisant exécuter le dernier héritier devient seul maître de la Numidie. Jugurtha est un roi de Numidie né vers -160, mort vers -104. Il sera une personnalité de valeur qui humiliera durant sept ans la puissance romaine. Il est connu pour avoir lutté contre Rome entre -111 et -105. Jugurtha est le petit fils du roi numide Massinissa. Miscipsa étant le roi de la Numidie à l'époque à voulu se débarraser de Jugurtha en l'envoyant en Espagne combattre en alliance avec l'armée romaine. Jugurtha fût brave et courageux et la victoire était du côté de l'armée numide et romaine. Rome envoya une lettre à Miscipsa qui l'influença et laissa après sa mort le trône à son neveu et fils adoptif Jugurtha. Voulant régner, Jugurtha élimine ses cousins Hiempsal et Adherbal (qui le haïssaient à mort et le méprisaient s'agissant de son côté maternel) et utilise la ruse et de la corruption pour éviter que Rome ne remette en cause son accession au trône. Au terme d'une longue guerre, il est livré aux Romains par son beau-père Bocchus, roi de Maurétanie en -105. Jugurtha meurt en captivité vers -104. Le conflit entre Rome et le roi numide nous est surtout connu grâce à La Guerre de Jugurtha "Bellum Jugurthinum" de l'historien romain Salluste.
-112 Prise de Cirta par Jugurtha provoquant le massacre des Romains de la ville.
-109 Les Romains refusent d'accorder des terres aux Cimbres, qui alliés aux Teutons battent le consul Silanus. Les Teutons sont des Germains occidentaux regroupés en tribus sous le nom d'Alamans avec Hermundures (Hermions), les Juthunges, les Bucinobantes, les Lentienses, les Semmons, les Quades. En -113, avec les Cimbres et les Ambrones, tribus celtes et germaniques, ils s'agitent et forment une menace toujours plus grande pour Rome. En -105, ils remportent une grande victoire sur les Romains à Arausio (Orange) et entrent en Espagne d'où ils sont rapidement expulsés par les Celtibères. Leur invasion des Gaules est arrêtée en -102, à la grande bataille d'Aquae Sextiae (aujourd'hui Aix-en-Provence), par le général romain Marius qui les battit encore à Vercella.
-109 Expédition de Caecilius Metellus contre Jugurtha.
-107 à -88 - en Égypte - Règne de Ptolémée XI Alexandre Ier
-106 Prise de Cirta par Caius Marius. Marius, Caius Marius le sage, général et homme d'État romain. Consul romain. Tribun de la plèbe en 119 av. J.-C., préteur en 116 av. J.-C., Consul en 107 av. J.-C. et à nouveau consul cinq années de suite de 104 à 100 av. J.-C.. Il épousa Julia, tante de Jules César. Initiateur de grandes réformes, dites 'de Marius' instituant une armée de métier, dont les membres sont des professionnels volontaires tout dévoués à leur chef. Il fut le vainqueur de Jugurtha en Afrique en 105 av. J.-C., puis des Cimbres et des Teutons aux batailles d'Aqua Sextia (Aix-en-Provence), en 102 av. J.-C. et de Vercella. À la suite de ces victoires il jouit d'un prestige considérable à Rome et apparaît à ce titre comme le premier des grands imperatores, ouvrant la voie à des hommes comme Sylla, Pompée, ou César. Marius dut s'enfuir de Rome quand Sylla s'empara du pouvoir. En 87 av. J.-C., profitant de l'absence de Sylla, il revint à Rome et reprit le pouvoir : nombreuses proscriptions. Il mourut le 17 janvier -86, 17 jours après s'être fait nommer une septième et dernière fois consul.
-106 Prise de Toulouse par les armées consulaires de Servilius Caepio.
-106 à -43 - naissance et mort de Cicéron. Homme politique et orateur latin. Fils d'une famille inconnue, Marcus Tulius Cicero dit Cicéron s'impose grâce à son éducation poussée et à ses talents d'orateur. Il se fait remarquer puis aider par l'aristocratie romaine. C'est à la mort de l'Empereur Sylla qu'il entame sa carrière des honneurs (cursus honorum) que la fonction de consul clôt. En effet, il déjoue la conspiration contre Catila, et fait exécuter les conspirateurs. Cet acte condamnable le pousse à l'exil jusqu'en -57. A son retour en -51, il ne parvient plus à s'imposer sur la scène politique et ses prises de position contre Marc-Antoine en font un ennemi mortel du triumvirat que ce dernier constitue avec Octave et Lipide. Il est finalement égorgé. S'il a été reconnu pour la qualité de ses discours, 'Catilinaires' et 'Philippiques', on conserve aussi ses traités politiques d'inspiration platonicienne, qui ont largement inspiré les Lumières, ainsi que ses écrits philosophiques.
-105 Jugurtha est livré à Sylla. Sylla ou Sulla (Lucius Cornelius Sulla en latin) est un homme d'État romain, né en 138 av. J.-C., mort à Cumes en 78 av. J.-C.
-105 octobre - Les Cimbres, les Teutons, les Ambrons et les Helvètes remportent la victoire face aux armées romaines près d'Orange. Helvètes: Les Helvètes sont un ensemble de peuples celtes ou germano-celtiques, établis sur le territoire de la Suisse actuelle et limitrophes des Germains subrhénans.
-105 Les Cimbres et les Teutons attaquent l'Espagne et les Ambrons et les Helvètes le nord de la Gaule.
-104 Le Sénat ordonne la libération d'esclave en Sicile provoquant le début d'une guerre servile (jusqu'en -101).
-102 L'armée de vétérans de Marius détruit les armées Cimbres à Vercelles.
-101 janvier - L'armée romaine de Catulus recule devant l'armée cimbre.
-101 13 juillet - Naissance de Jules César. Caius Julius Caesar voit le jour à Rome. Il est issu d'une famille patricienne se prétendant descendante d'Enée, le fils de Vénus, fondateur indirect de Rome. Il commencera sa carrière politique en prenant part à la bataille qui oppose son oncle Marius, chef du parti populaire, à Sylla, chef du parti sénatorial de Rome. A la mort de ce dernier en -78, Jules César commencera son ascension politique avant de marcher sur Rome en -49, pour y asseoir un pouvoir absolu.
-101 Jules César (Caius Iulius Caesar) était un général, homme politique et écrivain romain, né à Rome le 13 juillet -101 et mort le 15 mars -44, assassiné dans le sénat de Rome, le coup fatal venant de son propre fils adoptif, Brutus. Les derniers mots de César furent pour ce dernier "Tu quoque, fili" ("Toi aussi, mon fils") en grec, langue de prestige à Rome. Il fut dictateur mais jamais empereur, bien qu'il eût la forte intention de le devenir (d'où son assassinat). César affirmait avoir pour ancêtre Iule (ou Ascagne), fils d'Énée et de Créüse, amené en Italie par son père après la chute de Troie. Ce fondateur d'Albe la Longue était considéré comme le créateur de la vieille famille patricienne des Julia. Par ce lignage, César revendiquait une ascendance remontant à Vénus. Homme politique, il a choisi le parti des populares plutôt que de faire carrière dans l'oligarchie sénatoriale, notamment en raison de l'influence de sa tante Julia, qui avait épousé le général et consul Marius, et des liens avec les milieux plébéiens qui s'ensuivirent. Militairement, il a principalement conduit la guerre des Gaules, qui permit l'intégration des trois Gaules au sein de l'Empire romain. Sénateur, il codirigea la république de Rome quand il accéda à la fonction de consul, aux côtés de Pompée et de Crassus (ils avaient formé une alliance secrète qu'on appelle Premier Triumvirat). Utilisant son prestige acquis lors de la guerre des Gaules, et profitant de la disparition de Crassus, tué par les Parthes, il affronta Pompée dans une lutte d'influence pour le pouvoir absolu à la tête de ce qui allait devenir l'Empire romain. Quand Jules César, à la tête de son armée victorieuse en Gaule, revint vers Rome, le sénat voulut l'empêcher d'amener toute son armée dans la ville pour son triomphe. Il n'hésita pas alors à outrepasser ses droits, et il décida de franchir le Rubicon, rivière marquant la frontière entre l'Italie et les provinces et que les consuls en fonction ne pouvaient franchir accompagnés de leur légions, pour s'approcher de Rome. On lui attribue à cette occasion la citation "Alea jacta est" ("le sort en est jeté"), signifiant qu'il prenait ainsi un risque politique qui relevait du jeu de hasard, et qui pourtant lui réussit. La guerre civile qui s'ensuivit entre les partisans de César et les partisans de Pompée s'acheva par la fuite de ce dernier. Au commencement de cette guerre, Jules César put imposer au sénat de le nommer dictateur, ce qui lui donnait les pleins pouvoirs. Il obtint également le praenomen d'Imperator, ce qui inaugura un titre qui allait se transmettre par la suite, créant ainsi des dynasties impériales, et mettant fin à la république dirigée par le Sénat. Ainsi, Jules César, sans avoir été empereur, a été à l'origine de ce titre. Il est mort le 15 mars -44 (Ides de mars, dans le calendrier romain), assassiné de vingt-trois coups de couteau (selon Suétone, Vie de César, LXXXII) par une coalition de sénateurs dont faisait partie Marcus Junius Brutus. Le calendrier romain désigne l'ensemble des calendriers utilisés par les Romains jusqu'à la création du calendrier julien en 45 av. J.-C. Il serait, selon la tradition entre autres rapportée par Ovide dans Les Fastes, l'invention de Romulus, le fondateur de Rome vers 753 av. J.C.. Il semble cependant avoir été basé sur le calendrier lunaire grec. Selon la tradition, ce calendrier comportait à l'origine 10 mois commençant à l'équinoxe vernale, pour un total de 304 (ou 305) jours. Les jours restants auraient été ajoutés à la fin de l'année (entre décembre et mars). Il commençait aux alentours du 1er mars, ce qui explique que le nom du mois de septembre ait la même racine latine que le nombre sept alors qu'il est de nos jours le neuvième mois (même remarque pour octobre, novembre, et décembre).
-101 30 juillet - Défaite des Cimbres près de Verceuil face aux armées de Marius et Catulus.
-100 La vénus de Milo. Milo est une île grecque de la mer Égée appartenant à l'archipel des Cyclades. Elle était connue sous l'Antiquité sous le nom de Mélos. La Vénus de Milo est une célèbre sculpture antique symbolisant l'idéal de la beauté féminine et représentant la déesse Vénus.
-96 Ptolémée Apion, roi de Cyrène lègue son royaume à Rome.
-91 Série de réformes de Marcus Livius Drusus, Tribun de la Plèbe. Marcus Livius Drusus fut tribun de la plèbe à Rome en -91 durant la fin de la République romaine. Ses propositions d'accorder la citoyenneté aux italiens furent repoussées par le Sénat romain, et lui-même assassiné
-91 octobre Assassinat du Tribun Marcus Livius Drusus.
-90 Début de la guerre sociale; Marses, Samnites, Apuliens et Lucaniens forment une confédération qui s'oppose à Rome. La Guerre sociale, ou Marsique, oppose le Sénat romain et les Italiens entre -90 et -88. Elle éclate suite à l'assassinat de Livius Drusus en octobre -91, alors qu'il tentait de faire obtenir la citoyenneté romaine aux Italiens alliés de Rome. La guerre sociale tire son nom du latin socius, qui signifie allié : elle oppose Rome à ses alliés italiens, qui réclament la citoyenneté romaine. En effet, alors que l'Italie est sous l'autorité romaine depuis la fin de la deuxième guerre punique (-242, soit par alliance, soit par conquête, seuls les Romains ont le droit de citoyenneté : cette différence induit une différence de traitement lors des procès, lors du paiement des impôts, interdit l'accès aux adjudications de terres publiques (ager publicus), etc. Or, les alliés fournissent autant de troupes à Rome que les citoyens, et donc participent aux conquêtes de Rome, qui domine presque sans partage le bassin méditerranéen au début du Ier siècle av. J.-C.. De plus, les soldats alliés n'ont droit à une part de butin moins importante que les légionnaires romains.
-90 Loi Julia proposant le droit de cité aux villes italiennes restées fidèles.
-90 Incursions Belges en (Grande) Bretagne. Les Belges sont un peuple antique, localisé en Europe de l'Ouest peu avant l'ère chrétienne, plus précisément en Gaule septentrionale. Selon Strabon, leurs territoires se situaient entre le Rhin et la Loire et selon Jules César ils sont séparés des Celtes ou Gaulois par la Marne. César signale aussi que ce seraient des Belges qui occupaient à l'époque de la Guerre des Gaules les territoires maritimes de la Bretagne insulaire, ce que confirme Cassius Dio.
-89 Loi Plautia-Papiria proposant le droit de cité aux villes italiennes le demandant.
-89 Loi Pompeia donnant le droit de cité aux villes de la Gaule Cisalpine.
-88 Mithridate VI roi du Pont s'empare de la province romaine d'Asie. - Mithridate VI, 6ème roi du Pont (rive sud de la mer Noire) ennemi de Rome du fait du contrôle qu'elle avait sur ses royaumes vassaux d'Asie Mineure. Ces rois du Pont disaient descendre de Darius, mais leur population était hellénisée. Mithridate, par son courage et sa puissance d'organisation, il fut le plus terrible ennemi de Rome en Orient. Le Pont est un royaume antique situé dans le nord de l'Asie mineure.
-88 Mithridate VI ordonne le massacre de la population romaine d'Asie.
-88 Mithridate VI ravage Délos et massacre la population romaine. Délos est une des îles des Cyclades, en Grèce
-88 Sylla, consul à la tête de ses armées s'empare de Rome et fait exécuter Sulpicius Rufus (tribun de la plèbe). Sylla, homme d'État romain. Né en -138, mort à Cumes en -78. Sa carrière commence en -105, en Afrique: il mène alors les négociations secrètes qui conduiront son Général, Marius à la victoire sur Jugurtha. Consul en -88, il mène une campagne victorieuse contre les hommes de Mithridate, Roi du Pont, en Grèce (campagne marquée par de nombreuses déprédations). Après la première guerre civile en -81, qui s'achève sur la victoire de Sylla sur les marianistes, il fut nommé dictateur perpétuel. Il restaura le pouvoir du Sénat (-79), dans l'espoir de sauver la République "aristocratique", et limita le pouvoir des Tribuns de la Plèbe. A l'issue de ces réformes, il se retire, en -80, de la vie politique.
-88 à -80 - en Égypte - Règne de Ptolémée XI Alexandre II. Ptolémée XI Alexandre II est un souverain lagide qui règne brièvement sur l'Égypte en -80. Il est le fils de Ptolémée X Alexandre Ier et succède à son oncle Ptolémée IX Sôter II en -80 imposé par Sylla.
-87 Le consul Cinna, déposé par le Sénat s'enfuit de Rome; Lucius Cornélius Merula le remplace. Lucius Cornelius Cinna (mort en 84 av. J.-C.), partisan de Marius est consul sans interruption de 87 av. J.-C. à 84 av. J.-C., et règne par la terreur sur Rome par ses proscriptions.
-87 Départ de Sylla pour une campagne en Orient (jusqu'en -85).
-87 décembre Cinna et Marius prennent Ostie et assiègent Rome.
-87 décembre Purges de Cinna et Marius de retour au pouvoir; exécution du consul Octavius et abolition des réformes de Sylla.
-86 17 janvier - Mort du Consul Marius en cours d'exercice Papirius Carbo est nommé pour le remplacer.
-86 Prise d'Athènes passée sous le contrôle de Mithridate VI par Sylla. Victoire de Sylla à bataille de Chéronée sur Archélaos, général de Mithridate VI, roi du Pont. La bataille de Chéronée est en 86 av. J.-C. la première victoire majeure de L. Cornelius Sulla sur l'armée du Pont en Grèce, lors de la Première guerre de Mithridate. Après la prise et le sac d'Athènes le 1er mars 86 av. J.-C., Sylla contraint le général pontique Archélaos à évacuer le Pirée et à rejoindre la Macédoine où il prend le commandement d'une nouvelle armée pontique. Archélaos conduit alors cette armée à travers la Thessalie jusqu'en Béotie où elle rencontre celle de Sylla venant d'Attique au cours de l'été 86 av. J.-C.
-85 août - Paix de Dardanos entre Sylla et Mithridate VI.
-84 janvier - Assassinat de Cinna par un de ses soldats.
-83 Retour de Sylla à Brindes alors que la guerre civile sévit.
-83 juillet - Les armées de Sylla et Métellus sont devant Rome.
-82 Victoire de Sylla à Sacriport lui ouvrant les portes de Rome.
-82 Victoire de Sylla contre les partisans de Marius à la Porte Colline.
-82 octobre - Mort du consul Marius le jeune assiégé à Pénéstre.
-82 novembre - Les armées de Sylla et Metellus s'emparent de Rome.
-82 Lex Valeria accordant la dictature perpétuelle à Sylla.
-81 Listes de proscriptions de Sylla contre ses ennemis.
-81 Début des réformes de la constitution par Sylla.
-80 Quintus Sertorius, ancien général de Marius depuis l'Espagne se dresse contre Sylla, et met en place un état indépendant. Sertorius, homme d'État et général romain. Il est originaire de Nursie en Sabine.
-80 Sylla installe Ptolémée XI, fils de Ptolémée X sur le trône d'Égypte.
-80 Assassinat de Ptolémée XI, Ptolémée Aulète lui succède au détriment de Rome.
-80 à -51 - en Égypte - Règne de Ptolémée XII Aulète, le "Joueur de flûte". Chassé d'Alexandrie par l'émeute, il se réfugie à Rhodes où la protection de Pompée lui permet de récupérer son trône. Ptolémée XII Aulète (c'est-à-dire Le joueur de flûte), ou Néos Dionysos, est un souverain d'Égypte de la dynastie lagide né en -117 et qui règne de -80 à -58 puis de -55 à -51, date de sa mort.
-79 Abdication de Sylla qui se retire en Campanie (région d'Italie méridionale.) et meurt l'année suivante.
-78 Le consul Aemilius Lepidus provoque l'insurrection en Étrurie et se dirige vers Rome.
-78 Le Sénat charge Pompée de neutraliser Aemilius Lepidus. Pompée (Cnaeus Pompeius Magnus), général et homme d'État romain. Né en -106 dans le Picenum, en Italie, mort en -48 à Péluse, près d'Alexandrie, en Égypte. Il épousa Julia, fille de Jules César. Il est le fils du général romain Gnaeus Pompeius Strabo qui se fit remarquer lors de la Guerre sociale. À 23 ans, il leva une armée et s'institua de son propre chef Général. Il prit le parti de Sylla pour lequel il vainquit les partisans de Marius en Sicile et en Afrique. Il vainquit ensuite Lépide qui fomentait une agitation. À partir de -77 il fut envoyé en Hispanie pour lutter contre les dernier partisans de Marius, et après de nombreux combats, il réussit à vaincre Sertorius en assassinant ce dernier. Il revient en Italie et y disperse les dernières bandes errantes de Spartacus (-71). En -70, il est nommé consul avec Crassus. En -67, il élimine la piraterie de Méditerranée. Il part en campagne en Orient et défait le roi Mithridate, permettant à Rome de s'étendre sur la Bithynie, au Pont et à la Syrie. À son retour, il célèbre un grand triomphe en -61. En -60, il participe au premier triumvirat avec Jules César et Crassus. Il y obtient le contrôle de l'Espagne, de l'Afrique et de Rome. Après la mort de Crassus et alors que César est en Gaule, il se fait nommer consul unique en -52. César marche alors sur Rome, franchissant le Rubicon. Pompée, à court de temps, quitte Rome pour Brundisium, où il est rejoint par les sénateurs et les consuls. Cependant, Pompée préféra aller en Grèce, et pendant que Cesar combattait ses soutiens en Hispanie, Pompée rassembla sous son commandement une grande partie des troupes romaines d'Orient. Après un premier affrontement favorable à Pompée qui laissa l'armée de César fortement affaiblie, il envisagea de retourner en Italie mais finalement préféra tenter d'achever son rival. En -48 le combat décisif eut lieu à Pharsale, en Thessalie; César en sortit victorieux, et Pompée dut fuir. Pompée tenta de se réfugier en Égypte, mais Ptolémée XIII, par crainte de représailles, le fit assassiner dès son arrivée.
-78 Lucius Manilius, proconsul de la Gaule Transalpine échoue dans sa tentative de soumission de Quintus Sertorius, homme d'État et général romain
-77 Victoire de Pompée aux portes de Rome contre Aemilius Lepidus.
-77 Le Sénat donne à Pompée un Imperium proconsulaire pour l'Espagne.
-76 Début de la campagne de Pompée contre Sertorius.
-75 Jonction des armées de Pompée et de Metellus contre Sertorius.
-73 Début de la guerre servile initié par Spartacus (jusqu'en -71). Spartacus est un esclave et gladiateur d'origine thrace. En -73, suivant les idées de Blossius de Cumes, une idéologie de la violence, la liberté devait être arrachée de force à ceux qui tenaient enchaînés les hommes: "Les derniers seront les premiers". Spartacus déclenche une révolte de gladiateur à l'école de gladiateur qui le possédait à Capoue et s'enfuit sur les pentes du Vésuve. Réussissant à vaincre les unités envoyées réprimer sa révolte, il ne cesse d'attirer non seulement des esclaves mais aussi des petits paysans et des bergers!. Il décide de remonter vers le nord et vainc de nouvelles armées engagées contre lui, dont l'une était dirigée par le consul Gellius Publicola. Les survivants des troupes romaines sont par vengeance contraints de s'entretuer dans un combat de gladiateurs. Puis le mouvement, ayant atteint le Pô, fait demi-tour pour atteindre Regium dans le sud d'où ils essayent d'embarquer pour la Sicile. Nommé proconsul, Marcus Licinus Crassus, qui s'est engagé à le vaincre, le poursuit et le vainc. La répression est sanglante, 6 000 esclaves sont crucifiés sur la Via Appia, la route entre Capoue et Rome. Spartacus et son mouvement sont considérés comme le plus ancien événement de l'histoire du mouvement social.
-72 Quintus Sertorius est assassiné par un de ses officiers.
-72 Marcus Licinus Crassus remporte la victoire contre l'armée de Spartacus en Apulie et ordonne la crucifixion des prisonniers. Crassus (Marcus Licinius Crassus Dives), général et homme d'État romain. Né vers -115, à Rome et mort en -53 à Carrhes (Harran, en Turquie). Lors des proscriptions de Cinna il fut contraint de fuir en Espagne, puis à la mort de ce dernier il revint en Italie en passant par l'Afrique. Ayant écrasé la révolte de Spartacus en -71, il fut élu consul avec Pompée en -70. En -65 il fut censeur. En -60, il participa au premier triumvirat avec Jules César et Pompée. Il fut réélu consul, de nouveau avec Pompée en -55 et une loi lui assigna la province de Syrie pendant cinq ans. Crassus espérait en tirer davantage de richesse et de gloire militaire. En -53, il franchi l'Euphrate pour affronter les Parthes mais fut vaincu à la bataille de Carrhes. Peu de jours après, il fut tué au cours d'une entrevue avec le général parthe, le Surên. Sa tête fut ensuite envoyée au roi parthe, Orodes II. En raison de son immense richesse, il était surnommé Dives ("le Riche"). Sa fortune fut construite avec différentes sources, il pratiqua le trafic d'esclaves, il possédait des mines d'argent et il acquit de nombreuses terres et maisons. Il usa de deux manières pour ces acquisitions: d'une part il fit de nombreuses acquisitions lors des proscriptions de Sylla; d'autre part il rachetait les maisons incendiées à bas prix au moment même de leur incendie avant de faire appel à ses nombreux clients (près de 500) pour stopper l'incendie.
-71 Pompée annexe la Vallée de la Garonne à son retour d'Espagne.
-71 Pompée anéantit les derniers partisans de Spartacus.
-70 Consulat de Marcus Licinus Crassus et de Pompée.
-70 Restauration de la puissance tribunicienne et des censeurs.
-70 à -19 - naissance et mort de Virgile. Poète latin. Contemporain du poète latin Horace et du fondateur de l'histoire romaine, Tite-Live, Publius Virgilius Maro dit Virgile reçut une bonne éducation malgré ses origines modestes et campagnardes. Il vécut les derniers temps, troublés, de la République et vit naître l'époque stable et prospère d'Auguste. Si son oeuvre fut couronnée de succès, il resta très proche de la nature et mena une vie solitaire loin de la vie politique romaine. Sous l'influence de l'alexandrinisme, cette sensibilité artistique mêlant goût de l'érudition et recherche précieuse, puis de Théocrite, il écrivit trois chefs-d'oeuvre, 'Bucoliques', 'Géorgiques' et 'Eneide' qui font de lui le plus grand poète latin. Ses poèmes, éloges de la vie paysanne, de la nature et de l'harmonie avec le cosmos, ont influencé tous les poètes latins mais ont aussi été un modèle pour les romantiques et les poètes pastoraux.
-67 Loi Gabinia confiant la guerre contre les pirates à Pompée.
-67 Metellus s'empare de la Crète. En 69 av JC, le consul romain Metellus débarque en Crète et conquiert une à une toutes les villes. En 67 av JC, la Crète est aux mains des Romains, Mettellus est porté en triomphe à Rome et reçoit le nom de "Crétois".
-66 Loi Manilia confiant à Pompée la direction de la guerre en Asie contre Mithridate. Cicéron prononce le Pro lege Manilia (Pour la loi Manilia) qui propose de confier à Pompée le commandement suprême en Orient contre Mithridate VI.
-66 Campagne de Pompée en Orient (jusqu'en -63).
-66 juillet - Cornélius et Autronius Paetus, partisans de Crassus sont élus consuls.
-66 novembre - Le Sénat annule l'élection consulaire et nomme Torquatus et Cotta pour les remplacer.
-65 à -8 - naissance et mort de Horace. Poète latin d'origine campagnarde, Horace fit de belles études à Rome puis à Athènes. Après s'être battu comme tribun militaire auprès de Brutus, il revient à Rome où il achète une charge de greffier. Il consacre ses heures de repos à l'écriture. Il se lie d'amitié avec Virgile grâce auquel il rencontre Mécène. Ce dernier lui offre plus tard une maison à la campagne où il mena une existence modeste. A sa mort, Auguste le fait enterrer près de Mécène, décédé quelques mois plus tôt. Grand épicurien, Horace défendit le détachement des passions et le juste milieu dans la recherche des plaisirs. Dans ses 'Épîtres' et 'Satires', il offre, sous forme de conversations libres et souvent ironiques, un tableau amusé des moeurs contestables de ses contemporains. Mécène, Caius Cilnius Maecenas, dont le nom francisé est Mécène vécut à Rome dans la deuxième moitié du Ier siècle avant l'ère chrétienne (-70 à -8). Proche de l'empereur Auguste, il consacra sa fortune et son influence à promouvoir les arts et les lettres. Virgile, Properce et Horace lui rendirent en hommages ce qu'ils avaient reçu en bienfaits.
-64 Victoire de Pompée contre Mithridate VI près de Nicopolis.
-64 Pompée occupe l'état Séleucide. Pompée réorganise l'Orient : le Pont, la Syrie et la Cilicie deviennent provinces romaines, l'Arménie, la Cappadoce, la Galatie, la Colchide et la Judée des États vassaux. Fin de l'empire séleucide.
-63 janvier - Début du Consulat de Cicéron.
-63 mars - Jules César est nommé Grand Pontife.
-63 Prise de Jérusalem par Pompée. Pompée arrive à Damas au printemps et prend le parti d'Hyrcan II. Aristobule II, vaincu par Pompée dans Jérusalem (automne), est emprisonné à Rome. L'oncle d'Aristobule, Absalom, résiste pendant trois mois sur le mont du Temple puis est vaincu. Pompée épargne le Temple de Jérusalem et ses trésors. Hyrcan II, confirmé ethnarque et grand-prêtre, perd le titre de roi (fin en -40). La Judée devient un protectorat romain et doit payer un tribut.
-63 22 octobre - Senatus Consulte Ultime donnant plein pouvoir aux Consuls pour rétablir l'ordre.
-63 8 novembre - Discours de Cicéron contre Catilina, qui quitte Rome. Catilina (Lucius Sergius Catilina) (108-62 av. J.-C) était un homme politique romain qui est connu pour ses conjurations pour renverser la République romaine et tout particulièrement son Sénat aristocratique
-63 3 décembre - Arrestation de 9 conjurés, nouveau discours de Cicéron contre Catilina.
-63 4 décembre - Exécution de 5 conjurés, quatrième catilinaire de Cicéron.
-62 janvier - Défaite et mort de Catilina à la tête de ses troupes à Pistoia face aux armées du Consul Hybrida.
-61 avril - Jules César est nommé propréteur d'Espagne.
-61 Les Séquanes, les Arvernes et les Suèves soumettent les Éduens qui demandent l'aide de Rome. Les Séquanes étaient l'un des peuples gaulois influents de l'est de la Gaule au contact des Helvètes. Ils contrôlaient un vaste territoire correspondant aujourd'hui à la Franche-Comté, entre la Saône, le Rhône, le Jura et les Vosges et s'opposaient à leurs voisins à l'ouest les Éduens. Les Suèves, poussés sans doute par d'autres peuples migrants, ils quittent la rive orientale de l'Elbe au Ier siècle avant notre ère. Ils forment un peuple disparate composé de différentes tribus dont celles entre autres des Quades, des Marcomans et des Semnons. Leur route vers le sud-ouest les amena aux abords de la Gaule sous leur roi Arioviste, dont Jules César, vainqueur d'Arioviste, les éloigne en -58. Dès lors, c'est sur la rive orientale du Rhin qu'ils se fixent, dans une région qui prend plus tard leur nom, la Souabe.
-61 Les Suèves battent les Séquanes qui avaient repoussés leurs exigences.
-61 août - Campagne de Jules César contre les Lusitaniens (jusqu'en septembre). La Lusitanie était une province romaine qui couvrait une large partie de l'actuel Portugal, une partie du Leon et de l'Estrémadure. Elle fut conquise vers -27. Il s'agissait d'une province impériale. Sa capitale était Emerita Augusta (aujourd'hui Mérida).
-61 28-29 Septembre - Triomphe de Pompée à Rome pour sa campagne d'orient.
-60 Les armées suèves d'Arioviste battent les Éduens et les Séquanes. Arioviste était le chef du peuple germanique des Suèves, comme le décrit Jules César dans la Guerre des Gaules. Il passa le Rhin et s'établit en Alsace en -72. Battu et blessé par César en -58, il revint mourir en Germanie. Les peuples germaniques ou Germains (latin germani, d'étymologie incertaine, peut-être celtique) sont des ethnies indo-européennes établies originellement à l'Est du Rhin et du Danube, au-delà du limes romain. Mieux connus dans le monde latin à partir du Ier siècle, principalement à travers l'oeuvre de l'historien Tacite, ces peuples sont agités par des migrations internes importantes à l'époque romaine et sans doute dès le IIIe siècle av. J.-C. : c'est à cette période que la linguistique fait remonter la différenciation entre ces populations en trois grands groupes : les Germains orientaux, les Germains occidentaux et les Germains septentrionaux. À cet effet, l'unité fondamentale des peuples germaniques est linguistique, et non politique, économique ou culturelle.
-60 Alliance de Crassus, Pompée et César, premier Triumvirat. Triumvirat est un terme utilisé pour décrire l'alliance de trois personnalités (politiques ou militaires) de poids égal et qui s'unissent pour diriger. Dans l'histoire de Rome, le terme fait référence au: premier triumvirat qui réunit Jules César, Gnaeus Pompeius Magnus (dit Pompée le Grand) et Marcus Licinius Crassus; second triumvirat qui réunit Octave (Auguste), Marc-Antoine et Lépide. Le Premier triumvirat est une alliance politique rassemblant Jules César, Pompée et Crassus. En -70, sont élus consuls Crassus, richissime et rendu populaire par sa victoire sur Spartacus et ses esclaves (-74) et Pompée, qui a éliminé Sertorius en Espagne. Jules César s'est signalé comme avocat audacieux en attaquant en justice un consul à sa sortie d'exercice. Tous les trois se placent politiquement du coté des populares, opposants à l'aristocratie sénatoriale conservatrice, et démagogues ambitieux. Pompée se couvre de gloire dans ses campagnes contre les pirates Ciliciens et contre Mithridate_VI entre 67 et 63, tandis que César se fait élire en -63 au titre de pontifex maximus par une campagne financée par Crassus. Le 1er triumvirat est conclu entre ces trois ambitieux en -60, secrètement car l'échec du complot de Catilina en -63 est récent. Leur accord, valable pour 5 ans, a pour premier objectif l'élection de Jules César au consulat de -59, objectif réussi grâce à nouveau à la campagne électorale financée par Crassus. Après son consulat, César obtient le proconsulat en Gaule narbonnaise, Gaule cisalpine et Illyrie. Il entame la conquête de la Gaule chevelue dès -58.En -56, l'accord est renouvelé, avec cette fois comme objectif l'élection de Pompée et Crassus à un second consulat, et la prolongation du mandat de César pour la Gaule. Soutenus par les partisans de César, ils sont élus pour l'année -55, et font voter la prolongation du mandat de César jusqu'en 50. A la fin de leur magistrature, chacun reçoit un proconsulat : Crassus en Syrie, Pompée en Hispanie.Mais en -53, Crassus est battu et tué par les Parthes. César et Pompée se brouillent alors pour le pouvoir : en -50, César en fin de son proconsulat refuse de libérer ses légions, tandis que les partisans de Pompée font obstacle à sa candidature à un second consulat pour -49. César battra Pompée à Pharsale en (-48). Ce dernier fuit vers l'Égypte où il est assassiné avant l'arrivée de César. César est nommé dictateur mais il est assassiné le 15 mars -44.
-59 1er janvier - Entrée en fonction de Jules César au consulat avec Marcus Calpurnius Bibulus.
-59 mars - Loi agraire de Jules César en faveur des vétérans de Pompée et des plus pauvres.
-59 avril - Loi Vatinia accordant le proconsulat des Gaules et de l'Illyrie à l'issue de son mandat.
-59 Lex de capite civis Romani de Clodius contre les exécutions capitales de citoyens romains sans procès. Clodius, démagogue romain tribun de la plebe, célèbre pour ses violences, il fit bannir Cicéron, et fut tué par le tribun Milon
-59 Condamnation de Cicéron, reconnu coupable de l'exécution des complices de Catilina.
-59 Création d'un journal périodique à Rome. Publications régulières des nouvelles (journal) à Rome.
-59 à 17 - naissance et mort de Tite-Live. Historien latin. Fils d'une riche famille, il fait d'abord des études de rhétorique qui l'amènent à s'installer à Rome. Mais il se consacre finalement aux lettres. Malgré ses convictions républicaines, il est très proche d'Auguste qu'il va d'ailleurs aider dans son entreprise de réhabilitation de la grandeur de Rome. En effet, s'il est historien, sa discipline est pour lui un genre littéraire qui doit édifier et idéaliser le passé du monde romain et les vertus du peuple. Dans ses cent quarante-deux livres que composent son 'Histoire de Rome', dont seuls des fragments nous sont parvenus, Tite-Live offre une fresque moralisatrice et oratoire dont Auguste se servit pour asseoir son pouvoir et renforcer l'unité nationale.
-59 en Égypte - Le souverain égyptien est reconnu par le Sénat comme "l'allié et l'ami du peuple romain".
-58 Début de la Guerre des Gaules. Jules César envahit la Gaule (fin en -51). Par la loi Vatinia, le peuple confère à César un commandement militaire. César part à la fin mars pour son proconsulat des Gaules. Il y restera neuf ans. La guerre des Gaules commence en -58 et dure jusqu'en -51. Cette année-là, Jules César vient de recevoir la charge d'administrer la Gaule cisalpine, l'Illyrie et la déjà romaine Gaule transalpine (Provincia en latin). Les relations commerciales et des accords diplomatiques se sont construit entre Rome et les peuples influents de la Gaule indépendante. A cette époque, César venait de finir sa période de consulat, à la suite de quoi il s'était vu confié pour 5 ans le gouvernement des Gaules cisalpine et transalpine, de l'Illyrie et de la Narbonnaise. Son influence à Rome avait alors baissé. Mais César savait qu'une grosse conquête pouvait lui assurer un triomphe à Rome, ce qui lui confèrerait une énorme influence sur la ville et une possibilité de devenir le maître de Rome. En plus, c'est sans doute jaloux envers ses deux compagnons de triumvirat (Crassus et Pompée) qu'il se lança à la conquête de la Gaule. En effet, ces derniers avaient déjà participé à de nombreuses batailles et Pompée venait de recevoir un triomphe à Rome en 61 av. J.-C., alors que César ne s'était jusqu'alors lancé dans aucune conquête. La migration des Helvètes: Les Éduens s'inquiètent de la pression croissante que font subir à leurs voisins les Séquanes et les Helvètes. Ceux-ci subissent eux-mêmes la pression des Germains. Le 24 mars -58, ils se réunissent en assemblée de tout le peuple Helvète à Genève. Devant le danger représenté par les Germains, la décision est prise d'émigrer dans le pays des Santons (l'actuelle Charente-Maritime), donc de traverser toute la Gaule chevelue. La raison de ce choix est inconnue. Elle vient peut-être de l'invasion des Cimbres et des Teutons au IIe siècle av. J.-C.. Un chef Helvète, allié à ces peuples germaniques, avait participé à leur victoire sur les troupes romaines du consul romain Cassius "près de l'Océan", ce qui expliquerait qu'ils aient bien connu cette région. On ignore si les Santons étaient d'accord, et si les peuples dont les territoires devaient être traversés l'étaient aussi. D'autres "peuples" accompagnent les Helvètes en particulier des Boïens en provenance de Pannonie (Bratislava). Toute la Gaule se sent menacée, et notamment les Ambarres, les Allobroges et les Éduens. La province romaine elle-même est menacée, car les Helvètes peuvent passer par le sud du Massif central et Tolosa (Toulouse). Jules César s'y oppose et fortifie les rives du Rhône pour les empêcher de passer par la Provincia. Les Helvètes se retournent alors vers les Séquanes.
-58 Prise de fonction de Jules César comme proconsul de la Gaule cisalpine et transalpine et d'Illyrie.
-58 mars Cicéron se réfugie en Macédoine.
-58 Les Helvètes incendient leurs villes et leurs villages avant de migrer vers l'ouest.
-58 avril Les Helvètes demande à Jules César un droit de passage en Gaule.
-58 9 avril Jules César refuse aux Helvètes le droit de passage dans sa province.
-58 mai Les Éduens demandent l'aide aux romains suite à des pillages helvètes
-58 6 juin Victoire des armées de César contre les Tigurins (arrière-garde helvète) près de Mâcon.
-58 24 juin Nouvelle victoire de Jules César contre Helvètes près de Bibracte. Bibracte, à Saint-Léger-sous-Beuvray, dans le Morvan, était un oppidum fortifié, capitale du peuple celte des Éduens.
-58 juin César remporte la victoire sur les Helvètes près de Montmort et les oblige à regagner leur terres. Jules César envahit les terres et parvient à affirmer son autorité auprès du peuple helvète. La domination romaine s'étendra peu à peu sur tout le territoire, qui prendra le nom d'Helvétie. Elle appartiendra tout d'abord à la province de Belgique, avant d'être intégrée à la Lyonnaise Iere.
-58 juillet L'assemblée de tous les peuples gaulois décide de demander l'aide de César contre Arioviste.
-58 août Arioviste refuse l'entrevue proposé par César près de Vesontio (Besançon).
-58 5 septembre Rencontre entre Jules César et Arioviste, roi des Germains près de Cernay.
-58 6 septembre Arioviste fait emprisonner les ambassadeurs de Jules César.
-58 13-14 septembre Victoire des armées romaines contre celles d'Arioviste près de Cernay.
-57 Campagne des Romains contre les Belges, qui sont battus sur l'Aisne et sur la Sambre. Crassus, général romain, soumet une partie de l'Armorique. Malgré leurs vives oppositions et leurs rebellions, les peuples de Belgique, d'origines celte et germanique, sont soumis par César. La Belgique romaine comprend alors un bien plus vaste territoire que ce qu'elle deviendra plus tard. Elle est divisée en trois provinces: la Belgique Première, la Germanie seconde et la Belgique Seconde. La région connaîtra un certain développement et d'importantes villes seront fondées (Tournai, Tongres). Au cours des années qui suivront, elle sera marquée au nord par la présence franque germanique (futurs Flamands) et au sud par une population de Francs plus latinisés (futurs Wallons).
-57 Galba prend la tête d'une alliance belge contre César et les Éduens. Galba, roi des Suessons, opposa aux romains une résistance énergique. Mais, après avoir pris part à la grande lutte nationale dans laquelle Vercingétorix succomba (en -52), constatant l'inutilité de ses efforts, il s'allia avec Jules César et lui fournit des troupes. Les Suessions étaient un peuple gaulois. Leur chef-lieu était Soissons.
-57 juin Début de la campagne de Jules César contre les Belges.
-57 juin Victoire de César contre les Belges près de La Miette.
-57 juillet Prise de Noviodunum (Soissons), capitale des Suessions par César, Galba se constitue prisonnier.
-57 Victoire de Jules César contre les Nerviens sur la Sambre. Les Nerviens étaient l'une des tribus de la Gaule belgique. Ils vivaient à l'Est de l'Escaut durant l'époque romaine.
-57 Jules César s'empare de Namur, ville aduatique. Aduatique, peuple germanique installé en Gaule
-57 août Cicéron est gracié et peut regagner Rome.
-57 septembre Retour triomphal de Cicéron à Rome.
-56 Les Gaulois commencent à organiser la défense générale de leurs territoires. Jules César achève la soumission de la péninsule armoricaine. Crassus soumet l'Aquitaine.
-56 Pacification de toute la Gaule par César et ses lieutenants.
-56 mars Loi Trébonia offrant le gouvernement de la Syrie à Crassus et celui de l'Espagne à Pompée à la fin de leur consulat.
-56 César soumet les Vénètes. Vénètes: peuple gaulois. Il résidait dans le Morbihan actuel et donna son nom à la ville de Vannes.
-56 Crassus le Jeune, légat de César soumet l'Aquitaine achevant la pacification de la Gaule.
-56 Le poète et philosophe latin Lucrèce diffuse son oeuvre De Natura Rerum. Lucrèce est un poète et philosophe latin qui vécut au Ier siècle avant l'ère chrétienne. Les dates exactes de sa naissance et de sa mort ne nous sont pas connues, on les situe généralement entre 98 et 54 av. J.-C. Les circonstances de sa vie et ses principaux événements restent également obscurs.
-55 Les tribus germaniques sont rejetées par les Romains au-delà du Rhin. La plus grande partie des Gaules paraît alors soumise. Les Romains passent en Angleterre dont ils projettent la conquête.
-55 mars Loi Poimpeia-Licinia prolongeant le mandat de Jules César en Gaule pour 5 ans.
-55 15 avril Rencontre entre César, Pompée et Crassus à Lucques prolongeant le Triumvirat.
-55 août Jules César débarque en (Grande) Bretagne.
-55 septembre Répression du soulèvement des Morins par Jules César. Les Morins, peuple gaulois. Leur territoire, la Morinie, avait pour capitale Tarvenna qui deviendra Thérouanne (Pas-de-Calais) et leur port était Bononia 'Boulogne').
-55 Les soldats romains construisent un pont de bois sur le Rhin. Ils le traversent et reviennent en Gaule.
-54 Insurrection de la Gaule-Belgique contre les Romains. Ambiorix, chef des Éburons, massacre une légion romaine. César bat les Nerviens. Labienus, un des lieutenants de César, bat les Trévires. Ambiorix, chef de la tribu belge des Éburons, établis dans le région de Tongres (à l'époque Atuatuca Tungrorum) dans les Ardennes belges. Ambiorix signifie double roi (roi des Éburons et des Atuatuques, fait approuvé par César). Il infligea une cinglante défaite aux légions romaines en 54 avant J.-C. dans la vallée du Geer. Depuis 57 avant J.-C., la région semblait pacifiée par les troupes romaines, mais en -54, l'assassinat, commandité par Jules César du chef gaulois Dumnorix comme les difficultés liées à une récolte de blé désastreuse conduisent à un mécontement gaulois qui se retourne contre l'occupant (alors en quartier d'hiver). C'est le point de départ d'un soulèvement des Éburons, commandés par Ambiorix, ainsi que plusieurs tribus gauloises (Trévires, Nerviens...). Grâce à un stratagème, Ambiorix entraîne la XIVe légion romaine de Cotta et Sabinus dans un guet-apens et l'anéantit. Puis il marche sur le camp de Quintus Cicéron qui est le neveu du célèbre homme d'État du même nom. Les troupes romaines sont assiègées et César doit intervenir lui même pour délivrer ses troupes. Ambiorix arrive à s'enfuir et se réfugie chez les Germains, mais les légions de César se livrent des représailles si importantes (les habitants sont déportés, vendus comme butin de guerre) que le peuple des Éburons disparait de l'Histoire. Ambiorix cours encore, au grand dam de César, qui lui adresse quelques lignes où on sent poindre un profond ressentiment... Ambiorix est devenu un héros national belge dans le deuxième moitié du XIXe siècle, porté par le même mouvement nationaliste et romantico-historique que celui qui toucha Vercingétorix pour les français. Les Éburons étaient une tribu celte de Belgique, établie au nord-est de la Gaule au Ier siècle av.J-C.. Jules César les décrit cependant comme étant d'origine germaine. Leur territoire s'étendait approximativement entre la Meuse et le Rhin. Ambiorix, un chef éburon, est connu pour avoir maté une légion romaine, dans la vallée du Geer en 54 avant J.-C..
-54 Seconde expédition Jules César en (Grande) Bretagne.
-54 Campagne de Crassus contre les Parthes. La Parthie est une région au nord-est du plateau iranien, ancienne satrapie de l'empire des Achéménides, berceau de l'empire Parthe qui contrôla le plateau iranien et par intermittence la Mésopotamie entre -190 et 224. À l'origine, un roi nommé Arsace se rendit indépendant de la domination séleucide dans des zones reculées de l'Iran septentrional vers -250. Antiochos III soumet à nouveau les Parthes à l'empire Séleucide en -206. C'est seulement à partir de la seconde moitié du IIe siècle que les Parthes, descendants des Scythes, profitèrent de la faiblesse croissante des Séleucides pour contrôler progressivement tous les territoires à l'est de la Syrie. À partir du Ier siècle av. J.-C., les Parthes interviennent fréquemment dans la politique de la Méditerranée orientale et s'opposent aux Romains. Ils acquiérent leur respect lorsqu'ils parvinrent à détruire l'armée de Crassus en -53. S'étant emparés de la majeure partie de l'ancien empire perse, les Parthes deviennent les plus grands ennemis de Rome. Cette dernière tenta mais en vain de détruire leur empire par des invasions (par exemple sous Trajan). Elle n'y parvint pas, bien que ces incursions les aient probablement considérablement affaiblis. En 224, Ardachêr, gouverneur de la province achéménide de Fars/Persis, renversa Artaban IV et fonda la dynastie sassanide.
-54 octobre Soulèvement d'Ambiorix (Éburons) qui massacre les 15 cohortes de Sabinus et Cotta près de Tongres. Tongres est une ville située dans la province belge du Limbourg,
-54 octobre Les Nerviens assiègent la légion de Quintus Cicéron, les Armoricains celle de Roscius.
-54 novembre Intervention de César contre les Morins et les Éburons et de Labienus contre les Trévires. Les Trévires ou Trevériens sont un des peuples celtes. Peuple gaulois de la Gaule belgique dont le vaste territoire s'étendait sur une partie du Luxembourg Belge, le Grand-Duché de Luxembourg, et la Basse-Moselle allemande. Leur roi Indutiomare mena la vie dure à Jules César pendant plusieurs années et il ne furent soumis qu'en -52.
-54 5 novembre Victoire de Jules César contre Ambiorix à Binche.
-53 Les Belges se soulèvent de nouveau sous le commandement d'Ambiorix. Ce dernier est vaincu, mais il échappe aux légions romaines. Une tentative d'invasion des Germains est repoussée par les Romains.
-53 février Trois légions viennent renforcer les sept légions déjà présentes en Gaule.
-53 mars César ravage le territoire des Nerviens en représailles.
-53 avril César convoque l'assemblée des Gaules à Samarobriva (Amiens); Intervention de César contre les Carnutes, les Trévires et les Sénons qui n'ont pas répondu à sa convocation. Les Carnutes sont un peuple de la Gaule celtique. Les Carnutes occupaient la future province de l'Orléanais avec deux villes principales, Chartres - latin Autricum - et Orléans - Cenabum. La forêt des Carnutes était le lieu de rassemblement des druides de la Gaule. Le druide était un personnage omnipotent et omniscient de la société celtique, au point qu'il était à la fois ministre du culte, philosophe, gardien du Savoir et de la Sagesse, historien, juriste et aussi conseiller militaire du roi et de la classe guerrière. Il est en premier lieu l'intermédiaire entre les dieux et les hommes. Druide. Prêtre celte (Gaule, Bretagne et Irlande), le druide est un initié aux secrets des dieux et de la nature. Il a une fonction judiciaire, professorale, médicale et surtout religieuse ; il préside les assemblées des peuples celtes et conseille les rois. Le druidisme disparaît en France après la conquête romaine.
-53 mai Intervention de César en Belgique contre Ambiorix et le poursuit jusque dans les Ardennes sans pouvoir le capturer.
-53 1er juin Désastre de Carrhes face aux Parthes: défaite et mort de Crassus, et anéantissement de ses légions.
-53 septembre César convoque l'assemblée des Gaules et fait condamner les chefs rebelles.
-52 2 janvier Assassinat de Clodius à Rome par les hommes de Milon au cours d'une rixe provoquant de violentes émeutes.
-52 2 janvier Incendie de la Curie (édifice dans lequel se réunissait le Sénat) lors de l'incinération du corps de Clodius.
-52 2 janvier Le Sénat accorde les pleins pouvoirs à Pompée pour rétablir l'ordre. L'anarchie règne à Rome. Des combats de rues opposent des bandes rivales. Pompée s'adresse au Sénat et est nommé sine collega (consul unique) dans le but de rétablir l'ordre. Bagarres sur la voie Sacrée lors des élections. Cicéron manque d'être tué. Alternativement maîtresses du Forum, les bandes de Clodius Pulcher et de Titus Annius Milon en viennent journellement aux mains. Comme les élections consulaires n'ont pu avoir lieu, on nomme un interroi, M. Aemilius Lepidus. Les partisans de Clodius l'assiègent alors dans sa maison, l'empêchent de sortir, et seule l'arrivée des bandes rivales de Milon vient le délivrer. Pompée, de retour à Rome, est chargé de défendre l'État. Il refuse la dictature et prend des mesures pour l'élection des consuls. Calvinus et Messala sont enfin élus après l'arrestation du tribun de la plèbe Q. Pompeius Rufus, responsable du retard des élections, sur ordre du Sénat. Les deux consuls, devant les troubles, font rendre un décret qui interdit aux anciens préteurs ou consuls d'être nommés avant cinq ans au gouvernement d'une province.
-52 18 janvier Révolte des Carnutes et des Sénons.
-52 23 janvier Massacre des résidents romains de Genabum, début de l'insurrection générale des Gaules sous le commandement de Vercingétorix.
-52 30 janvier Vercingétorix est proclamé roi à Gergovie.
-52 8 février Rétablissement de l'ordre à Rome suite au retour de Pompée à la tête de 2 légions.
-52 26 février Pompée est nommé consul unique pour l'année.
-52 mars César prend Vellaunodunum (Montargis), Genabum (Orléans), Noviodunum (Soissons)
-52 25 mars Début du siège de Bourges par César.
-52 avril Milon condamné à mort pour le meurtre de Clodius, s'enfuit à Marseille.
-52 19-20 avril César s'empare d'Avaricum (Bourges) après 25 jours de siège et massacre la population.
-52 mai Les Romains s'emparent de Lutèce. Tenue depuis le IIIe siècle avant Jésus-Christ par des Celtes, Lutèce tombe aux mains des Romains dirigés par le lieutenant Labenius. La ville fortifiée est alors détruite par ses habitants qui refusent de la céder à l'envahisseur. Cette action permettra en fait aux Romains d'y répandre rapidement leur propre architecture. Le nom de Paris sera inspiré par le nom du peuple Gaulois : les Romains nommaient en effet la cité "Civitas Parisorium", la ville des Parisii.
-52 juin Victoire de Vercingétorix contre les armées de César à Gergovie. Le siège de Gergovie, en 52 av. J.-C, est une des batailles principales de la Guerre des Gaules. Elle voit les forces gauloises repousser victorieusement les Romains.
-52 juin Victoire de Labienus sur les Parisii à Lutèce. Les Parisii étaient un peuple gaulois vivant dans l'actuelle région parisienne. Leur nom viendrait peut-être du gaulois kwarisi. Leur ville principale (oppidum) était Lutètia (aujourd'hui Paris)
-52 août Vercingétorix se replie sur Alésia (en Côte-d'Or). Siège d'Alésia, Alésia est un oppidum gaulois avec "arx" (arx : citadelle), comme Vesontio (Besançon) habité par les Mandubiens, dont le site a été le théâtre de la bataille décisive de la Guerre des Gaules qui opposa Jules César à la coalition gauloise menée par l'Arverne Vercingétorix en 52 av. J.-C.. Siège d'Alésia. Défait à Dijon par les armées de César, Vercingétorix se replie sur Alésia avec ses 80 000 hommes et des vivres pour 30 jours. Le terrain en fait une forteresse imprenable de vive force, mais il favorise aussi un blocus. Quand il comprend que ses attaques sont vaines, Vercingétorix renvoie sa cavalerie pour demander aux cités de proclamer la levée en masse : l'armée romaine serait écrasée sous l'avalanche d'hommes qui l'attaqueraient à revers. Mais César se contente de faire édifier une seconde ligne de retranchements dos à dos avec la première. Lorsque l'armée de secours arrive, elle ne peut la forcer. Les assiégés n'ont plus de vivres depuis longtemps, il ne leur reste qu'à se rendre… Le roi des Arvernes dépose ses armes au pied de Jules César. La chute d'Alésia entraîne la soumission des tribus gauloises à l'empire romain.
-52 20-21 septembre L'armée de secours gauloise échoue devant Alésia.
-52 27 septembre Capitulation de Vercingétorix à Alésia.
-52 La Gaule chevelue, vaincue par César, est incorporée à l'Empire romain (conquête déjà commencée pour ce qui est de la Narbonnaise dans les années -125-118 env.). Les Gaulois abandonneront peu à peu leur langue pour prendre celle des vainqueurs.
-52 Les romains s'installent en Gaule en 52 avant JC et provoquent l'évolution en profondeur de la population gauloise : les traits romains et indigènes se mêlent, donnant naissance à une culture "gallo-romaine", qui profite de 3 siècles de paix (relative). Vers le IIIe, les 1ers barbares font des incursions en Gaule en ravageant une partie du territoire : la rencontre des mondes romain et barbare va obliger l'Empire Romain à s'adapter en intégrant progressivement des barbares dans leur organisation et leur armée. Un 2ème flot d'invasions au début du Ve siècle provoqué par un peuple terrifiant venant d'Asie, les huns, aura pour conséquence de pousser tous les peuples barbares situés aux frontières de l'Empire Romain d'Occident telle une partie de billard de peuples : de nombreuses tribus vont pénétrer en Gaule en disloquant définitivement l'Empire Romain et en renforçant dans la population un sentiment de précarité. Il s'agit de ce que les historiens qualifieront de "grandes invasions". Les huns seront par la suite éjectés de Gaule par une coalition "barbaro-romaine" à l'occasion du plus grand choc humain de l'époque (bataille des Champs Catalauniques), confirmant l'incapacité des romains à rester maître de la situation. Les barbares profitent de leur présence sur les terres de l'Empire et vont agir de plus en plus en peuples indépendants : Rome perd ainsi le contrôle du processus de romanisation des barbares, qu'elle avait pourtant souhaité initialement. C'est dans ce contexte qu'un roi barbare va déposer le dernier empereur romain en 476, marquant la fin de l'Antiquité et le début des 10 siècles du Moyen Âge.
-52 “La Gaule ? Un chaos”, écrit l'historien Michelet. Vers 52 avant J.-C., à la veille de la conquête romaine, la Gaule n'est certes pas une nation, au sens moderne du terme. Elle ne forme pas un ensemble politique cohérent. C'est environ quatre-vingt peuplades indépendantes, elles-mêmes divisées en tribus et en clans minés par des conflits perpétuels. Cette poussière de peuples a cependant un point commun. Elle est l'héritière des invasions celtes des Ve-IIIe siècles avant J.-C. Violente, explosive, cette conquête venue du centre de l'Europe s'est introduite par vagues successives dans l'hexagone, en recouvrant peu à peu notre territoire. Nos “ancêtres les Gaulois” sont donc des Celtes, descendants de guerriers intrépides, de cavaliers passionnés, mais aussi d'artisans habiles, porteurs d'une religion et d'une culture originales. Qui sont les Celtes ? Des Indo-Européens dont le trait d'ensemble est qu'ils parlent des langues apparentées entre elles. En quelques siècles, les Celtes se sont mélangés aux populations autochtones conquises, ont imposé leur langue, leurs coutumes et leur façon de vivre, tout en occupant un immense territoire. Au temps de Vercingétorix, on évalue la population à un nombre considérable : dix millions de personnes. Dans ses 'Commentaires', César nomme la Gaule Gallia comata, ou “Gaule chevelue” en raison de l'étendue de ses forêts. Il distingue trois zones. Au centre, ce qu'il appelle la Gaule Celtique (de la Garonne à la Seine), le coeur du pays qu'il s'apprête à coloniser. Au sud-ouest, l'Aquitaine (des Pyrénées à la Garonne). Au nord, la Gaule Belgique (de la Seine au Rhin). Reste la “Provincia” (Provence), ou Narbonnaise qui, dès 121 avant J.-C., est devenue possession romaine. Quel lien réunit les Vénètes, les Redons, les Bituriges, les Éduens, les Volques, Carnutes, Allobroges, Lémovices, Pictons, Cadurques, Bellovaques, Arvernes etc.. ? L'esprit de division et l'individualisme. Ce sont tous des Gaulois, mais déchirés par des guerres endémiques. Des Barbares, disent les chroniqueurs de l'Antiquité qui tracent également leur portrait physique. Ils “ont un corps grand, la peau humide et blanche, les cheveux blonds par nature, relevés des tempes sur le sommet de la tête et de la nuque, de sorte que leur aspect ressemble à ceux des Satyres et des Pans... Certains laissent pousser leur moustache au point que leur bouche est cachée : aussi lorsqu'ils mangent, leur moustache est embarrassée d'aliments, et lorsqu'ils boivent, la boisson circule à travers elle, comme à travers un filtre”. Certes, les Gaulois n'ont pas le raffinement et les bonnes manières des Romains. Guerriers toujours prêts à sauter sur un cheval pour courir l'aventure, ils vivent simplement. Une botte de paille fait l'affaire pour s'asseoir autour de la table où l'on dévore à belles dents quelque cuissot de sanglier et où l'on s'enivre copieusement à la bière, “jus fétide d'orge pourri” selon les propos de Denys. Le jugement sévère des historiens romains sur les Gaulois est forcément partial. Mais ils rapportent sur leur personnalité et leur tempérament de précieuses informations. De caractère, le Gaulois est rebelle à toute discipline. C'est un vantard, prompt à la rixe, un belliqueux jalousant ses voisins et toujours prêt à l'agresser. En tant que guerrier, on reconnaît sa bravoure et son mépris de la mort (certaines tribus ne vont-elles pas dépouillées de tout vêtement au combat?). Mais on rapporte également avec épouvante sa cruauté et sa sauvagerie (ne coupe-t-il pas les têtes de ses ennemis pour les suspendre en trophées au cou de son cheval ou à l'entrée de sa maison ?). Comme citoyen, c'est un individualiste forcené, un mercenaire qui ne reconnaît que l'autorité du plus offrant ; qui veut un courage aveugle et du sang à bon marché, achète un Gaulois. Quant à ses pratiques religieuses, ce sont celles d'un barbare adorateur de divinités mystérieuses auxquelles on sacrifie des humains (prisonniers enfermés dans des mannequins d'osier et brûlés vifs, ou pendus aux arbres). La charge des auteurs anciens est d'autant plus grossière qu'il fallait justifier de la conquête romaine et d'une colonisation qui allait faire profiter de leur brillante civilisation les peuples gaulois. Sans doute moins raffinée, une culture vivante, riche et variée existe cependant bien sur le sol de Gaule, au temps de Vercingétorix. Avec eux, les Celtes ont apporté leur talent de charron (invention du tonneau), de charpentier de navire, de potier, de sellier, leur don du commerce, leur savoir-faire d'agriculteur. Les campagnes que César traverse lors de la guerre des Gaules sont peuplées de paysans experts, en avance sûrement sur les Romains. La réputation des forgerons et des étameurs dépasse largement les limites de la Gaule. Épées, poignards, lances, sont d'une résistance remarquable. Si fiers à juste titre de leur production, les forgerons n'hésitent d'ailleurs pas à frapper leur marque, sous forme d'un poinçon, au sommet de la lame. Tout aussi résistants sont les boucliers souvent sculptés, les casques ornés de cornes de taureaux, d'aigrettes ou d'ailes d'oiseaux. La parure joue un grand rôle chez les Gaulois. Hommes et femmes aiment à porter des bijoux : torques (colliers rigides), bracelets, fibules ou ceintures en bronze. Dans les tombes des grands chefs gaulois - en plus de leur char de guerre, parfois plaqué d'argent - on a retrouvé quantité de bijoux en bronze et en or, et d'objets qui attestent de la qualité des céramistes, des verriers et surtout des émailleurs. Grâce à un excellent outillage et à des techniques performantes, la Gaule fournit en abondance des céréales, plusieurs espèces de blé, d'orge et de millet. La cueillette de baies, la pêche, la chasse, mais aussi la fabrication de laitages et de charcuteries apportent aux banquets le complément alimentaire. Gros consommateurs de viande, les Gaulois pratiquent en grand l'élevage du porc. Dans les forêts, ils élèvent également des boeufs, des moutons et des chèvres. En cas de danger, troupeaux d'animaux et paysans se mettent à l'abri dans les villes fortifiées qui se multiplient sur tout le territoire. Ces oppida, véritables places fortes, peuvent tenir tête à l'ennemi. Souvent bâties sur les hauteurs, elles sont protégées par un fossé profond, entourées d'une muraille de quatre mètres d'épaisseur, le fameux murus Gallicus constitué d'un clayonnage de pierres, de terre et de gros madriers de bois. A l'intérieur de cette enceinte sont aménagés de vastes espaces (135 hectares à Bibracte, 97 à Alésia). Là, trouvent refuge les populations locales, sont stockées les denrées, s'élèvent les maisons de torchis du quartier aristocratique, s'installent des ateliers d'artisans. Ce sont souvent des tisserands qui filent la laine et le lin dont seront faites les braies (pantalons d'homme resserrés aux chevilles), les tuniques longues ou courtes portées par les femmes, les manteaux fixés par des broches ou des clips. Les pièces de tissus sont teintes de couleurs vives, parfois rehaussées de broderies d'or ou d'argent, métaux extraits par les Gaulois au centre de la Gaule. Ville refuge, l'oppidum a également un rôle de centre politique. Dans la cité existe une sorte de conseil où siègent les représentants des familles aristocratiques et les chefs de villages. Un magistrat, le vergobret, est chargé des affaires publiques et élu chaque année par les nobles et les druides. Moins structurée et hiérarchisée que la société romaine, la société gauloise est essentiellement divisée en trois groupes. Les nobles, formant une aristocratie guerrière ; les hommes libres, constituant la classe paysanne et la clientèle des chefs de villages et des grandes familles ; les esclaves, au service des deux premiers. Les druides sont une caste à part et peuvent être appelés en tant qu'arbitres en cas de conflits entre peuples. Loin de l'image du vénérable vieillard coupant le gui avec une faucille d'or, le druide a un rôle social éminent. C'est un prêtre doublé d'un médecin ou plutôt un guérisseur possédant le secret des plantes curatives, un chirurgien pansant et réduisant les fractures. C'est aussi un savant, un maître à penser et un éducateur qui instruit oralement (il n'existe pas de langue écrite) les princes de l'aristocratie. Au temps de Vercingétorix on ne pratique plus de sacrifices humains. Les Gaulois cultivent le culte de la nature et de ses forces mystérieuses. Personnages et animaux fabuleux composent un riche panthéon de divinités, dont le trio principal est constitué par Taranis, dieu du Tonnerre, Esus, dieu des Forêts, Teutatés, dieu de la Richesse, des Chemins et de la Mort. Le druide règle la liturgie des cérémonies religieuses. Arbres, roches, sources et rivières sacrés sont l'objet de rites et d'offrandes. On se réunit dans les forêts mais aussi dans les temples dont certains sont édifiés à l'intérieur des cités. Également centre économique, les oppida, notamment Avaricum (Bourges), Cenabum (Orléans), Noviodunum (Nevers), accueillent les marchands venus de toute la Gaule mais aussi d'Italie, de Grèce et même de Syrie. La monnaie gauloise qui a cours s'est d'abord inspirée du statère macédonien puis chaque peuple a eu son monnayage propre et original. Entre les hameaux, les bourgs et les oppida s'est tissé un réseau étendu de routes et de chemins qui facilite l'intense trafic commercial (routes de l'ambre, de l'étain). Les gros chariots à quatre roues impliquant des attelages et les chars de luxe (légers et rapides, sur le modèle des chars de guerre) circulent sur des routes, témoignant de leur bonne qualité. Des côtes de la Manche à la Méditerranée, le trajet ne durait pas plus d'un mois. Cette densité de communications routières et fluviales va d'ailleurs faciliter la conquête de César. Car il était inévitable qu'un territoire aussi vaste que la Gaule et aussi riche en possibilités attire l'attention de ses puissants voisins romains. Aidé par les dissensions qui opposaient les tribus et les cités gauloises, César va utiliser le premier prétexte pour envahir la Gaule. Malgré un ultime sursaut “national”, la défaite de Vercingétorix (52 av. J.-C.) achève la conquête éclair et sanglante. D'après Plutarque, la guerre des Gaules se soldait par "800 villes prises de force, trois cents peuples soumis, un million d'ennemis tués, un autre million réduit en esclavage". Le fait est que, conquise, la Gaule a aussi vite cédé au vainqueur qu'elle s'est ouverte à la civilisation de l'Italie et de la Méditerranée. Ce faisant, elle a profondément changé son destin en perdant sa langue et sa religion.
-52 "La" langue des gaulois est constituée de dialectes celtiques. Nous avons peu de traces écrites, car la langue écrite était réservée aux druides, qui écrivaient sur des supports fragiles, comme des écorces d'arbres. Les Gaulois possédaient une littérature orale, transmise par les druides ou les bardes. On possède quelques éléments relatifs aux noms propres (dits onomastiques) dans des inscriptions latines ou grecques ; les inscriptions celtes utilisaient un alphabet d'emprunt (latin, grec, + ibère, étrusque, ailleurs qu'en Gaule). On possède aussi un calendrier (situé à Coligny, dans l'Ain), une tablette à Chamalières, une autre dans le Larzac.La conquête romaine. Elle commence dès le 1er siècle avant JC, et est achevée vers -50. Les causes du succès du latin : le latin était apparenté au gaulois, et ne devait pas présenter de difficultés majeures aux celtophones ; le prestige des envahisseurs, celui de la culture latine : le latin était une langue de civilisation ; de même, l'ouverture de nombreuses écoles, accessibles aux gaulois ; Le rôle de l'administration et de la magistrature ; les magistratures impériales, en outre, étaient ouvertes aux Gaulois, ce qui eut du succès dans la noblesse ; Le rôle intégrateur de l'armée romaine : elle utilisait des contingents auxiliaires de mercenaires gaulois, qui devenaient citoyens romains après quelques années de guerre (ceux qui survivaient !) ; ils apprenaient à l'armée la langue et les usages de Rome (Vercingétorix en a fait partie ; et les gaulois s'adaptaient rapidement aux techniques romaines...) ; l'immigration, le commerce ; le latin était une langue véhiculaire ; la christianisation, car au IVe siècle, le latin était la langue liturgique ; la christianisation s'accompagne de romanisation, surtout dans les campagnes. Le latin a touché surtout les nobles, les marchands, les habitants des villes ; au IVe siècle, on parlait encore "gaulois" à la campagne ; aux Vème, VIe siècle, on parlait latin partout. Il faut rappeler qu'il y a 2 variantes du latin : le latin écrit, celui des administrations, des écoles, des écrivains (Cicéron) ; le latin oral, celui des soldats, des marchands entre autres ; le français vient du latin oral.
-52 Campagne de César contre Bituriges et les Carnutes. (peuples gaulois)
-51 Fin de la conquête de la Gaule par Jules César, qui bat successivement les Éburons et les Trévires, et réduit les derniers efforts des Arvernes. La domination romaine est, dès cette année-là, assurée sur toute la Gaule.
-51 à -406 - La Gaule vit, se civilise et prospère sous l'administration romaine.
-51 février Reprise de la pacification de la Gaule par César.
-51 mai César met fin à l'insurrection des Bellovaques près de Compiègne. Les Bellovaques sont un des peuple gaulois de la Gaule belgique. Ils demeuraient dans l'actuel département de l'Oise. Il donnèrent leur noms à Beauvais.
-51 en Égypte - Ptolémée XII laisse son royaume à son fils Ptolémée XIII Dionysos âgé de dix ans et à sa fille Cléopâtre VII. Ptolémée XIII Dionysos, né vers -61, est le fils de Ptolémée XII Neos Dionysos, ou Aulète. Il succède à son père en -51 et règne conjointement avec sa soeur aînée Cléopâtre VII qu'il épouse. Il est en fait le jouet de ses mentors et ministres Achillas et Pothin qui organisent contre Cléopâtre une révolte (fin -49 probablement). Cléopâtre VII est une reine d'Égypte de la famille des Lagides qui gouverne son pays entre 51 av. J-C. et 30 av. J-C., successivement avec ses frères et époux Ptolémée XIII et Ptolémée XIV puis avec le général romain Marc-Antoine. Elle est considérée comme le dernier pharaon de l'Égypte antique avant la conquête romaine. Ptolémée XIV Philopator II (v. -59 / -44) est un pharaon de la dynastie des Ptolémées. Il est le plus jeune frère de Cléopâtre VII, son époux et son associé de -47 à -44. Elle l'aurait fait empoisonner. Son neveu Ptolémée XV, dit Césarion, fils de Cléopâtre VII et de Jules César, lui succède, associé à sa mère Cléopâtre.
-50 La Gaule est entièrement pacifiée.
-50 juin Loi à l'instigation de Pompée demandant la restitution de 2 légions par César.
-50 décembre Vote du Sénat invitant les deux proconsuls à se démettre de leur charge.
-49 1er janvier Message de Jules César au Sénat demandant une destitution de Pompée simultanée à la sienne.
-49 janvier Ahénobarbus est nommé proconsul des Gaules en remplacement de Jules César.
-49 7 janvier Sénatus-consulte demandant le retour de César à Rome.
-49 12 janvier Jules César franchit le Rubicon marquant ainsi le début de la guerre civile. Au commandement de la XIII° légion, Jules César franchit le fleuve Rubicon qui constitue la séparation entre la Gaule cisalpine et l'Italie. Pourtant le Sénat Romain interdisait formellement à tout général en arme de franchir cette frontière sans son autorisation. En transgressant cet ordre, Jules César viole la loi de Rome et déclare la guerre au Sénat. Au moment de traverser le Rubicon, il s'exclame : "Anerrifthô Kubos" qui sera traduit en latin populaire par "Alea jacta est", "le sort en est jeté". Désormais, plus rien ne peut arrêter Jules César : il entrera dans Rome, évincera Pompée et, au terme d'une longue guerre civile, soumettra l'ensemble de l'Empire romain en devenant dictateur à vie. Le Rubicon, Rubico en latin, est une petite rivière du Nord de l'Italie. La rivière avait une résonnance toute particulière dans le droit romain car aucun général n'avait l'autorisation de le franchir avec une armée. À partir de -59, il servit de frontière entre les provinces romaines et la Gaule cisalpine; la loi protégeait ainsi Rome de menaces militaires internes. Il devint célèbre quand Jules César traversa la rivière avec ses légions en armes le 12 janvier -49 sur les traces de Gnaeus Pompeius Magnus (Pompée). Il viola la loi du Sénat romain. Un acte symbolique qui le met en guerre contre le Sénat. Quand César arrive à Rome les Sénateurs ont fui et Pompée aussi. Si l'on en croit Suétone, il lança en franchissant la rivière la célèbre formule: "Le sort en est jeté" ("Alea jacta est"). De cet épisode est née l'expression "franchir le Rubico" qui a survécu jusqu'à nos jours. Elle évoque une personne se lançant irrévocablement dans une entreprise aux conséquences risquées.
-49 17 mars Pompée et ses armées évacuent Brindes devant César pour la Macédoine.
-49 2 août Soumission d'Afranius (légat de Pompée) à Lerida face à César.
-49 août Trébonius (légat de César) s'empare de Marseille.
-49 août Défaite de Curion (légat de César) en Afrique.
-49 septembre Soumission de Varron (légat de Pompée) à Cordoue face à César.
-49 octobre César réprime la mutinerie de la IXeme légion à Plaisance.
-49 novembre César est nommé dictateur pour 6 mois.
-49 décembre César élu consul se démet de ses fonctions de dictateur (11 j.).
-48 janvier César débarque en Macédoine.
-48 César assiège Pompée à Dyrrhachium.
-48 Pompée brise le siège de Dyrrhachium et s'échappe.
-48 9 août Victoire de César à Pharsale contre Pompée qui prend la fuite en Égypte. Jules César poursuit et écrase les troupes de son rival, Pompée, à Pharsale en Thessalie. Un an plus tôt, après que César eut traversé le Rubicon (fleuve séparant la Gaule de l'Italie), Pompée et les sénateurs avaient abandonné Rome et s'étaient embarqués pour la Grèce. Pompée, vaincu par César, cherchera refuge en Égypte auprès de Ptolémée XIII, mais celui-ci, craignant les représailles de César, le fera assassiner.
-48 28 septembre Assassinat de Pompée sur ordre de Ptolémée XIII. Le général romain Pompée, rival de César, est assassiné par les hommes du Pharaon Ptolémée XIII, époux de Cléopâtre. Le souverain égyptien voulait, par ce meurtre, s'attirer les faveurs de César. L'empereur romain ne lui sera guère reconnaissant pour ce geste. Il finira par évincer le pharaon du trône pour y faire monter Cléopâtre, avant d'en devenir l'amant.
-47 1er janvier Jules César rencontre Cléopâtre. Jules César poursuit Pompée en Égypte et apprend son assassinat. L'événement le rend amère vis-à-vis du pharaon, Ptolémée XIII, alors en conflit avec sa soeur-épouse Cléopâtre. Lorsqu'il la rencontre, le général romain est tout de suite séduit par la reine égyptienne. Après que ses armées ont vaincu celles du pharaon, César donne le trône d'Égypte à Cléopâtre. Ils auront un fils.
-47 César réside en Égypte, il triomphe d'une rébellion à Alexandrie, il soumet l'Égypte et règle un différent entre Cléopâtre VII et son frère Ptolémée XIII. Il donne alors le trône à Cléopâtre VII. Lors d'un voyage sur le Nil, il goûte quelques mois de repos auprès d'elle, mais doit rapidement repartir en guerre contre le fils de Mithridate VI nommé Pharnace. La victoire est rapide: "veni, vidi, vici - je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu !"
-47 mars mort de Ptolémée XIII en rébellion contre César.
-47 23 juin Naissance de Césarion fils de César et Cléopâtre VII. Césarion, Ptolémée XV Philopator Caesar, dit Césarion, est le fils de Cléopâtre VII et présumé de Jules César. Né vers -47, ou vers -44, il gouverne l'Égypte avec sa mère (-44/-30). Ptolémée XV apparaît sur un relief de Dendérah en compagnie de celle-ci. Césarion est assassiné très jeune (15/17 ans) par Auguste, premier empereur de Rome. Selon certaines théories, celui-ci n'aurait pas admis que la descendance mâle de Cléopâtre survive.
-47 juin César quitte l'Égypte.
-47 2 août Victoire de César contre Pharnace
-47 octobre Retour de César à Rome.
-47 décembre César débarque en Afrique.
-46 6 février Victoire de César à Thapsus contre les partisans de Pompée.
-46 12 février Suicide de Caton (homme d'état romain) à Utique pour ne pas être pris par Jules César. Caton d'Utique (Marcus Porcius Cato Uticencis), ou Caton le Jeune était un homme politique romain. Né en -95 et mort en -46 à Utique (Tunisie actuelle), il se donna la mort en lisant le récit de la mort de Socrate par Platon à l'annonce de la défaite de Thapsus.
-46 14 février Jules César s'empare d'Utique.
-46 mai Retour de Jules César à Rome.
-46 juin Triomphe de Jules César à Rome, exécution de Vercingétorix.
-46 juillet Consécration du temple de Venus Genitrix à Rome par César. César fera le voeu avant la bataille de Pharsale contre Pompée, en 48 avant Jésus-Christ, d'élever un temple à Vénus Genitrix, dont il prétendait descendre par l'intermédiaire d'Enée, fils de la déesse. Jules César introduisit la Vénus Génitrice (Venus Genitrix) comme déesse de la maternité et du foyer, en tant que mère d'Énée (dont il affirmait descendre).
-45 17 mars victoire de César à Munda contre les derniers partisans de Pompée.
-45 13 septembre Jules César fait d'Octave son héritier par testament. (Octave s'appellera Octavien puis l'empereur Auguste). Octave est né à Rome sur le mont Palatin, sous le nom de Caius Octavius Thurinus (famille des Thurii) et porte le même nom que son père Gaius Octavius. Celui-ci appartenait à une famille de l'ordre équestre importante mais peu connue ; il fut gouverneur de la province de Macédoine jusqu'à sa mort en 59 av. J.-C. Sa mère, Atia, est la nièce du grand général romain, César. En 45 av. J.-C., celui-ci, sans descendance légitime, adopte son petit-neveu par testament. Selon l'usage romain en cas d'adoption, Octave est désormais appelé Caius Julius Caesar Octavianus (Octavien).
-45 octobre Triomphe de César à Rome pour sa campagne en Espagne.
-45 César reçoit la dictature pour 10 ans.
-45 Utilistation du calendrier Julien. Calendrier julien, calendrier occidental introduit par Jules César (qui lui donne son nom) en 45 av. J.-C. et remplacé progressivement à partir de 1582 par le calendrier grégorien utilisé actuellement. Le calendrier julien est le calendrier des européens et des chrétiens durant tout le Moyen Âge. Il a perdu tout usage civil durant le XXe siècle, mais est encore utilisé de nos jours comme calendrier liturgique par la majorité des chrétiens orthodoxes. Le calendrier julien a été choisi par Jules César en 46 av. J.-C., en qualité de pontifex maximus, qui lui donnait la responsabilité de fixer le début de chaque année. Ce calendrier fut utilisé à partir de 45 av. J.-C. soit en 709 après la fondation de Rome selon le calendrier romain. Il a été choisi sur les conseils de son astronome Sosigène d'Alexandrie et a été probablement prévu pour refléter une certaine année tropique, avec une année standard de 365 jours divisée en 12 mois et un "jour intercalaire" ajouté tous les 4 ans. Cependant avec ce système, trop d'années bissextiles sont ajoutées en ce qui concerne les saisons astronomiques qui se produisent environ de 11 minutes trop tôt par an. Il paraîtrait que César était au courant de ce décalage, mais n'y accordait que peu d'importance. Au XVIe siècle, le calendrier grégorien fut introduit pour améliorer son exactitude en ce qui concerne la période de l'équinoxe, mais les changements furent relativement mineurs.
-44 14 février La dictature de César devient perpétuelle.
-44 15 mars Assassinat de César aux Ides de Mars, marquant le début de la troisième Guerre Civile. Jules César, qui vient de se faire proclamer dictateur à vie, est assassiné. En pleine séance du Sénat, une cinquantaine de sénateurs partisans de la restauration de la république oligarchique, se jettent sur lui et l'assènent de 23 coups d'épée. César tombe au pied de la statue de son ancien rival, Pompée. Parmi les conspirateurs se trouve Brutus, fils de la maîtresse de César, pour lequel il a une grande estime, et Cassius, général romain. En apercevant Brutus au milieu de ses assassins, Jules César lui aurait lancé en grec: "Kai su teknon", qui pourrait se traduire en latin populaire par "Tu quoque, mi fili" ("Toi aussi, mon fils"). Le corps du tyran sera ramassé par des esclaves et incinéré au Champs de Mars, comme le veut la tradition. Dans son testament, César a désigné pour héritier son fils adoptif, Octave, futur empereur Auguste.
-44 17 mars Vote d'une loi d'amnistie au Sénat pour les meurtriers de César et ratification de tout ses actes.
-44 20 mars Lecture publique du testament de César lors de ses funérailles faisant d'Octave son héritier.
-44 mai Octave accepte officiellement l'héritage de César.
-44 3 juin Loi sénatoriale accordant le gouvernement des provinces pour les consuls à l'issue de leur mandat.
-44 août Rupture entre Brutus, Cassius et Marc-Antoine. Marcus Junius Brutus (vers -85 - -42) rigide républicain romain, fils de Servilia, maîtresse de Jules César, il lui donna le coup fatal, en le poignardant le 15 mars -44. Jules César aurait alors dit en grec kai su teknon (en latin tu quoque fili), "toi aussi, mon fils". Il suivit le parti de Pompée dans la guerre civile, et combattit à la bataille de Pharsale (-48). César, qui l'aimait, et qui, même, disait-on, était son père, l'appela auprès de lui après sa victoire, et le combla de faveurs. Ces caresses ne l'empêchèrent point d'entrer dans la conspiration formée contre le dictateur. Les meneurs de l'assassinat de César attribuèrent à Brutus le rôle de fidèle poursuivant des traditions familiales en dépeignant César comme avide du titre de roi et de l'autorité royale. Après ce meurtre, Brutus, poursuivi par Marc-Antoine, se réunit à Cassius, et livra bataille à Marc-Antoine et à Octave dans les plaines de Philippes en Macédoine. Il fut vaincu, et, avec Cassius, se suicida de désespoir, en l'an 42 avant J.-C. Caius Cassius Longinus (mort en -42) né vraisemblablement vers -87 ou -86, Cassius appartient à la gens Cassia, une famille de la noblesse plébéienne qui a accédé au consulat au début du IIe siècle av. J.-C. Dans les années -50, Cassius, par son mariage avec Junia Tertia, fille de Servilia, semble appartenir au groupe politique des Optimates qui s'est rassemblé autour de la figure de Caton le Jeune. Sa carrière politique ne débute vraiment qu'en -53. Cette année là il est questeur auprès de Crassus dans sa campagne contre les Parthes. Après le désastre de Carrhae il réussit à rassembler les débris de l'armée en Syrie. En -52 et surtout en -51, il réussit à contenir et à repousser des attaques parthes qui visaient Antioche. Tribun de la plèbe en -50, il suit Pompée lors de la guerre civile contre César. Marc-Antoine ou Antoine, né en -83, était un fidèle partisan de César. Il servit sous ses ordres en Gaule, fut l'un de ses lieutenants pendant la guerre Civile (-49 à -45) et revêtit son premier consulat avec lui (-44). À sa mort, Marc-Antoine reçut un "Imperium maius" pour les Gaules (Cisalpine et Transalpine). Après le siège de Mutina et le meurtre des deux consuls (Pansa et Hirtius), il forma le second Triumvirat avec Octave et Lépide et favorisa les proscriptions (mort de Cicéron) (-43). Il fit déifier César en -42 et participa à la bataille de Philippes, où Cassius et Brutus trouvèrent la mort. Antoine, en -41, se rendit en Asie Mineure après l'invasion parthique de l'année précédente en Syrie. Marc-Antoine rencontra pour la première fois Cléopâtre VII à Alexandrie. Après la guerre de Pérouse où son frère fut désavoué, il se réconcilia avec Octave et épousa sa soeur Octavie. La paix de Misène consacra un statu quo avec Sextus Pompée (-39). Le pacte de Tarente, en -37, renouvela le Triumvirat. Marc-Antoine aurait épousé Cléopâtre en -37 ou -36. En -34, il célébra un triomphe à Alexandrie après sa brillante campagne arménienne, suivi par la fameuse "donation d'Alexandrie". Octavie divorça de Marc-Antoine en -32 et Octave publia à Rome le testament de Marc-Antoine. Ceci marqua le début des hostilités ouvertes entre les deux hommes, hostilités qui devaient se terminer par la bataille d'Actium (-31) et les suicides, l'année suivante, de Marc-Antoine et de Cléopâtre. L'Égypte devint une province romaine.
-44 Marc-Antoine assiège Brutus dans Mantoue. Mantoue est une ville de Lombardie,
-44 septembre Discours de Cicéron contre Marc-Antoine. Philippique, discourt violent contre quelqu'un.
-44 10 octobre Fondation de Lyon. Le lieutenant de César Lucius Munatius Plancus fonde une colonie sur la colline de Lugdunum qu'il baptise "Colonia copia Lugdunum". Elle est destinée à abriter les citoyens romains chassés de Vienne par les Allobroges. La ville deviendra la capitale administrative et religieuse des trois Gaules (Lyonnaise, Aquitaine, Belge) et accueillera chaque année au mois d'août les chefs des 60 tribus gauloises.
-44 Le siège de Mantoue est brisé par les armées d'Octave, fuite de Marc-Antoine.
-44 en Égypte - De retour à Alexandrie après l'assassinat de César, Cléopâtre VII se débarrasse de son frère Ptolémée XV et prend comme co-régent Césarion (Ptolémée XVI), le fils qu'elle a eu de César.
-43 Fondation de la colonie romaine de Lugdunum.
-43 janvier Aulus Hirtius et Vibius Pansa sont nommés consuls.
-43 janvier Dolabella, ex-consul, fait exécuter Trébonius, un des meurtriers de César en Syrie.
-43 février Le Sénat accorde les pleins pouvoirs au deux consuls et proclame Dolabella ennemi public.
-43 14 avril Défaite d'Octave devant Modène. Modène est une ville située actuellement dans la République italienne, dans la région d'Émilie-Romagne.
-43 21 avril Défaite de Marc-Antoine et mort du consul Aulus Hirtius devant Modène.
-43 22 avril Mort du second Consul Vibius Pansa.
-43 26-27 avril Le Sénat déclare Marc-Antoine Ennemi Public.
-43 29 mai Lépide et Marc-Antoine unissent leur force lors de leur rencontre en Narbonnaise.
-43 juin Munatius Plancus et Decimus Brutus unissent leur force lors de leur rencontre près de Grenoble. Lucius Munatius Plancus (né en -87 - mort en -15) était un sénateur romain, consul en -42, et censeur en -22 avec Aemilius Lepidus Paullus. De la même manière que Talleyrand dix-huit siècle plus tard, il est un des exemples historiques classique d'hommes qui ont réussi à survivre à des circonstances dangereuses en changeant constamment d'allégeance. Lépide (Marcus Aemilius Lepidus), général et homme d'État romain, mort en -13. Il fut maître de cavalerie de Jules César. Il fut consul en -46 avec César. Decimus Junius Brutus Albinus, il fut au nombre de ceux qui conspirèrent contre Jules César en -44. Après la mort du dictateur, il s'enferma dans Modène, força Marc-Antoine à lever le siège de cette ville, le chassa de l'Italie, et fut honoré du triomphe; mais il fut vaincu à son tour par le triumvir, et périt assassiné en se retirant dans les Gaules.
-43 août Ralliement des troupes de Asinius Pollion et Munatius Plancus à Marc-Antoine et Lépide. Asinius Pollion, général, homme politique, poète, historien, il a été l'ami de Virgile à l'époque des 'Bucoliques' et Horace lui adresse l'Ode II, 1.
-43 août Octave franchit le Rubicon avec ses armées, le Sénat envoie des troupes pour le stopper.
-43 août Entrée de d'Octave à Rome à la tête de ses troupes, et celles du Sénat qui se sont ralliés à lui.
-43 19 août Quintus Pédius est nommé consul, et la loi d'amnistie est abrogé par le Sénat.
-43 octobre Rencontre entre Marc-Antoine, Octave et Lépide près de Bologne, début du Triumvirat.
-43 27 novembre Le Sénat adopte le Triumvirat (Marc-Antoine en Gaule, Octave en Afrique et Lépide en Espagne). Marc-Antoine, Lépide et Octave sont nommés par le Sénat romain pour exercer un gouvernement à trois. Ce nouveau trumvirat est instauré dans le but d'éviter des batailles de succession entre les prétendants au trône Marc-Antoine, le fidèle lieutenant de César et Octave, son neveu et fils adoptif. L'empire romain sera ainsi partagé en trois. L'Orient reviendra à Marc-Antoine, l'Occident à Octave et l'Afrique à Lépide. Second triumvirat, après l'assassinat de Jules César aux ides de mars -44, la guerre civile reprend à Rome. Le second triumvirat est une alliance politique réunissant Marc-Antoine, consul de l'année -44 et ancien lieutenant de César, Lépide, ancien maître de cavalerie de César et Octave, le futur empereur Auguste, neveu et fils adoptif de Jules César. Cet accord est scellé pour 5 ans à Bologne en novembre -43 à l'initiative de Marc-Antoine et de Lépide. Il représente l'union des héritiers politiques de César face au Sénat romain et aux républicains. Lors de cet entretien les trois hommes se répartissent le gouvernement des provinces et les légions (à Lépide reviennent la Narbonnaise et l'Espagne, à Marc-Antoine la Gaule Chevelue et Cisalpine, à Octave l'Afrique et la Sicile). Ils tentent aussi de régler le problème de la distribution de terres aux vétérans de César. Cet accord permet aussi aux triumvirs d'afficher la liste de leurs ennemis dont les biens sont confisqués et qui peuvent être exécutés sans jugement. C'est la proscription. Cicéron en est notamment victime. Les triumvirs sont victorieux des républicains lors de la bataille de Philippes en -42. Après la mise à l'écart de Lépide, Marc-Antoine et Octave s'affrontent en -31 lors de la bataille d'Actium. Octave en sort vainqueur, mettant ainsi fin à un siècle de guerre civile à Rome et au Second triumvirat.
-43 décembre Début des proscriptions sanglantes du Triumvirat.
-43 17 décembre Cicéron, proscrit, est exécuté. Le sénateur romain, Marcus Tullius Cicero, dit "Cicéron" est égorgé près de sa villa de Formia par les hommes du nouvel homme fort de l'Empire romain, Marc-Antoine. Sa tête et ses mains sont exposées sur la tribune. Depuis son accession au pouvoir avec Octave et Lépide (triumvirat du 11 novembre), Marc-Antoine n'a de cesse de punir ceux qui ont comploté contre César. Une centaine d'orateurs seront assassinés au même titre que Cicéron.
-43 à 17 - naissance et mort de Ovide. Auteur latin. Fils d'une famille riche de chevaliers, il développe très tôt des talents d'écrivains. Après avoir entamé une carrière juridique, il se consacre à la poésie. Ses élégies, sur le thème de l'Amour galant, ont un grand succès et il est rapidement adulé par l'aristocratie. Mais, accusé d'avoir rallié le culte du dieu unique de Pythagore, il est envoyé en exil à Tomes, en Roumanie. Malgré les supplications désespérées faites à l'Empereur; il y reste jusqu'à sa mort. Si on lui a reproché sa frivolité et sa légèreté, son oeuvre est entrée dans la postérité et a inspiré les romantiques européens. On lui doit, entre autres, 'L'art d'Aimer' où il dévoile, non sans humour, les techniques de séduction de l'époque, mais aussi 'Les métamorphoses' long poème épique inspiré des légendes grecques.
-42 Marc-Antoine et Octave allèrent combattre les républicains qui tenaient la Grèce et la Macédoine. Deux batailles eurent lieu près de Philippes. Cassius se tua après la première, Brutus après la seconde. Défaite des Républicains à Philippes. Philippes est une ville de Macédoine orientale, fondée par Philippe II en -356 et abandonnée au XIVe siècle après la conquête ottomane. La ville apparaît dans les sources à l'occasion de la guerre civile romaine qui suit l'assassinat de Jules César: ses héritiers Marc-Antoine (Marcus Antonius) et Octave (Iulius Caesar Octavianus) affrontent les partisans de la République, Junius Brutus et Cassius Longinus, dans une double bataille décisive dans la plaine à l'Ouest de la ville en octobre -42. Vainqueurs, Marc-Antoine et Octave licencient une partie de leurs vétérans, probablement de la légion XXVIII, qu'ils installent dans la ville, refondée comme colonie romaine sous le nom de Colonia Victrix Philippensium.
-42 Marc Antoine rencontre Cléopâtre. Héritier des terres orientales, Marc-Antoine est amené à rencontrer la reine d'Égypte, Cléopâtre. Il en tombe immédiatement amoureux mais doit faire face aux dissensions qu'il partage avec Octave, autre héritier de l'Empire romain. Il décidera donc d'épouser la soeur de ce dernier, afin de mettre fin au conflit familial. Il ne restera pourtant pas longtemps loin de sa reine égyptienne et distribuera finalement ses terres aux enfants qu'il aura avec elle. En réaction à ce qu'il considère comme une trahison, Octave déclarera la guerre à Cléopâtre.
-42 23 octobre Suicide de Brutus.
-42 16 novembre Naissance de Tiberius Claudius Nero. Tibère (Tiberius Claudius Nero), né en -42 et mort en -37, est le deuxième empereur romain. Fils de Livie, il est adopté par son beau-père Auguste qui en fait son héritier. Tibère devient empereur à la mort de ce dernier en -14.
-41 en Égypte - Cléopâtre séduit Marc-Antoine (ou Antoine) rencontré à Tarse. Il la suit à Alexandrie, part ensuite faire campagne contre les Parthes et la retrouve en -37 à Antioche. Marié à Octavie, la soeur de son allié Octave, le futur Auguste, Marc-Antoine décide alors de rompre le pacte conclu à Brindes en septembre -40 avec ce dernier, pacte qui lui réservait le gouvernement de l'Orient. Il décide en effet de réorganiser l'Orient conquis par Rome en faveur de la monarchie lagide qui se voit attribuer Chypre, une partie de la Crète, la Cyrénaïque et une partie de la Cilicie. La Cilicie est un pays situé dans la moitié orientale du sud de l'Asie mineure. Elle était bordée au Nord par la Cappadoce et la Lycaonie, à l'Est par la Pisidie et la Pamphylie, au Sud par la Méditerranée et au Sud-Est par la Syrie.
-41 janvier Retour d'Octave à Rome.
-41 Octave répudie Clodia, son épouse.
-41 Début de la guerre de Pérouse. Pérouse, est une ville de la région Ombrie, près de la rivière Tibre dans le centre de l'Italie. C'est la capitale de la province de Pérouse. Lucius Antonius (frère de Marc-Antoine) vint s'y réfugier avant d'être vaincu par Octave à l'issue d'un long siège.
-41 en Grèce - Marc-Antoine s'installe à Alexandrie avec Cléopâtre VII.
-41 25 décembre Reddition de Lucius Antonius, assiégé depuis plusieurs mois dans Pérouse.
-40 15 mars Octave fait exécuter les notables de Pérouse.
-40 Hérode est nommé roi de Judée. Hérode Ier le Grand, roi de Judée de -37 à -4, fils d'Antipater, né à Ascalon en -73, mort à Jérusalem en -4. Hérode le Grand est l'un des personnages les plus importants de l'histoire juive. Assassin, pervers, mais aussi grand bâtisseur, il fût placé sur le trône de Jérusalem par les Romains. Pour garantir la séparation du culte et de l'État, il retire le pouvoir politique aux prêtres, qui n'ont plus qu'un rôle spirituel. Par peur des complots, sa folie passagère l'amène à faire assassiner son épouse Mariamne ainsi que plusieurs de ses enfants...
-40 Mariage d'Octave avec Scribonia.
-40 Prise de Siponte (Italie) par Marc-Antoine.
-40 Attaque de Sextus Pompée contre la Sardaigne. Sextus Pompée: Fils du grand Pompée. Adversaire des membres du second triumvirat. Maître de la Sicile, il tente de bloquer le ravitaillement de Rome en blé, (il contrôle le Detroit de Messine) et accueille les proscrits et bloque le ravitaillement de Rome en blé. Lépide et Octave lancent contre lui une expédition militaire commandé par Agrippa alors préfet de la flotte. Il est vaincu par Agrippa à la bataille de Nauloque en 36 Avt J.-C.
-40 Marc-Antoine met le siège devant Brindes. Brindes, Brindisi est une ville italienne, chef-lieu de la province du même nom dans les Pouilles.
-40 Défaite des armées d'Octave à Hyria face aux armées de Marc-Antoine.
-40 Prise de la Sardaigne et de la Corse par Sextus Pompée.
-40 octobre Traité de Brindes accordant la Gaule et l'Occident à Octave (deviendra Auguste), l'Orient à Marc-Antoine et Lépide conservant l'Afrique.
-40 Octavie, soeur d'Octave épouse Marc-Antoine.
-40 Triomphe (ovatio) d'Octave à Rome.
-40 Labienus, partisan des meurtriers de César, Brutus et Cassius, entraîne une armée parthe en Asie Mineure qu'il pille jusqu'en Carie, où la résistance des cités décourage les envahisseurs définitivement chassés en -39 par Ventidius Bassus.
-39 Traité de Misène, Sextus Pompée qui dominait la Sicile, récupère la Corse, la Sardaigne et l'Archaïe.
-39 Victoire de Ventidius (général d'une armée romaine) contre Labienus et les Parthes.
-39 Bibliothèque publique à Rome
-38 janvier Octave répudie Scribonia pour épouser Livie. Livie, née en 68 ou 69 avant J.-C morte en 29 Aprés J.-C. Seconde épouse de l'empereur romain, Auguste. Mère de Tibère, futur empereur et de Drusus, tous deux nés d'un premier mariage avec Tiberius Claudius Nero. Ce mariage consacre l'alliance des Julii (par Auguste) et des Claudii, vieille famille aristocratique. C'est pour cela que les premiers empereurs romain sont appelés les Julio-Claudiens.
-38 18 janvier Mariage d'Octave et Livie.
-38 avril Naissance de Drusus, frère de Tibère. Drusus, (né en 38 av. J.-C, mort en 9 av. J.-C d'une chute de cheval au retour d'une campagne militaire), fils de Livie et de Tiberius Claudius Nero, il fut adopté par Auguste. Général Romain du haut empire, frêre du second empereur romain Tibère. Il épousa Antonia Minor, ils eurent deux fils Germanicus et Claude qui fut empereur de 41 à 54 Aprés J.-C.
-37 juillet Rencontre de Tarente entre Octave et Marc-Antoine qui lui apporte un soutien militaire contre Sextus Pompée.
-37 septembre Renouvellement des pouvoirs des triumvirs pour 5 nouvelles années.
-36 mars Départ de Marc-Antoine pour une expédition contre les Parthes.
-36 juin Attaque parthe contre l'arrière-garde de Marc-Antoine qui perd ses armes de siège.
-36 août Victoire navale d'Agrippa contre Sextus Pompée devant Mylae. Octave et Agrippa sont tous les deux nés en 63 avant J.-C. et sont amis d'enfance. Dès la mort de César en 44 avant J.-C., Agrippa va montrer une fidélité indéfectible à l'héritier du dictateur. Il sera son général et amiral sur les champs de bataille. Il se distingue à Philippes en 42 avant J.-C. avant de remporter les succès maritimes à Nauloque contre Sextus Pompée et à Actium contre Marc-Antoine et Cléopâtre VII. Il est après Octave, l'homme le plus puissant de la Principat. Agrippa, Marcus Vipsanius Agrippa (63 av. J.-C. - 12 av. J.-C.) général et homme politique romain. Il mit ses qualités d'homme de guerre au service de son ami Octave, le futur empereur Auguste dont il épousa la fille Julia. Possible successeur d'Auguste, il mourut avant lui.
-36 août Débarquement et défaite des armées d'Octave en Sicile.
-36 Août Début du siège de Phraaspa (Capitale parthe) par Marc-Antoine.
-36 3 septembre Victoire navale d'Octave à Nauloque contre Sextus Pompée.
-36 4 septembre Prise de Messine par Octave, Sextus Pompée s'enfuit en Orient.
-36 septembre Retour d'Octave à Rome.
-36 septembre Lépide se soulève contre Octave mais ses troupes refusent de le suivre.
-36 novembre Marc-Antoine signe un traité de paix avec les Parthes et lève le siège de Phraaspa.
-36 Lépide est exilé à Circei par Octave.
-35 Exécution de Sextus Pompée à Millet par un lieutenant de Marc-Antoine.
-35 Campagne d'Octave en Dalmatie et en Illyrie (jusqu'en -34). La Dalmatie est une région de Croatie qui va de l'île de Pag, au nord-ouest, à la baie de Kotor au sud-est, non loin du Monténégro.
-34 en Grèce - Marc-Antoine donne Alexandrie à Cléopâtre VII, provoquant la colère d'Octave.
-34 en Égypte - À Alexandrie, Cléopâtre VII est proclamée "Reine des Rois" et les enfants qu'elle a eus de Marc-Antoine se voient attribuer le titre royal et de vastes territoires: l'Arménie et l'Empire parthe, qui restait à conquérir, pour Alexandre Hélios, la Libye et la Cyrénaïque pour sa soeur jumelle Cléopâtre Séléné, les régions situées à l'ouest de l'Euphrate pour le jeune Ptolémée Philadelphe. L'Orient devenait ainsi, selon l'expression d'E. Will, "une sorte d'empire fédéral ptolémaïque, qui avait Alexandrie pour capitale".
-33 1er janvier Octave dénonce les donations faites par Marc-Antoine.
-33 2 janvier Octave remet sa charge de consul à Sosius.
-32 février Mise en cause de Marc-Antoine au Sénat par Octave.
-32 en Grèce - mai Marc-Antoine s'installe à Athènes avec Cléopâtre VII.
-32 octobre Octave déclare la guerre à l'Égypte.
-32 31 décembre Fin légale du triumvirat.
-31 mars Une tempête empêche le débarquement d'Octave à Corcyre. Corcyre, aujourd'hui Corfou, est une île de la mer Ionienne au nord-ouest de la Grèce.
-31 2 septembre Victoire d'Octave sur Marc-Antoine près d'Actium, désormais seul maître de l'empire romain. Octave, le neveu et fils adoptif de Jules César, bat Marc-Antoine et Cléopâtre au large de la Grèce occidentale. Cette victoire marque la fin de la guerre civile dans l'Empire romain. Les deux amants vaincus se suicideront peu après. Octave, alors seul maître de l'Empire, se fera attribuer le titre d'"augustus" (sacré), repris par les empereurs romains qui lui succéderont. Actium (aujourd'hui Punta) est le nom antique d'un promontoire au nord d'Acarnanie (Grèce) à l'embouchure du Sinus Ambracius (golfe d'Arta), où se trouvait un ancien temple d'Apollon Actius, ou actiaque, ainsi qu'une petite ville, ou plutôt village, du nom d'Actium. Actium reste célèbre par la bataille d'Actium, victoire navale qu'Octave y remporta sur Antoine, le 2 septembre -31 (723 de Rome), et qui mit fin à la république romaine. En mémoire de cette bataille, Octave bâtit la ville de Nicopolis (du grec Nikè, la Victoire) en face d'Actium, releva le temple d'Apollon actiaque et renouvela les Jeux actiaques (Ludi Actiaci), en les transférant à Rome : ces jeux, composés d'exercices gymnastiques, de combats équestres et de concerts, se célébraient tous les cinq ans. La victoire d'Actium devint le point de départ d'une ère particulière, dite Ère actiaque (Actiaca Aera).
-31 20 septembre Cléopâtre VII est de retour à Alexandrie.
-30 31 juillet Prise d'Alexandrie par les troupes d'Octave.
-30 1er août Suicide de Marc-Antoine
-30 10 août Suicide de Cléopâtre VII. La reine d'Égypte, Cléopâtre VII, 39 ans, obtient de se faire livrer un panier de figue avec un aspic (vipère) dedans. Depuis la défaite et le suicide de son amant, Marc-Antoine, elle vit recluse dans son palais d'Alexandrie. Apprenant l'arrivée de son rival Octave, le futur empereur Auguste, elle préfère se suicider. Avec elle s'éteint la dynastie des Lagides. L'Égypte devient une province romaine.
-30 Annexion de l'Égypte à l'Empire Romain. Après la bataille d'Actium qui entraîna les suicides de Marc-Antoine et de Cléopâtre, Auguste fait de l'Égypte une province romaine. Les cultes égyptiens seront maintenus durant les premiers siècles de cette domination romaine et certains temples seront même restaurés. Toutefois, la christianisation du peuple sera inévitable.
-30 en Égypte - Octave entre en vainqueur à Alexandrie. Il accorde son pardon à la ville et aux Égyptiens qui ont soutenu Cléopâtre VII et Marc-Antoine mais prive la capitale des Lagides de son Sénat, la Boulé. L'Égypte devient de fait une province romaine, c'est la fin de la dynastie des Ptolémées. Le changement de régime en Égypte n'entraîne pas de réactions populaires, car les Romains ne font que se substituer aux Ptolémées, en maintenant la langue grecque et des administrateurs grecs pour gouverner le pays. Octave ne laisse que peu de troupes dans un pays en paix, menacé seulement au Sud.
-29 11 janvier Fermeture des portes du temple de Janus, marquant la fin de la guerre.
-29 13 août Triomphe d'Octave (jusqu'au 15).
-29 septembre Campagne de Licinius Crassus contre les Thraces.
-29 à -19 Virgile écrit 'L'Énéide'. 'L'Énéide' est une épopée de Virgile. C'est le plus prestigieux exemple de ce genre littéraire en langue latine ; cet ouvrage, au même titre que l'Iliade et l'Odyssée — dont l'Énéide s'inspire largement —, a suscité l'admiration de générations de lettrés de l'Antiquité jusqu'à nos jours. Cet ouvrage raconte l'histoire d'un rescapé de la guerre de Troie : le Troyen Énée, fils d'Anchise et de la déesse Vénus. Il relate également certains des mythes fondateurs de Rome. Le poème, écrit entre -29 et -19, contient environ 10 000 vers et se divise en douze chants.
-28 janvier Épuration des listes sénatoriales par Octave.
-28 août Octave est nommé Princeps (premier) du Sénat.
-27 13 janvier Le Sénat refuse la démission d'Octave et élargit ses fonctions.
-27 13 janvier Partage des provinces entre le Sénat et Octave.
-27 AUGUSTE (-27 à 14) (Caius Julius Caesar Octavianus)
-27 Auguste (Caius Octavius Thurinus, puis Caius Julius Caesar Octavianus, enfin Imperator Caesar Divi Filius Augustus), d'abord appelé Octave puis Octavien, né en -63 et mort en 14 est le premier empereur romain. Auguste est né à Rome sous le nom de Caius Octavius Thurinus (famille des Thurii), et porte le même nom que son père. Celui-ci appartenait à une famille de l'ordre équestre importante mais peu connue ; il fut gouverneur de la province de Macédoine jusqu'à sa mort en -58. Sa mère, Atia, est la nièce du grand général romain, César. En -46, celui-ci, sans descendance légitime, adopte son petit-neveu par testament. Petit-neveu de Jules César, il est adopté par celui-ci. Selon l'usage romain en cas d'adoption, Octave est désormais appelé Caius Julius Caesar Octavianus (Octavien). Après l'assassinat de son père adoptif, il partage le pouvoir avec Marc-Antoine et Lépide au sein du second triumvirat. Après avoir vaincu Marc-Antoine à la bataille navale d'Actium en -31, il devient seul détenteur du pouvoir et finit par devenir le premier empereur romain en -27 lorsque le Sénat lui confère le titre d'Auguste. Ce titre est assez particulier. Conformément à la tradition romaine, il s'agit d'un surnom qu'on rajouta aux prénoms d'Auguste, tout comme on ajoutait au nom d'un général vainqueur un surnom formé sur le nom du peuple vaincu. Il était décerné au général si le territoire de Rome avait été accru par la victoire. Le terme Augustus est à forte connotation religieuse. Avant d'être décerné à Octave, il n'était employé comme adjectif qu'à l'égard d'un dieu. Il signifie celui qui augmente. Par ce titre, on considère donc qu'Octave est celui qui augmente perpétuellement l'ager publicus.Auguste réforme l'armée, qui devient définitivement une armée de métier. La charte militaire (condito militiae) lui donne son statut légal: service de 12 ans pour les prétoriens, de 16 ans pour les légionnaires (porté plus tard à 16 et 20 ans), solde, libéralités variées, dotation en argent ou en terre le jour de la libération, accompagnée de privilèges juridiques comme la collation de la cité romaine. Les effectifs sont fixés à 28 légions (25 après le désastre de Varus en 9) fortes de 5500 fantassins et de 120 cavaliers, de corps auxiliaires de 500 où 1000 hommes (cavalerie, ailes, infanterie, cohortes), de la garnison de Rome et de l'Italie, formée des neuf cohortes prétoriennes (9000 hommes au total), des trois cohortes urbaines (3000 hommes), des sept cohortes des vigiles (police nocturne, incendies) et de la garde privée de l'empereur, formé de cavaliers espagnols, Bataves ou Germains. Soit 300 000 hommes auquel viennent s'ajouter 50 000 hommes des contingents des alliés, rois vassaux ou Barbares. Auguste crée une marine de guerre, composée de deux flottes à Misène et à Ravenne qui protégent l'Italie, de deux autres flottes de moindre importance en Syrie et en Égypte, et de flottilles fluviales sur le Rhin et le Danube pour la protection des frontières. En -23, Auguste crée un corps de fonctionnaires, nommés et appointés par lui : préfets, procurateurs, membres des grandes commissions exécutives. Les carrières sénatoriales (héritage de la République) et équestre (créée de toutes pièces) fournissent le personnel administratif nécessaire. Les provinces Impériales sont administrées selon le cas par des lieutenants-légats d'ordre sénatorial ou des préfets et des procurateurs d'ordre équestre. L'empereur possède un droit de regard sur les provinces sénatoriales qui se traduit par une intervention administrative, financière et judiciaire, sous la forme de l'appel. Auguste procède à un redressement financier en aménageant les impôts existant et en améliorant l'administration fiscale. Il contrôle sévèrement la gestion des gouverneurs sénatoriaux et met fin au pillage méthodique des provinces pratiqué à l'époque républicaine. En Sicile et en Gaule, il substitue au système de la ferme la perception directe, et dans les cas où il maintient la ferme, il l'entoure de garanties (remplacement des puissantes compagnies financières par des fermiers d'importance sociale plus modeste et contrôle étroit exercé par des gouverneurs ou des procurateurs financiers). Auguste poursuit l'oeuvre de César en matière de recensement et de cadastre, qui servent de base à la fixation de l'impôt. Il dédouble la caisse financière centrale, l'aerarium, qui subsiste pour le Sénat, avec les diverses corbeilles (Fisci) et la caisse de la fortune particulière (patrimonium) pour l'empereur. Les juridictions républicaines traditionnelles - comices, magistratures, Sénat, tribunaux - sont remaniées. Les tribunaux civils et criminels sont réorganisés. Une juridiction impériale est créée, qui se manifeste sous trois formes: l'évocation à l'empereur, l'appel et la délégation de la juridiction aux fonctionnaires. En première instance, par la Cognito Caesaris, l'empereur, partout et toujours, au civil comme au criminel, peut évoquer une affaire à son tribunal. L'appel à l'empereur est généralisé dans tout le monde Romain. Juge suprême de l'empire, l'empereur délègue ses pouvoirs judiciaires à ses fonctionnaires, tant permanents (préfets et commissions exécutives à Rome et en Italie, légats et gouverneurs dans les provinces impériales) qu'extraordinaires (commissaires spéciaux). La réorganisation judiciaire se complète, notamment à Rome, par la création d'une police.
-27 L'EMPIRE - C'est une vaste période qui se divise en deux parties. Le Haut Empire (-27 - 235) et le Bas Empire (284-476). Le Bas Empire, désigne la période la plus proche de nous sans considération péjorative aucune; on l'appelle aussi l'Empire Tardif. Entre les deux, une cinquantaine d'années: les crises du IIIe siècle, période de troubles, d'insécurité, d'instabilité politiques, de menaces extérieures qui voient les empereurs faits et défaits par l'armée. L'Antiquité Tardive est une période de renaissance de l'empire romain jusque vers 395. L'Empire trouve deux empereurs à forte personnalité: Dioclétien qui met en place la tétrarchie et Constantin le Grand. Après la mort de Constantin commence un long déclin, surtout après le partage de l'empire en deux par Théodose le Grand. Ce déclin conduit à la chute de l'empire sous Romulus Augustulus. L'Empire romain d'Orient survivra et se transformera en Empire byzantin jusqu'à la chute de Constantinople en 1453. Haut Empire, cette expression est le corollaire de la précédente. Elle désigne la première période de l'empire romain, elle débute en 27 av. J.-C. avec le principat d'auguste, et inclut le règne idéalisé des Antonins.
-27 16 janvier Octave devient empereur sous le nom d'Auguste.
-27 Lugdunum (Lyon) devient capitale des Gaules.
-27 construction du Panthéon d'Agrippa de Rome. Le Panthéon est un temple que les Grecs et les Romains consacraient à certains de leurs dieux, par exemple le Panthéon de Rome, dédié à tous les dieux. Ce terme désigne aussi l'ensemble des dieux d'une mythologie ou d'une religion. En grec ancien, pan signifie "tout" et theos, "dieu". Par extension, on appelle Panthéon un monument où sont déposés les corps des hommes illustres d'une nation. Exemple : le Panthéon de Paris. Le Panthéon de Rome est un édifice religieux romain qui fut à l'origine le temple de toutes les divinités de la religion officielle de la Rome antique, et qui fut transformé en église chrétienne au VIIe siècle. Le Panthéon original fut construit en l'an 27 av. J.-C. sous la République romaine, pendant le troisième mandat du consul Marcus Vipsanius Agrippa, dont le nom est gravé sur le portique d'entrée. En fait, le Panthéon d'Agrippa fut détruit par un incendie en l'an 80, et fut entièrement reconstruit vers l'an 125, sous le règne de l'empereur Hadrien, comme le révèlent les dates imprimées dans les briques. Il est probable qu'une partie au moins de la façade, y compris l'inscription, remonte au premier Panthéon.
-26 Création de la préfecture de la ville.
-26 Intervention en Espagne.
-25 Mariage de Julie (fille d'Auguste) avec Claudius Marcellus.
-24 Tibère est nommé questeur avant l'âge légal.
-23 1er juillet Auguste est nommé tribun à vie. Octave, le fils adoptif de César et héritier de l'Empire romain, qui a pris le nom d'Auguste signifiant "sacré", se fait attribuer le pouvoir tribunitien à vie. Il obtient ainsi l'immunité et le droit de veto sur toutes les décisions et actions des magistrats. Par la suite, il renforce son imperium proconsulaire en l'étendant sur tout l'Empire, s'octroyant le pouvoir sur tous les organes de l'État. Il peut aussi conserver à Rome des cohortes prétoriennes, unités d'élite de l'armée romaine. Ainsi, Auguste ne cesse d'accumuler les pouvoirs depuis le début de son principat (-27) et acquiert progressivement une autorité absolue.
-23 Mort de Marcelllus, neveu et héritier d'Auguste.
-22 Épidémie de peste à Rome.
-22 Échec d'une conspiration contre Auguste.
-21 Remariage de sa fille Julie avec Agrippa.
-20 Les Parthes restituent à Auguste les aigles (enseignes) de Licinius Crassus.
-20 Flaccus compose le premier dictionnaire. Marcus Verrius Flaccus compile le premier dictionnaire général.
-19 Début de la campagne d'Illyrie.
-19 21 septembre Mort de Virgile.
-19 Lois sur la moralisation des moeurs.
-19 Hérode Ier le Grand initie la rénovation du Temple de Jérusalem, créant le Temple d'Hérode. Le Temple d'Hérode fut une extension massive du second Temple, y compris une rénovation du Mont du Temple. Elle fut initiée par Hérode Ier le Grand vers -19. Ce Temple fut détruit par Titus en 70, il n'en reste aujourd'hui comme vestige que le Mur Occidental dit Mur des lamentations. Le Temple d'Hérode de Jérusalem est le nom donné aux extensions massives du second Temple de Jérusalem et aux rénovations du mont du Temple, réalisées par Hérode Ier le Grand. Ce projet a commencé vers 19 avant l'ère chrétienne. Le Temple a été détruit par les troupes romaines de Titus en 70 de l'ère chrétienne, comme relaté dans la Guerre des Juifs de Flavius Josèphe. Mur des Lamentations ou Mur Occidental est le seul vestige de l'Ancien Temple d'Hérode, érigé par Hérode Ier le Grand à l'emplacement du Temple de Jérusalem initial dont les ruines ont servi à la création de l'esplanade des mosquées. Les Juifs vont prier au Mur occidental, y déposent des voeux, le plus souvent sous la forme de prière et de petits papiers pliés où sont rédigés leurs souhaits, lesquels sont ensuite glissés dans les fentes qui séparent les différentes pierres du mur.
-18 Nouvelle épuration des listes sénatoriales.
-18 Lois Juliennes sur les moeurs.
-18 Agrippa reçoit la puissance tribunicienne.
-17 Auguste adopte ses petits-fils Caius et Lucius.
-16 Tibère est nommé préteur.
-15 Campagne de Tibère et Drusus (frere cadet de Tibère) en Germanie.
-14 Soumission des Ligures.
-13 Tibère et Quintilius Varus sont nommés consuls.
-13 Renouvellement de la puissance tribunicienne accordé à Agrippa.
-13 Abaissement du Cens sénatorial (fortune nécessaire pour être sénateur)
-13 Mort de Lépide.
-12 6 mars Auguste est désigné comme Grand Pontife en remplacement de Lépide.
-12 mars Mort d'Agrippa en Campanie.
-12 Tibère divorce de Vispania pour épouser Julie, fille d'Auguste, veuve d'Agrippa.
-12 Campagne de Drusus contre les Sicambres. Sicambres, peuple germanique établie entre le Rhin et la Rhur
-12 1er août Drusus réunit une assemblée provinciale des chefs de la Gaule.
-11 Campagne de Drusus contre les Usipètes. Usipètes: peuple germanique qui habitait entre la Lippe et le Rhin
-10 Naissance de Claude (futur empereur), fils de Drusus. Claude (1er août 10 av. J.-C. – 13 octobre 54), était un empereur romain.
-9 Drusus conquiert le pays des Suèves, des Chattes, des Chérusque et atteint l'Elbe. Les Chattes, un peuple germanique, qui était établi au début de l'ère chrétienne dans la région du cours supérieur de la Weser et de l'Eder (actuelle Hesse). les Chérusques, peuple germain. L'Elbe est un fleuve d'Europe centrale qui prend sa source en République tchèque dans les monts des Géants et se jette dans la mer du Nord après un long estuaire d'une centaine de kilomètres sur lequel se trouve la ville de Hambourg, en Allemagne.
-9 Mort de Drusus au cours de la campagne, son frère Tibère lui succède.
-9 Tibère reçoit un imperium proconsulaire.
-8 mort d'Horace
-8 Campagne de pacification de Tibère en Germanie.
-7 Second consulat de Tibère avec Pison.
-6 Tibère est nommé Tribun pour cinq ans.
-6 Après avoir choisi Tibère comme héritier, Auguste lui préfère ses petits-fils, Caius et Lucius. Tibère s'exile alors à Rhodes. Caius et Lucius, nés en 20 et 17 avant J.-C., étaient les enfants d'Agrippa et de Julie, les petits-fils d'Auguste qui les avaient adoptés dans la gens Julia. Auguste avait supervisé leur éducation et les destinait à l'Empire. Ils reçurent les titres de "prince de la jeunesse" et de "césar" ainsi que la toge virile. Ils étaient consuls désignés et devaient succéder à leur grand-père. Malheureusement, Lucius mourut en 2 de notre ère à Marseille et son frère en 4 à Limyra en Lycie. Ils ne régnèrent jamais. Auguste en souffrit beaucoup. On accusa sa femme Livie de les avoir assassinés pour offrir la succession à Tibère. Rhodes est une île grecque située en mer Méditerranée à l'est de l'archipel du dodécanèse. Elle est située à 17,7 km à l'ouest de la Turquie, entre la Grèce et l'île de Chypre.
-5 Présentation de Caius (petit-fils d'Auguste) au Sénat.
-4 à 65 - naissance et mort de Sénèque. Philosophe latin. Né à Cordoue dans une famille d'intellectuels, Sénèque rejoint Rome pour poursuivre des études de philosophie. Avocat, il s'illustre par ses talents d'orateur. Il entre au Sénat sous la tyrannie de Caligula. Mais compromis dans une affaire trouble, il est exilé pendant huit ans en Corse. A son retour, il occupe la charge de précepteur auprès de Néron qui deviendra, à la mort de son père adoptif, Claude, le nouvel Empereur. Sénèque reste jusqu'en 65 le conseiller de l'ombre. Mais ses projets de liberté politique et de justice sociale ne plaisent pas et, accusé d'avoir participé à une tentative d'assassinat, il reçoit l'ordre de mourir. On lui doit neuf tragédies, mais c'est surtout ses écrits moraux, sous forme de consolations, de dialogues ou de traités qui ont marqué. Son chef-d'oeuvre, 'Lettres à Lucilius', véritable manuel de vie, a inspiré des penseurs occidentaux comme Saint Augustin et Montaigne.
-2 Loi Fufia Canina limitant les affranchissement à la mort du maître.
-2 5 février Auguste est nommé "père de la patrie" par le Sénat.
-2 mars Présentation de Lucius (petit-fils d'Auguste) au Sénat.
-2 Condamnation et exil de Julie, fille d'Auguste dans l'île de Pandathère en raison de ses moeurs.
-1 Auguste invite Tibère qui souhaitait rentrer à rester à Rhodes.
1 à 33 - naissance et mort de Jésus Christ, dit Jésus de Nazareth. Personne-clef du christianisme ; il est considéré par les croyants comme le Messie et le Fils de Dieu, c'est-à-dire qu'il est non seulement l'envoyé de Dieu mais encore le propre Fils éternel de Dieu, né avant tous les siècles. Les catholiques, les protestants et les orthodoxes le célèbrent religieusement, et même l'adorent. D'autres courants chrétiens le célèbrent religieusement en développant des christologies plus variées. Il est considéré comme un prophète particulier par les musulmans. Le christianisme est issu de la rencontre, commencée sous Alexandre le Grand, de la pensée grecque et du judaïsme. Le nom "christianisme" vient de la traduction du mot hébreu Messie, "Oint", en grec Khristos, soit le Christ. Selon les Actes des apôtres 11 - 26, ce fut à Antioche que, pour la première fois, les croyants en Jésus-Christ furent appelés chrétiens. Le christianisme emprunte au judaïsme des éléments fondamentaux : la croyance en un Dieu unique (monothéisme) qui se montre sur Terre de façon transcendante et immanente ; la croyance en la venue d'un Messie ; la croyance en la Résurrection des morts et dans le Jugement dernier. Mais il modifie ces fondements de la manière suivante : En Jésus, Dieu s'est montré en tant qu'être humain (notons que certains groupes se déclarant chrétiens, comme les Témoins de Jéhovah, ne seront pas d'accord ici). Jésus est le Messie attendu des Juifs ; la résurrection de Jésus a déjà eu lieu et, comme Jésus, les humains morts en ayant foi en Lui ressusciteront. Et il s'oppose au judaïsme sur deux éléments clés : Depuis Jésus, Dieu veut créer une famille d'enfants de Dieu, non limitée aux seuls Juifs ; C'est la foi en Jésus-Christ qui définit cette famille, et non la pratique de la loi mosaïque (oeuvres).
1 à 700 - Hiéroglyphes mayas. La famille linguistique des langues mayas regroupe soixante-neuf langues parlées par plus de deux millions de personnes vivant du sud-est du Mexique jusqu'au Honduras. Leur origine remonte, croit-on, à plus de cinq millénaires. De l'époque dite classique (600-800 ap. J.C.) à la conquête espagnole, ces langues furent écrites sur des bâtiments, de la poterie et des codex, grâce à un système d'écriture très élaboré de hiéroglyphes. Les Mayas ne possédaient ni alphabet, ni écriture syllabique, mais la plupart de leurs mots étaient monosyllabiques. Ils employaient une écriture phonétique que l'on peut considérer comme une forme améliorée de rébus dans le sens où l'image est devenue, au cours du temps, tellement stylisée qu'elle cesse d'être reconnaissable.
1 La population mondiale atteint 170 millions.
2 Auguste autorise le retour de Tibère.
2 août Retour de Tibère à Rome.
2 20 août Mort de Caius César, petit-fils d'Auguste à Marseille.
2 Ovide entreprend les "Métamorphoses". Aux alentours de l'an 2, Ovide se lance dans la rédaction d'une oeuvre d'ampleur : les "Métamorphoses". Poème épique comprenant environ douze milles vers dans une quinzaine de livres, elle apparaîtra comme son oeuvre majeure. Du chaos qui créa le monde jusqu'à la montée au pouvoir de César, Ovide relate de nombreuses fables et légendes de la mythologie dans lesquelles les personnages finissent métamorphosés en objet, plante ou animal. Parfois réalistes, parfois très imagées, les mises en scène du poème respectent toutes une certaine harmonie au sein de l'oeuvre. Exilé en l'an 8, Ovide ne parviendra jamais à terminer son ouvrage.
3 Expédition contre les Parthes qui se sont emparés de l'Arménie.
3 Nouvel imperium proconsulaire accordé à Tibère.
3 9 juillet Lucius est blessé d'un coup de poignard par Lullius.
4 loi Aelia Sentia (minimum 20 ans pour affranchir un esclave). À Rome la loi Lex Aelia Sentia qui régie l'acte privé de libération des esclaves, tandis qu'une autre loi permet de châtier les esclaves par la torture et de leur marquer le visage au fer rouge.
4 21 février Mort de Lucius, petit-fils d'Auguste.
4 26 juin Auguste adopte Tibère (son beau-fils) et Agrippa Postumus (son dernier petit fils). Agrippa Posthumus (12 av. J.-C. - 14), fils posthume de Marcus Vipsanius Agrippa et de sa troisième épouse Julia, fille de l'empereur Auguste. Ses frères aînés, Caius Julius Caesar Vipsanianus et Lucius Julius Caesar Vipsanianus, avaient été adoptés par leur grand-père maternel l'empereur Auguste, mais ils moururent prématurément en l'an 2 et en l'an 4 de notre ère. Auguste adopta du coup son dernier petit-fils vers le 26 ou 27 juin de l'an 4, mais il adoptait en même temps son beau-fils le futur empereur Tibère, dernier mari de sa fille Julia. Pour des raisons inconnues, il est relégué en l'an 7 à Sorrente et dépouillé de ses biens reversés au Trésor militaire. Il fut ensuite envoyé sur l'île de Pianosa entre la Corse et l'Italie.
4 Tibère reçoit la puissance tribunicienne pour dix ans.
4 juillet Tibère reprend ses campagnes en Germanie
4 juillet Conjuration de Cinna contre Auguste. Cinna, fils d'une fille de Pompée
5 Nouvelle campagne de Tibère en Germanie, soumission des Chauques et des Lombards. Les Chauques (latin Chauci) sont une peuplade germanique au temps de la Rome antique occupant un vaste territoire côtier s'étendant de la Frise à l'ouest jusqu'à l'Elbe à l'Est. Les Lombards étaient un peuple germanique venu de la baltique, appartenant plus précisément au groupe des Germains de l'Elbe. Ce peuple, conduit par leur roi Alboïn envahit l'Italie en l'an 568. La Frise est une région du littoral de la mer du Nord, composée de plusieurs régions séparées aux Pays-Bas, dans le nord de l'Allemagne, et au Danemark. Les habitants sont des Frisons, un peuple germanique, et la langue le frison. Les Frisons sont un peuple germanique appartenant sur le plan ethnolinguistique au rameau westique. Ce peuple s'est sans doute formé tardivement, au IIe siècle de notre ère, et a pu être confondu, à l'origine, avec ses plus proches voisins : les Angles, les Jutes et les Saxons. Au VIIIe siècle, les Anglo-Saxons de l'île de Bretagne conservaient le souvenir de cette origine commune : elle fut, selon Bède le Vénérable, le facteur qui déclencha l'envoi de missions chrétiennes anglaises sur le continent germanique du VIIe jusqu'au Ixe siècle.
6 Révolte en Pannonie et en Dalmatie. La Pannonie (en latin Pannonia) est une ancienne région de l'Europe centrale, située à l'emplacement de l'actuelle Hongrie, et partiellement de la Croatie.
6 Création des cohortes de vigiles chargées du maintien de l'ordre à Rome la nuit.
7 Campagne de Tibère en Germanie et en Dalmatie.
7 Marcus Julius Agrippa (dit Postumus) est exilé dans l'île de Pianosa.
8 Soumission de la révolte en Pannonie.
9 Prise d'Andretium mettant fin à la révolte en Dalmatie.
9 Les Germains massacrent l'armée de Quintilius Varus en Germanie dans la forêt de Teutoburg.
9 Annexion de la Judée. La Judée est une région de Palestine située au sud de la Samarie. Ces deux régions sont désignées collectivement sous le nom de Cisjordanie.
10 Campagne de Germanicus en Dalmatie et en Réthie. Germanicus, Caius Julius Caesar dit Germanicus (né à Rome en septembre 15 avant J.C., mort près d'Antioche le 10 octobre 19) : général romain, marié à Agrippine l'Aînée. Il est le frêre ainé de Claude, empereur Romain. Sur les 9 enfants de ce mariage, six survécurent : Néron Caesar, Drusus, Caius Julius Caesar (Caligula), Julia Agrippina (Agrippine la jeune), Drusilla et Julia Livilla. Consul en 12. A la mort d'Auguste, il parvient à contrôler 4 légions qui se rebellent en Germanie. Début des campagnes de Germanicus en Germanie (fin en 16). En 16, il remporte une victoire à Idistaviso sur le chef de guerre germain Arminius - d'où son surnom de Germanicus - et capture sa femme Thusnelda. Retour triomphal à Rome le 7ème jour avant les calendes de juin. Il est ensuite envoyé en Orient en 17. En 19, il y meurt brusquement (peut-être empoisonné sur ordre de Tibère).
11 Incursions de Tibère en Germanie.
12 octobre Triomphe de Tibère pour ses victoires en Dalmatie.
13 Auguste associe Tibère au pouvoir (imperium majus).
14 Renouvellement de la puissance tribunicienne de Tibère.
14 Départ de Tibère pour l'Illyrie.
14 19 août Mort d'Auguste à Nola, Tibère devient empereur des romains. A sa mort, l'empereur Auguste est honoré comme un Dieu. Il est le fondateur de l'Empire romain (-27). Fils adoptif de Jules César, il a mis fin à la guerre civile, organisé l'administration des provinces romaines et favorisé le développement religieux et artistique à Rome. Son règne, le plus brillant de l'histoire romaine, sera appelé "siècle d'Auguste". Tibère, son fils adoptif, lui succédera.
14 TIBÈRE (14 à 37) (Tiberius Claudius Nero)
14 Tibère (Tiberius Claudius Nero), né en -42 et mort en 37, est le deuxième empereur romain. Fils de Livie, il est adopté par son beau-père Auguste qui en fait son héritier. Tibère devient empereur à la mort de ce dernier en 14. Il contribue alors à assainir les finances de l'Empire, mais il devient impopulaire après l'empoisonnement de son neveu et fils adoptif, le très respecté Germanicus en 19, assassinat qu'on le soupçonne d'avoir commandité en sous-main. Il continuera d'ailleurs à persécuter la femme et les enfants de Germanicus, famille dont il redoutait sans doute les prétentions dynastiques. Malade et usé, il s'exile à partir de 27 sur l'île de Capri. Rome est alors contrôlé par Séjan, le chef de la Garde Prétorienne. La fin de son règne est marquée par les complots (exécution de Séjan en 31, répression des opposants) et la contestation du Sénat. Tibère meurt le 16 mars 37 ; son neveu Caligula, troisième fils de Germanicus, prend par la suite le pouvoir. Certaines sources anciennes dont Suétone et Tacite prétendent que Tibère fut assassiné, étouffé par Caligula et/ou son garde Macron, mais il mourut peut-être de mort naturelle"
14 août Assassinat d'Agrippa Postumus à Pianosa.
14 août Révolte des légions en Pannonie et en Germanie.
14 4 septembre Lecture du testament d'Auguste devant le Sénat.
14 8 septembre Obsèques d'Auguste.
14 17 septembre Tibère accepte officiellement la charge de l'Empire devant le Sénat.
14 26 septembre Drusus II arrive en Pannonie à la tête d'une armée. Drusus, Julius Caesar Drusus (13 av. J.-C. - 14 septembre 23), fils de Tibère et de Vipsanie, sa deuxième femme, réprima la révolte des légions de Pannonie en l'an 14 et triompha des Alemani. Son père l'éleva au consulat (21) et partagea avec lui la puissance tribunitienne. Mais le jeune prince ayant donné un soufflet à Séjan, celui-ci, pour se venger, le fit empoisonner en l'an 23.
14 Campagne de Germanicus en Germanie, destruction du sanctuaire de Tanfana (déesse)
14 septembre Le Sénat accorde l'impérium proconsulaire à Germanicus en Germanie.
15 Campagne de Germanicus et Cecina en Germanie.
15 Séjan est nommé préfet du prétoire. Séjan (Lucius Aelius Sejanus) (né en -20 et mort en 31), fut le préfet de la garde prétorienne de l'empire romain et le citoyen le plus influent de Rome. Séjan est né à Volsinii en Étrurie. Il devint préfet du prétoire au moment de l'accession de Tibère au trône impérial, grâce à l'amitié que le nouvel empereur portait à son père Séius Strabo. Après la nomination de ce dernier en temps que gouverneur de l'Égypte, il devint commandant unique de la garde prétorienne, et commença à augmenter ses pouvoirs. Séjan était probablement l'amant de Livilla, femme de Drusus II, le fils de Tibère. Après la mort de Drusus II (peut-être empoisonné par son épouse) en 23, il devint plus puissant que le Sénat et regroupa la garde prétorienne dans un seul camp établit au-delà de la porte de Viminal à Rome. Il va tenter de semer la discorde dans la famille impériale, entre autres entre Tibère et Agrippine l'Aînée, ou entre Néron César et Drusus César (deux fils de Germanicus). En 31, après avoir gagné le consulat, Séjan se crût inattaquable, et pensa que la voie lui était ouverte vers le trône impérial. Ses projets furent dénoncé à l'empereur Tibère par la belle-soeur de ce dernier, Antonia, et Macron, préfet des Vigiles, fut chargé d'y mettre un terme. Le 18 octobre, Séjan fut étranglé dans la prison du Tullianum tandis que toute sa famille était massacrée. Après l'exécution de Séjan, Macron prit le commandement de la garde prétorienne.
16 Conjuration de Scribonius Libo.
16 Nouvelle campagne de Germanicus en Germanie.
17 Dernière campagne de Germanicus en Germanie.
17 mai Triomphe de Germanicus pour sa campagne de Germanie.
17 Départ de Germanicus pour l'Orient.
17 Soulèvement de Tacfarinas (chef numide) en Afrique. Début du soulèvement numide (fin en 24). Révolte des Musullames des Hauts-Plateaux en Maurétanie, dirigés par le Numide Tacfarinas, ancien membre des troupes numides auxilliaires et déserteur de l'armée romaine. Les insurgés revendiquent les terres les plus fertiles dont ils sont étés spoliés par la colonisations romaine.
18 Intervention de Germanicus en Arménie, où il installe Zénon sur le trône. Zénon: un fils du roi du Pont dénommé désormais Artaxias III.
18 Strabon écrit sa Géographie. Strabon, né à Amasya, Cappadoce, vers 58 av. J.-C., mort entre 21 et 25, géographe grec. Peu de choses nous sont connues de sa vie. Sa famille habitait à Amasya, une ville dans la région du Pont-Euxin. Strabon lui-même dit qu'il a étudié auprès d'Aristodème, précepteur des enfants de Pompée, en Carie. Ensuite, il s'installa à Rome et étudia auprès d'un certain Tyrannion, géographe de son état. En 25 ou 24 av. J.-C., il voyagea en Égypte, accompagnant le préfet romain Aelius Gallus le long du Nil. Après de nombreux voyages, il retourna à Amasya, où il entreprit de rédiger une Histoire en 43 volumes, qu'il voulait la continuation de l'oeuvre de Polybe. Aucun de ces volumes ne nous est parvenu. Ensuite, il s'attaque à une Géographie, conçue comme complémentaire de l'Histoire, en 17 volumes, que nous avons tous, sauf quelques parties manquantes du livre VII. Son but était d'offrir à un lectorat aussi large que possible un livre agréable et instructif, qui pût être lu d'affilée.
19 Annexion de Palmyre à l'Empire romaine. Palmyre est une oasis du désert de Syrie, 210 km au nord-est de Damas. Une cité éponyme, bâtie selon la Bible par le roi Salomon, se trouvait jadis sur cette oasis, position privilégiée sur la route des caravanes entre la Syrie et la Mésopotamie. Devenue romaine sous Tibère, avec la province romaine de Syrie, elle atteignit son apogée sous Hadrien, qui lui donna son indépendance en 129, ainsi que ses successeurs. C'était alors une ville splendide, chantée par les poètes.
19 10 octobre Germanicus neveu et fils adoptif de Tibère meurt empoisonné à Antioche. Antioche est une ville de Turquie proche de la frontière syrienne, chef-lieu de la province de Hatay.
20 février Début du procès de Pison accusé de l'assassinat de Germanicus. Pison: gouverneur de Syrie,
20 mai Suicide de Pison.
21 janvier Tibère se retire en Campanie.
21 Révolte de Sacrovir (éduen) et de Florus (trévire) écrasée à Autun par l'armée de Germanie (Silius). Les chefs de tribus gaulois Trévires et Éduens Caius Julius Florus et Caius Julius Sacrovir prennent en otage des fils de chefs gaulois qui recevaient une éducation romaine à Augustodunum (Autun). La rébellion est rapidement matée. Autun est une commune française, située dans le département de la Saône-et-Loire et la région Bourgogne.
22 mars Retour de Tibère à Rome.
22 Le Sénat accorde la puissance tribunitienne à Drusus II à la demande de Tibère.
23 14 septembre Drusus II meurt empoisonné par sa femme à l'instigation de Séjan (ministre de Tibère).
23 Séjan demande l'autorisation d'épouser la veuve de Drusus II à Tibère qui l'en dissuade.
24 Révolte servile à Rome.
25 Séjan protège Tibère lors d'un accident (éboulement).
25 Procès puis suicide de Cremutius Curdus qui avait publiquement montré son hostilité à Séjan.
26 Ponce Pilate est nommé préfet en Judée. Ponce Pilate était préfet (procurateur) de la province romaine de Judée au Ier siècle (de 26 à 36), c'est-à-dire, selon le Nouveau Testament, au moment de la crucifixion de Jésus.
27 Tibère se retire sur l'île de Capri. L'empereur Tibère se retire dans son palais de l'île de Capri, d'où il gouverne l'Empire durant les onze dernières années de son règne. Il ne reviendra plus à Rome, laissant la conduite effective des affaires, et donc un pouvoir immense à son préfet du prétoire, Séjan. Ce dernier ne va pas tarder à en abuser, jusqu'à comploter contre l'empereur, qui ordonne son assassinat, le 18 octobre 31, ainsi que celui de toute sa famille.
29 Mort de Livie, épouse d'Auguste et mère de Tibère.
29 Tibère appelle Caligula auprès de lui. Caligula, Caius Julius Caesar Germanicus, dit Caligula, fils de Germanicus et d'Agrippine l'Aînée, naquit la veille des calendes de septembre en 12, sous le consulat de son père et de C. Fontenius Capito. Il était petit-neveu de l'empereur Tibère et arrière-petit-fils d'Auguste. Enfant, il vécut avec son père dans les camps militaires, et ses botillons adaptés à ses petits pieds lui valurent le surnom de "Caligula" ("petites bottes"), qu'il finit par détester. Tibère avait assigné sa succession conjointement à son propre petit-fils Gemellus et à Caligula; mais celui-ci se fit seul reconnaître par le Sénat (en 37), adoptant d'abord Gemellus, puis le faisant assassiner par la suite.
30 7 avril Condamnation de Jésus en Judée.
30 Arrestation de Drusus III (Drusus Caesar, fils de Germanicus) sur les ordres de Séjan.
30 Procès et condamnation d'Agrippine, de Drusus César et Néron César ses fils. Agrippine l'Aînée, en latin Agrippina maior (vers 14 avant J.-C. - 33 après J.-C. en exil sur l'île de Pandataria), était la fille de Julie (donc la petite fille d'Auguste) et d'Agrippa. Elle épousa Germanicus. Agrippine l'Aînée accompagne son mari en Germanie inférieure, où elle accouchera d'Agrippine la Jeune en 15 ou 16. Après le retour triomphal à Rome en 17, Germanicus est envoyé en Orient : Actium, Athènes, Lesbos, Égypte, Syrie. Germanicus meurt (empoisonné?) en octobre 19 à Antioche lors du voyage en Orient. Agrippine accompagné du futur Caligula et de sa fille cadette, Julia Livilla (née pendant le voyage) raccompagne ses cendres et parcourt le trajet de Brindes à Rome. Le cortège funéraire de Germanicus déclenche un fort mouvement de sympathie populaire à son égard et la suspicion sur le rôle trouble joué par Tibère dans la mort de son fils adoptif. Agrippine et ses enfants sont alors ballotés entre les rivalités personnelles et les affaires d'état : Tibère interdit à Agrippine de se remarier et le préfet du prétoire, Séjan, après s'être débarrassé de Drusus, le fils de Tibère, réussit à brouiller définitivement Agrippine et l'empereur. La disgrâce et l'exécution de Séjan en 31 n'améliore pas le sort d'Agrippine. Exilée par Tibère, d'abord à Pompéi, puis sur l'île de Pandataria, elle finira par y mourir de faim en octobre 33.
31 1er janvier Début du Consulat de Tibère et Séjan.
31 Tibère appelle de nouveau Caligula auprès de lui à Capri (jusqu'en 33).
31 16 octobre Macron, préfet des vigiles, porteur d'une lettre de Tibère arrive à Rome.
31 17 octobre Lecture de la lettre de Tibère hostile à Séjan devant le Sénat.
31 17 octobre Arrestation, condamnation et exécution de Séjan.
31 Macron devient préfet du prétoire en remplacement de Séjan.
31 Condamnation et exécution des enfants de Séjan.
32 Purges de Tibère contre les partisans de Séjan.
33 Tibère fait demi-tour sur le chemin de Rome où il devait assister au mariage de Caligula.
33 Mariage de Caligula et de Junia Claudilla.
33 Mort de Drusus III, frère aîné de Caligula en prison.
33 novembre Mort d'Agrippine l'Aînée en exil sur l'île de Pandantaria.
33 Passion et Crucifixion de Jésus-Christ
34 Tibère fait demi-tour sur le chemin de Rome où il devait assister aux fêtes données pour le vingtième anniversaire de son accession au pouvoir.
35 Artaban III (Parthe) met son fils sur le trône d'Arménie. Artaban III ou Artabanus III est roi des Parthes de 12 à 38 après J.C. Il fut proclamé roi et son prédécesseur Vononès Ier s'enfuit vers l'Arménie. En 34, il entreprend une action militaire contre les romains. À la mort de Artaxias III (Zeno) d'Arménie, Artaban mit son fils, Arsaces, sur le trône arménien. Deux nobles parthes, refusant l'autorité d'Artaban demandèrent l'aide de Rome pour mettre sur le trône un descendant de Phraatès IV, Tiridate III. Celui-ci devint roi grâce à l'appui du général romain Lucius Vitellius. Artaban reprit le trône un an après. Cette lutte permit à un certain nombre de villes de devenir indépendantes. Vitellius reprit la lutte, Artaban se réfugia chez un vassal, Izates II pendant qu'un certain Cinnamus montait sur le trône. Artaban récupéra celui-ci par la négocation mais mourut peu de temps après.
35 Intervention de Tibère contre Artaban III.
36 Tibère remplace Artaban III par Tiridate sur le trône parthe.
36 Inondation du Tibre et Incendie à Rome.
36 Mort de Junia Claudilla, épouse de Caligula en couches.
36 novembre Tibère fait de nouveau demi-tour sur le chemin de Rome.
37 16 mars Assassinat de Tibère, Caligula fils de Germanicus et Agrippine l'Aînée devient empereur.
37 CALIGULA (37 à 41) (Caius Julius Caesar Germanicus)
37 Caligula, Caius Julius Caesar Germanicus, dit Caligula, fils de Germanicus et d'Agrippine l'Aînée, naquit la veille des calendes de septembre en 12, sous le consulat de son père et de Fontenius Capito. Il était petit-neveu de l'empereur Tibère et arrière-petit-fils d'Auguste. Pendant six mois, les Romains purent se féliciter d'un empereur juste, utile et libéral, qui leur faisait oublier la sinistre fin du règne de Tibère; mais une grave maladie fit changer dramatiquement Caligula. Dès lors il s'achemina comme son grand-oncle vers une odieuse tyrannie, s'adonnant à la débauche (on lui prête entre autres une longue liaison amoureuse avec sa soeur Drusilla), se livrant aux pires extravagances, et dirigeant l'empire en proie à ses lubies. Il ridiculisa le Sénat et l'institution des consuls, fit assassiner ou bannir la plupart de ses proches, et on l'accuse encore de s'être amusé d'horribles tortures en plus de meurtres arbitraires. Sa mégalomanie le poussa à vouloir se faire adorer à l'égal d'un dieu vivant, avec ses attributs, ses honneurs, son culte et ses temples jusque dans Jérusalem. Il se concilia cependant le peuple en es et de jeux du cirque. Une dernière conjuration eut enfin raison du tyran: en 41, après 4 ans de règne, il fut assassiné à l'âge de 29 ans par des soldats de sa garde. Les conjurés, trouvant son oncle Claude tremblant derrière une tenture, l'acclamèrent empereur. Celui-ci épousera plus tard une autre soeur de Caligula, Agrippine la Jeune, qui verra ainsi son fils d'un précédent mariage accéder à l'empire: Néron, le dernier des Julio-Claudiens.
37 18 mars Le Sénat accorde l'imperium à Caligula en évinçant Tiberius Gemellus (petit-fils de Tibère)
37 28 mars Arrivée de Caligula et de la dépouille funèbre de Tibère à Rome.
37 3 avril Éloge funèbre de Tibère par Caligula lors de ses funérailles à Rome.
37 3 avril Lecture du Testament de Tibère, Caius César (Caligula) et Tibérius Gemellus sont ses héritiers.
37 avril Réhabilitation des condamnés ou exilés du règne de Tibère.
37 avril Caligula reçoit la puissance tribunicienne des comices tributes.
37 mai Caligula est nommé Grand Pontife.
37 juin Distribution d'un congiaire au peuple de Rome.
37 1er juillet Discours de Caligula devant le Sénat exposant son programme.
37 juillet Distribution d'un nouveau congiaire au peuple de Rome.
37 31 août Inauguration du temple d'Auguste à Rome par Caligula.
37 21 septembre Le Sénat accorde à Caligula le titre de "père de la patrie".
37 octobre-novembre Maladie de Caligula.
37 Caligula fait exécuter Tiberius Gemellus qu'il soupçonnait de comploter contre lui.
37 Caligula fait exécuter Publius Afranius Potitus qui fait le serment d'offrir sa vie aux dieux pour le rétablissement de l'empereur.
37 Disgrâce et suicide du sénateur Marcus Silanus, beau-père de Caligula.
37 15 décembre Naissance de Néron (futur empereur), fils d'Agrippine la Jeune, soeur de Caligula. Néron, né Lucius Domitius Ahenobarbus le 15 décembre 37 et mort le 9 juin 68, est le cinquième et dernier empereur romain de la dynastie julio-claudienne ; il règna de 54 à 68. Néron devint l'héritier de l'empereur, son grand-oncle et père adoptif Claude (Claudius). Il accède au trône le 13 octobre 54, à la mort de son grand-oncle. En 66, il ajouta le titre Imperator à son nom. Il fut dépossédé de son pouvoir en 68 et se suicida assisté de son scribe Epaphroditos.
38 Caligula demande au Sénat d'exercer un contrôle annuel des comptes de l'état.
38 Caligula rend aux Comices Centuriates le choix des magistrats (supprimé sous Tibère).
38 mai Caligula épouse Livia Orestilla.
38 10 juin Mort de Julia Drusilla, soeur de Caligula.
38 juillet-août Caligula répudie Livia Orestilla.
38 août Macron est nommé préfet en Égypte.
38 23 septembre Funérailles et divinisation de Drusilla.
38 Macron relevé de ses fonctions de préfet du prétoire et mis en accusation se suicide.
38 octobre Caligula épouse Lollia Paulina, femme du gouverneur de Macédoine.
38 21 octobre Grand incendie à Rome.
39 1er janvier Second consulat de Caligula.
39 janvier Procès et condamnations de nombreux citoyens romains.
39 1er février Caligula abandonne son consulat.
39 Construction d'un pont de bateaux (4,6 km) entre Misène et Baïes.
39 Conjuration contre Caligula à l'instigation de ses soeurs, des consuls et du général de l'armée du Rhin.
39 2 septembre Caligula destitue les 2 consuls en exercice.
39 Caligula se rend en Germanie et fait exécuter Gaetulicus, Général de l'armée du Rhin et Lepidus.
39 Galba (futur empereur) est nommé à la tête des armées en Germanie.
39 26 octobre Lettre de Caligula au Sénat exposant la conjuration.
39 Interventions de Galba et Caligula contre les Germains.
40 décembre Caligula de retour de Germanie entre dans Lyon.
40 1er janvier Troisième consulat de Caligula.
40 Caligula fait exécuter Ptolémée, cousin de l'empereur et roi de Maurétanie. Ptolémée de Maurétanie, fils de Juba II de Maurétanie (-52 à 23) et de Cléopâtre Séléné (-40 à 6), Ptolémée règne de 23 à 40. Il est assassiné par son plus proche parent l'empereur Caligula (12 à 41). Sans descendance connue, des recherches récentes font apparaître un mariage morganatique avec Urania, esclave affranchie. La Maurétanie désigne le territoire des Maures dans l'Antiquité. Il s'étendait sur le Maroc et l'ouest algérien actuels. Les Maures: C'est au VIe siècle av. J.-C. que se distingue parmi les ethnies berbères d'Afrique du Nord un peuple débordant largement les frontières de l'actuel Maroc. Ce sont les Maures.
40 Révolte d'Aédémon, second de Ptolémée en Maurétanie.
40 Départ de Caligula pour Boulogne en vue d'une expédition en (Grande) Bretagne.
40 avril-mai Mariage de Caligula avec Milonia Caesonia.
40 mai Retour de Caligula à Rome.
40 juin Instauration de taxes destinées à rétablir les finances publiques.
40 Répression de la révolte et annexion de la Maurétanie.
40 31 août Ovatio de Caligula pour sa victoire sur le complot de Gaetulicus.
40 septembre Complot de Anicius Cerealis, Sextus Papinius et Bassus contre l'empereur.
40 1er janvier Quatrième consulat de Caligula.
41 24 Janvier Assassinat de Caligula par des membres de la garde prétorienne. L'empereur Caligula, arrière petit-fils d'Antoine, est assassiné par des soldats de la garde prétorienne. La folie qui avait frappé l'empereur peu de temps après son avènement (37) l'avait transformé en tyran sanguinaire et mégalomane. Il n'hésitait pas à rabaisser ses sujets en disant d'eux : "Qu'ils me haïssent pourvu qu'ils me craignent", et se considérait comme le "Nouveau Soleil". La légende raconte aussi qu'il avait élevé son cheval favori au rang de consul. Son assassinat est vécu à Rome comme une libération.
41 24 janvier Les Prétoriens choisissent Claude, oncle de Caligula et frère de Germanicus pour empereur.
41 CLAUDE (41 à 54) (Tiberius Claudius Nero Drusus)
41 Claude (Tiberius Claudius Nero Caesar Drusus) était un empereur romain. Né en -10 à Lugdunum, fils de Drusus et frère de Germanicus, il succéda à Caligula en 41 alors qu'il avait déjà 50 ans. Il accéda au pouvoir en comblant de cadeaux (donativa) les cohortes prétoriennes, inaugurant ainsi un malheureux usage, puisque celles-ci réclameront dorénavant de tels cadeaux aux nouveaux empereurs. Il épousa en premières noces Plautia Urgulanilla, dont il eut un fils mort en bas âge et une fille qu'il fit exposer car il la soupçonnait de bâtardise, en secondes Aelia Paetina avec qui il eut une fille Antonia, en troisièmes Messaline qu'il fit exécuter et en quatrièmes noces sa propre nièce Agrippine la Jeune. Claude réussit là où beaucoup avaient échoué : la conquête de la Bretagne (actuelle Grande-Bretagne). Il n'ajouta pas moins de cinq provinces à l'Empire dont la Lycie, la Mauritanie, la Norique et la Thrace. Il étendit la citoyenneté romaine à beaucoup de provinces avec une préférence pour sa patrie natale, la Gaule. Le sud de l'île de Bretagne fut conquis sous son règne (entre 43 et 47). Sensible aux demandes des notables gaulois, il obtint en 48 du Sénat que ceux-ci puissent accéder aux magistratures publiques de Rome. Reconnaissants, les délégués des nations gauloises firent graver son discours sur les Tables Claudiennes, plaques de bronze placées dans le sanctuaire fédéral de Lugdunum. En 49, il bannit les juifs de Rome. Il mourut empoisonné à l'instigation d'Agrippine en 54.
41 Victoire de Galba en Gemanie (Chattes).
42 Rébellion du Général Scribonianus (consul) contre Claude.
42 Galba est nommé proconsul en Afrique.
43 Débarquement de 4 légions romaines sous le commandement d'Aulus Plautius dans le Kent (Richborough).
43 Prise de Camulodunum (Colchester) par les armées romaines.
43 Claude entame la conquête de la (Grande) Bretagne.
43 La (Grande) Bretagne devient province romaine.
43 Fondation de la ville de Londres (Londinium).
44 La Maurétanie (Maroc) devient province romaine.
44 La Judée devient province romaine. A la mort d'Hérode Agrippa Ier, peut-être empoisonné par les Romains, la Judée est gouvernée par des procurateurs romains. D'après Flavius Josèphe, les troupes romaines de Césarée maudissent le souvenir d'agrippa, entrent de force dans sa maison, violent ses filles et célèbrent sa mort publiquement par des fêtes et des libations.
46 La Thrace devient province romaine.
46 à 125 - naissance et mort de Plutarque. Écrivain grec. Plutarque eut une vie calme et responsable, bon père de famille, bon "citoyen" dans sa ville. Il voyagea en Égypte, à Rome et dans le reste de l'Italie avant de suivre des études au collège sacerdotal de Delphes. Il est l'auteur d'un grand nombre d'oeuvres, dont seules 'Vies parallèles' et 'Oeuvres morales' nous sont parvenues. Il y fait preuve d'un grand talent d'écrivain et de conteur mais aussi d'historien et de penseur. Son influence fut immense sur des auteurs occidentaux tels Machiavel, Érasme ou Jean-Jacques Rousseau et, grâce aux anecdotes qui rythment ses écrits, il reste un des auteurs antiques dont la lecture est la plus plaisante.
47 Interventions romaines contre le Icènes (Grande) Bretagne.
48 Conjuration de Messaline et Silius contre Claude. Messaline, Valeria Messalina (probablement née en 25) est la petite-fille d'Antonia Maior et donc l'arrière-petite-fille de Marc-Antoine. Elle est aussi la nièce de Cneius Domitius Ahenobarbus, premier époux d'Agrippine la Jeune et père de Néron. Elle épousa Claude en 39 ou 40 et eut deux enfants avec le futur empereur: Octavie (née en 40, future épouse de Néron) et Britannicus (né en 41).
49 Mariage de Claude et d'Agrippine la Jeune. Agrippine la jeune (née en 15 ou 16 après J.-C. à Ara Ubiorum - morte assassinée à Baules par Néron en mars 59, à l'âge de 43 ou 44 ans).
49 Le Sénat accorde le titre "d'Augustus" à Claude.
49 Expulsion des juifs de Rome.
50 25 février Claude adopte Néron, fils de sa seconde épouse Agrippine.
50 Fondation de Cologne.
50 Une première réunion des apôtres et des anciens, appelée concile de Jérusalem, eut lieu vers 50 au sujet de l'observance des règles traditionnelles du judaïsme. Le concile de Jérusalem est un nom appliqué rétrospectivement à une réunion décrite dans le livre des Actes des Apôtres, quinzième chapitre. Les évènements qui y sont décrits sont généralement datés des environs de l'an 50, une dizaine d'années avant la mort de Jacques le Juste, le frère de Jésus. Le point de débat était celui-ci : la foi en Jésus était-elle suffisante pour être sauvé ou devait-on en plus observer les règles traditionnelles du judaïsme ? Le cas fut amené à Jérusalem qui était l'Église-Mère. Dans cette Église, Pierre représentait le chef des apôtres et Jacques le Juste le chef des Anciens. Même Jacques le Juste, l'hébraïsant par excellence, était d'accord avec Pierre, Paul et Barnabé pour dire que Jésus était le Sauveur de tous et qu'il ne fallait pas imposer les règles judaïques traditionnelles aux chrétiens issus du paganisme. L'Église avait su surmonter cette première difficulté et s'adapter à une nouvelle situation. Jacques, chef de l'Église de Jérusalem, a donné sa décision, connue ultérieurement sous le nom de Lettre apostolique (ou décret apostolique) (Actes 15, 23-29) : "Les apôtres et les anciens, vos frères, aux frères de la gentilité qui sont à Antioche, en Syrie, et en Cilicie, salut ! Ayant appris que, sans mandat de notre part, certaines gens venus de chez nous ont, par leur propos, jeté le trouble parmi vous et bouleverser vos esprits, nous avons décidé d'un commun accord de choisir des délégués et de vous les envoyer avec nos bien-aimés Barnabé et Paul, ces hommes qui ont voué leur vie au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous vous avons donc envoyé Jude et Silas, qui vous transmettent de vive voix le même message. L'Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas vous imposer d'autres charges que celles-ci qui sont indispensables : vous abstenir des viandes immolées aux idoles, du sang, des chairs étouffées et des unions illégitimes. Vous ferez bien de vous en garder. Adieu". La grande conséquence de ce concile fut l'entrée massive des païens dans l'Église. Jacques le Juste, aussi appelé frère du Seigneur, souvent identifié avec Jacques le Mineur ou bien Jacques d'Alphée, martyrisé en 62, fut d'après la tradition, le premier évêque ou patriarche de Jérusalem, et l'auteur de l'Épître de Jacques du Nouveau Testament.
50 Construction du pont du Gard en Gaule. Le Pont du Gard est un pont romain à trois niveaux situé dans le sud de la France, près de Remoulins, dans le département du Gard. Il enjambe le Gardon et assure la continuité de l'aqueduc romain du même nom et qui conduisait l'eau d'Uzès à Nîmes.
50 à 125 - naissance et mort de Épictète (Hiérapolis, Phrygie, 50–Nicopolis, Épire 125 ou 130) est un philosophe de l'école stoïque. La philosophie d'Épictète se veut pratique, comme un ensemble de règles permettant de mettre en application de grandes valeurs morales. La droiture d'esprit qu'il préconise lui fait rejeter les effets de style des orateurs, les joutes pseudo logiques des sophistes et la recherche effrénée des honneurs. La question principale à laquelle tente de répondre sa philosophie est de savoir comment vivre sa vie. Tous les autres grands questionnements de la philosophie sont de peu d'importance à ses yeux face à cette première interrogation. Une des premières réponses qu'il apporte à ceci est d'apprendre à distinguer les choses qui dépendent de nous de celles qui n'en dépendent pas. Le précepte radical qu'il offre ensuite est de considérer qu'il est impossible de changer les choses qui ne dépendent pas de nous, alors autant les accepter telles quelles pour pouvoir être heureux. "Celles qui en dépendent sont nos opinions, nos mouvements, nos désirs, nos inclinations, nos aversions ; en un mot, toutes nos actions". Ces choses-là sont libres et chacun peut exercer sa volonté entière sur elles. Cette liberté absolue de la volonté ne peut être restreinte ni par la douleur, ni par la mort, ni par quoi que se soit qui est extérieur à elle. Si la volonté s'accommode d'un quelconque fait c'est que d'une certaine manière elle a voulu cette accommodation. Pour le stoïcien rien ne sert de vénérer la nature, les dieux ou d'autres maîtres, seuls des principes rationnels doivent permettre de comprendre – ou simplement accepter - le mouvement du monde et des hommes. C'est par une analyse rationnelle qu'il détermine ce qui ne dépend pas de lui, et c'est grâce à cette même raison qu'il définit ses jugements sur le monde.
50 Apparition du codex. Le codex est une révolution comparable à l'invention de l'écriture. Le livre n'est plus un rouleau continu, mais un ensemble de feuillets reliés au dos. De ce fait, il devient possible d'accéder directement à un endroit précis du texte. Le codex est également plus facile à poser sur une table, ce qui permet au lecteur de prendre des notes en même temps qu'il lit. La forme codex s'améliore avec la séparation des mots, les majuscules et la ponctuation, qui facilitent la lecture silencieuse, puis avec les tables des matières et les index, qui facilitent l'accès direct à l'information. Cette forme est tellement efficace, qu'elle est encore celle du livre, plus de 1500 ans après son apparition. Le papier remplace progressivent le parchemin. Moins cher à produire, il permet une diffusion plus large du livre.Malgré ces défauts, mauvaise résistance au pliage et dégradation à l'humidité, le papyrus resta le support privilégié de l'écriture durant toute l'antiquité. Cependant la légende rapporte dans les écrits des auteurs antiques qu'au IIe siècle avant JC, le souverain égyptien Ptolémée V aurait interdit l'exportation de papyrus vers Pergame (dans l'actuelle Turquie) car la bibliothèque de cette ville rivalisait avec celle d'Alexandrie. Cela aurait favorisé l'apparition d'un nouveau support pour l'écriture : le parchemin, nom venant du latin "pergamena" ou de pergame. L'usage du parchemin découpé en feuilles va permettre la création du Codex, livre tel qu'il se présente de nos jours. Le Codex est composé de feuilles pliées, assemblées en cahier cousus ensemble. Il fait apparaître la notion de page comme un espace séparé, autonome et discontinu. Introduit au IIe siècle après JC en occident, il fût adopté principalement par les premiers chrétiens. Ainsi une religion à vocation universelle rompait avec les formes culturelles établies et lançait un vaste mouvement de diffusion des textes sacrés. Mais son adoption ne se généralisa réellement qu'au début du IVe siècle dans l'Occident romain et au Ve siècle dans l'Empire byzantin, lorsqu'il se libéra complètement de l'organisation du rouleau en devenant plus étroit et plus haut. Les critiques de l'époque trouvaient que ce nouveau support de l'écrit était léger et portatif mais ne représentait pas le sérieux du Volumen. Le codex est un livre de forme parallélépipédique, résultat de l'assemblage de feuillets manuscrits, d'abord en parchemin à partir du Ier-IIe siècle dans l'empire romain puis en papier depuis le XIIIe siècle. Cette présentation des textes a constitué une véritable révolution au début de l'ère chrétienne car à l'inverse du rouleau (volumen), qui impose une lecture continue, le codex permet d'accéder aux chapitres (structure du texte) de manière directe. L'habitude de numéroter les pages (par des lettres) accompagna cette innovation. Son adoption dans la chrétienté est d'autant plus marquée que, support de la Bible, le codex permet de se différencier des rouleaux sur lesquels les juifs écrivent la Torah. Le Codex Vaticanus est un manuscrit de vélin en écriture grecque onciale daté du IVe siècle. Il reprend une grande partie de l'ancien et du Nouveau Testament. Le Codex Sinaiticus est un manuscrit complet du Nouveau Testament datant du IVe siècle. Il contient également des parties de la Septante.
50 Invention du soufflage du verre par les Phéniciens. L'histoire du verre remonte à la préhistoire : en 100 000 avant notre ère, l'obsidienne, un verre volcanique, est déjà taillé par l'homme pour former des pointes de flèches ; les tectites, billes de verre formées par des impacts avec des météorites, servent également de bijoux ; enfin, les fulgurites, petits tubes issus de la fusion du sable atteint par un éclair, sont connus. L'utilisation du verre au quotidien se répand sous l'Empire romain. Inventée en Phénicie (aujourd'hui principalement le Liban), la technique de soufflage du verre date du Ier siècle av. J.-C., et entraîne un grand développement de l'usage du verre dans tout l'Empire, car elle utilise moins de matière vitreuse. Ainsi, l'usage du verre se démocratise largement, pour les récipients et même les vitrages. Le verre entre aussi dans la décoration des demeures (tesselles de mosaïque), la bijouterie (incrustations) ainsi que pour les premiers vitrages de maisons ou d'édifices publics.
51 Burrus est nommé préfet du prétoire. Sextus Afranius Burrus fut nommé préfet du prétoire par l'empereur Claude en 51. Après la mort de Claude en 54, il fut avec Sénèque le Jeune un conseiller de Néron au début de son règne, avec une influence positive pendant les cinq premières années de ce règne. Il décède en 62, de mort naturelle (maladie de la gorge, cancéreuse selon des interprétations modernes).
51 Victoire romaine en (Grande) Bretagne contre Caratacos. Un soulèvement britannique contre Rome échoue sous Caratacos. Il est capturé avec l'aide de la reine des Brigantes, Cartimandua. Caratacos (latinisé en Caratacus), roi et chef militaire celte de l'île de Bretagne qui a dirigé la résistance à la conquête romaine de la Bretagne de l'invasion de Claude Ier en 43 ap. J-C jusqu'à sa capture en 51.
52 Des pèlerins galiléens sont assassinés dans un village de Samarie. Le procurateur Cumanus ne punissant pas les meurtriers, une bande de Zélotes se met à massacrer plusieurs villages samaritains. Ils sont arrêtés et exécutés par les troupes de Cumanus. L'affaire est portée devant le légat Quadratus qui envoie des délégués à Rome, où appuyés par le jeune Hérode Agrippa II (fils d'Hérode Agrippa Ier), les Juifs obtiennent gain de cause. Cumanus est exilé. Claude envoie son favori Antonius Félix, un Grec, comme procurateur en Judée (fin en 60). Il épouse Drusilla, la soeur d'Agrippa. Sa politique maladroite et injuste entraîne le développement du parti Zélote. Félix arrête leur chef Eléazar par trahison puis doit faire face aux Sicaires (assassins), Zélotes armés de poignards qui exécutaient leur compatriotes ralliés aux Romains, comme le grand-prêtre Jonathan. A cette époque paraissent plusieurs prophètes rassemblant les foules et leur promettant la liberté, ce qui entraîne la réaction immédiate des Romains. Félix fait ainsi exécuter les partisans de "l'Égyptien" qui voulaient pénétrer dans Jérusalem. Profitant de l'agitation, les grands-prêtres s'emparent des dîmes dues aux simples prêtres, ce qui accentue les tensions sociales. Les zélotes, sont les groupes qui combattent le pouvoir romain les armes à la main pendant la Première guerre judéo-romaine. Révoltés au départ contre le recensement de Quirinius, qui permet l'impôt "par tête", ils se radicalisent et finissent par s'attaquer aussi bien à leurs compatriotes jugés timorés ou soupçonnés de collaborer avec les Romains, qu'aux païens qui - pensent-ils - souillent la Terre promise par leur seule présence.
53 Mariage de Néron et Octavie, fille de Claude et Messaline.
54 Claude nomme Galba proconsul d'Afrique.
54 13 octobre Assassinat de Claude (empoisonnement) sur ordre d'Agrippine.
54 13 octobre Néron devient empereur.
54 NÉRON (54 à 68) (Lucius Domitius Claudius Nero)
54 Néron (Lucius Domitius Claudius Nero Caesar), né à Antium le 15 décembre 37 et décédé à Rome en 68, il fut empereur de 54 à 68. Il était l'arrière-arrière-petit-fils d'Auguste et le neveu de Caligula, par sa mère Agrippine la Jeune. Il fut adopté par Claude pendant que ce dernier était empereur, qui lui donna Sénèque comme précepteur. Il épousa Octavie et fut déclaré empereur, à la mort de Claude, à l'âge de 17 ans. Claude mourut empoisonné le 13 octobre 54 et Néron fut rapidement nommé empereur à sa place. Il n'avait que 17 ans. Les historiens s'accordent à considérer que Sénèque a joué le rôle de figure de proue au début de son règne. Les décisions importantes étaient probablement laissées entre les mains plus capables de sa mère Agrippine la Jeune (qui pourrait avoir empoisonné Claude elle-même), de son tuteur Lucius Annaeus Seneca, et du praefectus praetorianus Sextus Afranius Burrus. Les cinq premières années du règne de Néron furent connues comme des exemples de bonne administration, suscitant même l'émission d'une série de pièces de monnaie célébrant le quinquennium Neronis. Les affaires de l'empire étaient traitées avec efficacité et le Sénat bénéficiait d'une période d'influence renouvelée dans les affaires de l'État. Les problèmes devaient pourtant bientôt surgir de la vie personnelle de Néron et de la course à l'influence croissante entre Agrippine et les deux conseillers. Tout le monde savait que Néron était déçu de son mariage et trompait Octavie. Il prit pour maîtresse Claudia Acte, une ancienne esclave, en 55. Agrippine tenta d'intervenir en faveur d'Octavie et exigea de son fils le renvoi d'Acte. Burrus et Sénèque, pour leur part, choisirent de soutenir leur protégé. Néron résista à l'intervention de sa mère dans ses affaires personelles. Son influence sur son fils diminuant, Agrippine se tourna vers un candidat au trône plus jeune. Britannicus, à quinze ans, était toujours légalement mineur et sous la responsabilité de Néron, mais il approchait de l'âge de la majorité. Britannicus était un successeur possible de Néron et établir son influence sur lui pouvait renforcer la position d'Agrippine. Mais le jeune homme mourut brutalement le 12 février 55. La proclamation de sa majorité avait été prévue pour le 13 février. La coïncidence des dates laisse penser qu'il a été empoisonné. Burrus est suspecté d'avoir pris part au meurtre. Néron se révoltait de plus en plus contre l'emprise d'Agrippine, et il commençait à envisager le meurtre de sa propre mère. Il justifiait ses intentions en clamant qu'elle complotait contre lui. Le pouvoir d'Agrippine déclinait encore rapidement, tandis que Burrus et Sénèque devenaient les deux hommes les plus influents de Rome. Alors que ses conseillers s'occupaient des affaires de l'État, Néron s'entourait d'un cercle de proches. Les historiens romains rapportent des nuits de débauche et de violence, alors que les affaires plus banales de la politique étaient négligées. Marcus Salvius Otho était au nombre de ces nouveaux favoris. À tous points de vue, Otho était aussi débauché que Néron, mais il devint aussi intime qu'un frère. Certaines sources considèrent même qu'ils ont été amants. Otho aurait présenté à Néron une femme qui aurait d'abord épousé le favori, puis l'empereur. Poppée (Poppaea Sabina) était décrite comme une femme de grande beauté, pleine de charme, et d'intelligence. Les rumeurs d'un triangle amoureux entre Néron, Othon, et Poppée. En 58, Poppée avait assuré sa position de favorite de Néron. L'année suivante (59) fut un tournant dans le règne de Néron. Néron et/ou Poppée auraient organisé le meurtre d'Agrippine. Sénèque eut beau tenter de convaincre le Sénat qu'elle mettait sur pied une conspiration contre son fils, la réputation de l'empereur fut irrémédiablement entachée par ce cas de matricide. Othon fut bientôt chassé de l'entourage impérial, et envoyé en Lusitanie comme gouverneur. Le tournant suivant fut l'année 62, pour plusieurs raisons. La première fut un changement parmi ses conseillers. Burrus décéda et Sénèque demanda à Néron la permission de se retirer des affaires publiques. Leur remplaçant aux postes de préfet prétorien et de conseiller fut Gaius Ofonius Tigellinus. Il avait été banni en 39 par Caligula, accusé d'adultère avec à la fois Agrippine et Livilla. Il avait été rappelé d'exil par Claude, puis avait réussi à devenir un proche de Néron (et peut-être son amant). Avec Poppée, il aurait eu une plus grande influence que Sénèque en eut jamais sur l'empereur. Quelques mois plus tard, Tigellinus épousait Poppée. Une théorie suggère que Poppée tenta, pendant ces quatre ans (58-62) d'éloigner Néron de ses conseillers et de ses amis ; si cela est vrai, ce qui est arrivé à Burrus et Sénèque pourrait ne pas être le fruit du hasard. Le deuxième événement important de l'année fut le divorce de l'empereur. Néron, âgé alors de vingt-cinq ans, avait régné huit ans, et n'avait pas encore d'héritier. Quand Poppée tomba enceinte, Néron décida d'épouser sa maîtresse, mais son mariage avec Octavie devait d'abord être annulé. Il commença par l'accuser d'adultère. Mais Néron avait déjà acquis la réputation d'être infidèle, alors qu'Octavie était connue pour être un parangon de vertu. Il fallait des témoignages contre elle, mais la torture d'un de ses esclaves ne parvint qu'à produire la célèbre déclaration de Pythias, selon laquelle la vulve d'Octavie était plus propre que la bouche de Tigellinus. Néron réussit à obtenir le divorce pour cause d'infertilité, ce qui lui permettait d'épouser Poppée et d'attendre qu'elle donne naissance à un héritier. La mort soudaine d'Octavie, le 9 juin 62 provoqua des émeutes publiques. Un des effets rapides de la nomination de Tigellinus fut la promulgation d'une série de lois contre les trahisons ; de nombreuses peines capitales furent exécutées. Début 63, Poppaea donna naissance à une fille : Claudia Augusta. Néron célébra l'événement mais l'enfant mourut quatre mois plus tard. Néron n'avait toujours pas d'héritier. Le 19 juillet 64, éclata le Grand incendie de Rome. Le feu débuta dans les boutiques des environs du Cirque Maxime. Néron était alors en vacances dans sa ville natale, Antium mais il dut revenir en toute hâte. L'incendie fit rage pendant une semaine. La rumeur circula que Néron aurait joué de la lyre et chanté, au sommet du Quirinal, pendant que la Ville brûlait. Les mêmes récits nous décrivent un empereur ouvrant ses palais pour offrir un toit aux sans-abris et organisant des distributions de nourriture pour éviter la famine parmi les survivants. Mais Néron perdit toute chance de redorer sa réputation en rendant trop vite publics ses projets de reconstruction de Rome dans un style monumental (et moins inflammable). La population désorientée cherchait des boucs émissaires, et bientôt des rumeurs tinrent Néron pour responsable. On lui prêtait pour motivation l'intention d'immortaliser son nom en renommant Rome Neropolis. Il était important pour Néron d'offrir un autre objet à ce besoin de trouver un coupable. Il choisit pour cible une petite secte orientale, celle des chrétiens. Il ordonna que les chrétiens soient jetés aux lions dans les arènes, alors que d'autres étaient crucifiés en grand nombre. Il est possible que certains passages de l'Apocalypse dans le Nouveau Testament décrivent l'Antéchrist sous les traits Néron. L'ouvrage a peut-être été écrit par les chrétiens pour exprimer leur désarroi après la répression sanglante de Néron sur la secte. En 65, Néron fut impliqué dans un autre scandale, pris plus au sérieux par le peuple de cette époque qu'il ne le serait de nos jours. Il était considéré comme dégradant pour un empereur romain d'apparaître comme un amuseur public, jouant la comédie, chantant et jouant de la lyre. De plus, Néron ordonna que Gnaeus Domitius Corbulo, un général populaire et valeureux, se suicidât, pour faire suite à de vagues soupçons de trahison. Cette décision poussa les commandeurs militaires, à Rome et dans les provinces, à envisager l'organisation d'une révolution. C'est également à cette époque, selon la tradition, que Néron a ordonné personnellement la crucifixion de Saint Pierre et, plus tard, la décapitation de Saint Paul. Le Sénat démit Néron, qui se suicida le 6 juin 68. On raconte qu'il prononça ces derniers mots avant de se poignarder à la gorge: "Quel artiste périt en moi !". Avec sa mort, la dynastie julio-claudienne prenait fin. Le chaos s'ensuivit lors de l'année des quatre empereurs.
54 Les Parthes envahissent l'Arménie alors sous contrôle romain.
55 février Assassinat (empoisonnement) de Britannicus, fils de Claude.
55 à 120 - naissance et mort de Tacite. Historien romain. Issu d'une famille prospère et influente, Tacite fait, grâce à ses talents d'orateur, une carrière politique brillante. Il obtient un consulat sous l'Empire de Nerva puis entre au Sénat, même s'il a longtemps critiqué les abus de rhétorique de ses membres. Historien officiel du régime, il fait néanmoins preuve d'un grand sens critique et participe à l'ouverture d'esprit des Romains. En effet, il démontre dans ses oeuvres, 'Vie d'Agricola' pour les Bretons (Anglais) et 'La Germanie' (l'Allemagne), que les peuples (que les Romains appellent uniformément 'Barbares') ont en réalité des cultures très diverses et élaborées. Dans un style que d'aucuns affirment comme le meilleur de tous les auteurs latins, il a aussi su dépeindre avec justesse les hommes et les moeurs de son temps.
57 Campagne de Corbulon (général de Néron) en Arménie contre les Parthes. Début de la campagne d'Arménie (fin en 63). Victoire de Corbulon contre Tiridate Ier d'Arménie et Vologèse Ier, roi des Parthes.
58 Troubles en Arménie, nouvelle campagne de Corbulon pour y rétablir l'ordre.
58 Othon est nommé gouverneur de Lusitanie (jusqu'en 68). Othon fut empereur romain de janvier à avril 69.
58 Prise et incendie d'Artaxata (en Arménie) par les armées romaines sous les ordres de Corbulon.
59 Mars Assassinat d'Agrippine la jeune par ordre de Néron.
59 Prise de Tigranocerte (Arménie) par les Légions de Corbulon.
60 Rome s'empare du territoire des Icènes à la mort de Prasutagus. Le roi icénien, Prasutagus meurt et laisse sa femme Boudicca et ses filles sous la protection de Néron. Le procurateur romain Catus Decianus, s'empare des biens des Icéniens, laisse violer ses filles devant Boudicca qui est flagellée.
60 Révolte de Boudicca (reine des Icéniens) contre l'occupation romaine en (Grande) Bretagne.
60 Prise et massacre de Colchester par les armées de Boudicca.
60 Suetonius Paulinus (gouverneur romain) s'empare de l'île Mona (Anglesey au nord du pays de Galles) servant de refuge à la résistance celtique.
60 Victoire des armées de Boudicca contre la IXème Légion de Petillius Cerealis.
60 Les légions de Suetonius évacuent Londres qu'ils ne peuvent défendre.
60 Prise et massacre de Londres par les armées de Boudicca.
60 Défaite et Suicide de Boudicca contre les armées romaines de Suetonius Paulinus à Lichfield.
60 Écriture de 'l'Évangile selon Matthieu'. L'évangile selon Matthieu est l'un des quatre évangiles du Nouveau Testament. Les évangiles sont traditionnellement imprimés dans l'ordre suivant : Matthieu, suivi par Marc, puis Luc et enfin Jean. Ce livre est traditionnellement attribué à Matthieu, un collecteur d'impôts devenu l'apôtre de Jésus-Christ. Cependant, certains érudits modernes le considèrent comme anonyme. Il a été longtemps considéré comme étant le plus ancien des évangiles. Les hypothèses modernes, en particulier la théorie des deux sources a remis en cause cette antériorité. D'après cette théorie et ses dérivées, l'évangile de Marc lui serait antérieur et aurait été l'une de ses sources, en compagnie de l'hypothétique source Q. Comme les auteurs des autres évangiles, l'auteur écrit ce livre selon ses plans et objectifs, à la fois de son propre point de vue et en empruntant à d'autres sources. Selon l'hypothèse des deux sources, qui est la solution la plus acceptée au problème synoptique, Matthieu s'inspira de Marc et d'une source hypothétique appelée Q par les érudits (initiale de l'allemand Quelle, signifiant "source"). Peu d'indices dans l'évangile lui-même permettent de déterminer sa date de composition. Certains érudits pensent qu'il a été écrit avant la destruction de Jérusalem (Matthieu 24), probablement entre les années 60 et 65 après Jésus-Christ, mais d'autres le datent des années 70, voire de 85. L'étude de cet évangile montre qu'il a été très probablement écrit à l'origine à destination des juifs. En effet, les nombreuses références aux prophéties de l'Ancien Testament ainsi que la généalogie de Jésus indiquent que l'auteur a voulu prouver aux juifs que Jésus était bien le Messie qu'ils attendaient. Par ailleurs, le Sermon sur la Montagne (Matthieu 5 --- 7, où se trouvent les Béatitudes) veut prouver aux juifs que contrairement à ce qu'ils croient, la loi judaïque, dans l'enseignement chrétien, est toujours en vigueur bien qu'elle doive être transcendée. Matthieu, ou saint Matthieu. Pour l'Église catholique, les Églises des deux et trois conciles et pour l'Église orthodoxe, il est l'un des douze apôtres cités par les Évangiles. Dans la tradition chrétienne, il est souvent symbolisé par un homme (souvent ailé) parce que son évangile commence par la généalogie du Christ. Fête le 21 septembre en Occident et le 16 novembre en Orient. Né en Galilée, de son nom Lévi, il était publicain (percepteur des impôts) à Capharnaüm, employé au péage d'Hérode. Il suivit Jésus, devint apôtre et écrivit le premier évangile. Il prêcha aux Hébreux, écrivit pour eux son Évangile en araméen, traduit en grec, et mourut martyr en Ethiopie, en 61. Son corps fut transféré à Salerne. C'est à lui qu'est attribué traditionnellement le premier évangile canonique, bien que le texte ne l'affirme pas et que l'exégèse moderne ne le pense pas.
60 Écriture de 'l'Évangile selon Luc'. L'évangile selon Luc (kata Lukas, où kata signifie selon) a pour auteur Luc (médecin et, selon la légende, peintre, compagnon de saint Paul). Il n'a pas connu lui-même le Christ, durant son ministère public. Il a également composé les Actes des Apôtres, qui sont la suite de son évangile. Les deux livres sont pareillement dédiés à "Théophile" (personnage réel, ou peut-être fictif, figure de l'"ami de Dieu", Théo-phile). Les deux ouvrages ont été rédigés probablement dans les années 60, avant la destruction du Temple (en 70), et avant le martyre des apôtres Pierre et Paul à Rome (en 64 ou 67). Avec l'évangile selon Marc et l'évangile selon Matthieu, il fait partie des évangiles dits synoptiques. C'est le plus long des quatre évangiles, retenus dans le Nouveau Testament. Saint Luc est un médecin syrien parmi les premiers convertis au christianisme et à l'évangélisation de l'Empire romain par l'apôtre évangéliste saint Paul dont il devient le disciple. Il est collecteur de témoignages oculaires de la vie de Jésus Christ qu'il n'a pas connu personnellement et un des quatre évangélistes en grec ancien de la Bible chrétienne. Son évangile selon saint Luc est le troisième du Nouveau Testament qui fait partie des trois évangiles dits "synoptiques" avec l'évangile selon saint Matthieu et l'évangile selon saint Marc. Luc donne le récit le plus détaillé de la naissance et de l'enfance de Jésus de Nazareth et est généralement considéré comme l'auteur du livre des Actes des Apôtres qui suit les quatre évangiles dans le Nouveau Testament.
61 Vologèse Ier, roi des Parthes revendique de nouveau le trône d'Arménie.
61 Caesannius Paetus remplace Corbulon à la tête des troupes d'Arménie.
61 Galba reçoit le gouvernement de l'Espagne.
62 Caesannius Paetus et ses troupes sont assiégés à Rendeia par les Parthes.
62 Caesannius Paetus capitule à Rendeia, trois jours avant l'arrivée de Corbulon.
62 Burrus (ou Burrhus préfet du prétoire, c'est à dire commandant de l'Armée de Néron) meurt, la rumeur veut que Néron l'ait empoisonné, Sénèque perd un appui précieux, le règne va s'enfoncer dans les crimes. La préfecture du prétoire est partagée entre l'incapable Foenius Rufus et Tigellinus, redoutable intrigant, qui flatte les vices du maître. Il utilise de manière abusive la loi de lèse-majesté pour se débarrasser des nobles les plus en vue.
62 Exécution de Rubellius Plautus sur les ordres de Néron.
62 Exécution de Cornellus Sylla sur les ordres de Néron.
62 Vespasien est nommé Proconsul d'Afrique en remplacement de Vitellius. Vespasien (Titus Flavius Sabinus Vespasianus) futur empereur romain de 69 à 79. Vitellius (Aulus Vitellius Germanicus) (24 septembre 15 - 22 décembre 69) est un empereur romain ayant régné du 2 janvier 69 au 22 décembre de la même année.
62 juin Néron répudie Octavie pour stérilité, l'accuse d'adultère et la fait exiler sur l'île de Pandataria.
62 19 juin Octavie est exécuté sur ordre de Néron.
62 Mariage de Néron avec Poppée.
63 21 janvier Naissance de Claudia, fille de Néron et Poppé (elle meurt en mai).
63 Traité de Rhandeia (Cappadoce) fixant la frontière romano-Parthe sur l'Euphrate et L'Arménie revient à la dynastie arsacide d'Iran mais l'investiture de ses rois dépend des empereurs romains. Tiridate Ier, qui s'est rendu à Rome auprès de Néron, peut ainsi devenir roi d'Arménie, inaugurant l'installation d'une dynastie arsacide dans ce pays. Il reconstruit Artachat rebaptisée initialement Néronia. La Cappadoce est un ancien pays d'Asie mineure, actuellement située en Turquie. L'Euphrate est un fleuve d'Asie de 2 780 km de long. Il prend sa source en Arménie turque, puis passe par la Syrie pour arriver en Iraq. Il traverse l'Iraq du nord-ouest vers le sud-est, passant par Fallujah au centre du pays, et puis environ 10 km à l'ouest des ruines de Babylone. Il rejoint le Tigre dans le sud-est du pays environ 100 km au nord-ouest de Bassorah pour former le Chatt-el-Arab et se jeter dans le golfe Persique. La Mésopotamie, du grec "milieu" et "fleuve", entre le Tigre et l'Euphrate, est l'un des berceaux de la civilisation.
63 Pline l'Ancien écrit son 'histoire naturelle' résumant les données botaniques de son époque. Pline l'Ancien, est né en 23 à Novum Comum (Côme) et mort en 79 à Stabies, près de Pompéi lors de l'éruption du Vésuve. Il fut un important auteur et naturaliste romain, notamment auteur d'une monumentale encyclopédie intitulée 'Histoire naturelle'. Il adopta son neveu Gaius Plinius Caecilius Secundus qui prit le nom de Pline le Jeune en 79. 'Naturalis Historia', qui compte 37 volumes, est le seul ouvrage de Pline l'Ancien qui soit parvenu jusqu'à nous. Ce document fut longtemps la référence en matière de connaissances scientifiques et techniques. Pline compila le savoir de son époque sur des sujets aussi variés que les sciences naturelles, l'astronomie, l'anthropologie, la psychologie ou la métallurgie.
64 Suicide de Torquatus Silanus accusé par Néron sans preuve et probablement faussement, d'inceste, est exilé et se suicide.
64 19 Juillet, le feu a pris dans Rome, et l'on a vu des soldats courir dans la cité avec des torches enflammées. Néron, en apprenant la nouvelle, alors qu'il se reposait au bord de la mer, aurait chanté des extraits du poème d'Homère sur l'incendie de Troie. Il n'en fallait pas plus à Suétone et à Pline pour accuser Néron d'avoir fait incendier Rome. Celà ne semble pas très plausible. Si Néron avait voulu se donner le spectacle d'un gigantesque incendie, il avait les moyens de le faire allumer ailleurs, et surtout pas à proximité du nouveau palais impérial qui renfermait de magniques oeuvres d'art admirées par l'empereur. Voulait-il reconstruire Rome à son goût ? Il aurait alors fallu détruire les quartiers populaires, insalubres. Ce sont ceux qui ont été le moins atteints... Suétone, est un historien romain né dans le milieu des années 70 de notre ère et mort vers 130. Il est issu d'une famille de récente chevalerie, probablement romaine.
64 Construction de l'énorme palais de Néron, la Domus Aurea (Maison Dorée), édifié en l'an 64, après le grand incendie de Rome. La Domus aurea est un immense palais impérial de la Rome antique, construit par Néron, qui couvrait une partie importante de Rome intra muros. Elle comportait plusieurs bâtiments distincts, de vastes jardins, un lac artificiel. Après la mort de Néron, l'espace occupé fut rendu aux Romains : le lac devint par exemple le Colisée, amphithéâtre dédié aux jeux nautiques. La Domus transitoria ayant été détruite par l'incendie de 64 apr. J.-C., l'empereur Néron confie à deux architectes, Severus et Celer (Tacite, Annales, XV, 42), la construction d'un somptueux palais qui doit s'étendre du mont Palatin au mont Caelius (le Celio). Constitué de vastes appartements et de salles d'apparat, l'ensemble comprend en outre des bains, des maisons de campagne, des cryptoportiques et des jardins où se dressent des colonnades qui se reflètent dans des nymphées.
65 avril Échec de la conjuration de Pison, arrestation-exécution des conjurés. Pison, aristocrate jouisseur et débauché issu de la très ancienne famille des Calpurnii, feignait hypocritement la vertu pour séduire ses commensaux, les nobles réactionnaires hostiles à la politique de Néron. Hautain et dédaigneux, il affectait de compatir aux misères du peuple pour séduire une plèbe qu'il méprisait mais dont le soutien était indispensable en cas de coup d'état.
65 Suicide de Pison.
65 Suicide de Sénèque impliqué dans la conjuration de Pison.
65 Mort de Poppée sous les coups de Néron.
66 Début des troubles à Césarée (Judée). La ville de Césarée en Israël est située sur la côte méditerranéenne, au sud de la ville de Dor.
66 Mariage de Néron avec Statilia Messalina.
66 juin Révolte juive à Jérusalem. Première guerre judéo-romaine, Un jour de shabbat, en l'an 66, à Césarée, un homme sacrifie des oiseaux à l'entrée de la synagogue, ce qui provoque la colère des Juifs. Il s'ensuit des batailles de rue entre Juifs et païens. Une délégation de Juifs se rend à Sébaste auprès du procurateur Gessius Florus qui fait la sourde oreille. Les troubles atteignent Jérusalem. Florus choisit ce moment pour prendre 17 talents dans le trésor du Temple, ce qui entraîne une réaction en chaîne de révoltes et de représailles. Après avoir essayé de réprimer la révolte dans le sang, Florus se retire à Césarée tandis que les insurgés s'emparent de l'esplanade du Temple. Un essai de conciliation d'Agrippa II et de Bérénice est rejeté. À l'instigation d'Eléazar, fils du grand-prêtre Ananie, les révoltés s'emparent de Massada et font cesser les sacrifices quotidiens pour l'empereur. Sous la direction d'Agrippa II et des Hérodiens, des familles des grands-prêtres et des notables pharisiens, les partisans de la paix essayent de réduire les révoltés par la force. L'armée d'Agrippa II est battue dans Jérusalem, Ananie est assassiné, les palais royaux sont incendiés et les derniers Romains exécutés. Une rébellion éclate à Césarée. Le mouvement se répand à toute la Palestine où Juifs et Gentils s'affrontent. Plusieurs milliers de Juifs périssent dans les émeutes à Alexandrie.
66 juin Vespasien est envoyé en Judée à la tête de 3 légions pour réprimer la révolte.
66 août Prise de la forteresse Antonia, tenue par les troupes Hérode II, roi de Judée, par les rebelles juifs.
66 août Massacre de la population juive à Césarée.
66 novembre Victoire des rebelles juifs contre les armées de Cestius, gouverneur de Syrie à Bethoron. Le gouverneur de Syrie Cestius Gallus attaque Jérusalem avec la XIIe légion. Il s'empare du faubourg nord mais échoue devant le Temple et se retire, puis tombe dans une embuscade près de Beth-Horon. Il perd plus de cinq mille fantassins et presque quatre cents cavaliers. Cette victoire change la révolte en guerre d'indépendance à laquelle se rallient les autorités traditionnelles : grands-prêtres, leaders pharisiens, sadducéens et esséniens. La révolution s'organise et le pays divisé en sept districts : Joseph ben Gorion et le grand-prêtre Anne sont chargés de Jérusalem, Jésus ben Sapphias et Eléazar ben Ananias de l'Idumée, Joseph fils de Mattathias (Flavius Josèphe) organise la Galilée.
66 septembre Départ de Néron pour la Grèce.
66 Tiridate accepte de recevoir la couronne d'Arménie de Néron. Tiridate Ier fut un roi d'Arménie. Il fut vaincu par le général romain Corbulon. Mais il pris sa revanche, et fut couronné roi par Néron en 66.
67 Martyre des apôtres Pierre et Paul. Pierre, selon les Évangiles et le livre des Actes des Apôtres, Simon de Bethsaïde dit (Képhas) = Pierre [début du Ier siècle (v. 10)/Rome, 29 juin 64, selon une certaine tradition] est l'un des douze apôtres de Jésus. Pierre est considéré comme un saint, entre autres, par l'Église catholique et comme le premier pape. Selon la tradition (catholique et orthodoxe), après avoir évangélisé Antioche et en avoir été l'évêque, Pierre est parti à Rome, en est devenu le premier évêque [v.42/67 (les années de Saint-Pierre)] et est mort en martyr (crucifié la tête en bas par "humilité" vis-à-vis de Jésus - "Croix de Saint-Pierre") à l'emplacement du mont Vatican ou sur les pentes du Janicule (emplacement marqué par Saint-Pierre-in-Montorio). Paul, Paul de Tarse ou saint Paul est considéré comme l'une des figures centrales du christianisme primitif, par le rôle qu'il a joué dans son développement, et par son interprétation de l'enseignement de Jésus. Selon le Nouveau Testament (livre des Actes des Apôtres et les lettres de Paul), Paul se revendique comme l'un des principaux disciples (comme un apôtre) de Jésus-Christ qui lui serait apparu et l'aurait converti, quelques années après sa mort. Il eut un rôle de première importance dans le développement et la diffusion du christianisme primitif, au point que certains théologiens, estimant que Paul donne un enseignement différent de celui de Jésus de Nazareth, le considèrent comme le véritable fondateur du christianisme.
67 mars-avril Arrivée de Vespasien à Antioche. En 67, le général Flavius Vespasien est envoyé par Néron avec trois légions. Il occupe Sepphoris en Galilée (printemps), assiège Flavius Josèphe dans Yotpata qui est prise. Flavius Josèphe se rend. Vespasien fait la jonction avec Agrippa II, s'empare de Tibériade et de Tarichée, puis de Gamala et du mont Thabor. À la fin de l'année, le nord de la Palestine et la région côtière au sud de Jaffa sont soumis.
67 22 mai Prise de Gadara par les armées de Vespasien. Gadara, cité fortement hellénisée (grecque) située dans la Décapolis (actuellement Um Qeis, en Jordanie).
67 1er juillet Prise de Jotapata (Galilée) par les armées de Vespasien.
67 Suicide de Corbulon convoqué à Corinthe par Néron pour lui annoncer sa condamnation.
67 Suicide des deux légats de Germanie en Grèce, convoqués par Néron.
67 22 octobre Prise de Gomala (Judée) par les armées de Vespasien.
68 mars Retour triomphal de Néron à Rome.
68 mars Révolte de Vindex, gouverneur de Lyon qui proclame Galba empereur. Gaius Julius Vindex était un gouverneur romain de la province Gallia Lugdunensis (Bretagne, Normandie actuelles et le pourtour parisien) qui s'est rebellé contre l'Empereur Néron en 68. Il prit rapidement contact avec certains de ses homologues gouverneurs. Tous le dénoncèrent auprès du prince sauf le gouverneur de Taraconnaise et futur empereur Galba. Ce dernier entra bientôt dans la révolte et devint le meneur d'une révolte qui se métamorphosait en guerre civile. Rufus se dirigeant vers Vesontio pour en faire le siège, Vindex dut s'y rendre afin déviter la prise du chef lieu de la capitale des Séquanes. Ils entrèrent tout deux en contact et selon Jean d'Antioche se mirent d'accord afin de se partager le pouvoir. Vindex devait alors recevoir l'Espagne sans avoir obtenu le consulat, Rufus voyait son gouvernement étendu à l'ensemble des Gaules et Galba était reconnu Princeps. Cependant, le sort en voulut autrement. Alors que l'armée des révoltés faisait marche de façon désordonnée, les légions de Germanie prirent l'initiative sans recevoir d'ordre de leur général de les attaquer. Cette affrontement, qui aujourd'hui encore est entouré d'un halo de mystère, vit périr 20 000 Gaulois ce qui mena Vindex à se suicider. Bien qu'il fut défait et tué par le général Lucius Verginius Rufus à la fin mai ou au début juin de l'année 68, la rebellion de Vindex était le début d'une série de soulèvements contre le Princeps. Bien que Vindex se suicida lors d'une bataille qui en toute logique n'aurait pas due avoir lieu, son objectif avoué se réalisa. Néron chuta et fut remplacé par Marcus Sulpicius Galba qui inaugurait une année de troubles durant laquelle se succédèrent quatre empereur. (Galba, Othon, Vitellius, et Vespasien)
68 avril Soulèvement de Galba, gouverneur en Espagne Tarraconaise.
68 avril Défection d'Othon légat commandant les Légions d'Afrique.
68 mai Défaite de Vindex près de Besançon face à Verginius Rufus à la tête de l'armée du Rhin.
68 mai Prise de Jéricho par les armées de Vespasien. La révolte se durcit face à la menace romaine. La guerre civile éclate à Jérusalem où Jean de Gischala et les Zélotes prennent le pouvoir et imposent comme grand-prêtre Pinhas de Habta, probablement sadocide. Appuyés par un groupe d'Iduméens, les Zélotes liquident les notables et les membres des grandes familles sacerdotales. En 68, Vespasien soumet la Pérée (mars), occupe Antipatris, Lydda, Jamnia, Emmaüs, traverse la Samarie et descend sur Jéricho. Il cesse les opérations militaires à l'annonce de la mort de Néron (9 juin). Jéricho est une ville de Cisjordanie (Moyen-Orient), située sur la rive ouest du Jourdain; c'est la ville la plus basse du monde avec une altitude proche de -240 m. Jéricho est une des plus anciennes cités du monde, dont la fondation remonterait au VIIIe millénaire avant JC, donc à une période où le niveau de la Mer Morte était vraisemblablement beaucoup plus élevé qu'aujourd'hui.
68 9 juin Le Sénat déclare Néron ennemi public et reconnaît Galba empereur.
68 GALBA (de 68 à 69) (Servius Sulpicius Galba)
68 Galba. Terracina vers 3 av..J.-C. - Rome 69 apr. J.-C., empereur romain (68-69). Successeur de Néron, il fut assassiné par les partisans d'Othon
68 11 juin Suicide de Néron, marquant le début d'une nouvelle guerre civile. Déclaré ennemi public par le sénat, Néron fuit Rome et, plutôt que de se suicider, choisit de se faire tuer par un affranchi. L'empereur romain avait sombré dans la folie et la cruauté. Il avait fait assassiner tous ses ennemis politiques, mais aussi sa mère, Agrippine, son frère, Britannicus, et avait tué sa femme, Octavie. Des mouvements de révolte avaient alors éclaté dans l'Empire et le sénat avait désigné Galba, le gouverneur de l'Espagne Tarraconaise, comme le nouvel empereur romain.
68 Vitellius reçoit le commandement de l'armée de Germanie inférieure.
68 octobre les armée de Galba entrent dans Rome.
69 2 janvier Les armées de Germanie Supérieures proclament Vitellius empereur.
69 10 janvier Galba adopte publiquement Pison.
69 15 janvier Assassinat de Galba et Pison par les Prétoriens qui proclament Othon empereur.
69 OTHON (69) (Marcus Salvius Otho)
69 Othon fut empereur romain de janvier à avril 69. Né en 32 à Ferentinum (ou Ferentium) en Étrurie, mort à Bedriacum le 16 avril 69, Marcus Salvius Otho est issu d'une famille de notables (grand-père sénateur, père proconsul d'Afrique sous Tibère, élevé au rang de patricien par l'empereur Claude, etc). Selon Suétone, Othon fut un personnage assez peu recommandable et disposé à tout pour parvenir à ses fins. Il séduisit ainsi une vieille femme dans le seul but d'entrer en contact avec Néron dont il deviendra l'un des favoris. On lui prête une complicité homosexuelle avec l'empereur. Suétone prétend que mis au courant de l'intention de Néron d'assassiner Agrippine sa mère, il lui prête une assistance concrète en organisant un repas le soir du meurtre pour donner le change. Il tombe cependant en disgrâce en refusant de restituer Sabina Poppaea qu'il avait épousée pour complaire à Néron, mais dont il tomba réellement amoureux. En conséquence de quoi, il fut exilé 10 ans en Lusitanie où il officia comme ancien questeur avec une modération et un désintéressement exceptionnels. Cherchant à se venger, il prête son concours à Galba pour se débarrasser de Néron, mais quand il apprend que Galba a adopté Pison, il voit ses rêves d'accession au pouvoir suprême s'écrouler. Criblé de dettes, il n'a d'autre solution que de se débarrasser par le meurtre de Galba et de Pison. La conjuration est passablement improvisée, mais elle réussit. Il se présente aussitôt au Sénat. Sa route est barrée par Vitellius qui vient de se faire proclamer en Germanie. Othon part l'affronter et, après quelques petites victoire dans le nord de l'Italie, finit par être vaincu à Bedriacum. Othon décide alors de se donner la mort avec une dignité qui surprend Suétone.
69 14 mars Othon quitte Rome à la tête de son armée à la rencontre de Vitellius.
69 14 avril Victoire de Vitellius sur Othon à Bedriacum.
69 15 avril Suicide d'Othon.
69 VITELLIUS (69) (Aulus Vitellius)
69 Vitellius (Aulus Vitellius Germanicus) (24 septembre 15 - 22 décembre 69) est un empereur romain ayant régné du 2 janvier 69 au 22 décembre de la même année. Aulus Vitellius est le fils de Lucius Vitellius, consul et gouverneur de Syrie sous Tibère. Vitellius passa sa jeunesse à Capri au milieu des mignons de l'empereur Tibère. Il s'attira ensuite les faveurs de Caligula par ses qualités de conducteur de char et celles de Claude et Néron par ses qualités au jeu de dés. L'amitié de ces empereurs lui permet d'être tout d'abord consul en 48, puis aux alentours de 60-62 proconsul d'Afrique. Après la chute de Néron, il est nommé, à la surprise générale, commandant des légions de Germanie inférieure par Galba. C'est là qu'il réussit à se faire apprécier par ses subalternes et ses soldats, pour son indulgence. Vitellius était loin d'être ambitieux, il était plutôt paresseux et très attiré par la nourriture et la boisson. À la mort de Galba, assassiné par Othon, Vitellius est proclamé empereur, ou plus précisement empereur des armées de Basse et Haute Germanie par ses légions le 2 janvier 69 à Colonia Agrippinensis (Cologne). Au même moment Othon est proclamé empereur à Rome par la garde prétorienne dirigée par Nymphidius Sabinus. Vitellius partage alors ses légions en deux groupes. Il prend le commandement de l'un et envoie l'autre contre Othon. Il doit son accession au trône à ses deux généraux Caecina et Valens qui commandaient les deux légions du Rhin : ceux-ci franchissent les Alpes et battent l'armée d'Othon à la Bataille de Betriac, le 14 avril 69. Othon se suicide deux jours plus tard et Vitellius marche sur Rome en vainqueur. Le 19 avril, le Sénat romain entérine la nomination de Vitellius comme empereur. L'armée de Vitellius se livre sur son chemin au pillage et au massacre, le nouvel empereur fait lui aussi preuve d'une grande cruauté et devient rapidement impopulaire. Le premier juillet, les troupes d'Égypte proclament Vespasien empereur. En apprenant la nouvelle les légions de Mésie, de Pannonie, et de Dalmatie se révoltent aussi et prêtent serment à Vespasien. Celui-ci venait d'écraser la révolte des Juifs et représentait une meilleure stabilité aux yeux des Romains. À Rome les premiers troubles commencent, Vitellius pour étouffer la révolte fait alors tuer, en incendiant le Capitole, Flavius Sabinus, le préfet de la ville et frère de Vespasien. Antonius Primus qui commande les légions du Danube envahit l'Italie du nord et bat l'armée de Vitellius à Crémone à la fin du mois d'octobre 69. Il prend ensuite la direction de Rome. Les uns après les autres les alliés de Vitellius se rallient à Vespasien. Vitellius tente tout pour négocier une paix, sans succès. Alors que les premiers éléments de l'armée de Primus pénètrent dans Rome, il tente de s'enfuir, et se cache dans la loge du portier de son palais. Capturé par les hommmes de Primus il est reconnu et lapidé par la foule romaine, son corps est traîné par un croc et jeté dans le Tibre. Domitien le fils cadet de Vespasien est alors nommé césar en attendant l'arrivée de l'empereur Vespasien à Rome à la fin de l'année 70.
69 19 avril Le Sénat entérine le titre impérial à Vitellius.
69 1er juillet Les légions d'Orient proclament Vespasien empereur.
69 17 juillet Vitellius entre dans Rome.
69 août Les légions du Danube se rallient à Vespasien.
69 3 septembre Antonius (pro-Vespasien) s'empare de Padoue. Padoue est une ville située dans le nord de l'Italie à 40 kilomètres de Venise, sur la rivière Bacchiglione.
69 17 septembre Caecina (général romain) à la tète des armées de Vitellius quitte Rome à la rencontre des armées de Vespasien.
69 24-25 octobre Victoire des armées de Vespasien sur celles de Vitellius près de Crémone.
69 18 décembre Capitulation de Vitellius.
69 20 décembre Antonius Primus, allié de Vespasien s'empare de Rome. Quelques chefs militaires voulurent devenir empereur. Parmi ceux-ci, Vitellius, commandant des légions de Germanie s'empara du pouvoir impérial et Vespasien, en Orient avec ses armées qui le proclamèrent empereur. Antonius Primus prit le parti de Vespasien. Gagnant victoire sur victoire, Antonius Primus se rapprochait de Rome. Voyant cela, Vitellius lui envoya ses meilleures légions en octobre 70 à Crémone. Après une bataille sanglante, Antonius Primus vainquit Vitellius. Il essaya de négocier avec Vitellius pour éviter que le sang des Romains des deux côtés ne coule. Mais Vitellius changea d'avis et assassina le frère de Vespasien, lui aussi partisan de la conciliation. Les hostilités reprirent. Vitellius, abandonné par les siens, fut à son tour assassiné par les fidèles de Vespasien. Arrivé à Rome en pleine gloire, pendant quelques jours, il put penser devenir empereur. Sa fidélité à Vespasien l'en empêcha et Vespasien fut empereur.
69 21 décembre exécution de Vitellius. L'Empereur Vitellius est égorgé en plein coeur de Rome par les partisans du général Titus Flavius Vespasien. Ce dernier avait été proclamé empereur par les légions du Danube et de l'Orient le 1er juillet avant l'assassinat de Vitellius. Vespasien fera une entrée triomphale dans Rome dix mois après la victoire de ses partisans. Le nouvel empereur mettra fin à la grave crise de succession ouverte par la mort de Néron en 68 et règnera sur l'empire pendant 10 ans.
69 VESPASIEN (69 à 79) (Titus Flavius Vespasianus)
69 Vespasien (Titus Flavius Sabinus Vespasianus) (9-79) est un empereur romain. Il fut proclamé Auguste le 1er juillet 69 à Alexandrie par les légions d'Orient, et instaura la dynastie des Flaviens, alors qu'il réprimait la révolte juive. Il partit alors immédiatement pour Rome, laissant son fils Titus achever le siège de Jérusalem. Son règne mit fin à la guerre civile qui suivit la mort de Néron, et il fut le dernier empereur de l'année des quatre empereurs (69). Il se consacra à la restauration politique et économique de Rome. Il ordanne aussi la construction du célèbre "amphithéâtre flavien", plus connu sous le nom de colisée. Ses fils Titus puis Domitien lui succédèrent.
69 22 décembre Le Sénat accorde le titre impérial à Vespasien.
70 août Le général romain Titus, fils de Vespasien, s'empare de Jérusalem et détruit le Second Temple de Jérusalem. Cet évènement, particulièrement douloureux dans l'histoire des Juifs, est commémoré chaque année le 9 Av. Les troupes de Titus attaquent Jérusalem par le nord (30 mai 70), prennent la première puis la seconde muraille. Jean de Gischala défend l'Antonia et le Temple et Simon Bar-Giora la ville haute. Titus renforce le siège (juillet). La famine se fait sentir. Le 6 août, les sacrifices quotidiens dans le Temple cessent. Titus s'empare de l'Antonia et brûle les portes extérieures du Temple, puis attaque le Temple qui est complètement brûlé (28 août). Il s'empare enfin de la ville haute où s'étaient réfugiés Simon Bar-Giora et Jean de Gischala. Jérusalem est rasée, sauf les trois tours du palais d'Hérode (Hippicus, Phasaél et Mariamne) et une partie de la muraille. Les Romains créent la province de Judée, distincte de la Syrie. Le Sanhédrin est dissout. Le culte sacrificiel cesse d'être célébré. À l'automne 70, des centaines de milliers de prisonniers juifs sont tués dans des spectacles publics à Césarée. Titus, Flavius Vespasianus, fils de Vespasien, appartenant à la dynastie des Flaviens, était empereur romain de 79-81.
70 8 septembre Prise et incendie de Jérusalem par les armées romaines.
70 Sabinus devient empereur des Gaulois, soulève la Gaule avant de se faire battre par les Romains. Un Batave Civilis souleva ses troupes en Belgique alors que Vitellius et Vespasien s'affrontaient pour l'Empire. Le Lingon Julius Sabinus, officier gaulois aidé par deux officiers trévires vint à bout de trois légions romaines en garnison sur les bords du Rhin. Il brisa les tables de Lyon et se fit même proclamer "César", mais fut bientôt vaincu par les Séquanes. Pris par les Romains après avoir vécu caché durant neuf années, il finit supplicié avec son épouse. Julius Sabinus est un gaulois du peuple des Lingons. C'est un officier naturalisé romain comme l'indique son nom. En 69, profitant de la période de troubles qui secoue l'Empire romain (année des quatre empereurs et des troubles déclenchés sur le Rhin par les Bataves, il déclenche une révolte en Gaule belgique. Après avoir été vaincu, il est resté caché puis a été découvert, emmené à Rome ainsi que sa femme Eponime et ses deux fils jumeaux.
70 Écriture de 'l'Évangile selon Marc'. L'évangile selon Marc (kata Markon) forme avec les trois autres évangiles, le coeur du Nouveau Testament, la partie la plus récente de la Bible. Le deuxième (par sa place) des quatre évangiles canoniques est aussi le plus bref et probablement le plus ancien ; c'est l'un des évangiles synoptiques. Son auteur est Marc, généralement identifié au Marc compagnon de Paul, puis de Pierre, qui nous est connu par le Nouveau Testament, spécialement les Actes des Apôtres et les épîtres de Paul et de Pierre. Il a probablement été écrit avant la catastrophe de 70 (après Jésus-Christ) car dans le discours eschatologique de Mc 13 il n'est fait aucune distinction entre la ruine de Jérusalem et la fin du monde. Il a certainement été écrit après la catastophe de 70 car il sait que le Temple sera détruit. Or il est écrit dans Ezéchiel (46.15) que les sacrifices du Temple sont éternels. Donc la ruine du Temple doit coïncider avec la fin du monde. Les 'logia' de l'apôtre Matthieu, rédigés en langue hébraïque, dont l'existence nous est connue par la tradition, et qui étaient sans doute plus anciens, n'avaient probablement pas la forme d'un évangile, mais plutôt celle d'un recueil de sentences ou de discours. Marc né Jean surnommé Marcus, est un des premiers convertis au christianisme et à l'évangélisation de l'Empire romain par l'apôtre Pierre. Il est disciple évangéliste des apôtres Pierre et Paul et l'auteur de l'Évangile selon Marc du Nouveau Testament. Il est le fondateur et le premier pape de l'Église chrétienne orthodoxe (Église chrétienne d'Orient et de la partie grecque de l'empire romain). Son Évangile est le second du Nouveau Testament et le premier des trois évangiles dits "synoptiques" avec l'évangile selon Matthieu et l'évangile selon Luc"
71 Les armées romaines mettent le siège devant Massada. Massada, qui signifie forteresse en hébreu. Le site, constitué de plusieurs palais et de fortifications antiques, se trouve en Israël au sommet d'une montagne isolée sur la pente est du désert de Judée, il surplombe la Mer Morte.
71 Vespasien nomme son fils Titus préfet du prétoire.
71 juin Double triomphe de Titus et Vespasien à Rome.
72 Annexion de la Commagène. La Commagène, province antique située au pied du Taurus, sur la rive droite de l'Euphrate.
72 Vespasien ordonne la construction du Colisée. Colisée, est un amphithéâtre de Rome qui pouvait accueillir de 45 000 à 50 000 spectateurs. Il forme une ellipse de 527 m. de circonférence, de 188 m. de long pour 156 m. de large. Les quatre étages culminent de nos jours à 48,5 m. L'arène, quant à elle, mesure 86 m. sur 54 m. Sa construction commença sous le règne de Vespasien aux alentours de l'an 70 et fut terminée par son fils Titus en 80. Le Colisée a été construit sur un site près de l'énorme palais de Néron, la Domus Aurea (Maison Dorée), édifié en l'an 64, après le grand incendie de Rome. Il y avait une grande statue de Néron (Colossus en latin), proche du site, d'où l'amphithéâtre a tiré son nom.
73 Titus est fait censeur avec son père.
73 2 mai Prise de Massada, dernière ville révoltée de Judée par Lucius Flavius Silva.
74 Édit d'expulsion des astrologues et des philosophes de Rome.
74 Conquête des Champs Décumates. Champs décumates, les territoires gagnés par les Romains sur la rive droite du Rhin reçurent le nom de Champs décumates (Agri decumates).
77 Cneius Julius Agricola est nommé Gouverneur de (Grande) Bretagne. Cneius Julius Agricola (13 juillet 40 à Fréjus - 23 août, 93 à Rome) fut un général romain, artisan d'une grande partie de la conquête de la Grande-Bretagne.
79 Début de la campagne d'Agricola en Écosse (jusqu'en 83).
79 24 juin Mort de Vespasien à Aquae Cutiliae, Titus, son fils devient empereur.
79 TITUS (79 à 81) (Titus Flavius Vespasiannus)
79 Titus Flavius Vespasianus, appartenant à la dynastie des Flaviens, était empereur romain de 79-81. Il était le fils aîné de l'empereur Vespasien avec lequel il partagea le pouvoir avant de lui succéder. Il est resté célèbre pour avoir pris Jérusalem, en 70, après un long siège. L'arc de Titus, bien conservé, fut érigé pour commémorer cette victoire par son frère Domitien, devenu empereur. Durant la campagne de Judée, Titus s'était épris de Bérénice, fille du roi Hérode Agrippa Ier, qui assistait son frère Agrippa II dans l'exercice du pouvoir (selon les Actes des Apôtres). Il l'emmena à Rome, mais devant la désapprobation des Romains, dut renoncer à l'épouser. Leur séparation "invitus invitam" est le sujet de deux tragédies de Corneille et de Racine. D'une grande bonté et prodigalité, Titus bénéficia d'une extrême popularité durant son court règne, malgré les grands fléaux qui survinrent alors : l'éruption du Vésuve en 79, puis la peste et un incendie qui anéantit une partie de Rome l'année suivante. C'est sous son règne que fut achevé le Colisée, commencé sous Vespasien, et que furent édifiés les Thermes qui portent son nom.
79 24 août Éruption du Vésuve entraînant la destruction de Pompéi et d'Herculanum. Pompéi, était une ville de Campanie en Italie près de Naples au pied du Vésuve, fondée au VIe siècle av. J.-C. En 79, elle fut entièrement ensevelie avec Herculanum et Stabies, lors d'une éruption plinienne de ce volcan. Oubliée pendant 1 600 ans, elle fut redécouverte par hasard pour devenir aujourd'hui l'un des fleurons de l'archéologie et un extraordinaire témoignage de l'Empire romain.
80 Nouvel incendie à Rome.
80 Le Colisée de Rome est achevé
80 Dioscoride écrit un traité classant les végétaux selon leurs propriétés alimentaires, médicinales, aromatiques, et vénéneuses. Dioscoride né vers 40 à Anazarba en Turquie et mort vers 90, est un médecin grec dont l'oeuvre a été la source principale de connaissance en matière de plantes médicinales durant l'Antiquité. Elle est encore utilisée jusqu'au XVIe siècle.
80 Invention par Héron d'Alexandrie de l'éolipyle, première machine à vapeur et à réaction. Héron d'Alexandrie ou Héron L'Ancien était un ingénieur, un mécanicien et un mathématicien grec du Ier siècle après J.-C.
80 Écriture de 'l'Évangile selon Jean'. L'évangile selon Jean fut probablement écrit vers la fin du Ier siècle de notre ère, soit après les trois autres évangiles dits "synoptiques" qu'il complète. Clément d'Alexandrie (150 env. -215 env.) l'appelait l'"évangile spirituel". On a concédé à Jean le symbole de l'aigle (parmi les "quatre Vivants" de l'Apocalypse : cf. Ap 4,6-8) : c'est en effet l'animal qui, dit-on, vole le plus haut, et peut regarder le soleil en face... L'évangile selon saint Jean se distingue par son ton et son style, qui est tout sauf prosaïque : il a un caractère solennel qui évoque la liturgie, la poésie. Pourtant, il est parmi les quatre évangiles canoniques celui qui a le vocabulaire le plus pauvre, le plus limité. Son langage est symbolique, figuratif. Le fait qu'un terme (comme "élevé" (3,14), à propos de la crucifixion) pût avoir un sens double, et devenir source d'équivoque était plus qu'une affaire de style : c'était aussi le coeur du drame – "les ténèbres n'ont pas reçu la lumière" (Jn 1,5). Spécialement depuis saint Irénée, qui identifie Jean l'apôtre, Jean l'Ancien (ou le presbytre) et le "disciple bien-aimé", l'ensemble de la littérature johannique (les 3 épîtres, l'Apocalypse, l'évangile) sont attribués à Jean l'apôtre, le fils de Zébédée, qui nous est bien connu par le témoignage des évangiles synoptiques, et celui des Actes des Apôtres. Jean, selon les évangiles et le livre des Actes des Apôtres, Jean est l'un des douze apôtres de Jésus. Son père s'appelle Zébédée. Sa mère est Marie Salomé et il a pour frère un autre apôtre : Jacques le Majeur. On l'appelle Jean l'Apôtre ou Jean l'Évangéliste ou Jean le Théologien pour le distinguer de Jean le Baptiste, précurseur et prophète de Jésus. On lui attribue l'Évangile qui porte son nom, le "Quatrième Évangile", pour le distinguer des trois autres, dits "Évangiles synoptiques" ainsi que le Livre de l'Apocalypse, dit aussi Apocalypse de Jean.
81 13 septembre Mort de Titus à Aquae Cutiliae, Domitien, second fils de Vespasien devient empereur.
81 14 septembre Le Sénat accorde le titre impérial à Domitien.
81 DOMITIEN (81 à 96) (Titus Flavius Dominatius)
81 Domitien (Titus Flavius Domitianus) fut empereur romain de 81 à 96. Domitien est né le 24 octobre 51 (an 804 de Rome), fils cadet de Vespasien et de Domitille, frère et successeur de Titus. Domitien reçut le titre de César en décembre 69, donc d'héritier de l'Empire, en même temps que son frère Titus, mais il était le seul présent à Rome avec son oncle Flavius Sabinus qui périt dans l'incendie du Capitole. Il est proclamé "Princeps Iuventutis" (Prince de la Jeunesse), titre qu'il conserva même après la mort de son père en 79. À la mort de son frère Titus, le 13 septembre 81, que certains disent assassiné à son instigation, Domitien devint empereur. Il se lance dans une politique de conquêtes et fait de nombreuses campagnes en Bretagne et en Germanie. Il réforme l'administration romaine, relève Rome des ruines provoquées par les incendies de 64 et de 80. Pour lui, les grands ennemis de l'Empire sont les Daces, il fait élever un limes (ligne fortifiée) sur la frontière danubienne. En 86, les jeux Capitolins sont organisés pour la première fois. Le palais Flavien est érigé sur le Palatin. En 87, les Jeux Séculaires sont célébrés avec faste. Une première campagne est lancée sur la Dacie qui se termine par une paix de compromis, laissant Décébale maître de la situation. Domitien vient de remporter une brillante campagne contre les Sarmates et les Suèves. Le général Agricola meurt le 23 août 93 en disgrâce. En 95, Domitien fait exécuter Flavius Clemens, son cousin. Il est accusé de faire régner une véritable terreur (persécution des chrétiens et des juifs). Il est assassiné le 18 septembre 96 à 45 ans à l'instigation de sa femme Domitia et du préfet du prétoire. Domitien fut nommé consul dix sept fois, revêtu de la puissance tribunicienne, son orgueil et sa cruauté ont cependant terni sa mémoire. Selon Suétone, à la nouvelle de son assassinat, le Sénat se hâte de faire disparaître toute trace de Domitien.
83 Campagne de Domitien en Germanie.
83 Victoire d'Agricola au mont Graupius marquant l'annexion de l'Écosse à l'Empire. Mont Graupius, lieu des Highlands non localisé, sans doute situé entre Édimbourg et Aberdeen.
85 Les Actes des Apôtres narrent les actes de saint Pierre et de saint Paul. Les Actes des Apôtres sont le cinquième livre du Nouveau Testament. Du même auteur que l'Évangile selon Luc, ils démarrent à l'Ascension suivie ensuite de la Pentecôte et relatent les débuts de l'Église primitive. On peut distinguer deux parties principales dites cycle pétrinien et cycle paulinien. Le premier cycle rapporte des faits où l'apôtre Saint Pierre est le personnage principal; le second ceux où l'apôtre Saint Paul l'est. Le livre intitulé Actes des Apôtres est la deuxième partie d'un ouvrage écrit par Luc à Théophile. La première partie est l'Évangile selon Luc. Les chapitres 1 à 12 rapportent les grandes activités missionnaires des douze apôtres sous la direction de Pierre immédiatement après la mort et la résurrection du Sauveur. Les chapitres 13 à 28 font une brève description des voyages et de l'oeuvre missionnaire de l'apôtre Paul. Saint Pierre, Simon, fils de Jonas, dit Simon-Pierre ou Saint Pierre, né au début de l'ère chrétienne en Galilée et mort vers 65 à Rome, est l'un des douze apôtres du Christ, parmi lesquels il tient une position privilégiée, et l'un des chefs de l'Église primitive. Il est considéré par le catholicisme comme le premier évêque de Rome, ce qui fonderait la primauté épiscopale dont se prévaut le pape. Son personnage a suscité un grand nombre d'oeuvres artistiques, en particulier dans l'Occident latin.
89 Révolte de L. Antonius Saturninus, légat de Germanie supérieur contre Domitien.
89 Traité de paix avec les Daces. La Dacie, dans l'Antiquité, est le pays des Daces - appelés aussi Gètes - une grande région d'Europe centrale, bordée au nord par les Carpathes, au sud par le Danube, à l'ouest par le fleuve Pathissus (Tisza), en Hongrie, à l'est par le Tyras (Dniestr), frontière actuelle entre la Moldavie et l'Ukraine. Elle correspond approximativement à l'actuelle Roumanie. Vers l'ouest, elle s'étendait probablement jusqu'au Danube quand il coule du nord au sud à Waitzen (Vacz). En revanche, Ptolémée place sa frontière orientale sur le fleuve Hierasus (Siret), en Roumanie. Les habitants de cette région faisaient partie de l'ensemble Thrace. En Grèce antique, ils étaient usuellement appelés Gètes, dans l'Empire Romain Daces.
90 à 168 - naissance et mort de Ptolémée. Astronome et astrologue grec qui vécut à Alexandrie (aujourd'hui en Égypte). Ptolémée, Claudius Ptolemaeus. Il est également l'un des précurseurs de la géographie. Ptolémée fut l'auteur de plusieurs traités scientifiques, dont deux ont exercé par la suite une très grande influence sur les sciences islamiques et européenne. L'un est le traité d'astronomie, qui est aujourd'hui connu sous le nom de 'l'Almageste'. L'autre est la 'Géographie', qui est une discussion approfondie sur les connaissances géographiques du monde gréco-romain. 'Almageste' (Al en arabe, suivi d'un superlatif grec signifie "le très grand"), dans ce travail, il a proposé un modèle géocentrique du système solaire, qui fut accepté comme modèle dans les mondes occidentaux et arabes pendant plus de mille trois cent ans. L'almageste contient également un catalogue d'étoiles et une liste de quarante-huit constellations, antérieure au système moderne de constellations bien que ne couvrant pas toute la sphère céleste.
90 Domitien bannit les philosophes de Rome. Après la conjuration de 89, l'empereur Domitien décide de faire tomber des têtes et surtout d'exiler les intellectuels de la ville. Il s'en prend en particulier aux philosophes, n'appréciant guère, lui qui se fait nommer "Maître et Dieu", la possibilité d'une critique. Le stoïcien Épictète, opposant à la tyranie, est ainsi contraint de quitter la ville. Six ans plus tard, Domitien sera assassiné.
93 Persécution contre les Juifs, les Chrétiens et l'opposition sénatoriale.
96 18 septembre Assassinat de Domitien par un de ses affranchis.
96 NERVA (96 à 98) (Marcus Cocceius Nerva)
96 Nerva (Marcus Cocceius Nerva) fut empereur romain de 96 à 98. Bien que son règne fût extrêmement court, il eut le mérite de fonder ce qu'on appelle communément la dynastie des Antonins. Contrairement aux dynasties précédentes, le prince régnant choisissait son successeur parmi les fonctionnaires qui lui paraissant le plus apte à assumer cette tâche. Vieux militaire, il se choisit un excellent général comme successeur, Trajan. Antonins, la dynastie dite des Antonins est la dynastie régnant sur l'Empire romain de 96 à 192 (soit 96 années, la plus longue dynastie impériale). On appelle également ses cinq premiers empereurs les Cinq bons empereurs.
96 18 septembre Le Sénat accorde le titre impérial à Nerva.
96 Mutinerie des légions du Rhin et du Danube.
97 28 octobre Adoption de Trajan, légat de Germanie par Nerva.
98 25 janvier Mort de Nerva, son fils adoptif Trajan devient empereur. Marcus Ulpius Trajanus est proclamé empereur romain à la mort de Nerva. Il entraînera l'Empire dans une politique de conquêtes si intense que le royaume romain atteindra des dimensions jamais égalées. Souverain provincial, Trajan brillera aussi par sa simplicité et sa tolérance. L'empereur Hadrien lui succèdera.
98 TRAJAN (98 à 117) (Marcus Ulpinius Traianus)
98 Trajan, de son nom complet Marcus Ulpius Traianus est un empereur romain né probalement le 18 septembre 53 à Italica (Espagne actuelle) et mort le 7 août 117 à Selinus (Cilicie). Son prédécesseur à la tête de l'empire, Nerva, était un homme assez âgé que les prétoriens pensaient pouvoir manipuler. Ils l'avaient donc placé là "en transition", mais il prend tout le monde de court en adoptant Trajan en octobre 97 et en le désignant comme césar (successeur). À la mort de Nerva début 98, Trajan lui succède donc. C'est le premier empereur non-italien. Son règne commence bien : il rompt avec la violence de Domitien et maintient une politique proche du Sénat, ce qui lui assure rapidement une certaine popularité. Des années 97 à 111, il choisit plutôt une politique pacifique et s'occupe surtout d'affaires civiles. Vu qu'il a été choisi car adopté et non imposé par l'hérédité, il met l'accent sur la nature constitutionnelle de son pouvoir. Le Sénat va jusqu'à lui accorder le titre d'optimus (littéralement, "le meilleur"). Du printemps 101 à l'automne 102, Trajan part pour sa première guerre en tant qu'empereur avec 12 de ses légions. Les Daces sont rapidement vaincus et capitulent en 102 avec la prise de Sarmizegetusa, la capitale de la Dacie, avec un gros butin à la clé. Une fois la première guerre des Daces finie, Trajan ne désarme pas pour autant : il fortifie la frontière Nord au niveau du Danube. La peuplade des Iazyges se juge encerclée par ces fortifications et s'allie au Roi des Daces, Décébale. En 105 débute ainsi la seconde guerre des Daces. Décébale fuit en Transylvanie. En 106, les Daces sont vaincus, Décébale se suicide et la Dacie devient province impériale. Trajan veut égaler Alexandre le Grand et protéger la frontière de l'Euphrate trop vulnérable. En 109-110, le roi des Parthes meurt : son successeur Chosroes place sur le trône arménien Pfartamasiris, qui n'a pas l'agrément des Romains. Considérant que c'est une violation du compromis établi avec Néron, Trajan part en octobre 113. Dès 114 l'Arménie est conquise et annexée officiellement et Pfartamasiris s'enfuit. Trajan en profite pour resserrer les liens avec ses alliés du Caucase. Les années qui suivent sont assez mal connues : on sait que Trajan fait des opérations en Mésopotamie en 114 - 115. En 116, il conquiert l'Assyrie et la Babylonie, et descend avec ses 2 armées jusqu'au golfe Persique. Mais les Parthes s'organisent, et ils soulèvent les peuples soumis à Rome, notamment les Juifs. La révolte gagne vite du terrain, l'Assyrie est rapidement perdue. Trajan tente alors de remettre la Babylonie à un souverain fantoche, Pfartamasphates, mais cela dissimule mal l'échec de l'annexion qu'il projetait. En 117, la révolte se généralise: l'Orient est en feu. Trajan revient vers l'Occident, laissant à son légat le soin de ramener l'armée. Il meurt à Selinus en Cilicie le 7, 8 ou le 9 août 117. Presque immédiatement, toutes ses conquêtes sont perdues.
99 Arrivée de Trajan à Rome.
100 Écriture du premier dictionnaire chinois, le Shuo Wen. Le Shuo Wen Ji Zhi (Dictionnaire des caractères), qui date de l'an 100 et est donc de la dynastie des Han de l'Est, traite de façon systématique l'étymologie et la forme de 9353 caractères chinois.
101 Première guerre de Dacie (jusqu'en 102). Trajan quitte Rome le 25 mars, traverse le Danube et entre dans le Banat au printemps. Il doit se porter au secours des troupes de Mésie inférieures attaqués par les Daces et leurs alliés. Trajan est vainqueur à Tapae, sur la Bistra, en Dobroudja méridionale (automne). La rencontre n'est pas décisive. Le roi des Daces Décébale dispose de 200 000 hommes. L'armée romaine, renforcée au cours de la seconde guerre, dispose de 150 000 à 175 000 hommes. L'expédition à été longuement préparée : percement d'une route à travers la montagne, creusement d'un canal pour contourner les chutes du Danube (100-101), construction d'un pont sur le fleuve, de vingt piles de pierre, long de 1,2Km à Drobeta (103-105). La Dacie est dans l'antiquité un territoire de la région Carpato-Danubiano-Pontique correspondant approximativement à celui de la Roumanie actuelle. La Dacie (du latin Dacia) tire son nom du nom romain de ses occupants principaux, les Daces, qui sont très proches des Thraces. Ils parlaient un dialecte thrace (langue indo-européenne). Décébale, (en latin : Decebalus) (règne de 87 à 106) était un roi dace.
105 Seconde guerre de Dacie (jusqu'en 107). Seconde Guerre de Trajan en Dacie (105-106). Décébale ouvre les hostilités. Trajan quitte Rome le 4 juin, repousse une offensive dace sur le bas Danube, entre en Transylvanie, probablement par le col de Tour-Rouge, tandis que, parti du moyen Danube, ses lieutenants s'avancent simultanément par l'ouest. Trajan assiège Sarmizegetusa en été. La ville tombe, et Décébale est fait prisonnier.
105 invention du papier (Chine). Le papier est apparu au IIIe siècle av. J.-C. en Chine, sous le règne de Qin Shi Huang (fondateur de la dynastie Qin). Les Chinois avaient alors repéré les dépôts blancs d'écume sur les rochers à la suite des crues. Ils ont alors essayé de le reproduire. C'est Tsai Lun, ministre de l'agriculture qui, en 105, codifie pour la première fois l'art de fabriquer du papier. Ils utilisaient du lin, du chanvre, du bambou et de l'écorce de mûrier. Ce secret restera chinois et japonais jusqu'au VIIIe siècle. Lors de la bataille de Talas en 751, les Arabes, victorieux, font prisonniers de nombreux Chinois et récupèrent ainsi le secret. Ils comprennent rapidement l'intérêt de ce nouveau support pour propager l'islam, et Samarkand en sera le tout premier centre de production du monde musulman. Ils essayeront sans résultat d'y incorporer du coton afin d'améliorer sa blancheur. Le papier arrive alors en Occident avec les conquêtes Arabes. On le retrouve à Bagdad en 793, au Caire en 900, à Xàtiva (San Felipe, Espagne) en 1056, en Sicile en 1102, à Fabriano (Italie) en 1276 et enfin en France au début du XIVe siècle. Le papier est alors un bien rare et des édits sur le recyclage du papier sont prononcés. On y incorpore alors des vieux chiffons qui prennent vite de la valeur, d'où l'expression se battre comme des chiffonniers. Samarkand ou Samarcande est une ville d'Ouzbékistan, capitale de la Région de Samarcande (Samarqand Viloyati). Son nom signifie probablement "lieu de la rencontre" ou "lieu du conflit" et illustre bien sa position à la limite des mondes turc et persan.
106 Prise de la capitale dace par les armées romaines.
106 Suicide du roi de Dacie Décébale.
106 Annexion de l'Arabie à l'Empire.
107 Annexion de la Dacie à l'Empire.
112 Création d'un canal entre le Nil et la Mer Rouge.
113 L'architecte Apollodore de Damas termine le nouveau forum de Trajan. Avec les fonds provenant de Dacie, Trajan lance un vaste programme de constructions édilitaires tel la Colonne Trajane, qui commémore les victoires de Trajan contre les Daces (mai), et une grande basilique, édifiées sur le forum de Trajan. Apollodore de Damas, était un architecte de la Grèce antique, né à Damas (Syrie actuelle) entre 50 et 60 après J.-C. et décédé en 129 ou 130. Il fut appelé à Rome par l'empereur Trajan en 92. Il resta ingénieur et architecte de l'empereur jusqu'à la mort de ce dernier en 117. Il était aussi sculpteur et auteur de traités techniques, notamment sur les machines de guerre. Selon la tradition, l'empereur Hadrien l'aurait condamné à mort pour s'être moqué de plans qu'il avait élaborés. Le Forum de Trajan est le splendide symbole du forum impérial dans sa forme la plus achevée. Il fait de tous les fora impériaux un ensemble relativement unitaire. La Colonne Trajane est un monument antique érigé sous le règne de l'empereur Trajan en 113, situé et encore debout de nos jours sur le Forum de Trajan près de la colline du Quirinal à Rome.
114 janvier Arrivée de Trajan à Antioche, début de la campagne contre les Parthes (jusqu'en 117). Antioche est une ville de Turquie
114 29 avril Trajan reçoit du Sénat le titre d'"Optimus" (le meilleur).
114 Annexion de l'Arménie à l'Empire.
115 Prise de Nisibis par Trajan. Nisibis ville de la Perse ancienne
116 Prise de Doura-Europos, capitale parthe par Trajan. Le site archéologique de Doura Europos (Salhieh) est situé à l'extrême sud-est de la Syrie sur le moyen Euphrate.
116 20 février Trajan reçoit du Sénat le titre de "Parthicus".
117 Insurrection juive.
117 8 août Trajan adopte publiquement Hadrien.
117 10 août Mort de Trajan à Selinus en Cilicie. La Cilicie est un pays situé dans la moitié orientale du sud de l'Asie mineure.
117 11 août Les légions d'Orient proclament Hadrien, alors gouverneur de Syrie, Empereur.
117 HADRIEN (117 à 138) (Publius Aelius Hadrianus)
117 Hadrien ou Adrien (Publius Aelius Hadrianus), empereur romain, est né en 76 à Italica et mort en 138. Il succède à son père adoptif Trajan en 117. Empereur humaniste, lettré, poète et pacifique, il n'attache pas une grande importance aux conquêtes de Trajan sur l'Euphrate et rompt avec la politique expansionniste de son prédécesseur, s'attachant à pacifier et à organiser l'Empire tout en consolidant les frontières. On lui doit, entre autres, des fortifications continues, appelées limes, destinées à protéger l'empire contre les invasions barbares (mur d'Hadrien au nord de l'Angleterre, par exemple). C'est sous son règne qu'ont eu lieu d'importants soulèvements en Judée, en particulier en 132/135 la révolte de Bar-Kokheba qui donne une éphémère indépendance à la Judée, qui se sont soldés par des répressions et l'une des diasporas du peuple juif parmi les plus lourdes de l'Antiquité. Jérusalem, prise en 134, est ravagée et devient Aelia Capitolina ; la région est désormais appelée Palestine. Amoureux du monde hellénique (grec), il tente de restaurer la religion grecque en restreignant les cultes orientaux. En 127, dans un rescrit au proconsul d'Asie, Minicius Fundanus, il affirme que les chrétiens ne peuvent pas être mis à mort sans procès préalable. Son amour pour le jeune Antinoüs (ou Antinoos), mort en 130, l'a poussé à le faire représenter de nombreuses fois en statues, lesquelles nous sont parfois parvenues et nous permettent de donner un visage au célèbre bithynien, ainsi qu'à fonder la cité d'Antinoupolis en Égypte. Cette relation a servi d'argument à ses ennemis. Marié à Sabine, il n'a pas d'enfant avec elle mais adopte Aurelius Antoninus (plus connu sous le nom d'Antonin le Pieux), qui lui succédera à la tête de l'Empire romain.
117 Révolte en Maurétanie.
118 Arrivée d'Hadrien à Rome.
120 Arrivée d'Hadrien en (Grande) Bretagne.
121 Voyage d'Hadrien en Gaule.
122 Début de la construction du "Mur d'Hadrien". Le mur d'Hadrien est une fortification en pierre et en tourbe construit à partir de 122 par les Romains sur toute la largeur de l'Angleterre pour protéger le Sud de l'île des attaques des tribus de l'actuelle Écosse. Le nom est également parfois employé pour désigner la frontière entre l'Écosse et l'Angleterre, même si la frontière actuelle ne le suit pas. Le mur a marqué le nord de l'empire romain en Grande-Bretagne pendant très longtemps, et c'était également la frontière la plus somptueuse de l'empire. En plus de son utilisation comme fortification militaire, on pense que les portes du mur auraient également servi de postes de contrôle pour la perception de taxes sur les produits importés.
123 Traité de paix avec les Parthes.
125 En Afrique du Nord, la peste tue 500 000 personnes.
125 Reconstruction du Panthéon de Rome (le Panthéon d'Hadrien). Le Panthéon d'Hadrien, le Panthéon d'Agrippa fut détruit par un nouvel incendie en 110 sous Trajan. Il fut entièrement reconstruit sous le règne de l'empereur Hadrien, vers l'an 125, comme le révèlent les dates imprimées dans les briques, comprises entre 123 et 125. On peut supposer que Hadrien l'ait inauguré lors de son séjour prolongé à Rome entre 125 et 128. Il en fit même usage occasionnellement comme tribunal, rendant la justice en compagnie de quelques sénateurs. Le plan du nouvel édifice est exceptionnel, sans précédent dans l'architecture romaine. L'influence d'Hadrien sur la conception du bâtiment est envisageable, si l'on considère l'originalité de l'architecture de la villa qu'il se fit bâtir près de Rome. Le visiteur qui franchit le classique pronaos à colonnes du Panthéon quitte un monde rectiligne et lumineux pour se trouver enveloppé dans la pénombre d'une cella circulaire et non plus rectangulaire, surmontée d'une coupole immense. Des temples à cella ronde furent édifiés à l'époque archaïque, comme le temple de Vesta ou le temple d'Hercule Victor, mais dans des dimensions beaucoup plus modestes, et jamais accolés à un porche classique.
125 mort de Plutarque
127 Fin de la construction du "Mur d'Hadrien".
128 Hadrien reçoit le titre de "Pater Patriae".
130 mort d'Antinoos favori et amant de l'empereur Hadrien. Antinoos est né en Bithynie (province d'Asie mineure), à Bithynium-Claudiopolis, vers 110. Hadrien le rencontre lors de l'un de ses voyages en Asie, probablement en 123. Il devient rapidement un favori de l'empereur. En 130, il trouve la mort noyé dans le Nil, dans la région d'Hermopolis
130 30 octobre Fondation de la ville Antinoupolis par Hadrien. Antinoupolis ou Antinoé est une cité antique égyptienne sur la rive orientale du Nil, en face d'Hermopolis. Elle fut créée par l'empereur voyageur Hadrien. Cette cité romaine abritait la mémoire du jeune favori de l'empereur, Antinoos, mort suite à une noyade dans le Nil. Il fut divinisé grâce à une assimilation osirienne. Le culte était pratiqué dans son temple, l'Antinoéion.
131 Édit perpétuel pris par Hadrien et rédigé sous la direction du jurisconsulte Salvius Julianus qui codifie le droit romain et compile tous les édits déjà rédigés. Il est applicable dans tout l'empire.
131 Annexion de la Judée à l'Empire.
131 à 201 - naissance et mort de Claude Galien. Médecin grec de l'Antiquité. Considéré comme l'un des pères de la médecine, il a eu une influence durable sur la médecine musulmane, juive et chrétienne du Moyen Âge. Il quitte Pergame, voyage tout autour du bassin méditerranéen, visite Smyrne, Corinthe et Alexandrie, où se trouve la plus importante école de médecine de l'époque. À 29 ans, il revient à Pergame et devient le médecin de l'école des gladiateurs où il met à profit les blessures survenues lors des combats pour parfaire ses connaissances en anatomie. Très fort en anatomie, dont il pense qu'elle est la base de toute bonne médecine, il fait des démonstrations publiques d'anatomie et de physiologie. Une nombreuse clientèle de notables se dispute ses soins. Il devient le médecin de l'empereur Marc Aurèle. Très jalousé, car peu modeste et critique, il doit quitter Rome en 167. Il y revient deux ans plus tard à la demande de Marc Aurèle (pour des raisons inconnues). Il devient médecin de la cour et s'engage à soigner les deux fils de l'empereur. À la mort de Marc Aurèle, il devient, jusqu'à sa propre mort en 201, le médecin de l'empereur Commode. L'incendie du Temple de la Paix (192) détruit l'essentiel de sa bibliothèque, ses manuscrits et sa collection de "médicaments simples". A plus de 60 ans, Galien tente de récrire tout ce qu'il a perdu. (Entreprise énorme puisque son oeuvre couvre 20 000 pages, publiées en grec mais non totalement traduites dans les langues modernes.). Claude Galien fut sans aucun doute un des fondateurs de la médecine. Il reste avant tout un grand enseignant et écrivain. Il ne laisse pas moins de 500 ouvrages, qu'il a pris la peine de lui-même ordonner dans 'Sur ses ouvrages'. Il s'est efforcé de bâtir une encyclopédie des sciences de son temps, en se plaçant au-dessus des écoles.
132 Début de la révolte en Judée sous l'impulsion de Simon Bar-Kokheba. La réaction des Juifs à l'injure qui leur était faite a conduit à l'une des seules grandes révoltes de l'ère romaine. La révolte de Bar Kokhba (132-135), ou la second guerre judéo-romaine, ou encore la second révolte juive est la seconde insurrection des juifs de la province de Iudaea contre l'empire romain, et la dernière des guerres judéo-romaines. Certaines sources, la mentionne comme la troisième révolte, en prenant en compte les émeutes de 115-117, connues sous le nom de guerre de Kitos, qui ont été écrasées par le général Lusius Quietus qui gouvernait la province à l'époque. Simon Bar-Kokheba anima le soulèvement, qui atteignit son paroxysme en 132. Simon dit Bar-Kokheba, ce qui signifie le fils de l'étoile, est un patriote juif qui, outré par la décision de l'empereur Hadrien de faire construire un temple dédié à Jupiter sur l'emplacement du temple de Jérusalem (détruit en 70 par Titus), prend la tête d'un soulèvement en Judée. Cette révolte prend une grande ampleur, malgré l'opposition d'une partie du clergé, et pendant trois ans les romains doivent déployer de grandes forces pour mettre à mal la rébellion. Jérusalem est reprise en 134, en grande partie détruite et Hadrien change le nom de celle-ci en Aelia Capitolina. Bar-Kokheba mène la guérilla pendant ces trois années mais il est vaincu et trouve la mort (135) dans la forteresse de Betar, au sud-ouest de Jérusalem, où il s'était réfugié.
135 Écrasement de la révolte juive.
136 décembre Adoption d'Aelius Caesar
138 1er janvier Mort d'Aelius Caesar.
138 25 février l'empereur Hadrien demanda à son fils adoptif, Antonin, d'adopter Marc Aurèle à son tour ainsi que Lucius Verus, le fils de celui qu'Hadrien avait d'abord choisi comme héritier et qui venait de mourir. Marc Aurèle (Marcus Aurelius Antoninus) (121-180) est un empereur et un philosophe stoïcien romain. Lucius Verus (Lucius Aurelius Ceionius Commodus Verus) est empereur romain de 161 à 169 conjointement avec Marc Aurèle bien que celui-ci possède la réalité du pouvoir.
138 10 juillet Mort d'Hadrien à Baïes, Antonin le Pieux devient empereur. A la mort de l'empereur Hadrien, son fils adoptif Antonin (en latin Titus Aelius Fulvius Antoninus Pius) lui succède. Il sera très vite honoré du titre de "pius" (pieux) pour sa piété et son intégrité dans l'administration de l'Empire. Vers 140, Antonin fera édifier entre le Forth et la Clyde (Grande-Bretagne actuelle), le mur de défense qui porte son nom.
138 ANTONIN (138 à 161) (Titus Aurelius Fulvus Boionius Arrius Antoninus)
138 Antonin le Pieux (Titus Aurelius Fulvius Boionius Arrius Antoninus Pius) est né en 86 à Lanuvium, dans le Latium, et fût empereur romain de 138 jusqu'à sa mort en 161. C'est dans l'administration civile qu'Antonin le Pieux débuta sa carrière. Il devînt successivement questeur, prêteur, puis consul en 120. Ensuite il affirma ses talents d'administrateur en dirigeant un district d'Italie, puis comme proconsul d'Asie. Étant marié à la nièce de la femme d'Hadrien, ce dernier l'adopta mais fera de lui son successeur qu'à condition qu'Antonin adopte Marcus Aurelius Antoninus (futur Marc Aurèle) et Lucius Verus, ce qu'il fît. Hadrien pensait qu'il ne régnerait pas longtemps, mais Antonin régna 23 ans. Antonin doit son surnom de "Pieux" au Sénat. Il semblerait que sa dévotion envers son père en soit la raison. Son règne ne fût pas marqué de conquêtes, mais plutôt par une volonté de consolidation de l'état actuel. C'est dans cet esprit qu'il fît ériger le Mur d'Antonin en Grande-Bretagne, entre le Forth of Firth et le Clide, et qui doublait le Mur d'Hadrien. C'est traditionnellement durant son règne qu'on considère que l'Empire Romain était à son apogée, du fait de l'absence de guerre et de révolte majeure en province. C'est pourtant cette politique défensive et attentiste qui annonce les difficultés financières et militaires de l'Empire Romain.
138 5 décembre Antonin nomme Marc Aurèle Questeur du Prince.
139 Marc Aurèle est nommé César. César était l'un des titres des empereurs romains, les situant dans la continuité de Jules César. On désigne communément sous ce nom Jules César et les onze empereurs qui régnèrent après lui : Auguste, Tibère, Caligula, Claude, Néron, Galba, Othon, Vitellius, Vespasien, Titus et Domitien, quoique les six derniers de ces princes soient entièrement étrangers à la famille de César. Suétone a écrit la vie des douze Césars. À partir d'Auguste, Caesar est l'un des praenomina (ce qui vient avant le nomen familial - ce n'est pas l'exact équivalent du prénom) des empereurs, en compagnie généralement d'imperator. En 293, l'empereur Dioclétien introduisit la Tétrarchie : deux Césars étaient désignés comme empereurs-adjoints des deux Augustes. Cette organisation ne survécut pas à la ruine de la Tétrarchie à partir de 306, quand Constantin fut proclamé César par les troupes de son père, Constance Chlore. Constantin Ier réutilisa le titre, mais pour donner un statut impérial à ses fils et les installer dans certaines régions de l'empire afin de l'y représenter. Son fils, Constance II, fit Césars ses cousins Gallus, puis Julien. Leur statut était intermédiaire entre celui des Césars de la Tétrarchie et celui des princes héritiers de Constantin : membres de la famille impériale, dotés par là de l'aura plus ou moins magique propre aux empereurs, ils étaient son représentant, disposaient d'un certain pouvoir, mais étaient soumis aussi à un très strict contrôle. Après l'exécution de Gallus pour ses erreurs à Antioche et l'usurpation de Julien, les empereurs suivants n'eurent plus recours à ce dispositif, qu'ils jugeaient sans doute dangereux. Ainsi, quand Théodose Ier voulut élever son fils Arcadius sur une première marche du trône, il le fit directement Auguste.
140 Marc Aurèle est nommé Consul.
141 Construction du mur Antonin en (Grande) Bretagne (jusqu'en 143).
142 Révolte paysanne en Égypte (jusqu'en 144).
144 Soulèvement en Maurétanie (jusqu'en 145).
145 Marc Aurèle épouse la fille d'Antonin, Anna Galeria Faustina junior.
146 Marc Aurèle reçoit la puissance tribunitienne et l'Imperium proconsulaire.
147 Campagne contre les Maures.
147 Marc Aurèle reçoit la puissance tribunitienne et l'imperium proconsulaire.
150 Début de la domination des tribus berbères sur le Soudan. Les Berbères sont une ethnie autochtone d'Afrique du Nord. La question de l'origine des Berbères est un sujet déjà ancien puisque dès l'Antiquité, les historiens se sont penchés sur cette question. Les récits de l'Antiquité et du Moyen Âge donnent à ce peuple une origine perse, égyptienne et sémite. Le nom de "berbère" est issu de barbarus, donné par les gréco-romains à tout ce qui n'était pas de coutumes et de civilisation gréco-romaines. Les Romains n'ont jamais réussi à soumettre ces peuples, même après la prise de Carthage au IIe siècle av. J.-C., d'où leur nom.
150 Ptolémée écrit 'l'Almageste', il présente son système géocentrique: la Terre, fixe, est le centre du monde, autour de laquelle tournent la Lune, le Soleil et au-delà les autres planètes. Les étoiles, accrochées à la dernière sphère céleste, marquent la limite de l'Univers.
152 Révoltes en Égypte (Jusqu'en 153).
152 Construction du mur d'Antonin dans le nord de la (Grande) Bretagne.
154 Lucius Verus est nommé questeur.
156 Expéditions militaires en Dacie (jusqu'en 157).
161 7 mars Mort d'Antonin à Lori, Marc Aurèle, son gendre, devient empereur.
161 MARC AURÈLE & LUCIUS VERUS (161 à 169) (Marcus Aelius Aurelius Verus & Lucius Aelius Aurelius Commodus Verus)
161 Marc Aurèle Né en 121 dans une famille italienne installée en Espagne. Après la mort de son père, alors qu'il n'a que trois ans, l'empereur Hadrien le prit sous sa protection et demanda, en 138, à son fils adoptif, Antonin, de l'adopter à son tour ainsi que Lucius Verus, le fils de celui qu'Hadrien avait d'abord choisi comme héritier et qui venait de mourir. Il échangea avec son maître de rhétorique, Fronton, une correspondance qui s'étendit de 139, époque où Marc Aurèle devint son élève, à 166, année de la mort de Fronton. Cette correspondance est intéressante car elle fournit de précieux détails sur la vie personnelle et familiale de Marc Aurèle et sur la cour d'Antonin. Elle révèle aussi la forte amitié qui lia les deux hommes, amitié parfois ternie par quelques brouilles comme en 146/147 quand Marc Aurèle se "convertit" à la philosophie. En 145, il épousa Faustine la Jeune, la fille d'Antonin, dont il aura de très nombreux enfants. Les historiens antiques se sont plu à évoquer les nombreux adultères supposés de Faustine mais il est certain que Marc Aurèle fut profondement affecté par le décès en 176 à Halala en Cappadoce de celle que les soldats appellaient affectueusement, du fait de sa présence aux côtés de son époux dans les campagnes militaires, Mater castrorum (la Mère des camps). En 161, à la mort d'Antonin, Marc Aurèle devint empereur et associa au pouvoir son frère d'adoption Lucius Verus. Son règne fut marqué par de nombreuses invasions qui menaçaient l'Empire de toute part. L'année de son accession au trône les Parthes envahirent les provinces orientales de l'empire et l'armée romaine connut un premier désastre. Lucius Verus est envoyé en urgence en orient. Si les capacités militaires du co-empereur sont réelles, son amour du luxe et de la débauche lui font vite abandonner la direction des opérations à deux excellents généraux, Statius Priscus et surtout Avidius Cassius. Entre 162 et 166, les Romains reprennent l'avantage et s'emparent des deux grandes villes du royaume parthe, Séleucie et surtout la capitale Ctésiphon. En 165, Marc Aurèle persécute les chrétiens. Justin meurt martyr. Les deux empereurs célèbrent leur triomphe en 166 mais l'armée romaine de retour à Rome ramène dans ses bagages une terrible épidémie qui fait de tels dégâts dans la population que certains historiens en ont fait abusivement la cause décisive de la décadence romaine (survenue deux siècles plus tard). Les conséquences sociales et économiques de cette épidémie furent cependant très graves. Le début du règne connut d'ailleurs de grandes catastrophes naturelles qui marquèrent fortement les esprits, comme les inondations du Tibre en 161 ou le tremblement de terre de Cyzique en 165. À peine la guerre contre les Parthes est-elle terminée qu'une nouvelle menace apparaît aux frontières. Les peuples barbares installés dans les régions danubiennes, les Quades et les Marcomans, menacent directement le nord de l'Italie. La menace est si forte que les deux empereurs se rendent personnellement sur place en 168/169 et passent l'hiver en Aquilée. En janvier 169 Lucius Verus meurt épuisé et malade et laisse ainsi Marc Aurèle comme seul empereur. Il faut plus de cinq années (169/175) à l'empereur pour venir à bout de cette menace. C'est alors qu'une fausse rumeur - réelle ou prétexte? - de la mort de Marc Aurèle conduit Avidius Cassius, gouverneur d'une large partie de l'orient, à se proclamer empereur. La fidélité du gouverneur de Cappadoce, Martius Verus, laisse le temps à l'empereur de lever des troupes et de se préparer à marcher sur le rebelle. Mais en juillet 175 celui-ci est assassiné et sa tête envoyée à Marc Aurèle. Ce dernier juge plus prudent d'effectuer cependant un voyage en orient avec sa femme, qui meurt en chemin, et son fils Commode. Il visite la Cilicie, la Syrie, l'Égypte puis au retour par Smyrne et Athènes où, avec son fils, il est initié aux mystères d'Eleusis. Éphémère triomphe car dès 177 Marc Aurèle doit repartir guerroyer sur la frontière danubienne. Il meurt d'une peste (dont la nature exacte est inconnue) en 180 à Vindobona (aujourd'hui Vienne en Autriche).
161 Invasion des Chattes en Germanie supérieure.
161 Invasion parthe en Syrie et en Arménie.
162 Incursions germaniques repoussées par Anfidius Victorinus légat de Germanie. Victorinus, Marcus Piavonius Victorinus était un officier militaire romain, devenu un temps empereur des Gaules lors des quelques années de séparation de la Gaule d'avec l'Empire de 260 à 274.
162 Défaite romaine à Elegeia face au parthe Vologèse III.
162 Lucius Verus part en campagne contre les Parthes.
162 Offensives parthes repoussées par Avidius Cassius. Caïus Avidius Cassius, né en Syrie et a conduit toute sa carrière militaire en Orient, en s'illustrant en particulier lors de la guerre des Parthes en 161-165. Excellent chef, il sait rétablir la discipline par des méthodes radicales et réprimer une révolte agraire en Égypte en 172. Il est gouverneur de toutes les provinces d'Orient en 175, lorsque court le bruit que Marc Aurèle est mort au combat dans les guerres danubiennes. Avidius se proclame alors empereur, mais son "règne" ne dure que trois mois: la rumeur s'avère fausse, et l'usurpateur est assassiné par l'un de ses soldats.
163 La frontière de (Grande) Bretagne est ramenée au mur d'Hadrien.
164 Destruction de Séleucie par les armées romaines. Syrie séleucide, les frontières physiques de la Syrie séleucide sont définies par sa géographie: la Mer Méditerranée à l'ouest, le désert s'étendant à l'infini vers l'est, le Taurus et l'Amanus au nord et l'Eleutheros au sud. La nature de ces frontières en a de tout temps fait des zones de transit plus que des limites infranchissables.
165 Prise de Ctésiphon, capitale parthe, par les armées romaines.
166 Épidémie de peste (jusqu'en 181).
166 Traité de paix avec les Parthes.
166 Le Sénat accorde le titre de père de la patrie à Lucius Verus et Marc Aurèle.
166 12 octobre Triomphe de Lucius Verus et Marc Aurèle pour leurs victoires contre les Parthes.
166 Commode reçoit le titre de César. Commode (Marcus Aurelius Commodus Antoninus) (31 août, 161 - 31 décembre, 192) est un empereur romain ayant régné de 180 à 192, qui est considéré comme un des pires empereurs romains.
166 Des envoyés de Marc Aurèle partis en 162 arrivent en Chine par la voie maritime et remettent des cadeaux à l'empereur chinois.
167 Incursions quades et marcomanes. (peuples germaniques). Les Quades sont un peuple germanique occidental, peut-être d'origine germano-celtique. Les Marcomans sont un peuple germanique occidental, connu notamment grâce à l'historien romain Tacite qui les situe entre Naristes et Quades, dans l'actuelle Moravie. La Moravie est une région d'Europe centrale, formant aujourd'hui la partie orientale de la République tchèque.
168 Expéditions sur le Danube.
168 mort de Ptolémée
169 Mort de Lucius Verus.
169 Marc Aurèle (169 à 180) (Marcus Aelius Aurelius Verus)
169 Attaques des Marcomans et des Quades.
171 Intervention de Marc Aurèle au-delà du Danube contre les Marcomans.
172 Soumission des Quades.
173 Soumission des Marcomans.
174 Incursions germaniques repoussées par Didius Severus Julianus dit Julien. Julien, Didius Julianus fut empereur romain du 28 mars au 2 juin 193.
174 Marc Aurèle écrit 'Pensées'
175 avril-mai Révolte d'Avidius Cassius en Orient qui se proclame empereur.
175 7 juillet Commode reçoit le titre de César.
175 août Assassinat d'Avidius Cassius.
176 23 décembre Triomphe de Marc Aurèle et Commode.
177 1er janvier Commode est nommé Auguste (co-empereur) par Marc Aurèle. Auguste est le titre porté par les empereurs romains, par référence à la dignité accordée au premier d'entre eux, Auguste, en particulier à partir de Dioclétien. Titre de noblesse équivalent à celui d'empereur, apparu en 27 av. J.-C. lorsque le sénat romain l'attribua à Octave, qui fut ensuite connu sous le nom d'Auguste. Par la suite, ce titre fut utilisé par presque tous les empereurs romains qui suivirent, particulièrement à l'époque de la Tétrarchie où il y avait 4 empereurs: Deux augustes et deux césars.
177 Martyrs de chrétiens à Lyon (dont Sainte Blandine). Sainte Blandine est une fidèle de la première communauté chrétienne de Lyon. À l'origine esclave romaine, elle se joint à la communauté chrétienne avec d'autres romains qui refusent d'honorer d'autre dieu que le dieu chrétien, renonçant ainsi à célébrer le culte de l'empereur romain. Cette attitude soulève une réprobation dans la communauté gallo-romaine. Marc Aurèle décide alors de lancer une campagne d'arrestation des chrétiens aboutissant au martyre de sainte Blandine et de ses compagnons (dont l'évêque de Lyon, saint Pothin) en 177 à l'amphithéâtre des Trois Gaules. D'après Eusèbe, évêque de Césarée, qui a rapporté les faits dans son Histoire ecclésiastique, les lions refusèrent de dévorer sainte Blandine lors de son martyre. Elle fut finalement égorgée.
178 3 août départ de Marc Aurèle et Commode en campagne en Germanie (jusqu'en 180).
180 17 Mars Mort de Marc Aurèle, son fils Commode devient empereur. Marc-Aurèle meurt à Vienne de la peste au cours d'une campagne pour étendre les frontières de l'Empire Romain vers le nord. Au-delà de son statut d'Empereur, Marc-Aurèle reste dans l'histoire l'homme qui a en quelque sorte accompli les espoirs de Platon d'un "philosophe roi". Grand stoïcien, Marc-Aurèle laisse en effet une oeuvre philosophique imprégnée des théories morales des philosophes du Portique et d'Épictète. Le tyran Domintien avait bannit Épictète et ses idées de Rome. Elle seront finalement parvenues à la tête de Rome quelques dizaines d'années plus tard avec Marc-Aurèle.
180 COMMODE (180 à 192) (Lucius Aelius Aurelius Commodus)
180 Commode (Marcus Aurelius Commodus Antoninus) (31 août, 161 - 31 décembre, 192) est un empereur romain ayant régné de 180 à 192, qui est considéré comme un des pires empereurs romains. Son règne termina l'ère des "cinq bons empereurs", de la dynastie des Antonins. Il est le fils du populaire Marc Aurèle, son accession au trône à la mort de son père a tout d'abord été vu comme un signe heureux par le peuple romain. Mais bien vite, celui-ci, s'attendant au digne successeur du grand Marcus Aurelius, subit les excentricités du nouvel Empereur. Commodus renomma peu à peu toutes les institutions, fit battre monnaie à son effigie et changea le nom des mois et même Rome se transforma en Colonia Lucia Annia Commodiana. Sa mégalomanie lui avait pourtant attiré les faveurs de la Plèbe, lorsque, organisant de nombreuses occasions des jeux, il descendait dans l'arène pour y vaincre des gladiateurs et des fauves. Jamais il ne connut la défaite, et il s'identifia très vite à Hercule, se faisant représenter portant des peaux de lions et une massue. Nombreux furent les attentats à sa vie qui échouèrent, mais en 192, l'esclave Narcisse, l'entrainant au maniement des armes, l'étrangla dans son bain.
180 Victoire de Commode contre les Germains.
180 Retour de Commode à Rome.
180 Échec de l'offensive "barbare" sur le mur d'Hadrien.
182 Commode confie le pouvoir à Tigidius Perennis, préfet du prétoire. Sextus Tigidius Perennis fut d'abord chef du bureau impérial de la correspondance administrative (a epistulis) avant d'être nommé préfet du prétoire par Marc Aurèle. Il eut d'abord comme collègue Tarrutienus Paternus, mais il élimina celui-ci en 182, sous prétexte qu'il aurait favorisé, au moins passivement, une tentative d'assassinat sur la personne de Commode. Perennis, lui, n'était pas issu de l'aristocratie sénatoriale mais de l'ordre équestre, et c'est sans doute pour cela que Commode, de plus en plus soupçonneux à l'égard du Sénat (et pour cause) lui conserva sa confiance. Et ce d'autant plus que le préfet du prétoire l'encourageait à persécuter ces optimates qui, évidemment, voyaient son élévation d'un très mauvais oeil. Comme général, il ne se débrouillait pas trop mal : il mena avec succès des opérations en Dacie, en Grande-Bretagne et en Afrique du Nord. Il "tomba" en 185, victime d'une intrigue assez mystérieuse suite à une cabale montée par le parti sénatorial, qui le haïssait, ainsi que par Cleander, qui visait à le remplacer dans les faveurs de l'empereur.
183 Conspiration de Claudius Pompeianus et Lucilla, soeur de Commode contre lui. L'empereur, retournant un soir à son palais, comme il passait sous un des portiques étroits et obscurs de l'amphithéâtre, un assassin fondit sur lui l'épée à la main. La menace fit manquer le coup; l'assassin fut pris et aussitôt il révéla ses complices. Cette conspiration avait été tramée dans l'enceinte du palais. Lucilla, soeur de Commode, et veuve de Lucius Verus, s'indignait de n'occuper que le second rang. Jalouse de l'impératrice régnante, elle avait armé le meurtrier contre la vie de son frère. Claudius-Pompeianus, son second mari, sénateur distingué par ses talens et par une fidélité inviolable, ignorait ses noirs complots : cette femme ambitieuse n'aurait pas osé les lui découvrir, mais, dans la foule de ses amans (car elle imitait en tout la conduite de Faustine), elle avait trouvé des hommes perdus, déterminés à tout entreprendre, et prêts à servir les mouvemens que lui inspiraient tour à tour la fureur et l'amour. Les conspirateurs éprouvèrent les rigueurs de la justice; Lucilla fut d'abord punie par l'exil et ensuite par la mort "
185 Assassinat de Tigidius par les Prétoriens, Commode confie le pouvoir à Cléandre. Cléandre, Marcus Aurelius Cleander (alias Kleandros) était un ancien esclave phrygien, probablement (du moins si l'on en croit son nom latin) affranchi par Marc Aurèle. Il avait été nutritor (précepteur) de Commode avant de devenir son favori. Grand chambellan et chef de la garde de l'empereur, il gouverna de fait l'Empire romain entre 185 et 190. Il fut aussi préfet du prétoire juste avant sa mort, dans la seconde moitié de l'année 189. Un chambellan est un gentilhomme chargé du service de la chambre d'un monarque. Chambellan. A l'origine valet de chambre des rois mérovingiens et carolingiens, le chambellan gagne progressivement ses lettres de noblesse. Intime du souverain, il devient l'un de ses conseillers privilégiés. Au XIVe siècle, la charge s'orne du titre de "grand chambellan" recherché par les plus illustres familles. La charge abolie par la Révolution réapparaît sous l'Empire et la Restauration. Ainsi, Talleyrand est nommé grand chambellan de Napoléon Ier.
185 Pertinax est nommé légat de (Grande) Bretagne. Pertinax (Publicus Helvius Pertinax, 1er août 126 - 28 mars 193) fut empereur romain de janvier à mars 193.
185 à 254 - naissance de Origène. Père de l'Église. Il naît dans une famille chrétienne. En 202, sous le règne de Septime Sévère, l'Église d'Alexandrie est persécutée et son père Léonidès meurt martyrisé. Selon Eusèbe de Césarée, qui lui consacre le sixième livre de son histoire ecclésiastique, Origène doit alors travailler pour faire vivre ses nombreux frères et soeurs. En 212, il succède à Clément d'Alexandrie à la tête de la didascalée (école catéchétique). Il vend sa bibliothèque pour s'assurer un revenu, et mène une vie ascétique. C'est alors qu'il prend au pied de la lettre certaines paroles de Jésus de l'Évangile selon Matthieu au verset 19:12 ("il y a des eunuques qui se sont faits eux-mêmes eunuques pour le royaume des cieux") et de l'Évangile selon Marc, verset 9:43 ("si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la"), il se castre. Il continue à étudier, notamment auprès d'Ammonios Saccas. En 230, son évêque, Démétrius, lui reproche d'avoir prêché sans avoir été ordonné, et de s'être émasculé (ce qui par ailleurs était un crime au regard du droit romain). En 231, suite à cette querelle, Origène quitte Alexandrie pour Césarée, en Palestine, où il continue. En 250, sous le règne de Dèce, il subit la persécution et meurt en 254, probablement des suites de ses blessures. Selon saint Jérôme, il serait mort à Tyr, et aurait été enterré dans la cathédrale. Selon la tradition, il n'aurait jamais été reconnu comme saint par l'Église à cause de sa mutilation.
186 Soulèvement de Maternus en Gaule. Maternus, simple soldat, mais d'une hardiesse et d'une valeur extraordinaires, rassembla ces bandes de voleurs, et en composa une petite armée. Il ouvrit en même temps les prisons, invita les esclaves à briser leurs fers, et ravagea impunément les villes opulentes et sans défense de la Gaule et de l'Espagne. Les gouverneurs de ces provinces avaient été pendant longtemps spectateurs tranquilles de ces déprédations; peut-être même en avaient-ils profité: ils furent enfin arrachés à leur indolence par les ordres menaçans de l'empereur. Environné de tous côtés, Maternus prévit qu'il ne pouvait échapper; le désespoir était sa dernière ressource: il ordonne tout à coup aux compagnons de sa fortune de se disperser, de passer les Alpes par pelotons et sous différens déguisemens, et de se rassembler à Rome pendant la fête tumultueuse de Cybèle. Il n'aspirait à rien moins qu'à massacrer Commode, et à s'emparer du trône vacant. Une pareille ambition n'est point celle d'un brigand ordinaire. Les mesures étaient si bien prises, que déjà ses troupes cachées remplissaient les rues de Rome: la jalousie d'un complice découvrit cette singulière entreprise, et la fit manquer au moment que tout était prêt pour l'exécution.
188 Pertinax est nommé proconsul d'Afrique.
189 Cléandre est nommé préfet du prétoire.
189 Exécution de Cléandre, Laetus devient préfet du prétoire.
189 Julien devient proconsul d'Afrique en remplacement de Pertinax nommé préfet de Rome.
191 Pescennius Niger est nommé gouverneur de Syrie. Pescennius Niger est légat de Syrie en 193 lorsque les Prétoriens mettent le titre d'Empereur aux enchères. Fatiguées des révolutions de palais à Rome, les légions provinciales l'acclament même temps que Septime Sévère. Les légions de Syrie sont évidemment les premières à soutenir leur chef, mais celles de Palestine et d'Égypte suivent le mouvement. C'est l'Orient qui s'embrase : la ville d'Antioche se rallie, ainsi que les rois parthe et arménien. Mais il ne manque pas d'appuis à Rome parmi les artisans et les petits propriétaires. Septime Sévère, après s'être imposé à Rome, décide de partir en campagne pour éliminer son rival. Il prend Byzance et Antioche, bat Pescennius Niger à Issos en 194. Celui-ci trouve la mort en tentant de se réfugier chez les Parthes.
192 Pertinax est nommé préfet de Rome.
192 31 décembre Assassinat de Commode par un de ses esclaves. L'empereur de Rome, Commode est étranglé dans son bain à l'âge de 31 ans après 12 ans de règne. Le meurtre est organisé par sa concubine, Marcia, et par le préfet du Prétoire, Aemilius Laetus, qui ne supportaient plus ses extravagances et sa cruauté. Marc Aurelius Commodus était le fils de l'empereur Marc Aurèle.
192 PERTINAX (193) (Publius Helvius Pertinax)
192 Pertinax (Publicus Helvius Pertinax, 1er août 126 - 28 mars 193) fut empereur romain de janvier à mars 193. Sa carrière avant de devenir empereur est principalement connue par les Historia Augusta. Né dans la ville d'Alba, d'un père homme libre, il débuta sa carrière comme "grammaticus" (professeur de grammaire), puis, désireux de changer de métier, se fit aider pour devenir officier dans une cohorte. Se distinguant dans la guerre qui suivit, il fut promu plusieurs fois, servit en Grande-Bretagne puis le long du Danube, et devint procurator en Dacie. Victime d'intrigues de cour durant le règne de Marc Aurèle, il fut rapidement rappelé pour aider Claudius Pompeianus dans les guerres germaniques. En 175 il fut nommé suffect consul, et jusqu'en 185 fut gouverneur des provinces de Moesia, Dacie, Syrie, puis de Grande-Bretagne. Durant les années 180, il joua un rôle dans le Sénat, jusqu'à ce que Perennis le force à se retirer. Trois ans plus tard il fut rappelé pour éviter une mutinerie militaire en Grande-Bretagne. Il y acquit une réputation de stricte obédience à la discipline. En 187 il fut obligé de démissionner, officiellement à cause du ressentiment au sein des troupes face à cette discipline. Il était préfet dans la garde prétorienne lorsque Commode fut assassiné. Devenu empereur, il tenta de restreindre le train de vie officiel, comme le fit Marc Aurèle. La garde prétorienne fut déçue du faible "donativum" qui lui fut accordé et tenta de le remplacer par Falco, mais la tentative échoua. Le 28 mars 193, un groupe de soldats, déçus de n'avoir reçu que la moitié de leur paye, fit irruption dans le palais et tua Pertinax. Didius Julianus prit le pouvoir, ce qui déclencha une courte guerre civile pour la succession, finalement remportée par Septime Sévère la même année. Revenu à Rome, ce dernier reconnu Pertinax comme empereur légitime, exécuta ses assassins, et força le Sénat à lui accorder des funérailles d'État. Il organisa également plusieurs années de suite des jeux pour l'anniversaire de sa naissance et de son couronnement.
193 1er janvier Les prétoriens portent Pertinax à la tête de l'empire.
193 28 mars Les prétoriens assassinent Pertinax et portent Didius Julianus dit Julien à la tête de l'empire.
193 9 avril L'armée d'Illyrie proclame Septime Sévère empereur à Carnatum. Septime Sévère (Lucius Septimius Severus) fut empereur romain de 193 à 211. Avec lui commence la dynastie des Sévères.
193 JULIEN (193) (Marcus Didius Julianus)
193 Didius Julianus (Marcus Didius Severus Iulianus) fut empereur romain du 28 mars au 2 juin 193. Fils de Quintus Petronius Didius Julianus et Aemilia Clara, famille noble de Milan, sa date de naissance varie selon les sources : 30 janvier 133 selon Dion Cassius et 2 février 137 selon les Augustes histoires. Élevé par Domitia Lucilla, mère de Marc Aurèle, il devient consul en 175. Lorsque l'empereur Pertinax fut assassiné par la garde prétorienne, il offrit à chaque soldat de celle-ci 25 000 sesterces. Le Sénat, menacé par les militaires, le nomme empereur, et sa femme et sa fille reçoivent le titre d'"Auguste". Mais cette action se révèle très impopulaire, et trois généraux (Pescennius Niger en Syrie, Clodius Albinus en Grande-Bretagne et Septime Sévère en Pannonie) fomentent rapidement une rébellion. Septime Sévère marche sur Rome, le renverse et le fait décapiter. Puis il dissout la garde prétorienne et fait exécuter les assassins de Pertinax. S'ensuit une guerre civile qui dure jusqu'en 197.
193 avril Les légions d'Orient proclament Pescenius Niger, légat de Syrie empereur à Antioche.
193 avril Marche de Septime Sévère sur Rome.
193 1er juin Les légions de Septime Sévère arrivent devant Rome; exécution de Didius Julianus (Julien).
193 SEPTIME SÉVÈRE (193 à 211) (Lucius Septimus Severus)
193 Septime Sévère (Lucius Septimius Severus) fut empereur romain de 193 à 211. Avec lui commence la dynastie des Sévères. Septime Sévère naît le 11 avril 145 à Leptis Magna, une ville située en Tripolitaine sur la côte de la Libye actuelle. Ses parents sont Publius Septimus Geta et Fulvia Pia. Il se marie en secondes noces avec Julia Domna, fille du grand prêtre d'Emèse (Syrie), dont il avait deux fils, Geta et Caracalla. L'historien Dion Cassius le décrit comme un homme de petite taille, maigre, très vif et taciturne. À l'âge de 18 ans il quitte Leptis Magna pour Rome, où il occupe diverses fonctions civiles et militaires. En 191 il accède au poste de légat de Pannonie supérieure, avec le soutien de Aemilius Laetus, le préfet de la garde prétorienne. Lors de son séjour en 193 à Carnuntum, la capitale de la province de Pannonie supérieure, il apprend les meurtres de Commode et Pertinax. Ses légions stationnées sur le Danube l'acclament alors comme empereur. Le 1er juin 193 le Sénat condamne Didius Julianus (Julien) à mort, ce qui ouvre la voie à Septime Sévère, qui entre à la tête de ses légions à Rome le 9 juin 193. Par une ruse il parvient à désarmer les meurtriers de Pertinax, des membres de la garde prétorienne, et les fait exécuter. Durant l'automne et l'hiver 193 Septime Sévère triomphe de son adversaire Pescennius Niger, légat de Syrie, qui avait été proclamé empéreur par ses légions. La bataille finale décisive a lieu au printemps 194 à Issus. Son pouvoir étant ainsi consolidé, il se proclame fils de Marc Aurèle et se crée une généalogie fictive jusqu'à Nerva. En 195 Septime Sévère part en campagne contre les Parthes. Clodius Albinus, nommé César et légat de la province de Bretagne, traverse la Manche en 196 avec ses légions (40 000 hommes). La bataille décisive a lieu en 197 à proximité de Lugdunum (Lyon). Septime Sévère et ses légions sont victorieux. Clodius s'enfuit et se donne la mort. Septime Sévère fait déshabiller la dépouille et la fait piétiner par son cheval ; la tête tranchée est envoyée à Rome, le corps est jeté dans le Rhône. La famille de Clodius n'est d'abord pas inquiétée, mais sa veuve et ses fils seront ultérieurement assassinés. Dans les années 197 à 199 de nouvelles campagnes victorieuses contre les Parthes aboutissent à la création de la province Mésopotamie. Après la conquête de la ville de Ctésiphon, il fait tuer environ 100 000 habitants, hommes, femmes et enfants, et s'empare du trésor des Parthes. Pendant les cinq années suivantes il organise l'administration de la nouvelle province. Il voyage ensuite en Orient : il visite l'Égypte, y rend hommage à la dépouille embaumée d'Alexandre le Grand et remonte le Nil jusqu'à Thèbes. C'est seulement en 202 que Septime Sévère revient à Rome. Il cherche maintenant à consolider sa succession : il marie son fils Caracalla avec Plautilla, la fille de Gaius Fulvius Plautianus, préfet de la garde prétorienne, avec lequel il est lié d'amitié. Les relations au sein du couple se détériorent cependant rapidement. Peut-être sur incitation de Caracalla, Plautianus est accusé de trahison par des centurions en 205. Septime Sévère le fait assassiner et Plautilla est bannie sur l'île de Lipari. En 208, Septime Sévère s'embarque avec ses deux fils Caracalla et Geta vers la province de Bretagne pour combattre les Calédoniens. Plusieurs batailles ont lieu jusqu'en 209, sans victoire décisive. Pour sécuriser la frontière nord de l'empire romain il fait consolider le Mur d'Hadrien sur une longueur d'environ 130 km. Affaibli par la maladie de la goutte il se retire à York où il meurt le 4 février 211 à l'âge de 65 ans.
193 9 juin Septime Sévère entre à Rome.
193 10 juin Discours de Septime Sévère devant le Sénat.
193 Clodius Albinus refuse le titre impérial proposé par ses légions en (Grande) Bretagne.
193 juin Septime Sévère met le siège devant Byzance.
193 Défaite de Septime Sévère à Périnthe (ville de Thrace) face à Pescenius Niger.
194 Dévaluation d'un tiers du Denier.
194 janvier Défaite de Pescennius Niger face à Septime Sévère.
194 mars Nouvelle défaite de Pescennius Niger face à Septime Sévère à Issos (en Turquie).
194 Séptime Sévère nomme Clodius Albinus César. Clodius Albinus est né à Hadrumète en Afrique entre 140 et 150. Il est issu d'une famille romaine qui a émigré en Afrique. Sa carrière suit le cursus classique des provinciaux compétents : commandement de troupes auxiliaires, puis d'une légion sous Marc Aurèle. Avec ce titre, il participe en 175 en Bithynie à la répression de la révolte d'Avidius Cassius, préteur en 180. consul suffect sous Commode vers 190/193, légat en Bretagne avec trois légions. Lorsqu'il apprend début 193 l'usurpation de Didius Julianus (Julien), il se révolte, tout en refusant le titre impérial que lui proposent ses troupes. Septime Sévère, également révolté est reconnu empereur par le Sénat romain. Septime Sévère veut d'abord se débarrasser de Pescinnius Niger, également révolté en Syrie. Il s'entend donc avec Clodius Albinus resté en Bretagne, lui accorde le titre de César en avril 194, puis le prend comme collègue pour le consulat de l'année 194. Une fois débarrassé de Pescinnius Niger, Septime Sévère change d'attitude : en décembre 195, il fait proclamer Clodius Albinus ennemi public par le Sénat. Forcé de réagir, Clodius Albinus se fait proclamer Auguste par ses troupes en janvier 197, et débarque en Gaule. Il s'installe à Lugdunum (Lyon), contrôlant la Bretagne, les Gaules et l'Espagne. L'armée de Septime Sévère penêtre en Gaule par le Jura. Clodius Albinus est battu à Tournus puis une seconde fois près de Lugdunum en février 197. Il se suicide pour ne pas être capturé. N'ayant pas été reconnu par le Sénat romain, il ne figure pas dans la liste des empereurs légitimes.
194 Campagne contre les Parthes qui avaient apporté leur soutient à Pescennius Niger (jusqu'en 195).
195 Capture puis exécution de Pescennius Niger.
195 Expéditions de Septime Sévère en Mésopotamie contre les Parthes.
195 décembre Capitulation de Byzance.
195 Troubles à Lyon (195-197). Clodius Albinus, qui s'était proclamé empereur en Bretagne, entre en Gaule avec ses légions, et lève de nombreuses troupes. Il se trouve bientôt à la tête de 150 000 hommes. Septime Sévère, alors en Orient, accourt.
195 15 décembre Clodius Albinus est déclaré ennemi public.
196 janvier Les légions de (Grande) Bretagne proclame empereur Clodius Albinus.
196 Septime Sévère nomme son fils Caracalla César. Caracalla (186 - 8 avril 217) fut empereur romain de 211 à 217.
196 Septime Sévère s'empare de Byzance et la détruit. Intégrée à l'Empire romain, Byzance essuie la colère de l'empereur Septime Sévère, auquel elle s'oppose. La cité se range en effet du côté de Pescennius Niger, gouverneur de Syrie désireux de monter sur le trône. La ville est pillée, puis rasée. Elle sera reconstruite quelques années plus tard.
196 Clodius Albinus est soutenu par une partie des Sénateur à Rome.
196 Ralliement à Clodius Albinus des légions d'Espagne de Germanie et de Gaule.
196 Nouvel échec d'une offensive "barbare" sur le mur d'Hadrien.
197 19 février Septime Sévère bat Clodius Albinus qui se suicide près de Lyon. Lyon, la capitale des Gaules, est le théâtre d'une bataille sanglante entre deux armées romaines. Septime Sévère, chef de l'armée du Danube, affronte le gouverneur de Bretagne, Clodius Albinus. Tout deux veulent devenir maîtres de l'immense Empire romain. Septime Sévère l'emporte. Pour punir la ville d'avoir pris parti pour son adversaire, il la dévaste et extermine 18 000 chrétiens. Né à Leptis Magna en Afrique, Septime Sévère se retrouve alors à la tête de l'Empire romain.
197 Nouvel échec de l'offensive "barbare" sur le mur d'Hadrien.
197 juin Retour de Septime Sévère à Rome.
197 Exécution de 29 sénateurs partisans de Clodius Albinus.
197 28 août Caracalla est nommé Imperator designatus.
197 Seconde campagne de Septime Sévère contre les Parthes.
197 décembre Prise et pillage de Ctésiphon par les troupes romaines. Ctésiphon est une ville parthe située sur le Tigre à peu de distance de Bagdad, elle fut capitale des perses sous les Sassanides. Julien II dit l'apostat y remporta une bataille décisive en 363 mais il fut tué peu après. En 637, Ctésiphon tomba aux mains des arabes qui en pillèrent les matériaux pour construire Bagdad en 762.
198 28 janvier Geta, second fils de Septime Sévère est élevé au rang de César. Geta (Lucius Publius Septimius Antoninus Geta) fut empereur romain en 211 et 212 de notre ère.
198 Échecs des tentatives romaines pour la prise de Hatra. Hatra, cité antique située au sud-ouest de Mossoul (Irak). La ville a été fondée au Ier siècle av. J.-C. par les Parthes. En raison de sa position stratégique, la ville était au carrefour des routes caravanières, elle connaît une forte croissance et devient la capitale de la province d'Araba, royaume semi-autonome sous influence parthe. Au Ier et IIe siècle apr. J.-C., la ville est dirigée par une dynastie de princes arabes, de langue araméenne. La ville est protégée par une enceinte circulaire de près de 7 km qui comporte 160 tours. Elle supportera ainsi avec succès les sièges romains de Trajan (en 116-117) et de Septime-Sévère (198-199). En 240, Sapor Ier parvient à s'emparer de la cité en bénéficiant, selon la légende, de la complicité d'al-Nadira, la fille du roi d'Hatra, qui lui livre la ville. En récompense, toujours selon la tradition, Sapor épouse al-Nadira avant de la tuer !
198 Conquête de la Mésopotamie (fin de la campagne contre les Parthes).
198 12 octobre Caracalla, fils aîné de Septime Sévère est nommé Auguste.
200 à 700 - Écriture runique. Employé par des peuples germaniques entre le IIe et le XIVe siècle de notre ère, l'écriture runique a été employée pour un grand nombre d'inscriptions retrouvées sur des poinçons, des anneaux, des fers de lances mais aussi et surtout sur pierre. Il s'agit en général de textes très courts. L'une des inscriptions les plus longues, celle de la pierre d'Eggjum en Norvège, ne compte que 200 signes. La plupart des textes a avoir été conservés ont été rédigés sur des stèles funéraires pour honorer un disparu. Les lettres de l'alphabet runique sont généralement constituées d'un trait vertical auquel on ajoutait un ou plusieurs traits obliques. L'alphabet runique ou Futhark (terme formé à partir du nom des six premières lettres de cet alphabet) était l'alphabet utilisé par les anciens peuples de langues germaniques (comme les Angles et Nordiques (Vieux norrois)), qui étaient appelées runes. Il était aussi utilisé en divination et en magie. Au contraire des lettres de l'alphabet latin, les runes ont des sens intrinsèques. Le fait est, cependant, que l'alphabet latin est le fruit d'une longue et lente évolution, héritage des Étrusques, dont l'alphabet était lui-meme fruit de l'héritage des Phéniciens ; tout alphabet ayant lui-meme pour origine les pictogrammes, qui avaient, eux, une signification symbolique. Il est assez improbable que les peuples germaniques aient pu inventer un alphabet à partir de rien quelques millénaires après la naissance des premiers alphabets.
200 à 400 - L'art des premiers chrétiens. Défini par son style et son iconographie, l'art des premiers chrétiens, dit paléochrétien, est l'expression de la foi tout juste révélée et de la ferveur religieuse d'une société s'affirmant au sein de l'Empire romain en crise.
200 vers - le grammairien Probus dresse la liste des incorrections dans l'usage du latin: appendix probi. l'Appendix Probi, sorte de compilation d'"erreurs" fréquentes relevées par un certain Probus et datant du IIIe siècle de l'ère chrétienne. Ce sont bien ces formes, et non leur équivalent en latin classique, qui sont à l'origine des mots utilisés dans les langues romanes.
202 avril Septime Sévère est de retour à Rome.
202 Édit interdisant le prosélytisme juif et chrétien.
203 Construction de l'Hippodrome de Byzance. Après avoir rasé la cité, Septime Sévère entreprend la construction d'un immense hippodrome, au sommet d'une colline dominant la mer. Il sera agrandi par Constantin Ier et mesurera alors 450 mètres de long, sur 150 de large. Monument central de Byzance, puis de Constantinople, il sera actif jusqu'au pillage des croisés, en avril 1204. L'Hippodrome de Constantinople est l'arène hippique monumentale de la capitale de l'Empire byzantin, dans laquelle se déroulaient des courses de chars et d'autres manifestations. Commencé par Septime Sévère dans la ville qui s'appelait encore Byzance, et achevé par Constantin pour sa nouvelle capitale Constantinople, l'hippodrome a servi jusqu'à la fin du XIIe siècle, avant d'être partiellement incendié par les Croisés en 1203.
205 22 janvier Exécution de Plautien, préfet du Prétoire. Plautien: l'ami et le confident de Septime-Sévère. Caracalla épousa sa fille. la conspiration de Plautien, le père de Plautille, est un échec. Plautien est mis à mort et sa fille, la femme de Caracalla, est exilée aux Iles Lipari.
205 à 270 - naissance et mort de Plotin. Philosophe. Il est considéré comme le fondateur de la pensée néoplatonicienne. Les connaissances que l'on a de la vie de Plotin sont principalement rapportées par Porphyre de Tyr, un de ses disciples. À l'âge de 28 ans, Plotin part étudier la philosophie à Alexandrie, auprès d'Ammonius Saccas, auprès duquel il restera 11 années. À 39 ans, il décide d'étudier les philosophies orientales et indiennes, et rejoint donc l'armée de Gordien III qui marche sur la Perse. Mais cette armée est vaincue et Gordien tué, si bien que Plotin doit, non sans difficultés, se réfugier dans la ville d'Antioche. Il s'installe ensuite à Rome, en 247 sous le règne de Philippe l'Arabe, et y enseigne la philosophie durant de nombreuses années, s'attirant la protection de l'empereur Gallien. Il semble fonder une école philosophique en Campanie, près de Naples. Il meurt à Naples en 270. Le néoplatonisme est une doctrine philosophique élaborée à Alexandrie au IIIe siècle de l'ère chrétienne, par Plotin et son disciple Porphyre de Tyr, qui se développa jusqu'au VIe siècle et qui tentait de concilier la philosophie de Platon avec les doctrines religieuses orientales telles que le christianisme. Cette philosophie a pour but la résolution d'un des problèmes au coeur de la pensée grecque antique, à savoir le problème de l'Un et du multiple. Plus particulièrement, il s'agit de comprendre comment passer de l'Un au Multiple. Nous constatons le Multiple dans la nature, or l'Un est le fondement de l'intelligibilité. Cette philosophie est rattachée au platonisme de par sa volonté de résoudre les apories de la pensée platonicienne, et en particulier celles d'un des dialogues les plus difficiles Parménide. Il y a quatre principes qui commandent cette solution : Toute multiplicité suppose une unité qui lui donne sa structure, principe d'unité systématisante ; Toute unité transcende la multiplicité qu'elle unifie, principe de transcendance ; Toute multiplicité est contenue en quelque manière dans l'unité qui la transcende, principe d'immanence. Toute réalité qui, pour se réaliser, doit sortir de l'unité où elle était contenue, ne peut se réaliser pleinement que par un retour à l'unité dont elle émane, principe de conversion. Le néoplatonisme de Plotin, retient surtout l'idée de l'absolue transcendance du Bien. Contrairement à Platon, qui pense que le philosophe doit redescendre dans la cité, pour y instaurer l'ordre et la justice, Plotin voit la philosophie comme un cheminement de l'âme vers ce principe de transcendance, donnant pour but à ce système, l'union avec le principe premier, originel, Dieu. De ce point de vue, le néo-platonisme comporte une dimension mystique forte. Elle a influencé la philosophie et la science moderne, les grands systèmes de l'idéalisme allemand et même la pensée contemporaine. Porphyre (234-310), philosophe néoplatonicien. Il écrivit un traité 'Contre les chrétiens'. Parmi ses disciples, il semble qu'il faille compter Jamblique. Porphyre pense que le christianisme implique une conception absurde et irrationnelle de la divinité qui le condamnerait, aussi bien du point de vue des religions particulières que du point de vue transcendant de la philosophie. Dans le traité 'Sur le retour de l'âme', il propose une tout autre théorie des rapports entre philosophie et religion : les religions ne s'adresseraient qu'à des dieux inférieurs ou à des démons ; la philosophie les transcenderait, parce qu'elle serait le culte du Dieu suprême, dont le philosophe est le prêtre.
208 Départ de Septime Sévère pour la (Grande) Bretagne.
209 Geta, fils cadet de Septime Sévère est nommé Auguste.
211 4 février Mort de Septime Sévère à York, Caracalla et Geta (ses fils) deviennent empereur.
211 CARACALLA & GETA (211 à 212) (Marcus Aelius Aurelius Bassianus & Publius Septimius Geta)
211 Caracalla (186 - 8 avril 217) fut empereur romain de 211 à 217. Fils de Septime Sévère, il naquit en 186 à Lugdunum (aujourd'hui Lyon), son père étant alors gouverneur des Gaules. Baptisé Lucius Septimius Bassianus, il fut par la suite renommé Marcus Aurelius Antoninus, afin d'être rapproché de la dynastie des Antonins. Son surnom de Caracalla vient d'un type de manteau gaulois qu'il avait coutume de porter dès l'âge de douze ans. Son père devint empereur en 193 et associa Caracalla au trône en 198. À la mort de Septime Sévère en 211, ses soldats tinrent à respecter son testament, obligeant Caracalla à partager le pouvoir avec son frère Geta. Une fois la paix revenue, l'armée démobilisée, et la famille impériale de retour à Rome, il assassina lui-même Geta d'un coup de glaive dans la gorge, sous les yeux de leur propre mère, qui tentait probablement de les réconcilier. Caracalla se livra ensuite à une série de meurtres systématiques, ayant pour cible les amis, les relations et les partisans de Geta.Il interdit même, sous peine des pires supplices, que fut prononcé le nom de son frère en sa présence. Si l'on en croit Cassius Dio, Caracalla fut directement responsable de 20 000 meurtres durant son règne. Lorsque les habitants d'Alexandrie eurent vent des allégations de Caracalla qui prétendait avoir tué Geta pour se défendre, ils tirèrent une satire de son mensonge et de ses autres prétentions. Caracalla, offensé par l'insulte, contre-attaqua en 215 en organisant le massacre de la délégation de citoyens venus l'acclamer à son arrivée à Alexandrie, puis lâcha ses troupes sur la ville, qui la mirent à sac, se livrant à un massacre si épouvantable "que les flots de sang, traversant l'esplanade, allèrent rougir l'embouchure, pourtant très vaste, du Nil" (Hérodien, IV, 9 : 3-8). Lors de sa campagne contre les Parthes, Caracalla demanda en mariage la fille d'Artaban, le roi des Parthes. Il l'obtint et accompagné de toute son armée, se rendit en Mésopotamie pour célébrer les noces impériales. Quand la foule, civils et militaires confondus, fut rassemblée pour la fête, près de Ctésiphon, leur capitale, Caracalla donna un signal et le scénario du massacre d'Alexandrie se reproduisit : les soldats romains se ruèrent sur les Parthes et les égorgèrent en masse. Le roi parthe s'échappa de justesse et ne songea plus qu'à se venger de la duplicité romaine. Il est surtout connu pour l'édit de Caracalla, de 212 (Constitutio Antoniniana), garantissant la citoyenneté romaine aux hommes libres de tout l'Empire (il semble toutefois que cette décision ait été motivée par des raisons fiscales : certains impôts, en particulier sur les successions, n'étant dus que par les citoyens romains); pour avoir déprécié la monnaie romaine en lui retirant 25% de son contenu en argent; et pour la construction de vastes thermes près de Rome qui peuvent encore être vus et sont connus sous le nom de thermes de Caracalla. Caracalla devint au cours de son règne un véritable tyran militaire particulièrement impopulaire (sauf auprès des soldats). Alors qu'il se rendait d'Edessa à Parthia pour y faire la guerre, il fut assassiné près de Harran le 8 avril 217, par Martialis. Le préfet du prétoire Macrin, souvent soupçonné (à raison) d'avoir commandité l'assassinat, lui succéda.
211 Geta (Lucius Publius Septimius Antoninus Geta) fut empereur romain en 211 et 212 de notre ère. Il participa avec son frère aîné Caracalla aux campagnes de son père l'empereur Septime Sévère, lequel, à sa mort, les désigna tous deux pour lui succéder. Comme les deux frères se haïssaient depuis leur enfance, Caracalla assassina lui-même Geta d'un coup de glaive dans la gorge, au bout d'une année de règne commun et fit ensuite effacer son nom et son image de tous les monuments publics (notamment de l'arc de triomphe de Septime Sévère toujours debout au Forum romanum).
211 Caracalla fait la paix avec les Calédoniens ramenant la frontière au mur d'Hadrien.
212 février Carracalla assassine son frère avec qui il partageait le pouvoir.
212 CARACALLA (212 à 217) (Marcus Aelius Aurelius Bassianus)
212 Caracalla. Après l'assassinat de Géta, Caracalla fit décréter la "damnatio memoriae" de son frère. La "Constitution Antoniniana" fut promulguée en 212. Tous les habitants de l'Empire devenaient des citoyens romains. L'année suivante, il entreprit une campagne en Germanie et remporta de nombreuses victoires sur les Germains, les Iapyges et les Goths. Il reçut le titre de "Germanicus". La fin du règne fut marquée en 215 par la Réforme monétaire et la création de l'antoninien. Caracalla entame une ultime campagne contre les Parthes. Il est assassiné après avoir célébré ses vicennalia.
212 Édit de Caracalla accordant la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l'empire. Caracalla promulgue un édit accordant le droit de cité, c'est à dire la citoyenneté romaine à tout habitant libre de l'Empire. Les égyptiens autochtones et les nomades et les tribus montagnardes de Berbérie en sont exclues. L'Édit de Caracalla est un décret, également appelé Constitutio Antoniniana, par lequel l'empereur romain Marcus Aurelius Antoninus Bassianus dit Caracalla (premier fils de Septime Sévère) confère, en 211-212 apr. J.-C., aux pérégrins libres de l'Empire romain, la citoyenneté romaine (droit de cité romaine). Jusqu'alors, la citoyenneté romaine (avec ses privilèges mais aussi ses devoirs fiscaux) n'étaient accordée de façon globale qu'aux habitants de l'Italie et dans les provinces aux municipes ayant le statut de colonie romaine.
212 Macrin devient préfet du prétoire. Macrin (Marcus Opellius Macrinus) (v. 165 - 218) est un empereur romain qui régna de 217 à 218.
213 Campagne sur le Danube (jusqu'en 214).
215 Campagne en Orient (jusqu'en 217).
216 Intervention militaire de Caracalla en territoire Parthe.
216 Inauguration des thermes de Caracalla à Rome. Thermes de Caracalla, les thermes étaient des établissements de bains publics chauds de la Rome Antique. Inaugurés à Rome sous l'empereur romain Caracalla (211-217) en 216 ap. J-C, les thermes de Caracalla, ou Thermae Antoninianae, sont le plus grand et le plus luxueux complexe thermal réalisé jusqu'alors, même s'il sera dépassé par la suite. En plus des équipements concernant directement les bains, ce complexe proposait des activités variées, ce qui explique sa taille gigantesque. Une superficie de plus de 10 ha, de la place pour 1600 baigneurs, 64 citernes de 80 000 litres chacune, ce sont quelques unes des caractéristiques remarquables des Thermes de Caracalla. C'est aujourd'hui l'édifice thermal le mieux conservé de l'époque impériale. Les ruines qui demeurent encore à Rome frappent par leur aspect colossal.
216 à 277 - naissance et mort de Mani, prophète. Né à Ctésiphon, Mésopotamie, en 216, Mani sera le prophète du manichéisme. Il est issu d'un milieu chrétien appartenant au courant gnostique du prophète Alkhasaï. Mani affirme très tôt être en contact avec un ange et être un calque de la vie de Jésus. Il se met à prêcher vers 240 mais c'est sa rencontre avec le roi sassanide Shapur Ier en 250 qui décidera du succès de sa doctrine : le monarque conçoit tout l'intérêt d'une religion nationale pour unifier son empire. La foi nouvelle progresse rapidement et les communautés se multiplient sous son regard bienveillant. Vient le règne de Bahram Ier, en 272, qui favorise un retour au mazdéisme. Persécuté, Mani se réfugie à Khorasan où il fait des adeptes parmi les seigneurs locaux. Inquiété de voir cette influence grandir, Bahram le remet en confiance et le rappelle à Ctésiphon. Mais c'est la prison et les mauvais traitements qui l'attendent, puis la mort d'épuisement, âgé d'environ soixante ans. La passion de Mani sera perçue comme une transposition de la passion du Christ par ses adeptes. Le manichéisme est une religion, aujourd'hui disparue, dont l'initiateur fut le mésopotamien Mani au IIIe siècle. C'est un syncrétisme inspiré du zoroastrisme, du bouddhisme et du christianisme qui le combattirent. Par dérivation et simplification du terme, on qualifie aujourd'hui de manichéenne une pensée ou une action sans nuances, voire simpliste, où le bien et le mal sont clairement définis et séparés. La base du manichéisme est de diviser l'Univers en deux : d'un côté le Bien et le royaume de la Lumière et de l'autre le Mal et le royaume des Ténèbres. Selon le manichéisme, la Lumière et les Ténèbres coexistaient sans jamais se mêler. Mais suite à un évènement catastrophique, les Ténèbres envahirent la Lumière. De ce conflit est né l'Homme, son esprit appartient au royaume de la Lumière et son corps (la matière), appartient au royaume des Ténèbres. Cette lutte entre le Bien et le Mal est le fondement du manichéisme. Pour qu'un Homme puisse une fois sa mort arrivée atteindre le royaume de la Lumière, il faut qu'il abandonne tout ce qui est matériel.
217 8 avril Assassinat de Caracalla à Carrhes sur ordre de Macrin.
217 11 avril Les légions choisissent Macrin pour empereur.
217 MACRIN (217 à 218) (Marcus Opellius Macrinus)
217 Macrin (Marcus Opellius Macrinus) (v. 165 - 218) est un empereur romain qui régna de 217 à 218. Préfet du prétoire sous son prédécesseur Caracalla, il est souvent accusé d'avoir commandité son assassinat. Il fut lui-même assassiné après avoir tenté en vain de s'opposer au soulèvement d'une légion à l'instigation des cousins de Caracalla, dont l'un lui succède sous le nom d'Élagabal. Macrin était originaire de Maurétanie Césarienne, c'est-à-dire de l'actuelle Algérie. D'origine obscure, il gravit petit à petit les échelons de l'administration fiscale, avant d'entrer dans la clientèle d'un des plus riches sénateurs de l'époque. Lui-même fut le premier empereur à n'être que membre de l'ordre équestre. Son règne fut également trop court pour qu'il ait le temps de venir à Rome : il séjourna essentiellement à Antioche, et son principal fait d'arme fut la signature d'un traité de paix avec les Parthes très favorable à ces derniers. Venant de l'administration civile, il se fit également détester de l'armée en envisageant de revenir sur certains avantages accordés par Caracalla, ce qui favorisa la révolte qui causa sa perte.
217 Défaite contre les Parthes près de Nisibe. Nisibe, ville nommée ensuite Antioche de Mygdonie située dans la partie septentrionale de la Mésopotamie, près du mont Masius et sur la rivière Mygdone.
218 Traité de paix avec les Parthes; Rome leur verse une forte indemnité.
218 Soulèvement de la IIIe Légion Gallica fidèle à la dynastie des Sévère à Emèse. Emèse ou Émèse était une ville de la Syrie romaine. C'est l'actuelle Homs.
218 15 mai Élagabal, Grand-Prêtre de Baal à Emèse et petit neveu de Septime Sévère est proclamé empereur par la IIIe Légion Gallica. Élagabal ou Héliogabale (Varius Avitus Bassianus) (205 - 222) fut empereur romain de 218 à 222 sous le nom de (Marcus Aurelius Antoninus).
218 Macrin nomme Diadumenien, son fils empereur.
218 8 juin Défaite de Macrin à Immae face aux partisans des Sévère.
218 Capture puis exécution de Diadumenien.
218 juin-juillet Capture puis exécution de Macrin.
218 ÉLAGABAL (218 à 222) (Varius Avitus Bassianus)
218 Élagabal ou Héliogabale (Varius Avitus Bassianus) (205 - 222) fut empereur romain de 218 à 222 sous le nom de (Marcus Aurelius Antoninus). Né en 205 à Emèse (l'actuelle Homs) en Syrie, de Julia Soemias et de Varius Marcellus, il était par sa mère à la fois l'arrière petit-fils de Julius Bassianus, grand-prêtre du dieu Élagabal d'Emèse, et le petit-neveu par alliance de l'empereur Septime Sévère, qui avait épousé sa grand-tante Julia Domna en secondes noces. Cette alliance lui donnait un autre empereur comme oncle germain, Caracalla. Les femmes, celles qu'on appelaient "les princesses syriennes", sont indissociables du destin d'Héliogabale. Descendant des Bassianides, rois sacerdotaux d'Emèse d'origine phénicienne, Varius Avitus Bassianus devint à 13 ans grand-prêtre héréditaire du dieu Baal. Lorsque Caracalla fut assassiné le 8 avril 217, à la tête des armées dans la plaine voisine de l'Euphrate, toutes les femmes de la branche syrienne de la famille impériale, chassées de Rome, se replièrent dans leur fief d'Émèse. Il y avait là Julia Moesa, grand-mère d'Élagabal, Julia Soaemia, sa mère et Julia Mammaea, sa tante et mère du futur empereur Alexandre Sévère. En raison de sa ressemblance physique avec Caracalla, elles réussirent à convaincre l'armée de proclamer Varius empereur sous le nom usurpé de Marcus Aurelius Antoninus, déjà abusivement porté son père supposé Caracalla. L'empereur Macrin, resté à Antioche, fut pris de court. Piteux stratège, et ayant dressé l'armée contre lui, il fut défait et finalement assassiné en juin 218 : le jeune Varius se retrouvait le seul maître de tout l'Empire romain. Il avait quatorze ans Prêtre oriental plus qu'empereur, Élagabal entreprit la route de Rome par une procession qui transportait la pierre noire sur un char d'or conduit des chevaux blancs qu'il conduisit à reculons jusqu'au Palatin qu'il atteignit durant l'été 219.Par des descriptions violemment contrastées, ils opposèrent un empereur qu'ils voulaient totalement pervers à son cousin et successeur, Sévère Alexandre, qu'ils présentaient (avec tout autant d'exagération) comme le parangon de toutes les vertus. Dans la réalité des faits, Élagabal, fastueuse marionnette, laissa les rênes du gouvernement à sa grand-mère, Julia Moesa et à sa mère, Julia Soaemias. Ce furent cette emprise féminine, la superstition de l'empereur, ses caprices enfantins, ses dépenses inconsidérées, ses mariages homosexuels, et non son tempérament cruel ou sanguinaire, qui horripilèrent les "vieux Romains" et précipitèrent sa chute.En juillet 221, la grand-mère d'Élagabal, Julia Moesa, pressentant que les vices de son petit-fils finiraient par le perdre, lui et sa famille, le convainquit d'adopter son cousin, Alexius Bassanius sous le nom de Sévère Alexandre et de l'associer au pouvoir au titre de "César". Ce jeune homme était la parfaite antithèse d'Élagabal: sévère, Alexandre l'était plutôt deux fois qu'une ! Avisé, vertueux, patient et sage, il parvint à se rendre populaire auprès de la seule force qui comptât réellement dans l'Empire : l'armée. Aussi, quand les soldats apprirent qu'Élagabal cherchait à se débarrasser de son cousin et associé, ils commencèrent à murmurer contre lui. C'était sans doute une rumeur non fondée car, à ce moment, il semble bien qu'Élagabal avait accepté de bon coeur le partage du pouvoir que lui avait proposé sa grand-mère et qui prévoyait qu'il se consacrerait uniquement à ses activités religieuses tandis que son cousin assumerait les contraintes politiques et militaires du pouvoir. Cependant, ayant confondu la foule en se montrant au balcon du Palais en compagnie du jeune prince, il voulut faire arrêter les meneurs: la foule furieuse envahit alors le palais, et l'empereur qui fut massacré dans les latrines du palais. Son corps fut traîné à travers les rues de Rome, puis la populace tenta de jeter le cadavre aux égouts, mais, comme les conduits étaient trop étroits, l'impérial cadavre fut finalement balancé dans le Tibre (11 mars 222). Son cousin, Sévère Alexandre, devenait empereur, et la pierre noire retournait à Emèse.
219 29 septembre Arrivée d'Élagabal à Rome.
220 Le dernier empereur des Han, Xiandi, est détrôné par Cao Pi (Ts'ao P'i), qui fonde la dynastie Wei. Avec la fin de la dynastie Han, la Chine est divisée en trois royaumes : Wei, Shu et Wu. La période dite des Trois Royaumes débute. Le royaume de Wei (220 - 265) était le plus important des trois royaumes qui se formèrent durant la période des Trois Royaumes de Chine. Il fut fondé par Cao Cao (d'où son nom chinois de Cáo Wèi, « Wei des Cao »), ancien ministre des Han, qui avait pris le contrôle du Nord de la Chine, y compris la capitale. Cao Cao créa officiellement le duché de Wei en 213, dont il est promu roi en 216, mais ce n'est pas avant sa mort en 220, et la montée au pouvoir de son fils, Cao Pi, lequel déposséda le dernier empereur des Han que le Wei devient réellement un empire. Cao Pi se proclame empereur du Wei et décerne à son père le titre posthume d'Empereur Wu du Wei. Trois Royaumes de Chine désigne une période de l’histoire chinoise commençant en 220 après la chute de la dynastie Han et se terminant avec l’établissement de la dynastie Jin en 265. Durant cette période, les trois royaumes de Shu, Wei et Wu s'affrontèrent pour la domination de la Chine.
221 26 juin Élagabal adopte son cousin Sévère Alexandre.
222 13 mars Assassinat de Élagabal par les prétoriens, qui nomment Sévère Alexandre empereur.
222 SÉVÈRE ALEXANDRE (222 à 235) (Marcus Aurelius Severus Alexander)
222 Sévère Alexandre (Marcus Aurelius Severus Alexander) est empereur romain de 222 à 235. Né en 208 en Phénicie il est élevé par sa grand-mère Julia Maesa, veuve de Septime Sévère, et par sa mère, Julia Mammaea, et reçoit une éducation soignée. Il est le petit neveu de l'empereur Caracalla et succède à son cousin Élagabal, qui le choisit comme César en 221. Élagabal tente ensuite de revenir sur sa décision mais Julia Mammaea provoque une révolte des prétoriens qui coûte la vie à Élagabal. Aussitôt Sévère Alexandre prend des mesures allant à l'encontre de celles de son prédécesseur, surtout dans le domaine religieux. Ainsi, il renvoie à Emèse la pierre noire du culte solaire, qui était pour les Romains un objet d'indignation. Le nouvel empereur, sous l'influence de sa mère et de sa grand-mère, redonne un rôle important au Sénat dont douze membres vont former un "conseil de régence ou de gouvernement" autour de l'empereur. Il s'entoure de conseillers éminents tels les juristes Ulpien qui devient préfet du prétoire (commandant de la garde impériale), ou Papinien, Herennius, Modestinus.Il lance une politique d'urbanisation avec la construction de thermes qui s'élèvent sur le Champ-de-Mars, installe des paysans-soldats pour protéger les frontières avec obligation pour leurs fils de s'engager dans l'armée. La mort de Julia Maeesa en 223 affaiblit l'empereur, car cette femme avait une influence forte y compris auprès de nombreux officiers. Les militaires, justement, voient d'un assez mauvais oeil le rétablissement d'un régime politique dominé par les civils. La révolte des prétoriens coûte ainsi la vie à Ulpien, tué sous les yeux de l'empereur, et l'ancien gouverneur de Pannonie, l'historien Dion Cassius ne doit la vie sauve qu'à une fuite éperdue en Bythinie sa province natale. En politique étrangère l'empereur est confronté aux Perses. Ceux-ci ont refait leur unité en 227 sous la conduite du roi Ardachir et pillent la Mésopotamie et la Cappadoce en 231. L'empereur à la tête d'une armée considérable est vainqueur des Perses mais est souvent confronté à des révoltes sporadiques de ses troupes qui craignent son irrésolution. De retour à Rome en 233, l'empereur donne des Jeux Persiques qui ne suffisent cependant pas à le rendre populaire. Il lui est souvent reproché l'influence de sa mère. En 234, il se rend à Mayence pour repousser les Germains, en particulier les Alamans, mais hésite à combattre et préfère acheter la paix. Les légions indignées se révoltent (235) et l'empereur est tué sous sa tente ainsi que sa mère. C'est le début de la période d'anarchie militaire qui va durer jusqu'aux règnes d'Aurélien et de Dioclétien.
224 Le roi parthe Artaban V est renversé par le gouverneur perse Ardachir. Artaban V (208-226) dernier roi parthe, fils de Vologèse V, il défit Macrin à Nisibin. Il dut faire face à la fois à l'avancée des Romains à l'ouest et à la révolte des Sassanides. Il fut vaincu et tué dans la plaine d'Hormizdagan en Susiane par Ardachir. Le fils d'Artaban V, Artavasdès, s'était réfugié dans les montagnes avec les débris de l'armée parthe. Il y continua la lutte de 227 à 228 avant d'être capturé et exécuté à Ctésiphon. Ardachir Ier, roi sassanide qui conçut le projet de rétablir l'empire perse. Il vainquit un certain Vologèse, prince du Kirmân, et installa à sa place son propre fils. Les princes de Susiane, d'Ispahan, de la Mésène, de l'Oman furent successivement battus et soumis. Il bat son suzerain Artaban V en Susiane en 224. Deux ans plus tard, Ctésiphon tombe entre ses main ; mais l'Arménie et la Géorgie lui échappent. La présence de Sévère Alexandre à la tête des légions romaines stoppe sa reconquête territoriale. En 237, il parvient à s'emparer de Nisibin et d'Harrân. Les Sassanides régnèrent sur l'Iran de 224 jusqu'à l'invasion musulmane des arabes en 651. Cette période constitue un âge d'or pour l'Iran tant sur le plan artistique que politique et religieux.
230 Ardachir entre en territoire contrôlé par les romains.
232 Campagne contre les Sassanides. Les Sassanides régnèrent sur la Perse de 224 jusqu'à l'invasion musulmane des arabes en 651. Cette période constitue un âge d'or pour l'Iran tant sur le plan artistique que religieux. Les Arabes sont, usuellement, un peuple originaire du Moyen-Orient et plus précisément du Yémen.
233 Incursions Alamanes dans l'Empire. Les Alamans ou Alémans étaient un ensemble de tribus germaniques établies d'abord sur le cours moyen et inférieur de l'Elbe puis le long du Main. Royaume alaman, Les dénominations de Royaume barbare d'Alémanie ou de royaume des Alamans ne désignent pas un territoire unifié dirigé par un seul et unique roi, mais d'une confédération de petits royaumes cohabitant dans un espace géographique dénommé Alémanie (Alamani dans sa forme latine) pour la première fois en l'an 289. La zone correspond à la province romaine de Germanie supérieure, avec des territoires situés dans les actuelles Suisse, pays de Bade, et Alsace. Si ce royaume ne se lance pas dans les Grandes invasions, il y est chronologiquement rattaché de par la période historique.
234 Début d'une nouvelle campagne en Germanie.
235 Sévère Alexandre entame des pourparlers de paix avec les Alamans.
235 18 mars Assassinat de Sévère Alexandre par des soldats à Mayence qui portent Maximin à la tête de l'empire.
235 MAXIMIN Ier le Thrace (235 à 238) (Caius Julius Verus Maximinus)
235 Maximin le Thrace (Caius Julius Verus Maximinus) fut empereur romain de 235 à 238. D'origine illyrienne, Maximin gravit les échelons de l'armée romaine. Préfet des recrues en 235 alors que l'empereur Sévère Alexandre vient réprimer une révolte en Germanie, lorsque qu'un complot assassine l'empereur et sa mère, le 18 mars, et porte Maximin sur le trône impérial. Maximin commença par réprimer la révolte en cours en Germanie. Il doit bientôt se rendre dans les Balkan réprimer affronter les Daces et les Sarmates. Il nomma son fils Maximus césar. Cependant devant l'élévation des impôts l'Afrique proconsulaire désigna son gouverneur, Marcus Antonius Gordianus (Gordien Ier), empereur. Agé de plus de 80 ans, celui-ci s'adjoignit immédiatement son fils, Gordien II. Le Sénat de Rome les reconnus en 238. Cependant le légat de Numidie, fidèle à Maximin, vint de cette province voisine de la Proconsulaire et vainquit les Gordien. À Rome, le Sénat ne tarda pas à trouver deux nouveaux adversaires à opposer à Maximim: Maxime Pupien et Balbin. Mais ceux-ci ne tardèrent pas à se tirailler pendant que le peuple nommait le fils et petit-fils des Gordien, Gordien III. Maximin partit donc en campagne en Italie, lorsqu'au début de l'été 238, lui et son fils Maximus furent massacrés par leurs troupes.
235 Maximin continue la campagne de Germanie.
235 Victoire romaine contre les Alamans.
236 Maximin élève son fils, Maximus, au rang de César.
236 Victoire romaine contre les Daces.
238 mars Révolte en Afrique Proconsulaire.
238 mars Les Révoltés prennent Thysdrus et assassinent le procurateur du fisc. Thysdrus, El Jem, ou El Djem est une ville tunisienne de taille moyenne situé au coeur du Sahel. Fondée sur les ruines de la cité antique Thysdrus, elle est célèbre pour son amphithéâtre, le plus grand de l'empire romain (35 000 spectateurs) après le Colisée de Rome (45 000 spectateurs). La ville abrite également un musée où sont exposées les découvertes archéologiques liées à l'amphithéâtre.
238 22 mars Les révoltés élisent Gordien (proconsul de la province) empereur avec son fils.
238 GORDIEN Ier & GORDIEN II (238) (Marcus Antonius Gordianus Sempronianus Romanus Africanus & Marcus Antonius Gordianus)
238 Gordien Ier (Marcus Antonius Gordianus Sempronianus Romanus Africanus) (v. 157-238) fut empereur romain en 238. En 238, Marcus Antonius Gordianus, âgé de 80 ans, est proconsul de la province romaine d'Afrique proconsulaire, lorsque les propriétaires, lassés des impôts levés par Maximin le Thrace le désignent comme empereur. Immédiatement, du fait de son âge, il s'adjoint son fils Gordien II. Le Sénat romain ne tarde pas à les reconnaître. Cependant en Numidie, province voisine de la Proconsulaire, le légat resté fidèle à Maximin, lèva une légion, affronte le plus jeune des Gordien, qui périt au combat. À la nouvelle de cette mort et cette défaite, Gordien Ier se suicida.
238 avril Le Sénat ratifie l'élection des Gordien et déclare Maximin ennemi d'état.
238 12 avril Assassinat de Gordien II par Capellianus, général de Maximin lors de la bataille de Carthage.
238 Suicide de Gordien trois semaines après son avènement.
238 22 avril Le Sénat nomme empereurs Balbin et Pupien.
238 BALBIN & PUPIEN (238) (Decimus Caelius Calvinus Balbinus & Marcus Clodius Pupienus Maximus)
238 Balbin (Decius Caelius Calvinus Balbinus) fut empereur romain de février-mai 238, conjointement avec Pupien.
238 Maxime Pupien (Marcus Clodius Pupienus Maximus) fut empereur romain de février à mai 238, conjointement avec Balbin. Il naquit dans le courant des années 170. Issu d'une vieille famille praticienne, il exerça la fonction de gouverneur dans diverses provinces de l'Empire, et fut plusieurs fois consul. En 234, Maxime Pupien exerce la fonction de préfet de la ville de Rome. Réputé austère et sévère, il fit preuve d'une autorité acharnée, lui attirant l'hostilité permanente du petit peuple de la ville. Au début de l'année 238, Maximin le Thrace, empereur assez impopulaire et violent, fut sujet à une révolte en Numidie. Des grands propriétaires terriens prirent les armes contre un agent du fisc, le massacrant lui ainsi que les soldats chargés de sa protection. Ils acclamèrent Gordien, un vieux sénateur octogénaire, empereur, qui désigna une fois couronné son fils Gordien II comme co-empereur. Ils s'emparèrent miraculeusement de Carthage. Cependant Capelianus, légat de Numidie, fidèle à l'empereur Maximin, alla écraser la révolte et liquida les usurpateurs. Cependant le sénat et le peuple romain, enthousiasmés de pouvoir déchoir l'empereur Maximin, s'étaient ralliés à la cause de Gordien. A la nouvelle de l'échec de la révolte, une peur panique s'empara de l'ensemble de la population, craignant une répression sanglante très certaine de l'empereur usurpé. C'est dans ce climat qui furent nommés empereurs Maxime Pupien, à la tête des armées, et Balbin, chargé du maintient de l'ordre à Rome. L'impopularité de Maxime Pupien, et les protestations du peuple, imposèrent au sénat d'élever le neveux de Gordien II, le futur Gordien III, au rang de César, et héritier des deux empereurs. Maximin apprit calmement tous ces évènements alors qu'il était sur les rives du Danube. Il décida, bien que ne prenant pas pour sérieuse la menace, de marcher sur Rome avec ses troupes. Il franchit les Alpes sans encombre, pénétra en Italie, et parvint aux remparts de la ville d'Aquilée, que Maxime Pupien avait transformé en véritable forteresse, largement pourvue en hommes et en vivres. A mesure que le siège durait, le moral des troupes de Maximin baissait, voyant les assiégés festoyer sous leur nez alors qu'eux n'avaient que la faim pour repas. La grogne se faisant plus vive, Maximin entreprit de punir ses généraux, les accusant de saboter le moral de troupe, et en fit exécuter quelques-uns pour l'exemple. Cette brutalité injustifiée provoqua la perte de Maximin, une conspiration de ses soldats eu raison de lui et son fils, ces derniers envoyant leurs tête au Sénat en signe de soumission aux nouveaux empereurs. Maxime Pupien et Balbin ne s'entendaient guère, mais c'est la garde prétorienne, mise à l'écart depuis le début des évènements, qui se décida à agir. Alors qu'était fêtée la victoire sur Maximin, les Prétoriens passèrent brusquement à l'action, se saisissant des deux empereurs, les torturèrent de façon acharnée, puis les traînant dans toute la ville jusqu'à leur caserne, où ils les achevèrent. Gordien III, acclamé par tout le monde, leur succéda.
238 avril Maximin et ses armées quittent le Rhin pour Rome.
238 Gordien III est nommé César sous la pression du peuple romain.
238 24 juin Assassinat de Maximin et de son fils par les prétoriens qui font allégeance à Balbin et Pupien.
238 juillet Assassinat de Balbin et Pupien par les Cohortes Prétoriennes.
238 GORDIEN III (238 à 244) (Marcus Antonius Gordianus)
238 Gordien III (Marcus Antonius Gordianus Pius) (v. 224-244) fut empereur romain de 238 à 244. Il est le fils de Gordien II et petit-fils de Gordien Ier, tous deux empereur en 238. Maxime Pupien et Balbin succédèrent à ces dernier mais le peuple demanda à ce que Gordien III leur fut adjoint. Aussi lorsque dans l'été 238, les prétoriens éliminèrent Pupien et Balbin il firent reconnaître Gordien comme empereur. Dans un premier temps il régna sous la direction de sa parenté et de sénateurs proche. Puis en 241, il tomba sous la coupe de Timésithée dont il épousa la fille. De rang équestre et ancien gouverneur, Timésithée devint préfet du prétoire. En Orient, le souverain sassanide Sapor Ier avait conquit la Mésopotamie et s'attaquait à la Syrie. Gordien III mena l'expédition pour le contrer. En passant près du Danube l'expédition rétabli l'ordre sur la frontière. Il est mort au retour d'une expédition menée sur le territoire de l'empire perse, au bord de l'Euphrate. On a longtemps cru qu'il avait été assassiné par son préfet du prétoire Philippe l'Arabe, qui lui succéda. On estime aujourd'hui qu'il avait été blessé au combat ou atteint par une maladie, et que Philippe, au contraire, prouva l'attachement qu'il lui vouait en édifiant pour lui un vaste mausolée.
241 Les Perses de Sapor Ier franchissent les frontières de l'empire. Sapor Ier ou Shapur Ier, le roi sassanide (241-272) vainquit et captura l'empereur romain Valérien en 260. Il ne put cependant étendre sa victoire à la Syrie et l'Anatolie. Conscient de l'intérêt d'une religion nationale pour unifier son empire, il appuya le prophète Mani, initiateur du manichéisme. Son successeur, Bahram Ier, prendra le contre-pied de cette politique.
241 Gordien III part en campagne contre les Perses.
243 octobre Mort de Timésithée, préfet du Prétoire et beau-père de Gordien III, Philippe l'Arabe le remplace. Philippe l'Arabe ou l'Ituréen (Marcus Julius Philippus) fut empereur romain de 244 à 249.
244 février-mars mort de Gordien III.
244 PHILIPPE l'Arabe (244 à 249) (Marcus Julius Philippus)
244 Philippe l'Arabe ou l'Ituréen (Marcus Julius Philippus) fut empereur romain de 244 à 249. Fils d'un cheikh arabe, il devint préfet du prétoire en 243 et fut porté au pouvoir par l'armée de Gordien III, celui-ci étant mort pendant la retraite qui avait suivi une expédition contre la Perse. Il conclut la paix avec le roi sassanide Sapor Ier, moyennant le paiement d'un lourd tribut et lutta contre les barbares sur le Rhin et le Danube. Il semble avoir entrepris d'importantes réformes, en particulier fiscales, mais n'eut sans doute pas le temps de les mener à leur terme. Eusèbe de Césarée, dans son Histoire Ecclésiastique (VI, 34), raconte qu'il voulait devenir chrétien et qu'il se comporta toujours "dans la crainte de Dieu". En réalité, si Philippe semble effectivement s'être intéressé au christianisme, à titre privé ou à quelque fin politique, ce que l'on sait des événements survenus sous son règne le présente comme strictement païen. En 247, il célébra fastueusement les mille ans de Rome. La même année, il nomma son fils, Philippe le Jeune, césar. Le règne de Philippe l'Arabe fut marqué par deux usurpations: Jotapianus: en Cappadoce. Pacatianus: sur le Danube. Philppe chargea Gaius Messius Quintus Trajanus Decius (Trajan Dèce), alors préfet de la Ville, de réprimer ces usurpations. Mais cela fait, les propres soldats de Trajan Dèce l'acclamèrent empereur. Philippe dut à son tour marcher contre son ancien subordonné. En automne 249 ils s'affrontèrent à la bataille de Vérone. Trajan Dèce l'emporta et Philippe fut tué.
244 Traité de paix avec les Perses leur versant un tribut.
244 Incursions Alamanes en Alsace et en Réthie.
244 Les raids du IIIe siècle. Après avoir connu près de trois siècles de paix et de prospérité (grâce à la pax romana, la Paix romaine), l'Empire romain est en proie, au IIIe siècle, à une crise à caractère économique et social. La Gaule est alors secouée par des incursions sporadiques de barbares. Jusqu'ici, l'armée romaine avait réussi à contenir la pression des peuples germaniques situés aux frontières de l'Empire, mais celle-ci se fait de plus en plus forte. En 244, 253 et 276 apr. J.-C., la Gaule, l'Espagne et le Nord de l'Italie sont dévastés par les Francs et les Alamans. Les Saxons font des raids en Bretagne. Rome réussit cependant à les repousser. Pour se défendre, de nombreuses villes élèvent alors des murailles
246 Philippe élève son fils, Philippe le Jeune, au rang de César.
246 Campagne contre les Carpes et les Quades qui ont envahi la Dacie (jusqu'en 247).
247 21 avril Célébration du premier millénaire de Rome.
247 mai Philippe nomme son fils, Philippe le Jeune, Auguste (co-empereur).
248 Invasion de la Mésie, et incursions Goths et Vandales contre l'empire. La Mésie est une contrée balkanique de l'Europe ancienne, entre le Danube et la Macédoine. Elle recouvre un territoire inclu dans l'actuelle Bulgarie. Initialement peuplée par les Thraces, la région accueille à partir du VIIIe siècle av. J.-C. des colons grecs qui s'installent sur le littoral. Au Ier siècle av. J.-C., les Romains, maîtres de la zone, y fondent la province de Mésie, qui fera partiellement partie de l'empire d'Orient par la suite. Dès le début du VIe siècle av. J.-C., les tribus slaves font leur apparition dans la région, assimilant progressivement les populations locales. À la même époque, les Bulgares, tribus d'origine turco-mongole conduites par le khan Asparuch, s'installent entre le Danube et les Balkans. Les Goths étaient des peuples germaniques, selon leur propres traditions originaires de la Scandinavie. Ils provenaient probablement de l'île de Gotland (terre des Goths) et se fixèrent dans la région de l'Ukraine moderne et de la Biélorussie. Les Goths formaient un seul peuple jusqu'au IIIe siècle, date à laquelle ils se séparèrent en Ostrogoths ou "Goths brillants", à l'Est, et en Wisigoths ou "Goths sages" à l'Ouest.
248 1er avril Les légions du Danube proclament le Général Pacatianus empereur puis l'assassinent quelques semaines plus tard.
248 Trajan Dèce est envoyé sur le Danube pour intervenir contre les Goths et Vandales. Les Vandales sont un peuple germanique oriental. Ils s'illustrèrent en pillant successivement la Gaule, la Galice et la Bétique (en Espagne), l'Afrique du nord et les îles de la Méditerranée occidentale lors des invasions barbares, au Ve siècle de l'ère chrétienne. Ils fondèrent également un éphémère "royaume vandale d'Afrique", ou "royaume de Carthage" (439–533).
248 L'armée du Danube porte à la tête de l'Empire Trajan Dèce.
249 août-septembre Le Sénat ratifie le l'élection de Trajan Dèce.
249 TRAJAN DÈCE (249 à 251) (Caius Messius Quintus Decius)
249 Trajan Dèce, (Gaius Messius Quintus Trajanus Decius) fut empereur romain de 249 à 251. Dèce était un Pannonien de souche romaine. Il était préfet de la Ville de Philippe l'Arabe lorsque celui-ci lui demanda de réprimer des usurpations. Dèce s'acquita de sa tâche. Cependant en fin de campagne ses propres soldats l'acclamèrent empereur. Philippe l'Arabe partit à son tour en campagne contre ce nouvel usurpateur. Ils s'affrontèrent à l'automne 249 lors de la bataille de Vérone qui marqua la fin de Philippe. En 250, il promulga un édit obligeant à sacrifier aux dieux, la désobéissance à cet édit pouvant mener à la peine capitale. Cet édit marque le début des persécutions contre les chrétiens qui refusèrent de sacrifier aux autres dieux. En 251, les Goths envahirent la Mésie et la Thrace. Il mena une expédition contre eux dans la Dobroudja. Après avoir vu son fils Herennius périr au combat, Dèce lui-même fut tué en juin. Trébonien Galle, gouverneur de Mésie éleva le fils survivant de Trajan Dèce, Hostilianus au pouvoir en s'arrangeant pour lui être associé. Hostilianus ne tardant pas à décéder Trébonien Galle devint empereur.
249 août Mort de Philippe l'Arabe lors de la bataille de Vérone contre Trajan Dèce. Vérone est une ancienne ville italienne, dans la province de Vénétie, sur les rives de la rivière Adige, à proximité du lac de Garde.
249 Valérien est chargé du gouvernement intérieur et de la défense militaire de l'Empire. Valérien (Publius Licinius Valerianus) était empereur romain de 253-260.
250 Trajan Dèce élève son fils Herennius au rang de César avec la puissance tribunitienne.
250 Édit de Dèce contre le Christianisme, persécutions de chrétiens. Persécution de Dèce, persécution brève et violente contre les nouvelles religions, en particulier, le christianisme. Elle est la cause de mouvements tels que le schisme novatien. En 249, quand Dèce devient empereur, il promulgue un programme de restauration politique et religieuse pour faire l'unité de tous les habitants de l'empire autour de l'empereur et des dieux de Rome. L'empire affronte en effet des difficultés importantes : menaces croissantes sur les frontières, crise de la légitimité impériale. Aussi, il n'est pas étonnant que cet empereur manifeste le désir de mettre à mal les religions qui s'opposent à la religiosité romaine traditionnelle et notamment le christianisme. Ce dernier peut en effet passer pour une rupture de la paix des dieux (pax deorum) garante de l'ordre universel et du pouvoir romain. Leur refus de sacrifier peut aussi passer comme une offense directe à l'empereur : en période de crise cela ne semble plus acceptable à un pouvoir impérial fragilisé.
250 29 novembre Martyr de Saint Saturnin à Toulouse. Saint Saturnin était le premier évêque chrétien de Toulouse. Saint Saturnin sillonait la région à des fins d'évangélisation. En 250, attribuant le silence des oracles à ses passages fréquents, des prêtres païens lui demandèrent d'honorer Jupiter en lui sacrifiant un taureau. Son refus valut à saint Saturnin d'être attaché au taureau du sacrifice. La légende raconte que le taureau, pris d'une rage folle, descendit à toute allure les marches du Capitole, trainant derrière lui l'évêque. Son cou se brisa dès les premiers mètres. On ne connait aujourd'hui ni l'architecture, ni l'emplacement exact de ce temple païen. Seul cet épisode de La Passion, écrite au Ve siècle, nous apprend qu'il était pourvu d'un escalier monumental. Le taureau aurait rejoint la campagne en passant par la porte nord de la ville, alors protégée par des remparts. Il aurait abandonné saint Saturnin sur la route de Cahors, la rue du Taur, lui donnant ainsi le nom qu'on lui connait aujourd'hui. Le corps sans vie du malheureux fut recueilli par les saintes Puelles, deux jeunes femmes. Elles l'inhumèrent à l'endroit exact où son corps fut trouvé, dans un fossé assez profond pour que les païens ne puissent pas profaner la dépouille. Hilaire, évêque au IVe siècle, fit construire une petite église en bois, un oratoire, sur la tombe du martyr. C'est l'emplacement de l'église du Taur que nous connaissons aujourd'hui. Cette église devint bientôt un important lieu de pèlerinage. En 402, devant l'afflux des fidèles, les reliques du saint furent bientôt transférées dans une nouvelle basilique, construite sous l'épiscopat de saint Exupère, la basilique Saint-Sernin.
250 Le royaume d'Aksoum (Axoum) prend le contrôle du commerce dans la Mer Rouge. Aksoum est une ville d'Éthiopie, dans la province septentrionale du Tigré. Aksoum fut la capitale du royaume du même nom. Fondé au Ier siècle comme simple principauté, celui-ci connaît une croissance rapide et s'étend jusqu'au plateau du Tigré et la vallée du Nil, annexant les petits royaumes voisins. Il atteint son apogée au Ve siècle, il est alors une grande puissance commerciale, et le premier État africain à battre monnaie.
250 Apparition de l'écriture onciale romaine. L'onciale est une graphie particulière des alphabets latin et grec. C'est surtout pour l'alphabet latin que le terme est adapté. En effet, le mot oncial(e) y désigne un type précis de graphie, qui se développe entre le IIIème et le IVe siècle de l'ère chrétienne, à partir de la capitale quadrata et de l'ancienne cursive romaine. L'onciale est restée en vigueur jusqu'au début du IXe siècle, à partir duquel la minuscule caroline tend à la remplacer. Entre le VIIIe et le XIIIe siècle, elle est surtout conservée pour tracer les débuts de livres, de chapitres ou de sections, à la manière de nos majuscules, dans les manuscrits en minuscule caroline ou en gothique, deux graphies qui lui doivent certaines formes, comme celles du d ou du a. Au IIIe siècle après J.C., l'alphabet évolue. Le latin utilise alors l'onciale, une lettre plus petite, plus souple, plus ronde, plus facile à tracer. L'onciale sera utilisée jusqu'à l'époque carolingienne et adoptée dans de très nombreux pays du monde au détriment de leurs écritures traditionnelles.
251 Incursions goths en Mésie.
251 Nouvelle épidémie de peste (jusqu'en 268).
251 mai Trajan Dèce nomme son fils Herennius Augsute et son frère Hostilianus César.
251 juillet août Victoire contre les Goths sur le Plateau de Perven où meurt Herennius.
251 août Mort de Trajan Dèce lors de la bataille d'Aptaat contre les Goths près de la mère noire.
251 TRÉBONIEN GALLE (251 à 253) (Caius Vibius Trebonianus Gallus)
251 Trébonien Galle (Gaius Vibius Trebonianus Gallus) fut empereur romain de 251 à 253. Avant son élévation, Trébonien Galle était gouverneur de Mésie, région où Dèce accomplit sa dernière campagne, contre les Goths. À la mort de Dèce, Trébonien s'associa d'abord au fils de celui-ci, Hostilianus, élevé à l'empire. Mais ce-dernier décédant peut après, Trébonien devint empereur. Trébonien commença par négocier une paix avec les Goths. Cependant cela n'empêcha pas ceux-ci de s'agiter à nouveau en 253. Trébonien envoya son fils Volusianus mener une nouvelle expédition. Sur place, Marcus Aemilius Aemilianus, gouverneur de Mésie connu plusieurs succès militaires et ses hommes le proclamèrent empereur. Trébonien chargea Publius Licinius Valerianus (Valérien) de réprimer cette usurpation. Mais avant de parvenir en Mésie, les soldats de ce dernier le désignèrent empereur. Dans les combats qui suivirent entre les différents prétendant à l'Empire, Trébonien et son fils Volusianus furent tué en 253.
251 15 août L'armée nomme Trébonien Galle, gouverneur de Mésie, empereur.
251 15 août Trébonien Galle nomme Hostilianus Auguste.
251 octobre Hostilianus meurt de la peste.
251 octobre Trébonien Galle nomme son fils Volusien Auguste.
252 Campagne de Trébonien Galle contre les Perses (jusqu'en 253).
252 Incursions des Goths en Asie Mineure.
253 Intervention d'Émilien, gouverneur de Mésie contre les Goths. Émilien (Marcus Aemilius Aemilianus) fut empereur romain d'avril à août 253.
253 24 juillet Émilien est proclamé empereur par ses troupes.
253 Trébonien charge Valérien, chef des armées du Rhin et du Danube d'arrêter Émilien.
253 Valérien est proclamé empereur par ses troupes.
253 août Défaite et mort Trébonien Galle et son fils face aux armées d'Émilien.
253 Émilien est reconnu empereur par le Sénat.
253 ÉMILIEN (253) (Marcus Aemilius Aemilianus)
253 Émilien (Marcus Aemilius Aemilianus) fut empereur romain d'avril à août 253. Émilien avait succédé à Trébonien Galle dans la charge de gouverneur de Mésie. En 253, les Goths s'agitèrent. Les succès d'Émilien contre ses derniers aménèrent ses soldats à l'acclamer empereur. Publius Licinius Valerianus (Valérien) est chargé par Trébonien Galle de réprimer cette usurpation, cependant ce dernier se proclame lui-même empereur avant d'atteindre la Mésie. Dans les combats qui s'ensuivent Trébonien Galle est le premier éliminé mais Émilien ne tarde pas à être tué.
253 Valérien à la tête de ses armées marche contre Émilien.
253 22 octobre Émilien est assassiné par ses soldats qui se rallient à Valérien
253 VALÉRIEN (253 à 260) (Publius Lucinius Valerianus)
253 Valérien (Publius Licinius Valerianus) était empereur romain de 253-260. Valérien est d'abord connu comme lieutenant de Dèce. En 253, Trébonien Galle, le charge de réprimer l'usurpation d'Émilien, gouverneur de Mésie. En cour de campagne, avant même d'avoir atteint la Mésie, Valérien est acclamé empereur par ses troupes. Dans les combat qui s'ensuivent Valérien reste le seul survivant après l'élimination de Trébonien Galle et son fils Volusianus, puis d'Émilien. Valérien s'adjoignit son fils Gallien. Il est capturé par le perse Sapor Ier en 259 et décéde en captivité.
253 Valérien nomme son fils Gallien Auguste. Gallien fut empereur romain de 253 à 268, partageant le pouvoir avec son père Valérien jusqu'en 260.
253 Incursions de Francs et d'Alamans en Gaule et de Goths en Dacie. Les Francs apparaissent au début du Ier millénaire dans les sources latines. Le nom Franc signifie "les braves", "les hardis" ou "les libres". Les Francs, peuples d'origine Germanique sont constitués de deux familles Francs Saliens dont on voit apparaître le nom dans les écrits romains vers le milieu du IIIe siècle et les Francs que l'on appellera Ripuaires beaucoup plus tard (VIIIe siècle) tentent de pénétrer dans l'Empire Romain (241, 242) mais sont repoussés par Aurélien. Cependant individuellement ou en petits groupes, les Francs pénètrent dans l'empire romain. L'empire romain se disloque, des empires provinciaux autonomes se créent et notamment en Gaule. En 358 l'empereur Julien doit reconnaître l'installation des Francs Saliens en Toxandrie (Belgique entre la Meuse et l'Escaut) et leur accorde le statut de fédérés. De nombreux Barbares sont enrôlés dans l'armée romaine d'autant plus que Rome a renoncé au service militaire obligatoire (aux environs de 395). Les Francs au contact avec les Gallo-Romains acquièrent les connaissances nécessaires pour la conduite et la gestion des troupes. L'expansion des Francs débute vers 406. En 413-428 les Francs rhénans s'établissent dans la région de Cologne. Aetius, Consul et Patrice romain (432-433) défend l'Empire contre les Barbares il bat successivement les Wisigoths, les Burgondes et les Francs mais lorsque les Huns s'approchent, repoussant devant eux de nombreux peuples il doit allier Gallo-Romain et Germains pour repousser l'envahisseur ce qu'il fera avec succès en battant Attila aux champs Catalauniques (que l'on situe souvent aux environs de Châlons sur marne) en 451. A sa mort (454) les Francs rhénans s'avancent jusqu'à Thionville. Les Francs Saliens plus actifs entre 430 et 450 sous leurs premiers chefs connus Clodion puis Mérovée, ils s'emparent de Tournai et Cambrai. Francs saliens. Tribu franque d'origine germanique installée au IVe siècle en Toxandrie, région comprise entre la Meuse et l'Escaut. Avec les Francs rhénans, ils constituent la principale peuplade franque. Ils envahissent la Gaule au Ve siècle sous l'impulsion de leur chef Mérovée, ancêtre des Mérovingiens. Sous le règne de Clovis, ils se rendent maîtres d'une grande partie de la Gaule et rédigent leurs coutumes dans un texte connu sous le nom de loi salique. Loi salique, à l'origine, code civil et pénal de la législation des Francs saliens, la loi salique (508) contenait un article qui excluait les femmes du droit de succession à la terre. Il sera repris sous les derniers Capétiens (1316-1328) pour justifier leur évincement de la couronne de France, le dernier roi étant mort sans héritier mâle.
253 Gallien est chargé défense militaire de l'Occident, Valérien se chargeant de l'Orient.
254 Intervention de Gallien contre les Francs et les Alamans en Gaule (Jusqu'en 256).
256 Attaques des Goths en Asie Mineure.
256 Aurélien repousse les Francs. Aurélien (Lucius Domitrius Aurelianus, 215 - 275), empereur romain de 270 à 275.
256 Attaque de Sapor Ier contre l'Arménie.
256 Défaite romaine à Barbalissos contre les Perses.
256 Prise de Dura-Europos (en Syrie) par les Perses.
256 à 336 - naissance et mort d'Arius. Prêtre alexandrin à l'origine de l'hérésie qui porte son nom : l'arianisme. Comment Dieu peut-il être un et trois à la fois, même s'il apparaît comme tel dans l'Écriture ? Arius, prêtre d'Alexandrie répond que le Verbe (le Christ) n'est qu'une créature, n'ayant reçu le privilège d'être Fils que par adoption. La foi trinitaire n'ayant pas encore reçu de formulation définitive à cette époque, la crise se propage dans tout l'Orient au point que l'empereur Constantin Ier décide d'intervenir en convoquant le concile de Nicée. Arius est exilé et excommunié mais l'arianisme continue de se répandre, même parmi les barbares évangélisés par l'évêque goth et arien Wulfila (311-383). La conception radicalement différente des rapports entre le Père et le Fils se prête à une soumission du spirituel au pouvoir temporel. Les empereurs Constant Ier, un des fils de Constantin Ier, et Valens qui règnent sur l'Orient sont ariens. Lors de la dissolution de l'empire romain, l'arianisme des royaumes barbares s'oppose au christianisme orthodoxe. En 589, le dernier roi arien, Récarède Ier, roi Wisigoth d'Espagne, est le dernier à se convertir. L'arianisme, c'est une hérésie rattachée aux ariens qui dit que le christ n'est pas le fils de dieux mais un être doté de pouvoirs exceptionnels, qu'il n'est pas éternel, ni égal à dieu le père. Ils nient en particulier la consubstantialité du fils avec le père (c'est à dire la désignation de dieu en 3 personnes distincts, égales et en une seule et indivisible nature). L'arianisme fut fondée en 318 par Arius (256-336) prêtre égyptien d'Alexandrie, sa doctrine fut condamnée par le concile de Nicée en 325 réuni sur l'ordre de l'empereur Constantin. Arius fut condamné, exilé et ses idées proclamées hérétiques. Un texte officiel de la croyance catholique fut promulgué "le credo" c'est à dire le "je crois en dieu" le fils Jésus Christ est proclamé "engendré, non pas créer de même nature que le père". Sur son lit de mort Constantin, qui avait rappelé Arius d'exil, le fit baptiser par Eusèbe, un évêque arien de Nicomédie. L'arianisme se développa chez les peuples germaniques orientaux, de l'autre coté du Danube. En effet, naquit vers 311, un petit fils de prisonnier grec, parfaitement assimilé au point de parler le gothique et de porter un nom germanique Ulfila. Il dirigea une ambassade des Goths à Constantinople, capitale de l'Empire Romain d'Orient, puis, en 334, il fut consacré évêque par Eusèbe au concile d'Antioche, évidemment dans l'hérésie arienne. Arianisme. Hérésie chrétienne qui a cours du IVe au VIe siècle sur l'instigation d'Arius, condamné par l'Église en 325 et en 381. Cette doctrine niant la consubstantialité du Fils avec le Père — c'est-à-dire niant l'essence divine de Jésus — se scinde ensuite en plusieurs tendances qui rencontrent un vaste écho dans l'Empire et hors de celui-ci.
257 Édit de Valérien interdisant au chrétiens de tenir réunion dans les cimetières.
258 Nouvelle invasion de la Gaule par les Francs et les Alamans.
258 Ingenuus, gouverneur de Pannonie inférieure se rebelle contre Gallien. Ingenuus était commandant en chef des légions de Pannonie (Hongrie actuelle) et de Mésie (Bulgarie actuelle). Il était aussi chargé de la formation militaire du jeune Valérien II, fils de l'empereur Gallien et héritier présomptif du trône impérial romain.
258 Défaite d'Ingenuus à Mursa, face à Auréolus, général de la cavalerie de Gallien. Auréolus, était un général romain né en Dacie. Il servit d'abord sous les empereurs Valérien et Gallien puis pris la pourpre impériale en 267. Battu par Gallien puis par Claude le Gothique, il périt dans une bataille sous les murs de Milan en 268.
258 Nouvel édit de répression contre les chrétiens.
258 Salonin est nommé César. Salonin, fils de Gallien fut élevé au césarat après la mort de son frère, Valérien. Envoyé en Gaule, sous la protection de Postumus alors simple général, il fut proclamé auguste après la capture de Valérien Ier en juin ou juillet 260. Postumus, proclamé auguste à son tour, assiégea Salonin et le fit mettre à mort.
258 6 août Exécution du Pape Sixte II à Rome. Alors qu'il célèbre l'office dans le cimetière de Calixte à Rome, le pape Sixte II et quatre autres diacres sont arrêtés par les soldats de l'empereur Valérien et décapités. Deux édits interdisant le culte chrétien viennent alors d'être promulgués dans l'Empire romain. Au début du siècle suivant, l'empereur Constantin fera preuve d'une grande tolérance vis-à-vis des chrétiens et mettra ainsi fin aux persécutions.
258 10 août Exécution de Cyprien, évêque de Carthage.
258 24 août Exécution de 300 chrétiens à Utique.
259 Les armées de Valérien s'emparent d'Antioche.
259 Nouvelle incursion des Francs et des Alamans.
259 Les Romains abandonnent les champs décumates.
259 Valérien est fait prisonnier par Sapor Ier et décéde en captivité.
259 GALLIEN (260 à 268) (Publius Licinius Egnatius Gallienus)
259 Gallien fut empereur romain de 253 à 268, partageant le pouvoir avec son père Valérien jusqu'en 260. On fait habituellement de son règne la période la plus difficile de l'Empire romain. Mais cet empereur pâtit de l'image défavorable qu'a donnée de lui l'Histoire Auguste. En réalité, assailli à la fois par des usurpateurs et par des invasions sur presque toutes les frontières, il semble s'en être honorablement sorti et il a une part de responsabilité dans le redressement que connut la fin du siècle. Il remporta quelques victoires et procéda à d'importantes réformes. Par ailleurs, il était un adepte de la philosophie néoplatonicienne. Il mourut assassiné par des partisans de Claude II le Gothique. L'Histoire Auguste est le nom que l'on donne couramment à un recueil de biographies d'empereurs romains composé en latin à la fin de l'antiquité (fin IVe siècle après J-C). Ce recueil commence avec la vie d'Hadrien et s'achève avec celle de Numérien. Il couvre donc la période allant de 117 à 285 de notre ère, avec cependant une lacune de 16 ans, entre 244 et 260.
259 Victoire de Postumus contre les Francs. Postume ou Postumus (220-269), fils de Gallien est un général gaulois qui se fit proclamer empereur en Gaule en 260. Postumus régna de 260 à 269 sur toutes les terres celtes de l'Empire d'Occident (Gaules, Bretagne, Espagne) et mourut assassiné par ses troupes.
259 Gallien nomme son fils Salonin Auguste à Cologne.
259 Postumus assiège Cologne. Le gouverneur des Gaules, M. Cassianus Postumus s'empare de Cologne et y proclame l'empire des Gaules. Les légions d'Espagne et de Bretagne lui apportent leur adhésion. Au cours du IIIe siècle, l'Empire romain connut une grave crise appelée l'Anarchie militaire. Aux invasions barbares s'ajoutèrent une crise économique, qui se traduisit par une dévaluation importante de la monnaie, une grande instabilité politique doublée de guerres civiles, les empereurs étant le plus souvent désignés par les armées, et mourant assassinés ou au combat. De la mort de Sévère Alexandre en 235 à l'avènement de Dioclétien en 285, 64 empereurs ou tyrans se succédèrent ou luttèrent les uns contre les autres. Parmi eux se trouvent quelques généraux qui tentèrent de se tailler un empire en Gaule et s'intitulèrent Empereur des Gaules. * Marcus Cassianus Latinius Postumus ou Postume régna de 260 à 269 ; il régna sur toutes les terres celtes de l'Empire d'Occident (Gaules, Bretagne, Espagne) et mourut assassiné par ses troupes. * Postumus junior, associé en tant que César à son père Postumus, ne régna pas seul. * Caius Ulpius Cornelius Laelianus ou Lélien se révolta contre Postumus en 269, et fut tué par ses soldats. * Marcus Aurelius Marius, régna quelques jours en 269. * Marcus Piauvonius Victorinus régna de 269 à 271. * Caïus Pius Esuvius Tetricus, ou Tetricus régna de 271 à 273, avant de se soumettre à l'empereur Aurélien, son fils Caïus Pius Esuvius Tetricus Junior, Tetricus II le jeune fut proclamé César sans régner"
259 La garnison de Cologne livre Salonin et le général de ce dernier Silvanus à Postumus qui les fait exécuter. Silvanus était un personnage romain du IIIe siècle. Précepteur et conseiller (et peut-être préfet du prétoire) du jeune Salonin, le fils de Gallien, il resta avec lui sur la frontière du Rhin quand son père dut repartir en 258. A l'été 260, le général Postume se rebella, soutenu par l'armée, et assiègea Salonin et Silvanus dans Cologne. La ville fut prise rapidement, peut-être par trahison, et les deux hommes furent tués.
259 Les légions nomme Macrien le Jeune et Quietus, fils de Macrien empereurs.
259 Victoire de Gallien contre les Alamans près de Milan.
260 Troisième campagne du roi perse Sapor Ier contre Rome en Haute Mésopotamie. l'empereur romain Valérien est vaincu et fait prisonnier avec tout son état-major (dont le préfet du prétoire Successianus) et environ 70 000 hommes près d'Édesse, en Osroène. Valérien est supplicié et tué par Sapor Ier. Celui-ci envahit la Syrie, la Cilicie et la Cappadoce mais est arrêté par Ballista et Macrien le père puis attaqué par Odénat de Palmyre.
260 Défaite et mort de Macrien père (ministre des finances de l'empereur Valérien) et fils en Illyrie face à Auréolus, général de la cavalerie de Gallien.
260 Victoire d'Odénat, prince de Palmyre sur Sapor Ier. Odénat (Septimius Odheinat) est le plus célèbre des princes de Palmyre avec sa femme, Zénobie. Il naît vers 220 et meurt assassiné à Emèse en 267. D'origine Nabatéenne, il fait partie de la dynastie de Hairainides, qui acquiert la citoyenneté romaine sous Septime Sévère. Odénat est membre d'une famille ayant le droit de cité, mais restée très arabe dans ses traditions. Il acquiert le statut de sénateur sans doute sous Valérien et devient "vir consularis" (statut d'ancien consul) en 258. C'est sous Gallien qu'il acquiert, de fait, le pouvoir quasi absolu sur les provinces d'Orient à l'exception du Pont-Bithynie: Il est dans un premier temps "Dux Romanorum" (commandeur des romains) et vainc Macrien et ses fils et Ballista, usurpateurs contre Gallien. Il est alors nommé par ce dernier "correcteur de tout l'Orient" et a le commandement de ce qui reste des onze légions romaines de cette partie de l'Empire et de toutes les forces disponibles, et a droit de regard sur l'administration civile et fiscale de toute l'Asie Mineure, la Syrie, la Mésopotamie et l'Arabie Pétrée. Il lance deux grandes campagnes militaires contre les Perses en 263, puis en 266-267 où il les écrase et les poursuit jusqu'à Ctésiphon, qu'il ne prendra toutefois pas, mais il contrôle alors la majeure partie des terres perses occidentales, avec Nisibe et Carrhae. Il se fait appeler "Roi des rois" à la manière perse ainsi que son héritier, Herodes.
260 Odénat créé le royaume indépendant de Palmyre (Syrie, Palestine, Arabie et Anatolie).
260 Défaite et exécution de Quietus, second fils de Macrien face à Odénat, prince de Palmyre.
260 Reprise de la Mésopotamie aux Perses par Odénat.
260 Postumus proclamé empereur par les armées du Rhin fonde "l'Empire Gaulois".
260 Assassinat de Salonin par Postumus, Gallien succède à Salonin.
260 Édit de Gallien mettant provisoirement fin aux persécutions contre les chrétiens.
260 Prise et pillage de Tarragone par les Francs. Tarragone est une ville située dans le nord-est de l'Espagne, en Catalogne.
261 Postumus remporte la victoire contre les Alamans.
261 La (Grande) Bretagne et l'Espagne rejoignent l'empire des Gaules de Postumus.
262 Gallien reprend le contrôle de la Réthie à Postumus.
263 Incursions des Goths en Asie Mineure et en Grèce.
264 Victoire de Odénat, prince de Palmyre contre Sapor Ier près de Carre (Mésopotamie).
265 Gallien tente en vain d'assiéger Postumus en Gaule.
265 La dynastie Wei, de courte durée, est balayée par le général Sima Yan, (Sseu-ma Yen, fils et successeur de Sseu-ma Tchao ou Sima Zhao) qui fonde sa propre dynastie les Jin ou Jin de l'Ouest (fin en 316). La dynastie Jin a succédé au Royaume de Wei (période des Trois Royaumes). Elle a été fondée par Wudi en 265. En 316 l'empire est divisé en deux : au Nord les Seize Royaumes et au Sud la dynastie des Jin orientaux qui prit fin en 420. La dynastie Jin (ensemble de la Chine puis Chine du Sud) compta 15 empereurs.
266 Défaite perse face à Odénat devant Ctésiphon.
267 Victoire de Gallien face au Goths sur le Nestus.
268 Auréolus est proclamé empereur par ses troupes à Milan.
268 mars Victoire de Gallien sur Auréolus sur l'Adda qui se trouve enfermé dans Milan.
268 22 mars Assassinat de Gallien par ses officiers près de Milan, le commandant de la cavalerie est nommé empereur.
268 CLAUDE II le Gothique (268 à 270) (Marcus Aurelius Valerius Claudius)
268 Claude II (Marcus Aurelius Claudius Gothicus), dit Claude le Gothique, fut un empereur romain de 268 à sa mort en 270. Claude II fut nommé maître de cavalerie (magister equitis) après la tentative de putsch d'Auréolus puis participa vraisemblablement à la conspiration des généraux illyriens qui éliminèrent Gallien, son prédécesseur, en septembre 268. Avec l'appui de ces militaires, il prit le pouvoir pour mettre fin à l'anarchie militaire et aux sécessions qui déchiraient l'empire romain. Ayant promis la vie sauve à Auréolus après la mort de Gallien, Claude le laissa néanmoins massacrer par ses troupes après la reddition de Milan où ce dernier s'était réfugié après sa défaite contre Gallien. Claude démontra alors ses qualités de stratège en écrasant près du lac de Garde des Alamans qui menaient des incursions en Italie du nord. Fort de ce succès, il se rendit ensuite à Rome pour recevoir l'investiture du Sénat de la Ville. Cette formalité accomplie, Claude rassembla toutes les forces disponibles et marcha sur les Balkans, menacés par une invasion de Goths qui sévissaient déjà dans les provinces danubiennes. Il remporta en 268 à Naissus en Mésie supérieure (aujourd'hui Nish en Serbie) une victoire très difficilement acquise et peu décisive. Mais elle fut fort habilement exploitée par la propagande impériale, ce qui permit à l'empereur Claude de gagner son glorieux surnom de Gothique. Cependant, il fallut encore aux légions romaines plusieurs mois de dures campagnes et d'escarmouches sanglantes pour liquider les bandes errantes de Barbares et détruire la flotte avec laquelle les Goths ravageaient les côtes de Grèce et d'Asie Mineure. Ce n'est finalement que vers l'année 270 que les Goths furent refoulés à l'est du Danube. Mais au mois d'août de cette année 270, et alors qu'il semblait voué à un règne long et glorieux, l'empereur Claude le Gothique s'éteint à Sirmium (aujourd'hui Mitrovica au Kosovo), victime de l'épidémie de peste qui décimait son armée. Sa mort précoce ne permit pas de régler deux autres graves difficultés qui minaient le pouvoir de Rome : la sécession de l'empire "romain" des Gaules et les velléités indépendantistes du royaume de Palmyre. Il fut divinisé après sa mort et un important monnayage de restitution fut frappé par Aurélien d'abord en 270, puis par Constantin Ier, qui prétendait descendre de Claude II, au début du IVe siècle. L'Église catholique retient de Claude le Gothique qu'il ordonna la décapitation de celui qui devint saint Valentin.
268 avril Reddition puis exécution d'Auréolus par Claude II.
268 Défaites des Alamans près de Milan et près du lac de Garde. Le lac de Garde est un des plus importants lacs italiens. Il est situé dans le nord de l'Italie, à mi-chemin entre Venise et Milan.
268 Postumus est assassiné par ses soldats devant Mayence, Marius prend sa place, empereur en Gaule
268 Marius est éliminé par Victorinus qui est nommé Auguste.
268 Prise d'Athènes par les Goths et les Hérules. Les Hérules sont un peuple germanique appartenant au groupe ostique, ou groupe des Germains dits "orientaux", issus de Scandinavie, comme les Goths, les Vandales, les Burgondes, et les Gépides entre autres. Peu connus, les Hérules apparaissent comme un peuple mineur mais seront souvent signalés dans les raids gotiques et notamment sur la Mer Noire, où ils se découvrent vite une vocation de pirates. Ils sont mentionnés pour la première fois dans les sources romaines au IIIe siècle lorsqu'en 268 et 269, ils prennent part à une coalition barbare qui réunit les Peucins et les Carpes, petites peuplades germanique, mais également des Gépides, et surtout des Goths. L'armée rassemblée, qui aurait compté plus de 300 000 guerriers (chiffre certainement éxagéré par les chroniqueurs romains et grecs), attaque les forces de l'empereur Claude II le Gothique sur le Danube.
268 Révolte d'Autun qui demande le secours de Claude II.
269 L'Espagne repasse sous le contrôle de Claude II.
269 Victoire de Claude II sur les Goths à Naissos (dans l'ex-Yougoslavie).
269 Chute et sac d'Autun après 7 mois de siège par Victorinus.
269 6 septembre Mort de Claude II, victime de la peste à Sirmium. Son frère Quitille est proclamé empereur par ses troupes à Aquilée. Sirmium était une ville romaine, aujourd'hui la ville de Srijemska Mitrovica ou Sremska Mitrovica en Syrmie, province de Voïvodine, en Serbie. Aquilée, colonie romaine fondée en -181, Aquileia devient cité moins d'un siècle plus tard. Durant le règne d'Auguste (de -31 à 14) elle est proclamée capitale de la dixième région d'Italie (actuellement Vénétie et Istrie). Le développement de la ville à cette époque est tel que sa splendeur lui vaut d'être comparée à une seconde Rome.
269 QUINTILLE (269 à 270) (Marcus Aurelius Claudius Quintillus)
269 Quintille, frère de Claude II, fut proclamé auguste par les troupes à Aquilée après la mort de ce dernier. Au même moment, Aurélien était lui aussi acclamé par les troupes stationnées à Sirmium. Abandonné par ses soldats, Quintille préféra se suicider.
269 3 novembre Les légions de Pannonie proclament Aurélien empereur.
269 23 novembre Suicide De Quintille.
270 Printemps - Aurélien devient empereur.
270 AURÉLIEN (270 à 275) (Lucius Domitius Aurelianus)
270 Aurélien (Lucius Domitrius Aurelianus, 215 - 275), empereur romain de 270 à 275. Aurélien était un soldat brillant qui s'opposa avec succès aux invasions des Goths. C'était un homme d'origine humble qui fut fait empereur par l'armée. Sa campagne la plus célèbre fut celle qu'il livra contre Zénobie, reine de Palmyre. Aurélien se montra indulgent avec les habitants de cette ville. Il ramena un énorme butin, dont une idole du temple du Soleil. Aurélien est aussi le refondateur de la ville gauloise d'Orléans, qui reçut son nom après déformation. En l'honneur de Mithra et de son culte, le 25 décembre (jour du solstice d'hiver) 274, Aurélien proclama que le dieu Soleil était le patron principal de l'Empire Romain. Un temple fut dédié au dieu-soleil au Champ de Mars. Ainsi Aurélien a officiellement déclaré le 25 décembre jour anniversaire du soleil invaincu (Sol Invictus). Mithra ou Mithras est un dieu indo-iranien, fils d'Anahita, dont le culte connut son apogée à Rome vers le IIIe siècle de notre ère. Le mithraïsme était alors une religion concurrente du christianisme. Son culte était surtout très populaire dans les armées, ce qui engagea une rivalité farouche entre les croyants des deux religions, à tel point que l'Église dut faire de nombreuses concessions au culte païen de Mithra. Le mithraïsme ou culte de Mithra est un culte à mystères qui est apparu probablement pendant le IIe siècle av. J.-C. dans la partie orientale de la Méditerranée, d'où il s'est diffusé pendant les siècles suivants dans tout l'Empire romain. Il a atteint son apogée durant les IIIe et IVe siècles, époque pendant laquelle il devint un concurrent important du christianisme. Le culte de Mithra eut une implantation particulière auprès des soldats romains. Comme toutes les religions païennes, il fut déclaré illégal en 391.
270 Mort de Victorinus, Tetricus, sénateur, gouverneur d'Aquitaine, lui succède à la tête de l'empire des Gaules avec le soutient politique et financier de la mère de Victorinus, Victorina. Il donne le titre de César à son jeune fils Tetricus II. Tetricus (Caius Pius Esuvius Tetricus) régna comme empereur en Gaules de 271 à 273, après le meurtre de Victorinus. Il gouverna avec son fils Tetricus II le jeune. Tetricus est un sénateur d'Aquitaine dont l'ascension au pouvoir a été facilitée par Victorine, la mère de Victorinus.
270 Nouvelles incursions des Francs.
270 Intervention d'Aurélien en Pannonie (jusqu'en 271).
271 Construction du mur d'Aurélien autour de Rome.
271 Sécession de l'Égypte, de l'Asie Mineure, la Syrie sous l'impulsion de Zénobie, reine de Palmyre. Zénobie, Septimia Bathzabbai plus connue sous le nom de Zénobie, reine de Palmyre, devint souveraine de ce royaume vers 266 ou 267. Elle fit de Palmyre, le foyer culturel le plus brillant du Proche-Orient. Autoritaire et habile, elle soumit la Syrie, l'Égypte, l'Asie Mineure à l'exception de la Bithynie. C'est lors de sa conquête d'Alexandrie, que la célèbre bibliothèque d'Alexandrie fut incendiée. En 271, Zénobie s'est proclamée impératrice et rompt avec l'Empire romain et donne à son fils Wahballat (Vaballatus) le titre d'Auguste. L'empereur Aurélien décide de mettre un point d'arrêt aux activités de Zénobie et envoie ses troupes en Égypte. En guerre contre l'empire Romain, elle parvient à quelques succès, avant d'être vaincue par l'empereur Aurélien en 272 qui défait ses troupes, s'empare de Palmyre et fait sa reine prisonnière. Emmenée à Rome, elle orne le triomphe de celui-ci. Aurélien se pare de la couronne et du manteau impérial et réintègre le royaume de Palmyre dans l'Empire. Puis exilée à Tibur (aujourd'hui Tivoli), la reine Zénobie mourut en 274.
272 août Prise de Palmyre par les troupes d'Aurélien, capitulation des armées palmyréennes.
272 août Capture de Zénobie et Vaballatus fuyant Palmyre.
272 Insurrection à Palmyre, Antiochos est proclamé roi.
272 Prise de Palmyre et massacre de la population par les armées romaines.
273 Reddition de Tetricus II face à Aurélien dans la plaine de Châlons-sur-Marne marquant la fin de "l'Empire Gaulois" et la restauration de l'unité de l'Empire. Tetricus II le jeune, Tétricus le Jeune est le fils de Tetricus. On ne sait rien de lui sinon qu'il fut associé avec son père au pouvoir dans l'Empire des Gaules et qu'il figura avec lui au triomphe d'Aurélien à la fin de l'année 274.
274 Édit de persécution contre les chrétiens.
275 Évacuation de la Dacie.
275 Nouvelles incursions des Francs jusque dans les vallées du Rhône et de la Saône.
275 23 mars Assassinat d'Aurélien près de Périnthe.
275 25 septembre Le Sénat désigne Tacite comme empereur.
275 TACITE (275 à 276) (Marcus Claudius Tacitus)
275 Tacite. L'interrègne a duré près de deux mois entre fin septembre et le début décembre 275 au maximum. Tacite n'avait pas été élu par le seul Sénat, mais avec le concours de l'armée, au cours d'un ballet diplomatique entre Rome et les armées pannoniennes afin que Tacite accepte la pourpre. La date de son élévation pose problème et la date traditionnelle du 25 septembre peut être remise en cause si l'interrègne a duré jusqu'au mois de décembre. Tacite, au début 276, quitte Rome pour aller combattre les Goths qui ont envahi l'Asie Mineure. Il est finalement assassiné à Tyane en Cappadoce.
275 Tacite nomme son frère Florien préfet du prétoire.
275 Campagne contre les Goths en Asie Mineure (jusqu'en 276).
276 7 juin Assassinat de Tacite, son frère Florien est proclamé empereur par ses troupes.
276 FLORIEN (276) (Marcus Antonius Florianus)
276 Florien, préfet du prétoire de Tacite, n'était certainement pas son frère ou demi-frère car il ne porte pas le même gentilice que lui (Claudius/Annius). Il ne put se maintenir au pouvoir car Probus fut acclamé empereur et il fut assassiné par ses propres soldats à Tarse.
276 juin L'armée d'Orient porte Probus à la tête de l'empire. Probus (Marcus Aurelius Probus) était empereur romain de 276-282.
276 5 septembre Assassinat de Florien par ses soldats qui se rallient à Probus.
276 PROBUS (276 à 282) (Marcus Aurelius Probus)
276 Probus est né le 19 août 232 à Sirmium. Il mène une brillante carrière militaire sous les règnes compris entre Valérien Ier et Tacite. Il est commandant de l'armée d'Orient à la mort de Tacite, est immédiatement proclamé empereur et triomphe facilement de Florien qui est assassiné. L'heure est grave. Le limes rhéno-danubien a cédé sous la pression des invasions germaniques. Probus restaure la paix en Gaule, en Germanie puis en Rhétie où il inflige une sévère défaite aux peuples germains, en Thrace où il écrase les Sarmates et les Scythes, en Asie Mineure qu'il nettoie des pillards et des pirates pamphyliens, enfin en Afrique où il met fin aux incursions des Blemmyes. En 280, il signe la paix avec Vahram II, monarque sassanide. Il doit faire face aux usurpations de Saturnin, Bonose et Proculus. Probus, ayant triomphé de tous ses adversaires, rentre à Rome en 281 et célèbre ses victoires. Avant de préparer une nouvelle expédition contre les Sassanides, il tombe sous les coups de ses propres soldats à Sirmium en 282.
277 Victoire de Probus sur les barbares, il occupe de nouveau la rive droite du Rhin.
277 mort de Mani
278 Campagne contre les Burgondes, Vandales, Scythes... (Jusqu'en 279). Les Burgondes sont un peuple germanique du rameau ostique, originaire de Scandinavie (peut-être de Norvège), et ayant participé aux invasions et migrations de la fin de l'Antiquité et du haut Moyen Âge, période durant laquelle ils s'établissent durablement en Gaule. Les Scythes sont un ensemble de peuples nomades, dont l'identité exacte est difficile à établir, mais qui sont probablement des peuples turcs originaires du Turkestan et de la Sibérie occidentale.
279 à 280 - Trèves avec Vahram II, roi perse sassanide.
280 Saturninus est proclamé empereur à Alexandrie. Saturninus, citoyen romain originaire d'Afrique du Nord (Maurétanie), était un ami très proche de l'empereur Probus. C'est sans doute en raison de cette fidélité supposée qu'il fut nommé gouverneur de Syrie. Probus parti rétablir en l'ordre en Occident où les usurpateurs Proculus et Bonosus lui faisaient des misères, Saturninus pensa que le moment était venu pour lui de prendre le pouvoir. Il se fit donc proclamer empereur par les légionnaires stationnés à Antioche. Son heure de gloire ne dura guère. Probus avait promptement rétabli la situation dans la partie occidentale de son Empire et liquidé les sécessionnistes gaulois. Même s'il songea un moment à régler également son compte à Saturninus, il n'eut pas le temps de mettre ses projets guerriers à exécution : les soldats des autres garnisons d'Orient, restés fidèles à l'empereur de Rome, marchèrent contre l'usurpateur d'Antioche, s'emparèrent de lui et l'exécutèrent.
280 Saturninus est assassiné alors qu'il est assiégé à Apamée par Probus.
280 Carausius est nommé amiral et chargé de défendre les côtes de (Grande) Bretagne des raids saxons. Carausius, général d'origine ménapienne (tribu belge du Nord des Flandres). Carausius était ambitieux, audacieux et sans scrupules. Nommé par Maximien commandant de la flotte de Bretagne, basée à Boulogne, l'amiral Carausius était surtout censé empêcher les incursions des pirates francs en Gaule et en Bretagne. Pour cela il devait, naturellement, les contenir en Mer du Nord, donc les arrêter avant qu'ils ne pénètrent dans la Manche pour se répandre partout dans les riches provinces gauloises. Mais Carausius adopta une tactique peu commune. En effet, il les laissait passer au large de Boulogne et piller à leur guise les provinces gauloises. Ce n'est qu'au retour qu'il les attaquait, quand, leurs barques alourdies de butin, ils tentaient de regagner leurs repaires. Carausius faisait alors main basse sur tous ces trésors et, ainsi, l'or pillé en Gaule se retrouvait comme par enchantement dans ses insondables coffres. Les Saxons sont un peuple germanique. Une partie d'entre eux, ainsi que des Angles, des Jutes et des Frisons, envahirent la Grande-Bretagne au début du Moyen Âge. Jutes, peuple germanique de la mer du Nord localisé aux premiers siècles de l'ère chrétienne dans la partie méridionale de la péninsule du Jutland (Danemark) auquel ils ont donné leur nom. Les Frisons sont un peuple germanique appartenant sur le plan ethnolinguistique au rameau westique. Ce peuple s'est sans doute formé tardivement, au IIe siècle de notre ère, et a pu être confondu, à l'origine, avec ses plus proches voisins : les Angles, les Jutes et les Saxons. Les Ménapiens étaient un peuple celte de la Gaule belgique. Ils sont mentionnés par César dans le De Bello galico et il situe leur territoire dans des marécages longeant la bande côtière de la mer du Nord.
280 Soulèvement de Bonosus à Cologne. Bonosus, empereur romain en 280. Profitant des troubles, Bonosus, un Breton né en Espagne d'une mère gauloise. Bonosus était un fort bon soldat et avait servi sous Claude II combattant les Goths à ses côtés. C'est à cette occasion qu'il aurait épousé Hunilla la fille d'un chef Goth. L'Empereur Aurélien lui confia le commandement de la flotte du Rhin. Mais les Germains incendièrent les navires de la flottille de Bonosus qui était chargée d'assurer la sécurité maritime de la Grande-Bretagne. Bonosus eut peur de la réaction de l'Empereur Probus et il choisit de réunir ses officiers et de se faire proclamer Empereur à Cologne. Probus ordonna aux commandants des places-fortes qui entouraient la région contrôlée par Bonosus de marcher contre l'usurpateur et de l'éliminer. Bonosus encerclé préféra se suicider.
281 Proculus est proclamé empereur à Lyon. Proculus, empereur romain en 280. Profitant des troubles, Proculus, un Ligure d'Albenga qui s'était installé à Lyon, se proclame Empereur mais il est rapidement éliminé par les troupes de Probus.
281 Fuite de Proculus chez les Francs devant l'avancée des troupes de Probus.
281 Les Francs livrent Proculus à Probus qui le fait exécuter.
282 Départ de Probus en campagne contre les Perses.
282 septembre Carus, préfet du prétoire est proclamé empereur par ses troupes. Carus (Marcus Aurelius Carus) était empereur romain de 282-283.
282 septembre Assassinat de Probus à Sirmium, ses troupes se rallient à Carus.
282 CARUS (282 à 283) (Marcus Aurelius Carus)
282 Carus fut proclamé en Rhétie à la fin août 282. Probus fut assassiné à Sirmium. Carus confia à son fils aîné Carin le rang de césar fin octobre, bientôt suivi de Numérien en décembre. Carus nomma ses fils augustes en mars 283. Au printemps 283, Il entama une brillante campagne contre les Sassanides. Il prit Ctésiphon mais fut foudroyé par un éclair en juillet 283. Numérien, qui l'accompagnait, fut chargé de ramener les troupes.
282 septembre Ses 2 fils Carin et Numérien sont nommés César. Carin (Marcus Aurelius Carinus) était empereur romain de 283-285. Numérien (Marcus Aurelius Numerianus) était empereur romain de 283-284.
282 Carin est nommé Auguste et est chargé de la défense de l'Occident.
282 décembre Départ de Carus et Numérien en campagne contre les Perses.
283 mai Carus nomme Numérien Auguste.
283 Conquête de la Mésopotamie par Carus.
283 juillet Mort de Carus près de Ctésiphon (Perse). Son fils aîné Carin lui succède.
283 CARIN & NUMÉRIEN (283 à 285) (Marcus Aurelius Carinus & Marcus Aurelius Numérianus)
283 Carin, fils aîné de Carus, fut proclamé césar en octobre 282 et reçut le titre de prince de la jeunesse. Il devint auguste en 283.
283 Numérien est le fils cadet de Carus, né vers 253. Il fut nommé César en décembre 282. Il reçut le titre de prince de la jeunesse et fut accepté comme pontife dans les principaux collèges sacerdotaux. Après sa nomination au césarat, il accompagna son père en Orient en décembre 282. Ils atteignirent Antioche en février ou mars de l'année suivante. Numérien se vit élever à l'augustat au mois de mars 283.
283 Numérien signe une trêve avec les Perses.
284 septembre Grand incendie du forum.
284 novembre Assassinat de Numérien à Héraclée par Arrius Aper, son beau père, préfet du prétoire.
284 20 novembre Dioclétien Commandant de la garde exécute Arrius Aper soupçonné d'avoir tué Numérien. Dioclétien: Caius Aurelius Dioclès Diocletianus. Empereur romain (de 284 à 305), né en Dalmatie en 245, mort en 313.
284 20 novembre L'armée d'Orient proclame empereur Dioclétien à Nicomédie. Nicomédie, fondée en 264 avant notre ère en Asie Mineure, Nicomédie, appelée Izmit aujourd'hui, fut capitale du royaume de Bithynie. Dioclétien y établit sa résidence. Au IVe siècle, elle fut un haut lieu de l'arianisme.
285 Carin est assassiné par un de ses soldats après avoir remporté la victoire contre Dioclétien.
285 DIOCLÉTIEN (285 à 286) (Caius Valerius Aurelius Docletianus)
285 Dioclétien : Caius Aurelius Dioclès Diocletianus. Empereur romain (de 284 à 305), né en Dalmatie en 245, mort en 313. Apres avoir gravit les échelons de la hiérarchie, Dioclétien devint officier et se distingua sous les empereurs Probus et Aurélien. Après le meurtre de l'empereur Numérien, en septembre 284, Dioclétien fut proclamé empereur par ses soldats de l'armée de Chalcédoine. L'empereur Carin, le frère de Numérien, contesta ce titre et mit en déroute les forces de Dioclétien à la bataille de Moesia de 285. Cependant, il fut tué par l'un de ses officiers, ce qui assura le pouvoir à Dioclétien. Il dut immédiatement faire face à plusieurs soulèvements au sein de son immense empire et fit alors appel à un officier de Pannonie, Marcus Aurelius Valerius Maximianus, mieux connu sous le nom de Maximien. Il le promut à la dignité de César en 285 puis à celle d'Auguste en 286, lui confiant l'Occident et conservant pour lui-même l'Orient. Pour assurer la défense et l'administration de l'empire, Dioclétien choisit deux collaborateurs supplémentaires en 293, promus à la dignité de César (des sortes de Lieutenant). Il avait adopté l'un d'eux, Gaius Galerius Valerius Maximianus, mieux connu sous le nom de Galère; le second, Flavius Valerius Constantius Chlorus plus connu sous le nom de Constance Ier Chlore, fut adopté par Maximien. L'empire, devenu une tétrarchie (ou gouvernement à quatre), fut divisé en 101 provinces regroupées en 12 diocèses et en 4 grandes régions, chacune d'entre elles étant dirigée par un César ou un Auguste : Dioclétien, l'Orient, Maximien, l'Italie et l'Afrique, Galère, l'Illyrie et les régions du Danube, Constance, la Bretagne, la Gaule et l'Espagne. Chaque décret était signé conjointement par les quatre souverains mais les décisions prises par les Augustes, la plus haute dignité, et par Dioclétien qui conservait la suprématie, prévalaient. Cette division en quatre de l'empire romain facilitait le maintien de l'ordre. Des victoires remportées sur les ennemis de Rome en Afrique et en Perse permirent d'étendre les frontières de l'empire qui s'en trouva ainsi fortifié. La réorganisation administrative permit une centralisation du contrôle, sur une base égale, de tous ses vastes territoires, et mit fin à jamais à la prééminence de l'Italie. Dioclétien introduisit à la cour des cérémonies orientales et adopta l'épithète de Jovius (de Jupiter), tandis que Maximien devenait Herculius (d'Hercule). Les réformes entreprises par Dioclétien furent rigides et oppressives, en particulier dans le domaine économique avec l'institution des diocèces et l'édit sur les prix (301) (édit du Maximum) qui fixait le coût maximal des marchandises et des salaires à travers tout l'empire. Mais cet édit s'avéra inapplicable et fut vite abandonné. Il persécuta les manichéens en 297 car il se méfiait d'une doctrine d'origine persane qui se développait dans son Empire au moment même où il était en guerre contre les Perses, et les Chrétiens à partir de 303, à l'instigation de Galère. Dioclétien abdiqua en 305, et se retira près de Salone, dans un magnifique palais dévoué a Jupiter, qu'il s'était fait construire et dans les ruines duquel s'est édifiée la ville de Spalato (Split). Autour de ce palais, dans lequel figure un sphinx du XVè siècle av. JC que Dioclétien a fait ramener d'Égypte, s'est developpée la ville maintenant croate. Dioclétien instaura la Tetrarchie en 295 dans l'empire romain, qui fut d'une telle confusion que l'empire eut jusqu'a 6 empereurs en meme temps ! Dioclétien, malade, et Maximien, abdiquèrent ensemble en 305 en faveur de leurs Césars. Dioclétien passa ses dernières années dans son palais à Salone. Le système de la tétrarchie sombra dans les guerres qui suivirent ces abdications. Dioclétien mourut en 313.
285 Dioclétien nomme Maximien César. Maximien, Hercule (Marcus Aurelius Valerius Maximianus) était empereur romain de 285-305 et de 306-310.
286 Carausius se fait proclamer empereur par ses troupes en (Grande) Bretagne.
286 1er mars Dioclétien nomme Maximien Auguste en Occident et se réserve l'Orient.
286 DIOCLÉTIEN & MAXIMIEN (286 à 305) (Caius Aurelius Dioclès Docletianus & Marcus Aurelius Valerius Maximianus)
286 Maximien est né à Sirmium vers 250. Il est choisi par Dioclétien pour le seconder. Il est d'abord césar, puis auguste à partir d'avril 286, et c'est la fondation de la Dyarchie. Maximien s'installe à Trèves et doit lutter contre les invasions barbares et l'usurpation de Carausius en Bretagne. En 293, à la création de la Tétrarchie, il est secondé par Constance Chlore. Dioclétien oblige Maximien à abdiquer le 1er mai 305. Il accepte mal la retraite et va soutenir son fils Maxence quand celui-ci s'empare de Rome le 28 octobre 306. Il reprend du service comme auguste en 307 et aide Constantin à qui il donne sa fille Fausta en mariage. Maximien est obligé d'abdiquer à la conférence de Carnuntum le 11 novembre 308. Une dernière fois, il reprend la pourpre au début 310 à Marseille avant de se suicider ou d'être assassiné.
286 Incursion des Burgondes et des Alamans dans le nord.
287 1er janvier Maximien devient consul.
287 janvier Intervention de Maximien contre les Germains.
287 21 juillet Dioclétien prend le surnom de Jovius et donne celui d'Herculianus à Maximien.
288 Campagne de Dioclétien contre les Germains (jusqu'en 289).
290 Rencontre de Dioclétien et Maximien à Milan.
293 1er mars Constance Chlore est nommé César en Gaule et Galère à Nicomédie. (futurs empereurs). Constance Ier, Gaius Flavius Valerius Constantius, dit "Constance Chlore" (Chlorus: le pâle) vers 250-306) fut empereur romain de 293 à 306. Galère (Caius Galerius Valerius Maximianus) est un empereur romain du Bas-Empire. Né à Romuliana (près de l'actuelle Gamzigrad en Serbie) dans la province de Mésie, il est nommé César (empereur adjoint) par Dioclétien en 294 pour la partie européenne de l'Empire romain d'Orient. Il devient Auguste (co-empereur) en 305 pour l'Empire romain d'Orient.
293 1er mars Adoption de Constance Chlore par Maximien.
293 21 mai Adoption de Galère par Dioclétien.
293 Valéria, fille de Dioclétien épouse Galère.
293 Constance s'empare de Boulogne contrôlé par Carausius.
293 Carausius est assassiné par Allectus, son ministre des finances qui lui succède. Allectus, fonctionnaire des finances de Carausius. Après l'avoir assassiné il assura sa succession, soutenu par les marchands de Londres. Afin de sauver ce qui pouvait l'être, il renonça à défendre ses provinces continentales. Il rapatria en Grande-Bretagne les légions les plus combatives ainsi que sa flotte intacte. Mais Constance Chlore décida de bien préparer son invasion car la puissante flotte d'Allectus patrouillait constamment dans la Manche, et de plus, le Nord de la Gaule n'était pas encore pacifié. Le débarquement se fit en 296, opéré à la fois par Constance Chlore et son préfet du prétoire Asclepiodote qui eut la gloire de vaincre les troupes d'Allectus et de le tuer lors des combats.
296 Achilleus se proclame empereur sous le nom de Lucius Domitius Domitianus en Égypte. Achilleus, Lucius Domitius Domitianus, connu aussi sous le nom d'Achilleus, se rebella contre Dioclétien à Alexandrie vers juillet 296. La révolte dura sur deux années alexandrines et Dioclétien dut se rendre en Égypte pour l'écraser.
296 Nouvelles incursions perses contre l'empire.
296 Défaite des armées conduites par Galère contre les Perses.
296 Constance débarque en (Grande) Bretagne.
296 Victoire de Constance Chlore sur Allectus à Woolmer Forest. L'île de Bretagne est reconquise par le César Constance Chlore et de nouveau incorporée à l'Empire romain.
297 Édit de Dioclétien contre le Manichéisme.
298 Trêve de Nibise avec les Perses.
298 Dioclétien s'empare d'Alexandrie où Achilleus se réfugiait après 8 mois de siège.
298 Invasion des Alamans en Alsace et en Suisse, refoulés par Constance.
298 Nouvelle incursion des Alamans de nouveau battus par Constance près de Windisch. Windisch est une commune suisse du canton d'Argovie dans le district de Brugg.
298 Galère s'empare de la Mésopotamie.
299 Victoire de Constance sur les Alamans près de Windisch.
300 essor de la civilasation maya. Les Mayas étaient organisés en centres urbains composés d'un site cérémonial, de palais de dignitaires, de quartiers périphériques d'artisans, de commerçants et de guerriers, et de hameaux dispersés de population rurale. Ils possédaient un calendrier très précis, qui leur permettait de prévoir les éclipses solaires et lunaires, et un système d'écriture hiéroglyphique. Leur civilisation était matriarcale, c'est-à-dire qu'elle était dominé par les femmes (c'était les femmes qui avaient le pouvoir). C'est d'ailleurs elles qui transmettaient le nom de famille. La civilisation maya est une civilisation précolombienne dont l'influence géographique s'est étendue au sud-est du Mexique (péninsule du Yucatan), à l'ouest du Honduras et du Salvador, au nord du Bélize et au Guatemala. Apparue au troisième millénaire avant J.C., elle a connu son apogée du IIIe siècle au xe siècle avant de connaître une décadence progressive et de disparaître au moment de la conquête espagnole au XVIe siècle. Ses principales oeuvres sont de nature architecturales, avec l'édification d'imposants temples et pyramides, astronomiques, comme en témoignent les multiples cycles du calendrier maya, et mathématiques, avec une numération de position en base 20 comprenant le zéro.
301 Édit du maximum de Dioclétien fixant le prix maximum des salaires et des marchandises, rapidement abrogé.
302 L'empereur romain Dioclétien introduit le système de budget annuel
303 Édit de Dioclétien contre les chrétiens.
304 Dioclétien est gravement malade.
305 Concile de Cirta en Afrique. Les donatistes, dirigés par l'évêque de Numidie Donat, critiquent et condamnent ceux qui ont reniée leur foi pendant les persécutions. Donatiste, de l'évêque Donat, il déniait toute valeur aux sacrements administrés par les évêques indignes ou jugés tels, son principal adversaire fut saint Augustin. Le donatisme, fondé par le chrétien d'Afrique du Nord Donatus, était un courant de pensée chrétien des Ve et VIe siècles. Considéré comme schismatique puis hérétique par l'Église catholique, il s'est localisé dans l'Afrique du Nord romaine. Après le concile de Nicée, l'orthodoxie chrétienne engagea la lutte contre toute forme de déviation et d'hérésie, tandis que la politique des empereurs variait selon leur sympathie religieuse. Le donatisme, quoique non encore taxé d'hérésie, resta après la mort de son inspirateur Donat vers 355 un foyer d'opposition régionale à l'orthodoxie et connut tour à tour tolérance et répression. L'hérésie naît d'un ressentiment de ceux qui se sentent proches des martyrs contre ceux qui ont apostasié (renié leur foi) pour échapper au martyre, ou contre les évêques qui auraient laissé détruire des livres saints des églises (on les appelle les traditores). L'évêque Donat, particulièrement virulent, va donner son nom au mouvement. Lors de l'ordination de l'évêque Cécilien, les schismatiques vont élire Donat à sa place, considérant l'ordination de Cécilien comme non valide car l'un des trois évêques qui l'ont ordonné était présumé "apostat". Le mouvement prend une telle ampleur, avec des doubles nominations d'évêques, des rebaptisassions (les Donatistes considèrent les sacrements comme non valides si l'évêque qui les a donnés est soupçonné de traîtrise), et des actes de violence, que l'empereur Constantin va édicter une loi contre les schismatiques en 317. La répression sera sévère jusqu'en 321 et leur vaudra de nombreux "martyrs". Donat, Donatus Magnus, (mort vers 355), évêque schismatique d'Afrique, évêque de Cellae Nigrae en Numidie, dont les partisans prirent le nom de Donatistes. Il excita un schisme vers 305 en refusant d'admettre à la communion les traditeurs (traditores), c'est-à-dire ceux qui pendant la persécution de Dioclétien avaient livré aux Païens les vases sacrés et les livres saints. Animateur intransigeant de la contestation contre la nomination de l'évêque de Carthage en 307, il est à l'origine du schisme qui porte son nom : le donatisme et qui divisa les chrétiens africains pendant le IVe siècle. Il fit déposer Cécilien, évêque de Carthage, qu'il accusait d'indulgence par rapport aux tradileurs; mais il fut lui-même excommunié par le pape Miltiade (313), et par les conciles de Rome et d'Arles. Cirta est la plus brillante cité de l'Algérie antique. Elle fut numide, romaine et byzantine pour laisser place à la ville actuelle Constantine.
305 Dioclétien est victime d'une attaque.
305 1er mai Dioclétien et Maximien abdiquent. Constance et Galère les remplacent aux titres d'Auguste, Sévère II et Maximin Daia sont nommés César par Dioclétien et Maximien. Sévère II, empereur romain (306-7). Flavius Valerius Severus n'était, avant d'arriver à l'empire, qu'un obscur aventurier. On ne sait rien de sa vie jusqu'à l'année 305. D'origine illyrienne, il s'était probablement attaché de bonne heure à la fortune de l'empereur Galère. Sévère II fut nommé par Galère césar pour l'Occident. Il dut bientôt prendre les armes contre Maxence, fils de Maximien Hercule, qui avait soulevé les prétoriens à Rome, s'était fait proclamer auguste en Italie et avait associé à l'empire son père Maximien, l'obligeant ainsi à sortir de sa retraite. Sévère marcha sur Rome; mais son armée, où les anciens soldats de Maximien étaient nombreux, l'abandonna pour passer du côté de ses ennemis. Sévère prit la fuite et gagna Ravenne, mais il tomba entre les mains de Maximien. Maxence le fit mettre à mort (307). Maximin Daia était empereur romain de 305-313. Ancien berger thrace, neveu de Galère qui le nomma César en 305, il gouverna l'Égypte et la Syrie. Il se fit proclamer Auguste par ses soldats en 307, resta maître de l'Orient à Nicomédie d'où il reprit la persécution contre les Chrétiens. Vaincu par Licinius en 313, il s'empoisonna.
305 CONSTANCE & GALÈRE (305-306) (Caius Flavius Julius Constantius & Caius Galerius Valerius Maximianus)
305 Constance est devenu césar le 1er mars 293 en même temps que Galère. Constance, devenu auguste en 305, passa en Bretagne pour combattre les Pictes. Il mourut à York comme Septime Sévère, le 25 juillet 306. Constantin avait eu le temps de le rejoindre, malgré l'interdiction de Galère.
305 Galère (Caius Galerius Valerius Maximianus) est un empereur romain du Bas-Empire. Né à Romuliana (près de l'actuelle Gamzigrad en Serbie) dans la province de Mésie, il est nommé César (empereur adjoint) par Dioclétien en 294 pour la partie européenne de l'Empire romain d'Orient. Il devient Auguste (co-empereur) en 305 pour l'Empire romain d'Orient. Fils de modestes paysans, il gravit tous les échelons de l'armée sous Aurélien et Probus, avant d'être remarqué par Dioclétien dont il devient le gendre en même temps que le César. Tandis que Dioclétien lutte en Mésopotamie contre l'ennemi séculaire la Perse, il repousse les Barbares menaçants sur le Danube : Goths en 294 et 295, puis Sarmates et Marcomans 296 et 297. Il fait également campagne en Mésopotamie, où il subit une défaite contre les Perses. Enfin, il guerroie longuement contre les Sarmates et les Carpes entre 299 et 305 qu'il repousse finalement au Nord du Danube. Il appliqua strictement les quatre édits de persécution contre les chrétiens en détruisant les lieux de culte. Ayant succédé à Dioclétien en 305, il continua à mener cette politique avant de leur octroyer un édit de tolérance en 311 à Sardique (actuelle Sofia), peu avant sa mort. Son règne fut troublé par la crise de la Tétrarchie. Il mourut au terme d'une terrible maladie (gangrène généralisée, semble-t-il) que les auteurs chrétiens de l'époque ont présentée comme une punition divine. Il fut remplacé par Licinius, qu'il avait fait Auguste dès 308.
306 Constantin, fils de Constance chasse les Francs. Constantin, Caius Flavius Valerius Aurelius Constantinus, né à Naissus (aujourd'hui Nis en Serbie) en 272, proclamé empereur romain en 306 par les légions de Bretagne et mort en 337, est une figure prépondérante du IVe siècle.
306 25 juillet Mort de Constance près de York lors d'une campagne contre les Pictes. Le nom Pictes, peut-être formé à partir d'une épithète latine, signifierait littéralement "hommes peints" (entre autres, selon Bède le Vénérable). Il fut attribué par les Britto-romains, puis par les Anglo-Saxons aux habitants des basses terres de l'Écosse actuelle pour une période allant du IIIe siècle jusqu'au milieu du Ixe siècle environ. Les Pictes correspondaient ainsi vraisemblablement aux Caledonii.
306 Les armées de Constance nomment son fils Constantin Auguste.
306 Galère nomme Sévère II au titre d'Auguste et Constantin César.
306 SÉVÈRE II & GALÈRE (306-308) (Flavius Valerius Severus & Galerius Valerius Maximianus)
306 Sévère II fut nommé césar le 1er mai 305. Après la mort de Constance, il devint automatiquement auguste, mais fut contesté par Constantin et Maxence. Il passa en Italie au début 307, mais fut assiégé dans Ravenne par Maximien Hercule venu secourir son fils Maxence. Il se rendit à Maximien à condition d'avoir la vie sauve et fut ensuite exécuté. Ravenne est une ville d'Italie, capitale de province en Émilie-Romagne. Ravenne était un port important sous l'Empire romain et au début du Moyen Âge.
306 28 octobre Maxence, fils de Maximien est proclamé Princeps par les Prétoriens de Rome. Maxence (Marcus Aurelius Valerius Maxentius) fils de Maximien Hercule, il est un usurpateur qui prit le pouvoir à Rome en 306. Il meurt le 28 octobre 312, lors de la Bataille du pont Milvius, près de Rome.
306 octobre Maximien reprend son titre d'Auguste.
307 Maxence prend le titre d'Auguste.
307 Sévère II à la tête de ses armées marche contre Maximien et Maxence.
307 L'armée de Sévère II se rallie à Maxence et à Maximien, Sévère II s'enferme dans Ravenne.
307 Maximien met le siège devant Ravenne.
307 Maximien capture et fait exécuter Sévère II.
307 21 mars Constantin se proclame Auguste par ses troupes.
307 Maxence chasse son père qui rejoint Constantin.
307 25 décembre Constantin épouse la fille de Maximien.
308 Domitius Alexander, gouverneur d'Afrique se fait proclamer Auguste. Histoire de la Tétrarchie, la première Tétrarchie, dominée par Dioclétien, fonctionna parfaitement. Elle est le résultat d'une approche pragmatique de l'imperium par Dioclétien: l'Empire doit faire face à trop de menaces pour être tenu par un seul homme. La tétrarchie n'est pas un système politique à priori mais bien le résultat d'une expérience convaincante. Quand Dioclétien et Maximien prirent leur retraite 20 ans après leur prise de pouvoir au cours d'un fabuleux triomphe, leurs Césars respectifs, Galère et Constance Chlore, les remplacèrent et deux Césars leur furent à leur tout adjoints, respectivement Maximin Daia et Sévère. Mais c'est bien Dioclétien qui oblige Maximien à abandonner le pouvoir pour redevenir un simple particulier, celui ci refuse au fond cette décision. Après le départ de Dioclétien, le système s'affaisse et l'ancien jupitérien doit réintervenir plusieurs fois pour rétablir l'ordre. Mais le système fut perturbé par la mort de Constance Chlore en 306. Constantin Ier et Maxence prirent d'eux-mêmes le pouvoir, l'un en Bretagne, l'autre à Rome, en violation de toutes les règles: c'est un retour à la transmission familiale. Très vite, ils se déclarèrent tous les deux Augustes. Profitant de la défaite de Sévère face à Maxence, alors qu'il tentait de récupérer la zone de l'empire qui lui était dévolue, Maximien reprit son titre d'Auguste et fit exécuter Sévère. Galère, malade, désigna alors Licinius pour remplacer celui-ci. Enfin, Domitius Alexander se fit proclamer en Afrique du Nord. Il y eut donc à un moment sept empereurs à la fois, tous revendiquant le titre d'Auguste. Par la suite, Constantin élimina Maximien, Maxence lors de la célèbre bataille du pont Milvius puis Domitius Alexander. Pendant ce temps, en Orient, après la mort de Galère, Licinius affronta Maximin Daia et finit par l'abattre. En 324, Constantin Ier vint à bout de Licinius.
308 11 novembre Entrevue de Cornuntum où Dioclétien impose Licinius au titre d'Auguste, Maxence est déclaré usurpateur. Licinius (Flavius Galerius Valerius Licinianus Licinius) fut empereur romain de 308-324. Il résida à Nicomédie et régna sur la partie orientale de l'Empire romain. En 313, il publia en commun avec Constantin Ier l'édit de tolérance religieuse, appelé habituellement édit de Milan.
308 GALÈRE & LICINIUS (308-309) (Galerius Valerius Maximianus & Flavius Licianus Lucinius)
308 Licinius Ier fut proclamé directement auguste à la suite de la conférence de Carnuntum le 11 novembre 308. En 313, après le rescrit de Milan, il épousa la demi-soeur de Constantin, Constantia. En 316 eut lieu une première guerre qui opposa Licinius à Constantin et qui se termina par la mort de Valens et la signature d'une paix entre les deux augustes. Le 1er avril 317 furent créés trois césars: Crispus, Constantin II et Licinius II. Une seconde guerre éclata entre Constantin et Licinius en 321 qui se termina par la défaite décisive de Chrysopolis en 324 et la déposition de Licinius qui fut exilé à Thessalonique avant d'être exécuté l'année suivante.
308 Maximin, César de Galère se fait proclamer Auguste en Orient par ses troupes.
308 Galère donne à Maximin Daia le titre de Filius Augustorum.
309 Incendie à Rome suivi de violentes émeutes.
309 Galère reconnaît à Maximin Daia le titre d'Auguste.
309 MAXIMIN, GALÈRE & LICINIUS (309-310) (Galerius Valerius Maximinus, Galerius Valerius Maximianus & Flavius Licinianus Licinius)
309 Maximin Daia, neveu de Galère, est devenu césar le 1er mai 305. Après la mort de Constance Ier Chlore le 25 juillet 306, il n'est pas devenu auguste et est resté subordonné à Galère. À l'issue de la conférence de Carnuntum en novembre 308, il n'est que Filius Augustorum tandis que Licinius Ier devient directement auguste. Ce n'est que l'année suivante que Maximin II prendra le titre d'auguste, titre reconnu par Galère seulement en 310. Après la mort de Galère en mai 311, il est le plus ancien des tétrarques survivants. Il se brouille avec Licinius et Constantin Ier, tandis qu'il essaye de se rapprocher de Maxence. Après 312, Licinius se retourne contre lui et il est finalement éliminé en 313.
309 L'Espagne se soulève contre Maxence et soutient Constantin.
309 Maximien soulève l'armée contre Constantin.
310 L'Espagne sous contrôle de Maxence rejoint Constantin.
310 Galère reconnaît à Constantin le titre d'Auguste.
310 CONSTANTIN, MAXIMIN, GALÈRE & LICINIUS (310-311) (Flavius Valerius Constantinus, Galerius Valerius Maximinus, Galerius Valerius Maximianus & Flavius Licinianus Licinius)
310 Constantin, Caius Flavius Valerius Aurelius Constantinus, né à Naissus (aujourd'hui Nis en Serbie) en 272, proclamé empereur romain en 306 par les légions de Bretagne et mort en 337, est une figure prépondérante du IVe siècle. Fils du César Constance Chlore et d'Hélène, fille du peuple, il rejoignit son père en Bretagne (Grande-Bretagne actuelle) quand celui-ci devint Auguste après l'abdication de Dioclétien et de Maximien Hercule, en 305. Peu après, à la mort de son père à York, le 25 juillet 306, les troupes le proclamèrent César. La troisième tétrarchie comprit ainsi deux Augustes, Galère et Sévère, et deux Césars, Maximin Daia et Constantin. Quelques mois plus tard, comme Maxence, fils de Maximien, avait pris le contrôle de l'Italie et de l'Afrique du nord sous le titre d'Auguste, Constantin épousa la soeur de Maxence, Fausta, et prit lui aussi ce titre. En 310, après des campagnes victorieuses contre les Francs et les Alamans unis aux Bructères, aux Chamaves, aux Chérusques et aux Tubantes, il déjoua un complot de son beau-père, Maximien, qui fut contraint de se tuer. En 311, à la mort de Galère, régnaient quatre Augustes : Maximin Daia, Constantin, Licinius et Maxence. Le 28 octobre 312, il fut vainqueur de Maxence, en remportant la bataille du pont Milvius. Constantin a affirmé avoir vu dans le ciel un signe lumineux, identifié plus tard comme le chrisme, formé des deux lettres grecques Khi (X) et Rho (P), les initiales du mot Christ. Ce signe est depuis un emblème de la Chrétienté combattante, notamment dans l'Empire d'Orient. Certaines sources chrétiennes affirment qu'il s'est converti à ce moment-là. Il fut reçu comme un libérateur à Rome. En 313, il rencontra à Milan Licinius et conclut avec lui un accord de partage de l'Empire. Parmi les mesures prises en commun figurait un édit de tolérance religieuse, appelé habituellement édit de Milan. Les biens des chrétiens qui leur avaient été confisqués leur étaient rendus, leur culte était autorisé, ils n'étaient plus victimes de discriminations. L'édit de Milan ne constitue pas formellement une officialisation du culte chrétien, qui est mis à égalité avec les autres cultes. Après un premier conflit, assez mal connu, en 316, son beau-frère, Licinius, qui avait vaincu Maximin Daia en 313, perdit presque toutes les provinces d'Europe. En 315, Constantin prit le surnom de Grand. En 317, les empereurs désignèrent comme Césars les deux fils de Constantin, Crispus et Constantin, et le fils de Licinius, Licinius le Jeune. C'est vers cette date que Constantin transféra sa capitale à Sirmium, puis à Serdique. À partir de 320, Constantin entra de nouveau en conflit avec Licinius. Afin de favoriser les chrétiens, il abrogea les lois d'Auguste sur le célibat, imposa le repos dominical, autorisa l'affranchissement des esclaves par déclaration dans les églises (333), interdit (325) que l'on sépare les familles lors des ventes, autorisa l'Église à recevoir des legs et accorda le droit aux plaideurs de choisir entre le tribunal civil et la médiation de l'évêque. De plus, il promulgua des lois contre la prostitution des servantes d'auberges, contre les enlèvements, et sur l'humanisation des prisons (326). Enfin de nombreuses lois furent créées afin de lutter contre les relations extra-maritales, là encore pour renforcer le poids du mariage et des cérémonies religieuses chrétiennes autour de ce sacrement. Ainsi, en 329, une loi punit l'adultère d'une femme avec son esclave, en 331, une autre restreint le droit au divorce. En 336, une loi pénalisa la bâtardise. En 324, Licinius fut vaincu à Andrinople, puis à Chrysopolis et fit sa soumission à Nicomédée. Il fut peu après exécuté, ainsi que son fils. L'unité de l'Empire était rétablie. À partir de 324, Constantin transforma la cité grecque de Byzance en une "Nouvelle Rome", à laquelle il donna son nom : Constantinople. Il y installa la capitale, et l'inaugura en grande pompe après douze ans de travaux, en 330. Constantin vient donc de préparer sans le savoir deux premiers éléments de la chute de l'Empire Romain : la perte de l'unicité de référence en matière de règlement des conflits, et la création de ce qui va devenir la capitale du futur empire romain d'Orient, qui survivra mille ans à celui d'Occident et développera (ou conservera, selon les points de vue) une ligne distincte de celui d'Occident lors du schisme de 1054. Constantin institua une nouvelle monnaie d'or, le solidus dont la stabilité et l'abondance fut assurée aux confiscations qu'il fit des importants stocks d'or des temples païens. Le nom du solidus déformé en sou se maintint jusqu'à la Révolution française. Par contre, la dévaluation des monnaies d'argent et de bronze aggrava l'inflation et l'appauvrissement des couches modestes de la population. Constantin entreprit la construction de nombreuses églises, entre autres la célèbre basilique constantinienne, ou basilique du Latran et l'"Église d'or" à Antioche. Voulant mettre fin à la querelle qui divisait les chrétiens à propos du rapport entre le Fils et le Père, il convoqua et présida un concile oecuménique le 20 mai 325 dans la ville de Nicée, en Bithynie. La conception inspirée par les thèses du prêtre Arius (subordination du Fils au Père) y fut condamnée. La plupart des 250 ou 300 évêques présents signèrent un "symbole" (= un accord) comportant le credo encore en usage aujourd'hui dans la plupart des Églises. Constantin se chargea d'appliquer les décisions du concile de Nicée en faisant chasser de leurs sièges les évêques "ariens" (on dit aussi "homéens" ; ceux qui ont accepté le credo sont appelés "orthodoxes", "nicéens" ou "homoousiens"). Mais, à la fin de sa vie, Constantin se rapprocha des ariens et c'est leur chef, Eusèbe de Nicomédie, qui organisa son baptême, sur son lit de mort. En 326, Constantin fit périr son fils ainé Crispus, puis son épouse Fausta. On ignore les raisons de ces exécutions, qui ne sont peut-être pas liées entre elles, mais on a évoqué un adultère ou une dénonciation calomnieuse de la part de Fausta. Il mena campagne contre les Goths, leur imposa la paix en 332, puis se porta contre les Sarmates du moyen Danube. En 337, il venait de déclencher un conflit avec la Perse Sassanide de Sapor II et s'apprêtait à mener une expédition contre cet empire, quand il mourut subitement près de Nicomédie. Il est considéré comme saint par les orthodoxes et les catholiques, pour avoir fait du christianisme la religion officielle de l'Empire. Son neveu Julien l'Apostat empereur en 361 tentera d'effectuer un retour aux dieux traditionnels, mais qui ne durera pas après sa mort en 363.
310 Maximien reprend son titre d'Auguste.
310 Suicide de Maximien.
311 Maxence s'empare de Carthage et mort de Domitius Alexander (usurpateur depuis 308).
311 30 avril Édit de tolérance de Galère envers les chrétiens.
311 5 mai Mort de Galère, Maximin Daia récupère sa part d'Empire.
311 CONSTANTIN, LICINIUS & MAXIMIN (311-313) (Flavius Valerius Constantinus, Galerius Valerius Maximianus & Flavius Licinianus Licinius)
311 Valéria, fille de Dioclétien et veuve de Galère refuse d'épouser Maximin Daia.
311 Maximin condamne Valéria et sa mère à l'exil en Syrie.
312 Guerre de Maxence contre Licinius et Constantin.
312 Victoire de Constantin à Turin et à Vérone contre Maxence.
312 28 octobre Mort de Maxence lors de la bataille du pont Milvius près de Rome. L'empereur romain Constantin bat son rival Maxence sur le pont de Milvius à trois kilomètres de Rome. La légende veut que Constantin eu la vision d'une croix dans le ciel peu avant la bataille où il y était écrit en grec "en toutô nika", "triomphe par ceci". Cette apparition incita le monarque à placer des chrismes sur les boucliers de ses soldats pour les protéger. La victoire contre Maxence le réconforte dans son idée. Dès lors Constantin choisit de défendre le christianisme. La Bataille du pont Milvius opposa le 28 octobre 312 l'Auguste de l'Ouest Constantin à Maxence. La victoire de celui qui allait devenir l'empereur de Rome Constantin le Grand consacre le début d'une nouvelle ère pour l'empire tout entier. Le conflit prend sa source dans l'opposition entre les deux Césars de l'Ouest qu'étaient Constantin et Maxence. Le premier, fils de l'empereur Constance Chlore, règne depuis la mort de celui-ci en 306 sur les provinces de l'ouest de la Gaule et la Bretagne. Le second est le fils du Tétrarque Maximien et le gendre de Galère. Les deux hommes ont également un lien de parenté direct, puisque Constantin était depuis 307 l'époux de Fausta, soeur de Maxence.
312 Conversion de Constantin au christianisme, qui devient la religion officielle des romains. Il fut vainqueur de Maxence, en remportant la bataille du pont Milvius. Constantin a affirmé avoir vu dans le ciel un signe lumineux, identifié plus tard comme le chrisme, formé des deux lettres grecques Khi (X) et Rho (P), les initiales du mot Christ. Ce signe est depuis un emblème de la Chrétienté combattante, notamment dans l'Empire d'Orient. Certaines sources chrétiennes affirment qu'il s'est converti à ce moment-là. Il fut reçu comme un libérateur à Rome.
312 29 octobre Entrée de Constantin à Rome.
312 Constantin est nommé premier Auguste par le Sénat.
313 février Rencontre de Milan entre Constantin et Licinius.
313 février Mariage de Licinius et Constantia, demi-soeur de Constantin.
313 30 avril Défaite et fuite de Maximin à Tzirallum (Thrace) face à Licinius.
313 13 juin Édit de Milan venant confirmer la liberté de culte pour les chrétiens et la restitution des biens confisqués. L'édit de Milan confirme la liberté de culte pour les chrétiens et la restitution des biens chrétiens confisqués. Il autorise l'exercice public de la religion chrétienne. La liberté religieuse devient totale dans l'Empire romain. C'est la reconnaissance officielle du culte chrétien. Licinius, qui contrôlait déjà les Balkans et qui rêvait de conquérir l'Orient gouverné par Maximin Daia, conclut à Milan un pacte d'alliance avec Constantin. Maximin avait longtemps poursuivi la politique de répression envers les Chrétiens, très nombreux dans la partie orientale de l'Empire. Mais aussi bien lui que son nouvel allié avaient tout intérêt à rallier ces activistes à leur cause. Constantin et Licinius accordèrent donc aux Chrétiens la liberté de célébrer leur culte. On leur rendit également leurs églises et leurs terres. Ce fut ce qu'on appela "l'Édit de Milan", même si, en fait, aucun "édit", de tolérance ou autre, ne fut signé à Milan en 313. Il s'agissait seulement d'une déclaration de principe faite par deux gouvernants païens (Constantin n'était encore ni baptisé ni converti), une arme de propagande, destinée à se procurer des intelligences en territoire ennemi. Édit de Constantin, par l'édit de Milan de 313, promulgué par les empereurs Constantin Ier et Licinius, chacun peut "adorer à sa manière la divinité qui se trouve dans le ciel" ; il accorde la liberté de culte à toutes les religions et aux chrétiens entre autres. Cette légalisation permet aux premières basiliques dans l'Empire Romain de voir le jour. Après l'édit de Milan, les chrétiens constituent en Orient de petites communautés, plus ou moins indépendantes les unes des autres, surtout situées dans les cités. Chaque cité a son évêque, désigné par le peuple chrétien (en fait par le clergé et les notables), son clergé majeur (prêtres, diacres, sous-diacres) et mineur (lecteur, portiers, fossoyeurs), ses femmes consacrées (diaconesse). En Égypte le christianisme a déjà profondément pénétré dans les villages. L'Église calque alors son organisation sur celle de l'Empire (principe d'accommodement) : les cités sont regroupées en provinces ecclésiastiques dirigées par un évêque métropolitain. En Dacie, cet édit a une moindre importance, car la Dacie vie de façon libre le christianisme depuis la retraite romaine de 256. Le grand port de la Mer Noire est nommée Constan?a en hommage à la fille de Constantin Ier, car cette ville possède une activité chrétienne très importante déjà depuis longtemps, plus de 14 Épiscopats (évêques) dans la seule ville Constanta, et la ville fut nommée "mitropolie", c'est-à-dire une éparchie (équivalent d'un Diocèse). Il donne également le nom à la ville Constantinople. Il ne faut donc pas considérer ce fameux "Édit de Milan" comme l'expression du "Triomphe de la Croix" ou encore comme une preuve de la vérité de la Foi victorieuse des ténèbres du paganisme ! Le paganisme désigne l'ensemble des religions des païens. Les chrétiens de la partie occidentale de l'Empire romain ont appelé "païens", tous ceux qui, en dehors des juifs, pratiquaient un autre culte que le leur. Paganisme. Les premiers chrétiens désignent ainsi les religions polythéistes, c'est-à-dire la croyance en plusieurs dieux, à l'instar des civilisations de l'Antiquité. Les adeptes du paganisme sont appelés les païens.
313 août Mort de Maximin.
313 CONSTANTIN & LICINIUS (313-324) (Flavius Valerius Constantinus & Flavius Licinianus Licinius)
314 Valéria et sa mère sont exécutées à Thessalonique sur les ordres de Licinius. Thessalonique ou Salonique est une ville de Grèce, située au fond du golfe Thermaïque.
314 Concile d'Arles des églises chrétiennes. Concile d'Arles de 314, Ayant reconnu la religion catholique (Edit de Milan en 313), Constantin Ier organise en véritable chef de l'église un Concile à Arles, le 1er août 314 pour y faire condamner le donatisme. Ce concile se déroule dans une église construite sur un ancien temple antique dédié à la Bonne Déesse et devenue depuis Sainte Marie Majeure et plus tard Notre Dame de la Major. Les pères conciliaires condamnent le donatisme, et tout en regrettant "l'absence" du pape Sylvestre qui a réussi à se défiler, ils estiment néanmoins utile de lui faire part des nombreuses décisions qu'ils ont prises et lui demandent de tout entériner, même si en l'occurrence, il n'a pas eu voix au chapitre. Comme les évêques réunis à Arles sont assurés du soutien de Constantin, le pape signe le tout. Ceci constitue une preuve évidente qu'à cette époque, l'autorité des conciles est supérieure à celle du pape.
316 Exécution de Bassianus par Constantin, marquant la rupture entre les 2 Augustes. Bassianus, il était le récent beau-frère de Constantin et un ami de Licinius. Début octobre 316, Licinius entra en guerre avec une très grosse armée pour le venger.
316 8 octobre Défaite de Licinius à Vukovar (Pannonie) face à Constantin.
316 octobre Licinius nomme Valens, son général, Auguste pour remplacer Constantin.
316 novembre Défaite de Licinius au Campus Ardiensis (Thrace) face à Constantin. Licinius poussé par son César Valens engage des hostilités contre Constantin. Ce dernier le rencontre près de Philipoppolis et l'oblige à faire exécuter Valens.
316 novembre Exécution de Valens demandée par Constantin à Licinius.
316 Édit de Constantin en faveur des esclaves : il devient interdit de les punir par la crucifixion et de les marquer au fer rouge au visage (ils peuvent être marqués ailleurs ou porter un collier inamovible.
317 1er mars Les fils de Licinius et Constantin sont nommés César.
317 Constantin associe son fils Crispus au trône. Crispus, Crispus Flavius Julius, fils aîné de l'Empereur Constantin et de Minervina.
320 Défaite des Francs sur le Rhin face à Crispus.
320 Chandragupta Ier (319-330) fonde la dynastie des Gupta dans l'Inde du Nord. D'origine scythe, il aurait assassiné le roi de Pataliputra Sundara-varman et exilé son fils. Il épouse la princesse Licchavi Kumâradevî et rétablit l'empire. Des pièces de monnaies sont spécialement frappées pour commémorer l'événement. L'empire de Chandragupta englobe le Magadha et le Kosala (Bihâr actuel et bassin du Gange jusqu'à la Jumnâ). Les Kusana sont refoulés sur le Gandhara. Les Gupta sont une dynastie qui régne sur le nord de l'Inde du milieu du IIIe siècle à 535. Leur origine reste mystérieuse et il est probable qu'ils aient été tout d'abord un clan de râjas à la tête de petits états dans la vallée du Gange et de ses affluents.
321 Constantin accorde à l'église le droit de recevoir des héritages.
321 Adoption du dimanche comme jour de repos. La semaine a pour origine la pratique juive du Shabbat, qui a elle-même pour origine le récit de la Création du monde dans la Genèse. 7 jours correspondent approximativement à un "quartier" de lune. 13 semaines constituent une "saison" de 91 jours ; l'année de 365 jours comprend 4 "saisons" plus un jour, soit 52 semaines plus un jour. Les Égyptiens, les Chinois et les Grecs groupaient les jours en décades. La première mention d'une semaine de sept jours apparaît dans la Bible des Hébreux, qui en attribue elle-même l'origine aux Chaldéens. Cette durée est à peu près celle d'une phase de la Lune. En Mésopotamie, le nombre sept était considéré comme néfaste et il était recommandé de ne rien entreprendre les 7, 14, 21 et 28 du mois. En Occident, l'emploi du découpage en semaines date seulement du IIIe siècle après J. C. L'adoption du dimanche comme jour de repos, quant à lui, est dû à un décret de l'empereur Constantin Ier en 321. Dimanche est le nom du dernier jour de la semaine. Ce mot est issu du latin dies Dominicus, signifiant "jour du Seigneur". Les Romains associaient ce jour au Soleil. L'adoption du dimanche comme jour de repos dans la culture latine remonte à un décret de l'empereur Constantin Ier, le 7 mars 321: "Au jour vénérable du soleil, que les magistrats et les habitants se reposent et que tous les ateliers soient fermés". Prétextant que ce jour est le jour de la résurrection du Christ, "soleil des chrétiens", il l'imposa aussi aux chrétiens de Rome. Par ce décret, il établissait un véritable syncrétisme entre les 2 principales religions de Rome et de l'empire. Ses successeurs, face à la résistance de beaucoup de chrétiens restés fidèles au Sabbat divin, finirent par le rendre obligatoire dans tout l'empire romain. Les persécutions débutaient à présent, entre croyants au même Dieu ! "
322 Victoire de Constantin contre les Sarmates à Campona. Les Sarmates sont un ancien peuple scythique de nomades des steppes, appartenant sur le plan ethno-linguistique au rameau iranien septentrional du grand ensemble indo-européen. Ils étaient établis à l'origine entre le Don et l'Oural.
323 Constantin entre sur les terres de Licinius.
324 3 juillet Défaite de Licinius face à Constantin à Andrinople. Licinius se réfugie à Byzance.
324 Défaite navale de Licinius à Byzance qui prend la fuite.
324 18 septembre Défaite de Licinius à Chrysopolis qui se réfugie à Nicomédie.
324 septembre Capitulation de Licinius à Nicomédie, marquant la restauration de l'unité de l'Empire.
324 CONSTANTIN (324-337) (Flavius Valerius Constantinus)
324 Constantin choisit Byzance pour capitale.
324 8 novembre Constantin nomme Constance, son troisième fils, césar.
325 mars Exécution de Licinius sur ordre de Constantin.
325 Constantin Ier convoque et préside le concile oecuménique mondial des évêques à Nicée, en Asie Mineure. Le Concile s'ouvre le 20 mai en présence de 318 évêques et de légats du pape Sylvestre Ier. * Les quatre évangiles de Luc, Marc, Matthieu et Jean sont seuls retenus. Les autres dits évangiles apocryphes sont détruits. Certains d'entre eux, cachés, ne seront redécouverts qu'au XXe siècle. * L'arianisme est déclaré hérétique, l'identité de nature de Dieu et du Christ ayant été reconnue au cours du concile. Arius est exilé provisoirement ainsi qu'Eusèbe de Césarée. * Publication du Symbole de Nicée qui est le texte du Credo. * L'Église catholique fixe définitivement la fête de Pâques au premier dimanche après la pleine lune de printemps. Premier concile de Nicée, à Nicée se tint en 325 le premier concile oecuménique. Cela signifie qu'il réunissait toutes les Églises. En effet, chaque patriarcat était indépendant et disposait de son propre magistère en sorte qu'un excommunié dans un patriarcat pouvait faire lever son excommunication dans le patriarcat voisin, ce qui ne manquait pas de se faire. L'empereur romain Constantin Ier convoque le concile. Il s'agit de réunir un tribunal afin de juger Arius. L'effet en sera la création d'une orthodoxie contre une hérésie conçue comme devant être éradiquée. Après plusieurs mois au cours desquels les évêques ne parvinrent pas à se mettre d'accord sur un texte décidant de la nature de la Trinité, l'empereur menaça les 14 récalcitrants. Trois restèrent fidèles à leur conception des choses dont Arius. Ces trois là furent excommuniés. Nicée est une ville d'Anatolie (Turquie) connue surtout pour deux conciles du début de l'histoire de l'église chrétienne.
326 Arrestation de Crispus à Pola accusé d'avoir voulu abuser de l'impératrice, Fausta.
326 Crispus est empoisonné sur le chemin de Rome.
326 26 juillet Fêtes à Rome pour les vingt ans de règne de Constantin.
326 Adultère de l'impératrice avec un esclave (crime normalement puni de mort).
326 L'impératrice est retrouvée morte, ébouillantée dans son bain.
327 Construction de la Basilique Saint-Pierre à Rome. La basilique Saint-Pierre de Rome ou plus exactement du Vatican se trouve sur la rive droite du Tibre. C'est le plus important édifice religieux du catholicisme, tant en terme de volume que de renommée. Ce n'est pas une cathédrale puisque l'évêque de Rome siège à Saint-Jean de Latran, en revanche, c'est l'église du pape. La basilique est l'oeuvre de plusieurs siècles. Elle commence par être un petit monument commémoratif à l'endroit où Saint Pierre aurait été martyrisé, non loin du cirque de Néron. Puis, à partir de 324, l'empereur Constantin Ier fait bâtir une grande basilique. Au XVe siècle, le monument menace de tomber en ruine, et les papes décident de le raser pour en construire un nouveau. La construction de l'édifice actuel a débuté le 18 avril 1506 sous le règne de Jules II pour s'achever en 1626 sous celui de Paul V.
330 11 mai Fondation de Constantinople sur le site de Byzance. Elle devient officiellement la seconde capitale de l'Empire. Constantinople, fondée en 324 par Constantin le Grand sur le site de l'antique colonie grecque de Byzance, est inaugurée. Elle supplante rapidement Rome par sa richesse et le nombre d'habitants qui y vivent. En 395, elle deviendra la capitale de l'Empire romain d'Orient (ou Empire byzantin) et, à la chute de celui-ci en 1453, celle de l'Empire ottoman. Constantinople est l'ancien nom de l'actuelle ville d'Istanbul en Turquie. Son nom original, Byzance, reste largement utilisé.
331 Incursions de Goths sur le Danube.
333 Constantin donne à son fils Constantin II le gouvernement de la Gaule. Constantin II (né le 7 août 314 à Arles, mort en 340) est le fils de l'empereur Constantin Ier, qui le proclame César en 317, il fut empereur romain de 337 à 340.
333 Constantin donne à son fils Constance II le gouvernement de l'Égypte et l'Asie à Antioche. Constance II, (7 août 317 - 3 novembre 361), empereur romain de 337 à 361. On l'appelle souvent simplement "Constance" : son grand-père, Constance Ier est généralement appelé Constance Chlore.
333 25 décembre Constantin élève Constant au rang de César. Constant fut empereur romain de 337-350.
334 Invasion de l'Arménie par les armées Perses.
335 Constantin, soucieux de régler sa succession, divise l'empire entre ses trois fils et deux de ses neveux, Delmatius et Hanniballianus. Constantin II, l'aîné, devait recevoir la Bretagne, la Gaule et l'Espagne ; Constance, l'Asie, la Syrie et l'Égypte ; Constant, l'Italie, l'Illyricum et l'Afrique ; Delmatius, les Balkans ; Hanniballianus l'asie orientale avec le titre de roi.
337 3 avril Constantin tombe malade lors de la célébration de Pâques.
337 22 mai Mort de Constantin, les 3 fils de Constantin se partagent l'Empire, Constant & Constantin II l'Occident et Constance l'Orient.
337 CONSTANTIN II, CONSTANT & CONSTANCE II (337 à 340) (Flavius Claudius Constantinus, F. Julius Constans & Flavius Julius Constantius)
337 Constantin II naquit le 7 août 314 à Arles. Fils de l'empereur Constantin Ier, qui le proclame César en 317, il fut empereur romain de 337 à 340. En 332, il dirige une expédition militaire victorieuse contre les goths. En 335, son père donne des responsabilités à ses trois fils, Constantin II, Constance II et Constant et à ses deux neveux Dalmatius et Hannibalien. En 337, à la mort de l'empereur Constantin, ses fils massacrent ses neveux et se partagent l'Empire. Le 9 septembre 337 Constantin II est déclaré Auguste par le Sénat, avec ses frères Constance II et Constant. Constantin II avait les provinces de Bretagne, de Gaule et d'Espagne; Constance II, les provinces d'Asie, d'Orient, de Pont et de Thrace et Constant, celles d'Italie, d'Afrique, de Pannonie, de Dacie et de Macédoine. Constantin II et Constant ne purent s'entendre. Voulant prendre l'Italie à Constant, Constantin II fut tué, en avril 340, à la bataille d'Aquilée. Ses provinces passèrent à Constant.
337 Constant était né en 320 et reçut le titre de césar le 25 décembre 333. Auguste après le 9 septembre 337 avec ses deux autres frères, Constantin II et Constance II, il ne tarda pas à se fâcher avec son frère aîné qui périt en avril 340. Après la mort de son frère, Constant récupéra l'héritage de Constantin II et eut en charge l'Occident. Une maiorina fut frappée à l'occasion du 1100ème anniversaire de Rome en 348, rappelé par la légende de revers "le Retour des Temps Heureux". Constant fut assassiné au début de l'année 350. La maiorina est une nouvelle monnaie créée en 348 par les co-empereurs"
337 Constance II est né le 7 août 318 à Sirmium. Il est élevé au césarat le 8 novembre 324 à l'âge de six ans. Il va régner trente-sept ans, l'un des plus longs règnes du IVe siècle. Après avoir écrasé la révolte de Magnence, il est seul auguste avec un césar, Constance Galle, qu'il fait exécuter en 354. Le 6 novembre 355, il élève son cousin Julien au titre de césar. Il se rend à Rome en 357, puis à Sirmium dont il fait sa capitale. Devant le danger sassanide, il quitte cette région en 359 et s'installe à Antioche. Julien est proclamé auguste en février 360. Constance meurt le 3 novembre 361, laissant Julien à la tête de l'Empire.
337 Assassinat de Delmace, et Jules Constance, neveu et demi-frère de Constantin. Jules Constance, Julius Constantius, né entre 294 et 300 fut le père de l'empereur romain Julien et de Gallus. Il était l'un des enfants que Constance Chlore eut de Théodora après avoir répudié sa première épouse, Hélène, mère de Constantin Ier.
337 9 septembre Entrevue de Viminacium entre les trois frères pour le partage de l'empire.
337 Attaques de Sapor II (roi sassanide de Perse) contre l'Empire en Mésopotamie.
339 Saint Martin offre la moitié de son manteau à un pauvre près d'Amiens. Saint Martin, Martin de Tours (né en 315 ou 336 à Sabria en Hongrie, mort à Tours en 397) fait partie des Pères de l'Église. Fils d'un officier romain il s'engage à 15 ans dans la cavalerie impériale romaine. Le partage de son vêtement avec un autre pauvre mendiant ainsi que la vision céleste le menant au baptême sont célèbres. Ayant quitté l'armée il se met sous la direction de saint Hilaire, l'évêque de Poitiers. Après avoir vécu 10 ans en ermite il fonde le premier monastère de la Gaule à Ligugé près de Tours ; nommé évêque de Tours en 372, il fonde un centre monastique à Marmoutier où il passe ses loisirs tout en gouvernant son diocèse avec zèle. Il est l'évêque, qui le premier, évangélise les campagnes, y créant partout des églises. Il meurt le 8 novembre 397.
339 Victoire de Constant contre les Sarmates.
340 Constantin II marche sur Rome (appartenant à son frère Constant).
340 mars-avril Défaite et mort de Constantin II face à Constant qui devient maître de l'Occident.
340 CONSTANT & CONSTANCE II (340 à 350) (Flavius Julius Constans & Flavius Julius Constantius)
340 Constant fut empereur romain de 337-350. Troisième fils de l'empereur Constantin Ier, qui le proclame César, en 323, après la soumission de Licinius à Nicomédie. En 335, son père donne des responsabilités à ses trois fils, Constantin II, Constance II et Constant et à ses deux neveux Dalmatius et Hannibalien. En 337, à la mort de l'empereur Constantin, ses fils massacrent ses neveux et se partagent l'Empire. Le 9 septembre 337, Constant est déclaré Auguste par le Sénat, avec ses frères Constantin II et Constance. Constant, avait les provinces d'Italie, d'Afrique, de Pannonie, de Dacie et de Macédoine; Constantin II avait les provinces de Bretagne, de Gaule et d'Espagne, et Constance II, les provinces d'Asie, d'Orient, de Pont et de Thrace. Constantin II et Constant ne purent s'entendre. Voulant prendre l'Italie à Constant, Constantin II fut tué, en avril 340, à la bataille d'Aquilée. Ses provinces passèrent à Constant. En 341 et 342, Constant entreprit peut-être (le fait est contesté) des campagnes contre les Francs et en 343 contre les Pictes et les Scots. Constant a persécuté les païens et les donatistes. Il interdit en particulier les sacrifices païens et la pratique de la magie en 341 et renouvelle cette interdiction en 346 avec son frère Constance II qui gouverne l'Orient. En janvier 350, Constant fut victime d'une conspiration militaire. À Autun, un officier, Magnence, fut proclamé empereur. Peu après, Constant fut tué par les hommes de Magnence près d'Elne.
340 Constance II, né en 317, empereur romain de 337 à 361. On l'appelle souvent simplement "Constance" : son grand-père, Constance Ier est généralement appelé Constance Chlore, et Constance III est un éphémère empereur romain du Ve siècle. Troisième fils de Constantin Ier (après Crispus et Constantin II), il partagea d'abord le pouvoir avec ses frères Constantin II et Constant, en se chargeant de la part orientale de l'empire. Après la mort de Constantin II en 340, il continua à gouverner à partir d'Antioche cette zone, tout en menant une longue guerre contre la Perse. En 350, Constant fut détrôné par l'usurpateur Magnence et tué peu après dans les environs d'Elne. En 351, Constance II nomma César en Orient son neveu Gallus. Pour arrêter les progrès de Magnence, une fille de Constantin Ier provoqua le soulèvement d'un général pannonien, Vetranio, qui se fit empereur à Mursa. Constance II quitta l'Orient et Vetranio se soumit aussitôt. La rencontre avec Magnence eut lieu au cours de la bataille de Mursa, en septembre 351, bataille qui fut pour Rome un irréparable désastre, toutes ses meilleures forces étant détruites. Magnence battu se suicida. Constance II conquit l'Italie en 352 et la Gaule en 353. L'ensemble de l'empire fut ainsi réuni sous son autorité. En 354, mécontent de la manière de gouverner de son neveu Gallus, il le fit exécuter. En 355, il envoya le demi-frère de Gallus, Julien, le représenter en Gaule, avec le titre de César, pendant que lui-même résidait à Milan, inquiet du danger Alaman. En 357, il vint visiter Rome, qu'il ne connaissait pas, puis conduisit une offensive contre les Sarmates et enfin contre les Perses. Mais en 360, à Lutèce, les troupes de Gaule proclamèrent Julien Auguste, c'est-à-dire empereur à part entière. Constance II dut se porter contre lui, quand, en 361, en cours de route, il mourut subitement, après avoir reçu, comme son père, le baptème d'un prête arien, léguant le trône à son compétiteur. Beaucoup moins connu que Constantin Ier (et que Julien), Constance a eu cependant un long règne. Ce fut sans doute lui qui rendit impossible le retour de l'empire au paganisme. Il organisa soigneusement l'administration et, malgré des déboires, parvint à protéger l'empire contre les attaques qui menaçaient celui-ci sur deux fronts, du côté de la Perse et du côté du Rhin. Sous certains aspects, c'est le premier empereur byzantin.
340 à 397 - naissance et mort de Saint Ambroise. Père et docteur de l'Église. Saint Ambroise, évêque de Milan (de 374 à 397) est l'un des Pères de l'Église latins. Il est connu en tant qu'écrivain et poète, quasi fondateur de l'hymnodie latine chrétienne et lecteur de Cicéron et des Pères grecs, dont il reprend les méthode d'interprétation allégoriques. Il est aussi l'un des protagonistes des débats contre l'arianisme. C'est auprès de lui que saint Augustin se convertit au christianisme.
341 Campagne de Constant contre les Francs sur le Rhin.
348 à 410 - naissance et mort de Prudence. Poète latin chrétien, né à Calahorra (Espagne) en 348. Il remplit diverses fonctions à la cour de l'empereur Honorius, et écrivit contre Symmaque, le dernier militant du paganisme, deux livres qui nous sont parvenus (385 et 388). Il mourut vers 410, sans doute en Espagne. On a de lui, outre les deux ouvrages cités, plusieurs recueils, dont les principaux sont de caractère lyrique (Cathemerinon, hymnes pour les diverses heures du jour; Peristephanon, hymnes en l'honneur des martyrs) et didactique (Apothéose, Hamartigénie). Enfin, dans la Psychomachie, il a créé le poème allégorique, dont la vogue a été si grande au Moyen Âge.
350 18 janvier Une conspiration de Marcellus (agent de Magnence), à Autun porte Magnence au pouvoir, Constant prend la fuite. Magnence, officier d'origine franque par sa mère, proclamé empereur à Autun, soulève une partie de l'armée et renverse l'empereur Constant Ier. Il prend le contrôle de la partie occidentale de l'Empire romain. Constant Ier doit prendre la fuite et est assassiné à Elne, au pied des Pyrénées. Magnence, (Flavius Magnentius), tyran, né en Germanie. Il fut fait prisonnier fort jeune et prit du service chez les Romains où il devint capitaine des gardes de l'empereur Constant. Il se fit proclamer empereur à Augustodunum (Autun) en 349, et battit Constant qui périt dans sa fuite 350. Marchant sur Rome, il y défit et tua Népotien, autre usurpateur, et proposa à Constance II de le reconnaître empereur d'Occident. Celui-ci pour toute réponse marcha contre lui, le battit à Mursa sur la Drave en Illyrie et le contraignit à prendre la fuite. Magnence se donna la mort à Lyon, en 353.
350 27 février Constant est capturé et exécuté à Helena (Elne).
350 CONSTANCE II (350 à 361) (Flavius Julius Constantius)
350 1er mars Le Général Vetranio, chef de la milice se fait proclamer empereur en Pannonie. Vetranio, géneral des légions du Danube, Vetranio se souleva en 350 contre Constance II lors de la révolte de Magnence. Ils firent un pacte et marchèrent sur Constance II. Mais celui-ci fit un "pacte secret" avec Vertanio en lui disant qu'il était prêt à partager l'empire et pour négocier il l'invita en Mésie (actuelle Serbie). Mais les légions de Vetranio furent soudoyées et changèrent de camp. Contraint de se rendre il fut exilé à Prusa en Turquie.
350 1er juin Népotien, petit-neveu de Constantin marche sur Rome. Usurpation de Népotien à Rome pendant 28 jours. Il est le fils d'Eutropia l'une des soeurs de Jules Constance. Népotien est battu et tué par Marcellus, agent de Magnence. Népotien, (Flavius Popilius Nepotianus), neveu de Constantin Ier et consul en 336. Il se fit proclamer empereur en 350 et vainquit Anicet, préfet du prétoire de Magnence. Il fut battu lui-même sous les murs de Rome par Marcellin, général de Magnence, et fut mis à mort après 23 jours de règne.
350 3 juin Népotien se fait proclamer empereur.
350 30 juin Marcellus entre dans Rome et exécute Népotien.
350 25 décembre Les troupes du Général Vetranio se rallient à Constance; Vetranio abdique.
350 Les Huns envahissent la Perse et l'Inde.
351 Magnence élève son frère Decentius au rang de César; il est chargé de défendre la Gaule.
351 Constance II élève Gallus, fils de Jules Constance, au rang de César. Gallus, Flavius Claudius Constantius Gallus (325/326-354) est un empereur romain du IVe siècle.
351 15 mars Constance II confie la direction de l'Orient à Gallus.
351 Départ de Constance II pour lutter contre les usurpateurs.
351 Silvanus trahit Magnence pour rejoindre Constance II. Claudius Silvanus (- 7 septembre 355) était un général romain d'ascendance franque qui a été empereur en Gaule pour 28 jours en 355.
351 28 septembre Constance II remporte la victoire contre Magnence à Mursa (Illyrie).
352 Prise d'Aquilée par Constance II.
352 Affrontement entre Magnence et Constance II en Gaule Cisalpine.
352 Incursion de Francs et d'Alamans en Moselle.
353 Constance remporte la victoire contre Magnence à Mons Seleucus.
353 10-11 août Suicide de Magnence à Lyon.
353 18 août Suicide de Decentius, frère et César de Magnence à Sens.
353 Constance II nomme son cousin Gallus César en Orient.
353 à 431 - naissance et mort de Saint Paulin, évêque de Nole, est un poète latin né à Bordeaux en 353, mort à Rome en 431. Avec Prudence, saint Paulin de Nole est l'un des plus grands poètes latins chrétiens. On a conservé de lui 35 poèmes, très élégants, la plupart en hexamètres dactyliques. Parmi ceux-ci, il y a des "Laudes" annuelles en l'honneur du saint patron de Nole, Félix et trois paraphrases de Psaumes (genre littéraire qui aura une grande postérité). Paulin de Nole est aussi l'auteur d'un ensemble de 49 lettres de forme très ornée, témoignant de sa piété et de sa sensibilité personnelle, ainsi que du goût littéraire de l'époque.
354 Condamnation et exécution de Gallus pour les crimes commis dans l'exercice du pouvoir.
354 à 430 - naissance et mort de Augustin d'Hippone, Saint Augustin. Père de l'Église latine et théologien. Saint Augustin dans 'Les confessions' décrit sa conversion au christianisme avec une sincérité qui vaut plus que beaucoup de biographies. Le jeune Augustin est attiré par la philosophie, et se rapproche des mouvement manichéens, avant de se tourner vers le néoplatonisme, mais c'est sous l'influence de la pensée de Saint Ambroise qu'il décide de devenir prêtre. Écrivain fécond et actif, il déploie une intense activité de prédicateur, d'organisateur des communautés et de lutte contre les hérésies. La doctrine d'Augustin s'appuie sur la foi en Dieu mais ne combat pas la raison. Elle est une méditation de l'intelligence sur la création, le bien et la vertu. Les livres de Saint Augustin sont de nos jours autant lus par les esprits religieux que par les philosophes laïcs.
354 Le pape Libère fixe la date de la naissance du Christ, le 25 décembre. Aucun texte dans les évangiles ne précise la période de l'année où a eu lieu cet événement. C'est le pape Libère qui décide en 354 que Noël sera fêté le 25 décembre et qui codifie les premières célébrations pour pouvoir assimiler les fêtes populaires et païennes célébrées autour du solstice d'hiver. Libère (Liberius) fut évêque de Rome (pape) de 352 à sa mort en 366. Il succédait à Jules Ier et fut élu le 17 mai 352. Il fut le premier a désigner Rome comme le siège apostolique. La Vierge Marie lui apparut dans un rêve dans la nuit du 4 et du 5 août, lui demandant de construire une chapelle. La même nuit, selon l'histoire ecclésiastique, il y eut une chute de neige miraculeuse sur les sept collines de Rome. Il acheva la construction de la basilique Sainte-Marie-Majeure deux années plus tard. Il combattit sans succès l'arianisme de l'empereur Constance, mais dut céder. Il eut à chasser l'antipape Félix II. À sa mort en 366, son trône fut réclamé par Damase Ier et Ursin. C'est Libère qui, selon la tradition, aurait en 354 fixé le jour de la naissance du Christ au 25 décembre.
355 Silvanus est accusé d'avoir fomenté un complot contre Constance II.
355 11 août Le chef franc Silvanus se fait proclamer empereur par ses troupes à Cologne.
355 septembre Assassinat de Silvanus par des hommes de Constance II.
355 Nouvelles invasion germaniques jusqu'en Gaule (Troyes, Lens, Autun...).
355 6 novembre Constance II nomme Julien (son cousin) César en Gaule. Julien : Flavius Claudius Julianus (331 - 363), nommé Julien l'Apostat par la tradition chrétienne, fut César en Gaule (355-361), puis empereur romain à part entière (361-363).
355 novembre Julien épouse Hélène, fille de Constance II.
355 1er décembre Julien quitte Rome pour prendre ses fonctions en Gaule.
356 24 juin Julien disperse les Alamans qui assiégeaient Autun.
356 Julien s'empare de Brumath. Brumath est une commune française, située dans le département du Bas-Rhin et la région Alsace.
356 Julien s'empare de Cologne.
357 Victoire de Julien face aux Germains près de Strasbourg.
357 4 avril Constance II accorde à Julien le commandement suprême des opérations en Gaule.
357 28 avril arrivée de Constance II à Rome.
358 Capitulation des Francs face à Julien en Belgique.
358 Intervention de Julien en Rhénanie. La Rhénanie est une région de l'ouest de l'Allemagne. Elle doit son nom au Rhin, qui la traverse.
359 Campagne de Constance II contre les Perses.
359 Constance II rappelle Julien et ses légions en Orient en renfort contre les Perses.
360 Victoire de Julien contre les Alamans.
360 février Proclamation de Julien au rang d'Auguste par ses troupes à Lutèce.
360 Constance II refuse de reconnaître le titre d'Auguste à Julien.
361 Julien à la tête d'une armée marche contre Constance II.
361 Constance malade désigne Julien comme son successeur
361 3 novembre Mort de Constance II à Mopsucrenae en Asie Mineure.
361 JULIEN l'Apostat (361 à 363) (Flavius Claudius Julianus)
361 Julien l'Apostat, Flavius Claudius Julianus (331 - 363), nommé Julien l'Apostat par la tradition chrétienne, fut César en Gaule (355-361), puis empereur romain à part entière (361-363). Il doit son surnom à sa tentative de restaurer la religion païenne dans l'empire romain, alors qu'il avait été élevé dans la religion chrétienne (plus exactement dans l'arianisme, sous la direction des évêques Eusèbe de Nicomédie, puis Georges de Cappadoce). Il a produit des écrits critiques contre le christianisme qui, avec le Discours Vrai de Celse, sont le meilleur témoin de l'opposition païenne au christianisme. Neveu de Constantin Ier, qui était le demi-frère de son père Jules Constance, et dernier survivant, avec son demi-frère Gallus, de la branche cadette des descendants de l'empereur Constance Chlore, il fut élevé dans le christianisme et à l'écart de la cour. Il se convertit secrètement à l'ancienne religion et fit des études de lettres et de philosophie, pendant que Gallus était promu césar, puis exécuté. Alors qu'il avait commencé à approfondir ses études de philosophie à Athènes, il fut soudain rappelé à la cour. En 355, après avoir épousé Hélène (dite "la jeune", par opposition à sa grand-mère l'impératrice), soeur de l'empereur Constance II, son cousin, celui-ci l'envoya en Gaule avec le titre de César, c'est-à-dire de vice-empereur. Il voyait cette promotion comme fastidieuse et dangereuse. Il fit de Lutèce (Paris) sa capitale et se révéla bon administrateur et bon soldat, repoussant les invasions des Alamans en 357 et 360 et des Francs en 358. En 360, spontanément ou parce que Julien les y avait poussés, ses soldats le proclamèrent empereur à part entière (Auguste). Constance refusant le fait accompli, Julien marcha contre lui vers l'Orient. Mais il n'y eut pas de bataille, car Constance mourut en 361. Devenu maître de l'empire tout entier, Julien promulgua un édit de tolérance autorisant toutes les religions et il abrogea les mesures prises non seulement contre le paganisme, mais aussi contre les juifs et contre les chrétiens qui ne suivaient pas le credo d'inspiration arienne qui avait la faveur de Constance. Cependant, il révéla bien vite sa préférence pour le paganisme et son hostilité au christianisme (loi interdisant aux chrétiens d'enseigner la poésie classique, parce qu'elle évoque des dieux qu'ils refusent, faveurs aux cités qui restaurent les temples, indifférence devant les cas de vexations causées à des chrétiens). Cependant, il ne prit aucune mesure de persécution, déclarant qu'il souhaitait que les chrétiens reconnaissent eux-mêmes leur erreur et qu'il ne voulait pas les y forcer. Parallèlement, il voulut réformer le paganisme (moralité des prêtres, création d'institutions charitables). Il manifesta son intention de revenir à un empire de forme moins autocratique et plus conforme à la tradition républicaine, mais il régna de manière assez autoritaire. Après avoir réorganisé et assaini l'administration, en réduisant en particulier le personnel du palais et celui qui était affecté à la délation et à l'espionnage, il s'installa à Antioche pour préparer une expédition contre la Perse. Il entra assez vite en conflit avec la population de la ville, d'une part à cause de son paganisme affiché, d'autre part parce que sa rigueur morale s'opposait aux habitudes de vie qui avaient cours dans cette métropole. Au printemps 363, Julien se lança dans une vaste expédition militaire qui le mena victorieusement jusqu'à Ctésiphon, capitale des Perses. Mais il dut entamer une retraite, au cours de laquelle, le 26 juin 363, il fut mortellement blessé au cours d'un combat. L'attention de la tradition historique, chrétienne comme anti-chétienne, a été focalisée sur la politique religieuse de Julien. Mais ce n'était qu'une partie de sa politique et on ne peut dire qu'elle gouvernait tout le reste. Ainsi, en matière administrative, il ne semble pas avoir marqué de préférence religieuse dans le recrutement du personnel.
361 Julien est proclamé empereur à Lutèce.
361 11 décembre entrée de Julien à Constantinople.
361 Julien restaure les anciens cultes.
362 17 juin loi sur l'enseignement excluant les Chrétiens de l'enseignement.
362 Julien s'installe à Antioche.
362 26 octobre Le temple d'Apollon à Daphné est incendié.
363 1er janvier Julien refuse de recevoir une ambassade Perse.
363 5 mars Julien quitte Antioche à la tête d'une armée pour la Perse.
363 4 avril Julien entre en Perse.
363 29 mai Victoire de Julien devant Séleucie contre les Perses.
363 26 juin Blessure au combat de Julien lors d'un accrochage avec les Perses.
363 27 juin Julien meurt de ses blessures, un de ses officiers, Jovien lui succède.
363 JOVIEN (363 à 364) (Flavius Claudius Jovianus)
363 Jovien, Flavius Claudius Jovianus, fut empereur romain de 363-364. À la mort de Julien, une grave opposition éclata dans l'armée, entre les officiers des Gaules et les officiers d'Orient. Jovien, officier illyrien, fut choisi par les officiers de l'armée d'Orient. Il conclut avec les Perses de Sapor II une paix "peu honorable", cédant cinq des neuf satrapies, acquises en 297. Il déclara en outre renoncer à ses anciens droits de protectorat sur le royaume d'Arménie. Chrétien, il abrogea les mesures anti-chrétiennes de son prédécesseur, mais sans revenir pour autant aux lois anti-païennes de Constance II. Il mourut brusquement sur la route d'Ancyre à Constantinople, à Drépane, en Bithynie, dans la nuit du 16 au 17 février 364, à 33 ans environ, soit asphyxié par les vapeurs d'un brasero, soit des suites d'un repas trop bien arrosé.
363 Traité de paix avec les Perses leur rendant les territoires conquis par Dioclétien.
363 octobre Retour de l'armée romaine à Antioche.
363 Jovien nomme son fils Varronien consul.
364 11 janvier Jovien autorise de nouveau l'enseignement au Chrétiens.
364 4 février Confiscation des biens des temples romains restitués par Julien.
364 Jovien confie à son frère Valens l'Orient pour mener des campagnes sur le Rhin et le Danube. Valens, Flavius Julius Valens (328-9 août 378), co-empereur romain de 364 à 378, d'abord avec son frère Valentinien Ier (jusqu'au mois de novembre 375), puis avec son neveu Valentinien II. Son frère lui confia le gouvernement de la partie orientale de l'empire, avec Constantinople pour capitale.
364 Victoire de Jovien contre les Barbares près de Châlon en Champagne.
364 17 février Mort de Jovien entre Nicée et Ancyre, Valentinien est appelé pour lui succéder. Valentinien Ier (Flavius Valentinianus) (321 - 17 novembre 375), co-empereur romain (364-375) avec son frère cadet Valens (364-378).
364 VALENTINIEN & VALENS (364 à 375) (Flavius Valentinius & Flavius Valens)
364 Valentinien Ier, coempereur romain (364-375) avec son frère cadet Valens (364-378). À la mort de l'empereur Jovien (363-364), il ne fut pas question de lui donner pour successeur son fils Varronien, mais comme à la mort de l'empereur Julien, une assemblée de hauts fonctionnaires et d'officiers, à Nicée, délibéra sur le choix de l'empereur (20 février 364). Elle désigna Valentinien (Flavius Valentinianus), fils d'un officier d'origine pannonienne arrivé jusqu'au rang de gouverneur de province, et lui-même, comme naguère Jovien, officier de la maison de l'empereur. L'armée lui demandant de s'adjoindre tout de suite un collègue, il désigna, à Nicomédie, (28 mars 364), son frère cadet Valens (Flavius Valens), simple protector, sous Jovien, qui reçut pour sa part l'Orient avec Constantinople pour capitale, tandis que Valentinien prenait l'Occident avec Milan pour résidence. Le 24 août 367, Valentinien, qui venait d'être gravement malade proclama empereur à Amiens son fils Gratien (Flavius Gratianus), qui devint Auguste à 8 ans. Valentinien délivra la Gaule des Alamans, reconstruisit les fortifications du Rhin et renforça l'armée gauloise. Il prit comme capitale Trèves, en 367. Son grand général Théodose l'Ancien, reprit la province de Bretagne, envahie par les barbares d'Écosse, d'Irlande et germaniques. Il dut faire face à la révolte de Firmus (373-375), qui occupa Césarée et qui fut tué par Théodose l'ancien. On lui doit une loi qui interdit les unions avec les barbares (370), pour la protection de la race. Il ne fut point persécuteur à l'égard des chrétiens. Il entretenait une foi chrétienne sincère, mais avec le souci de maintenir à l'égard du clergé chrétien les droits supérieur de l'État. Il confirma en 373 l'élection d'Ambroise à l'évêché de Milan et intervint dans les troubles qui eurent lieu lors de l'élection du pape Damase Ier (366). Il mourut en Pannonie, où l'avait appelé une guerre contre les Quades et les Sarmates (novembre 375).
364 Flavius Valens (328-378), coempereur romain de 364 à 378, d'abord avec son frère Valentinien Ier (jusqu'au mois de novembre 375), puis avec son neveu Valentinien II. Son frère lui confia le gouvernement de la partie orientale de l'empire, avec Constantinople pour capitale. Il dut au début de son règne faire face à la rébellion de Procope, un cousin de Julien l'Apostat. Alors que Valens était éloigné pour repousser les Perses, Procope vint incognito à Constantinople et des vétérans de Julien l'Apostat qui y étaient stationnés le proclamèrent empereur. Il put ainsi s'emparer de la capitale de l'empire d'Orient et rallier à sa cause les troupes des Balkans. Durant les mois qui suivirent, de nombreuses villes de Thrace et d'Asie Mineure changèrent de camp. Toutefois Valens réussit à battre l'armée de Procope à Nacolea en Phrygie, en 366, après que les généraux de ce dernier eurent fui. Une nouvelle fois trahi, il fut livré à Valens qui le fit décapiter. Il eut à lutter à deux reprises contre les Goths: - contre les Wisigoths d'Athanaric (367-369), qui avaient soutenu la tentative de l'usurpateur Procope; - contre les Ostrogoths (refoulés par les Huns) et les Wisigoths réunis, qui en 375, se présentèrent en masse à la frontière de l'empire. Ne pouvant pas les empêcher d'entrer en Thrace (377), il leur livra, le 9 août 378, la désastreuse bataille d'Andrinople, où il trouva la mort. Valens favorisa les ariens contre les nicéens. Il persécuta aussi les milieux intellectuels païens, auxquels il prêtait des pouvoirs magiques et des intentions hostiles. En revanche, il prit des mesures de protection en faveur des classes inférieures.
364 26 février Valentinien est proclamé empereur à Nicée.
364 1er mars Valentinien nomme son frère Valens tribun des écuries.
364 28 mars Valentinien nomme Auguste son frère Valens.
364 juin Partage de l'empire entre Valentinien (Occident) et Valens (Orient).
364 novembre arrivée de Valentinien à Milan.
365 28 septembre Procope usurpe le pouvoir impérial à Constantinople. Procope, empereur romain en 365. Procope est un cousin de Julien II qui lui avait promis l'Empire en cas de décès. Après la mort de Julien II et après s'être soumis à l'Empereur Jovien, Procope s'était retiré en Cappadoce. Valens et Valentinien Ier, qui se méfiaient de lui, tentèrent d'éliminer ce prétendant potentiel au trône, mais Procope échappa aux tueurs des deux Empereurs et se cacha quelque temps sur les rives de la Mer Noire. En 365, il revint à Constantinople. Là, des légionnaires gaulois, vétérans de Julien II, embrassèrent sa cause et le proclamèrent Empereur. A ce moment, Valens que sa cruauté et sa rapacité avaient rendu impopulaire, se trouvait en Mésopotamie, occupé à repousser une incursion Perse. Procope put donc facilement s'emparer de Constantinople et rallier à sa cause les légions stationnées dans les Balkans, ainsi que ses anciens hôtes, les Goths de la Mer Noire. Bien conseillé par ses ministres, Valens commença par faire un geste en faveur des mécontents : il rétablit dans ses fonctions Salluste, un ancien ministre de Julien II, très populaire et très compétent, mais qu'il avait destitué dès son accession au pouvoir. Le retour aux affaires de cet honnête homme, de ce collaborateur et ami de Julien II, suffit à rallier à la cause de Valens tous les hésitants ainsi que tous ceux qui n'avaient embrassé la cause de Procope que par nostalgie du dernier Empereur. Manquant dorénavant de partisans, Procope fut vaincu dans deux combats, mais il réussit à s'enfuir. Toutefois il fut trahi par ses anciens partisans et livré à Valens qui le fit exécuter le 28 mai 366.
365 octobre Début d'une campagne en Gaule contre les Alamans.
365 novembre Valens assiège Chalcédoine où s'est réfugié Procope. Chalcédoine est une cité grecque de Bithynie (actuellement en Turquie), située sur l'entrée orientale du Pont-Euxin, face à Byzance et au sud de Chrysopolis (Scutari, actuellement Üsküdar).
366 26 mai Les troupes de Procope se rallient à Valens lors de la bataille de Thyatire.
366 27 mai Procope est livré à Valens par deux de ses anciens officiers; tous sont exécutés.
366 Marcellus à la tête d'une armée goth se fait proclamer empereur en Chalcédoine.
366 août Marcellus est capturé et exécuté par Equitius commandant des légions d'Illyrie.
367 Les Pictes et les Scotts (peuples de l'écosse ancienne) franchissent le mur Hadrien et entrent en (Grande) Bretagne.
367 24 août Valentinien fait proclamer son fils Gratien alors âgé de 9 ans Auguste. Gratien - en latin Flavius Gratianus - (Sirmium, 359 - Lyon, 25 août 383) est un empereur romain (367 - 383).
367 octobre Valentinien s'installe à Trêves.
368 septembre Victoire de Valentinien sur les Saxons et les Francs.
368 Raids alamans contre Mayence.
369 Victoire de Valens sur les Goths.
369 Traité de paix avec Anthanaric, chef des Goths.
370 Campagne contre les Perses (jusqu'en 377).
371 Saint Martin devient évêque de Tours.
372 Firmus, prince maure se fait proclamer empereur en Maurétanie. Firmus, général des Maures en Afrique.
373 20 février Interdiction de rebaptiser les chrétiens donatistes.
373 Violente répression du général Théodose en Maurétanie. Théodose Ier (346-395) fut empereur romain et byzantin de 379 à 395. Il était le fils de Théodose l'Ancien.
374 Mariage de Gratien avec Constantia, fille posthume de Constance II.
374 Incursions Quades et Sarmates en Pannonie.
374 Traité de paix avec Macrien, roi des Alamans.
375 Expédition contre les Quades et Sarmates.
375 17 novembre Mort de Valentinien, son fils Gratien lui succède. l'empereur Valentinien Ier vient de Trèves pour soumettre les Quades rebelles en Slovaquie. Il meurt sur le Danube des suites d'une attaque, provoquée par sa colère devant la suffisance des émissaires quades. Valentinien laisse deux fils, Gratien, associé au pouvoir depuis 367, et Valentinien II, âgé de moins de quatre ans. Les soldats, à l'instigation de l'impératrice Justine, contraignent Gratien à prendre Valentinien comme collègue. Les deux frères se partagent l'occident. Début du règne de Valentinien II, empereur romain associé (Illyrie, Afrique, Italie). Début du règne de Gratien, empereur romain associé (Bretagne, Gaule, Espagne).
375 VALENS, GRATIEN & VALENTINIEN II (375 à 379) (Flavius Valens, Flavius Gratianus & Flavius Valentinianus)
375 Gratien - en latin Flavius Gratianus - (Sirmium, 359 - Lyon, 383) est un empereur romain (367 - 383). Le 24 août 367 Valentinien Ier, qui venait d'être gravement malade proclama empereur à Amiens son fils Gratien (Flavius Gratianus), qui devint Auguste à huit ans, sans jamais avoir été César. En 375, Gratien étant absent, les soldats de Pannonie proclamèrent Empereur un autre fils de Valentinien, Valentinien II, âgé de quatre ans. Gratien accepta le partage de l'Empire et concéda à Valentinien II, l'Illyrie. En 377, Gratien vainquit les Alamans. En 378, il amenait des renforts d'Occident à Valens lorsque celui-ci périt au cours de la bataille d'Andrinople. Le 19 janvier 379, Gratien proclama Auguste l'Espagnol Théodose Ier, fils du général Théodose l'Ancien, qui réprima le soulèvement de Firmus, en 375 et qui fut exécuté à Carthage, en 376, probablement sur l'ordre de Gratien. Théodose reçut l'Orient. En 380, Gratien et Théodose arrêtent les Goths en Épire et Dalmatie. En 383, Gratien dut faire face à l'insurrection d'un général espagnol de l'armée de Bretagne, Magnus Clemens Maximus ou Maxime, et fut vaincu et tué en Gaule, à Lyon. Maxime s'étant rendu maître de toute la préfecture des Gaules, Théodose le reconnut empereur en 384. Gratien se montra très bienveillant envers le pape Damase Ier et à partir de 382 combattit le paganisme. Il supprima notamment les immunités dont jouissaient les prêtres et les Vestales. En 381, il avait transporté sa capitale de Trèves à Milan, auprès de l'évêque Ambroise.
375 Valentinien II (371 à Vienne, 392), fils de Valentinien Ier, empereur romain de 375 à 392. En 375, son frère, l'empereur Gratien étant absent, les soldats de Pannonie le proclamèrent empereur alors qu'il n'avait que quatre ans. Gratien accepta le partage de l'empire et concéda à Valentinien II l'Illyrie. En 384, à la mort de son frère Gratien, l'empire comptait trois empereurs : Maxime à Trèves, Valentinien II, sous la tutelle de sa mère Justine, à Milan, Théodose Ier à Constantinople. Justine encouragea l'arianisme et favorisa les païens comme Symmaque ou Prétextat. En 387, Valentinien II fut chassé par Maxime, qui s'empara de Rome et occupa l'Italie. Théodose Ier hésita à s'interposer. Cependant épris de la soeur de Valentinien II, Galla, qu'il épousa, Théodose Ier intervint contre Maxime. Tandis que Valentinien II débarquait à l'embouchure du Tibre, Théodose Ier défaisait Maxime et le prenait dans Aquilée. Valentinien II regagna sa capitale Vienne où en 392, il fut assassiné par un général franc, Arbogast, que Théodose Ier avait chargé de le protéger. Arbogast proclama empereur Eugène.
375 22 novembre Les Armées du Danube proclament Valentinien II Auguste.
375 Justine, mère de Valentinien II et le Général Mérobaud assurent la régence pour Valentinien II. Justine (Flavia Justina Augusta), impératrice romaine, fille de Justus, gouverneur de Picénum. Elle épousa successivement l'usurpateur Magnence, l'empereur Valentinien Ier en 368 et après la mort de ce dernier, elle fit proclamer empereur Valentinien II, avec qui Gratien consentait à partager l'empire. Mérobaud, Flavius Merobaudes, dit Mérobaud fut un officier franc, naturalisé romain, magister equitum (maître de la cavalerie) de Valentinien Ier. A la mort de ce dernier en 375, il s'entend avec l'impératrice Justine pour faire acclamer son fils Valentinien II, âgé de quelques années seulement, mettant ainsi Gratien, frère aîné de Valentinien II, et son entourage, devant le fait accompli. Il est consul ordinaire en 377 et 383.
375 Procope est proclamé empereur par ses troupes à Constantinople.
375 Capture et exécution de Procope.
376 Valens autorise des Wisigoths à s'établir en Thrace. Les Wisigoths, ou Tervinges, étaient un peuple germanique d'origine scandinave, issu de la Suède méridionale et incorporé tardivement dans l'Occident romain. Après la chute officielle de l'Empire romain occidental (476), les Wisigoths ont continué pendant près de 250 ans à jouer un rôle important en Europe occidentale. C'est à coup sûr le peuple barbare le plus prestigieux d'Europe, tant par sa longue histoire et ses origines mythiques, que par ses traces qu'il laissa longtemps dans les esprits. Alors qu'ils occupaient l'ancienne province romaine de Dacie depuis la fin du IIIe siècle, les Wisigoths ont adopté peu à peu l'arianisme, à partir de l'année 341, c'est-à-dire une branche du christianisme qui affirme que Jésus-Christ n'est pas Dieu, mais un être distinct créé directement par ce dernier. Cette croyance était en opposition totale avec la croyance chrétienne qui était majoritaire dans l'empire romain et qui plus tard s'est scindée en catholicisme et orthodoxie. Les Wisigoths sont restés fidèles à l'hérésie arienne officiellement jusqu'en 589, lorsque le roi Récarède Ier (en espagnol : Recaredo) choisit de se convertir publiquement, faisant ainsi joindre officiellement l'Église catholique au royaume wisigothique d'Espagne. Toutefois, après cette date, un fort parti arien demeura fort actif et influent, notamment dans la noblesse. Il en sera encore question au début du VIIIe siècle dans les derniers jours du royaume. Les Wisigoths sont apparus pour la première fois dans l'Histoire en tant que peuple distinct en l'an 235, quand ils envahirent et dévastèrent la Dacie. A partir de 268, ils s'attaquent à l'Empire romain et tentent de s'installer dans la péninsule des Balkans. Cette invasion concerna aussi les provinces romaines de Pannonie et d'Illyrie et menaça même l'Italie. Cependant, les Wisigoths furent battus près des frontières modernes d'Italie et de Slovénie et à la Bataille de Naissus, en septembre 269. Au cours des trois années suivantes, ils furent repoussés au-delà du Danube par une série de campagnes militaires menées par l'empereur Claude II le Gothique, le futur empereur Aurélien étant le commandant de la cavalerie. Cependant, ils purent se maintenir en Dacie, qu'Aurélien fit évacuer en 271, transférant la population vers une nouvelle province créée au sud du Danube sous le nom de Dacia Ripensis. Ils y restèrent établis jusqu'en 376, lorsqu'un de leurs deux chefs, l'arien Fritigern, fit appel à l'empereur romain Valens et lui demanda l'autorisation de pouvoir s'installer sur les berges Sud du Danube, afin de se protéger des Huns, incapables de traverser en force ce large fleuve. Valens accorda sa permission et aida même les Wisigoths à traverser le Danube. En retour, Fritigern dut fournir des mercenaires pour l'armée romaine. Mais, l'année suivante, une famine éclata sur les terres occupées par les Wisigoths et les gouverneurs romains de leurs territoires les traitèrent cruellement. Comme Valens ne répondait pas aux appels à l'aide de Fritigern, celui-ci prit les armes. La guerre qui s'ensuivit se termina le 9 août 378 lors de la bataille d'Andrinople où Valens mourut. Fritigern, victorieux, fut reconnu comme roi par son peuple et les Wisigoths devinrent la principale puissance des Balkans. Le successeur de l'empereur Valens, Théodose Ier, conclut la paix avec Fritigern en 379. Le traité fut respecté jusqu'à la mort de Théodose en 395. Cette même année, Alaric Ier, le plus célèbre des rois Wisigoths, monta sur le trône, alors qu'à l'empereur Théodose succédaient ses deux fils incapables : Arcadius en Orient et Honorius en Occident. Au cours des quinze années suivantes les conflits furent entrecoupés par des années d'une paix vacillante entre Alaric et les puissants généraux germaniques qui commandaient les armées romaines. Mais, après l'assassinat du général d'origine vandale Stilicon (Stillicho) par Honorius en 408 et après le massacre des familles de 30 000 soldats wisigoths servant dans l'armée romaine, Alaric déclara la guerre. Il fut bientôt aux portes de Rome, et devant le refus d'Honorius de négocier, les Wisigoths pillèrent la ville le 24 août 410. Cet événement frappa considérablement les esprits des contemporains, et sert parfois comme événement final de l'Antiquité. Royaume des Wisigoths. Lorsque la paix fut conclue, quelques années plus tard, Honorius accorda aux Wisigoths des terres dans la région de l'actuelle Aquitaine, suivies d'autres en Espagne. L'Espagne, outre les Wisigoths était également aux mains des Vandales et des Alains mais les Wisigoths écrasèrent ces derniers et harcelèrent les Vandales qui finirent par partir vers l'Afrique. Euric, le second grand roi des Wisigoths, unifia les diverses factions et, en 475, força les Romains à leur accorder l'indépendance complète. À sa mort, les Wisigoths formaient le plus puissant des états succédant à l'Empire romain d'Occident. Lors de sa plus grande extension, avant l'année 507, le royaume wisigoth comprenait l'Aquitaine ainsi que toute la péninsule ibérique, mis à part une partie du nord de la péninsule, appartenant aux Basques, les Vascons, les Astures et les Cantabres (populations montagnardes d'origines celtibériques) et le royaume des Suèves dans le nord-ouest. En 507, après la bataille de Vouillé, les Francs prirent le contrôle de l'Aquitaine et, en 554, Grenade et l'Andalousie devinrent des possessions byzantines lors de la "reconquête de l'Ouest" par l'empereur byzantin Justinien Ier. Le Wisigoths annexèrent le royaume des Suèves en 585 et chassèrent en 624 les Byzantins des régions méridionales. Mais le royaume wisigoth disparut en 711, lors du décès du roi Rodéric (Rodrigue/Rodrigo), tué lors de l'invasion du Sud de la péninsule par les Musulmans Omeyyades et leurs troupes de cavaliers berbères islamisés. La majeure partie de l'Espagne actuelle se trouva rapidement sous domination musulmane.
378 30 mai Retour de Valens à Constantinople.
378 juin Valens doit fuir Constantinople menacée par les Goths.
378 Gratien part avec son armée au secours de son oncle Valens menacé par les Wisigoths.
378 Les incursions des Alamans en Alsace provoque le retour de Gratien. Gratien tenta de porter secours à son oncle Valens, l'empereur d'Orient, qui était menacé par la rébellion des Goths, mais il fut retardé. Informés des projets militaires de l'empereur romain, les Alamans avaient en effet franchi le Rhin, histoire de profiter de l'absence de Gratien pour ravager les provinces gauloises. Très mauvais calcul : l'empereur romain était encore dans les parages ! Gratien écrasa les envahisseurs germaniques aux environs de Colmar, mais cette campagne militaire lui fit perdre un temps précieux. Quand il put enfin se diriger vers l'Orient pour aider Valens, il était trop tard : l'armée romaine d'Orient avait déjà été anéantie à Andrinople et Valens avait trouvé la mort dans la bataille
378 Victoire de Gratien contre les Alamans à la bataille d'argentia (Horbourg). Horbourg-Wihr est une commune française, située dans le département du Haut-Rhin et la région Alsace.
378 9 août Défaite et mort de Valens face aux Wisigoths à Andrinople (Thrace). Bataille d'Andrinople, au cours de laquelle l'empereur Valens est défait par les Wisigoths de Fritigern et tué. La Thrace est pillée, sauf les villes fortifiées, que les barbares ne peuvent prendre. Andrinople et Constantinople résistent. Théodose, un Espagnol envoyé par Gratien, a le temps d'intervenir pour reprendre la situation en main. La bataille d'Andrinople ou d'Adrianople (aujourd'hui Edirne en Turquie européenne) a eu lieu le 9 août 378. Elle désigne l'affrontement entre l'armée romaine, commandée par l'empereur romain Valens et certaines tribus germaniques, principalement des Wisigoths (Goths Thervingues), et des Ostrogoths (Goths Greuthungues), commandées par Fritigern. Il s'agit d'un des plus grands désastres militaires romains du IVe siècle, comparable à la défaite de Cannes. Cette bataille ne résulte pas d'une invasion, mais d'une mutinerie des fédérés Goths établis dans l'empire romain.
378 Édit de tolérance envers les païens de Gratien.
378 Gratien nomme Théodose maître de la cavalerie.
378 Victoire de Gratien sur les Wisigoths en Pannonie.
379 19 janvier Théodose est élevé au rang d'Auguste en Orient par Gratien.
379 GRATIEN, VALENTINIEN II & THÉODOSE (379 à 383) (Flavius Gratianus, Flavius Valentinianus & Flavius Theodosius)
379 Théodose Ier (Flavius Theodosius), 346-395, empereur romain et byzantin de 379 à 395, fils de Théodose l'Ancien. D'origine espagnole, d'une famille chrétienne, il fut proclamé empereur en 379 par Gratien et reçut l'Orient, la Macédoine et la Dacie. En 380, avec Gratien, ils arrêtèrent les Goths en Épire et en Dalmatie. Théodose installa une partie des Ostrogoths en Pannonie, et lui-même s'installa à Constantinople. La même année, il adhéra au symbole de Nicée, devint l'ardent défenseur des chrétiens et à Thessalonique, il publia l'édit suivant : "Tous les peuples doivent se rallier à la foi transmise aux Romains par l'apôtre Pierre, celle que reconnaissent Damase et Pierre d'Alexandrie, c'est-à-dire la Sainte Trinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit". Le catholicisme devenait religion d'État. Il condamna l'arianisme lors du second concile oecuménique de Constantinople en 381. En 382, il installa les Wisigoths en Mésie. Entre 383 et 388, il dut faire face à l'usurpation de Maxime (Magnus Clemens Maximus), qui après avoir défait Gratien s'était emparé de toute la préfecture des Gaules et occupait Rome toute l'Italie au détriment de Valentinien II. Théodose vainquit Maxime qui fut tué à Aquilée, en 388. De 388 à 391, Théodose demeura en Occident, presque toujours à Milan. En 390, il réprima une émeute à Thessalonique. En 391, probablement sous l'influence de saint Ambroise, il supprima les dernières manifestations du paganisme "officiel" dans l'Empire (cependant, le culte survécut en clandestinité), fondant ainsi le premier État chrétien orthodoxe. C'est ce qui lui valut le titre de Grand. Entre 392 et 394, il réprima l'usurpation d'Eugène, proclamé empereur, après l'assassinat de Valentinien II. En 393, il fut l'auteur du décret interdisant les Jeux Olympiques accusés de diffuser le paganisme. Il mourut peu après, le 17 janvier 395. À cette date l'Empire est réunifié pour la première fois depuis trente ans. De son premier mariage avec Aelia Flacilla, Théodose avait eu deux fils. Il avait fait Auguste Arcadius dès 383, et Honorius en 393. Il partagea entre eux l'Empire : Honorius (10 ans) reçut l'Occident et Arcadius (18 ans) l'Orient, et il chargea le Vandale Stilicon de veiller sur eux deux. Théodose commit l'erreur d'enrôler dans l'armée romaine des contingents de barbares en leur laissant une organisation autonome; ces fédérés préparèrent l'occupation de l'Empire par les barbares.
379 juin Théodose s'installe à Thessalonique.
379 3 août Abrogation de l'édit de tolérance envers les païens de 378.
380 28 février Édit de Thessalonique faisant du christianisme la religion officielle. Publication de l'Édit de Thessalonique. Théodose Ier convoque le Ier concile oecuménique de Constantinople (deuxième concile oecuménique) (fin en 381). Thessalonique ou Salonique est une ville de Grèce. Édit de Thessalonique le christianisme est déclaré comme religion de l'Empire Romain par l'empereur Théodose. Baptême de Théodose Ier, qui bannit par un édit tous les cultes païens et la doctrine d'Arius. L'empereur opte définitivement pour le dogme de la Trinité. Premier concile de Constantinople, en 380 l'empereur Théodose Ier convoqua un concile à Constantinople qui dura jusqu'en juillet 381. Il s'agit du deuxième concile oecuménique de l'histoire du christianisme. Cent cinquante évêques, tous orientaux, y prirent part. Il fut présidé successivement par Mélèce, patriarche d'Antioche et, à sa mort, par Grégoire de Nazianze, qui donna sa démission de président et d'évêque de Constantinople tant l'assemblée se montra indisciplinée. Le concile de Constantinople compléta celui de Nicée : il affirmait la divinité du Saint-Esprit. Son credo est désigné sous le nom de symbole de Nicée-Constantinople.
380 Rencontre entre Gratien et Théodose à Sirmium, abandon de la Dacie et de la Macédoine.
380 24 novembre Théodose s'installe à Constantinople.
381 20 décembre Édit de Théodose interdisant les cultes païens.
382 Gratien s'installe à Milan.
382 Théodose accorde une parcelle de territoire en Mésie aux Goths.
382 Deuxième concile de Rome qui, sous l'impulsion de saint Jérôme, condamne les apollinaristes. Le concile de Rome fut convoqué dans la ville éponyme par le pape Damase en 382. Trois évêques orientaux seulement y assistèrent. Les autres prenaient part à celui que l'empereur byzantin avait réuni à Constantinople, la même année, pour confirmer les actes du deuxième concile oecuménique.
382 Le Sénat met hors la loi la religion romaine. Les chrétiens qui ne reconnaissent pas le dogme de la Trinité sont persécutés. Trinité chrétienne, dans le christianisme, le mot Trinité désigne Dieu, unique en trois personnes, Père, Fils et Esprit Saint, égales et participant à une même nature. L'énoncé du dogme de la Trinité se présente comme la conséquence de ce qui est dit du mystère de Dieu dans les Écritures. Dans l'Ancien Testament, Dieu a révélé son existence et son unicité ; dans le Nouveau Testament ont été affirmés la divinité de Jésus-Christ et le caractère personnel de l'Esprit-Saint.
382 3 octobre Théodose autorise les Goths à s'installer entre le Danube et les Balkans.
383 19 janvier Théodose élève Arcadius, son fils aîné au rang d'Auguste. Flavius Arcadius (377-408) fut le premier empereur d'Orient (395-408).
383 juin Maxime est proclamé empereur par ses troupes en (Grande) Bretagne. Maxime (335 – 28 août 388) fut un usurpateur du trône de l'empire romain d'Occident de 383 à sa mort en 388, sur l'ordre de l'empereur Théodose Ier.
383 Maxime entre en Gaule à la tête des légions de (Grande) Bretagne.
383 Les armées de Germanie reconnaissent Maxime comme empereur.
383 Les armées de Gratien près de Paris se rallient à Maxime; Gratien s'enfuit.
383 15 août Gratien est capturé par Andragathe, Général de la cavalerie de Maxime près de Lyon.
383 25 août Exécution de Gratien par Maxime près de Lyon.
383 MAXIME, VALENTINIEN II & THÉODOSE (383 à 388) (Magnus Clemens Maximus, Flavius Valentinianus & Flavius Theodosius)
383 Valentininen II et Théodose reconnaissent le titre d'Auguste de Maxime.
383 Justine et Valentinien II arrivent à Milan.
384 Cynégius gouverneur d'Égypte ordonne la fermeture des temples. Cynegius Maternus (mort en 388) est un haut fonctionnaire romain d'origine espagnole faisant partie du cercle des partisans de l'empereur Théodose Ier, auquel il doit sa carrière : il est notamment préfet du prétoire d'Orient de 384 à sa mort le 14 mars 388, année où il fut également consul avec pour collègue l'empereur lui-même. Il est surtout connu pour son christianisme fanatique, son antisémitisme, et son zèle à combattre le paganisme : il fait notamment détruire des temples païens en Syrie et en Égypte en 386.
387 26 février Violentes émeutes à Antioche.
387 Justine et Valentinien font appel à Maxime face aux menaces des Sarmates. Les Sarmates sont un ancien peuple scythique de nomades des steppes, appartenant sur le plan ethno-linguistique au rameau iranien septentrional du grand ensemble indo-européen. Ils étaient établis à l'origine entre le Don et l'Oural.
387 septembre Maxime s'empare de Milan.
387 Maxime se fait reconnaître empereur par le Sénat.
387 Justine et Valentinien II quittent l'Italie et trouvent refuge à Thesalonique.
387 Mariage de Galla, soeur de Valentinien II avec Théodose.
387 Maxime nomme son fils Victor, Auguste et lui confie le commandement de la Gaule.
388 Valentinien II, est nommé Auguste en Illyrie.
388 Théodose marche contre Maxime.
388 28 août Maxime se rend à Théodose et meurt assassiné par un des soldats de Théodose.
388 THÉODOSE & VALENTINIEN II (388 à 392) (Flavius Valentinianus & Flavius Theodosius)
388 Victor, fils de Maxime, est capturé et exécuté par Argobast. Argobast devient par sa valeur et son expérience fort populaire dans l'armée. Valentinien qui supporte mal sa tutelle, le fait révoquer. Argobast refuse d'obéir et fait assassiner Valentinien, puis donne l'empire à l'un de ses amis, Eugène, haut fonctionnaire de la chancellerie impériale. Arbogast (? – 394) fut un officier des armées romaines sous Théodose Ier et Valentinien II. Il est d'origine franque, neveu de Richomer, consul en 384, également franc et tous deux intégrés dans l'empire romain.
388 Incursions des Francs près de Cologne.
388 Valentinien II s'installe à Vienne, préfecture des Gaules, sous la tutelle de d'Argobast.
389 Le Général franc Argobast est nommé gouverneur de Gaule.
390 Traité de Constantinople entre Théodose et la Perse sur le partage de l'Arménie.
390 Massacre de Thessalonique suite au Lynchage du Général Botheric par la foule. Les marchands et artisans de Thessalonique, ruinés, se soulèvent. Le commandant de la garnison et des officiers impériaux sont tués. Ayant ordonné le massacre de 7000 insurgés, l'empereur Théodose Ier se fait excommunier par saint Ambroise à Milan. Il est contraint à une expiation publique. Thessalonique ou Salonique est une ville de Grèce, chef-lieu du nome du même nom, située au fond du golfe Thermaïque.
390 Le 25 décembre, l'évêque Ambroise de Milan force Théodose Ier à faire pénitence publiquement pour le massacre de milliers de civils rebelles en Thessalonique.
391 24 février Loi de Théodose interdisant toute cérémonie païenne à Rome.
392 Intervention d'Argobast et Valentinien contre les Francs. Valentinien II confie la défense de la Gaule au général franc et païen Argobast.
392 L'Italie sous la menace de Barbares fait appel à Valentinien II alors à Vienne.
392 Début de la querelle entre Valentinien II et Argobast.
392 15 mai Valentinien II est retrouvé mort pendu, Argobast fait nommer Eugène empereur. Eugène, Flavius Eugenius (mort le 6 septembre 394), rhéteur et grammairien, proclamé empereur en 392 contre Théodose Ier.
392 THÉODOSE (392 à 395) (Flavius Theodosius)
392 22 août Eugène soutenu par Argobast se proclame Auguste d'Occident.
392 8 novembre Édit de Constantinople interdisant le culte païen.
393 janvier Théodose nomme son second fils Honorius, Auguste pour l'Occident.
393 Eugène marche avec ses armées sur l'Italie.
393 Derniers Jeux olympiques. Théodose Ier supprime les Jeux olympiques et ferme ou détruit les temples de dieux païens.
394 mai Théodose quitte Constantinople avec ses armées à la rencontre d'Eugène.
394 5 septembre Les armées de Théodose se replie lors de la bataille de la rivière froide.
394 6 septembre Défaite d'Eugène et Arbogast lors de la bataille de la rivière froide.
394 8 septembre suicide d'Argobast.
394 Dernier texte hiéroglyphique connu. L'écriture hiéroglyphique est attestée dès la fin du IVe millénaire av. J.-C., à peu près à l'époque où les caractères cunéiformes apparurent en Mésopotamie. Elle fut employée pendant plus de 3 000 ans : la dernière inscription connue à ce jour est datée du 24 août 394, et se trouve dans le temple de Philae.
395 17 janvier Mort de Théodose après avoir placé son fils Honorius à la tête du gouvernement d'Occident, et Arcadius à celui d'Orient. L'empereur romain Théodose Ier s'éteint à Milan, laissant la place à ses deux fils, Arcadius et Honorius. Quelques mois plus tôt, après l'assassinat de Valentinien, il était parvenu à réunifier l'Empire. Il ne régnait auparavant que sur l'Orient. Au lendemain de sa mort, Arcadius prendra les rênes de l'Empire romain d'Orient, ou Empire byzantin, avec pour capitale Constantinople. Son frère, quant à lui, héritera de l'Occident. L'Empire romain ne sera plus jamais unifié.
395 L'Empire romain se divise en deux. Début du règne d'Arcadius, qui devient le premier empereur romain d'Orient (Empire byzantin). (fin en 408). Début du règne d'Honorius, premier empereur romain d'Occident. (fin en 423). Honorius, fils de Théodose Ier, a onze ans. Le vandale Stilicon, maître de la milice et époux de la nièce et la fille adoptive de Théodose Ier, Serena, devient régent de l'empire d'occident pendant treize ans. Empire byzantin, en 395, à la mort de Théodose Ier, l'Empire romain est partagé en deux parties : l'Empire romain d'Occident qui disparaît en 476, et l'Empire romain d'Orient ou Empire byzantin qui durera jusqu'en 1453. Au cours de ces mille ans, les Byzantins se considérèrent "Romains", et ils appelèrent leur empire "l'Empire romain". Un certain nombre de lois et coutumes fut conservé des Romains ainsi que certains aspects culturels comme l'architecture. Ce fut aussi un empire chrétien qui, entre autres, aura défini certains dogmes du christianisme. L'Église officielle fut l'Église chrétienne universelle jusqu'au Grand Schisme d'Orient de 1054, ensuite cette partie de l'Église prit le nom d'Église orthodoxe. Leur religion, leur langue, et leur culture étaient essentiellement grecques plutôt que romaines.
395 Suite à la division de l'Empire romain, l'Égypte tombe sous la domination byzantine. Les croyances coptes s'intensifieront jusqu'à la conversion de tous les Chrétiens égyptiens. Deux siècles plus tard, le temple d'Isis sur l'île de Philae, dernier à vénérer la déesse, sera pris d'assaut. Avec lui s'éteindront définitivement les anciennes croyances égyptiennes.
395 L'EMPIRE ROMAIN D'OCCIDENT (395 à 476)
395 À l'origine l'Empire romain d'Occident couvre l'Afrique du Nord, l'Île de Bretagne, la Gaule, les péninsules ibérique et italienne et la Dalmatie jusqu'au Danube.
395 HONORIUS (395 à 423) (Flavius Honorius)
395 Flavius Honorius (384-423), empereur romain d'Occident. Né à Constantinople en 384, il est le fils de Théodose Ier et d'Aelia Flacilla et le frère cadet d'Arcadius. Il devint le premier monarque de l'Empire d'Occident en 395 à la mort de son père après que celui-ci eut partagé l'empire entre ses deux fils, partage qui sera, pour l'empire romain, définitif. Honorius n'a que 11 ans à la mort de son père. Celui-ci charge Stilicon, général d'origine vandale, époux d'une de ses cousines, Serena, nièce de Théodose Ier, de veiller sur les deux frères. Stilicon est le véritable maître de l'Empire d'Occident jusqu'en 408 et sauve le trône d'Honorius des invasions germaniques à deux reprises par ses victoires militaires de Pollenza en 402 sur Alaric Ier et de Fiesole en 406 sur les Ostrogoths de Radagaise. C'est lui qui décide de transférer la capitale à Ravenne, protégée par une ceinture de marécages, où Honorius installe son palais, sa cour et son administration. De plus il fait épouser à Honorius sa fille Maria puis à la mort de cette dernière une autre de ses filles, Thermantia. Mais Stilicon souhaite intervenir aussi dans les affaires de l'Empire d'Orient. Il élimine le puissant ministre d'Arcadius, Rufin le remplacant par Eutrope (395) mais entre ensuite en conflit avec celui-ci (vers 399) et finit par obtenir son renvoi et son exécution. Des contingents Goths provisoirement alliés à Stilicon pénétrent même dans Constantinople avant d'y être massacrés en 400. En 408 une coalition se forme contre Stilicon au sein de l'armée romaine inquiète des recrutements massifs de mercenaires barbares et reprochant à ce dernier de n'avoir pas réussi à protéger la Gaule de l'invasion des Vandales et des Suèves (406/408). Stilicon est assassiné avec sa famille sur ordre d'Honorius le 23 août 408 et remplacé comme préfet du prétoire par Olympius. L'empire va rapidement succomber sous les coups des différents peuples germaniques. Les Vandales et les Suèves s'installent en Espagne en 409 et Honorius leur donne le statut de fédérés en 412. Surtout les Wisigoths d'Alaric Ier assiègent Rome en 408, 409 et finissent par s'en emparer le 24 août 410. Le sac de la ville symbole de l'empire, bien qu'elle ne soit plus la capitale, accentue la déchéance d'un empire qui ne se réduit qu'à l'Italie et l'Afrique du nord. Honorius ne défend pas Rome et semble dépassé par les évènements. Il réside surtout à Milan ou Ravenne et organise fêtes et plaisirs. Il réussit à se débarasser des Wisigoths, après la mort d'Alaric Ier, en leur donnant l'Aquitaine où ils s'installent en 416 avec le statut de fédérés. Honorius est confronté à un grand nombre d'usurpations comme celles de Jovin, Priscus Attale, en 409/410, Maxime, en 409/411 et surtout celle de Constantin III en 407/411. Le général Flavius Constantius tente un ultime sursaut et réduit Constantin III puis l'autre usurpateur Maxime en 411. Il chasse de Gaule vers 414/415 Athaulf, le successeur d'Alaric Ier à la tête des Wisigoths, et épouse vers 415 Galla Placidia, veuve d'Athaulf et soeur d'Honorius. Il se fait proclamer Auguste en février 421, sous le nom de Constance III, mais Théodose II ne le reconnaît pas, et un conflit va s'ouvrir entre les deux empires, lorsque Constance III meurt en septembre 421. Honorius meurt le 15 août 423. Théodose II aurait voulu rétablir l'unité impérale, mais face à l'usurpation de Jean 423/425, il se résigne à couronner comme César en 424, puis comme Auguste en 425 le neveu d'Honorius, Valentinien III. Le Vandale Stilicon, maître de la Milice assure la régence. Stilichon ou Stilicon (Flavius Stiliccho en latin), né avant 360, est un général et politicien romain d'origine barbare. De naissance vandale, il sert d'abord dans l'armée romaine comme simple auxilliaire mais gravit rapidement les échelons pour devenir chef de la Milice romaine dès 385 et épousera une romaine de haute naissance, la noble Serena tout en devenant citoyen romain. Devenu plus tard le beau-père de Honorius, il en assure la régence. Général énergique, il protége éfficacement l'Italie contre les Invasions barbares et devient vite le véritable homme fort de l'Empire romain d'Occident à partir de 395. Il combat activement les Wisigoths du roi Alaric, menaçant l'Italie, extermine l'invasion de Radagaise près de Florence (406), mais ne peut empêcher la grande invasion de l'hiver 406/407 qui dévaste la Gaule et commençe à s'attirer l'animosité des troupes auxilliaires barbares mais aussi les jalousies des favoris de l'empereur qui persuade ce dernier que l'ambitieux Stilicon complote contre lui pour prendre le pouvoir. En 408, Honorius commandite son assassinat.
395 Les Goths sous la conduite d'Alaric pillent de nombreuses villes romaines. Alaric Ier, roi des Wisigoths (395–390). Il commanda les mercenaires de l'Empereur Théodose, puis ravagea et pilla la Grèce avant d'envahir l'Italie. Il prit Rome en 410 et mourut en tentant de s'emparer de la Sicile.
395 Stilicon revendique la possession du diocèse de Mésie alors rattaché à l'Orient.
395 27 novembre Rufin, préfet du Prétoire d'Orient est assassiné sur les ordres de Stilicon, Eutrope le remplace. Eutrope (?) - (399), eunuque, homme de la plus basse extraction et sans aucun mérite réel qui, à force d'intrigues et de souplesse, était devenu tout-puissant auprès de l'empereur Arcadius. Né en Arménie, cent fois vendu et revendu comme esclave, était parvenu par la protection du général Abundantius à obtenir une place chez les eunuques du palais. Par sa souplesse il avait attiré l'attention de Théodose qui l'honora de quelque confiance. Il fut ensuite au service d'arcadius.
397 11 novembre Mort de Saint Martin à Candes.
398 Arcadius, empereur d'Orient prend Alaric à son service et le nomme général en chef d'Illyrie. Flavius Arcadius (377-408) fut le premier empereur d'Orient (395-408). Fils aîné de Théodose Ier et de Aelia Flacilla, de petite taille et d'aspect chétif, il est associé vers 383 à l'empire, à l'âge de 6 ans, et reçoit le titre d'Auguste. Il est nommé consul à trois reprise en 385, 392 et 394. Instruit dans la religion chrétienne par divers précepteurs de grande renommée comme le rhéteur Thesmistius ou le diacre Arsénius, Arcadius va se révéler un prince faible subissant l'influence des divers membres de son entourage. En 395 son père l'empereur Théodose Ier partage l'empire romain entre ses deux fils. Arcadius reçoit l'Orient avec sa capitale Constantinople et à Honorius revient l'Occident. C'est un partage de plus pour l'empire mais celui-ci est définitif. En fait ces deux souverain inexpérimentés ne sont que des paravents derrières lesquels se cachent les deux véritables maîtres de l'empire, Stilicon à l'ouest et Flavius Rufinus (Rufin) à l'Est en compétition avec le chambellan Eutrope. Ce dernier va marier Arcadius à Eudoxie, la fille du général franc de Théodose Ier Baute (Bauto). Mais la fin de l'année 395 voit la catastrophique invasion des Wisigoths d'Alaric Ier, sans doute appelés par Flavius Rufinus qui souhaitait se protéger de Stilicon, qui pillent la Thessalie et prennent Athènes tandis que les Huns s'emparent de la Syrie et pillent Antioche. Arcadius envisage d'associer Flavius Rufinus à l'empire (sans doute contraint et forcé) quand ce dernier est assassiné, en novembre 395 par un chef Goth nommé Gaïnas probablement à l'instigation de Stilicon. Eutrope devient alors le véritable maître de l'empire d'Orient et se comporte en tyran débauché. Accusé par Stilicon de complot et suscitant la colère populaire, il est exilé par Arcadius à Chypre en 399. Il est exécuté un peu plus tard car Stilicon fait pression sur Arcadius et, s'alliant momentanément avec les Goths qui pénètrent à Constantinople, obtient, outre l'exécution d'Eutrope, le renvoi d'Aurélien le nouveau préfet du prétoire. Mais en 400 les Goths installés à Constantinople sont massacrés et Stilicon ne possède plus de moyen de pression sur Arcadius. Celui-ci règne alors seul et avec l'aide du patriarche de Constantinople Jean-Chrysostome entreprend une politique religieuse virulente contre le paganisme dont il fait détruire de nombreux temples. Hostile à l'arianisme, il doit compter avec son épouse qui, favorable à cette hérésie, réussira à deux reprise à faire exiler le patriarche. Arcadius meurt en 408 à 41 ans, 4 ans après Eudoxie, et laisse un fils, le futur Théodose II, et trois filles dont la fameuse Pulchérie.
401 novembre Alaric venant de l'orient entre en Italie.
401 Stilicon retire des troupes de (Grande) Bretagne pour renforcer la défense de l'Italie.
402 Honorius s'installe avec sa cour à Ravene.
402 février-mars Stilicon force les Goths à lever le siège de Milan.
402 6 avril Victoire de Stilicon contre Alaric
402 à 403 - Alaric s'empare de Vérone ou Stilicon vient l'assiéger.
403 Alaric s'enfuit en Illyrie.
404 1er janvier Triomphe d'Honorius à Rome.
405 Incursion d'Ostrogoth de Radagaise en Italie. Radagaise est un chef barbare païen d'origine gothique. À la tête d'une nombreuse armée hétéroclite composée entre-autres de Goths, de Vandales, d'Alamans et d'Alains, il entre en force en Italie au début de l'année 406, balayant les défenses frontalières, et commet de nombreux pillages et massacres dans la plaine du Pô. Se dirigeant vers le sud, il est arrêté près de Florence par le général romain Stilicon et est sévèrement battu à Fièsole. Son armée, affaiblie par la famine et manquant d'espace pour combattre et/ou battre en retraite, est exterminée en grande partie, le reste enrôlé de force dans l'armée romaine; Radagaise est capturé et éxécuté avec les principaux chefs (août 408). Alains, peuple scythique, probablement originaire d'Ossétie, les Alains sont des cavaliers nomades apparentés aux Sarmates "
405 Victoire de Stilicon contre les Goths à Fiesole.
405 Jérôme de Stridon traduit la Bible en latin: la Vulgate. Saint Jérôme de Stridon, est surtout connu pour sa traduction de la Bible en latin, la Vulgate. Les chrétiens le considèrent comme un Père de l'Église, et l'Église catholique romaine l'a nommé docteur de l'Église. Né vers 340, à Stridon, à la frontière entre la Pannonie et la Dalmatie, il est mort à Bethléem le 30 septembre 420. La Vulgate est une traduction de la Bible en latin. Cette version repose pour l'essentiel sur le travail de traduction effectué par saint Jérôme au Ve siècle. C'est, sur décision du Concile de Trente (1545), la version officielle de l'Église Catholique.
406 Début des grandes invasions en Gaule à la suite du gel du Rhin.
406 Les grandes invasions du Ve siècle. Au Ve siècle, des peuplades venues d'Asie, les Huns, arrivent en Europe, chassées par les Chinois. Elles poussent à leur tour les Barbares cantonnés aux frontières de l'Empire. C'est ainsi qu'en 406, Vandales, Suèves, Alains, Alamans, Goths, et autres peuples germaniques déferlent à travers la Gaule et l'Espagne. Les Vandales poussent même jusqu'en Afrique du Nord où ils s'établissent en 429. Les Wisigoths s'installent en 412 en Aquitaine, puis en Espagne. En 430, les Francs arrivent en Gaule Belgique. En 437, les Burgondes, installés sur la rive gauche du Rhin, sont chassés par les Huns. Ils s'installent alors autour de Lyon et dans les Alpes. Les Huns arrivent à leur tour en Gaule. Mais une alliance entre les troupes romaines et les peuples barbares permet de les repousser en 451 à la bataille des champs Catalauniques.
406 Commencement des Invasions des Barbares. Les Burgondes (venus du bassin de la Wartha) (Allemagne), puis les Francs (venus d'entre Weser, Main et Rhin) pénètrent successivement par petites bandes armées, dans la Gaule romaine. Après eux viennent les Wisigoths (originaires des bords du Danube). Les grandes invasions. Peu après 400, les tribus germaniques (Wisigoths, Alamans, Francs, Burgondes, Vandales, Angles, Saxons, Ostrogoths et Huns) déferlent sur l'Empire romain qui est coupé en deux. Ces peuples barbares, constitués en sociétés guerrières divisées en clans familiaux, s'approprient la majorité des terres. La période des grandes invasions a bouleversé les bases du monde antique sédentaire et lui a mis un point final : c'est la fin de l'Antiquité. Les peuples barbares se fédèrent au IIIe siècle. L'Empire romain doit composer pour assurer sa survie; il échouera cette fois. Les grandes invasions commencent au IVe siècle, poussées par un peuple dont le seul nom terrifie les populations : Les Huns, guidés par leur célèbre chef Attila. En 375, Après avoir traversé le Danube, Les Wisigoths d'Alaric, pénètrent en Italie à deux reprises en 401 puis en 410 (pillage de Rome) : ils négocient ensuite en 418 leur installation (environ 100 000 personnes dont 20 000 soldats) en Aquitaine, officiellement concédée par les Romains à la suite d'un traité (foedus). Ils choisissent comme capitale Toulouse. Fuyant eux aussi les Huns, les Vandales, les Suèves et les Alains franchissent pendant l'hiver 406 le Rhin, gelé par un froid exeptionnel. Ce sont alors 150 000 hommes qui envahissent l'Empire romain en déclin. Ne sont cités dans cet article que les peuples qui s'établissent sur les terres d'Occident. Leur sédentarisation sur ces terres, et les potentats qu'ils développent constituent le premier acte du Haut Moyen Âge.
406 Stilicon assiège Florence où Radagaise s'est réfugié. Radagaise est un chef barbare païen d'origine gothique. À la tête d'une nombreuse armée hétéroclite composée entre-autres de Goths, de Vandales, d'Alamans et d'Alains, il entre en force en Italie au début de l'année 406, balayant les défenses frontalières, et commet de nombreux pillages et massacres dans la plaine du Pô. Se dirigeant vers le sud, il est arrêté près de Florence par le général romain Stilicon et est sévèrement battu à Fiesole. Son armée, affaiblie par la famine et manquant d'espace pour combattre et/ou battre en retraite, est exterminée en grande partie, le reste enrôlé de force dans l'armée romaine ; Radagaise est capturé et exécuté avec les principaux chefs (août 406).
406 23 août Radagaise est exécuté après sa reddition.
406 31 décembre Des bandes de Vandales, d'Alains et de Suèves franchissent le Rhin gelé près de Mayence. Les barbares poursuivent leur route vers le Sud-ouest et ravagent la Gaule sans rencontrer de résistance notable. L'empire Romain vieillissant est incapable de réagir. Bientôt ils occuperont l'Espagne et le nord de l'Afrique. Dans leurs sillages d'autres groupes de Barbares envahiront l'Europe occidentale: les Alamans, les Burgondes et les Francs. L'Europe devient une mosaïque de royaumes barbares.
407 Accord entre Jovin, les Alamans et les Burgondes. Jovin, usurpateur en Gaule contre l'empereur Honorius de 411 à 412. Aristocrate gaulois, il est élu empereur à Mayence par les aristocrates gaulois en 411, face à l'incapacité d'Honorius et d'un autre usurpateur Constantin III à ramener la sécurité en Gaule après l'invasion de 406. Ses forces se résument à des Burgondes et des Alains enrôlés du côté romain, dans une Gaule dévastée par les barbares. Pour se concilier Athaulf et ses Wisigoths présents en Italie, il les laisse passer les Alpes et entrer en Gaule en 412. Mais Athaulf préfère une alliance avec Constance III, représentant du pouvoir impérial légal qui est mieux à même de lui offrir du ravitaillement. Athaulf capture donc Jovin à Valence et l'exécute, au profit d'Honorius. Cette brève tentative témoigne des effets du désastre de l'invasion de 406 : décomposition de la domination impériale romaine, et velléités autonomistes des élites gallo-romaines, qui iront en s'accentuant.
407 Constantin III est proclamé empereur par l'armée de (Grande) Bretagne. Constantin III, succédant à Marcus et à Gratien, deux autres usurpateurs proclamés et aussitôt assassinés par l'armée de Bretagne, il fut proclamé empereur par ses troupes en 407. Il évacua aussitôt la Bretagne qui, en l'absence de troupes romaines, fut assaillie par les Jutes, les Angles, les Saxons, les Pictes, les Scots et les Frisons. Constantin IIl prit le contrôle des Gaules, et s'établit à Trèves, l'empereur Honorius ne conservant sous son autorité que l'Italie et l'Afrique. En 408, il dut déplacer la capitale des Gaules, de Trèves à Arles, et, après avoir résisté à Sarus, envoyé par Stilicon pour réprimer sa rébellion, au siège de Vienne, il étendit son autorité sur l'Espagne. Fin 409, il ne put cependant arrêter l'invasion des Vandales, des Alains et des Suèves, qui s'installèrent en Espagne. En 410, alors qu'il se rendait en Italie pour secourir Rome des invasions barbares ou pour y assoir son autorité, accompagné de son fils Constant, qu'il avait fait César dès 408, son général, Gerontius, qui gouvernait l'Espagne en son absence, proclama empereur Maxime à Tarragone. Gérontius traversa les Alpes, battit l'armée de Constant devant Vienne et tua celui-ci. Constantin III se réfugia à Arles. Gérontius s'apprêtait à commencer le siège d'Arles lorsque l'armée d'Honorius, dirigée par le général Constantius (futur Constance III) survint. Gerontius prit la fuite et Constantin III, après avoir négocié la reddition d'Arles, fut livré à Honorius qui le fit exécuter en novembre 411.
407 Constantin III débarque en Gaule et rallie quelques garnisons.
408 1er mai Mort d'Arcadius, Théodose II le remplace à la tête du gouvernement d'Orient. Théodose II (401– 28 juillet 450), empereur romain d'Orient (408–450).
408 13 août Rébellion au sein des armées de Stilicon à Ticinium.
408 22 août Exécution de Stilicon sur les ordres d'Honorius à Ravenne.
408 novembre Alaric pose le siège devant Rome. Après avoir pillé Aquilée, Crémone, Alaric parait devant Rome et ne se retire qu'après avoir obtenu une rançon énorme; Honorius lui refusant le titre de maître de la milice, il revient devant Rome qui, désolée par la famine, ouvre ses portes; sur son ordre, le Sénat donne la pourpre au préfet de la ville Attale et nomme Alaric lui-même maître de la milice; puis Honorius, ayant fait attaquer à l'improviste le camp des Goths par leur compatriote Sarus, Alaric, qui avait déposé sa créature Attale, revient une troisième fois sur Rome, la prend et la livre au pillage (410).
408 14 novembre Loi d'Honorius excluant les ennemis des catholiques de l'administration.
408 décembre Alaric s'empare du port de Rome qu'il quitte contre une forte rançon. Stilicon achète le départ des Wisigoths d'alaric d'italie pour 4000 livres d'or et les envoie contre Arcadius en Orient. A la mort d'arcadius en mai, la rumeur se répand que Stilicon veut faire de son fils, Eucher, un empereur. Il se fait assassiner à Ravenne sur ordre de son gendre, Honorius (24 août). Le pouvoir tombe entre les mains des favoris de l'empereur, Olympius, Jovius, Eusèbe, Allobichius. Alaric reprend le chemin de l'italie. Il pille Aquilée et Crémone, puis marche sur Rome (octobre).
409 Vandales, Alains et Suèves envahissent l'Espagne.
409 Constantin III rétablit l'autorité de Rome dans la vallée du Rhin.
409 Le Sénat envoie Attale auprès d'Honorius pour lui demander l'exécution du traité de 408. Attale, haut fonctionnaire romain, comte de largesses sacrées d'Honorius, il fut de 409 à 416 la marionnette politique du bras de fer entre les Wisigoths et le pouvoir impérial romain. Il est mandaté par le sénat de Rome pour servir de négociateur entre Alaric Ier qui menace Rome avec ses Wisigoths et l'empereur Honorius enfermé à Ravenne. En fin 409, Alaric assiège Rome, et force le sénat à décider la déchéance d'Honorius et à proclamer Attale comme Auguste. Comme convenu, Attale satisfait aux exigences d'Alaric, en le nommant chef des armées (magister militium), puis tous deux marchent sur Ravenne. Honorius propose à Attale de partager l'empire, ce dernier refuse, sur de sa force. Ravenne est bien protégée, Honorius reçoit des renforts d'Orient, et le gouverneur d'Afrique Héraclien coupe le ravitaillement vers Rome, où la population affamée finit par se révolter. Alaric cherche encore une voie négociée avec Honorius : il dégrade Attale en été 410 et renvoie son diadème et sa pourpre à Ravenne. En vain. Ne pouvant prendre Ravenne, Alaric se tourne vers Rome, et redonne la pourpre à Attale pour se concilier les habitants de Rome. Malgré celà, les romains ferment les portes de la Ville aux Wisigoths. Attale est de nouveau dégradé par Alaric. Le 24 août 410, les Wisigoths pernètrent dans Rome et la pillent. De potiche, Attale devient bagage, entraîné par Alaric puis Athaulf d'Italie en Gaule, de Gaule en Espagne. Il dirige les chants lors du mariage d'Athaulf et de Galla Placidie ! En 414, Athaulf furieux du blocus alimentaire opéré par Constance, élève Attale au titre d'empereur, pour la troisième fois ! Après l'assassinat d'Athaulf, Wallia le livre au patrice Constance. Attale eut la vie sauve et figura comme captif au triomphe d'Honorius en 416. Il finit ses jours en exil aux îles Lipari, à une date inconnue.
409 Attale repart de Ravenne à la tête d'une armée de 6 000 hommes.
409 L'armée romaine est massacrée au cours d'une embuscade d'Alaric.
409 Alaric assiège de nouveau Rome pour imposer l'exécution du traité de décembre 408.
409 novembre Alaric oblige le Sénat à nommer Attale, préfet de la ville, empereur d'Occident.
409 Attale nomme Alaric commandant des armées.
410 Honorius rappelle les légions romaines en garnison en (Grande) Bretagne pour défendre l'empire.
410 Attale met le siège devant Ravenne.
410 Défaite des troupes d'Attale en Afrique contre Héraclien, gouverneur d'Afrique.
410 Alaric destitue Attale à Rimini et envoie les insignes impériaux à Honorius. Rimini est une commune sur la côte adriatique au Nord de la Méditerranée.
410 Alaric victime d'une tentative d'attentat, redonne le titre d'empereur à Attale.
410 Alaric met le siège devant Rome qui refuse de lui ouvrir ses portes et dégrade Attale.
410 24 août Prise et pillage de Rome par Alaric jusqu'au 27. Alaric Ier, le roi des Wisigoths, après avoir envahi l'Italie, s'empare de Rome et la livre au pillage, avant de partir s'installer en Gaule méridionale. Le dernier empereur, Romulus Augustule sera détrôné par le roi barbare Odoacre en 476. Ce sera la fin de l'Empire romain d'Occident.
410 Alaric, roi des Wisigoths, s'était emparé de Rome qu'il avait livrée au pillage. Il mourut en 412 et eut pour successeur Ataulf son beau-père, qui épousa Placidia, fille de Théodose II le Grand. Les Romains lui accordèrent pour ses hordes, qu'ils espéraient détourner ainsi de leurs projets sur l'Italie, des territoires dans la Gaule méridionale (Aquitaine).
410 Alaric se dirige vers le sud de l'Italie.
411 Jovin se proclame empereur de l'empire romain.
411 Constant, fils de Constantin III est capturé à Vienne.
411 Constantin III assiégé à Arles, est capturé et décapité par Constance III. Constance III, Constantius, proclamé Empereur romain d'Occident en 421. Général de l'Empereur d'Occident Honorius avec le titre de patrice, Flavius Constantius vainquit les usurpateurs apparus dans le sillage des invasions germaniques de 406 : Constantin III en Gaule en 411, Maxime en Espagne en 411 puis en 413 Jovin de nouveau en Gaule. Il parvient tres habilement à ramener les Wisigoths à la paix : en 414, en les affamant par un blocus, il les força à sortir d'Espagne pour revenir en Aquitaine. En 416, il traita avec leur roi Wallia, en échange de livraisons de ravitaillement. Wallia restitua l'usurpateur Priscus Attale et Galla Placidia, ex-otage d'Alaric Ier puis veuve d'Athaulf. Enfin en 418, Constantius accorda aux Wisigoths le statut de fédérés (foedus) en Aquitaine de Toulouse à Poitiers. Les Wisigoths créèrent le royaume de Toulouse, où ils restèrent en paix jusqu'en 456. Constantius épousa en 417 Galla Placidia, soeur d'Honorius. Ils eurent deux enfants, Valentinien III et Honoria. Grâce à ses succès, Constantius fut nommé Auguste en février 421, sous le nom de Constance III, mais Théodose II ne le reconnut pas. Le rattachement religieux de l'Illyrie à Constantinople ouvrit un conflit entre les deux parties d'empire; Constance III mourut de maladie en septembre 421 alors qu'il préparait une expédition contre Théodose II.
412 Les Wisigoths pénètrent dans le sud de la Gaule, mais se cantonnent en Aquitaine dès 418. Athaulf conduit les Wisigoths en Gaule (100 000 personnes) où il s'empare de la Provence et de l'aquitaine. Narbonne, Toulouse et Bordeaux sont ravagées.
413 Installation des Burgondes sur la rive gauche du Rhin à l'appel de Jovin.
413 Athaulf pénètre en Gaule et s'empare de Narbonne, Toulouse et Bordeaux avant d'être battu par Constance. Athaulf est roi des Wisigoths de 410 à 415. Il est le successeur d'Alaric Ier, ainsi que son beau-frère. Il renonce au projet d'Alaric envers l'Afrique du nord et remonte toute l'Italie puis enlève aux usurpateurs Jovin et Sébastien la Provence puis l'Aquitaine. Il épouse Galla Placidia en janvier 414, la soeur de l'empereur légitime Honorius, qui était sa captive. En 415 il se prépare à envahir l'Espagne lorsqu'il est assassiné par l'un de ses officiers. Sigeric lui succède 7 jours avant que Wallia devienne roi.
414 Athaulf alors en Tarraconaise nomme Attale empereur.
415 Assassinat d'Athaulf par Sigéric, qui lui succède. Sigéric est roi des Wisigoths en 415. Porté au pouvoir par la faction hostile à la politique du roi Athaulf qui meurt assassiné, il est assassiné après 15 jours de règne le même mois de son élection (septembre 415) au nom de la faide germanique ("vendetta").
415 Assassinat de Sigéric par Wallia qui lui succède. Wallia, roi des Wisigoths (415-418), En septembre 415, après l'assassinat du roi Sigéric, instigateur du meurtre du roi Athaulf peu de temps avant, Wallia est porté au pouvoir. Il renvoit Galla Placidia en Italie en échange de 600 000 boisseaux de blé fournis par l'Empire aux Wisigoths et est reconnu par Rome comme gouverneur d'Aquitaine. Il est également chargé de combattre les "Barbares" qui infestent la péninsule ibèrique, c'est-à-dire principalement des Vandales, vieux ennemis des Goths, des Suèves et quelques clans alains.
415 Les Wisigoths entrent en Espagne.
415 Le corps du protomartyr Saint Étienne est découvert par un dénommé Lucien, prêtre à Caphar-Gamala, qui avait eu la révélation de son emplacement au cours d'un songe. L'évêque Jean de Jérusalem fait procéder solennellement à la translation du corps du martyr à l'église du Mont-Sion de Jérusalem, le 26 décembre 415. L'évêque Juvénal, successeur de Jean, commence la construction à Jérusalem d'une basilique destinée à recueillir la dépouille de Saint Étienne. Les travaux sont repris en 438 sous l'impulsion de l'impératrice Eudoxie, épouse de Théodose II. Les restes du martyr sont transférés dans la nouvelle basilique, qui ne sera d'ailleurs achevée que vingt ans plus tard, lors de la cérémonie de dédicace par Saint Cyrille, patriarche d'Alexandrie, le 15 mai 439. L'actuelle basilique a été construite à l'emplacement de l'ancien ouvrage par les Dominicains à la fin du XIxe siècle. Saint Étienne, premier martyr de la chrétienté - ou protomartyr, apparaît comme étant à l'origine du culte des saints. L'existence d'Étienne est attestée pour la première fois dans les Actes, au chapitre 6, où il est présenté comme un juif helléniste converti au christianisme, choisi avec six autres "hommes de bonne réputation, d'Esprit Saint et de sagesse" pour devenir les diacres chargés d'assister les apôtres. Étienne devient rapidement un personnage soit admiré, soit fortement haï à Jérusalem. C'est un érudit jamais pris en défaut et un éclatant dialecticien qui confond ses adversaires lorsque ceux-ci l'entreprennent. En outre, il acccomplit des "prodiges et des signes remarquables parmi le peuple" "
416 Traité de paix entre Honorius et Wallia qui lui livre Attale. Les Wisigoths continuent leur invasion de l'Espagne. Leur roi Wallia, payé par l'empereur (600 000 mesures de blé) et à la tête de 100 000 hommes, combat les Alains et les Vandales (416-429). Les Vandales Silingues sont exterminés, tandis que les Alains, les Suèves et les Vandales Asdingues sont regroupés dans le nord-ouest de la péninsule. Les Suèves en profitent pour étendre leur domination vers le sud, mettant en place un état d'une extrême brutalité.
417 1er janvier Galla Placida, fille de Théodose II, épouse Constance III.
418 Installation des Wisigoths en Aquitaine, Toulouse devient leur capitale.
419 Naissance de Valentinien (futur Valentinien III), fils de Constance et de Galla Placidia soeur d'Honorius. Valentinien III (2 juillet 419, Ravenne - 16 mars 455, Rome) fut un empereur romain (de 424 à 455). Il fut le seul fils de Constance III et de Galla Placidia, fille du grand Théodose Ier. Il fut nommé César le 23 octobre 424 à Constantinople, et après une courte guerre en Italie pour éliminer le fonctionnaire Jean installé sur le trône, il fut sacré empereur de l'Empire romain d'Occident à Rome le 23 octobre 425. Galla Placidia est une impératrice romaine née en 390. Elle est la fille de Théodose Ier et la demi-soeur des empereurs Arcadius et Honorius.
420 LES MÉROVINGIENS
420 Les Mérovingiens constituèrent la première dynastie qui régna sur la majorité des territoires français et belge, du Ve siècle jusqu'au VIIIe siècle, immédiatement après l'occupation romaine de la Gaule. Ils sont issus des Francs Saliens qui étaient établis au Ve siècle dans les régions de Cambrai (Clodion le Chevelu) et de Tournai, en Belgique (Childéric). Le nom mérovingien provient du roi Mérovée, ancêtre légendaire de Clovis. Parmi les Francs qui sont entrés au service de l'Empire depuis la fin du IIIe siècle, se trouvent les Saliens. Leur ancêtre légendaire, sans doute quasi-divin selon les rites germaniques, est pour eux la principale source de légitimité du pouvoir royal. Il se nomme Mérovée. Toutefois, au Ve siècle leur roi est aussi devenu proconsul des Gaules, c'est-à-dire un fonctionnaire romain d'origine germanique mais très bien assimilé (en savoir plus sur cette dynamique d'intégration). Les Francs sont alors solidement établis en Neustrie et leurs fonctions militaires leur confèrent un pouvoir important en ces temps troublés : le jeune Clovis (germ. Hlodowecus, qui donne par la suite les prénoms Ludovic ou Ludwig en Allemagne et Louis en France) devient leur roi à Tournai, probablement en 481. Mais il lui faut plus que le pouvoir d'essence divine que lui confère la mythologie tribale germanique, pour s'imposer face aux évêques, aux patrices ou à la population gallo-romaine en partie christianisée. Installé à Soissons, où il a renversé un général romain nommé Syagrius, Clovis est sans doute d'abord sensible aux conseils de sa femme burgonde, Clothilde, convertie au catholicisme, et à ceux de l'évêque de Reims, Rémi. Peut-être au cours d'une bataille importante contre les Alamans, la bataille de Tolbiac, il promet de se convertir à la religion chrétienne catholique s'il est victorieux. Il tient parole et reçoit le baptême en 496 à Reims, avec 3000 guerriers. Par la suite, il tente d'inculquer les principes chrétiens à son peuple qui demeure largement païen. Après une suite de victoires sur ses rivaux barbares, notamment sur les Burgondes, Clovis apparaît donc comme l'un des premiers rois germains d'Occident à avoir adopté la religion chrétienne dominante, celle de Rome, contrairement aux Wisigoths ou aux Lombards ariens et aux Alamans païens. Il parvient ainsi à gagner le soutien des élites gallo-romaines et à fonder une dynastie durable (laquelle prend le nom de son ascendant germanique) : les Mérovingiens. Établis en Neustrie, les Mérovingiens règnent sur la Gaule jusqu'au milieu du VIIIe siècle. Leurs souverains les plus connus sont : Dagobert Ier et la reine Brunehaut. Il faut noter qu'à cette époque, comme sous la dynastie suivante, il n'est pas question de France, mais bien d'un royaume des Francs : les rois germains, en effet, ne règnent pas sur un territoire, mais sur des sujets.
420 Les Mérovingiens forment une dynastie de rois francs descendants de Mérovée roi d'une tribu de Francs Saliens. Ils portent des cheveux longs on les surnommera les rois chevelus. A cette époque, les rois se comportent comme des propriétaires terriens, à leur mort leurs biens sont partagés entre les héritiers. Toutes les tentatives d'accroissement du domaine royal, notamment par les conquêtes territoriales, sont sans cesse remises en cause. Fréquemment, des conflits éclateront entre les héritiers lorsque l'un d'entre-eux cherchera à reconstituer le domaine à son profit. Après le règne de Dagobert Ier s'amorce une période très troublée annonçant la fin de la dynastie Mérovingienne. Depuis Childebert II, la moyenne de la durée de vie des rois mérovingiens, qui était jusqu'alors de 46 ans, tombe à 28 et l'âge moyen d'accession au trône passe de 18 ans à 9 ans et demi. Il devient évident que ces rois enfants ne vont plus être que des jouets dans les mains de régents plus ou moins officiels. On peut voir que Clotaire II et Dagobert Ier qui font figure d'exception puisqu'ils ont vécu 45 et 35 ans et ont eu un règne personnel tout à fait estimable et même prestigieux. Les maires des Palais deviennent souvent les vrais rois, certains en feront un usage discret d'autres auront beaucoup moins de scrupules. Ils finiront par créer une nouvelle dynastie, les Carolingiens.
420 PHARAMOND (420-428), roi des francs
420 Pharamond ou Pharamon fut le premier duc des Francs saliens. Traditionnellement, Pharamond est considéré comme le premier monarque mérovingien. Ce fut vers l'an 420, pendant qu'Honorius régnait en Occident, et Théodose le jeune en Orient, qu'il fut élevé sur un bouclier, montré à toute l'Armée, et reconnu chef de toute sa nation. C'était le mode de désignation des anciens rois francs. En l'an 420 il traverse le Rhin près de Cologne en direction de l'ouest. Il divise la tribu des Francs en deux moitiés : les Francs saliens et les Francs rhénans ou "ripuaires". Il aurait eu pour fils Clodion le Chevelu et pour petit-fils Mérovée. Les Francs rhénans ou Francs ripuaires étaient une confédération de tribus d'origine franque. Ils étaient situés autour de Cologne, dans l'actuelle Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Allemagne). La dynastie qui les gouvernait s'appelait les Ripuaires. En l'an 420, le duc Pharamond sépara la tribu en deux groupes, prit la tête de l'un d'entre eux et partit vers l'ouest. Il fonda ainsi la tribu des Francs saliens et la famille des Mérovingiens.
420 La Gaule morcelée. Au Ve siècle, la Gaule est divisée en plusieurs royaumes barbares : Entre la Loire et l'Espagne, se trouve le Royaume Wisigothique de Gaule (419-507). Dans la vallée du Rhône, les Alpes et le Jura, les Burgondes ont établi leur royaume : la Sapaudia (443-534). Les Francs s'installent à partir de 486 en Allemagne (jusqu'à la Hesse actuelle), Belgique et Pays-Bas. Une partie de la Provence est occupée par les Ostrogoths, qui tiennent l'Italie (489-552). Les dernier bastion romain en Gaule est l'espace situé entre Seine et Loire : la Normandie, l'îlede France et une partie du Bassin parisien. La plupart de ces royaumes sont éphémères, du moins en Gaule. A la fin du Ve siècle et au début du VIe, les Francs, menés par Clovis puis ses descendants, vont reconquérir la Gaule et soumettre les différents peuples barbares.
420 Les Francs envahissent en masse le Nord de la Gaule.
421 8 février Constance III est nommé empereur par Honorius.
421 2 septembre mort de Constance III.
423 Honorius chasse Galla Placidia de Ravenne.
423 15 août Mort d'Honorius. A la mort d'Honorius, un usurpateur, le sénateur italien Jean, prend l'empire à Ravenne (20 novembre).
423 Théodose II refuse de nommer un successeur à Honorius gouverner l'Occident.
423 Boniface Ier soutient Galla Placida et menace de bloquer les transports de blé venant d'Afrique. Boniface Ier, 42e pape (419—422). À la mort du pape Zosime, le 26 décembre 418, le parti des diacres élit pour lui succéder l'archidiacre Eulalien, le 27 décembre. Or, le 28, les prêtres choisissent l'un des leurs, qui devient Boniface Ier. Il en résulte que, le 29 décembre les deux hommes sont sacrés chacun de leur côté.
423 La cour de Ravenne nomme Jean empereur d'Occident.
423 Jean envoie Aetius lever une armée chez les Huns. Aetius (né en 390), qui a passé une partie de sa jeunesse comme otage chez les Wisigoths et les Huns, se rallie à sa cause et va recruter une armée chez les Huns. Quand il revient avec une forte armée, Jean a déjà succombé aux attaques de Galla Placidia, fille de Théodose Ier, soutenue par son neveu Théodose II (mai 425). Flavius Aetius (parfois francisé en Aétius) est un général romain qui obtint les titres de "Patrice" en 433 et de "maître de la Milice" pour les Gaules par Galla Placidia, la mère de l'empereur romain Valentinien III. On a dit de lui qu'il fut "le Dernier des Romains" en raison de ses victoires contre les barbares et de l'époque à laquelle il vécut, peu avant que le dernier empereur d'Occident ne soit déposé. Il repoussa les Francs orientaux au-delà du Rhin, vainquit les bagaudes d'Armorique, battit les Francs saliens de Clodion à Helesmes. Ce dernier chef barbare conclut un traité avec le général en 428. Ce traité (foedus) faisait d'eux des "fédérés" combattant pour Rome, et les autorisait à s'installer dans l'Empire, en l'occurrence près du fisc impérial de Tournai. Il s'agissait là des origines du futur royaume franc de Clovis Ier. Aetius battit également les Burgondes de Gunthar qui étaient entrés en Gaule et les força - ou plutôt négocia leur installation en Sapaudia (la future Savoie, précisément les territoires entre Alpes et Jura). Enfin, il chargea le roi des Alains qui étaient établis sur la Loire, Goar, de surveiller les Armoricains. Ainsi, il contribua par sa politique à dessiner certains des traits marquants du territoire français au haut Moyen Âge. Mais la notoriété d'Aetius est surtout due à ce que l'Historiographie a fâcheusement nommé la "bataille des Champs catalauniques". Cette bataille se déroula en réalité au lieu-dit campus mauriacus près de Troyes et marqua la fin de l'invasion des Huns, menés par Attila, en Gaule. Aetius y commanda la coalition romano-barbare aux côtés du roi wisigoth Théodoric Ier et de Burgondes, d'Alains, de Saxons et de Francs qui étaient ses alliés. Triomphant, il fut finalement victime des jalousies que ses victoires lui avaient apportées à Rome. Il mourut, en effet, assassiné sur l'ordre de Valentinien III en 454. Théodoric Ier (? - 451) - roi des Wisigoths (418-451) Véritable fondateur de la monarchie Wisigothique, il établit sa capitale à Toulouse. Il fit trois fois la guerre au Romains, de 425 à 436, mais ne put réussir à s'emparer d'arles, ni de Narbonne. Il mourut au coté d'Aetius, en combattant Attila à la bataille des Champs Catalauniques.
423 Aetius gouverneur de la Gaule restée sous la domination de Rome
424 23 octobre Valentinien III est nommé César par Théodose II.
425 9 juillet Valentinien III annule les actes pris par Jean.
425 23 octobre Valentinien III est nommé Auguste sous la régence de sa mère Galla Placidia.
425 VALENTINIEN III (425 à 455) (Placidius Valentianus)
425 Valentinien III (2 juillet 419, Ravenne - 16 mars 455, Rome) fut un empereur romain (de 425 à 455). Il fut le seul fils de Constance III et de Galla Placidia, fille du grand Théodose Ier. Il fut nommé César le 23 octobre 424 à Constantinople, et après une courte guerre en Italie, il fut sacré empereur de l'Empire romain d'Occident à Rome le 23 octobre 425. Il avait seulement six ans lorsqu'il eut reçut le titre d'Auguste, c'est donc sa mère qui a régné avec Aetius jusqu'en 433. Son règne fut marqué par l'éclatement de l'Empire romain d'Occident, la conquête de la province de l'Afrique par les Vandales en 439, l'abandon de l'Angleterre en 446, la perte d'une partie des territoires d'Espagne et de la Gaule, où les peuples barbares s'installèrent et enfin les ravages fait en Sicile et sur les côtes orientales de la mer Méditerranée par les flottes de Genséric. Il y eut quand même la victoire d'Aetius sur Attila en 451 près de Châlons et les campagnes successives contre les Wisigoths dans le Sud de la Gaule en 426, 429 et 436, enfin, des envahisseurs venant du Rhin et du Danube furent repoussés de 428 à 431. L'impôt est devenu de plus en plus plus intolérable pour les provinces pendant que la puissance de Rome diminuait ce qui a fait que leur fidélité a été sérieusement altérée. Ravenne était la résidence habituelle de Valentinien mais il s'est sauvé de Rome à l'approche d'Attila, qui, après avoir ravagé le Nord de l'Italie, est mort l'année suivante (453). En 454, le fils d'Aetius devait se marier avec la fille de l'empereur, mais il fut tué sous les ordre de Valentinien. Le 16 mars de l'année suivante, l'empereur fut lui-même assassiné par deux des palpeurs barbares d'Aetius. D'une part, il n'avait pas la capacité de régner sur l'Empire dans un tel moment de crise, d'autre, il n'a jamais été indulgent envers ses victimes.
425 Capture de Jean par les soldats de Théodose II à Ravenne.
425 mai Exécution de Jean à Aquilée.
425 mai Aetius arrive à Ravenne à la tête d'une amée qu'il congédie.
425 23 octobre Valentinien III est nommé Auguste sous la régence de sa mère Galla Placidia.
425 Félix est nommé commandant des armées et Aetius maître de la milice en Gaule.
425 à 450 - Mausolée de Galla Placidia à Ravenne: le plus ancien ensemble de mosaïques. Galla Placidia est une impératrice romaine née en 390. Elle est la fille de Théodose Ier et la demi-soeur des empereurs Arcadius et Honorius. Le Mausolée de Galla Placidia, à Ravenne, en Italie, est un célèbre monument d'époque et de style byzantins. Plus que par son architecture, ce monument est mondialement connu par ses somptueuses mosaïques, les plus anciennes de la ville. Elles marquent la transition entre l'art paléochrétien et l'art byzantin.
428 CLODION (428-455), roi des francs
428 Avènement de Clodion. Clodion, dit "le Chevelu" (? - 448), fils de Pharamond, était chef des Francs saliens, donc deuxième roi de France de la première dynastie, celle des Mérovingiens.
428 Clodion, roi des francs s'empare de Cambrai et atteint la Somme avant d'être battu par Aetius.
428 L'hérésiarque Nestorius patriarche de Constantinople (428-431). Nestorius ne veut voir dans le Christ qu'un homme en qui le Verbe de Dieu à résidé. Marie n'est pas mère de Dieu (Théotokos), mais mère du Christ (Christotokos). L'évêque de Rome Célestin condamne la doctrine nestorienne. Le patriarche d'alexandrie Cyrille fait aussitôt rédiger par un concile égyptien une mise en demeure qu'il transmet à Nestorius. Nestorius ou Nestorios (né vers 381-mort en 451) fut patriarche de Constantinople du 10 avril 428 au 11 juillet 431. Nestoriens, on appelle nestoriens les chrétiens adeptes du nestorianisme, une des formes historiquement les plus influentes du christianisme dans le monde durant toute la fin de l'Antiquité et du Moyen Âge à partir de ses bases à l'ouest de l'empire perse. Cyrille d'Alexandrie (376-444) devient évêque d'Alexandrie en 412 et est un docteur de l'Église. Patriarche d'Alexandrie en 412, il déploya un grand zèle contre l'hérésie, ferma les églises des Novatiens et chassa les Juifs d'Alexandrie. Ces mesures énergiques l'engagèrent dans de vifs démêlés avec Oreste, préfet d'Égypte, et furent l'occasion de scènes sanglantes (415), dans lesquelles périt Hypatie. S. Cyrille combattit également Nestorius et contribua à le faire condamner par le concile d'Éphèse, 431. Il est le grand défenseur de "Marie, Mère de Dieu" en particulier lors du concile d'Éphèse en 431. Il mourut en 444, méritant le titre de Défenseur de l'Église, que lui décerna Saint Célestin.
429 Raids de Genséric en Afrique depuis l'Espagne. Genséric (v. 389/399 à 477) ou Geiseric était le roi des Vandales lors de leur conquête de l'Afrique en 429-439.
430 juin Genséric met le siège devant Hippone. Hippone, en latin Hippo Regius, est le nom antique de la ville d'Annaba se trouvant au Nord-Est de l'Algérie. Fondée par les Phéniciens, elle devint l'une des principales cités de l'Afrique romaine. Saint Augustin était l'évêque de la ville entre 396 et 430. Hippone est ensuite prise par les Vandales en 431 au terme d'un siège de 18 mois. La ville devient alors leur capitale de 431 à 539, avant de redevenir romaine entre 534 et 698. Elle est alors prise par les Arabes.
430 28 août Mort de Saint Augustin au cours du siège d'Hippone (jusqu'en juillet 431).
430 à 486 - naissance et mort de Sidoine Apollinaire, premier auteur national. Sidoine naquit à Lyon, vers l'an 430, d'une illustre famille arverne des Gaules, où son aïeul et son père furent préfets du prétoire. Il étudia les lettres sous les maîtres les plus habiles, et devint lui-même un des hommes de son temps les plus célèbres dans l'éloquence et la poésie. Gendre de l'empereur Avitus, arverne comme lui (il avait épousé sa fille Papianilla en 452), il l'accompagna à Rome et prononça son panégyrique devant le Sénat. Revenu à Lyon après la chute d'Avitus, il y fut capturé par le nouvel empereur Majorien en 457. En raison de sa réputation, celui-ci le traita avec grand respect, et Sidoine prononça son panégyrique en retour, ce qui lui valut d'avoir une statue de bronze élévée sur le Forum et le titre de comte. En 467, l'empereur Anthémius le récompensa d'un panégyrique composé en son honneur en le nommant préfet urbain de Rome, et par la suite l'éleva à la dignité de patricien et de sénateur. Pour des raisons plus politiques que religieuses, il fut appelé à succéder à Eparchius sur le siège épiscopal d'Arvernum, aujourd'hui Clermont en 471. Lors de la prise de la ville par les Goths en 474, il fut emprisonné car il avait pris une part importante dans la défense de la ville. Il fut restauré dans ses fonctions par Euric, roi des Goths, et gouverna son évêché jusqu'à sa mort. Ses poèmes et ses lettres nous fournissent un témoignage unique et intéressant sur l'Auvergne du Ve siècle.
431 Premier concile oecuménique qui se tient à Éphèse; il condamne le nestorianisme comme une hérésie; il définit Marie comme étant vraiment la "Mère de Dieu". Après son succès sur Nestorius au concile d'Éphèse, le patriarche d'Alexandrie Cyrille est accueilli triomphalement en Égypte, et Alexandrie est considérée pendant un temps comme la capitale de la chrétienté d'Orient. Un grand nombre des partisans de Nestorius se réfugient en Perse, et Nestorius meurt dans le désert de Libye en 440. Le concile d'Éphèse est ouvert le 22 juin 431 par le patriarche Cyrille d'Alexandrie et rassemble près de 200 personnes. Les lettres de convocation sont adressés à tous les évêques métropolitains de l'Empire d'Orient et à très peu d'évêques occidentaux pour la Pentecôte 431. Cyrille n'attend pas les retardataires, pourtant nombreux et souvent favorables à Nestorius. La décision de condamner ce dernier est prise en une journée. À l'inverse des précédents conciles dont les questions théologiques portaient principalement sur l'unicité de Dieu, le concile d'Éphèse marque un tournant en s'interrogeant sur la nature du Christ. Ainsi, le nestorianisme est le centre du débat. Nestorius, niant la tradition de l'unicité de la nature du Christ, s'oppose à la désignation de Marie en tant que "mère de Dieu". Pour lui, elle est au mieux "mère du Christ". Marie serait donc la mère d'un homme dans lequel le Verbe s'est incarné, c'est-à-dire que Dieu serait venu "visiter". Or, si la religion chrétienne a pu s'implanter si rapidement en Asie mineure, c'est que le culte de Marie, très vivant, a pu être identifié au culte d'Artémis, principale déesse de l'ancienne religion. Remettre en cause cette importance de Marie, revient à affaiblir la position de la nouvelle religion notamment en Ionie. C'est la raison pour laquelle le concile se déroule à Éphèse, dans la première église dédiée à la Vierge. Mais derrière ces questions théologiques se cache une rivalité entre les deux patriarcats : celui d'Alexandrie et celui de Constantinople. L'empereur lui-même, Théodose II, intervient pour séparer les protagonistes et ordonner l'emprisonnement de Nestorius et de Cyrille. D'autres divisions s'opérent à la suite de ce concile. Jean d'Antioche condamne Cyrille qui répond en excommuniant ce-même Jean. Il faut attendre 2 ans pour qu'un compromis soit trouvé. Le concile d'Éphèse apparaît alors comme un symbole d'union entre deux courants.
432 Évangélisation de l'Irlande par Saint-Patrick. Saint Patrick (ou Patrice) est un saint catholique fêté le 17 mars. Il est à la fois l'évangélisateur de l'Irlande et le fondateur du christianisme irlandais. Saint Patrick, qui était britto-romain, de son nom païen de naissance Maewyn Succat, serait né aux environs de 389 en Bretagne insulaire dans la région qui correspond à l'actuel le Pays de Galles, ultime refuge celtique des bretons insulaires invaincus par l'occupant germanique, à Bannaven Taberniae de parents britto-romains : Calpurnius et Conchessa. Son père, bien que diacre, n'était pas considéré comme un homme très religieux, sa situation aisée provenant de la collecte de taxes. En 405, saint Patrick est enlevé par des pirates écossais qui le vendent comme esclave. Durant ses six années de captivité, il est berger pour le compte d'un chef de clan irlandais. Peu religieux avant sa capture, il rencontre Dieu et devient un chrétien dévôt. En 409, il parvient à s'échapper après que Dieu lui dit, dans un de ses rêves, de rejoindre le rivage et de s'embarquer sur un bateau. Il rejoint les côtes anglaises et devient prêtre. Il gagne ensuite les îles de Lérins, près de Cannes en France, et s'installe au monastère de Saint-Honorat où il se consacre à des études théologiques pendant deux années. En 411, il retourne en Irlande qu'il commence à évangéliser. La légende raconte que c'est à ce moment-là qu'il chasse tous les serpents du pays, action qui symbolise la conversion du peuple irlandais : les serpents représentent l'"antique ennemi", c'est-à-dire Satan, rendu responsable de l'ignorance du Dieu véritable. Encore selon la tradition, saint Patrick introduit également le concept de Trinité dans le pays en se servant du trèfle pour l'expliquer. Il est ordonné évêque et prend le nom de Patricius (Patrice ou Patrick en latin). Après de longues années d'évangélisation, il se retire à Downpatrick où il meurt le 17 mars 461. Il y est enterré aux côtés de sainte Brigitte et de saint Columcille, tous deux également patrons de l'Irlande.
434 Aetius s'arroge le titre de commandant des armées.
434 Les Huns (des Mongols) atteignent l'Europe. Emmenés par Attila, ils vont conquérir une grande partie du continent. Les Huns sont un peuple asiatique turco-mongol, probablement de langue turque, ou à tout le moins altaïque. mené par Attila est considéré comme étant l'extension occidentale des Huns. L'établissement du premier État hun a été un des premiers aspects bien documentés de la culture de la migration à dos de cheval. Ces tribus nomades surpassèrent leurs rivaux dans la maîtrise du cheval, grâce à la promptitude et la mobilité étonnante de leurs montures, ainsi qu'au talent des cavaliers, initiés dès le plus jeune âge. Cet avantage, couplé à l'arc court qui pouvait être utilisé depuis le dos de la monture, fut crucial dans les nombreuses batailles que livrèrent les Huns. Attila fut le roi des Huns - une peuplade originaire des steppes qui s'était établie dans la plaine danubienne - et régna selon l'historiographie romaine de 434 à 453.
435 11 février Traité avec Genséric lui accordant Maurétanie et Numidie.
435 Victoire d'Aetius sur Gundicaire, roi des Burgondes à Gundaha.
435 L'invasion des Vandales. Les Vandales envahissent l'ancienne région de Mauritanie. Ils occuperont Carthage, la capitale romaine d'Afrique, quatre ans plus tard. En 533, les Vandales seront chassés par l'armée byzantine, envoyée pour conquérir le continent africain.
436 Défaite des Burgondes face aux troupes d'Attila.
437 octobre Valentinien III épouse Licinia Eudoxia, fille de Théodose II à Constantinople.
438 15 février Promulgation du Codex de Théodose rassemblant toutes les lois.
439 Prise de Carthage par les Vandales; l'Afrique du nord passe sous leur contrôle.
439 Avitus est nommé préfet du prétoire des Gaules. Avitus était un noble gaulois d'Auvergne qui devint empereur romain d'Occident (455 - 456).
443 Aetius transfert les Burgondes de la rive gauche du Rhin pour les installer entre Genève et Grenoble.
448 Le chef Franc Mérovée est élevé sur le pavois (est reconnu pour chef par toutes les tribus franques occupant le même territoire dans la Gaule). De lui sortira la Première race des rois de France.
449 Les Jutes, les Angles et les Saxons commencent la conquête de la Grande-Bretagne.
450 27 novembre Mort de Galla Placidia, mère de l'empereur.
451 7 avril Attila met à sac la ville de Metz. Attila, à la tête des Huns, poursuit dans la Gaule qu'il envahit ses sujets Wisigoths qui ont fui l'Ukraine sans son accord et qui ont atteint l'Aquitaine, royaume fondé par Théodoric Ier, roi des Wisigoths, et l'Espagne.
451 14 juin Aetius allié aux Wisigoths délivre Orléans.
451 21 juin Aetius bat les Huns près de Troyes qui quittent la Gaule en direction de l'Italie.
451 Mort de Clodion Mérovée lui succède.
451 MÉROVÉE (451-456)
451 Les Huns, conduits par Attila, envahissent la Gaule, et se répandent jusque dans la région de Lutèce, dont ils s'éloignent devant l'attitude résolue de ses habitants, encouragés par sainte Geneviève. Peu après ils sont battus près de Châlons-sur-Marne par les forces réunies du général romain Aetius et des chefs francs, Mérovée et Théodoric. Attila vaincu, passe avec ses hordes en Italie. Alors qu'Attila menace la ville, Sainte Geneviève exhorte les Parisiens à ne pas quitter la ville et à résister aux Huns. Ceux-ci, aidés par les fortifications de la ville, résistent et font de la religieuse la patronne de la ville. Ses prières auraient contribuée à repousser les Huns. Sainte Geneviève est aussi responsable de l'érection de la première église abbatiale de Saint-Denis, sur le lieu supposé du tombeau du premier évêque de Paris. Sainte Geneviève, de père franc et de mère gallo-romaine, elle se voue très jeune à Dieu et est très vite remarquée par saint Germain d'Auxerre et saint Loup de Troyes, qui passent par Nanterre en 429, à l'occasion de leur voyage vers la Grande-Bretagne. Elle mène une vie consacrée et ascétique, probablement dès ses seize ans. Selon la tradition, en 451, grâce à sa force de caractère, Geneviève convainc les habitants de Paris de ne pas abandonner leur cité aux Huns et elle détourne la colère d'Attila par ses prières, et accessoirement grâce aux solides murailles de la cité. Une autre hypothèse à ce sujet prétend qu'elle aurait averti l'envahisseur d'une épidémie de choléra sévissant dans la région. Enfin, par ses liens avec les Francs, intégrés au dispositif romain, elle aurait pu savoir qu'Attila voulait s'attaquer d'abord aux Wisigoths en Aquitaine, et ne voulait sans doute pas perdre du temps devant Paris.
451 Invasion de la Gaule par Attila. Bataille dite des "Champs catalauniques" remportée par Aetius sur Attila. Les Huns d'Attila sont battus aux champs Catalauniques près de Troyes par une armée romano-barbare. C'est le premier échec militaire d'Attila, surnommé "le Fléau de Dieu". L'Empire des Huns s'étend de la Hongrie à l'Ukraine et de la Pologne à la Serbie. Vêtus de peaux de martres, les joues tailladées pour empêcher la barbe de pousser, ses guerriers sèment la terreur dans toute l'Europe. La défaite en Gaule, n'abattra pas la puissance d'Attila : c'est sa mort, en 453, qui provoquera la désagrégation de son Empire. La bataille des champs Catalauniques, en 451 après J.-C., rassembla les forces coalisées composées de Gallo-romains et de peuples fédérés menées par le patrice Aetius, contre les troupes de Huns emmenées par Attila. Elle fut appelée ainsi parce que les chroniqueurs grecs un siècle plus tard situaient le lieu de cette bataille aux environs de Châlons-en-Champagne (Duro Catalaunum à l'époque gallo-romaine). Aujourd'hui encore, à proximité de "la Grande Romanie", antique voie romaine entre Reims et Toul, reconvertie en chemin départemental rectiligne, on peut rencontrer un terrain bordé de fossés (vestiges d'un antique relais militaire romain ou d'une enceinte celte ?) appelé "le camp d'Attila". Aetius eut l'occasion, comme otage dans sa jeunesse, de côtoyer le peuple Hun et avait à plusieurs reprises enrôlé des Huns comme troupes auxiliaires. Il est dès lors vraisemblable que cette bonne connaissance des us et coutumes, notamment militaires, du peuple nomade lui servit utilement dans le commandement de la bataille. La victoire romaine permit, très temporairement, de maintenir la présence de l'Empire et interdit toute implantation des Huns en Gaule. Elle y conforta, en revanche, la présence des peuples barbares fédérés. La bataille des Champs Catalauniques marque l'avancée occidentale extrême des Huns établis en Pannonie (actuelles les plaines hongroises).
451 8 octobre : Ouverture du concile de Chalcédoine où siègent des représentants du pape. Le concile proclame qu'il existe deux natures en Jésus-Christ ; une nature divine et une nature humaine, qu'il est à la fois vrai Dieu et vrai homme. La doctrine monophysite est condamnée. Les patriarches de Rome et de Constantinople sont placés à égalité, interdiction de la simonie, reconnaissance du monachisme… Le patriarche d'alexandrie Dioscore est déposé et exilé. Sa condamnation attise les luttes religieuses et oppose les monophysites d'alexandrie, d'antioche et d'aksoum aux Grecs orthodoxes de Constantinople, appelés les melkites (de melk :roi). Le concile de Chalcédoine est le quatrième concile oecuménique et a eu lieu dans l'église Sainte-Euphémie de la ville éponyme en 451. Convoqué par l'empereur byzantin Marcien et son épouse l'impératrice Pulchérie il réunit à partir du 8 octobre 451 entre cinq et six cents évêques. Dans la continuité des conciles précédents, il s'intéresse à divers problèmes christologiques et condamne en particulier le monophysisme d'Eutychès et Dioscore sur la base de la lettre du pape Léon Ier intitulé Tome à Flavien de Constantinople (nom du patriarche de Constantinople, destinataire de la lettre du pape). C'est durant ce concile qu'est redéfinie la notion de personne : a) comme le principe de différenciation relationnelle au sein du mystère d'un Dieu à la fois un et trine, b) comme le principe d'unité et d'identité, dans le cas des deux natures, dans la personne unique du Christ. Cependant le pape saint Léon Ier le Grand refuse d'accepter le 28e canon du concile, qui en attribuant à la ville de Constantinople le titre de "Nouvelle Rome", remet en question la primauté du siège apostolique de Rome.
452 juillet Trêve entre Valentinien III et Attila qui quitte l'Italie en contrepartie d'un tribut annuel. Le pape Léon Ier supplie le roi des Huns et ses troupes de renoncer à envahir Rome. Attila, qui a déjà ravagé la Gaule mais a subi une terrible défaite aux champs calauniques (Champagne) en juin, accepte et retourne dans ses steppes. Il mourra peu après sur les bords du Danube et l'empire des Huns s'évanouira. Léon Ier, Saint Léon Ier le Grand, pape de 440 à 461, et docteur de l'Église. Ses origines sont mal connues. Né en Toscane ou à Rome entre 390 et 400, fils d'un dénommé Quintianus, il est archidiacre de Rome sous le pontificat de Célestin Ier (422/432) puis de Sixte III (432/440) dont il est l'homme de confiance. À la mort de ce dernier, le 19 août 440, Léon est en Gaule à la demande de la cour de Ravenne afin d'arbitrer un conflit entre le patrice Aetius et le préfet du prétoire Albinus. Sa réputation et son influence sont si grandes qu'il est élu par le peuple romain pendant son absence en Gaule. Il rentre à Rome en septembre pour être sacré le 29 septembre. Il eut pour conseiller saint Pierre Chrysologue.
453 mort d'Attila en Hongrie.
454 21 septembre Assassinat d'Aetius par Valentinien III à Rome.
455 16 mars Assassinat de Valentinien III par des officiers d'Aetius.
455 PÉTRONE MAXIME (455) (Flavius Anicius Petronius Maximus)
455 Petronius Anicius Maximius dit Pétrone Maxime (né en ?, mort en 455). Empereur romain d'occident en 455. Sénateur très en vue de l'Empire, il se révolte contre Valentinien III qui a violé sa femme, le fait assassiner et se fait proclamer Empereur par ses partisans. Pétrone Maxime sera massacré par la foule, le 2 juin 455, lorsqu'il tenta de s'échapper de Rome envahie par les Vandales de Genséric.
455 17 mars Pétrone Maxime est nommé empereur par l'aristocratie italienne.
455 Pétrone Maxime nomme Avitus maître de la milice des Gaules.
455 Pétrone Maxime épouse la veuve de Valentinien III.
455 31 mai Pétrone Maxime meurt au cours de violentes révoltes à Rome.
455 2 juin Genséric s'empare de Rome et la pille (jusqu'au 16). Les Vandales et leur chef Genséric débarquent à Rome et pillent la ville, sans massacre ni incendie, selon l'accord passé avec le pape Léon Ier. Mais ils emportent avec eux un énorme butin et des milliers de prisonniers. Les invasions barbares provoqueront la chute de l'Empire romain d'Occident. Genséric conquerra les îles de la Méditerranée occidentale et l'Afrique du Nord, puis établira sa capitale à Carthage. Il fondera ainsi un véritable empire, que ses descendants ne sauront pas conserver.
455 AVITUS (455 à 456) (Marcus Maecilius Flavius Eparchius Avitus)
455 Eparchius Avitus était un noble gaulois d'Auvergne qui devint empereur romain d'Occident (455 - 456). Avitus avait été préfet du prétoire des Gaules et avait en 439, conclu une paix avec les Wisigoths. Par ses bonnes relations à la cour wisigothique il avait aidé à la coalition autour d'Aetius contre Attila. Établi maître de la milice (Magister militum) par l'empereur Pétrone Maxime, il fut envoyé en mission diplomatique auprès de son ancien élève, Théodoric II, roi des Wisigoths et se trouvait à Toulouse lorsque Genséric envahit Rome, mettant fin au règne de Pétrone Maxime. Théodoric profita de l'occasion pour lui proposer la pourpre qu'il accepta après l'accord d'une réunion de sénateurs gallo-romains. Le 9 juillet 455, à Arles, il était proclamé empereur et entrait à Rome en septembre. Les Italiens ne le reconnurent pas réellement et lorsque sa campagne contre les Vandales échoua et qu'ils firent le blocus de Rome, sa situation devint difficile. Les difficultés financières l'amenèrent à renvoyer ses gardes du corps goths ; pour payer leur départ il dut même faire fondre des statues de bronze pour frapper de la monnaie. Ricimer, qu'il avait amené au pouvoir, et Majorien, profitèrent de ces difficultés pour fomenter un coup d'État. Avitus parvint à se réfugier à Arles. Ses appels à l'aide à Théodoric ne reçurent aucune réponse, celui-ci étant en Espagne à affronter les Suèves. Il rassembla les forces qu'il parvint à réunir et retourna en Italie. Il fut défait à la bataille de Placientia (Plaisance). Capturé il fut épargné et autorisé à devenir évêque de Piacenza le 17 ou 18 octobre 456. Craignant toujours pour sa vie il chercha refuge en Gaule mais périt en route. Sa fille, Papianelle, épousa Sidoine Appolinaire, issu d'une famille sénatoriale du Lyonnais, qui fut préfet urbain sous Anthémius et plus tard évêque d'Auvergne. Les poèmes et lettres de ce dernier sont les principales sources sur le règne d'Avitus. Le fils d'Avitus, Ecdicius, devint une personnalité politique en Gaule - préfet des Gaules - et en Italie plusieurs décennies plus tard.
455 juillet Avitus est nommé empereur par la noblesse gauloise et Théodoric II à Toulouse. Théodoric II est roi des Wisigoths, fils du roi Théodoric Ier et frère et successeur du roi Thorismond, après l'avoir fait assassiner, en 453. Il porte les frontières du royaume wisigothique presque jusqu'à la Loire (il avait vaincu le roi des Suèves, Réchiaire) et commence la conquête de l'Espagne, terminée par son frère et successeur Euric. Il meurt égorgé par ce-dernier, en 466, qui lui reprochait d'être trop romanisé. Il a aussi élevé Avitus sur le trône d'Occident et obtenu la Narbonnaise de Ricimer après avoir combattu Majorien.
455 9 juillet Avitus reçoit les insignes impériaux à Arles.
456 Victoire de Ricimer (général romain) contre la flotte vandale au large de la Corse.
456 septembre Majorien et Ricimer maître de la milice, lancent un coup d'état contre Avitus. Majorien, empereur d'occident de 457 à 461. Ricimer, fils d'un Suève, Ricimer est par sa mère petit-fils du roi Wisigoth Wallia. Il commande les forces armées d'Italie, une victoire en Corse sur une flotte vandale le rend populaire. De 456 à 472, date de sa mort, sa carrière comme patrice illustre l'impasse de la politique de germanisation totale des armées romaines : pendant 16 ans il contrôle ce qui reste d'empire en Occident, mais son origine barbare lui interdit l'accession au titre impérial et l'oppose aux autres barbares Goths et Burgondes. Et son opportunisme pour maintenir son pouvoir l'amène à faire et défaire les empereurs. Il soutien l'ascension de Majorien en 456, se brouille avec lui en 461. Il impose Libius Severus en 461, et profite à sa mort en 465 d'un interrègne de deux ans en attendant l'arrivée Anthémius, nommé par l'empereur d'Orient. Anthémius reconnait l'importance de Ricimer en lui donnant sa fille en mariage. En 472, Ricimer proclame Olybrius contre Anthémius, assiège Anthémius dans Rome et le tue. Ricimer décéde peu après, de mort naturelle, ayant totalement dévalué le titre impérial.
456 17 octobre Avitus battu à Plaisance est déposé par Ricimer, maître de la milice. Plaisance, est une ville d'Italie
456 Exécution d'Avitus après s'être échappée.
456 Mort de Mérovée, son fils Childéric lui succède. Childéric Ier (vers 436 - 481, Tournai), roi des Francs Saliens en 456. Certainement le fils de Mérovée, il épousa Basine de Thuringe et eut pour fils Clovis.
456 CHILDÉRIC Ier (456-481)
456 Childéric Ier. Les origines de Childéric ne sont pas certaines on le suppose fils de Mérové (Mére-wig, guerrier de la mer) et peut être petit fils de Chlodion (Clodion le chevelu) tous deux chefs des Francs ou tout au moins de tribus franques. Roi des Francs Saliens, il mène son peuple jusqu'à la Somme et la Loire. Il contribue à protéger Angers des pirates anglo-saxons. Il collabore fréquemment avec Aegidius, lieutenant d'Aetius (général romain) puis avec Syagrius (fils d'Aegidius mort en 464). Bien que païen, il montre une grande bienveillance à l'égard des évêques ce qui montrera le chemin à son fils Clovis Ier. Il donne sa soeur en mariage au roi Wisigoth.
456 Avènement de Childéric Ier.
456 Childéric Ier succède à Mérovée en qualité de chef ou roi des Francs; ses compagnons l'exilent en Thuringe à cause de ses débauches, et offrent le pouvoir au général romain Aegidius, envoyé par Rome comme maître de milice, mais ils ne tardent pas à se lasser d'obéir à un étranger, et ils rappellent leur roi. Il eut pour épouse Basine. La Thuringe au centre de l'Allemagne"
456 Léon Ier empereur d'Orient se considère comme empereur d'Occident. Léon Ier, dit "le grand" est empereur d'Orient de 457 à 474. Son règne est dominé par ses interventions, souvent malheureuses, dans les affaires de l'empire romain d'Occident, dont il se proclame souverain en 461. Il impose en 467 Anthémius sur le trône d'Occident mais celui-ci est tué en 472 par Ricimer.
456 Révoltes en Auvergne et en Narbonnaise suite à la mort d'Avitus.
456 MAJORIEN (456 à 461) (Julius Valerius Maiorianus)
457 27 février Léon Ier empereur d'Orient fait Ricimier patrice et Majorien maître de la milice.
457 1er avril Les armées proclament Majorien empereur d'Occident près de Ravenne.
457 28 décembre Majorien prend le titre d'Auguste.
457 Aegidius restaure l'autorité de l'empire en Gaule. Aegidius, général romain
458 Installation des Burgondes près de Lyon.
461 2 août Majorien est capturé à Tortone par Ricimier.
461 7 août Ricimer fait exécuter Majorien.
461 SÉVÈRE III (461 à 465) (Libius Severus)
461 Libius Severus Nommé empereur en novembre 461 par le patrice Ricimer, il n'est pas reconnu par l'empereur d'Orient, ni par les romains de Dalmatie ou de Gaule, qui font presque sécession. Tout le pouvoir est exercé par Ricimer. Il meurt en novembre 465, après un règne si inexistant que aucun successeur immédiat ne lui est nommé.
461 19 novembre Ricmier porte Libius Sévère à la tête de l'Empire.
461 Théodoric II, roi des Wisigoths s'empare de Narbonne.
465 Naissance de Clovis, fils de Childéric Ier. Clovis fut roi des Francs de 481 à 511 et considéré anachroniquement comme le premier roi catholique officiel de France
465 14 novembre Mort de Sévère III à Rome probablement empoisonné.
465 ANTHÉMIUS (465 à 472) (Procopius Athemius)
465 Procopius Anthémius (420 - 11 juillet 472) était un empereur romain d'Occident du 12 avril 467 au 11 juillet 472. C'est l'un des "empereurs d'ombre" du Ve siècle, il était certainement le dernier ayant les capacités nécessaires pour ce poste. Anthémius essaya de résoudre les deux défis militaires principaux, faisant face aux restes de l'Empire romain d'Occident: l'expension des Wisigoths d'Euric, dont le domaine s'étend de part et d'autre des Pyrénées; et les Vandales de Genséric, qui contrôlent l'Afrique du Nord. Anthémius est d'une famille illustre : il descendrait de Procope, cousin de l'empereur Julien. Plus sûrement, son grand-père fut préfet du prétoire entre 408 et 414 et son père général sous Théodose II, et Anthémius a épousé Aelia Marcia Euphemia, fille de l'empereur d'Orient Marcien. Anthémius est général de l'empereur d'Orient Léon Ier et mène campagne en 466-467 en Pannonie contre les Ostrogoths. A cette date, la place d'empereur d'Occident était vacante, et l'Italie dirigée par le patrice Ricimer en lutte contre les Vandales. Léon Ier profita des circonstances et tenta de récupérer l'Italie en accordant le titre de César à Anthémius, qui dirigea son armée vers l'Italie. A son passage, le gouverneur de Dalmatie Marcellinus, devenu quasi indépendant de Ravenne, lui fit allégeance. A son arrivée en Italie, Anthémius est acclamé empereur par ses troupes le 12 avril 467 et s'allie avec Ricimer en lui donnant sa fille Alypia en mariage. Anthémius reçu également en Gaule l'appui de Riothamus et de son armée de Bretons dans une alliance contre Euric. Cependant, Euric pu vaincre non seulement l'armée de Riothamus et les forces romaines dans le Berry, mais aussi annexer des villes gauloises qui étaient restées romaines. En 468, une campagne contre les Vandales de Genséric est entamée coordonnant une flotte venue d'Orient dirigée par Basiliscus et les troupes d'Occident. La campagne contre Genséric se termina en fiasco, le général Marcellinus fut assassiné en Sicile. En 470, à la suite de toutes ces malchances, Anthémius tomba gravement malade. A ces échecs, s'ajoutent les conflits de tempérament entre le colérique Anthémius, traité de "sale gre" et l'ambitieux Ricimer, traité de "Gète vêtu de fourrure", ainsi que l'impopularité d'Anthémius auprès des milieux romains, qui l'accusaient de sympathie païenne. Le chef de l'armée, Ricimer, perdit patience, appelant 6000 hommes qui avaient été enrôlés pour la guerre contre les Vandales, et commença une opposition armée à partir de Milan contre Anthémius qui se trouvait à Rome. Ricimer proclama un empereur concurrent Olybrius. Ce conflit finit cinq mois plus tard par la conquête de Rome par Ricimer en juillet 472 après deux mois de siège, la capture d'Anthémius déguisé en mendiant, puis son exécution.
467 Anthémius, fils de Procope est nommé César par Léon Ier Empereur d'Orient.
467 21 avril Anthémius est proclamé empereur par ses troupes.
467 novembre-décembre Mariage de Alypia, fille d'Anthémius avec Ricimer.
468 août Les armées d'Anthémius et Léon partent en Afrique pour combattre Genséric.
468 La flotte des empereurs est détruite au promontoire de Mercure.
468 Les armées romaines quittent l'Afrique.
470 Ricimer en désaccord avec Anthémius quitte Rome pour Milan.
471 Défaite de l'armée d'Anthémius par Euric. Euric (415 - 484), frère et successeur de Théodoric II, fut roi des Wisigoths, de 466 à 484. Il fit de Toulouse sa capitale. C'est sous son règne que le royaume wisigoth connut sa plus grande extension, incluant la péninsule ibérique après sa victoire sur les Suèves ainsi que le sud de la Gaule après la prise d'Arles en 476 (ou 480). Auteur du code d'Euric, première codification de la loi wisigothe, il décéda de mort naturelle à Arles en 484. Son fils Alaric II lui succéda.
472 avril Ricimer nomme Olybrius, époux de Galla Placida la jeune fille de Valentinien III. Olybrius, empereur romain d'Orient en 472
472 Ricimer assiège Anthémius à Rome.
472 Prise de Rome après 2 mois de siège.
472 11 juillet Capture et exécution d'Anthémius.
472 OLYBRIUS (472) (Anicius Olybrius)
472 Anicius Olybrius Descendant d'une riche famille sénatoriale, Olybrius épouse Galla Placidia la jeune, fille de l'empereur Valentinien III. En 455, lors du second sac de Rome par les Vandales, Olybrius est emmené par Genséric comme otage avec la veuve de Valentinien III et ses deux filles. Cette captivité ne fut probablement pas très pénible, car Genséric sut apprécier les qualités d'Olybrius, au point qu'il le libéra en 462. Olybrius et son épouse s'installèrent à Constantinople. En 465, à la mort de l'empereur d'Occident Libius Severus, Genséric et l'empereur d'Orient Léon Ier envisagent de le nommer empereur ; finalement Léon Ier lui préféra son général Anthémius. En 472, le patrice Ricimer entre en conflit ouvert avec l'empereur Anthémius. Contre lui, il appelle Olybrius, qui bénéficie d'une certaine légitimité comme ancien gendre de Valentinien III, et dispose de l'appui de la classe sénatoriale et du roi des Vandales Genséric. Olybrius débarque en Italie et est proclamé empereur devant Rome assiégée en avril 472. Mais une fois liquidé Anthémius, Ricimer, qui commandait l'armée d'Italie, décède en août 472. Olybrius le remplace par son neveu, le jeune prince burgonde Gondebaud, avec le titre de patrice. Ce choix pouvait apporter à Olybrius le soutien supplémentaire des Burgondes. Cependant le pouvoir d'Olybrius ne dépasse pas l'Italie, et l'empereur d'Orient Léon Ier ne le reconnaît pas, puisqu'il a détroné son protégé Anthémius. Mais Olybrius n'a pas le temps de régner: il décède à son tour en novembre 472, de mort naturelle. Gondebaud reste seul maître d'Italie, mais son origine barbare lui interdit le titre impérial. Il attendra quatre mois avant de trouver le successeur d'Olybrius: ce sera Glycérius.
472 Ricimer nomme Olybrius empereur d'Occident.
472 19 août Ricimer meurt d'une hémorragie.
472 2 novembre Mort d'Olybrius.
472 GLYCÉRIUS (472 à 474) (Flavius Glycerius)
472 Flavius Glycérius (? - 480) (empereur de mars 473 à juin 474): chef de la garde personnelle de Gondebaud, il fut proclamé empereur à Ravenne par celui-ci. Lorsqu'un groupe d'Ostrogoths pénétra en Italie, Glycérius n'avait aucune force à leur opposer. Il les paya pour qu'ils partent en Gaule, où ils se mêlèrent aux Wisigoths. L'empereur byzantin Léon Ier refusa cependant de le reconnaître et nomma à son tour Julius Nepos, qui débarqua en début 474 à Ravenne avec une petite armée. Glycérius prit la fuite vers Rome, mais le Sénat Romain refusa de le soutenir et lui ferma les portes de la ville. Lorsque Julius Nepos parvint à Rome, Glycérius se rendit sans combattre. Il fut tonsuré et reçut en compensation l'évêché de Salone en Dalmatie, où il mourut en 480. Il est identifié avec l'évêque Glycérius qui commendita l'assassinat de Julius Nepos en 480 près de Salone.
473 5 mars Glycérius est nommé empereur d'Occident par Gondebaud, neveu de Ricimer. Gondebaud (né avant 460, mort en 516) fut roi des Burgondes (territoire des Alpes à la Loire et du Rhin supérieur à la Provence) de 480 à sa mort.
474 Zénon nomme Julius Nepos César et lui ordonne de capturer Glycérius. Zénon Ier est un empereur d'Orient, né vers 430 à Rosoumblada dans le sud est de l'Asie Mineure, qui gouverne l'empire de 474 à 491.
474 Arrivée des troupes de Zénon pour lutter contre Glycérius.
474 Glycérius quitte Ravenne en direction de Rome qui lui refuse l'entrée.
474 Capture de Glycérius à Porto, Julius Nepos le nomme évêque de Salonne.
474 JULIUS NEPOS (474 à 475) (Flavius Julius Nepos)
474 Flavius Julius Nepos (450 - 480) (empereur de juin 474 à août 475) fils de Nepotianus et neveu par alliance de l'impératrice Aelia Verina, épouse de Léon Ier l'empereur d'Orient. Nepos gouverne la Dalmatie à Salone, lorsque en 476 l'empereur d'Orient Zénon le nomme César avec mission de renverser Glycérius, considéré comme illégitime par Zénon. Nepos débarque à Ravenne, poursuit et capture Glycérius au voisinage de Rome. Comme le font souvent les soldats menés au succès, son armée le proclame Empereur d'Occident le 24 juin 474. Mais Nepos manque d'appui en Occident, et est mal vu des Romains qui n'apprécient pas ce grec étranger. En Gaule, Euric, roi des Wisigoths poursuit son expansion par la conquête de l'Auvergne. En 475, Nepos doit conclure un traité par lequel il reconnaît l'autorité d'Euric sur l'Espagne et sur la Gaule jusqu'au Rhône et à la Loire. Nepos donne ordre à son général Oreste de revenir de Gaule en Italie. Oreste en profite pour renverser Nepos le 28 août 476. Nepos ne peut attendre aucun secours de Constantinople, en proie aux révolutions de palais de 475 et 476 ; il rembarque précipitamment et retourne en Dalmatie. En 477, après la destitution de Romulus Augustule, Nepos sollicite l'aide de Zénon pour récupérer son trône à Ravenne, mais Zénon aux prises avec les Ostrogoths ne peut rien pour lui. Nepos meurt assassiné le 9 mai 480 près de Salone, à l'instigation de l'évêque Glycérius qui se venge de sa destitution. Julius Nepos est le dernier empereur romain d'occident à avoir été reconnu par l'Empire romain d'Orient.
474 24 juin Julius Nepos est acclamé empereur par ses troupes.
475 Euric s'empare de l'Auvergne.
475 Traité de Paix avec Euric lui accordant l'Espagne et une partie de la Gaule.
475 28 août Oreste renverse Julius Nepos qui s'enfuit. Oreste, malgré son nom grec, était un Hun. Il fut un très proche collaborateur d'Attila (vraisemblablement son secrétaire), et par la suite, il prit la tête des troupes barbares confédérées qui "protégeaient" (en réalité, occupaient) l'Italie. En 475, il déposa l'empereur régnant Julius Nepos et plaça sur le trône son fils, Romulus Augustule. Tout indique en fait qu'il règna effectivement à sa place ; il s'aliéna notamment une partie des troupes qui l'appuyaient jusqu'alors en refusant de céder à leurs exigences de butin. Il fut tué en 476 durant le siège de Pavie, en faisant face à la sécession du chef barbare Odoacre.
475 ROMULUS AUGUSTULE (475 à 476)
475 Romulus Augustule (461 ? - ???) fut le dernier représentant de l'Empire romain. Fils du chef Hun Oreste, qui fut secrétaire d'Attila puis général au service de l'empereur d'Occident Julius Nepos. En 475, Oreste chassa Nepos, mais au lieu de s'installer sur le trône, il tira probablement la leçon des conflits précédents entre empereurs et chef de l'armée : il plaça son jeune fils sur le trône sous le nom de Romulus Augustus, gardant le contrôle de l'armée et donc le pouvoir réel. La jeunesse de Romulus (il était adolescent) lui valurent le sobriquet d'Augustulus, "petit Auguste". En 476, un officier de la garde, Odoacre, barbare et fils de l'ex roi des Hérules, réclama pour ses soldats le tiers des terres d'Italie. Oreste refusa, provoquant une révolte. Il s'enferma dans Pavie, puis à Plaisance, où il fut fait prisonnier et décapité le 28 août 476. Odoacre déposa Romulus le 4 septembre 476 et l'envoya en exil au cap Mysène, où il finit ses jours avec une riche pension. Aucun empereur romain ne fut proclamé en Occident après Romulus.
475 29 octobre Oreste, fait proclamer son fils, Romulus Augustule empereur par ses troupes.
475 à 526 - naissance et mort de Boèce. Homme d'État, philosophe, mathématicien. Ce chrétien, helléniste d'éducation, obtint la faveur de Théodoric qui le nomma consul, en 510 et 522; il essaya de créer dans la cour du roi barbare, un centre de culture intellectuelle. Il a laissé des traductions de 'l'Isagoge' de Porphyre, de certaines oeuvres d'Aristote, probablement de 'l'Organon' qu'on perdit et qu'on retrouva seulement au XIIe siècle; il publia des 'Commentaires' sur ces ouvrages, des traités personnels sur le syllogisme et autres sujets logiques et des écrits théologiques. Ayant encouru la disgrâce de Théodoric, il fut jeté en prison où il écrivit son traité célèbre: De consolatione philosophioe dont le titre indique bien le sujet: "Boèce dans son infortune cherche le bonheur; la philosophie le console en lui apprenant où et comment il le trouvera". Boèce fut exécuté entre 524 et 526.
476 Odoacre réclame des terres en Italie à Oreste qui refuse. Odoacre (Odovacar), né en Pannonie vers 435, est le fils d'Ederon, chef des Hérules alliés aux Huns et ministre d'Attila. Il est l'auteur principal de la chute finale de l'Empire romain d'Occident en déposant le dernier empereur fantoche d'Occident, Romulus Augustule, et en renvoyant les insignes impériaux à Byzance. Soutenus par ses Hérules et les mercenaires barbares d'Italie qu'il masse surtout dans le nord du pays, il gouverne la péninsule avec le titre de patrice à partir de l'an 476. A la mort de Julius Nepos en 480, il occupe la Dalmatie mais à partir de 488, il doit lutter contre les Ostrogoths et leurs alliés du roi Théodoric, envoyé par Byzance dans le but de le chasser d'Italie. Il est battu à trois reprises par Théodoric, soutenu par les Wisigoths de son gendre, le roi Alaric II ; à Aquilée en 489, à Vérone, puis sur les bords de l'Adda en 490. Obligé de se replier dans Ravenne, sa capitale, il résiste trois ans alors qu'il est assiégé. Théodoric finit par lui proposer un marché et Odoacre accepte de capituler en mars 493. Quinze jours plus tard, il est assassiné en plein banquet par le roi ostrogoth lui-même.
476 23 août Odoacre est proclamé roi d'Italie par ses troupes.
476 août Odoacre s'empare de Pavie; Oreste s'enfuie à Plaisance. Pavie est une commune italienne située sur les rives du Tessin près de son confluent avec le Pô. Plaisance, est une ville italienne, chef-lieu de la province de Plaisance, située sur la rive droite du Pô, en Émilie-Romagne.
476 28 août Odoacre capture et exécute Oreste à Plaisance.
476 4 septembre Prise de Ravenne, capture de Romulus Augustule qui abdique. Le 4 septembre 476 est une date symbolique retenue comme la chute de l'Occident romain : le roi Odoacre, chef germain des Hérules, occupe Rome mettant fin à l'Empire romain d'Occident. À la prise de Ravenne, il dépose le dernier empereur d'Occident, Romulus Augustule, qui est exilé en Campanie, et renvoie les insignes impériaux à Byzance, pour que Zénon le reconnaisse comme patrice. Zénon le renvoie à l'empereur légitime d'Occident, Julius Nepos, alors réfugié en Dalmatie. Odoacre refuse et les choses en restent là. En apparence, Odoacre gouverne au nom du seul empereur, celui d'Orient. En fait, l'Empire d'Occident a cessé d'exister. Fin de la Pax romana. L'empire romain se disloque. Les hordes barbares fondent sur l'empire. Trois siècles de carnages vont suivre. L'armée d'Italie est depuis longtemps composée de Barbares (Rugiens, Hérules, Skires, Turcilinges). Ils demandent, par extension à l'Italie du système de la tercia, le tiers des terres de la péninsule, à l’exemple des autres provinces. Le patrice Flavius Oreste refuse. La révolte, attisée par Odoacre, un Skire chef de l'armée romaine d'Italie, éclate. Oreste s'enferme dans Pavie, qui est prise. Il s'enfuit à Plaisance. Découvert, il a la tête tranchée. Odoacre respecte les traditions romaines, maintient la vie politique dans le cadre des coutumes italiennes et recherche l'appui de la classe sénatoriale. Bien qu'arien, il conserve de bonnes relations avec le clergé catholique. Chute de l'Empire romain d'Occident, le roi Odoacre, chef germain des Hérules, occupe Rome mettant fin à l'Empire romain d'Occident. Il dépose le dernier empereur d'Occident, Romulus Augustule, qui est exilé en Campanie, et renvoie les insignes impériaux à Byzance, pour que Zénon le reconnaisse comme patrice. Zénon le renvoie à l'empereur légitime d'Occident, Julius Nepos, alors réfugié en Dalmatie. Odoacre refuse et les choses en restent là. En apparence, Odoacre gouverne au nom du seul empereur, celui d'Orient. En fait, l'Empire d'Occident a cessé d'exister. Fin de la Pax romana. L'empire romain se disloque. Les hordes barbares fondent sur l'empire. Trois siècles de carnages vont suivre. L'armée d'Italie est depuis longtemps composée de Barbares (Rugiens, Hérules, Skires, Turcilinges). Ils demandent, par extension à l'Italie du système de la tercia, le tiers des terres de la péninsule, à l'exemple des autres provinces. Le patrice Oreste refuse. La révolte, attisée par Odoacre, un Skire chef de l'armée romaine d'Italie, éclate. Oreste s'enferme dans Pavie, qui est prise. Il s'enfuit à Plaisance. Découvert, il a la tête tranchée. Odoacre respecte les traditions romaines, maintient la vie politique dans le cadre des coutumes italiennes et recherche l'appui de la classe sénatoriale. Bien qu'arien, il conserve de bonnes relations avec le clergé catholique. Odoacre, prince de la dynastie torcilingue [ou turcilinge ?!?], est le fils du roi skire Edika, ancien vassal d'Attila.
476 Un chef Hérule, Odoacre, s'empare de Rome, et dépose le dernier empereur, Romulus Augustule. Cet événement met fin à l'empire romain d'Occident (dont la Gaule était une province). Cependant l'autorité romaine continuera quelques années encore à s'exercer dans quelques parties de la Gaule.
476 Odoacre, qui s'est emparé de Rome, dépose le dernier empereur Romulus Augustule et renvoie les insignes du pouvoir à Byzance. Six siècles de domination sur la Gaule s'achèvent. Les royaumes barbares qui se mettent en place, avec les Francs au nord, les Burgondes le long de la Saône et du Rhône, les Wisigoths au sud, renversent les hiérarchies que de la paix romaine avait établies. "Maintenant, en effet, qu'ont été abolis les degrés des dignités grâce auxquelles on avait l'habitude de distinguer les grands des humbles, le seul signe de noblesse sera désormais la connaissance des lettres", écrit en ces temps l'évêque de Clermont Sidoine Apollinaire à l'un de ses amis.
476 Fin de l'Empire romain d'Occident
476 Conventionnellement, ici finit l'Antiquité et commence le Moyen Âge. En fait, la Romanité ne connaît pas de discontinuité dans la partie orientale de l'Empire. Seul l'Empire romain d'occident a disparu, remplacé par des royaumes barbares qui disparaîtront à leur tour. Des siècles de guerres vont suivre, avant que se dégagent de nouvelles forces : royaumes francs, sédentarisation des peuples germaniques et territoires islamiques (en Occident, voir al-Andalus; pour la province d'Afrique : Ifriqiya). L'unité du monde romain, la Pax Romana deviennent des mythes qui inspireront longtemps le monde occidental, attendant que survienne une forme de résurgence. La date symbolique de 476 a eut un retentissement considérable pour la civilisation occidentale qui se réclame de la culture latine.