Congrès de Rastadt

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Le Congrès de Rastadt est une réunion diplomatique entre la France, la Prusse, l'Autriche et un certains nombres de princes allemands qui se tient en septembre 1797.

Ce congrès dont la réunion eut lieu à Rastadt avait pour but de régler les désaccords concernant l'occupation des troupes françaises de certaines régions d'Allemagne, en particulier la rive gauche du Rhin.

Le Directoire remit des instructions à ses agents diplomatiques, celles-ci attestaient son vœu à continuer sa politique de domination. On pouvait y lire : « Le traité de Campo-Formio n'est qu'un préliminaire ; il sera dépassé ; l'Empire sera bien forcé d'accepter de nouvelles modifications. »

De façon formelle l'Autriche mais aussi la Prusse avaient consenti mais confidentiellement à la présence de la France sur la rive gauche du Rhin. Mais il fallait obtenir l'approbation des différents membres du Saint-Empire. Les dédommagements des princes détenteurs de territoires se feraient par laïcisation au grand dam de l'Église, la liquidation de la guerre de Trente Ans servit de modèle.

L'ouverture du congrès eut lieu le 10 septembre 1797. Aucune réunion préliminaire n'eut lieu pour la préparation de ce congrès. Napoléon Bonaparte ne fit qu'un bref passage à Rasdadt. Les personnes chargées de représenter la France furent Bonnier, ancien conseiller à la cour des aides de Montpellier, ancien député à l'Assemblée législative, puis à la Convention où il vota la mort du roi lors du Procès de Louis XVI, il avait déjà participé aux négociations de Lille entre la France et l'Angleterre, Jean-Baptiste Treilhard qui fut remplacé par Jean Antoine Debry, également régicide, rapporteur des annexions de Mulhouse et de Genève, et Claude Roberjot, qui avait abandonné son statut de prêtre, député suppléant à la Convention où il remplaça Jean-Louis Carra, il devint ministre plénipotentiaire à La Haye. Ces plénipotentiaires étaient vêtus selon la mode révolutionnaire de France ce qui dut offusquer les diplomates étrangers qui portaient encore perruques et culottes. Le futur chancelier d'Autriche Klemens Wenzel von Metternich, alors jeune diplomate, les a dépeints « comme calfeutrés dans leurs appartements et plus sauvages que des ours blancs ». Le plus surprenant ce furent les tractations auxquelles eurent recours les Français. Un des diplomates étrangers notait : « Le congrès ressemble à une Bourse du commerce. » Le cabinet de Claude Roberjot était recouvert de cartes d'Allemagne ; tout était noté aux personnes qui venaient lui rendre visite, il dit : ce pays, cet évêché, cette abbaye, nous les donnons à un tel, cet autre à tel autre, et ainsi de suite ... Selon son gré, un prêtre welche distribua toute l'Allemagne.

Malgré tout la Prusse se montra modérée et l'Autriche aimable ce qui permit une première ébauche sur la limite du Rhin et les indemnités à accorder.

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