Claude Roberjot

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Claude Roberjot, né à Mâcon, le 2 avril 1752, assassiné près de Rastadt, le 28 avril 1799, député suppléant de Saône-et-Loire à la Convention nationale.

Fils de Jean-Baptiste Roberjot, praticien, et d'Anne Garnier, il entra dans les ordres et fut nommé curé de Saint-Pierre de Mâcon, puis de Saint-Vérand.

Partisan de la Révolution, il fut nommé administrateur du district de Mâcon en 1790, prêta le serment ecclésiastique et fut réintégré comme curé de Saint-Pierre en mai 1791.

En septembre 1792, il fut élu cinquième député suppléant sur six de Saône-et-Loire à la Convention nationale, et, le 8 décembre, devint président de l'administration du département.

En octobre 1793, Roberjot, renonça aux fonctions ecclésiastiques, se maria, et fut admis à siéger à la Convention, le 26 brumaire an II (16 novembre 1793), en remplacement de Carra, guillotiné avec les Girondins, le 10 brumaire an II (31 octobre 1793).

Envoyé par décret du 4 nivôse an III (24 décembre 1794) en mission aux armées du Nord et de Sambre-et-Meuse, il annonça à la Convention la conquête définitive de la Hollande, et travailla à y organiser le régime républicain. De retour à Patis, en floréal an III (avril 1795), il intervint en faveur de la réunion de la Belgique à la France, et, le 7 octobre 1795, entra au Comité de sûreté générale.

Le 24 vendémiaire an IV, il fut élu député de Saône-et-Loire au Conseil des Cinq-Cents. En 1797, il fut nommé ministre plénipotentiaire près des villes hanséatiques, puis à La Haye, avant d'être délégué au Congrès de Rastadt (18 juillet 1798). Il prit une part importante aux délibérations du Congrès, qui durait depuis six mois déjà, quand les défaites de Jourdan permirent à l'Autriche de rompre les négociations. Le 25 avril 1799, les trois plénipotentiaires français décidèrent de partir et réclamèrent une escorte qui leur fut refusée. Ils quittèrent le château, le 28, au soir, en cinq voitures, lorsque, un peu plus loin, ils furent attaqués par une troupe de hussards autrichiens. Roberjot et Antoine Bonnier d'Alco furent assassinés et Jean Debry très sérieusement blessé.

Le Conseil décida que jusqu'à son remplacement son nom serait proclamé solennellement, à chaque appel nominal, qu'à cet appel le président répondrait : «Que le sang des ministres français assassinés à Rastadt retombe sur la maison d'Autriche ! » et que la place du représentant Roberjot serait occupée par un costume couvert d'un crèpe noir. Une fête funèbre fut décrétée en son honneur et Garat prononça son oraison funèbre.