Cyclamen purpurascens

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Cyclamen purpurascens
Cyclamen purpurascens
Cyclamen purpurascens
Classification classique
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Dilleniidae
Ordre Primulales
Famille Primulaceae
Genre Cyclamen
Nom binominal
Cyclamen purpurascens
Mill., 1768
Classification phylogénétique
Ordre Ericales
Famille Myrsinaceae

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Cyclamen purpurascens, le cyclamen des Alpes, est une plante vivace de la famille des Primulaceae, ou des Myrsinaceae selon la classification phylogénétique. Elle est originaire des forêts des versants calcaires des montagnes continentales d’Europe centrale et méridionale.

Sommaire

[modifier] Étymologie

Cyclamen purpurascens a été longtemps appelé Cyclamen europaeum d’après Linné, et vendu sous ce nom par les horticulteurs et les pharmaciens. Cependant l’épithète europaeum a été utilisée après Linné pour d’autres espèces, dont Cyclamen repandum et Cyclamen hederifolium. Ce nom ambigu a été finalement rejeté en 1972 par la conférence de Seattle sur l’ICBN (International Code of Botanical Nomenclature).

[modifier] Description

Comme ses consœurs, Cyclamen purpurascens est une géophyte à tubercule. Ce tubercule est globuleux ou déprimé et porte des racines adventives et des bourgeons donnant naissance aux parties aériennes. Elle mesure de 5 à 15 cm de haut. Ses fleurs sont pollinisées par les insectes et ses fruits sont dispersés par les fourmis.

Fleur de Cyclamen purpurascens
Fleur de Cyclamen purpurascens

Les fleurs à gorge avec ou sans oreillettes sont d’un rouge plus ou moins violacé, rarement blanches (La forme album). Elles se déploient sur une hampe florale, de taille variable, qui apparaît en même temps que les feuilles. Le calice est presqu'aussi long ou plus long que le tube de la corolle et est muni de divisions aiguës. Elles sont présentes en été et au début de l’automne. Ce cyclamen est aussi appelé « violette des Alpes ». Il répand une agréable odeur, qui rappelle cependant plus celle du muguet que celle de la violette.

Les feuilles à petites dents obtuses ont la face supérieure plus ou moins marbrée et sont épaisses, coriaces. Elles ont une forme de coeur ou de rein. Celles de la forme fatrense à grandes fleurs, originaire de Tchéquie, et de ‘Verdume’, originaire d’Italie, sont d’un vert uniforme. Celles des variétés ‘Limone’ et ‘Lake Garda form’ provenant du pourtour du Lac de Garde, sont argentées. Outre la belle forme album, il existe d’autres sélections à feuillage argenté, comme ‘Garibaldi’, ‘Green Ice’ et ‘Green Lake’. Leur face inférieure est généralement rouge.

[modifier] Écologie

Cyclamen purpurascens en sous bois de hêtraie
Cyclamen purpurascens en sous bois de hêtraie

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Cyclamen purpurascens est présente en France, en Italie septentrionale, en Suisse, en Bavière, en Autriche, en Pologne, en Hongrie, en Bosnie-Herzégovine, en Serbie et en Bulgarie. En France, elle est rare dans le Jura, les Préalpes de Savoie et du Dauphiné et très rare dans l'Ain et en Ardèche. Elle semble naturalisée en Indre-et-Loire et dans le Gard. Elle se déploie de l'étage collinéen au sommet de l'étage montagnard.

Le cyclamen des Alpes est une espèce d'ombre voire de demi-ombre. Il affectionne les sols riches en bases, en calcium ainsi qu'en éléments nutritifs. Le pH doit être basique à très légèrement acide. Il préfère les marnes, les argiles de décarbonation et les limons (spécifiquement sur substrat caillouteux). Ses exigences en eau sont relativement moyenne voire peu importante. Ce cyclamen est un bioindicateur assez fiable d'un pH neutre et de présence de calcaire.

Cyclamen purpurascens apprécie les fruticées à Berbéris (Berberidenatalia), les hêtraies sèches à céphalenthère (Cephalantero-Fagion), les hêtraies mésophiles à Aspérule odorante (Galio odorati-fagenion), et celles à Géranium noueux (Geranio nodosi-fagenion), les pineraies à bruyère (Erico pinion), les tiliaies de pentes (Tilion platyphyllis) et les érablaies à lunaire (Lunario-Acerion).

De manière générale, ce cyclamen est une plante rare dont il convient de protéger les populations par une gestion conservatoire et en interdire l'arrachage. En France, cette espèce est réglementée dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur en article 1 et dans les départements des Alpes-de-Haute-Provence en article 2 et 6, en Isère en article 2 et 3 et dans le Jura en article 2 et 6. Elle peut également faire l'objet de protection préfectorale[1].

[modifier] Le cyclamen de Colchide

Cyclamen colchicum en culture
Cyclamen colchicum en culture

Cyclamen colchicum (Albov) Albov, le cyclamen de Colchide, est endémique du sud-ouest du Caucase en Géorgie, où il pousse entre 300 et 800 m d’altitude. Cette espèce est proche de Cyclamen purpurascens, avec lequel elle a été jadis confondue. Elle s’en distingue avant tout par ses feuilles plus épaisses et coriaces, nettement cordées et bordées de fines dents cartilagineuses.

[modifier] Culture

Cyclamen purpurascens (comme Cyclamen colchicum) est à feuillage persistant – les autres cyclamens perdent leurs feuilles en été.

Cyclamen purpurascens requiert un sol riche en humus et craint la sécheresse estivale. Cette espèce, qui n’est pas facile à trouver, n’est dans mon expérience pas très facile à cultiver en pleine terre dans les régions à basse altitude. Elle est par ailleurs peu florifère et se multiplie dès lors lentement. Certains prétendent que cette espèce ne fleurit bien qu’en pot en situation ombragée dans une serre où il règne une humidité constante. Le cyclamen de Colchide est moins rustique que celui des Alpes, mais requiert sinon les mêmes conditions de culture.

[modifier] Notes et références

  1. Inventaire National du Patrimoine Naturel : Cyclamen purpurascens

[modifier] Liens externes

[modifier] Cyclamen purpurascens

[modifier] Cyclamen colchicum