Claude Romain Lauze de Perret

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Claude Romain Lauze de Perret, né à Apt (Vaucluse), le 28 février 1747, mort guillotiné à Paris, le 31 octobre 1793, député des Bouches-du-Rhône à l'Assemblée législative et à la Convention nationale.

Il appartenait à une famille noble originaire des Cévennes, possédant le château de Perret près de Saint-Étienne-Vallée-Française.

Au début de la révolution, il fut à Apt le promoteur de la Société des Amis de la liberté. Le 4 septembre 1791, il fut élu député des Bouches-du-Rhône à l'Assemblée législative, le neuvième sur dix, et le 7 septembre 1792, réélu, par le même département, à la Convention nationale, le dixième sur onze, où il siégea sur les bancs à sympathie Girondins. Le 9 janvier 1793, il devint membre du Comité de sûreté générale, dont la composition souleva les plus vives protestations des Montagnards.

Lors du Procès de Louis XVI, il vota pour la culpabilité du roi, pour la ratification du jugement du peuple, pour la réclusion pendant la guerre et le banissement à la paix et pour le sursis. Adversaire de la Montagne, il la combattit souvent à la tribune, demandant notamment que Danton rende des comptes sur l'état de la Belgique, et allant même jusqu'à tirer l'épée contre ses collègues de la Montagne, dans la séance houleuse du 11 avril 1793. Sommé de s'expliquer, il s'exclame : « Depuis l'ouverture de la Convention, je lutte contre une horde de scélérats qui travaillent à perdre la chose publique. »

Le 13 avril 1793, il était absent lors du scrutin pour la mise en accusation de Marat, mais déclara que s'il avait été présent, il aurait voté pour ce décret d'accusation., et, le 28 mai, vota pour le rapport du décret qui avait cassé la Commission des Douze la veille.

Il échappa à la proscription qui frappa ses amis girondins, le 2 juin 1793. En juillet 1793, Barbaroux, réfugié à Caen, remit une lettre d'introduction à Charlotte Corday pour son ami Lauze de Perret. Ses filles dessinèrent pour cette provinciale l'itinéraire à suivre jusqu'au domicile de Jean-Paul Marat.

Le 14 juillet 1793, sur rapport de Chabot, au nom du Comité de sûreté générale, la Convention, après un long interrogatoire de Lauze de Perret, rendit le décret suivant : « La Convention décrète que Lauze-Deperret est mis en état d'arrestation comme prévenu de complicité de l'assassinat commis sur la personne de Marat, et ordonne que le tribunal révolutionnaire instruira tout de suite contre l'assassin de Marat et de ses complices. », et le fit emprisonner à l'Abbaye.

Traduit devant le Tribunal révolutionnaire, du 3 au 9 brumaire (24 au 30 octobre 1793), avec les Girondins, il fut guillotiné le 31 octobre 1793 avec eux.

[modifier] Sources

  • Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises. Première série, 1787 à 1799. Tomes : LVI, LVII, LX, LXI, LXII, LXV, LXVI, LXVIII, LIX et LXXI
  • Gérard Walter, Actes du Tribunal révolutionnaire.